LA JOURNALISTE A. TRAORE CONDAMNEE
BIGAMIE A LA RTS

Un couple de journalistes, traîné à la barre du tribunal d’instance de Dakar pour bigamie. si la journaliste A. Traoré a été condamnée à une peine d’amende de 35.000 FCFA, en plus de payer à son ex-époux 1,5 million FCFA de dommages et intérêts. Son époux a été relaxé.
L’affaire du faux mariage entre l’émigré sénégalais établi au Canada et la journaliste A. Traoré vient de connaître son épilogue. En effet, après un procès d’escroquerie au mariage devant le Tribunal correctionnel, remporté par la journaliste - aussi bien en instance qu’en appel - le plaignant Souleymane Zaccaria Cissokho avait ouvert un autre front devant le Tribunal d’instance de Dakar.
Cette fois-ci, la dame a été traînée à la barre pour le délit de bigamie, ainsi que son époux, journaliste à la Rts, pour complicité. Ce dernier a été plus chanceux, puisqu’il a été relaxé de ce délit. Mais la dame a été condamnée à une peine d’amende de 35.000 Fcfa. Outre cette peine de contravention, la prévenue a été condamnée à verser à son ex époux et plaignant 1,5 million Fcfa en guise de dommages et intérêts. Un montant inférieur à la demande de dix millions réclamée par le plaignant. Une somme destinée, à l’en croire, à des oeuvres caritatives. Cependant, cette décision du Tribunal ne semble pas encore étancher la colère du premier époux, puisque son avocat a décidé d’enclencher une autre procédure contre le couple de journalistes pour adultère.
D’après la robe noire, il n’est pas logique que la dame soit condamnée pour bigamie et que son époux soit relaxé. A la barre, Souleymane Zaccaria Cissokho a rappelé que son mariage avec la journaliste a été scellé en février 2008 alors qu’il était au Canada, après avoir fait la connaissance de celle-ci, deux ans auparavant à travers le net. Après le mariage, il jure qu’il s’est toujours acquitté de son devoir conjugal en se pliant aux moindres désirs de son épouse.
Seulement, voulant consommer le mariage, il a quitté le Canada pour rejoindre son épouse, après trois ans de mariage. A sa grande surprise, celle-ci avait déjà quitté l’appartement qu’il avait mis à sa disposition, avant de lui laisser une convocation pour non inscription du mariage devant le Tribunal départemental de Dakar. Et, c’est devant le juge que l’émigré a rencontré pour la première fois son épouse. Mais, à la surprise du sieur Cissokho, sa douce moitié a enclenché une procédure de divorce alors que le mariage n’a jamais été consommé. Même si le divorce a été prononcé, le plaignant, décidé à consommer son mariage, a relevé appel. Un appel suspensif de la décision de divorce. De l’autre côté, la journaliste s’était remariée à son confrère et collègue. Un mariage «illégal» aux yeux de la loi étant donné qu’une décision définitive n’a pas été encore rendue.