MANKO ETALE SES RESERVES
Audition de Khalifa Sall, processus electoral

Les membres de Manko Wattu Senegaal étaient en conférence de presse hier, pour annoncer un quatrième volet dans leur combat contre le régime du président Macky Sall. La coalition de l’opposition n’a pas non plus manqué de dénoncer l’audition de Khalifa Sall ainsi que le déroulement du processus électoral.
Le Front pour la Défense du Senegaal/ Manko Wattu Senegal a décidé d’ajouter un autre volet à son combat. A sa création, la coalition de l’opposition avait mis l’accent sur trois aspects que sont ‘’les libertés publiques, la régularité du processus électoral et les droits de l’opposition’’.
En conférence de presse hier, les camarades de Mamadou Diop Decroix ont décidé d’enjoindre à ces points les questions sociales notamment celles ayant trait à la Justice. Surtout que pour le leader d’Aj Pads, l’audition du maire de Dakar et le séjour carcéral de Bamba Fall leur posent problème.
‘’Khalifa Sall et Cie sont attaqués pour des problèmes politiques. Le régime use de la Justice pour régler des questions politiques’’, dénonce Diop Decroix. Ce dernier renseigne que des proches du pouvoir ont dans le passé été épinglés dans un rapport de l’Ofnac, lequel est resté sans suite.
‘’La présidente de cet organe de contrôle a été renvoyée et les mis en cause dans son rapport n’ont pas été inquiétés outre mesure’’, se remémore le coordonnateur du Front pour la défense de la République. Il précise ainsi que ‘’Manko dénonce avec indignation cette politique de deux poids, deux mesures’’.
Toujours, dans le registre de la Justice, les opposants au régime de Macky Sall s’insurgent contre l’insécurité qui sévit dans le pays. D’après eux, la récente arrestation des deux djihadistes dans la lutte contre le terrorisme n’est que l’arbre qui cache la forêt.
‘’Le ministre de l’Intérieur n’a pas encore déployé les moyens sécuritaires appropriés contre les cas de meurtres et d’agressions qui font fureur dans ce pays. On a l’impression que l’Etat est inexistant sur le terrain’’, dénonce Diop Decroix.
Processus électoral
Par ailleurs, les membres de la coalition de l’opposition sont revenus sur le déroulement du processus électoral. En plus de la révocation du ministre de l’Intérieur pour l’organisation des élections, ils ont relevé ‘’un certain nombre d’anomalies’’. A leurs yeux, parmi les ‘’insuffisances notées’’ par Mankoo figure l’expiration du mandat des députés le 31 juillet prochain.
‘’Les prochaines législatives auront lieu le 30 juillet 2017 alors que le pouvoir de l’Assemblée nationale expire le lendemain’’, a tenu à rappeler Sada Ndiaye. Selon ce responsable du Parti démocratique sénégalais, la constitution dit que les élections doivent être organisées entre 60 jours et 20 jours avant l’expiration du mandat des parlementaires. ‘’La prochaine législature risque d’être installée au plutôt le 30 août 2017 et d’ici là, il n’y aura plus d’Assemblée.
Et aucune mesure d’accompagnement n’a été prise pour gérer cette période de transition’’, regrette le libéral. Autre ‘’anomalie’’ relevée par la coalition de l’opposition, c’est la filiation de l’électeur. Sada Ndiaye fait remarquer que pour la carte d’identité biométrique, la loi dit que le prénom du père ainsi que le nom et prénom de la mère sont enregistrés dans la puce électronique.
Et selon lui, le code électoral exige que la filiation de l’électeur soit mentionnée. ‘’Le jour des élections, comment va-t-on contrôler les cartes ? Nous exigeons que dans tous les bureaux de vote soient installés des lecteurs à puce à l’intérieur comme à l’extérieur pour un scrutin sincère et transparent afin de s’acquitter de la vraie identité de l’électeur’’, recommande-t-il.
Sur un autre registre, les membres de Mankoo n’ont pas manqué de souligner ‘’le refus de certains centres de procéder à l’inscription des jeunes qui ont atteint la majorité électorale’’.
Et pour une pacification de l’espace politique sénégalaise, ils exigent ‘’la cartographie de l’implantation des commissions mixtes, le déploiement de commissions itinérantes et l’arrêt de la gestion solitaire du processus électoral par la mouvance présidentielle’’.