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2 mai 2025
MULTIPLE PHOTOS
LA POLICE DISPERSE DES MANIFESTATIONS DE TAXIS ET MOTOS-TAXIS
DERNIÈRE MINUTE - Le gouvernement togolais a décidé lundi soir une hausse d'environ 10% des prix à la pompe, le litre de super passant de 476 à 524 francs CFA (de 0,72 à 0,8 euros), celui de gasoil de 478 à 526 francs CFA - MULTIPLE PHOTOS
(Lomé) - La police a dispersé mardi à coups de gaz lacrymogène des chauffeurs de taxis et motos-taxis qui bloquaient plusieurs carrefours de Lomé pour protester contre la hausse des prix du carburant, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le gouvernement togolais a décidé lundi soir une hausse d'environ 10% des prix à la pompe, le litre de super passant de 476 à 524 francs CFA (de 0,72 à 0,8 euros), celui de gasoil de 478 à 526 francs CFA et le pétrole lampant de 425 à 468 francs CFA.
Aucune explication officielle n'a été donnée à cette augmentation, la deuxième en l'espace d'un mois.
Mardi matin, des chauffeurs de taxis et de "zémidjans" (motos-taxis) ont montré leur mécontentement en bloquant certains carrefours de la capitale togolaise avec leurs véhicules. Certains ont dressé des barricades de pneus et de pierres, perturbant la circulation.
Un bus de transport en commun appartenant à l'Etat a été incendié à un grand carrefour de la capitale par des manifestants surexcités.
"Le gouvernement doit annuler ces nouveaux prix, car trop c'est trop. Cette fois-ci, nous ne baisserons pas les bras", a assuré à l'AFP Kossigan Tolou, chauffeur de taxi.
"Nous n'allons plus accepter ces genres de décisions qu'on nous impose sans aucune explication", a renchéri Paul Agadjissouvi, un "zémidjan" assis sur sa moto, au milieu d'un carrefour.
Emmanuel Sogadji, président de la Ligue des consommateurs du Togo (LCT), a estimé "injuste" cette mesure gouvernementale.
"Rien ne motive cette nouvelle augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe en ce moment. Nous apportons notre soutien aux manifestants, car c'est une décision injuste", a-t-il affirmé.
Le président de la République a reçu, hier, le réalisateur Alain Gomis. Ce dernier était venu présenter au chef de l’Etat le Grand prix du jury décerné à son film Félicité. Le seul film africain en compétition à la Berlinade 2017, en Allemagne. Le réalisateur a aussi salué les efforts consentis par l’Etat à travers le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica).
Jusqu’au départ de l’ancien président Yaya Jammeh le 21 janvier dernier, la traversée de la Transgambienne reliant Dakar et Ziguinchor avait tout d’un véritable chemin de croix. Mais les tracasseries policières et douanières sur fond d’intimidation ont été emportées par le vent du changement démocratique. Aujourd’hui, c’est un vent nouveau qui souffle sur la Transgambienne.
En ce mardi, début février, un vent nouveau souffle sur la frontière entre le Sénégal et la Gambie. Un doux parfum d’un bon bol d’air frais embaume l’ambiance à bord du ferry « Farafenni ». Assis sur le pont supérieur de ce gros tas de ferraille, Abou Diallo, barbe de trois jours et visage poupin, respire la sérénité. Regard fixé sur l’écume des eaux du fleuve Gambie déchirées par le navire, ce commerçant sénégalais semble perdu dans ses pensées.
Certes, c’est la énième fois qu’il emprunte ce ferry pour rejoindre la localité gambienne de Dialy où il mène ses activités aux côtés de sa femme gambienne et de ses enfants mais c’est sans doute la première fois qu’il fait cette traversée sans grande appréhension.
Les tracasseries douanières, policières et même militaires auxquelles il était soumis sur le territoire gambien, comme bon nombre de ses compatriotes en partance pour le sud du pays, ont disparu comme par enchantement. Comme si l’ancien président Yaya Jammeh, en quittant le pouvoir, les a emportées avec lui.
Toujours est-il que l’ambiance lourde, sur fond d’intimidation de jadis, a laissé place à une atmosphère détendue. « Les agents des services de renseignement gambiens pullulaient à bord et épiaient tout le monde à visage découvert. Ils se font moins visibles depuis que leur mentor a quitté le pouvoir », souligne cet habitué du ferry.
Moins de tracasseries, plus de sérénité
Depuis donc que l’ancien chef de l’État gambien a quitté le pouvoir, la chape de plomb qui pesait sur la Transgambienne a fondu. Les gens ne sont plus soumis au douloureux voyage avec son lot de tourments. Les langues se délient, la parole se libère comme jamais. « Dès qu’on franchissait Keur Ayib, c’était check-point sur check-point. Les fouilles étaient presque systématiques. Et arrivé au ferry, on pouvait rester des heures et des heures sans traverser. Cela dépendait des humeurs des officiels gambiens. Mais, depuis le départ de Jammeh, la situation s’est beaucoup améliorée », se félicite El Hadji Guèye.
Pape Yague qui n’avait rien perdu de la discussion s’y invite. En partance pour Bignona, ce mécanicien sénégalais confirme et se dit surpris par la nouvelle ambiance qui règne sur la Transgambienne.
« Cela fait un peu bizarre de traverser sans anicroche, tellement on s’était habitué aux sautes d’humeur et aux intimidations des forces de l’ordre gambiennes », explique-t-il. Ces dernières, notamment les militaires, se font désormais discrètes. Ils sont cantonnés dans le petit poste implanté juste avant le quai.
Ce changement est perceptible dès qu’on franchit Keur Ayib, dernière localité sénégalaise avant la Gambie, et qu’on arrive à Keur Ali. De ce côté-ci de la frontière entre les deux pays, la ligne de démarcation est juste matérialisée par un muret et deux barrières métalliques. Signe de dégel, des taxis gambiens de couleur jaune avec des parements verts traversent allègrement la frontière.
« Quand il y a une tension entre les deux pays, ces véhicules de transport s’arrêtent à la frontière. C’est dire que la libre circulation des personnes est redevenue normale », souligne un agent de la Douane sénégalaise sous anonymat. Une fois les formalités administratives réglées côté sénégalais et muni d’un laissez-passer, on pénètre en territoire gambien.
Les premiers bâtiments de Farafenni, située à 7 km du fleuve Gambie, apparaissent au loin. Cependant, avant d’accéder au cœur de cette ville-carrefour implantée à 120 km de la capitale, Banjul, il faut passer par bien de check-point. Le premier se trouve à Keur Ali, à 100 mètres après la frontière avec le Sénégal.
La présentation d’une pièce d’identité et du laissez-passer aux douaniers et aux policiers suffit désormais pour poursuivre son chemin. Pas de bakchich exigé. Vingt mètres plus loin, il faut s’arrêter devant le camp militaire du deuxième bataillon d’infanterie et montrer patte blanche au soldat en faction. Pas d’intimidation ni de bakchich là aussi. Trois autres postes de contrôle franchis sans accrocs, on arrive enfin à Bamba Tenda, à sept kilomètres de Farafenni où se trouve le fleuve.
Une piste latéritique mène tout droit à l’embarcadère qui grouille de monde. À droite, sur le bas-côté du chemin poussiéreux, des camions et des bus en file indienne sur près d’un kilomètre. À gauche, des véhicules de moindre gabarit. Tous attendent de traverser le fleuve pour poursuivre leur chemin vers la Casamance.
Même si le rythme de la traversée a connu une nette amélioration, il n’en demeure pas moins que certains camionneurs comme Babacar Ndiaye devront patienter au moins cinq jours pour espérer atteindre l’autre rive située dans le village de Yelli Tenda, à Soma. Si cinq jours pour traverser ce petit cours d’eau peut sembler long pour certains, pour ce jeune chauffeur, c’est même inespéré au regard de ce qu’il a vécu par le passé.
« Il nous arrivait de rester une semaine sans pouvoir traverser, surtout quand les officiels gambiens décidaient de ne mettre en service qu’un seul des trois ferrys ou simplement de suspendre les rotations pour des raisons qui leur sont propres », confie-t-il.
En attendant que son camion, placé en queue de peloton, embarque dans trois ou quatre jours, Babacar Ndiaye emprunte le ferry pour rejoindre la rive opposée où il va retrouver des amis afin de « passer du bon temps ».
Des rapports moins conflictuels
Comme sur le quai et ses abords, une intense activité commerciale règne à bord du ferry. Se faufilant entre l’emboîtement de camions, de bus, de véhicules particuliers et des passagers, des vendeurs à la sauvette proposent de petites babioles. Durant la traversée qui dure une quinzaine de minutes, certains se prennent en photo sur le pont supérieur du bateau tout près de la cabine de pilotage.
Une scène assez illustrative de la nouvelle situation entraînée par le changement politique en Gambie. « Les gens n’osaient pas prendre des photos sur le ferry au risque de se faire confisquer leur téléphone. C’était inimaginable », insiste Moussa Guèye, un habitué du bac.
Avec le départ de l’ancien homme fort de Banjul, le climat de suspicion s’est dissipé rendant ainsi les relations entre les passagers et le personnel du ferry beaucoup plus chaleureuses et moins conflictuelles. « En réalité, il n’y a jamais eu de conflit entre les deux peuples, le problème, c’était au niveau institutionnel », pense Aladji Saneh, membre de l’équipage du ferry.
Le ferry se stabilise enfin sur la rive opposée, à Yelli Tenda, dans la ville de Soma. Il vomit sa cargaison de véhicules et de passagers. Sur la terre ferme, c’est la même ambiance qu’à Farafenni. Même ferveur commerciale, même poste de contrôle, même enfilade de véhicules et de passagers qui attendent de monter à bord. Une vingtaine de minutes plus tard, les amarres sont lâchées.
Un coup de sifflet strident annonce le départ. Petite manœuvre et le bac fait un tour sur lui-même pour entamer une nouvelle traversée. Ses gros moteurs fendent les eaux du fleuve dans un ronronnement sourd en direction de Farafenni où l’attendent des centaines de passagers et de véhicules.
Ainsi est le quotidien de ce ferry, entre 8 heures du matin et 21 heures ; véritable cordon ombilical entre le nord et le sud du Sénégal, mais qui a beaucoup souffert des caprices et lubies d’un régime autocratique incarné par l’enfant de Kanilaï qui, aujourd’hui, se la coule douce en Guinée Équatoriale.
Un pont qui commence à sortir de… l’eau
Lancés en février 2015 par le Premier ministre Mohammad Boun Abdallah Dionne et l’ancienne vice-présidente de la Gambie, Isatou Njie Sady, les travaux du pont de Farafenni sur le fleuve Gambie vont bon train. Les plateformes de construction flottent sur le fleuve. Les grosses poutres métalliques qui doivent soutenir la structure commencent à sortir des eaux.
De part et d’autre des deux rives, Yelli Tenda du côté de Soma et Bamba Tenda du côté de Farafenni, les ouvriers sont à pied d’œuvre. À l’évidence, les foucades et les frasques de l’ancien président gambien n’ont pas eu d’effet sur le déroulement des travaux qui doivent être exécutés dans un délai de 36 mois.
Faut-il le rappeler, Yaya Jammeh, au lendemain de la tentative de coup d’État dont il a été victime en novembre 2015, avait annoncé, dans un excès de colère, qu’il n’autorisait plus la poursuite de ce projet financé à hauteur de 50 milliards de FCfa par la Banque africaine de développement (Bad) avec une participation de la Gambie et du Sénégal.
Le pont de Farafenni, comme l’avait laissé entendre le Premier ministre, s’inscrit dans une politique d’intégration sous-régionale qui vise à « favoriser l’interconnexion des réseaux routiers de nos pays, à réduire la durée des voyages, à accroître les échanges commerciaux et à renforcer la cohésion entre les communautés ».
Mais surtout à lever les nombreux postes de contrôle, les longues et coûteuses procédures douanières et policières… qui avaient fini par indisposer tous ceux qui passaient par ce côté de la frontière pour rejoindre la Casamance.
UNE BAISSE DE 15% POUR LES CLIENTS A FAIBLES REVENUS
La baisse des prix de la facture d’électricité était calculée à 10%. Mais, au final, les clients à faibles revenus, dont la consommation est inférieure à 150 kilowatts/heure, ont une baisse de 15% sur leurs factures. C’est ce qu’a annoncé hier la Commission de régulation du secteur de l’électricité qui a fait face à la presse hier.
Les prix des factures d’électricité ont connu une baisse. La mesure est même effective. La Commission de régulation du secteur de l’Électricité (CRSE), à travers un point de presse tenu hier dans ses locaux, est revenue sur les modalités de mise en œuvre de cette décision du chef de l’État.
Selon le président de la CRSE, la baisse moyenne des tarifs est de 10%. Par contre, pour les clients dont la consommation est inférieure à 150 kilowatts/ heure, ils ont obtenu une baisse de 15%. Cette branche concerne, selon Ibrahima Amadou Sarr, les clients à faibles revenus.
Ainsi, dans sa nouvelle grille tarifaire, la Senelec applique une baisse de 15% sur le tarif de la première tranche. Le prix du KWh est alors passé de 106,44 F CFA à 90,47 F CFA. Pour la deuxième tranche, une baisse de 11% est appliquée. Ce qui fait que le kilowatt/heure passe désormais de 114,2 F CFA à 106,64 F CFA. Le prix de la 3ème tranche passe de 117,34 F CFA le kilowatt/heure à 112,65 F CFA soit une baisse de 4%.
Ces tarifs concernent surtout ‘’les clients de la basse tension, petite et moyenne puissance’’, renseigne-t-il. Ces consommateurs, d’après Ibrahima Amidou Sarr, sont estimés à 862 916. Parmi eux, dit-il, 52% bénéficieront d’une baisse de 15% sur leurs factures, 29% d’une baisse comprise entre 15% et 12,5% et 19% auront une baisse comprise entre 12,5% et 15%.
En outre, les clients du prépaiement ou Woyofal sont aussi concernés par cette mesure. D’après Ibrahima Amidou Sarr, pour ces clients, les tarifs de leur 1ère et deuxième tranche ‘’sont alignés à ceux du post-paiement’’.
Par contre, pour la troisième tranche, la baisse est de 11%, c’est-à-dire la même que celle fixée pour la 2ème tranche des clients post-paiement. ‘’Cette disposition permet aux clients en prépaiement de bénéficier, au même titre que les clients en post-paiement, de l’exonération de TVA liée aux tranches de consommation’’, explique-t-il.
Cependant, pour les clients de la basse tension grande puissance, ils bénéficieront d’une ‘’baisse de 9,6% sur les tarifs et les primes fixes’’. Concernant l’éclairage public et les concessionnaires d’électrification rurale, les tarifs ont connu une baisse de 10%.
21,354 milliards de pertes de recettes
En outre, cette baisse, même si elle est bien accueillie par les consommateurs, va entraîner des pertes de recettes du côté de la Senelec. Le président de la Commission de régulation du secteur de l’électricité rappelle que le revenu maximum autorisé de Senelec en 2017 était de 350,981 milliards de F CFA.
Avec l’entrée en vigueur de cette mesure dès le 1er trimestre de cette année, M. Sarr note qu’elle va finalement percevoir 329,627 milliards de F CFA de recettes, soit un manque à gagner de 21,354 milliards de F CFA pour toute l’année 2017. Au premier trimestre de l’année, la Senelec va perdre 5,338 milliards de F CFA.
Par ailleurs, les clients qui se trouvent dans les zones rurales ne sont pas encore concernés par cette mesure. La raison, selon le président de la CRSE, est que dans ces zones, plusieurs opérateurs interviennent avec des prix différents d’une zone à une autre. Mais, rassure-t-il,
le ‘’gouvernement a pris la décision d’harmoniser les prix’’. En plus, ajoute M. Sarr, d’autres décisions ont été prises et seront mises en œuvre prochainement. Ces différentes mesures sont, d’après lui, la ‘’réduction de 50% de l’apport initial demandé aux clients pour les frais de raccordement’’, la ‘’baisse de 25% des factures des clients aux forfaits’’ et ‘’l’application du tarif du prépaiement de Senelec aux clients S4 disposant d’un compteur’’.
Pour mieux faciliter la mise en œuvre de ces mesures pour le monde rural, Ibrahima Amadou Sarr informe que, selon le ministère de l’Énergie, ‘’l’Etat a prévu en 2017 une enveloppe de 3 milliards de F CFA pour prendre en charge les coûts qui y sont liés’’.
Les membres de Manko Wattu Senegaal étaient en conférence de presse hier, pour annoncer un quatrième volet dans leur combat contre le régime du président Macky Sall. La coalition de l’opposition n’a pas non plus manqué de dénoncer l’audition de Khalifa Sall ainsi que le déroulement du processus électoral.
Le Front pour la Défense du Senegaal/ Manko Wattu Senegal a décidé d’ajouter un autre volet à son combat. A sa création, la coalition de l’opposition avait mis l’accent sur trois aspects que sont ‘’les libertés publiques, la régularité du processus électoral et les droits de l’opposition’’.
En conférence de presse hier, les camarades de Mamadou Diop Decroix ont décidé d’enjoindre à ces points les questions sociales notamment celles ayant trait à la Justice. Surtout que pour le leader d’Aj Pads, l’audition du maire de Dakar et le séjour carcéral de Bamba Fall leur posent problème.
‘’Khalifa Sall et Cie sont attaqués pour des problèmes politiques. Le régime use de la Justice pour régler des questions politiques’’, dénonce Diop Decroix. Ce dernier renseigne que des proches du pouvoir ont dans le passé été épinglés dans un rapport de l’Ofnac, lequel est resté sans suite.
‘’La présidente de cet organe de contrôle a été renvoyée et les mis en cause dans son rapport n’ont pas été inquiétés outre mesure’’, se remémore le coordonnateur du Front pour la défense de la République. Il précise ainsi que ‘’Manko dénonce avec indignation cette politique de deux poids, deux mesures’’.
Toujours, dans le registre de la Justice, les opposants au régime de Macky Sall s’insurgent contre l’insécurité qui sévit dans le pays. D’après eux, la récente arrestation des deux djihadistes dans la lutte contre le terrorisme n’est que l’arbre qui cache la forêt.
‘’Le ministre de l’Intérieur n’a pas encore déployé les moyens sécuritaires appropriés contre les cas de meurtres et d’agressions qui font fureur dans ce pays. On a l’impression que l’Etat est inexistant sur le terrain’’, dénonce Diop Decroix.
Processus électoral
Par ailleurs, les membres de la coalition de l’opposition sont revenus sur le déroulement du processus électoral. En plus de la révocation du ministre de l’Intérieur pour l’organisation des élections, ils ont relevé ‘’un certain nombre d’anomalies’’. A leurs yeux, parmi les ‘’insuffisances notées’’ par Mankoo figure l’expiration du mandat des députés le 31 juillet prochain.
‘’Les prochaines législatives auront lieu le 30 juillet 2017 alors que le pouvoir de l’Assemblée nationale expire le lendemain’’, a tenu à rappeler Sada Ndiaye. Selon ce responsable du Parti démocratique sénégalais, la constitution dit que les élections doivent être organisées entre 60 jours et 20 jours avant l’expiration du mandat des parlementaires. ‘’La prochaine législature risque d’être installée au plutôt le 30 août 2017 et d’ici là, il n’y aura plus d’Assemblée.
Et aucune mesure d’accompagnement n’a été prise pour gérer cette période de transition’’, regrette le libéral. Autre ‘’anomalie’’ relevée par la coalition de l’opposition, c’est la filiation de l’électeur. Sada Ndiaye fait remarquer que pour la carte d’identité biométrique, la loi dit que le prénom du père ainsi que le nom et prénom de la mère sont enregistrés dans la puce électronique.
Et selon lui, le code électoral exige que la filiation de l’électeur soit mentionnée. ‘’Le jour des élections, comment va-t-on contrôler les cartes ? Nous exigeons que dans tous les bureaux de vote soient installés des lecteurs à puce à l’intérieur comme à l’extérieur pour un scrutin sincère et transparent afin de s’acquitter de la vraie identité de l’électeur’’, recommande-t-il.
Sur un autre registre, les membres de Mankoo n’ont pas manqué de souligner ‘’le refus de certains centres de procéder à l’inscription des jeunes qui ont atteint la majorité électorale’’.
Et pour une pacification de l’espace politique sénégalaise, ils exigent ‘’la cartographie de l’implantation des commissions mixtes, le déploiement de commissions itinérantes et l’arrêt de la gestion solitaire du processus électoral par la mouvance présidentielle’’.
Quels contenus authentiquement africains pour l’audiovisuel africain… ? Le thème du Forum de l’Union africaine de radiodiffusion (née en 2006 sur les cendres de l’Union des radios et télévisions nationale d’Afrique, Urtna) tenu à Dakar du 21 au 24 février aurait pu être énoncé sous le mode interrogatif qui trahirait, peut-être, une perplexité des audiovisuels d’Afrique face à une problématique surgie avec la télévision numérique terrestre (Tnt). D’une, voire quelques chaînes de télévision de naguère, voilà que chaque pays, qui a réussi la migration de l’analogique vers le numérique, se retrouve avec une multiplicité de chaînes.
Des chaînes à doter de programmes ou à ‘’meubler’’ avec des contenus conçus de l’extérieur avec les risques de domination et d’aliénation culturelles encourus par les publics africains. Et l’universitaire camerounais, Pr Gervais Mbarga, enseignant à l’université de Moncton au Canada, a, dans sa communication, posé une question qui, pour cette raison, mérite une réponse urgente.
‘’Comment, se demande Pr Mbarga, les chaînes africaines, qui avaient déjà de la difficulté à nourrir par leurs propres productions, une seule chaîne, procèderont-elles pour nourrir des myriades de chaînes ?
Où trouveront-elles les financements nécessaires pour couvrir ces besoins simplement quantitatifs ? (…) La multiplicité des chaînes provoquera peut-être un appel d’air en termes de demande de contenu’’.
En moins prosaïque, le seul génie créateur de ‘’contenus authentiquement africains’’ ne suffira pas, il aura besoin de moyens financiers pour s’exprimer de manière concrète et se traduire en programmes crédibles pour les télévisions africaines. Un très gros défi pour le continent. Des génies de la télévision ne font pas défaut à l’Afrique, loin de là, mais les idées ne suffisent pas ; il y a les moyens.
Et se pose, au même moment, la question des contenants et bien d’autres chapitres. Depuis cette injonction mondiale, lancée en 2006 à Genève, à passer à la Tnt, l’Afrique est le point de convergences voire un terrain de fantasia d’entreprises européennes, asiatiques qui viennent chercher à gagner des marchés de contenants et de contenus. Il va falloir résoudre le défi de la ‘’quincaillerie’’, c’est-à-dire, de manière métaphorique, les équipements qui permettront d’entrer dans l’ère de la télévision numérique.
Ces appétits de ‘’quincailleurs’’ sont français, chinois, sud-coréens… Et, pour passer au numérique, certains pays africains ont signé des ‘’traités inégaux’’, clin d’œil à la Chine qui a connu ce type d’iniquité (Traités inégaux de 1839 à 1864), mais qui vient rééditer des accords presque similaires avec des pays d’Afrique équipés et financés par la multinationale chinoise StarTimes (spécialisée dans la fourniture et l’édition de contenus) et qui, en contrepartie, lui cèdent, pour une trentaine d’années, sans certains cas, un aspect de leur souveraineté culturelle… Pour dire le moins… Cette firme d’audiovisuel chinoise a sur la Côte d’Ivoire des visées dont la réalisation évincerait le bouquet Canal plus Afrique.
‘’L’incursion de StarTimes sur le marché africain, qui remonte à 2004, a été largement encouragée par les autorités chinoises qui entendent depuis plusieurs années développer leur soft-power et la promotion de leur culture, écrit le site http://www.mediasportif.fr/. StarTimes a connu un déploiement fulgurant. Elle s’est à ce jour imposée dans une vingtaine de territoires dont le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi, la Centrafrique ou encore le Nigeria’’.
Les pendants français ne sont pas en reste. On sait comment l’acquisition par le groupe Lagardère des droits de retransmission de la Coupe d’Afrique des Nations de Football a littéralement dépossédé l’Afrique d’une compétition très populaire, découlant de son génie et se tenant sur son propre sol.
Convoitises françaises aussi pour la construction de l’infrastructure Tnt dans certains pays africains.
Les Africains réfléchissent sur les ‘’contenus authentiquement africains ‘’ pour meubler leur Tnt. Et voilà qu’au forum de Dakar sont venus des sponsors et autres ‘’partenaires’’ espagnols, belges, français… pour proposer des contenus.
L’un de ces sponsors nourrit la forte ambition de se déployer sur le terrain laissé vacant par Canal France international (Cfi), ‘’cette agence de coopération du ministère français Affaires étrangères et du Développement international chargée de coordonner et d'animer la politique française d'aide au développement en faveur des médias du Sud’’.
Dans les années 90, Cfi a été un important fournisseur de programmes de télévision de toutes natures (sport, culture…) à des médias du Sud.
Il y a eu au cours de ce forum de l’Uar à Dakar, des analyses sur lesquelles il faudra méditer : ‘’Il n’y a plus, aujourd’hui, à proprement parler, de radio ou télévision sénégalaise, camerounaise, nigériane ou sud-africaine, souligne le Pr Gervais Mbarga. Par la magie d’internet, du satellite et de la fibre optique, on peut écouter toutes les radios et visionner toutes les télévisions partout dans le monde, et la planète entière devient le nouveau vrai marché, parfois caché’’.
C’est aussi un train sur le départ, comme a dit le Directeur général de l’Uar, Grégoire Ndjaka, dans son allocution d’ouverture du forum de Dakar, il faudra y monter si on ne veut pas rester à quai.
‘’Fajar fenk na ci waaxi Ganjol’’. L’aube pointe ses lueurs au large du Gandiol. C’est l’heure du réveil pour un vieux terroir oublié de la nation. Cette province était bien au carrefour des routes du Cayor, du Walo et du Ndiambour. Aussi le peuple du Gandiol irriguait-il le cœur de cette partie du Sénégal.
C’était l’époque glorieuse où le Cayor tirait sa principale ressource commerciale des salines du Gandiol alors placé sous l’apanage de la Linguère, l’époque où Damel Birima Ngoné Latyr n’accordait à Borom Ndar un droit de traite que sur cette partie de son royaume.
Cette portion de delta, en effet, était suffisamment puissante et peuplée d’hommes suffisamment valeureux pour infliger aux troupes coloniales françaises leur premier revers militaire significatif après la confrontation de Safilème en 1815.
Mais le train est arrivé après la construction du rail que ne voulait pas cet autre fils héroïque du Gandiol, Lat-Dior Diop, frère utérin de Birima Ngoné Latyr: la jonction ferrée de Saint-Louis avec le reste du pays plongea le terroir désormais enclavé dans un sommeil profond de plus de cent ans. Les voies de circulation commerciale basculèrent vers l’est, par le Toubé.
Le pays des salines de la Reine-Mère perdit peu à peu ses attraits économiques et politiques par les effets de la puissance tentaculaire de Ndar pour qui Gandiol n’était que la première marche d’une ascension impériale sur le Sénégal et sur l’Afrique de l’Ouest.
Et le Gandiol fut dépeuplé progressivement de la force vive de ses fils qui ont servi un peu partout dans l’Administration coloniale et dans le commerce. A cet égard, les Gandiolais furent les premiers migrants de ce pays.
Aujourd’hui commune rurale confinée à l’écart de toutes les routes nationales, le Gandiol se dessèche de ses terres salinisées s’il ne sombre pas simplement sous les flots d’une brèche dévoreuse de vies humaines, hâtivement ouverte pour sauver Saint-Louis de l’engloutissement fluvial. Même l’oignon, unique espoir de son peuple après la pêche, pourrit au soleil faute de pouvoir être commercialisé.
C’est de cette nuit noire que pointent enfin les lueurs d’un jour nouveau qui s’annonce. Il faut des yeux patriotiques pour les percevoir et une volonté collective pour suivre la voie menant à la clarté naissante. Bien prémonitoire fut le titre du film documentaire de mon jeune compatriote Ousmane Guèye : « Le Gandiol face à son destin ».
En effet, on ne parlait pas encore de découverte de puits de pétrole et de gaz quand le journaliste réalisait son film-témoignage sur la disparition programmée d’un Finistère appelé à être rayée de la carte du monde.
Mon Dieu, faudrait-il que le Sénégal moderne regarde mourir ce bout de terre qui lui a donné naissance pendant même qu’en pleine agonie, celui-ci libère de ses entrailles marines les giclées d’hydrocarbures appelées à installer durablement notre pays à la table des nations bénies du pétrole ?
LE PETROLE DE GUEUMBEUL
Les puits de pétrole découverts au large de Gueumbeul sont une aubaine pour le Sénégal et pour le Gandiol d’abord. Bien des structures d’accompagnement seront nécessaires à l’exploitation de ce pétrole.
Les terres gagnées par le sel pourront au moins servir à l’implantation des divers établissements afférents à l’économie du pétrole: l’Université des Métiers, dans ce sens, est un projet dont la réhabilitation s’impose, entrepôts de stockage et autres annexes de la SAR (Société Africaine de Raffinage) doivent pouvoir être accueillis.
Avec le pétrole de Gueumbeul, le Gandiol acquiert une vocation industrielle absolument incontournable, si l’on veut être également juste avec tous les enfants de ce pays.
LA ROUTE DU LITTORAL
Le projet de Grande Route du Littoral, prolongement de la route des Niayes, semble désormais acquis si l’on accorde du crédit aux déclarations du Premier Ministre qui assure du bouclage de son financement de 30 milliards de francs. On sera tenté de le croire quand on sait que, hormis l’axe Dakar-Sangalkam, il ne resterait que la portion de Mboro à Potou, puis de Potou à Gandiol.
Il serait souhaitable que les autorités gouvernementales, conscientes de la dimension économique de l’enjeu, s’attachent à réaliser en urgence le pôle nord de cet axe routier salvateur. Cette option aurait un double avantage : d’une part, le désenclavement rapide des zones de production d’oignon et autres spéculations horticoles qui sont en situation de stress économique ; d’autre part, la mise en valeur des activités minières de Lompoul déjà en plein développement.
LA COMPENSATION ECOLOGIQUE
Drapés dans leur dignité, les Gandiolais sont réticents à se plaindre des contrecoups que certains choix de la politique économique de l’Etat du Sénégal imposent à leur terroir qui se retrouve condamné.
La salinisation de ses terres serait moins l’effet du réchauffement climatique que celui de la perdition des eaux de barrage installé en amont du fleuve Sénégal.
Les spécialistes le savent mais personne n’en parlent guère : faute d’un système de drainage efficace, les lâchers d’eau non utilisée dans les canaux d’irrigation imbibent le sous-sol qui, se retrouvant comme une éponge poreuse, libère ainsi les sels et autres minéraux affleurant à la surface.
C’est injuste de voir toute une province perdre de la sorte ses terres parce qu’on a voulu en valoriser d’autres. Non seulement les autorités interpellées doivent trouver une solution pérenne à ce problème, mais une compensation juste doit être apportée au désastre causé à toute une population, autant que les populations des villages engloutis par la brèche doivent être indemnisés. Cela, PERSONNE N’EN PARLE ! Et les Gandiolais sont trop dignes pour se plaindre…
ET LA FRANGE CONTINENTALE DE LA LANGUE DE BARBARIE ?
Nos parents de cette localité ont appris, silencieusement frustrés, que le ministre de l’Hydraulique a pu mobiliser un financement de plus de trois milliards de francs pour l’érection d’une digue de protection le long de Guet-Ndar sur la Langue de Barbarie, alors que la même catastrophe frappe jusqu’à Pilote et Tassinère après avoir englouti Doune Baba Dièye.
Rappelons, pour l’Histoire, qu’il y a deux cents ans Doune existait déjà, avant qu’en 1830 les Français ne créent « le village de liberté », première implantation humaine sur la Langue de Barbarie. Eh oui, la grande différence c’est que le maire de Ndiébène-Gandiol n’est pas ministre de l’Hydraulique. Contrairement au maire de Saint-Louis !
A l’heure où se lève un jour nouveau sur cette terre, Finistère du Sénégal et à bien des égards berceau de notre nation, il n’est pas encore trop tard pour réparer une injustice historique et rétablir un déséquilibre gravement menaçant pour la cohésion du tissu national.
AMINATA MBENGUE NDIAYE APELLE À UNE MEILLEURE SURVEILLANCE
Tambacounda, 28 fév (APS) - La ministre de l’Elevage et des Productions animales Aminata Mbengue Ndiaye a invité administration territoriale et éleveurs à une plus grande surveillance de la qualité des infrastructures et un "contrôle citoyen" de la réalisation des ouvrages qui leur sont destinés.
De cette manière, ils pourraient alerter précocement sur les défaillances constatées pour qu’elles soient corrigées, a déclaré Mme Ndiaye, lundi, au cours d’un comité régional de développement (CRD) qu’elle présidait au conseil département de Tambacounda.
"Il faut qu’on fasse attention à la qualité des travaux, qu’on fasse des infrastructures durables, que les éleveurs exercent un contrôle citoyen", a dit la ministre de l’Elevage.
Elle a salué les réalisations du Projet de développement de l’élevage au Sénégal oriental et en Haute Casamance (PDESOC), qui intervenait dans les régions de Tambacounda, Kédougou et Kolda.
La ministre de l’Elevage et des Productions animales relève toutefois "des choses à corriger" dans ce projet qui a été clôturé, estimant qu’il ’’n’est pas tard’’ de demander aux entrepreneurs de rectifier ce qui doit l’ être dans les ouvrages.
Aminata Mbengue Ndiaye rappelle aux autorités administratives, gouverneurs et préfets qu’ils sont "responsables" de ces travaux, ajoutant qu’elle ne compte pas réceptionner une infrastructure qui n’aura pas l’approbation du gouverneur sur la base du contrôle des services de l’Etat, qui doivent désormais être associés à ce genre de chantiers.
Elle a signalé dans le cas du PDESOC par exemple, toute la procédure d’appel d’offres qui avait été faite au niveau local sans que le ministère ne s’y immisce. "Vous les populations, vous devez faire de l’alerte précoce", a poursuivi la ministre, selon qui c’est une telle attitude qui "fait avancer un pays".
Aminata Mbengue Ndiaye a par ailleurs averti qu’elle n’acceptera pas que des infrastructures de mauvaise qualité soient mises sur le compte du Plan Sénégal émergent (PSE), d’autant qu’elles sont financées avec "l’argent du pays".
Ces pratiques ne profitent qu’à certains entrepreneurs qui "cherchent à faire des bénéfices" au détriment de la qualité des ouvrages, a-t-elle regretté.
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