L’équipe nationale masculine boucle ce mercredi 22 juin, les deux premières phases en régime externat entamée depuis le 13 février en direction du tournoi à trois, qualificatif à l’Afrobasket 2017. Les «Lions» engagent la dernière ligne droite avec le regroupement interne qui se déroule en deux phases du 27 février au 1er mars et ensuite du 6 au 8 mars prochain. Sans l’entraîneur titulaire, ce sera sous la houlette du coach adjoint, Dame Diouf qui a fait hier, le bilan sur cette première partie du stage engagée avec 14 «Lions» locaux
Les «Lions» bouclent ce mercredi 22 février la première partie de leur regroupement en régime externe en direction des deux tournois qualificatifs de l’Afrobasket 2017. Avant d’engager le regroupement interne prévu du 27 février au 8 mars prochain, le coach adjoint de l’équipe nationale masculine, Dame Diouf a fait hier, mardi 21 février, le bilan de la première partie effectuée avec les 14 joueurs locaux présélectionnés.
«On est en train de progresser dans le programme. On a comme objectif de mettre en place les systèmes laissés par le coach et que ce groupe n’a pas encore pratiqués. L’essentiel du travail se fait à ce niveau, sans oublier les exercices mis en place pour la lecture du jeu», informe-t-il.
Même s’il n’a pas indiqué de noms, le coach des Lions en a profité pour parler d’éventuels renforts d’expatriés pour la dernière partie de la préparation. «On ne peut pas donner les noms des professionnels qui seront là. Mais, on fait tout notre possible pour décrocher le maximum de joueurs. On a l’accord de principe de certains joueurs. On n’a pas d’information sur les adversaires donc, on garde certaines informations pour nous», a-t-il souligné sur site de terangasport.
«On va réunir une sélection de 18 joueurs locaux et professionnels pendant trois jours afin de remettre en place les stratégies. On va dégager ensuite un groupe de 12 joueurs pour Bamako. Le groupe de professionnel a déjà du vécu avec l’équipe et ils connaissent les systèmes», précise-t-il.
Ces renforts restent cependant à être confirmés si l’on suit le directeur technique national, Magatte Diop. «Je ne peux pas trop m’avancer sur les expatriés. On ne les a pas encore vus mais on les attend toujours. Ce qui est sûr c’est qu’on a fait appel à eux. C’est quelque chose de difficile à maîtriser», a-t-il laissé entendre dans le site Basket 221.
Interpellé sur les adversaires du Sénégal à savoir le Mali, la Guinée et le Cap-Vert, Dame Diouf répond: «On n’a pas encore d’informations sur nos adversaires. On se focalise sur nous-mêmes». Pour le tournoi qualificatif de l’Afrobasket 2017, le Sénégal sera à la quête de l’une des deux tickets qualificatifs de la zone 2.
Ce sera lors de deux tournois à trois qui va l’opposer au Mali et à la Guinée. A l’issue de la phase aller prévue du 17 au 19 mars à Bamako, les «Lions» vont accueillir la manche retour qui va se disputer du 24 au 26 mars.
LE RIF RENFORCE LES CAPACITÉS DE 40 ANIMATRICES ET JOURNALISTES
FATICK - Collecte et traitement d'informations sensibles au genre dans des médias communautaires
Quarante animatrices et journalistes des médias communautaires venant des régions méridionales, centrales et septentrionales du pays ont bénéficié la semaine dernière à Fatick d'une formation de trois jours sur la collecte et le traitement d'informations sensibles au genre ainsi que sur le suivi des programmes et l'évaluation de leur impact.
A en croire Mme Bedy Mbow Konté, présidente de la section sénégalaise du Réseau international des femmes (Rif) de l'Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (Amarc), cet atelier de formation vise à renforcer les capacités des participants par la maîtrise du concept de genre, les enjeux des droits humains et implication des Vbg et leur prise en compte dans la collecte et le traitement de l'information.
Au terme de cet atelier, assure Mme Konté, le Rif va développer une vaste campagne d'informations sensibles au genre sur l'impératif d'éradiquer les Vbg, la promotion des droits humains et l'inclusion sociale des femmes et des filles. De plus, «les meilleures productions des femmes seront compilées et mises à la disposition des membres afin d'avoir de la matière sur le concept genre au sein des radios», soutient-elle.
CES MILLE ET UNE MESURES DU GOUVERNEMENT
POUR BOOSTER LA PRODUCTION ET LA CONSOMMATION DU RIZ LOCAL
Le Premier Ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne a présidé hier, mardi 21 février, une réunion interministérielle consacrée à la commercialisation du riz local. Au cours de cette rencontre qui a regroupé autour du gouvernement les rizicultures, les producteurs, les partenaires financiers, les commerçants et les associations consuméristes, plusieurs mesures ont été prises pour une bonne organisation de la commercialisation du riz local. Parmi ces mesures, la mise en place d’un système de monitoring pour avoir les données statistiques par département et la facilitation du déstockage du riz blanc entier détenu par les riziers, au cours d’une réunion avec les banquiers, pour la prise en charge immédiate des 18 000 tonnes de riz paddy et des 6 000 tonnes de riz blanc, et le démarrage de la campagne de contre-saison.
Le gouvernement du Sénégal veut une forte consommation du riz local pour permettre aux producteurs de s’en sortir, malgré le volume des importations. C’est l’objet de la réunion interministérielle consacrée à la commercialisation du riz local que le premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne a présidée hier, mardi 21 février. Ainsi, pour couvrir les besoins nationaux en riz blanc et réduire en même temps le déficit de la balance commerciale, le gouvernement a recommandé la « mise en place d’un système de monitoring dédié au Programme national d’autosuffisance en riz (Pnar)pour avoir des statistiques département par département et un mécanisme d’évaluation de l’offre et de la demande ». Parmi les mesures prises, le ministre, porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye ajoute « l’intégration de toutes les rizeries dans la plateforme et toutes les associations de producteurs ». Et, c’est pour renforcer le dialogue entre les différents acteurs et d’avoir un mécanisme fiable de collecte de riz paddy qui puisse prendre en charge tous les aspects de l’offre et de la demande, a tenu à préciser Seydou Guèye.
En effet, à la suite des échanges autour des mécanismes opérants et innovants à mettre en place pour lever toutes les contraintes qui pèsent sur la commercialisation du riz local, le premier ministre a également recommandé «l’organisation d’une réunion de la plateforme avec les différents partenaires financiers notamment les banquiers pour la prise en charge immédiate des 18 mille tonnes de riz paddy qui sont dans la vallée et des 6 mille tonnes de riz blancs en vue de démarrer cette campagne dans les meilleures conditions». Autre mesure prise, c’est de faciliter le financement de la commercialisation du riz sénégalais, en incitant le secteur privé national à investir dans la transformation et le stockage.
«Les importations du riz représentent au moins 16% de notre balance commerciale»
En effet, si aujourd’hui les producteurs du riz local ne peuvent pas se frotter les mains, c’est parce que les forts taux d’importations sont passés par là. C’est pourquoi, selon Seydou Guèye, même si le riz est une «denrée assez importante dans notre consommation mais également un facteur important pour booster notre offre», «notre balance commerciale se dégrade par le volume de nos importations». Qui plus est, selon lui, les «importations du riz représentent au moins 16% de notre balance commerciale ». Le ministre porte-parole du gouvernement déclare également que dans le même moment où nous augmentons nos productions en riz, les importations augmentent. « En 2013, le niveau de notre production de riz était à 436153 tonnes et en 2016 nous en avons produit 950779 tonnes», a-t-il déclaré.
Toutefois, dans le seul but d’organiser la production et inciter les populations à la consommation du riz local face aux importations, le premier ministre va présider prochainement une réunion sur le Programme national d’Autosuffisance en Riz (Pnar).
PAPA ABDOULAYE SECK, MINISTRE DE L’AGRICULTURE ET DE L’EQUIPEMENT RURAL : «Nous sommes dans une bonne dynamique...»
«Des études fiables ont permis de constater que dans l’espace de la Cedeao, la production rizicole augmente, mais les importations également augmentent. Ce qui est un paradoxe et à l’exception du Sénégal et du Nigéria, les importations rizicoles ont augmenté dans tous les pays de la Cedeao. En ce qui concerne le Sénégal, on impute cette baisse des importations à l’augmentation de la production. Par contre, en ce qui concerne un pays tel que le Nigéria, on l’impute plutôt aux mesures tarifaires parce que dans ce pays par exemple, les importations ont diminué de 10% entre 2013 et 2016, mais la production a aussi baissé de 1% entre 2013 et 2016. Par contre pour le Sénégal, entre 2013 et 2016, la production a augmenté de 35% et en retour on a eu une baisse des importations d’environ 6% par an. C’est dire donc que nous sommes dans une bonne dynamique en ce qui concerne le Sénégal parce qu’on tend de plus en plus vers une très forte corrélation entre productions et niveau d’importations et ceci constitue un cas d’exception dans l’espace Cedeao ».
137 SÉNÉGALAIS EXPULSÉS DES ÉTATS-UNIS
ÉMIGRATION - Accusés d'entrée illégale, séjour irrégulier et délits financiers…
Finalement, la menace sera mise à exécution : 137 Sénégalais vont être expulsés des Etats-Unis. Certains sont déjà arrivés à Dakar. Ils seraient coupables «d'entrée illégale et de séjour irrégulier sur le territoire américain, de trafic et/ou consommation de stupéfiants, de délits financiers et ceux de contrefaçon». Cette décision a été prise par l'Administration Obama.
Ils étaient dans la salle d'embarquement depuis juin : 137 Sénégalais en situation irrégulière aux Usa vont être prochainement expulsés. C'est ce qu'informe un communiqué du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur. Il leur est reproché, entre autres infractions, «l'entrée illégale et de séjour irrégulier sur le territoire américain, le trafic et/ou la consommation de stupéfiants, de délits financiers et ceux de contrefaçon».
Ces faits datent de juin 2016, d'après le communiqué. C'est ainsi que le consulat général du Sénégal à New York et l'ambassade ont été saisis pour voir avec l'Administration américaine «les modalités de mise en œuvre de ces mesures dans le strict respect des droits et de la dignité des personnes concernées». A cet effet, note le document : «Onze personnes ont accepté le rapatriement par vols commerciaux à ce jour. Il a été par conséquent convenu de reconduire les autres par vols charters affrétés par le gouvernent américain.»
Cette affaire, bien qu'écorchant l'image du pays, «n'entame en rien le comportement exemplaire dont la diaspora sénégalaise vivant aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde a toujours fait montre», selon le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur. Et par conséquent, Mankeur Ndiaye «exhorte nos compatriotes vivant à l'étranger à persévérer, en toute circonstance, dans cette tradition de respect des lois et règlements en vigueur dans leur pays d'accueil, comme gage d'un séjour conforme à leurs aspirations légitimes de migrants travailleurs et paisibles».
Le Quotidien avait dans son édition du 22 juin 2016 révélé qu'en plus des 20 Sénégalais dont l'expulsion était déjà actée, 40 autres étaient sur le point de rejoindre le pays. Mais cette mesure avait été retardée à l'époque par le fait que les autorités américaines voulaient leur faire voyager à bord d'un avion charter, ce que les autorités sénégalaises avaient refusé. Ainsi dans cette édition, on expliquait ce refus du ministère des Affaires étrangères par le fait de vouloir accorder à ces compatriotes «un retour digne en leur permettant de prendre un vol commercial».
Il faut aussi rappeler que dans le communiqué qu'il avait publié pour annoncer la première vague d'expulsions, «le ministère des Affaires étrangères avait soutenu qu'il avait donné des instructions à l'ambassade du Sénégal à Washington et le consulat général à New York afin d'assurer la protection et la défense des intérêts de nos compatriotes».
Il faut souligner que durant le mois de juin, le motif soulevé pour justifier l'expulsion des 20 premiers Sénégalais du pays de l'Oncle Sam était un séjour irrégulier. Alors que par la suite quand on a annoncé l'expulsion des 40 autres, on a fait état «de pratiques délictuelles comme le trafic de drogue et de contrefaçon».
Il faut savoir que l'expulsion avait été décidée avant l'arrivée de Donald Trump à la tête des Usa même s'il a décidé de lutter contre l'immigration clandestine en signant plusieurs décrets controversés bloqués par la justice américaine. La semaine dernière, la presse a fait écho de quelques compatriotes dans cette situation. Ce qui avait poussé des Ong à monter au créneau pour réclamer un meilleur traitement, puisque le Sénégal a de bonnes relations avec les Usa. En effet, le pays avait accepté de recevoir deux anciens prisonniers de Guantanamo en 2016.
Les Sénégalais refoulés des États-Unis n'ont pas été victimes de la politique migratoire du nouveau président américain, Donald Trump. Selon un communiqué du ministère des affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur, parvenu à la rédaction, la décision de rapatriement des Sénégalais est antérieure à l'élection du milliardaire américain. Au nombre de 137, ces Sénégalais ont été reconnus coupables de délits punis par la loi américaine, précise un communiqué du département des affaires étrangères parvenu à notre rédaction hier, mardi 22 février.
C'est à travers un communiqué parvenu hier, mardi 21 février, à notre rédaction que le ministère des affaires étrangères et des sénégalais de l'extérieur tente d'apporter des explications suite au rapatriement des Sénégalais des États-Unis. Selon la source, au total, la décision concerne 137 compatriotes en situation irrégulière dans ce pays. Le ministère des affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur tient toutefois à préciser que ces mesures d'expulsions remontent à plusieurs mois, puisqu'ayant été officiellement notifiées au consulat général du Sénégal à New York et à l'Ambassade du Sénégal à Washington depuis juin 2016.
Depuis lors, renseigne le document, les intéressés ayant épuisé toutes les voies de recours, les services compétents américains et sénégalais ont entamé des consultations sur les modalités de mise en œuvre du rapatriement. Selon le ministère des affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur, les griefs retenus contre les personnes concernées portent notamment sur l'entrée illégale et des séjours irréguliers sur le territoire américain, le trafic de drogue, la consommation de stupéfiants, des délits financiers et des délits de contrefaçon. Le document publié renseigne qu'il y a onze personnes qui ont accepté le rapatriement par vols commerciaux. Il a été par conséquent convenu de reconduire les autres par vols charters affrétés par le gouvernent américain.
Le ministère des affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur tient à préciser que ces cas de rapatriement pour les faits sus indiqués n'entament en rien le comportement, dont la diaspora sénégalaise vivant aux États-Unis et ailleurs dans le monde, a toujours fait montre. Il faut signaler qu'en début de semaine, des Sénégalais ont été rapatriés du pays de l'oncle Sam. L'opinion publique avait imputé ce rapatriement à la politique initiée par le président Donald Trump contre l'immigration.
BAIDY AGNE PLAIDE POUR UNE TREVE DE LA PRESSION FISCALE
Le conseil national du patronat (Cnp) a tenu hier, mardi 21 février, les assises de l’entreprise 2017. Cette rencontre a été une occasion pour le président du Cnp, Baidy Agne, de demander à l’Etat du Sénégal une trêve de la pression fiscale pour les bons contributeurs. Aussi, a-t-il invité le gouvernement à œuvrer pour que la nouvelle ville de Diamniadio ne soit pas totalement construite par l’importation de portes, fenêtres et autres produits de seconde œuvre en provenance de Chine ou de Dubai.
S’exprimant hier, mardi 21 février, lors des assises de l’entreprise, le président du Conseil national du patronat Baidy Agne veut une trêve de la pression fiscale pour les bons contributeurs. « A l’administration fiscale, l’entreprise demande une faveur cette année, une trêve de la pression fiscale pour les bons contributeurs. Je précise :une trêve de la pression et non du paiement des impôts. Permettez à ceux qui investissent de bénéficier de ce retour sur l’investissement ainsi que de jouir de dividendes acquises en toute régularité », a-t-il plaidé.
Aussi, le président du Cnp a invité le gouvernement à élargir l’assiette fiscale en utilisant le Ninéa dans les opérations douanières.
Sous ce rapport, il soulève trois grandes préoccupations majeures du parti de l’entreprise, notamment la patente, les crédits de Tva et la dette intérieure.
« Cet impôt antiéconomique local (Cel) présente l’avantage d’être plus simple, plus équitable et facile à recouvrer. Toutefois, la Cel nécessite une analyse plus fine de son impact pour certains secteurs d’activités pouvant fortement être affectés notamment l’agro-industrie et le tourisme. Ensuite un encadrement des collectivités locales par la Dgid. Oui l’entreprise suscite toujours autant d’appétit », lance-t-il.
Et de poursuivre ; «les crédits de Tva, problématique récurrente. J’ai le sentiment qu’on ne nous entend toujours pas. Et pourtant combien de fois nous avons rappelé cet impact négatif substantiel sur les capitaux propres et les résultats financiers des entreprises ». Relevant les contraintes auxquelles l’entreprise est soumise en fin d’exercice, il demande à rendre obligatoire un délai maximum de traitement des demandes de remboursement.
«ŒUVRER POUR QUE DIAMNIADIO NE SOIT PAS CONSTRUIT PAR L’IMPORTATION DE PORTES …»
Concernant la nouvelle ville de Diamniadio, l’entreprise suggère deux exigences à satisfaire. Il s’agit, selon M. Agne, d’accélérer le rythme d’exécution des chantiers et d’oeuvrer pour que cette nouvelle ville ne soit pas totalement construite par l’importation de portes, fenêtres et autres produits de seconde œuvre en provenance de Chine, de Dubai etc.
« La construction de cette nouvelle ville, nous offre cette grande opportunité d’organiser et de renforcer les capacités de nos artisans professionnels nationaux, ainsi que de créer des milliers d’emplois. La plateforme intégrée est quasi-achevée pour accueillir les premiers investissements privés et emplois industriels. Nous savons que le coût moyen de la main-d’œuvre industrielle constitue l’un des principaux facteurs d’attractivité de l’investissement industriel ». A l’en croire, ce coût est très élevé dans notre pays, plus de 120 dollars par mois au Sénégal contre moins de 50 dollars par mois en Ethiopie, le nouvel Eldorado de l’industrie du textile et de l’agro-industrie .
LES ENFANTS CONTINUENT DE FAIRE L'OBJET DE MEURTRE, DE MUTILATIONS
La Conférence ministérielle internationale sur la protection des enfants dans les conflits armés, qui se tient présentement à Paris, dévoile une atroce réalité. Ils sont souvent pris au piège dans des conflits qui déchirent plusieurs pays africains.
Mankeur Ndiaye dit insister sur «l'action de la communauté internationale dans la lutte contre l'enrôlement des enfants et l'utilisation de ces derniers comme «bouclier humain», à travers les établissements scolaires et hospitaliers. Ils ont contribué à prévenir le recrutement et l'usage illégaux des enfants, à faciliter leur libération des rangs des forces armées et groupes armés et à permettre leur réinsertion sociale».
L'engagement de la Communauté internationale a permis de réduire «drastiquement le nombre d'enfants enrôlés dans les rangs des armées.» «En effet, 115.000 enfants ont été démobilisés depuis 2.000 dont 65.000 durant la décennie qui a suivi l'adoption des Engagements et Principes directeurs de Paris, selon l'Unicef», se félicite le ministre des Affaires étrangères, qui estime néanmoins que le défi reste de taille en raison de l'émergence de nouveaux conflits, de l'existence de crises latentes et surtout de l'acuité croissante de l'action des groupes terroristes.
«En réalité, les enfants continuent de faire l'objet de meurtre, de mutilations, de recrutement, de violences sexuelles, d'attaques en raison des frappes dirigées contre des écoles ou des hôpitaux, du déni d'accès de l'aide humanitaire et d'enlèvements.» Ainsi, selon l'Unicef, des dizaines de milliers d'enfants de moins de 18 ans sont toujours enrôlés par les forces armées et groupes armés.
DIÈNE FARBA SARR "SALUE" LE RENOUVEAU DE PIKINE ET DE GUÉDIAWAYE
Le ministre Diène Farba Sarr était hier dans la banlieue pour constater l'avancement des travaux initiés par son département.
«Je suis très satisfait dans l'ensemble des travaux, le Projet de rénovation urbain des villes vertes à haute intensité de main d'œuvre (ProHimo), qui vise à mettre en œuvre une stratégie globale et cohérente destinée à accroître l'offre de services urbains de qualité et à promouvoir la qualité de vie des Sénégalais par une mise en place d'un cadre propice à leur épanouissement. La mise en œuvre de cette politique exige une plus grande implication de l'Etat, des collectivités locales, du secteur privé et de tous les citoyens dans la gestion de l'espace public.»
Le ministre du Renouveau urbain, de l'habitat et du cadre de vie insiste sur la collaboration avec les collectivités locales dans la réalisation de ce projet.
«Elle contribue à résoudre les lancinantes questions de l'emploi des jeunes et de la gestion du cadre de vie, le secteur privé contribue à rendre notre pays et nos villes plus attractifs, ce qui aura un impact positif sur les possibilités d'affaires des entrepreneurs. Pour le citoyen, l'amélioration du cadre de vie présente une protection tangible contre les pollutions de toutes formes, donc une meilleure santé et un équilibre psychique», avance M. Sarr.
Par ailleurs, le ministre Diène Farba Sarr annonce un meilleur cadre de vie.
«L'espoir est donc permis et le rêve du Sénégal de devenir un pays émergent à l'orée de 2023 est devenu une réalité vivante. Les actions menées par le gouvernement en quelques mois pour l'amélioration du cadre de vie sont la preuve qu'avec la volonté et la paix, nous pouvons être la vitrine de l'Afrique où il fait bon vivre en toute sécurité.»
En outre, la Direction du cadre de vie et des espaces verts urbains compte achever l'aménagement du parc de Cambérène pour offrir à la population un cadre éducatif (salle verte d'une capacité de 300 places, restaurant buvette, case-accueil, espace attractif et convivial doté de Wi-Fi, jardin botanique dédié aux visiteurs pédagogiques), de loisirs et de recueillement.
Par Abdoulaye Cissé
SUITE ET PAS FIN DES REBUFFADES DE MAGISTRAT : De quoi parle-t-on, Monsieur le juge ?
Il ne faudrait pas qu’une actualité vienne passer par « pertes et profits », la dernière rebuffade dans la magistrature symbolisée par la démission avec fracas du juge Dème, de l’instance du Conseil Supérieur de la Magistrature. Pas même l’euphorie d’une invitation d’honneur faite au Président Macky Sall à l’occasion de la 55éme commémoration de l’accession de la Gambie à la souveraineté internationale, où le Sénégal du folklore a cru devoir ravir la vedette au peuple Gambien lui-même. Pas même le tout nouveau feuilleton politico-judiciaire qui met encore au devant de la scène tous les acteurs de cette «tragédie de notre jeune démocratie » avec tous les ingrédients d’une justice «téléguidée» à tord ou à raison par le politique, ou à tout le monde par un agenda politique. Il ne faudrait surtout pas que les mots pour le moins attendrissants du chef de l’Etat traduits dans le communiqué du conseil des ministres à l’endroit de la magistrature, viennent réserver un enterrement de première classe à cette rebuffade, pour faire finalement comme si de rien n’était.
Faudrait réellement savoir de quoi on parle !
Cette rebuffade du juge ne peut pas simplement être circonscrite à un problème de consultation régulière de l’instance du conseil supérieur de la magistrature. Le diagnostique est implacable, d’une justice qui ne marche pas ; d’une justice qui ne le rend pas bien à ses administrés ; d’une justice soumise.
Alors, Monsieur le juge, de quelles nominations parle-t-on ?
Le Sénégal est juste un petit pays, par son nombre d’habitants, et ne peut se permettre d’avoir des juges pas bons, des juges pas habités par la charge de la responsabilité de rendre justice, des juges corrompus parfois même très pourris. Il est une litanie qui voudrait qu’on ne généralise pas, puisque tous ne sont pas pourris. Soit !
Mais pourquoi la justice serait le seul corps où la mauvaise graine infecterait impunément le reste de la troupe sans qu’on ait le toupet de le dire. Que sont ces genres de nominations auxquelles le juge semble tant tenir et qui ne sont que tambouille entre gens de la « bonne société » ? On ne peut pas se permettre d’avoir des juges consciencieux selon qu’on a nommé des « bons » ou recalés des « moins bons ». Car en définitive, ces nominations de juge sous l’œil vigilent et à l’avis du conseil supérieur de la magistrature, n’ont jamais réglé le problème de cette justice. Au palais de justice, tout le monde connaît l’histoire de ce juge qui a gagné ses galons avec la bénédiction de l’autorité politique et l’approbation de sa corporation et qui fait des pieds et des mains pour que le dossier judiciaire d’un dignitaire, qui a maille à partir avec la justice, atterrisse dans son cabinet.
Ce juge n’a jamais caché son bonheur de faire tomber cette tête dans une instruction qui s’avérera plus tard bâclée. Son seul plaisir étant de faire payer celui qui avait eu le toupet de l’éconduire de chez lui lorsque lui, le juge, était encore étudiant et qu’il venait draguer la fille de ce dignitaire. Que vient faire un « khamméé ngama ? » comme première question dans le secret douillet d’un cabinet de juge.
Non, un Boy disco revanchard sur la vie ne peut pas être un bon juge. En tout cas pas ce juge, dont on pourrait défendre la nomination passée entre les mailles du filet de ce conseil supérieur de la magistrature tant vanté et chanté. Au palais de justice, tout le monde a fini par connaître l’histoire de ce juge président d’une grande juridiction et qui a trahi jusqu’à son serment, et trahi la confiance de ses collègues qui l’ont longtemps présenté comme l’un des magistrats les plus intègres du pays. Son affectation à un autre poste avait fait sortir le conseil supérieur de la magistrature de ses gongs, criant au règlement de compte politique. C’était méconnaître jusqu’aux graves entorses des principes de droits de ce juge qui dépouillait des familles entières de leur héritage à son propre profit.
Le garde des sceaux de l’époque n’a eu de choix que de le changer pour épargner la vie de ce juge, oui sa vie. Puisque le père de famille dépossédé s’est présenté en audience privée dans le cabinet du ministre de la justice et lui brandir son revolver avec la menace « Monsieur le ministre, ou c’est lui, ou c’est moi, si vous ne faites rien ».
Le juge en question se reconnaîtra puisqu’il a été obligé lui-même de demander à ses collègues de la magistrature de «lâcher l’affaire, et ne pas faire du corporatisme sur son affectation ». Honteux !
En réalité, le garde des sceaux qui en avait marre d’être pilonné par le conseil de la magistrature sur ce dossier a dû menacer le juge véreux par un cinglant « maintenant tu arrêtes de te faire passer pour un chevalier blanc ou je balance tout ». Est-ce que c’est cela la justice qu’on veut dans ce pays ? Assurément non !
Est-ce que le conseil supérieur est une sorte de club de distributions de sinécures ? Dans la pratique, oui. Et, il ne devrait pas en être ainsi.
La vérité est que, les juges, nommés par le pouvoir politique ont la possibilité de s’affranchir de toutes ces tutelles et de toutes ces pesanteurs. Si tous les juges étaient prêts à respecter leur serment de rendre justice en toute indépendance, le pouvoir politique n’aurait plus le choix d’en choisir des plus dociles ou des plus malléables.
Est-ce trop demander à cette corporation ? Apparemment oui.
Le juge dans sa rebuffade prend à témoin le peuple de l’interférence du politique dans les nominations de juges.
On attend surtout de voir le juge qui prendra le peuple à témoin parce que refusant d’être le bras judiciaire du pouvoir politique qui hélas à chaque fois qu’il est coincé sur un dossier fait appel à la justice pour lui filer un coup de main.
Personne ne brisera les chaînes de l’asservissement à la place des magistrats eux-mêmes. Il leur appartient de faire leur mue.
Moustapha Barry risque la perpétuité si la Chambre criminelle suit le réquisitoire du Parquet dans cette affaire d'assassinat présumé sur un jeune de 15 ans.
Moustapha Barry risque la prison à perpétuité. C'est la peine requise à son encontre par le ministère public. L'accusé, qui comparaissait hier devant la Chambre criminelle, répondait du délit présumé d'assassinat. Le sieur Arona Sow avait saisi le commissariat de police de Dieuppeul pour faire part du décès de Alassane Keita, âgé au moment des faits de 15 ans. En fait, la victime s'était battue avec les jeunes du quartier dont Macky Barry, le frère de l'accusé. Elle lui avait occasionné des blessures. Mais comme ils sont des voisins, Moustapha Barry a demandé l'onction de sa mère pour jouer aux bons offices afin de faire revenir la paix. Ayant reçu la bénédiction de celle-ci, l'accusé est allé chez la victime pour la conduire chez ses parents afin qu'elle puisse présenter ses excuses à son frère, suite aux blessures qu'elle lui a occasionnées.
Mais, au lieu d'aller jusqu'au bout de sa logique, Moustapha Barry a conduit le jeune garçon dans un terrain vague de Derklé où il lui a asséné plusieurs coups de couteau. Evacué à l'hôpital Général de Grand-Yoff, Alassane Keita a succombé finalement à ses blessures. Le certificat de genre de mort a fait état de 7 coups de couteau au bras, au ventre, à la cuisse gauche et à la main. Il avait aussi relevé des plaies cutanées au niveau des membres supérieurs et une plaie profonde de 11 cm, 16 points de suture et plusieurs plaies superficielles. D'ailleurs suite au transport des hommes de tenue sur les lieux, il y avait encore des traces de sang mais pas de l'arme en question. Toutefois, il est mentionné dans le certificat médical que c'est une arme contondante qui a occasionné l'hémorragie interne et externe et la mort de la victime.
Suite à l'enquête, qui a été ouverte, le nommé Ibou Sène est revenu sur l'origine de cette histoire en expliquant que le jour des faits, il prenait de l'air dans les rues avec des amis, quand la victime a commencé à les abreuver d'injures en ayant une bouteille à la main. Ne pouvant plus supporter ces injures, Lamine Diop a versé par terre le vin de la victime. C'est ainsi que Alassane Keita est parti chez lui avant de revenir quelques minutes après avec une arme en continuant à les insulter. Il s'en est suivi une bagarre et il a entaillé son épaule. C'est Moustapha Barry, qui est venu les séparer.
Dans sa déposition, Ousmane Keita, le frère de la victime qui a comparu à titre de témoin, a relevé que c'est Moustapha Barry qui leur a dit d'aller voir ce qui s'est passé avant que son père ne porte plainte. Et c'est dans ce sens qu'il est allé rencontrer le père de l'accusé. Mais au moment où il s'entretenait avec ce dernier, il a vu Moustapha Barry sortir un couteau de sa poche et poignarder son frère à plusieurs reprises. La victime, poursuit-il, a réussi à s'échapper, mais il l'a poursuivie. Après quelques mètres de course-poursuite, il a réussi à le rattraper en continuant à lui donner des coups de couteau.
300 millions réclamés par la famille
Devant la barre, l'accusé a déclaré qu'il avait voulu rencontrer les parents de la victime en tant que voisin. Ainsi, il a demandé à la maman de Alassane Keita de venir présenter ses excuses avant que leur père ne porte plainte. C'est sur ces entrefaites que Alassane est sorti avec un couteau. Il a poursuivi ses menaces et ses insultes. «Je voulais prendre le couteau pour éviter qu'il repasse à l'action et au moment où on se tiraillait, il a reçu un coup», a-t-il reconnu en précisant n'avoir jamais eu l'intention de donner la mort. A la question de savoir ce qui explique les multiples blessures que présente la victime, l'accusé ajoute n'avoir pas souvenance du nombre de fois que le couteau a entaillé Keita.
Ne pouvant pas supporter la perte de son enfant, le père est décédé quelque temps après. Mais avant de rendre l'âme, il a dit que Moustapha pouvait le corriger, mais pas le tuer. De l'avis de Me Bamba Cissé, avocat de la partie civile, «on pouvait à la limite parler d'infanticide. Car il s'agit d'un gamin de quinze ans assassiné froidement avec un couteau par un adulte de 30 ans qui a manipulé un vieillard et toute une famille pour satisfaire sa soif de vengeance». Estimant que c'est un crime d'une lâcheté sans commune mesure avec préméditation, il a réclamé en guise de réparation la somme de 300 millions de francs.
Les déclarations de l'accusé ne sauraient prospérer, a dit le parquet. Selon le ministère public, «Moustapha Barry est non seulement plus fort et plus âgé que la victime mais il a tendu un appât à ses parents en jouant au bon samaritain pour assouvir sa soif de vengeance ». Aucune blessure n'a été constatée sur sa personne, remarque le procureur qui écarte la thèse d'une bagarre et de coups mortels. Il ressort de tous les témoignages que la victime ne pouvait pas lui tenir tête, souligne-t-il, en précisant qu'il y a assassinat commis par un individu dangereux, qui mérite la condamnation aux travaux forcés à perpétuité.
Les avocats de la défense ont demandé de disqualifier les faits, en coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Ils ont sollicité l'application bienveillante de la loi pour leur client qui, selon eux, ne jouait qu'aux bons offices avant que le drame ne survienne. La décision sera rendue le 21 mars prochain.