La Commission de régulation de l’électricité a confirmé que pour une fois, la Senelec ne plongeait pas les usagers dans des histoires frelatées et que la baisse annoncée de prix de courant était vraie. Une annonce qui aidera à faire baisser quelque peu la tension et dont le pays a besoin, car le front politique, lui, est en ébullition. Aussi bien entre les différents partis qui se disputent la prochaine majorité à l’Assemblée, ou au sein de certains partis où plusieurs prétendants se voient khalife à la place de... Niasse. Et depuis un certain temps, la stratégie de la tension de Khalifa Sall est redevenue violente, ce qui doit plaire à son acolyte, le «tireur d’élite» de Mermoz Sacré Cœur. Celui-là, sans tension, il cesse d’exister.
LA SENELEC PRENDRA 36,456 MILLIARDS EN 2017
EFFECTIVITE DE LA BAISSE DES TARIFS DE L’ELECTRICITE
Avec la baisse des tarifs, la Senelec devrait percevoir en 2017 des recettes de 329 milliards 627 millions de francs, contre 366 milliards 083 millions de francs avec les anciens, soit une réduction des recettes de 36 milliards 456 millions de francs. Selon le président de la commission de régulation du secteur de l’électricité, Ibrahima Amadou Sarr qui animait un point de presse hier, lundi 27 février, «cette réduction va engendrer un manque à gagner de 21 milliards 354 millions de francs sur l’année, correspondant à 5 milliards 338 millions de francs au titre du 1er trimestre».
Avec les nouveaux tarifs, les recettes de Senelec en 2017, sont évaluées à 329 milliards 627 millions de francs Cfa contre 366 milliards 083 millions de francs avec les anciens, soit une réduction des recettes de 36 milliards 456 millions de francs, correspondant à une baisse moyenne de 10%. L’annonce a été faite par le président de la commission de régulation du secteur de l’électricité (CRSE), Ibrahima Amadou Sarr. Il s’exprimait hier, lundi 27 février lors d’un point de presse.
«Le revenu maximum autorisé (Rma) de Senelec en 2017 aux conditions économiques du 1er janvier est fixé à 350 milliards 981 millions de francs Cfa. Avec la baisse des tarifs, la Senelec devrait percevoir en 2017 des recettes de 329 milliards 627 millions de francs, soit un manque à gagner de 21 milliards 354 millions de francs sur l’année, correspondant à 5 milliards 338 millions de francs au titre du 1er trimestre», soutient-il.
LA BAISSE PROFITABLE AUX TARIFS DES CLIENTS A FAIBLES REVENUS
Concernant la mise en œuvre des nouveaux tarifs, il informe que la commission a procédé à une analyse comparative entre la grille en vigueur et la nouvelle grille soumise par Senelec. Au terme de l’analyse, indique-t-il, «il est apparu que la nouvelle grille opère une baisse moyenne des tarifs de 10%, en mettant l’accent sur ceux des clients à faibles revenus».
«Au niveau des clients basse tension, petite et moyenne puissance, facturés par tranches de consommation, la baisse appliquée est de 15% sur le tarif de la première tranche ; 11% sur le tarif de la deuxième tranche et 4% sur le tarif de la troisième tranche. Par exemple, pour les clients domestiques petite puissance, on peut noter que le tarif de la première tranche est passé de 106,44 FCfa par Kilowatt heure à 90,47 Fcfa par Kilowatt heure. Le tarif de la 2ème tranche est passé de 114,2 Fcfa par Kwh à 106,64 F Kwh. Le tarif de la 3ème tranche est passé de 117,34 Fcfa par Kwh à 102, 65 Fcfa par Kwh», a-t-il fait part.
S’agissant du prépaiement en particulier, le directeur général de la CRSE souligne que la nouvelle grille intègre le système de tarification par tranche de consommation à la place du tarif unique. Ainsi, poursuit-il, «les tarifs de la première et de la deuxième tranche sont alignés sur ceux du post-paiement à l’exception du tarif de la 3ème tranche qui est égal à celui de la 2ème tranche».
Selon lui, cette disposition permet aux clients en prépaiement de bénéficier, au même titre que les clients en post-paiement de l’exonération de Tva liée aux tranches de consommations.
Pour les clients basse tension grande puissance, il indique que la baisse est de 9,6% sur les tarifs et primes fixes.
«Concernant l’éclairage public et les concessionnaires d’électrification rurale, la baisse est de 10% sur les tarifs et les primes fixes. De même, les tarifs et les primes fixes des clients moyenne tension et les clients haute tension (hors secours), ont baissé de 9,6%, à l’exception des clients moyenne tension (courte utilisation) pour lesquels la baisse est de 9,9% sur les tarifs en heure de pointe», a-t-il laissé entendre.
LA BAISSE VARIE ENTRE 15 ET 10% SELON LES NIVEAUX DE CONSOMMATIONS
A en croire à Ibrahima Amadou Sarr, tous les clients de la Senelec ressentiront la baisse sur leur facture de façon différenciée, en fonction de leurs niveaux de consommations. «Il apparait que 87% des clients basse tension facturés par tranche de consommation correspondant à 862916 clients, verront sur leurs factures une baisse qui varie entre 15% et 10% selon leur niveau de consommation. Parmi les 862916 clients qui verront sur leurs factures une baisse comprise entre 15% et 10%, on peut noter que 52% auront une baisse de 15% sur leurs factures : 29% auront une baisse sur leurs factures comprise entre 15% et 12,5%. 19%, auront une baisse sur leurs factures comprise entre 12,5% et 10% », explique-t-il. Pour les clients moyenne tension et haute tension ainsi que l’éclairage public et les concessionnaires d’électrification rurale, la baisse sur les factures sera de 10%.
ELECTRIFICATION RURALE : Le gouvernement annonce une réduction de 50% de l’apport initial
Le gouvernement a pris un certain nombre de mesures pour faciliter le raccordement des populations et de réduire sensiblement le coût de l’électricité. Selon le président de la Commission de régulation du secteur de l’électricité, Ibrahima Amadou Sarr, ces mesures qui seront mise en œuvre prochainement, concernent la réduction de 50% de l’apport initial demandé aux clients pour les frais de raccordement, la baisse de 25% des factures de clients au forfait ainsi que l’application du tarif prépaiement de Senelec aux clients disposant d’un compteur.
Selon M. Sarr, le ministère en charge de l’énergie (Thierno Alassane Sall, Ndlr) a informé la commission que l’Etat a prévu en 2017 une enveloppe de 3 milliards de Fcfa pour prendre en charge les coûts qui y sont liés. Il a également instruit l’Agence sénégalaise de l’électrification rurale (Aser) d’engager les concertations avec les concessionnaires pour la mise en œuvre de ces mesures.
LA MISERE SANS NOM DES VILLAGES DE LA PETITE COTE
MANQUE D’EAU, DISPARITION DES RESERVES FORESTIERES, ABSENCE DE RESSOURCES ENERGETIQUES SUFFISANTES…
Février 2017, sur un des sentiers qui mène à la brousse sur la Petite côte, une ambiance morose. Pour une période fraiche, le temps est chahuté par une forte chaleur. On est loin pourtant du désert de l’Atacama (1) au Pérou, mais ici, tout est à terre et les espaces de vie, de verdure pour dire, sont quasi existants. Dans ce décor de fou, même la rivière Mballing a vu ses aires d’eau se réduire comme neige au soleil au fil des ans. A partir de Warang, en prenant les voies de l’est qui mènent dans certains villages, à Mboulème, Gagna et Mbourokh, la Petite côte ressemble à une terre de verdure. Mais, paradoxe, à l’intérieur des villages, la misère et la pauvreté n’ont pas de nom.
Au moment où la Commission nationale de réforme foncière attend une décision politique du chef de l’Etat, pour dessiner définitivement l’avenir et les contours de ce que devrait être la vie dans les villes et campagnes sénégalaises, la misère des populations rurales presque livrées à certains endroits à elles-mêmes, ne cesse de s’aggraver. Au-delà des discours et des attentes de certains accords comme celui sur le climat de Paris en 2015, l’on ne sent pas dans les zones rurales, un semblant de changement de vie et de comportement. Dans le nord, comme le centre, l’est, l’ouest et le sud du pays, les attentes sont grandes vis-à-vis des pouvoirs publics.
Le long des pistes impraticables qui mènent vers les villages limitrophes de la ville de Mbour, les véhicules et leur chauffeur souffrent. Ici, rien ne rappelle aux voyageurs infatigables qui circulent et font leur petit commerce à dos d’âne, de cheval ou à bord de charrettes et de vieilles carcasses de véhicules sur lesquelles ne pendent que de la ferraille usée qu’on est en plein ambiance d’émergence et dans un monde fait de quelques éléments de modernité.
Dans le discours, cela peut paraître vraisemblable, mais dans le fond, ces dizaines d’écoliers qui font les aller et retour journaliers entre l’établissement du village voisin et leur maisons, à défaut d’un car de ramassage, de charrettes ou de cheval, bravent le froid matinal et la chaleur de la journée pour aller à la quête de connaissances qu’on leur promet et qui leur coutera quoi qu’il arrive, bien chère.
Ainsi va la vie dans les villages de ce pays, une fois la verdure et la prospérité de l’hivernage passée. Il faut chaud, malgré les vents frais du matin à Mboulème, Gnagna, Mbourokh et encore. Pendant que les charrettes passent avec comme seul chargement, de la paille, quelques pieds de buissons coupés ici et là pour refaire la chaume des maisons en bois, les rares activités des femmes, elles, se limitent après l’heure du marché, à aller à la recherche du bois mort pour cuire les aliments et faire manger la famille. Difficile quête dans un village comme Mboulème où n’existent plus de réserves forestière permettant cette possibilité.
Dans les zones alentours, ne reste aucun morceau de bois pour cette cuisson. A la débrouille, ces pauvres femmes qui passent difficilement dans les vergers voisins sont à la recherche de noix de ditakh ou de figuiers, de rares branchages pour faire leur feu de cuisson. Dure corvée. Dans ces villages que les jeunes ont fuis, il ne reste que des enfants en âge d’aller à l’école, mais encore de vieilles personnes du troisième âge dont certains, en dehors de l’activité agricole n’ont jamais exercé de véritable métier. Assis devant les portails des grandes concessions sans aucun espoir, ils attendent. Ils ne semblent avoir d’autres choix que d’attendre en ce mois de février, un généreux donateur envoyé par Dieu, si ce n’est la pluie du prochain hivernage.
Le long des pistes, l’herbe a fini de se transformer en paille. L’hivernage est bien loin. Cherchez dans ce chaos, des zones ou des poches de verdure, n’est pas aisé. Dans ce village de Mboulème et ses environs, ne subsistent que quelques puits. Deux se trouvant en périphérie du village sans aucun robinet ni forage. La misère. Humide et coupé du reste, de la grande ville anarchique de Mbour pendant l’hivernage, à la moindre pluie, Mboulème comme SinthiouMbadane sont des poches de pauvreté où ce phénomène n’aurait jamais dû voir le jour.
Terre d’agriculture, la zone offre pourtant d’énormes possibilité pour développer des activités de jardinage, de maraîchage, d’élevage et d’agriculture de contre-saison à l’aide de forages et de pompes solaires. Mais, il n’en existe pas ici.
UNE PAUVRETE GRAVE
C’est quand on emprunte les sentiers étroits qui mènent à ces villages qu’on se rend compte que rien depuis la préhistoire et la sortie de l’humain de son état sauvage que bien peu de choses ont été faites. Dans cet océan de misère, peuplé pourtant par des paysans de qualité, il est rare de tomber sur des espaces de vie organisés. Un monde de champs. Oui, c’est l’image qu’on en garde parce qu’un peu partout, il y a de la terre ; mais elle est presque sans culture, pour l’hivernage comme pour la saison sèche.
Autour des villages, rien d’encourageant. Au cours de l’hivernage 2016, l’étonnement du visiteur qui en sait un peu sur les pratiques paysannes est dans le nombre de terres non cultivées. L’explication est simple, selon ce paysan croisé à l’entrée de Mboulème, « Nous n’avons pas de quoi acheter des semences. Nous n’en avons pas les moyens alors comment voulez-vous qu’on mette des graines à terre… »
Comme un refrain, le manque de moyens est soulevé partout. Et pourtant, l’on n’est pas loin de la ville. Joal est à une vingtaine de kilomètres, Mbour à une dizaine et les grandes stations balnéaires, bien proches. Le mal s’est aussi aggravé quand nombre de jeunes de ces villages qui travaillaient dans les stations balnéaires au Domaine de Nianing, au Club Aldiana, ont été contraints sans ressources au chômage à la suite de la fermeture de ces « géants » des vacances touristiques.
Quand on y ajoute le fait que même la mer qui les attirait pour les activités de pêches et de transformation des produits halieutiques ne donne plus toutes les ressources attendues, l’on n’a pas fini de situer et de comprendre la difficulté que vivent ces campagnes. La vie est dure pour les enfants aussi, mais encore pour les personnes malades qui doivent être évacués en cas de situation d’urgence. Récemment, un jeune garçon est décédé d’une simple anémie faute d’un diagnostic sérieux et de moyens pour ses parents de lui faire accéder à des soins plus adaptés. Et il ne s’agit pas d’un cas isolé.
Même avec l’aménagement d’une case de santé, ces villages ont l’illusion de vivre dans un semblant de modernité quand on peut y regarder la télévision grâce à l’électricité. Et pourtant dans les environs proches, sans énergie solaire et la magie de ses panneaux photovoltaïques, on n’y perçoit que de l’ombre. Ainsi, va donc la vie dans ces villages de la Petite côte. Un espace où il existe néanmoins des zones d’espérances remises en vie une partie de l’année par quelques bonnes volontés avec le seul plaisir de montrer la voie.
LA QUETE DESESPEREE D’EAU
Au milieu de son jardin maraicher, Paul Ngom est pourtant heureux de montrer dans cet univers presque poche du chaos, ses beaux plans d’oignon rouge en pleine maturité. L’homme est un connaisseur de son monde. Avec le poivron qui tout à côté qui fleurit et offre au visiteur ses beaux fruits.
Un beau champ en pleine zone de détresse pourtant. La preuve qu’il est possible même dans des conditions presque impossibles de mettre du vert et de la vie au cœur des environnements les plus difficiles. Son oignon presque mur, souffre cependant d’un problème sérieux : le manque d’eau. Parce qu’au milieu de ce bout de terre où ne s’observent que de la paille de sorgho, des buissons entrain de sécher sous les rayons ardus du soleil, ce paysan connaisseur, même nanti de ses deux grands puits à’ l’intérieur de son domaine, est contraint d’aller chercher l’eau à une profondeur supérieur à 20 mètres sous terre.
Il en souffre. « Mon problème, dit ce maraicher convaincu, le voilà. Mes plantes souffrent, mon poivron est attaqué par des vers et le manque d’eau et cela fragilise tout ce que je fais ici. C’est bien le manque d’eau qui nous stresse en ce moment. La terre, poursuit Paul Ngom, est bonne pour le maraîchage dans cette zone qui va de Mboulème jusqu’aux abords des îles, mais, le hic est dans la maîtrise de l’eau pendant la saison sèche. Et pourtant, si la nappe baisse de temps à autres, il y a des zones où il est plus facile de trouver rapidement de l’eau. »
Spécialiste de l’oignon et des légumes verts, Paul parle en connaisseur. Son monde à lui, est là planté comme sur une carte. Il aime relever les défis malgré les faibles moyens. Il aime cet espace où en dépit des contraintes qui en découragerait bien d’autres, il tisse sa petite toile verte au milieu de cet océan de misère où presque aucun arbre en dehors des acacias épargnés pour leur feuilles et leur fruits comme aliments de bétail, n’est débout. Les figuiers rares sont sous la menace des haches des habitants des villages à coté.
Ne cherchez pas une autre espèce. Ici, seul un autre arbre est épargné, le baobab. Espèce vitale et exotique, il l’est aussi pour le mythe qu’il représente pour les populations locales. Son fruit est consommé, ses feuilles aussi, tout les comme les fibres tirés de son écorce. Aux environs, plus aucun arbre d’une autre espèce, en dehors des arbustes comme le quinquéliba, le nger (de la famille des combrétacées). La tisane du pauvre.
Pour faire face à cette mort programmée d’un microclimat où il est facile de faire quelque chose, Paul a, aménagé à l’intérieur de son petit espace de vie, quelques plans d’arbres fruitiers comme ces citronniers en pleine floraison, mais encore des manguiers. La preuve qu’il est possible de faire régénérer ces espaces de vie…
Notes
1- Le désert d’Atacama compte parmi les plus arides du monde. D'immenses étendues rocheuses, une terre craquelée par la chaleur, des volcans aux cimes enneigées, des lagunes minérales irréelles et des déserts de sel habités par de délicats flamants roses. Le désert d'Atacama est un désert hyperaride situé au Chili en Amérique du Sud. C'est un désert d'abri coincé entre la fosse océanique d'Atacama et la cordillère des Andes
Lignes d’horizons
Quand se nourrir correctement devient impossible Un véritable désastre, voilà qui pourrait symboliser la vie aujourd’hui autour des villes et communes rurales au Sénégal. Dans toutes les régions du Sénégal, le malaise est grand autour des dernières réserves de faune et de flore restantes. Et, au fur et à mesure, les espaces verts d’hier sont grignotés au seul besoin de trouver du feu et du bois pour faire de la cuisine. Dans nombre de villages, l’on se demande si la misère et la pauvreté n’ont pas atteint leurs limites. Pour certaines zones enclavées vivant encore dans l’obscurité, le manque de lumière et de vision claire, pour ce qui est de projets régionaux, départementaux ou ruraux, ceux qui se battent comme Paul Ngom, trouvent rarement un interlocuteur. La région, ils ne savent à quoi elle sert, si ce n’est pour aller délivrer, valider ou rejeter un papier administratif. Le département et son nouveau conseil, que du pipo, pour caser ou recaser des alliés. Ce qui intéresse ici, ce ne sont ni les partenariats ou les échanges avec d’autres régions similaires dans le monde, encore moins dans le devenir direct des populations rurales souvent désœuvrées et perdues. L’obsession du politique est encore d’acquérir et de conserver des avantages au niveau électoral et politique dans la localité.
Alors ne lui parlez pas de la détresse de ces femmes de Mbourokh, de Mboulème et plus loin Dougou Dalla qui viennent chercher chaque fois qu’elles le peuvent du bois mort, des noix de figuiers, pour chauffer leur marmite. La conséquence est directe, puisqu’on a sacrifié au nom de ce principe, toutes les richesses forestières sont parties. Ne parlez pas à ces gens, de climat et d’accord, ils n’en savent rien. La révolution solaire dont parle le Président de la république, allez la leur expliquer qu’ils vous diront qu’ils n’ont même pas une seul borne fontaine pour accéder à l’eau, à peine à une dizaine de kilomètres de la ville de Mbour. La misère, vous avez dit, oui, elle existe dans tout le Sénégal au moment où l’on n’arrête pas de gaspiller de l’argent et des ressources ailleurs et sans aucune importance pour l’avenir. Difficile d’accès, sans beaucoup de relations avec le monde moderne, la vie des certains villages sénégalais, dont certains de la Petite côte comme MboublèmeNdiamane, Gagna, Sidi bougou et encore ressemble à un véritable enfer sur terre où chacun se nourrit comme il peut. Après avoir détruit elles-mêmes et avec le concours d’autres acteurs, toutes les réserves de forêts qui leur restaient, le seul moyen de survie en dehors de l’agriculture pluviale, est aujourd’hui dans la débrouille, l’exode rural, la vente du bétail (bœufs, moutons, poules ou chèvres, s’il en reste). L’agriculture de subsistance en souffrance, il semble que dans ces contrées, il ne reste plus pour le grand nombre que très peu d’espoirs.
PLUS DE 7,954 MILLIARDS INJECTES A MATAM
MATAM-EDUCATION - REALISATIONS ET MISE EN ŒUVRE DES REFORMES
Le ministre de l’Education nationale Serigne Mbaye Thiam a présidé dimanche à Matam, un comité régional de développement (Crd) spécial sur l’évaluation des programmes de construction d’infrastructures scolaires et la mise en œuvre des réformes, initiatives et innovations dans l’académie de 2012 à 2016. La rencontre a permis de faire le bilan des réalisations et des initiatives dans la région.
Le présent comité régional de développement qui se tient au moment où l’Education nationale se trouve dans le processus d’élaboration de la deuxième phase du Programme pour l’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (PAQUET) a permis aux différents acteurs de l’éducation de s’enquérir du niveau de réalisation des différents programmes de construction. Tout comme la mise en œuvre des réformes, des initiatives et des innovations qui ont été entreprises dans l’académie avec comme situation de référence, l’année 2012. En l’occurrence, l’année de la première phase du Programme pour l’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence programmée pour la période 2012 -2025, qui a pris fin en 2015. L’évaluation de cette première phase qui été validée par les différentes communautés aussi bien au niveau des académies qu’au niveau national, est survenue au moment où au plan international, l’UNESCO, procédait à l’évaluation de l’Education pour tous (EPT) en faveur de la scolarisation universelle dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
«Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE), le Ministère de l’Éducation nationale (MEN) réalise des programmes d’infrastructures scolaires pour la promotion de l’accès à une éducation de qualité dans toutes les régions du pays. Ces interventions qui s’inscrivent dans le cadre du Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Equité et de la Transparence (PAQUET) du secteur de l’Education et de la Formation, visent à corriger les disparités régionales existantes en concentrant les efforts sur des actions prioritaires», explique l’inspecteur d’académie dans son rapport introductif.
Il s’agit, déclare Seydou Sy de «résorber les abris provisoires dans les écoles primaires, les collèges et les lycées et d’assurer l’expansion de la carte scolaire en offrant des services éducatifs de proximité, répondant aux besoins des populations». En plus, les différentes orientations portent sur l’amélioration de l’environnement scolaire des écoles et des établissements scolaires ; la promotion de l’enseignement des sciences et des mathématiques ; la promotion de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans le domaine de l’Education (TICE) du renforcement de la décentralisation et la déconcentration de la gestion des programmes d’infrastructures scolaires mis en œuvre.
Liste des réalisations
L’exécution des différentes réalisations s’est effectuée à travers plusieurs projets et programmes. Notamment, le Budget Consolidé d’Investissement (BCI) qui a financé les programmes de construction scolaire mis en œuvre par les services techniques centraux du Ministère de l’Education nationale (MEN) ou par les collectivités locales, l’Initiative Fast-Track financée par le Partenariat mondial pour l’Education, le Projet d’Amélioration de la Qualité et de l’Equité dans l’Education de Base (PAQEEB) dont le volet infrastructure est financé par l’Etat du Sénégal, le Partenariat mondial pour l’Education et la Banque mondiale.
A cela, s’ajoute le Programme de construction de CEM clé en main, financé par l’USAID à travers le Matching GRS/USAID, le PAISD qui intervient dans la construction d’écoles, d’établissements moyens et secondaires et le PAEP Daara financé par le Gouvernement du Sénégal. Le tout pour un financement à hauteur de 7 milliards 954 508 393 francs Cfa.
Ces financements, accouplés aux financements provenant des mécènes ont contribué à la réalisation au niveau du préscolaire de 15 structures de la case des tout-petits (7 par le BCI, 7 par CPI et 1 par la SOMIVA).
Des salles de classes construites par les mairies de HamadyOunaré, Matam et les Emigrés de Ndouloumadji ont contribué au relèvement des structures d’accueil. Pour l’élémentaire, l’Etat et les partenaires techniques et financiers ont réalisé : la construction et l’équipement de 533 salles de classe, 35 blocs administratifs, 42 blocs d’hygiène, 15 murs de clôture et 01 point d’eau, pour un montant global de 3 milliards 107 712 323 F Cfa.
A cela, s’ajoutent, la construction et l’équipement de 31 écoles élémentaires comprenant chacune trois salles de classe, un bloc administratif, un bloc d’hygiène, un point d’eau et un mur de clôture pour un montant de 1 milliard 277 795 285 F Cfa ainsi que la réhabilitation et l’extension de trois écoles élémentaires pour un montant de 95 millions121 426 FCFA. L’enseignement moyen a pu bénéficier de la construction de 25 salles de classe financée par l’Etat pour un montant de 134millions 940 224 F Cfa. Ainsi que 14 CEM clé en main, comprenant chacun un bloc administratif, des salles pédagogiques, parmi lesquels 08 CEM sont achevés et 4 sont en cours d’approbation du marché. Ces infrastructures sont financées par l’Etat et les PTF pour un montant estimé à 1milliard 328 127 647 F Cfa. En plus de la construction d’un (01) bloc technologique (BST) construit dans la commune de Matam pour un montant de 168 819 741 F CFA avec un équipement estimé à 175 000 000 FCFA, l’enseignement moyen a aussi bénéficié d’un financement du PAISD pour un montant de 32 millions 501 826 F Cfa qui a contribué à l’extension-réhabilitation d’un CEM. Sur ce registre, 08 lycées et 8 salles de classe sont financés par le PAISD et 1 lycée par le BCI pour un montant global de 1milliard 753 708 800 francs. L’Inspecteur d’académie a aussi souligné le Projet d’appui à la modernisation des daara (PAMOD) qui intervient dans 10 daara et dont l’implantation officielle des chantiers est effective. Pour les daara PAQEEB la demande d’appel d’offres a été lancée pour la construction de hangars au profit de 14 daara.
«En plus des financements déjà acquis, la région de Matam devra bénéficier des réalisations du projet de Partenariat Public-Privé (PPP) pour le remplacement des abris provisoires, qui a déjà fait l’objet de manifestation d’intérêt à la suite de laquelle des offres spontanées ont été reçues et examinées par la commission technique», a déclaré l’inspecteur d’académie. Selon lui, 108 établissements scolaires (écoles élémentaires, collèges d’enseignement moyen et lycée d’enseignement général) abritant 195 salles de classe construites avec des matériaux de fortune et ne disposant pas d’ouvrages annexes, devraient être mis à niveau pour un coût global de 2 002 416 188 FCFA.
Une avancée au niveau des résultats !
Il apparaît qu’une part prépondérante des investissements a contribué à améliorer la qualité des conditions de travail des apprenants plus qu’à la construction de nouvelles créations. En effet, les extensions, les réhabilitations, la réalisation du Paquet minimal de services, la résorption des abris provisoires ont nécessité des dépenses importantes pour améliorer l’environnement scolaire. Par exemple, les abris provisoires sont passés entre 2012/2013 et 2015/2016, de 11,53% à 6,28% dans l’élémentaire ; pour le moyen et secondaire de 5,09% à 6,34%. Pour l’élémentaire, le seuil de maîtrise en lecture au CI a augmenté de plus de 21 points et de plus de 10 point en mathématiques. Entre 2012/2013 et 2015/2016, seuls les taux de promotion et d’abandon à l’élémentaire ont connu une évolution positive respectivement de plus 5 points et de près de 8 points.
Pour la même période, les évolutions des taux de redoublement à l’élémentaire et des taux de l’efficacité interne au moyen (promotion, redoublement, abandon) sont négatifs ; il en est de même pour les taux de redoublement au niveau du moyen qui s’est aggravé passant de 20,10% en 2013 à 26,70% en 2016.
Toutefois, entre 2014/2015 et 2015/2016, les évolutions des taux de promotion (+3,49 points) et d’abandon (+ de 5,48 points) à l’élémentaire, ainsi de celle du taux de redoublement au moyen (+ de 0,48) sont positives. L’embellie réside au niveau des résultats des examens entre 2014/2015 et 2015/2016 où le CFEE est passé de 20,55% à 51,52% ; soit près de 30 points de gains. La même avancée est notée au niveau du BFEM qui passe de 57,26% à 77,56% ; soit plus de 20 points et le Baccalauréat 39,24 % contre 48,02% ; soit près de 9 points.
La lancinante question du personnel
Tout ce tableau s’assombrit dès que l’on ajoute l’inventaire des besoins en enseignants. Si l’on sait que pour l’année 2016, la région a enregistré le départ de 187 enseignants. Malgré la discrimination positive faite au bénéfice de la région autour de l’allocation du personnel, l’académie éprouve toujours des difficultés. Le déficit structurel des personnels constitue un facteur bloquant de la scolarisation, pour cette année, il est de 253 à l’Elémentaire (171 en français et 82 en arabe), 66 pour les collèges et 36 pour les lycées surtout en Espagnol (09), en mathématiques (10) en EPS et en arabe. Au niveau du moyen – secondaire avec l’absence d’inspecteur d’enseignement du moyen et du secondaire, les proviseurs et principaux jouent le rôle d’encadreurs et parfois de professeurs dans des disciplines comme l’Espagnol et la Philosophie.
«La mobilité des enseignants qui se fait chaque année n’est pas sans conséquences sur le système éducatif car les élèves sont confrontés à de réels problèmes d’enseignement apprentissage. Dans l’allocation des ressources, on a constaté que les zones dites périphériques étaient souvent des zones de départ. La question de fond, est de savoir quelle politique devons-nous mener pour motiver davantage les enseignants pour les inciter à rester», affirme IbouNdiatt, directeur des ressources humaines. Parmi les propositions, il demandera aux maires de «trouver une parcelle pour ces enseignants qui doivent au moins rester à leur poste durant cinq ans». «Cette solution peut porter des fruits, si l’on sait que, dans un passé tout récent, des parents d’élèves ont contribué à la formation d’enseignants en mobilisant d’importantes ressources financières», note-t-il. De l’avis du Ministre Serigne MbayeThiam, «le problème de la mobilité des enseignants dans certaines régions comme Matam, Sédhiou et Kédougou figure sur la liste des urgences, auquel, il faudrait apporter des solutions». «Dans les régions que nous avons visitées, ce problème a été partout souligné. Selon l’appréciation fournie par les autorités et les acteurs de l’éducation, les régions périphériques sont des greniers de formation et de capacitation des nouveaux enseignants qui sont affectés par la suite. Dans le but d’apporter des solutions définitives, une concertation doit être organisée sur la question», explique-t-il.
Le Ministre satisfait des réalisations de l’Etat
Satisfait par les différents résultats obtenus autour des réalisations, le Ministre de l’éducation expliquera que la rencontre du jour se contenait dans «un exercice de transparence et de reddition des comptes». «Nous avons tenu ce comité régional de développement, pour tirer le bilan des investissements dans la région en présence des populations et de tous les acteurs de l’éducation. C’est un exercice de transparence en ce sens que des documents ont été remis aux acteurs dans lesquels figurent département par département, commune par commune, les investissements qui ont été réalisés. Les différentes réalisations exécutées de 2012 à 2016, traduisent à tous les niveaux, les engagements pris par le chef de l’Etat, lors du Conseil des ministres délocalisé où dans le secteur de l’éducation tout ce qui a été indiqué, a été fait par le gouvernement pour la région de Matam», affirme-t-il.
Pour les perspectives de 2017-2022, le Ministre de l’Education annoncera le financement d’un montant total de 1 milliard 864 millions de francs prévu pour la région de Matam dans le préscolaire, l’élémentaire et le moyen-secondaire pour la réalisation d’infrastructures qui sera accompagnée de réformes et initiatives.
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MANKOO POINTE DU DOIGT L'ÉTAT
Absence de politique sécuritaire au Sénégal, poursuites judiciaires contre Khalifa Sall et Cie…
La plateforme de l'opposition, Mankoo Wattu Senegaal s'insurge contre la recrudescence des meurtres au Sénégal, depuis un certain temps. Face à la presse hier, lundi, Mamadou Diop Decroix, membre de ladite coalition a dénoncé le manque de politique sécuritaire du régime de Macky Sall, devenu à son avis aphone sur la question. Tout comme il a fustigé les poursuites judiciaires contre Khalifa Sall et Cie.
La recrudescence des cas de meurtres au Sénégal préoccupe la classe politique, plus précisément la plateforme de l'opposition regroupée au sein du Front Mankoo Wattu Senegaal. En conférence de presse hier, lundi 27 février, Mamadou Diop Decroix a tiré à boulets rouges sur le régime de Macky Sall. L'ex-coordonnateur de Front pour la défense de la République (Fpdr) a estimé que, concernant la lancinante question de la sécurité, personne n'est plus à l' abri au Sénégal.
Pour lui, l'insécurité règne partout dans le pays, aussi bien dans les centres urbains, les zones périurbaines, que dans les campagnes. Il pense, en fait, que le gouvernement a beaucoup épilogué concernant les arrestations de Djihadistes à la Cité Keur Damel, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Même s'il magnifie ladite prise de la police sénégalaise, Decroix trouve que l'État est aphone sur les dizaines de Sénégalais assassinés ou blessés. Il a déclaré, à cet effet, qu'il n'a pas entendu le ministre de l'Intérieur expliquer la politique sécuritaire du Sénégal.
Pour lui, "il y a quelque part l'impression que l'État est inexistant sur ce terrain". Ce qui n'est pas nouveau, a son avis, dans la mesure où l'État est inexistant sur d'autres terrains aussi.
Se prononçant, en outre, sur les poursuites judiciaires contre des responsables proches du maire de Dakar, Khalifa Sall, Mamadou Diop Decroix qui dit ne pas vouloir faire de l'ingérence dans les affaires internes d'un parti, a trouvé tout de même que cela pose des problèmes. A son avis, à partir du moment où les conflits débordent le parti et affectent la sécurité publique, Mankoo est obligé d'en parler. C'est ainsi qu'il a affirmé que Khalifa Sall et compagnie sont "poursuivis pour des raisons politiques et non pour des raisons de moralisation de quelque vie publique".
A son avis, la notion de "gestion sobre et vertueuse" n'est aucunement mise en œuvre par le régime de MackySall. Et d'estimer que "c'est la manipulation de la justice qui est en train d'être mise en avant, pour régler des comptes politiques avec des adversaires potentiels ou actuels". Decroix trouve, par conséquent, que cela est inacceptable, dans la mesure où "récemment, des proches du président de la République ont été épinglés par l'Ofnac".
Rappelant que la présidente de l'Ofnac qui a diligenté l'enquête a été relevée de ses fonctions, au moment où les auteurs de malversation ne sont pas inquiétés, Decroix a indiqué que l'argument brandi par le camp du pouvoir ne tient pas la route. Pour autant de faits, il a soutenu que "Mankoo dénonce avec la dernière énergie cette pratique du deux poids deux mesures et considère que le régime actuel n'est pas capable de respecter ses engagements de gestion sobre et vertueuse".
Poursuivant sur ses attaques contre le régime actuel, Mamadou Diop Decroix a évoqué le conflit au niveau du Marché Bou Bess, sise à Djidah Thiaroye Kaw et mettant aux prises le frère du président, AliouSall et le maire Cheikh Dieng. Rappelant le verdict de la Cour suprême, dans l'affaire des 600 élèves maitres, rejeté par le ministre de l'Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, le leader d'Aj/Pads s'est demandé si "on ose parler encore d'État de droit au Sénégal". A noter, par ailleurs, que la coalition MankooWattuSenegaal dit déceler des irrégularités dans le processus d'enrôlement des Sénégalais.
ENQUETE DE CE MARDI 28 FEVRIER 2017
Barrow limoge Ousman Badjie, le chef d’Etat-major des Armées
En Gambie, le président Adama Barrow ferme chaque un jour un peu plus l’ère Yahya Jammeh. Selon une source militaire, le général Ousman Badjie, chef d’état-major des armées, a été limogé. Il était un rouage essentiel de l’ex-président.
Il était considéré comme un pilier du régime de Yahya Jammeh. Le général Ousman Badjie a été remplacé à son poste de chef d'état-major des armées de Gambie. ‘’Le général Massaneh Kinteh est maintenant le nouveau chef des armées de Gambie.
Il a remplacé le général Ousman Badjie qui occupait ce poste depuis 2012’’, a indiqué à l’AFP une source militaire sous couvert de l’anonymat, sans qu’une confirmation officielle n’ait pu être obtenue dans l’immédiat.
La même source assure que le général Badjie sera muté dans une des représentations gambiennes à l’étranger : ‘’On attend encore de savoir où il sera affecté’’.
Avant sa nomination, le général Kinteh était un conseiller militaire spécial du président Barrow, fonction qui lui avait été confiée en janvier. Le nouveau chef des armées de Gambie retrouve un poste qu’il a déjà occupé de 2009 à 2012. Il avait été remplacé à la tête de l’armée par le général Ousman Badjie, puis nommé ambassadeur à Cuba.
Chef d’état-major depuis 2012, fantasque, portant des talismans, Ousman Badjie a multiplié durant les deux mois de crise les déclarations contradictoires. Il avait d’abord affiché son soutien à Adama Barrow après sa victoire, avant d’affirmer ‘’je n’ai qu’un seul chef, c’est Yahya Jammeh’’ devant les présidents de la Cedeao venus négocier à Banjul.
Après le départ de Jammeh, Ousman Badjie avait de nouveau fait allégeance au président élu. Le chef d’état-major était visiblement prêt à tout pour plaire. Adama Barrow en a décidé autrement.
Ce limogeage fait suite aux arrestations, la semaine passée, du chef des renseignements, Yankuba Badjie, et du responsable système pénitentiaire, David Colley. Etape par étape, le président Barrow est donc en train de déconstruire le système Jammeh, un système créé par et pour l’ex-chef de l’Etat.
Pour au contraire faire de l’armée, une armée au service de la Gambie. Ousman Badjie était considéré comme un pilier de son régime, qui a régulièrement été accusé par des ONG et diplomates de violations systématiques des droits de l’Homme, accusations que M. Jammeh a toujours rejetées.
Reconnaissable notamment par ses talismans au cou et aux poignets, cet officier supérieur avait été vu à Banjul dansant en public, au milieu d’une foule de supporters de M. Barrow célébrant leur victoire à la présidentielle du 1er décembre 2016 perdue par Yahya Jammeh.
Par FADEL DIA
BOUNA, ZIED, ADAMA …la diaspora trahie par ses patries !
Bouna Traoré, Zied Benna, Adama Traoré avaient respectivement 14, 17 et 24 ans et appartenaient à ce qu’on appelle communément en France, au moins dans les médias, des «Français issus de l’immigration », expression quelque peu discriminatoire puisqu’elle ne s’applique qu’aux Français nés, ou dont les parents, voire les grands parents, sont nés en Afrique sud saharienne ou au Maghreb. Jamais en effet il ne viendrait l’idée à un organe de presse français de désigner sous ce terme Manuel Carlos Valls Galfetti , ancien Premier Ministre né à Barcelone et naturalisé français à vingt ans, ou Ana Maria Hidalgo, née à San Fernando, en Espagne toujours , et qui a conservé sa nationalité espagnole, ou encore Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale française, né à Tunis , sous la colonisation, d’un père italien et d’une mère maltaise…
Il leur a suffi à ces rois personnalités et à bien d’autres, d’opérer une légère et indolore chirurgie sur leurs patronymes et le tour était joué. Pour le malheur de Bouna et Adama, Traoré est moins soluble en terre française et peut difficilement passer pour un nom gaulois !La réalité c’est qu’en France l’origine africaine ou maghrébine est une tâche plus indélébile que l’encre dont on se sert en Afrique pour les élections et ni les ruades ni le zèle patriotique de Rama Yade, qui se dit « française née à l’étranger » (merci pour nous !) ou de Rachida Dati, qui clame partout qu’elle est « française de France », n’y changeront grand chose !
Bouna, Zied et Adama resteront donc à jamais des « Français issus de l’immigration » …Si au moins ce rappel intempestif pouvait servir à quelque chose , si au moins il pouvait en contrepartie assurer aux trois jeunes gens un élan de solidarité de la part de leurs terres d’origine, amener celles -ci à prendre le relais de leur défense quand leur patrie de papier est défaillante ! Malheureusement ce ne fut pas le cas pour eux, et lorsque Bouna, Zeid et Adama ont perdu tragiquement la vie, les premières n’ont été d’aucun secours. Elles ont au contraire fait le mort, elles ont fait profil bas, elles ont, dans le meilleur des cas, observé une discrète compassion, si discrète qu’elle est passée inaperçue et que n’eût été l’enterrement d’Adama au Mali, personne n’aurait connu le nom d’un des pays d’origine de leurs familles. Aucun de ces pays n’a entrepris une action significative pour exiger que lumière soit faite sur leur mort ou pour que justice leur soit rendue. Aucun n’a honoré publiquement leurs dépouilles ni célébré leur mémoire en invoquant le fait qu’aucun d’entre eux n’était ni un délinquant ni un criminel.
Le désespoir et les frustrations de leurs familles respectives, laissées à l’abandon, restent incommensurables parce que la justice n’est pas passée et quand elle est passée elle n’a pas bien fait son travail. Les circonstances de leur mort restent pour le moins troubles et inexpliquées et tout porte à croire qu’ils ont été victimes de bavures des forces de l’ordre.
Le contraste est frappant entre le comportement des gouvernements africains, si passifs face aux malheurs d’une diaspora qu’ils sucent avec délectation, et celui des pays du Nord qui mobilisent toute leur diplomatie et usent de moyens de pression, voire de chantage, lorsque leurs ressortissants , y compris les binationaux, sont, en terre étrangère, victimes d’incidents de ce genre ou d’actes de terrorisme, voire suspectés de crimes ou de délinquance . « J’irai les chercher, quoi qu’ils aient fait ! », avait dit Nicolas Sarkozy lorsque des Français suspectés de trafic d’enfants avaient été interpellés au Tchad, soulignant au passage son mépris à l’endroit des populations et des gouvernements africains. La France a eu le même comportement, au risque de provoquer une crise diplomatique, lorsqu’une de ses ressortissantes a été condamnée au Mexique pour enlèvement, séquestration, délinquance organisée et possession d’armes à feu et de munitions ! Elle a ouvert des enquêtes préliminaires pour apporter une assistance judiciaire à ses citoyens expatriés ou à leurs familles, dans des cas d’enlèvements, d’assassinats, de bavures supposées des forces de l’ordre ou d’attentats terroristes en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso ,au Mali ou en Algérie…
Les Etats-Unis vont encore plus loin pour assurer la protection et la défense de leurs citoyens expatriés ,au point de s’opposer souvent à ce qu’ils soient jugés par les tribunaux de leurs pays d’accueil, même dans des cas de crime avéré, et de faciliter ou organiser leur fuite pour échapper à la justice… Mais c’est Israël qui a porté la défense de ses enfants de naissance ou ceux qu’il revendique comme tels, puisque cela inclut tous ceux qui ont une attache quelconque, y compris confessionnelle, avec ce pays, à un niveau qui n’est atteint nulle part et qui devrait inspirer les gouvernements africains. Il suffit de rappeler ses prises de position à l’occasion d’attentats ou simplement d’actes antisémites commis en France contre des citoyens français de confession juive, dont certains n’avaient même jamais vécu en Israël : protestations véhémentes, stigmatisation de la politique du gouvernement français, tir groupé contre les musulmans, appel à quitter le territoire français. C’est comme si les gouvernements africains interpellaient celui des Etats-Unis et lui demandaient des comptes à l’occasion des violences subies par les Africains-Américains. Mais la politique israélienne est payante puisque le gouvernement français fait non seulement acte de repentance mais se fait toujours représenter à l’enterrement en Israël des victimes des incidents, alors qu’ à l’enterrement de Adama Traoré au Mali il était aux abonnés absents !
A la mort de Bouna Traoré et de Zied Benna l’ancien ministre Christian Estrosi n’avait eu que des mots méprisants pour les jeunes gens, les traitant de «délinquants en excès de vitesse », alors qu’ils étaient à pied et que le policier qui les poursuivait, et qui les avait vu se réfugier dans un poste EDF, s’était contenté d’observer qu’il ne « donnait pas cher de leur peau ». Après dix ans de procès, (« dépaysé » à Rennes ! ) la justice avait presque conclu que « rien ne s’était passé » et écarté tout versement de dommages et intérêts aux familles des victimes …
Après sa nomination comme Premier Ministre, l’un des premiers gestes de Bernard Cazeneuve a été de rendre une visite de courtoisie aux gendarmes impliqués dans la mort de Adama Traoré, ceux-là même qui l’avaient maîtrisé au moyen d’un « placage ventral », pratique interdite dans de nombreux pays, et qui, de l’avis des sapeurs-pompiers, avaient eu le tort de ne pas l’avoir placé en « position latérale de sécurité ».
NI cette indifférence, ni cette brutalité, ni ces lenteurs, ni ce déni de justice n’ont ému les pays africains d’où étaient partis les parents de Bouna et de Adama, au point de les amener à exercer une pression ferme et visible sur le pays qui les accueille et qui refuse de leur concéder la plénitude de leurs droits. Nos gouvernants sont toujours en quête des voix et des subsides de leurs diasporas, sans trop s’inquiéter de savoir si elles portent un ou plusieurs passeport, mais quand nos concitoyens ou leurs proches se noient en Méditerranée, quand ils sont pris dans des rafles ou occis par des maffias, quand ils sont victimes de bavures ou étouffés dans les postes de police, ils préfèrent invoquer le respect de la non-ingérence dans les affaires d’un pays étranger !
Voila pourquoi, face à la défection des pays d’origine de leurs parents, la rue a pris en France la défense de Bouna, Zied, Adama et aujourd’hui celle de Théo !
PAR FRÉDÉRIC ATAYODI ET BOUBACAR BADJI
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SANS DÉTOUR AVEC MOHAMED SALL SAO
EXCLUSIF SENEPLUS - Face aux éditorialistes Saphie Ly et Godlove Kamwa, le président de la commission études et stratégies de la plateforme "Avenir Senegal bi gnou bëgg" est l'invité du 15è numéro de la grande émission télé SANS DÉTOUR
Mohamed Sall Sao, le président de la commission études et stratégies de la plateforme "Avenir Senegal bi gnou bëgg" est l'invité du 15è numéro de l'émission politique Sans Détour.
Fonctionnaire international, ayant précédemment servi au coeur du pouvoir, sans faire de la politique, il a aujourd'hui décidé de se lancer. Face à deux éditorialistes de renom Saphie Ly et Godlove Kamwa, M. Sall Sao se dévoile sans détour.
Dans la bande annonce de l'édition, l'invité juge pertinent cette émission, estimant que les éditorialistes ne caressent pas du tout l'invité dans le sens du poil.
L'éditorialiste Godlove Kamwa qui a aussi apprécié le format de l'émission salue la prestation de l'invité mais en tant que journaliste, ne peut être convaincu par le discours d'un homme politique.
Quant à la présentatrice Saphie Ly, elle promet une diversification des profils des invités comme ce fut le cas avec Mohamed Sall Sao.
Innommable
Hier, j’ai repris le train, le Petit Train Bleu (PTB). Ce que j’ai vu est innommable, inacceptable. De la gare de Pout à celle de Colobane, sur une cinquantaine de kilomètres. Sébikotane, Bargny, Rufisque, Thiaroye, Hann, rien que de la saleté, des tas d’immondices de toutes sortes. Comme si cette crasse était consubstantielle au chemin de fer, «congénitalement» liée au rail. Il y avait vingt-trois ans, les usagers du PTB assistaient au même spectacle. Et je me suis mis à rêver d’une coalition pour la propreté. UCG du ministère de la Gouvernance locale, Service Civique National du ministère de la Jeunesse et de la Construction citoyenne locale, Thiantacounes, talibés de Kara, différentes Associations sportives et culturelles (Asc) des zones tous unis dans un grand sursaut collectif et national pour nous débarrasser de ces saletés vectrices de maladies et de mal-vivre. Bon sang, comment font les villes occidentales de plus de 10 millions d’âmes pour être propres, comment fait Paul Kagamé pour chasser l’insalubrité de Kigali ? Le TER qui doit voir le jour en février 2019 ne peut pas souffrir une telle licence avec la saleté.
THIER
Djibo Kâ et Mamadou Lamine Diallo chez Déthié Fall
Les leaders de l’Urd (Djibo Leyti Kâ) et du mouvement Tekki (Mamadou Lamine Diallo) étaient avant-hier et hier aux Mamelles pour présenter leurs condoléances à Déthié Fall. Accompagné du député Oumar Seck, Djibo Leyti Ka a fait le déplacement chez le vice-président de Rewmi pour présenter ses condoléances suite au rappel à Dieu de son père. Après le patron des rénovateurs, le leader de Tekki et coordonnateur de Mankoo Mamadou Lamine Diallo (accompagné de Dr Alioune Sarr coordonnateur départemental de Tekki à Dakar) était également aux Mamelles pour présenter ses condoléances «à son frère et collaborateur dans la conférence des leaders de Mankoo Wattu». Des déplacements qui ont beaucoup touché le vice-président de Rewmi qui a promis de rendre compte à toute sa famille ainsi qu’au président Idrissa Seck.
Le Général Ousman Badjie limogé
Le président Adama Barrow a limogé hier le chef d’état major des armes de la Gambie, le tonitruant Général Ousman Badjie. Considéré comme un pilier du régime de Yahya Jammeh, le Général Ousman Badjie est remplacé par le Général Massaneh Kinteh qui commande désormais les armées de Gambie. Avant sa nomination, le Général Kinteh était nommé conseiller militaire spécial du Président Adama Barrow en janvier. Le nouveau chef des armées de Gambie retrouve un poste qu’il a déjà occupé de 2009 à 2012. Il était remplacé par le Général Ousman Badjie 2012 avant d’être nommé ambassadeur à Cuba. A son tour, l’ancien chef d’état major des armées, Ousman Badjie sera envoyé dans une des représentations diplomatiques de la Gambie. D’ailleurs, le Lieutenant Général Ousman Badjie a fait hier ses adieux aux Forces armées de la Gambie (GAF) à l’occasion d’une cérémonie symbolique et plein d’émotion.
Libération sous caution du soldat Njie
Babucar Njie, le soldat qui a été arrêté avec un pistolet à la mosquée du roi Fahd de Banjul lors d’une prière du vendredi, est libéré sous caution par la magistrat Isatou Janneh-Njie. L’accusé devrait fournir deux garanties. Il devra remettre sa carte d’identité et titre de voyage au greffier du tribunal. En plus, Babucar Njie doit se mettre à la disposition de la justice à chaque fois que de besoin. Aussi, il doit verser 75,000 dalasis.
4 officiers supérieurs de la Gambie à la retraite
Le Président Adama Barrow a envoyé à la retraite anticipée quatre officiers supérieurs des Forces armées de la Gambie. Le décret est d’effet immédiat. Il s’agit du Brigadier-Général Modou Alieu Bah, ancien ministre de l’Intérieur du gouvernement de l’ancien président Yahya Jammeh, du Général Musa Savage, commandant de la garnison à Kanilai, village natal de Jammeh, du Général Bridger Modou Sowe, Directeur des opérations et de la logistique des Forces armées gambiennes et du Colonel Modou Lamin Jarju, Directeur du renseignement et de la sécurité des armées.
L’ancien DG de la prison Mile 2 arrêté
L’ancien Directeur général de la prison centrale de Mile 2 est actuellement aux arrêts. David Colley est en train d’être auditionné par la police pour éclairer la lanterne des Gambiens sur certains cas de disparation de détenus ou assassinats. L’ancien Directeur général de la prison centrale de Mile 2 est entre les mains du commissaire Ansumana Manneh.
Le lieutenant Malick Jatta arrêté
Le lieutenant Malick Jatta, membre de l’équipe des Junglers de l’ancien Président Yahya Jammeh est actuellement en état d’arrestation, selon des sources sécuritaire. Le lieutenant Malick Jatta a abandonné sa maison à Busumbala et s’est caché à Tujereng depuis le départ de Jammeh en exil. Malick Jatta est soupçonné d’avoir participé au meurtre de Deyda Hydara et de 9 autres détenus en 2012. Le lieutenant a été récemment hospitalisé, mais a demandé à être libéré lorsqu’on lui a dit qu’il avait besoin d’une intervention chirurgicale. Les mêmes sources rapportent que Malick Jatta connaît tous les meurtres commis par les Junglers.
Macky reçoit Kabirou Mbodji
Alors qu’une rumeur faisait état d’un veto de l’Etat qui n’a pas été informé de la transaction entre Wari et le groupe Millicom pour le rachat de Tigo, Kabirou Mbodj peut désormais afficher la banane. Le Président de la République a reçu hier le PDG de Wari. Kabirou Mbodji a personnellement informé le chef de l’Etat du rachat de Tigo par Wari. Son groupe s’engage à participer au développement du pays et à faire bénéficier au grand public des retombées de cette opération. «C’est le temps des africains », dit M. Mbodj, tout en se réjouissant du soutien du Président Sall aux privés nationaux.
Farba Ngom interpelle l’Anpej...
Le député Farba Ngom a encore remis ça. Hier, à l’occasion d’une rencontre publique au cours de laquelle le maire de la Commune de Matam, Mamadou Mory Diaw a convié les représentants des Asc et plusieurs notables pour préparer l’accueil du Président Macky Sall, le maire des Agnam a interpellé le directeur de l’Agence nationale de la promotion des jeunes ( Anpj). Il a demandé les raisons pour lesquelles les financements n’ont pas touché des jeunes de Matam. Cela, après que le député a été galvanisé par le maire de Matam qui a loué ses qualités dans l’art de débloquer des dossiers. «La semaine dernière, j’avais tenu une réunion avec des jeunes. Ils se plaignaient d’avoir été écartés à tort dans le financement des projets», a dit le Président du conseil de surveillance de l’Anat, à Farba Ngom.
…Son Dg promet 100 millions
Présent à la rencontre, la réponse du Dg de l’Anpej, Amadou Lamine Dieng n’a pas tardé. «Nous accordons 100 millions de Fcfa aux jeunes de Matam. Ils n’ont qu’à choisir le moment où ils seront prêts à nous accueillir là-bas pour un séjour de trois jours», a-t-il dit, sous les applaudissements de la foule. Par ailleurs, les responsables de l’Apr ont promis une tolérance zéro pour ceux qui envisagent de perturber l’arrivée du Président Macky Sall dans le Fouta. Farba Ngom a demandé aux militants de l’Apr de se préparer à se dresser contre les fauteurs de troubles. «Nous sommes en démocratie. Certains sont libres de ne pas accueillir Macky Sall. Nous n’accepterons pas que des gens viennent saboter son arrivée», avertit le député Farba Ngom. Il assure que ces personnes qui menacent de perturber l’accueil n’osent pas le faire à Agnam. Il était venu informer le maire de Matam de toute la logistique déployée pour réserver un accueil au Président Macky Sall. Il a prévu 800 boubous pour les femmes, des Tee-shirts pour les jeunes et des cars seront déployés pour convoyer des personnes.
Khalifa au Sénégal oriental
Malgré ses démêlés avec la justice et les attaques contre son cortège, le maire de Dakar continue sa tournée à l’intérieur du pays. Khalifa continue de sillonner les communes du Sénégal oriental. Après les étapes de la commune de Tambacounda où son cortège a essuyé de attaques de la part des partisans du ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, le maire de Dakar progresse vers l’Est. Khalifa et compagnie ont fait les communes de Netteboulou, de Missirah, de Dialacoto où ils ont été accueillis en héros. Contrairement à ce que disent les Apristes, Khalifa Sall n’est pas en terrain inconnu, puisqu’il a été commissaire politique du Ps au début des années 1980. Qui plus est, il a toujours eu dans son staff des Tambacoundois. En dehors de feu Douga Kanté, l’ancien député BA Oumou Diallo était dans son staff à la Mairie de Dakar.