Dans le cadre de la poursuite de l’étude sur l’harmonisation des tarifs de l’électricité, la commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse) a organisé hier, mardi 28 février, un atelier d’échanges avec les associations de consommateurs et les concessionnaires du milieu rural pour discuter sur les modalités de mise en œuvre des mesures préalables à l’harmonisation des tarifs.
L’hétérogénéité du système tarifaire de l’électricité suscite de nombreuses contestations des usagers et impacte le taux de pénétration des concessionnaires. Ce qui nécessite une harmonisation des tarifs de l’électricité et du paiement du même prix par les usagers pour le même service sans remettre en cause les revenus des opérateurs. A cet effet, la commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse) a organisé hier, mardi 28 février, un atelier d’échanges avec les associations de consommateurs et les concessionnaires d’électrification rurale pour leur exposer les mesures prises par le gouvernement en vue d’une harmonisation des tarifs.
Le système électrique sénégalais, dans le cadre de la distribution, a opéré une distinction entre le monde rural et le monde urbain. Ce dernier est exploité par la Senelec et le monde rural est géré par plusieurs concessionnaires. «Il y a une différenciation dans la structure des tarifs entre le monde rural et le monde urbain. Aussi le coût de l’électricité est deux à trois fois plus cher en monde rural qu’en monde urbain. D’ailleurs dans le cadre de la structuration des tarifs en milieu urbain, le consommateur ne paye que l’énergie électrique», explique Ibrahima Amadou Sarr, président de la commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse).
«Par contre dans le monde rural, le consommateur, non seulement paye l’énergie électrique, mais aussi, pour faciliter l’accès, on a imaginé un système qui permettrait de faire peser sur le concessionnaire l’obligation de réaliser les installations antérieures pour ses clients. Ce qui contribue donc à renchérir les coûts de l’électricité en milieu rural», poursuit-il. Selon lui, dans beaucoup de contrées, les populations refusent de s’abonner en raison des prix jugés excessifs et le gouvernement sur cette base a pris des mesures transitoires qui devaient permettre d’aller vers l’harmonisation.
«La première mesure c’est de diminuer de 50% les frais exigés à un client pour accéder au raccordement. Pour les concessionnaires en milieu rural, la baisse est de 25%. Ensuite, la troisième mesure pour les clients qui disposent de compteur dans le monde rural, c’est de les facturer au même prix le Kwh comme ce que fait la Senelec dans le monde urbain», a-t-il rappelé. Par ailleurs, le président de la Crse signale que le coût total de ces mesures préalables à l’harmonisation est de 3 milliards de francs Cfa. Il a annoncé que l’objectif visé par l’Etat est de raccorder environ 220 mille clients durant l’année 2017.
LA VALLÉE DU DIOBASS, "BIENTÔT LA PREMIÈRE ZONE HORTICOLE DE THIÈS’’ (ALIOUNE SARR)
Thiès, 1er mars (APS) - La vallée du Diobass, dans la commune de Notto-Diobass, "sera bientôt la plus importante zone horticole de la région" de Thiès, avec l’implantation de domaines agricoles communautaires (DAC) dédiés à la production de fruits et légumes, a prédit, mardi, le ministre du Commerce, Alioune Sarr.
M. Sarr, également en charge du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des PME, était en "tournée économique" dans la commune de Notto-Diobass, dont il est le maire, accompagné notamment d’autorités locales, administratives et coutumières.
Selon lui, le Programme national des domaines agricoles communautaires (PRODAC), doté d’un financement de 10 milliards de francs CFA, devrait permettre aux producteurs de la vallée du Diobass de s’orienter vers des activités agricoles et maraîchères "de grande envergure", avec la réalisation de forages et pistes de production.
Le conseil communal de Diobass a déjà mis à la disposition des exploitants des DAC, 2500 hectares de terre arable, pour les jeunes, femmes et producteurs de la zone puissent contribuer à booster davantage la production agricole, pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire.
Alioune Sarr a noté que grâce au partenariat public/privé et l’accompagnement de plusieurs structures (l’Agence régionale de développement, l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole), les producteurs du Diobass "seront bien encadrés" afin que la production horticulture d’oignon, de tomates, d’aubergines et de choux, entre autres, soit disponible "en quantité et en qualité".
Dans le cadre de cette tournée, les responsables du Projet de bassins de rétention et de valorisation des forages (BARVAFOR) ont exposé aux producteurs locaux les potentialités qui leur sont désormais offertes en termes de maitrise de l’eau et de nouvelles techniques agricoles.
Les populations de la localité du Diobass (Ndiouhane Sérère, Ndiouhane Peul et Hadène notamment), ont salué les efforts consentis par l’Etat au profit de leur zone, avant d’exprimer quelques doléances relativement à l’électrification rurale, aux pistes rurales, au financement des groupements de femmes et à l’emploi des jeunes.
Par Abdoulaye Cissé
MOURIR POUR SES IDEES AU SENEGAL : KOUDEE YAA PERTE !
«Mourir pour des idées, c'est bien beau mais lesquelles? Encore s'il suffisait de quelques hécatombes. Pour qu'enfin tout changeât, qu'enfin tout s’arrangeât. Depuis tant de "grands soirs" que tant de têtes tombent . Au paradis sur terre on y serait déjà ». Georges Brassens.
Le parolier français ne penserait pas si bien philosopher s’il se réveillait aujourd’hui au Sénégal. Le pays des renoncements, des reniements et des convictions travesties. On ne tient même plus la promesse faite à nos morts. Oh, sacrilège ! C’est pourtant ce qu’on avait encore de plus sacré, la mort. L’histoire de ce tribun qui prend à témoin le Sénégal entier tout endeuillé par la disparition de sa femme chérie, pour lui jurer fidélité et promettre de rester veuf célibataire le restant de sa vie . . . pour finalement convoler de nouveau moins de 5 mois après la mise en terre de sa défunte épouse, nous en bouche un coin.
L’histoire est plus tragique que comique.
Qui peut contester à un homme le droit de renoncer à faire vœu de chasteté ? Le problème n’est pas là.
Le problème traduit surtout la légèreté avec laquelle les hommes publics font profession de foi sur la base de convictions spontanées, de convictions d’un instant T, qui ne sont plus les mêmes à un autre moment M.
Notre propos n’est pas d’accabler qui que ce soit ici, la chose relevant surtout de la vie privée que chacun mène à sa guise. Dieu, qu’on arrête d’étaler l’intimité des ménages sur la place publique. Il n’y a assurément aucun effet positif à cela, aucun !
Soit heureux, Me. Et la prochaine fois, « déffloomeunn, wakhloomeunn . . . » ne te fera pas faire des cauchemars de revoir le fantôme de ta défunte épouse te questionner en ces termes : « c’est bien toi, mon Maître ? ».
Après tout, les morts ne sont pas morts, mais ils ne sont plus là. Sinon . . .
Cette histoire tragi-comique est simplement une illustration de notre société du renoncement, du reniement, de la trahison.
Il est bien loin le temps où les «héros» pouvaient mourir apaisés avec la conviction que leur sacrifice serve à quelque chose.
Je les plains, tous ces héros-martyrs – eux ou leur famille, partis trop tôt et pour rien. Pour 10 fois rien, ça fait toujours rien . . . rien du tout. Sacrifice vain et par respect pour leur mémoire, on ne peut pas dire inutile, mais tout de même.
Qui peut encore mourir pour ses idées au Sénégal ?
Il serait plus juste d’ailleurs de se demander : qui doit encore mourir pour ses idées ?
Bien sûr, personne ! Aucune âme ne vaut ce sacrifice vain puisque de toutes les façons les idées ne survivent plus à leurs théoriciens.
L’idée est morte, la conviction avec, la lumière s’est éteinte aussi.
L’autre chanteur, pas Brassens, celui là bien de chez nous prophétisait la surprise, si on pouvait éclairer la nuit avec la lumière du jour. Tout le monde serait étonné de ce qu’il nous serait donné de découvrir.
Si nos héros-martyrs pouvaient revenir le temps de voir ce qu’on a fait de leur lég, de leur héritage, ils seraient tellement déçus qu’ils renonceraient à re-partir.
Ils concluraient encore avec le même Brassens en nous apostrophant
Vous, «Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas
Mais de grâce, laissez vivre les autres!
Plus de danse macabre autour des échafauds!
Mourons pour des idées, d’accord, mais de mort lente».
Pour sûr, pour des idées et la dignité,
*Elimane Touré ne serait pas mort, lui dont on nous dit « officiellement » qu’il s’est suicidé pour n’avoir pas supporté de se couvrir de la honte de la garde-à-vue. Foutaise !
*Mamadou Diop ne serait certainement pas mort. Lui, c’est sûr, à voir le Sénégal d’aujourd’hui avec ses compagnons d’hier désormais au pouvoir et qui perpétuent les mêmes travers contre lesquels il a consenti à se sacrifier, il aurait préféré suer à grosses gouttes dans les champs de khelcom de son guide Serigne Saliou plutôt que d’associer son nom pour la postériorité à l’œuvre de renoncement national.
*Jamais Ndiaga Diouf ne se serait sacrifié sur l’autel de la turpitude des politiciens qui l’ont convaincu d’aller au « djihad » devant la mairie de Barthelémy Diaz.
*Même le policier Fodé Ndiaye ne se serait jamais sacrifié pour on ne sait quel ordre pour empêcher le trouble à l’ordre public.
Nos héros-martyrs des temps modernes sont nombreux, j’ai honte rien qu’à l’évocation de leur nom et de ce qu’est devenu le Sénégal pour lequel ils ne sont plus là.
Je parle aux miens qui auraient encore des convictions, laissez-tomber. Je vous préfère encore en vie que de ne pas savoir que dire à votre fantôme puisque nous n’aurons pas été dignes de vos sacrifices.
Dieu, que le pays est sclérosé !
LES DERNIERS COUPS DE FILET DE LA POLICE EN VEDETTE
Dakar,1-er mars (APS) - L’arrestation des auteurs présumés d’une série de violences commises récemment à Dakar et Thiès (ouest), en lien par exemple avec le meurtre d’un étudiant marocain le week-end dernier, est le sujet le plus en exergue dans la livraison de mercredi de la presse quotidienne.
"La Police frappe un grand coup", relève le quotidien Enquête, au sujet de l’arrestation de ces personnes mises en cause dans des séries de cambriolages, vols et agressions à Dakar et Thiès.
La Police sénégalaise a annoncé mardi l’arrestation des auteurs présumés d’une série de violences commises récemment à Dakar et à Thiès (ouest), dont cinq ont avoué avoir tué l’étudiant marocain Mazine Chakiri, le weekend dernier, dans la capitale.
Le quotidien cite parmi les personnes arrêtées, les meurtriers de l’étudiant marocain, un évadé de Rebeuss appelé "Thialé", ainsi que "le cerveau de l’attaque de la station EDK de Thiès".
Le Témoin quotidien également rebondit sur l’arrestation des présumés meurtriers de l’étudiant marocain, dans la même perspective que Vox Populi qui ajoute en outre que "les braqueurs de Wari" ont été aussi arrêtés.
L’AS et l’Observateur reviennent sur le récit de l’arrestation de ces personnes auteurs présumés d’actes de banditisme qui ont dernièrement défrayé la capitale.
Le cinquième membre du gang des présumés meurtriers de l’étudiant marocain "est un boujuman" (clochard), détaille L’As, ajoutant que les malfaiteurs avaient été "surpris en train d’agresser un couple comorien".
L’Observateur de son côté se focalise sur l’arrestation de Mansour Diop alias "Thialé", présenté comme "un caïd multirécidiviste" évadé de prison.
"Fin de cavale d’un ennemi public : le récit de l’arrestation musclée d’un sanguinaire", affiche ce journal, avant de relater "l’échange de coups de feu entre Thialé et les policiers".
"Il (Thialé) s’est rendu après avoir vidé son chargeur", signale L’Observateur, précisant que Mansour Diop, évadé de la prison de Rebeuss (Dakar) en 2015, en compagnie de "Boy Djinné", est "auteur présumé de plusieurs cambriolages et meurtres".
Sur un plan global, La Tribune annonce que "la Police entre en guerre" dans l’espoir de mettre fin aux séries d’agressions constatées récemment. "Tout Dakar sous vidéo surveillance", indique le journal. Ce qui fait écrire Walfadjiri que la Police "sort de sa torpeur".
D’autres quotidiens traitent de l’actualité politique, à l’image de Sud Quotidien qui annonce que le montant de la caution pour les prochaines législatives du 30 juillet prochain a été fixé à 15 millions de francs CFA.
"Abdoulaye Daouda Diallo coupe la poire en deux", fait remarquer le journal du groupe Sud Communication, évoquant la baisse opérée sur ce montant ramené de 20 à 15 millions de francs CFA.
Le Quotidien ouvre sur un entretien avec le leader du parti Les démocrates réformateurs (LDR/Yessal), Modou Diagne Fada, qui exclut toute alliance avec le pouvoir pour ces législatives. "Les mots doux de Fada", affiche le journal.
Le Soleil enfin s’intéresse à traite de la rentrée solennelle de l’Académie nationale des sciences et techniques (ANST), en faisant état de la position du chef de l’Etat consistant en une "utilisation encadrée des OGM" au Sénégal.
Une révision de la loi sur la biosécurité a été aussi demandée lors de cette rencontre, selon Le Soleil.
DES ACTEURS SE PENCHENT SUR LA QUESTION A ZIGUINCHOR
Faire l’état des lieux de la situation des femmes dans les conflits et la construction de la paix en Sénégambie méridionale sont l’objet de la rencontre qui a réuni, hier à Ziguinchor, des acteurs impliqués dans la recherche de la paix dans la sous-région.
Une cinquantaine d’acteurs d’organisations de la société civile, des plates-formes d’organisation locales des zones frontalières, d’autorités administratives, d’élus locaux en provenance des trois pays (Gambie, Guinée-Bissau et Sénégal) ont pris part hier, dans la capitale méridionale du pays, à une rencontre axée sur la problématique des femmes dans les situations de conflit et de construction de la paix en Sénégambie Méridionale.
Portée par l’Ong Enda Diapol à travers le Projet d’appui à la promotion d’une approche transfrontalière et multi-acteurs de prévention des conflits et construction durable de la paix, en partenariat avec The association of Non Governemtal Organisations (Tango) et Afrique Enjeux (Afex) grâce à un soutien financier de l’Agence autrichienne de développement (ADD), ce forum de Ziguinchor ambitionne d’identifier les difficultés et problèmes vécus par les femmes dans les conflits au niveau des zones transfrontalières de la Sénégambie méridionale ; mais également de recenser et partager les expériences et initiatives (actions) des femmes dans la prévention, la construction de la paix dans les espaces frontaliers.
‘’Il s’agit de relever les freins et contraintes à la participation des femmes aux processus nationaux et sous régionaux de prévention des conflits et de construction de la paix, de présenter les opportunités pour leur participation pleine et entière (us et coutumes partagés, instruments internationaux qui les protègent et prônent leurs participation) dans la prévention et la construction de la paix’’, a précisé le coordonnateur du projet, Boubacar Kanté.
Selon lui, le projet ‘’Appui à la promotion d’une approche transfrontalière et multi-acteurs de prévention des conflits et de construction durable de la paix en Sénégambie méridionale’’ vise à renforcer les capacités des acteurs non étatiques dans la définition, la mise en œuvre et le suivi des actions transfrontalières de paix et de sécurité en Sénégambie.
Elimane Touré, est ce jeune compatriote de 42 ans, transitaire de profession, père et soutien de famille, convoqué à la Police dans des conditions visiblement illégales et retenu contre son gré. Il ignorait qu'il avait le droit de ne pas suivre ceux qui sont venus le chercher au nom de la loi. Il fait partie des millions de Sénégalais qui ignorent tout de leurs droits et voient leur dignité bafouer tous les jours.
Il est parti de chez lui, alors qu'il ne souffrait d'aucune maladie. D'après sa famille, il serait transféré de la Police de Yeumbeul au Commissariat du port dans un taxi qui serait, disent-ils, payé par celui qui a porté plainte contre lui.
Quelques heures après, Elimane fut déclaré mort par pendaison. Il se serait suicidé dans la cellule où il était gardé à vue, en utilisant un bout de tissu qui, de toute évidence, n'avait rien à faire dans une cellule de garde à vue.
Ce décès est nébuleux. Les arguments avancés par la Police sont douteux et je les mets en doute jusqu'à preuve du contraire. Elimane n'avait aucun problème avec la Police ni la Justice. Il aurait eu un problème avec un autre sénégalais dans une affaire privé. Ce dernier aurait alors utilisé, semble t-il, ses réseaux et relations directs, peut-être aussi ses moyens, pour lui donner une correction.
Combien de fois entend-on des Sénégalais qui se croient tout permis dire à d'autres " Dina La Tedj Lou" (je te ferai enfermé), comme si chacun pouvait avoir son "policier", son "procureur" ou son "juge" qu'il peut utiliser à chaque fois que de besoin pour régler des comptes privés.
Du temps du colon, l'Administration publique a été l'instrument de la domination, de toutes les humiliations, des vengeances et des brimades au service d'une minorité. Elle l'est encore à bien des égards.
J'ai eu froid dans le dos en écoutant dans les médias Monsieur El Hadji Alé Seck, oncle d'Elimane, donner le récit des faits ayant conduit à la mort de ce dernier. J'ai été bouleversé et heurté par la banalisation de la vie d'Elimane par ceux qui étaient censés la protéger.
Comme Elimane, des dizaines de Sénégalais et Sénégalaises meurent aussi dans des conditions tout à fait inacceptables, faisant l'objet, dans de rares cas, d'autopsies rapides aux conclusions hâtives et approximatives, et d'enterrement à la va-vite comme s'il fallait se débarrasser à tout prix d'un corps encombrant.
Que valent donc nos vies? S'il est vrai que nous pouvons tous, à tous moment, et à des degrés divers, être victimes de tels abus, il est vrai que ce sont certaines catégories de nos compatriotes démunis, ayant de peu de moyens économiques et réseaux de relations dans les sphères de l'Etat, ignorant leurs droits car n'ayant pas fait de grandes études ou vivant dans les quartiers et villages ‘’délaissés’’ qui en subissent ces traitements dégradants.
Elimane ne reviendra pas. On l'a perdu à tout jamais. Et cela me choque au plus haut point.
Nous devons nous mobiliser, crier tous en ensemble, en chœur, pour réclamer justice pour Elimane Touré. Plus jamais ça. Cela suffit.
L'enquête ouverte par le procureur de la République est salutaire et je le félicite pour s'être autosaisi. Il faut qu'il aille jusqu'au bout et situer toutes les responsabilités, y compris du coté des agents de la police qui auraient posé ces actes et ceux qui les ont autorisés, facilités et rendu possibles, ainsi que du coté de ceux qui auraient réalisé les actes médicaux ayant conclu à la mort par suicide, si le contraire venait à être prouvé.
Un suicide par pendaison dans une cellule de garde à vue avec un bout de tissu est une hypothèse invraisemblable. Ma raison ne l'accepte pas à priori. Il faudra me le prouver de manière irréfutable.
Les autorités de la Police gagneraient à se saisir du dossier de la manière la plus diligente pour tirer cette affaire au clair en facilitant l'enquête de toutes les façons possibles. La Police est l'une des administrations les plus proches de la population. Elle doit nettoyer jusque dans ses interstices et extirper la gangrène qui la ronge et les brebis galeuses qui ternissent son image et sapent son autorité.
Notre police ne doit pas nous tuer. Elle est la pour nous protéger de ceux qui cherchent à nous nuire. Elle ne doit pas utiliser notre ignorance des lois contre nous. Elimane ne serait pas parti de chez lui, s'il connaissait ses droits.
Nul n'est censé ignorer la loi, disent-ils à l'endroit du peuple. Mais qui a appris à ce peuple à lire et comprendre ces lois? C'est pourtant cela, la première des formes d'émergence.
LE SOLEIL DE CE MERCREDI 01 MARS 2017
« Bois d’ébène » de Moussa Touré au Fespaco : Un récit poignant sur l’esclavage au 18ème siècle
Le film « Bois d’ébène » du réalisateur sénégalais Moussa Touré, projeté lundi, dans le cadre des compétitions officielle films documentaires de la 25ème édition du Fespaco, retrace le périple de deux jeunes nés libres dans un village du Golfe de Guinée vendus comme esclaves aux Antilles françaises. Entre fiction et réalité, ce documentaire aux relents historiques fait le point sur une « mémoire noire et blanche » que le continent partage avec l’Europe et l’Amérique.
OUAGADOUGOU : La mémoire historique africaine est fragilement entretenue. L’urgence pour les générations actuelles et futures est d’œuvrer pour la construction d’une mémoire forte et d’une conscience collective de l’histoire du continent.
C’est sans doute dans cette logique que s’inscrit le film documentaire de fiction « Bois d’ébène », en compétition à la 25ème édition du Festival panafricain de cinéma et de la télévision de Ouagadougou.
Dans ce film, le réalisateur sénégalais, Moussa Touré, promène sa caméra sur une page aussi sombre de notre historique qu’est l’esclavage. Histoire dont on parle très peu dans les pays africains, qui continuent pourtant de subir soit directement ou indirectement les conséquences du commerce de la honte.
Entre fiction et réalité, le film nous plonge dans l’univers tumultueux du trafic des êtres humains entre le XVe et le XIXème siècle. L’histoire que raconte le réalisateur sénégalais est tout simplement celle que 12 millions d’Africains ont vécues pour alimenter les armateurs négriers.
Un jour de 1825 dans le Golfe de Guinée, un voilier blanc débarque avant d’embarquer, quelques mois après, près de 300 esclaves âgés entre 15 et 35 ans. Parmi les hommes capturés, on retrouve le couple Yanka et Toriki, nés libres dans un village de la contrée mais vendus par la suite comme esclaves aux Antilles français.
Les témoignages bouleversant des deux amoureux qui n’ont jamais eu l’occasion de vivre leur passion ainsi que les carnets de bord des capitaines du bateau donnent à ce documentaire l’allure d’une tragédie. Souffrance suprême, traitement inhumain, mort cruelle… le film décrit l’horreur dans sa forme la plus parfaite. Yanka raconte, à travers une voix « off », l’expérience de la puanteur dans la cale du bateau, les supplices faits aux personnes qui refusaient de suivre les ordres des Blancs.
Débarqués à la fin de l’année 1825 aux Antilles françaises, ils sont vendus à de nouveaux propriétaires. Sur place, ils changent de nom, de religion. Mais, l’enfer ne vient que commencer. Les esclaves qui essayent de fuir sont exécutés conformément aux lois locales. Parmi les femmes, certaines sont victimes de viol. Mais, elles préfèrent « couler » leur ventre que donner naissance à un négrillon.
Accusé sans preuve, avec une autre esclave, d’avoir empoisonné une partie du bétail de son maître, Toriki est condamné à la mort par pendaison quelque temps après, au même titre que sa complice qui venait juste d’accoucher. A sa mort, on lui refuse les cimetières, malgré sa conversion forcée au catholicisme.
Ce film est un hommage, un devoir de mémoire sur la folle aventure de la marchandise humaine. Même s’il l’on peut reprocher à Moussa Touré de poser un sujet déjà connu de tous, sans pour autant y apporter une touche personnelle, son mérite est de ne point se laisser glaner par le silence face à une horreur qui interpelle la mémoire noire et blanche que partagent l’Afrique, l’Europe et l’Amérique.
Présent à la séance de projection, le réalisateur a estimé avoir parlé d’une réalité historique encore présente. Seulement, selon lui, il s’agit d’une chose dont on ne parle pas. « J’ai accepté de faire ce documentaire fiction en y ajoutant le silence que nous gardons presque très souvent dans cette historique page d’esclavage », a-t-il soutenu.
Elections législatives
On s’achemine tout directement vers les élections législatives. En signant l’arrêté fixant la caution pour les élections législatives à 15 millions Fcfa, le ministre de l’Intérieur précise que pour chaque liste, il sera imprimé un nombre de bulletins de vote au moins égal au nombre des électeurs inscrits majoré de 20%. Pour ce qui est des documents de propagande, l’Etat prendra en charge des milliers d’affiches pour chaque liste de candidats. Ainsi chaque liste aura 15.000 affiches en format 56X90 destinées à faire connaître son programme. Le même nombre sera reproduit pour les affiches destinées à annoncer les réunions électorales de propagande. Enfin, 225.000 circulaires de propagande seront produites.
Vol de carburant à Ila Touba
Les Chinois l’avaient crié sur tous les toits et les travailleurs ont toujours nié, mais finalement la vérité a éclaté au grand jour. En effet, il existe bel et bien des voleurs de carburant dans les chantiers de l’autoroute Ila Touba. D’ailleurs, deux personnes ont été interpellées. Elles se trouvent actuellement en garde-à-vue au poste de gendarmerie de Notto Diobass. Selon nos sources, l’accusation porte sur pas moins de 1000 litres. C’est dans la nuit du lundi au mardi que le deal a éclaté. Les voleurs ont laissé des traces en emportant le gasoil. Ce qui a entraîné l’arrestation des vigiles en attendant que l’affaire soit tirée au clair.
Des armes saisies à Notto Djobass
Restons avec les gendarmes de Notto Diobass pour dire qu’ils ont été vivement félicités hier, par Alioune Sarr, ministre du Commerce, par ailleurs, maire de Notto, pour les efforts réalisés dans le cadre de la lutte contre l’insécurité. De passage au poste de gendarmerie lors de sa tournée économique, le commandant Bâ lui a montré des armes saisies sur des malfrats dans la commune. Il s’agit d’armes blanches, d’armes à feu, des cartouches, etc. Selon le ministre Alioune Sarr, c’est un travail colossal qui a été fait par le commandant Bâ et ses hommes et toute la population du Diobass en est totalement fière.
Deux morts dans un accident
Deux individus ont perdu la vie dans un accident hier, au croisement Thiawando, sur la route de Nioro. Vers 17 heures, un camion a violemment heurté une moto Jakarta ne laissant aucune chance de survie aux deux hommes à bord qui sont morts sur le coup. A quelques jours du Magal de Porokhane, cet accident macabre doit éveiller les transporteurs pour redoubler de vigilance.
Sabodala Gold offre une subvention de 65 millions à l’IST
Invité par le Président Macky Sall à soutenir la formation des jeunes, en général, et celui des géologues, en particulier, la société Sabodala Gold Operations a octroyé une subvention de 65 millions Fcfa à l’Institut des Sciences de la terre de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Cet appui financier de 65 millions Fcfa a permis à l’Institut de se doter entre autres d’une tronçonneuse pour lames minces, ainsi que des hangars pour le parc automobile de l’Ist. La cérémonie de remise symbolique de cette subvention s’est tenue hier, à l’Ist, en présence du Doyen de la faculté des Sciences et techniques Joseph Sarr, du Directeur de l’Ist, Dr Mababa Diagne, du Directeur général de SGO, Abdoul Aziz Sy et de la Directrice de la promotion et de la prospection minière Mme, Rokhaya Samba Diène.
Retrouvailles du MFDC à Ziguinchor
Le Mouvement des Forces démocratiques de Casamance (Mfdc) s’est réuni lundi, à Ziguinchor selon Bbc. Divisé en plusieurs factions, les irrédentistes tentent de se redynamiser en vue de relancer les négociations avec les autorités sénégalaises, car depuis 10 ans, il n’y a plus eu de discussions entre les rebelles et le gouvernement du Sénégal. La rencontre a duré toute la journée de dimanche. Les organisateurs affirment que certaines factions dites majeures du mouvement rebelle étaient représentées à l’instar de celle de Salif Sadio du Front Nord et de César Atoute Badiate qui dirige celui du Sud. Pour Omar Ampouye Bodian qui se présente comme chargé de mission et responsable du rapprochement de toutes les factions, la rencontre a été un succès. Plusieurs tentatives de réconciliation entre frères ennemis du groupe rebelle aujourd’hui morcelé, ont échoué par le passé. Selon lui, la volonté d‘aller vers la paix a gagné tous les esprits. Mais certains experts soulignent que la chute de Jammeh, considéré comme l’un des parrains de la rébellion casamançaise, pourrait expliquer l’accélération des efforts vers la réconciliation.
738 millions/mois pour Macky
Le leader du mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo tacle à nouveau le régime. Le coordonnateur de Wattu rappelle que la transparence n’a jamais été une préoccupation des responsables du régime en place. Selon Mamadou Lamine Diallo, un membre éminent de Benno Siggil Senegaal avait demandé la réglementation des fonds politiques lors d’un séminaire en 2011. A l’en croire, il avait essuyé un niet catégorique des personnalités au pouvoir aujourd’hui. Ce qui veut dire, selon le président du mouvement Tekki, que ce n’est pas pour demain la transparence dans la gestion des affaires publiques. En plus, la nomenclature budgétaire contribue à entretenir cette nébuleuse. A ce propos, soutient-il, les fonds politiques du Président de la République sont logés dans la rubrique des transferts courants, fonds de solidarité africaine, fonds spéciaux, fonds d’interventions sociales et autres transferts courants. Ils s’élèvent à 738 millions par mois.
738 millions/mois pour Macky (bis)
De l’avis toujours du président de Tekki, les fonds du président de l’Assemblée nationale ne sont pas plus explicites. Car, le budget de l’Assemblée nationale est composé de deux lignes obscures. Il se dit que les fonds politiques de Moustapha Niasse tournent autour de 50 millions par mois. Mais, selon M. Diallo, seule «l’aristocratie de l’Assemblée nationale pourra renseigner les Sénégalais. Quant aux fonds politiques du Premier Ministre, ils sont logés à la Direction de l’administration générale et de l’équipement (Dage). Et le montant de ces aides et secours tournent autour de 120 millions par mois. Le maire de Dakar, lui, se retrouve avec 30 millions par mois dans la rubrique dépenses diverses. Par ailleurs, Mamadou Lamine Diallo interpelle le président de la République sur les lobbies qui absorbent notre économie. A en croire M. Diallo, Le Fmi dans son rapport de février 2017 relatif à la consultation au titre de l’article IV parle de lobbies et de transparence. Alors, il demande au Président Macky Sall qui sont ces lobbies ?
Immatriculation systématique des deux roues
Pour lutter contre la criminalité rampante, le Bureau des relations publiques de la Police nationale a préconisé l’immatriculation systématique de tous les types de deux roues. A en croire l’adjudant Henri Boumy Ciss, l’immatriculation des motos et autres jakarta ne concernait pas jusqu’ici les cylindrés de moins de 125 cm3. Or, fait-il, remarquer, ces types d’engins sont parfois utilisés pour commettre des braquages. Ce qui est à l’origine de l’immatriculation systématique afin d’identifier ces engins. Cependant, en plus de l’identification des deux roues, la Police a plaidé pour la généralisation des caméras de surveillance dans la capitale sénégalaise à l’image des celles européennes. Cela, explique l’adjudant Ciss, participerait à dissuader les personnes malintentionnées.
«Mo Ibrahim» ne trouve pas preneur en 2016
Pour sa dernière édition, le Prix Mo Ibrahim pour la démocratie n’a pas trouvé preneur, aucun dirigeant Africain ne l’ayant mérité. D’après le communiqué publié par «lejecos», la décision de ne pas décerner le prix en 2016 a été prise suite à la réunion du Comité indépendant d’attribution du Prix présidé par le Dr Salim Ahmed Salim, et à la réunion ce week-end du Board de la Fondation Mo Ibrahim. Commentant la décision du Comité, le Dr Salim a donné les raisons. «Comme je le souligne, chaque année, nous avons délibérément placé la barre très haut lors de la création de ce Prix en 2006. Nous reconnaissons et saluons les contributions importantes de nombreux dirigeants africains en faveur d’un changement positif de leur pays. Il reste que le Prix Ibrahim a pour objet de mettre en exergue les dirigeants qui ont démontré un leadership véritablement exceptionnel, ce qui, par définition, est rare. Après des discussions approfondies et mure réflexion, le Comité a décidé de ne pas attribuer le Prix 2016», explique le président du Comité d’attribution.
«Mo Ibrahim» ne trouve pas preneur en 2016
Les candidats au Prix Ibrahim sont tous d’anciens chefs d’État ou de gouvernement d’un pays africain, qui, ayant été élus démocratiquement ou ont quitté leurs fonctions au cours des trois années écoulées, après avoir exercé leur mandat pendant la durée fixée par la constitution de leur pays. Depuis sa création en 2006, le Prix Ibrahim a été décerné à quatre reprises. Les lauréats antérieurs sont Hifikepunye Pohamba (2014), ancien président de la Namibie, Pedro Pires (2011), ancien président du Cabo Verde, Festus Mogae (2008), ancien président du Botswana, et Joaquim Chissano (2007), ancien président du Mozambique. Nelson Mandela a été nommé Lauréat d’honneur lors de la première cérémonie de remise des prix en 2007.
L’Assemblée nationale porte à 75 ans la limite l’âge de la Présidence
Les parlementaires gambiens ont approuvé mardi, un projet de loi portant de 65 à 75 ans l’âge limite pour postuler à la magistrature suprême et à la vice-présidence du pays. La limite d’âge était de 65 ans pour les deux postes, selon la constitution gambienne de 1997. Selon Apa, le projet de loi a été adopté à une écrasante majorité malgré la domination des députés de l’ancien parti au pouvoir, l’Alliance patriotique pour la réorientation et la reconstruction (Aprc), dont le candidat à la présidentielle de décembre, Yahya Jammeh, a été vaincu. De nombreux observateurs politiques en Gambie estiment que cette nouvelle loi permettra à Ousainou Darboe, le chef du Parti démocratique uni (UDP), de se présenter à la prochaine présidentielle. Darboe, quatre fois candidat à la présidentielle, est actuellement âgé de 68 ans. Cette réforme constitutionnelle ouvre également la voie à la nomination de Mme Fatoumata Jallow-Tambajang en tant que vice-présidente du pays. Un tollé général avait suivi sa nomination à ce poste le mois dernier, car frappée par la limite d’âge de 65 ans stipulée dans la Constitution.