Bamako, 19 août 2016 (AFP) - Les mausolées de saints musulmans de Tombouctou, perçus par la population comme des protecteurs contre les dangers dans cette ville légendaire du nord du Mali, ont été en grande partie détruits à coups de pioche, houe et burin par des jihadistes en 2012 et reconstruits à l'identique grâce à l'Unesco. Lundi s'ouvre devant la Cour pénale internationale (CPI) le procès d'un dirigeant du groupe jihadiste touareg malien Ansar Dine, Ahmad Al Faqi Al Mahdi, accusé d'avoir participé à toutes les étapes de la destruction et qui plaide coupable.
- Que sont ces mausolées ?
Ce sont des tombeaux de personnalités vénérées, dites "saints" à Tombouctou, ville inscrite par l'Organisation des Nations unies pour l'Education, la Science et la Culture (Unesco) en 1988 sur sa liste du patrimoine mondial de l'humanité, puis reclassée en 2012 comme patrimoine mondial en péril. Quand ces personnalités "considérées comme vertueuses" décédaient, "leurs tombes étaient exposées à la profanation" par des individus attribuant des pouvoirs à leurs restes, explique à l'AFP El-Boukhari Ben Essayouti, expert culturel et chef de la Mission culturelle de Tombouctou qui a piloté le projet de réhabilitation des sites.
Selon lui, c'est pour les mettre à l'abri que leurs lieux de sépulture ont été érigés en mausolées, généralement en terre crue, à travers Tombouctou. Cette ville, fondée au Ve siècle, a connu "son apogée économique et culturel aux XVe et XVIe siècles", selon l'Unesco, et fut un grand centre intellectuel de l'islam. Certains tombeaux sont en ville ou dans des cimetières, d'autres dans des mosquées; Tombouctou en compte trois grandes historiques: Djingareyber, Sankoré et Sidi Yahia. Actuellement, on dénombre au total 22 mausolées intacts à Tombouctou, dont 16 inscrits sur la liste du patrimoine de l'Unesco, mais parmi ces derniers, certains "ont disparu du fait de l'ensablement", précise M. Ben Essayouti.
- De quand datent-ils ?
Les plus anciens remontent au XIVe siècle, d'après les spécialistes.
- Qui les a construits ?
Leur édification initiale est une oeuvre collective et anonyme mais généralement le fait "de la famille ou des disciples" du saint concerné. "Au fil du temps, des travaux d'aménagement ou de réhabilitation sont engagés" par divers acteurs: proches, habitants ou mécènes, d'après M. Ben Essayouti.
- Pourquoi sont-ils si importants ?
Les personnages vénérés enterrés dans les mausolées valent à Tombouctou son surnom de "Cité des 333 saints". Il y en a qui sont sollicités "pour les mariages, pour implorer la pluie, contre la disette". Avec les mosquées historiques de la ville, ces mausolées témoignent du "passé prestigieux de Tombouctou", selon l'Unesco, rappelant qu'ils ont été des "lieux de pèlerinage au Mali et dans les pays limitrophes d'Afrique occidentale".
- Qui les a détruits, quand et pourquoi ?
Quatorze des mausolées avaient été détruits par des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, dont Ansar Dine, au nom de la lutte contre "l'idolâtrie" en 2012, après avoir tenté en vain d'en détourner la population. Ces groupes ont dicté leur loi dans le nord du Mali de mars-avril 2012 jusqu'au déclenchement, en janvier 2013, d'une opération militaire internationale à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.
- Comment ont-ils été reconstruits ?
Leur reconstruction a été lancée en mars 2014 dans le cadre d'un programme mis en oeuvre par l'Unesco et financé par plusieurs pays et institutions. Elle a été confiée à un groupe de maçons locaux qui, sous la supervision de l'imam de la grande mosquée de Djingareyber, ont reproduit les sites originaux en récupérant des restes de murs, consultant des photos, interrogeant des anciens... Les travaux se sont achevés en juillet 2015, selon l'Unesco. Les cénotaphes remis à neuf ont été réceptionnés le 4 février dernier lors d'une cérémonie symbolique dite de "sacralisation".
L'ANTITERRORISME AU MENU D'UNE TOURNÉE AFRIQUE DE JOHN KERRY
Washington, 18 août 2016 (AFP) - John Kerry est attendu la semaine prochaine au Kenya, au Nigeria et en Arabie saoudite, une nouvelle tournée du chef de la diplomatie américaine dominée par la lutte contre le terrorisme, a annoncé jeudi le département d'Etat.
Ce 113e voyage du secrétaire d'Etat depuis mars 2013 l'emmènera d'abord lundi à Nairobi pour un entretien avec le président kényan Uhuru Kenyatta sur les "questions de sécurité régionale et la coopération antiterroriste", a fait valoir le porte-parole du ministère des Affaires étrangères John Kirby.
John Kerry verra aussi ses homologues de pays d'Afrique de l'Est pour discuter des conflits au Soudan du Sud et en Somalie, notamment la lutte régionale contre les insurgés islamistes shebab.
M. Kerry s'était déjà rendu à Nairobi en mai 2015, après des années de brouille entre les Etats-Unis et le Kenya, et avait apporté son soutien au combat de cette puissance régionale contre le terrorisme.
Le ministre américain est attendu ensuite les 23 et 24 août au Nigeria, où il s'est rendu plusieurs fois et où il reverra le président Muhammadu Buhari. Il y sera, là encore, question "des efforts en matière d'antiterrorisme, de l'économie nigériane, de la lutte contre la corruption et des droits de l'homme".
Washington est un partenaire d'Abuja contre l'insurrection du groupe islamiste Boko Haram, mais les Etats-Unis interpellent régulièrement le Nigeria et ses forces armées sur la nécessité de respecter les populations civiles lors d'opérations de répression de foyers islamistes.
Outre la capitale Abuja, John Kerry se rendra à Sokoto, dans le nord du Nigeria, pour un discours sur la "tolérance religieuse" et la lutte contre "la violence radicale".
Le secrétaire d'Etat sera ensuite les 24 et 25 août de nouveau en Arabie saoudite, à Jeddah, au bord de la mer Rouge, pour des réunions avec ses homologues des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG: Arabie saoudite, Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar et Emirats arabes unis) ainsi que le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson et l'émissaire des Nations unies pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed.
Les dirigeants parleront du conflit yéménite dans lequel Ryad pilote une coalition arabe contre des rebelles Houthis, de la guerre en Syrie et la lutte internationale contre le groupe Etat islamique, a résumé le porte-parole du département d'Etat.
Washington et ses alliés du Golfe traversent une période de froid, surtout entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, en raison du conflit syrien et du dégel amorcé avec l'Iran.
LE BLOGGER SALKIDA DÉFENDU PAR LE COMITÉ DE PROTECTION DES JOURNALISTES
Lagos, 19 août 2016 (AFP) - Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a appelé vendredi l'armée nigériane à "cesser ses menaces" contre Ahmad Salkida, le blogger en contact avec les combattants du groupe jihadiste Boko Haram.
"L'armée nigériane doit cesser ses menaces", prévient le CPJ dans un communiqué, rappelant que "le journaliste indépendant (Ahmad Salkida) pouvait faire face à des poursuites judiciaires pour terrorisme s'il ne livrait pas les informations recueillies (...) auprès de Boko Haram".
Le 14 août dernier, le porte-parole de l'armée, le colonel Sani Usman, avait lancé un appel de recherche contre M. Salkida, ainsi que contre deux autres personnes accusées d'être en lien avec le groupe jihadiste nigérian, les invitant à se rendre aux autorités pour interrogatoire.
Quelques jours auparavant, Ahmad Salkida affirmait sur son compte Twitter avoir reçu en "exclusivité" la dernière vidéo diffusée par Boko Haram, présentant les lycéennes de Chibok capturées il y a plus de deux ans.
Le blogger est une figure importante dans le conflit contre les combattants islamistes. Il a notamment été au coeur de négociations avortées avec le gouvernement de l'ex-président Goodluck Jonathan.
Résident à Maiduguri, ville à l'extrême nord-est du pays et berceau de Boko Haram, il avait été le premier journaliste à obtenir une interview exclusive en 2006 avec le fondateur du mouvement, Mohammed Yusuf.
Depuis lors, il a toujours servi de vecteur d'informations fiables sur le groupe islamiste, éveillant les soupçons des autorités. Il vit désormais en exil aux Emirats arabes unis, d'où il tient un blog journalistique.
Le jour de l'annonce de sa recherche par l'armée, M. Salkida a écrit sur son blog qu'il prendrait "un avion pour Abuja" et répondrait à l'invitation des autorités sans toutefois donner de date exacte, affirmant qu'il travaillait du côté du gouvernement pour "la libération" des otages.
Selon le communiqué du CPJ, M. Salkida couvre le conflit depuis 2006 et "craint pour sa vie", recevant régulièrement de nombreuses menaces de mort. Pour les journalistes nigérians ou spécialistes en sécurité en contact avec l'insurrection, le gouvernement mène actuellement "une chasse aux sorcières", a confié l'un d'eux à l'AFP.
Muhammadu Buhari, élu en 2015, a promis de mettre fin au conflit qui ravage le nord-est du pays et a fait plus de 20.000 morts depuis 2009 et 2,6 millions de déplacés internes.
10 ANS APRÈS, LA DÉPOLLUTION DES SITES N'EST PAS COMPLÈTE
Abidjan, 19 août 2016 (AFP) - La dépollution des sites d'Abidjan contaminés en 2006 par un déversement de déchets toxiques qui a fait 17 morts "n'est pas complète", ont dénoncé vendredi des associations de victimes.
"Nous exigeons la dépollution totale et entière de la nappe phréatique contaminée par la boue toxique", a déclaré Claude Gohourou, président de la Coordination nationale des victimes des déchets toxiques (CNVDT-CI), dans un communiqué transmis à l'AFP.
Le déversement de résidus toxiques du cargo Probo Koala le 18 août 2006 avait causé la mort de 17 personnes et provoqué près de 100.000 intoxications, selon la justice ivoirienne.
M. Gohourou a demandé la mise sur pied "d'une contre-expertise sur la dépollution" et réclamé à la multinationale Trafigura, affréteur du cargo Probo Koala, "de respecter ses engagements sur l'enlèvement total et complet des boues toxiques".
De son côté, l'Union nationale des associations des victimes des déchets toxiques de Côte d'Ivoire (UNAVDTCI), une autre association, évoque un "flou sur la dépollution effective des sites de déversement (... ) a dix bonnes années de la date anniversaire ".
L'indemnisation de victimes de cette catastrophe écologique est au coeur des discussions entre les associations de victimes et Trafigura depuis dix ans. "Une décennie après, le convoyeur de la boue toxique est toujours en fuite", accuse Denis Yao Pipira, président de l'UNAVDTCI.
"Les pseudo indemnisations arrachées à la compagnie Trafigura se font sur la base d'arrangements fantoches et jamais à la suite d'une condamnation judiciaire", a-t-il déploré dans un communiqué.
Un tribunal de Londres a condamné le 17 juin le cabinet Leigh Day à dédommager les 4.752 victimes qui ont été privées de leur compensation.
Les victimes avaient déposé une plainte le 27 août 2014 auprès de la haute cour de justice de Londres contre ce cabinet qui était en charge de la transaction financière, selon l'accord d'indemnisation signé en 2009 à Londres avec la multinationale Trafigura.
Chaque plaignant devait recevoir 750.000 francs CFA (1.150 euros), selon l'accord. Toutefois, les fonds n'ont pas été versés à toutes les victimes. Une nouvelle date d'audience sera fixée pour l'évaluation du montant des dommages et intérêts.
Elle devrait se tenir courant octobre 2016, selon les associations des victimes. La multinationale spécialisée dans le courtage pétrolier a toujours nié toute responsabilité et n'a jamais été condamnée pour le déversement.
Mais en février 2007, Trafigura avait conclu un accord à l'amiable avec l'Etat ivoirien qui arrêtait toute poursuite en contrepartie du versement d'une indemnisation globale de plus de 100 milliards de francs CFA (152 millions d'euros).
Dakar, 19 août (APS) – Jürgen Klopp, l’entraîneur de Liverpool (élite anglaise) qui avait craint le pire pour son attaquant sénégalais Sadio Mané après un choc survenu mercredi à l’entraînement, a déclaré sur le site du club anglais qu’"il y avait eu plus de peur que de mal".
Sadio Mané, qui n’a pas su éviter un choc sur un duel aérien avec un coéquipier lors d’une séance d’entraînement, s’était plaint de douleur à l’épaule après être tombé. Il n’est pas certain de jouer ce samedi lors du match contre Burnley.
L’attaquant sénégalais, auteur d’une belle performance dimanche dernier contre Arsenal (4-3) pour l’ouverture de la saison, a été acheminé à l’hôpital où il a été examiné pour plus d’assurance.
‘’C’est un choc comme il en existe beaucoup lors des séances d’entraînement mais nous ne prévoyons pas une longue absence’’, a dit le technicien qui admet une incertitude quant à la participation de sa nouvelle recrue pour le match de samedi contre Burnley.
‘’Nous avions pensé à une blessure plus grave mais après l’examen, il y a beaucoup plus de certitude quant à un retour plus rapide en compétition", a dit le technicien allemand qui s’est félicité du retour dans le groupe des Reds de James Mliner et de Daniel Sturridge.
Pour l’ouverture de la saison, Klopp avait titularisé l’attaquant sénégalais qui, en plus d’avoir été un poison pour la défense d’Arsenal, a marqué le 4-ème but, celui de la victoire sur un exploit individuel.
Rio, 19 août (APS) - Le lutteur sénégalais Adama Diatta a été éliminé vendredi du tournoi de lutte de la catégorie des moins de 57 kilos après sa défaite (7-4) contre le combattant cubain Bonne Rodriguez, dans un combat que le Sénégalais avait pourtant réussi à mener avant de se faire surprendre.
Mené d’entrée par 1 point à 0, Adama Diatta a renversé la tendance au tableau de score, en marquant deux points pour mener à son tour, puis en marquant deux autres qui lui permettent d’être leader jusqu’à deux minutes du terme.
A 4-1, le Sénégalais se fait surprendre par le Cubain qui revient un premier temps à 4-3 avant d’amorcer une attaque qui le cloue au sol jusqu’à la fin du combat remporté par Bonne 7 à 4. Battu en huitièmes, Adama pouvait compter sur Bonne, médaillé de bronze au dernier mondial pour, en cas d’accession de ce dernier en finale, se qualifier pour le tournoi de bronze.
Mais le lutteur Cubain n’a pas fait mieux, battu en quart de finale par le Japonais Higuchi Rei, sur le score de 8 à 4. Diatta, était la dernière chance de médaille du Sénégal dans cette 31e édition des Jeux Olympiques, après l’élimination des autres athlètes.
Le Sénégal s’est déplacé à Rio avec un contingent de 22 athlètes, dont une équipe de basket composée de 12 éléments. Huit disciplines étaient venues représenter le pays : basketball, canoë et kayak, escrime, judo, taekwondo, natation, athlétisme et lutte.
L’ex-premier ministre n’est pas resté longtemps dans les cordes. Après son contrôle judiciaire et sa conférence de presse, le voilà qui passe à l'offensive. Il appelle le chef de l’Etat à faire la lumière sur les contrats de gisements pétroliers et gaziers.
Comme promis à sa conférence de presse du 30 juillet dernier, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye se lâche sur les conditions de passations de contrats concernant les nouveaux gisements de ressources minérales. Pour s’en désoler, le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) a d’emblée regretté que ses saisines restent sans réponses. Il a tout de même tenu à interpeller le chef de l’Etat à éclairer l’opinion sur les tenants et aboutissants des contrats gaziers et pétroliers.
A travers une lettre publiée sur sa page facebook, il exige la publication de toutes les clauses, sans exception, des MOU (Ndlr : protocole d’accord), décrets et contrats d’exploration et de production de pétrole et de gaz déjà signés ou en voie de l’être, afin de respecter les règles de transparence dans la gouvernance des ressources naturelles. (Communiqué du BP de l’ACT n° 4 du 02 juillet 2015).
Le président de l’Act veut également savoir ‘‘s’il existe une prime à la signature des contrats d’exploration et de production et, le cas échéant, en préciser le montant et le récipiendaire’’, déclare-t-il. Des exigences qui ont sanctionné les différents bureaux politiques de cette formation mise sur pied en mai dernier.
Abdoul Mbaye invite les autorités qu’‘‘à chaque fois que des cessions de parts ou d’actions ont concerné les structures avec lesquelles les contrats initiaux ont été signés, de préciser les conditions financières de ces transactions et les contreparties dont l’Etat du Sénégal a pu bénéficier au titre du renoncement à ses droits de préemption’’.
De manière plus précise, l’ancien premier ministre a demandé à ce que l’opinion sénégalaise soit éclairée sur un groupe, Tender, et le passif juridique de son propriétaire. Ce dernier est présent au Sénégal dans l’exploration pétrolière et est attributaire de 2 blocs (Saloum et Sénégal Onshore Sud), selon Abdoul Mbaye.
Aussi, le communiqué du sixième bureau politique de l’Act, avait-il invité Macky Sall à se prononcer sur ‘‘la condamnation de Monsieur Ovidiu Tender, en juin 2015 par le Tribunal de Bucarest à une peine définitive d’emprisonnement de 12 ans et 7 mois pour fraude et blanchiment d’argent’’.
Aliou Sall et le conseiller personnel
Le jeune frère du président n’est pas épargné par cette demande d’explications que souhaite Abdoul Mbaye. L’ancien PM interpelle le chef de l’Etat, ainsi que le maire de Guédiawaye, sur ce qui s’apparente à un conflit d’intérêts. L’opposant qui dénonce ‘‘la relation particulière existant entre Petro-Tim Ltd et M. Aliou Sall’’, tient à savoir si le Président Macky Sall était ‘‘informé’’ avant son approbation du contrat de recherche et de partage de production d’hydrocarbures avec...Petro-Tim Ltd, Petrosen et l’Etat du Sénégal.
‘‘L’Act estime essentiel que les membres des familles des principaux dirigeants du pays n’aient aucun intérêt direct ou indirect dans la gestion des ressources naturelles du pays’’, assène M. Mbaye. La probable future acquisition des parts du Sénégal par des intérêts privés en cas de cession inquiète également le leader de l’Act.
Il soulève des interrogations sur deux projets relativement récents initiés par une seule et même personne, un des ‘‘conseillers personnels’’ du Président : ‘‘la création en Suisse, en mars 2015, de la Société International Trading Oil and Commodities (Suisse) SA, société de négoce des hydrocarbures, et la recherche en 2016 d’un agrément bancaire au Sénégal au profit d’une société créée la même année’’, dénonce-t-il.
Sans compter la création de sociétés, pour la circonstance, pour la rétrocession à des vrais opérateurs
Dakar, 19 août (APS) – Le sprint français a dû attendre de 1960 à 2016, soit 56 ans après Abdou Sèye aux Jeux olympiques de Rome, pour gagner une médaille olympique en sprint avec celle de bronze remportée par Christophe Lemaître sur 200m avec un temps de 20.12, dans la nuit de jeudi à vendredi à Rio (Brésil).
‘’Obligé de concourir’’ sous les couleurs françaises en lieu et place de la Fédération du Mali qui venait d’accéder à l’indépendance mais n’était pas encore qualifiée au CIO (Comité international olympique), l’athlète français d’origine sénégalaise avait permis à l’époque à l’athlétisme français de se faire un nom dans le sprint mondial.
Dans un entretien publié à l’hebdomadaire le Sportif du 21 juillet 1992, l’ancien athlète décédé en 2011 à Thiès, indiquait qu’il aurait pu prétendre à la médaille d’or au vu de ses chronos de l’époque.
‘’La visite que lui rendirent dans sa chambre ses idoles, Jesse Owens et Mc Kinley, le déconcentrèrent fortement’’, avait indiqué le sprinter qui est rentré après au Sénégal où il a occupé les fonctions de directeur technique et d’entraîneur du sprint à la Fédération sénégalaise d’athlétisme.
L’Africain-Américain, Jesse Owens, dont la photo ornait la chambre d’Abdou Sèye, avait remporté quatre médailles d’or aux JO de 1936 à Berlin (Allemagne), au grand dam du régime nazi d’Adolf Hitler, qui vantait la supériorité de la race aryenne.
"S’il n’avait pas remporté la médaille d’or qui est revenue à un sprinteur italien du nom de Berruti, l’athlète sénégalais a tout de même inscrit son nom au palmarès olympique avec cette médaille de bronze et un chrono de 20.7
Et pourtant, Abdou Seye n’avait commencé l’athlétisme que six années auparavant, quand il était sous les drapeaux... français à Toulon.
‘’Je n’avais jamais fait de l’athlétisme, je faisais seulement un peu de cross et pour figurer dans l’équipe junior de football du Foyer France Sénégal (ancêtre du Jaraaf de Dakar), Maguette Diack nous obligeait à en faire’’, avait-il rappelé.
Même après le refus du CIO de le voir concourir sous les couleurs de la Fédération du Mali (Soudan français et Sénégal), il voulait arborer un écusson aux couleurs du Mali sur le maillot français.
Mais un refus net lui fut opposé même si quelques mois plus tôt, il avait défendu les couleurs de la Fédération du Mali lors des Jeux de la Communauté à Antananarivo (Madagascar).
56 ans après son bronze et cinq ans après son décès, Abdou Sèye est remis en selle par cette médaille de bronze du sprinter français Lemaître qui est une surprise du chef côté français où on attendait plutôt Jimmy Vicaut, finaliste du 100m.
"LE CONTINGENT SÉNÉGALAIS ENTRAÎNÉ POUR FAIRE FACE À TOUS DÉFIS"
Dakar, 19 août (APS) - Le 11-e contingent de gendarmes sénégalais en partance pour la République démocratique du Congo est "entraîné pour faire face à tous les défis" qui se posent dans ce pays de l’Afrique centrale a indiqué, vendredi à Dakar, son commandant, le colonel Ousmane Ndior.
"Face à la situation actuelle du Congo il y a beaucoup de défis qui nous attendent mais le personnel est entraîné pour faire face à tous ces défis", a dit le colonel Ousmane Ndior qui a reçu ce jour, à la Caserne Samba Diéri Diallo, le drapeau national des mains du général de brigade Jean Pierre Tine.
"Tous les moyens ont été mis à la disposition de ce contingent de 270 officiers et sous-officiers de gendarmerie pour séjourner pendant 12 mois au Congo", a soutenu Ousmane Ndior, ajoutant qu’une partie de la troupe sera à Goma et l’autre sera déployée quelque part.
L’officier supérieur de la Gendarmerie a rappelé aux 270 missionnaires que "l’objectif du contingent est de participer au maintien de la paix, à la stabilisation de la République démocratique du Congo".
"Notre mission est de participer au maintien de la paix, au rétablissement de la paix si celle-ci est vraiment perturbée, participer à la formation de la police congolaise, et enfin participer d’une manière générale au respect des droits de l’homme", a souligné le commandant du contingent de la MONUSCO.
"Le Sénégal est actuellement le premier pays contributeur de troupes de police au sein des Nations unies, cela fait partie de la politique de l’Etat qui est de participer au maintien de la paix mondiale", a souligné Ousmane Ndior.
Kalidou Koulibaly pourrait devenir le défenseur le plus cher au monde. Les Blues comptent faire une énième offensive en proposant 70 millions d’euros (45 milliards FCFA) aux Napolitains pour satisfaire le désir d’Antonio Conte qui veut à tout prix stabiliser sa défense avec le Sénégalais.
Les dirigeants de Chelsea passent la vitesse supérieure sur le dossier Koulibaly. Même si les dirigeants de Naples se sont montrés sceptiques sur l’éventuel transfert de leur défenseur central, ils risquent de revoir leur position. En effet, les Blues de Chelsea ont mis sur la table la rondelette somme de 70 millions d’euros (45 milliards environ) pour convaincre le Sénégalais.
Le nouvel entraîneur de Chelsea qui veut enrôler le défenseur central de Naples a émis le souhait de s’attacher les services de ce dernier. Selon les informations du Telegraph, les dirigeants londoniens veulent satisfaire le technicien transalpin. ils pourraient formuler une offre avoisinant les 70 millions d’euros. Le journal anglais estime que si l’information venait à être confirmée, les dirigeants italiens qui avaient dans un premier temps refusé les 45 puis 58 millions d’euros reverraient leur position.
Ainsi, Kalidou Koulibaly deviendrait ainsi le défenseur le plus cher de l’histoire devant John Stones, qui a récemment quitté Everton pour s’engager à Manchester City contre un chèque de 55,6millions (36 milliards FCFA).
A Naples depuis 2014 en provenance de Genk, le natif de Saint-Dié des-Vosgues y a joué 60 matchs de championnat.