Rio, 17 août (APS) - Face à la lutteuse Vietnamienne Nguyen Thi Lua, ce jeudi, au Carioca Gymnasium et sur le tapis 2, Isabelle Sambou fera ses derniers combats olympiques, 16 ans après ses débuts dans cette discipline, portant en elle l’espoir ultime de remporter la médaille qui manque à son palmarès.
Championne du monde de beach wrestling en catégorie des moins de 48 kilos, Isabelle Sambou, neuf fois championne d’Afrique de lutte, avait raté de peu la médaille de bronze à Londres lorsqu’en finale de bronze, elle avait perdu au tirage au sort et avait été obligée de se coucher pour permettre à son adversaire Carol Huynh de triompher.
Les larmes aux yeux, Isabelle avait déclaré ne pas être sure de reprendre les sacrifices que nécessite une qualification olympique, mais l’appel du tapis semble avoir été plus fort.
Championne d’Afrique en titre et directement qualifiée, Isabelle Sambou fera face ce jeudi au Carioca Gymnasium de Rio 2 à un adversaire de 10 ans sa cadette (25 ans) et qui la dépasse de 13 centimètres en taille.
Quelle que soit l’issue de son combat, à 35 ans, Isabelle ne mettra plus les pieds sur un tapis olympique. Toute la délégation sénégalaise à Rio lui souhaite une sortie par la grande porte, avec au moins une médaille de bronze pour couronner une carrière longue de 16 ans et de plusieurs titres.
Rio, 16 août (APS) - Le Sénégal vit ses dernières chances de pouvoir accrocher une médaille aux JO de Rio jeudi et vendredi, jours de combats pour la teakwondiste Balla Dièye et les deux lutteurs Isabelle Sambou et Adama Diatta.
Balla Dièye fera face ce jeudi, à partir de 10h 15 locales (13h15 à Dakar), au champion d’Europe du tournoi de qualification olympique, le Polonais Karol Robak, au Carioca Gymnasium de Rio.
Il va rencontrer un combattant de 17 ans son cadet, mais doté d’une belle carte de présentation avec notamment un dernier titre glané à l’Open de Grèce au mois de juillet.
Quelques minutes à peine après Balla Dièye, Isabelle Sambou montera sur le tapis dans la salle d’à côté pour faire face à son challenger, la vice championne d’Asie de lutte libre en catégorie de moins de 53 kilos.
L’adversaire de Sambou, la Vitenamienne Nguyen Thi Lua, en sera à ses deuxièmes JO après ceux de Londres où elle avait compétit en catégorie des moins de 48 kilos.
Adama Diatta sera le dernier Sénégalais à tenter une médaille olympique, 28 ans après l’argent obtenu à l’époque par Elhadji Amadou Dia Bâ. Le lutteur des moins 57 kg, attend la journée de jeudi pour être fixé sur son adversaire après la traditionnelle pesée.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, MOMAR SEYNI NDIAYE
ENTRE DOUTE ET EMBARRAS
Comment Khalifa Sall ne s'est pas rendu compte du manège tanorien ? À l'évidence, Khalifa Sall espérait qu'avec le temps, sa légitimité historique de militant de la première heure et sa sécularité, lui profiteraient
MOMAR SEYNI NDIAYE DE SENEPLUS |
Publication 17/08/2016
Le choix, le 4 septembre des membres élus du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) démontre une nouvelle fois encore la profonde division des socialistes. La ligne de fracture entre Ousmane Tanor Dieng, le secrétaire général et Khalifa Sall, le Maire de Dakar Ville et chef de file des rénovateurs (comment les appeler autrement ?) s'élargit et s'approfondit.
Au point qu'on peut logiquement s'interroger sur ce qui peut encore les unir, en dehors de l'historique label socialiste, aujourd'hui, si déparé. A la grande surprise, le Président Macky Sall a décidé que son parti ne présenterait pas de candidat à l'élection des trois conseillers de Dakar au HCCT.
On s'imaginait alors, que le PS allait saisir cette perche pour rassembler ses troupes derrière Taxawu Ndakaru. Et du coup amorcer une phase de rabibochage entre les deux camps. Mais voilà que, autre grande surprise, la défection de dix maires et de nombre de conseillers des rangs de Taxawu Ndakaru vient changer les donnes.
Les déserteurs, conduits par un ex-bras armés de Khalifa Sall, Alioune Ndoye, vont-ils emporter les voix de leurs conseillers ? Seront-ils esseulés dans leur démarche de défection ? Il faut certainement attendre le soir du 4 septembre pour en être édifié. Si les trois postes d'élus destinés tout naturellement à l'escarcelle de Taxawu Ndakaru vont à la coalition, il faudra alors comprendre et accepter que l'érosion électorale de Khalifa Sall entamée depuis le référendum du 20 mars, s'intensifie.
Sans doute, le changement de ligne de ces élus, ne serait qu'une tempête dans un verre d'eau, si le clan de Khalifa Sall s'adjugeait le gros lot des trois postes. Et surtout, il serait confirmé que la grande majorité des conseillers reste encore fidèle à Taxawu. En attendant que les législatives de mai 2016, (suffrage direct) viennent certifier ou non l'ancrage populaire du maire de la Ville de Dakar.
Mais d'ores et déjà, l'alignement des dix maires derrière les thèses de Tanor et le sévère argumentaire servi par Alioune Ndoye pour le justifier, affaiblissent sensiblement la posture de khalifa Sall. Directement accusé par le Maire de Dakar Plateau de privilégier son avenir politique, Khalifa Sall doit aussi se passer de l'appui non moins précieux, de Doudou Issa Niasse (Biscuiterie), Ousmane Ndoye (Colobane, Fass Gueule Tapée), Santi Agne, (Sicap) Amadou Samb (Cambérène), entre autres.
Les dures admonestations du Maire Alioune Ndoye, frondeur parmi les frondeurs, contre Khalifa Sall laissent présager une campagne salée menée par le dirigeant la liste de Benno Bokk Yaakaar contre son ancienne coalition.
D'autres édiles de la populeuse banlieue dakaroise, auraient également pris le chemin inverse des élections départementales et municipales en tournant le dos à leur ex mentor. Certes Khalifa Sall peut s'enorgueillir du soutien du tonitruant, Barthélémy Dias (PS, Mermoz) et Cheikh Guèye en rupture de ban avec son parti la LD entichée dans la coalition gouvernementale, entre autres.
Mais, il faut bien le reconnaître, le Maire de Dakar Ville, a déjà du pain sur la planche. Il lui faudra un fort soutien populaire, pour isoler ses désormais adversaires et donner encore plus de crédibilité à sa posture de candidat à l'élection présidentielle de 2017. En attendant, Abdoulaye Diouf Sarr de l'APR, se frotte les mains. Il devrait, contrairement aux promesses de la majorité, diriger une liste de conseiller. Et surtout essayer de tirer le meilleur profit de l'éclatement prévisible du PS, pour prendre des galons et se poser en alternative apériste face à Khalifa Sall, ébranlé par le lâchage massif de ses ex-alliés de Taxawu Ndakaru.
Le Maire de Dakar Ville s'attendait-il vraiment à ce coup de Jarnac ? Sans doute, mais pas de cette ampleur ! En effet, la campagne pour le référendum en avait donné quelques signes avant-coureurs. Le Maire de Dakar Plateau, Alioune Ndoye avait ouvertement évité de suivre son patron, dans le vote en faveur du non. Il avait ainsi fendu l'armure et fissuré le bloc compact de Taxuwu Ndakaru, présenté après les élections de juin 2014, comme le nouveau centre de gravité de l'opposition à Benno Bokk Yaakaar.
L'alliance factuelle réalisée avec Idrissa Seck, (Rewmi), Abdoulaye Baldé (UCS) Cheikh Bamba Dièye (FDBJ), Mme Aïssata Tall Sall (du PS, isolée par sa direction à Podor) lors de ces élections locales, avait tonifié son image présidentielle. Même si on pouvait imaginer qu'un problème d'égo se poserait indubitablement pour le leadership de cette unité d'action, difficilement mutable en unité organique. Et pour cause !
Mais il semblait bien inscrit quelque part dans l'horizon politique du Sénégal, que Khalifa Sall, avait un destin national à assumer. D'atermoiements en hésitations, à force de craindre d'être présenté par le plus grand diviseur du PS, il dé-tricote lentement et sûrement, son image. Le timonier Ousmane Tanor Dieng, lui appliquant sans ménagement la règle machiavélienne de l'isolement stratégique, en le coupant progressivement de ses bases de soutien, tout en le maintenant dans l'appareil.
Comment Khalifa Sall ne s'est pas rendu compte du manège tanorien ? A l'évidence, Khalifa Sall espérait qu'avec le temps, sa légitimité historique de militant de la première heure et sa sécularité, lui profiteraient, face à ces dirigeants de la 35 ème heure, surgis en 1996, forts du seul soutien d'Abdou Diouf. S'il avait revisité le parcours de Moustapha Niasse, Djibo Leyti Ka, Moustapha Kâ et tant d'autres perdus dans les oubliettes socialistes, il aurait une autre idée de l'endurance d'Ousmane Tanor Dieng.
De l'autre côté, en mettant le couvercle sur ses projets (emprunts obligataires, travaux de la place de l'Indépendance), la majorité a fait douter ses partisans, surtout après fait triompher, à tout prix, le oui à Dakar lors du référendum. La désertion de nombre de ses alliés a, de fait, cassé la position dominante de Khalifa Sall et Taxawu Ndakaru, voire leur totale mainmise sur la capitale. Du moins pour l'heure, au niveau des états-majors.
En dépit de son légendaire flegme, le Maire de Dakar Ville, sent tout de même que la terre commence à se dérober sous ses pieds et que sa stratégie de conquête du PS par l'intérieur a pris du plomb dans l'aile. Il ne compte plus désormais que sur la vox populi pour le re-légitimer. Encore faudrait-il qu'il en manifeste la ferme volonté, par une attitude franche et non feinte !
A présent, il ne lui est offert qu'une perspective, forger sa trajectoire, au nom du postulat de "qui m'aime me suive." Ousmane Tanor Dieng en vieux briscard organise son dé-tricotage, et mobilise ses troupes de l'intérieur du pays. A Kaolack, Thiès et autres grandes villes bastion du PS, les structures du parti lasses des querelles byzantines, comment à lui témoigner de leur soutien. La perspective d'une nomination de Tanor à la tête du HCCT, revigore ses troupes, maintenant leur patron, occupera l'envieuse station de quatrième personnage de l'État. En plus de ses deux ministres, vingt députés et une kyrielle de DG et d'ambassadeurs et de PCA.
En circonscrivant ses actions à Dakar, en dépit des tumultueuses tournées d'explication de Barthélémy Dias, Khalifa rate le pari du maillage du territoire et du soutien des bases du PS au sein desquelles, Ousmane Tanor Dieng a installé ses hommes. Mme Aïssata Tall, la téméraire mairesse de Podo l'a appris à ses dépens, pour avoir défié l'indéboulonnable Tanor au poste de SG.
Aujourd'hui, le Maire de Dakar Ville est dans l'embarras. On peut l'imaginer en proie à un doute, conscient que pour la prochaine échéance, (mai 2017), Benno Bokk Yaakaar et le PS déploieront la grosse artillerie pour éroder ses ambitions. Et il y a peu de chance que l'indice de victimisation lui profite, car si le PS met en branle le processus de départage par la base, il risque de perdre toute sa légitimité populaire.
L'arbitrage des militants pourrait bien lui être défavorable. Ce scénario aurait pu être évité s'il avait comme Malick Gackou pris son destin en main et créer les conditions de son envol. Il a choisi la stratégie du pourrissement de l'intérieur, pour isoler Tanor et cueillir tout le patrimoine politique et matériel du parti. Cette voie semble, pour l'heure, avoir fait long feu.
L'élection des conseillers du HCCT, ne peut en aucun fournir un indicateur sur la représentativité de Khalifa Sall. Mais la succession des évènements, ne milite pas en sa faveur. A moins que dans huit mois lors des élections législatives, les électeurs dakarois, lui restituent ce que les apparatchiks, lui ont enlevé. Mais en restant sur ses approches entristes, qui lui ont si peu réussi, on voit mal comment Khalifa Sall assumerait son destin présidentiel.
Saint-Louis, 17 août (APS) – Le directeur du Projet d’appui à la réforme de la gestion du foncier urbain (PAGEF), Macoudou Guèye, a souligné mercredi à Saint-Louis (nord) la nécessité pour l’administration fiscale et domaniale de se ’’hisser à la hauteur’’ des défis induits par les mutations en cours dans les modes de gestion du foncier.
’’L’administration fiscale et domaniale doit se hisser à la hauteur des défis pressants induits par les mutations nécessaires des modes de gestion de la matière foncière’’, a-t-il notamment déclaré au cours d’un atelier de concertation sur la réforme foncière.
’’La modernisation des services en charge de la gestion du foncier apparaît comme un impératif à la fois sur le plan organisationnel et sur les outils et moyens de travail’’, a-t-il indiqué.
Les solutions correctement mises en peuvent garantir un traitement dans les délais requis des requêtes des usagers, la sécurité des données et une plus grande transparence, a laissé entendre M. Guèye.
Le directeur du PAGEF a cité entre autres avantages liés à la modernisation de la gestion foncière, une disponibilité de l’information à travers des recueils fonciers en cours d’édition, une mise à jour du plan cadastral, en plus d’un manuel de procédures uniformisé par la Direction générale des impôts et domaines (DGID).
Des responsables de l’administration territoriale, des services techniques, de la justice, de la société civile et des élus locaux des régions de Saint-Louis, Louga et Matam ont pris part à la rencontre destinée à recueillir les avis sur les axes de modernisation de la gestion du foncier urbain dans le cadre de la mise en œuvre du PAGEF.
Le projet va contribuer à l’amélioration de la gouvernance foncière par la rationalisation et la transparence du dispositif de gestion foncière, l’amélioration de la disponibilité, la fiabilité et l’accessibilité des données foncières et domaniales, lit-on dans un communiqué.
Kano (Nigeria), 17 août 2016 (AFP) - Des membres du groupe islamiste Boko Haram ont attaqué un convoi de personnel de l'immigration nigériane et de marchands qui se rendaient à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, tuant les 5 commerçants, a-t-on appris mercredi de source militaire.
"Le convoi était parti lundi de Gamboru (à la frontière avec le nord du Cameroun), lorsqu'il a été pris dans un guet-apens tendu par Boko Haram, à 25 kilomètres de là", a déclaré un officier de l'armée sous couvert d'anonymat.
"Les trois agents de l'immigration ont été blessés dans l'attaque mais ont réussi à s'enfuir vers Maiduguri, laissant les marchands" entre les mains des combattants, a précisé le militaire. "Cinq marchands ont été tués et brûlés avec leurs camions", a-t-il ajouté.
Les cinq commerçants avaient profité de ce convoi officiel plus sécurisé pour se rendre dans la capitale de l'Etat du Borno. Leurs deux camions ont été pillés et brûlés, a expliqué Umar Ari, un habitant de Gamboru qui a confirmé la mort des cinq commerçants.
La route entre Maiduguri et Gamboru, à la frontière avec le Cameroun, a toujours été très empruntée pour le commerce entre les deux pays et avait été rouverte par les autorités nigérianes il y a deux mois après avoir été fermée en raison des troubles provoqués par Boko Haram.
"Les véhicules transportant des marchands sont escortés par l'armée et depuis deux mois, il n'y avait pas eu d'incidents", a ajouté M. Ari interrogé par téléphone. Boko Haram a été repoussé de Gamboru mais les combattants "rôdent toujours" autour de la communauté, selon des habitants.
Quelques jours avant l'embuscade contre le convoi, une vingtaine de miliciens d'autodéfense ont mené une attaque contre les insurgés et trois d'entre eux sont toujours portés disparus.
Boko Haram, bien qu'affaibli depuis l'arrivée au pouvoir du président Muhammadu Buhari l'an dernier, contrôle encore de vastes étendues de territoire autour de la région du lac Tchad.
L'insurrection a fait plus de 20.000 morts depuis 2009 et 2.6 millions de déplacés internes.
"D'IMPORTANTS PAS"
LUTTE CONTRE LE TABAC : Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l'Action sociale
Dakar, 17 août (APS) - Le Sénégal a fait "des pas importants" dans la lutte contre le tabac, à travers l'adoption, en 2014, d'une loi sur le tabac et la signature, cette année, de ses décrets d'application par le chef de l'État, Macky Sall, a affirmé mercredi le ministre de la Santé et de l'Action sociale, Awa Marie Coll Seck.
La loi sur le tabac est relative à la fabrication, au conditionnement, à l'étiquetage, à la vente et à l'usage du tabac. Les décrets de sa mise en oeuvre ont été signés par le président de la République Macky Sall, le 26 juillet dernier. Une signature qui intervient deux ans après l'adoption de la loi par les députés.
S'exprimant lors d'une conférence de presse sur les décrets d'application de cette loi, Awa Marie Coll Seck souligne qu'au Sénégal, des "actes très importants ont été posés dans la perspective d'une mise en œuvre efficace de cette nouvelle législation".
"De 2013 à 2015, une coalition gouvernement-parlement-société civile a été mise en place avec une forte mobilisation et formation des membres de la coalition de l'adoption de la loi anti-tabac", a-t-elle dit.
De février à juillet 2015, un Comité national de lutte contre le tabac par arrêté ministériel, des comités régionaux et des plans d'action régionaux ont été installés, comme a aussi été créé un Programme national de lutte contre le tabac.
En mai 2016, il y a eu la signature d'une convention de financement d'un montant de cent mille dollars US pour la mise en œuvre de la loi entre le ministère de la Santé et la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique.
En juin 2016, l'Assemblée nationale a voté et adopté le Projet de loi portant sur le protocole visant à interdire le commerce illicite des produits du tabac avant la signature des décrets d'application de la loi par le chef de l'État.
"L'adoption du décret portant application de la loi en 2014 au Sénégal constitue une étape majeure dans la politique nationale de protection de la santé des populations", selon Awa Marie Coll Seck.
Elle invite à une synergie des stratégies nationales et internationales pour des solutions efficaces, adaptées et globales et une appropriation par la population de la lutte contre cette "épidémie qui constitue un problème mondial aux conséquences graves pour la santé publique".
Le tabac au Sénégal est dorénavant interdit dans les lieux publics et sa vente aux mineurs, prohibée, de même que la vente de cigarettes à 200 mètres des établissements scolaires et des hôpitaux. La loi prévoit aussi l'interdiction de toute publicité directe ou indirecte pour le tabac.
Selon le coordonnateur du Programme national de lutte contre le tabac, Oumar Bâ, les propriétaires d'hôtel, de restaurant, etc. disposent de neuf mois pour interdire la cigarette dans leurs locaux, ou, à défaut, aménager des espaces dédiés. Les entreprises de tabac ont six mois pour se conformer à la loi.
Il précise qu'elles doivent aussi ajouter à leurs paquets de cigarettes des messages et des images sur les risques de cancer et d'autres maladies pour avertir les consommateurs.
Le Centre des Opérations d’urgence sanitaire (Cous) va bientôt disposer de ses propres locaux. Ce, grâce à un financement des Etats-Unis. Cette structure a un rôle dans la prévention, la détection et la réponse face aux urgences. La réception de l’infrastructure est prévue l’année prochaine.
Le Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous) vient d’obtenir un site depuis sa mise en place il y a plus d’un an. Selon le ministre de la Santé et de l’Action sociale, professeur Awa Marie Coll Seck qui a procédé à la pose de la première pierre hier, le centre va permettre de réunir toutes les informations sanitaires afin de préparer les populations à une riposte en cas de besoin. ‘’Nous avons besoin d’une structure pour faire face aux risques sanitaires et répondre au cas où il y aurait une riposte à faire. Nous avons pensé à ce centre après avoir fait le bilan de Ebola’’, a-expliqué la ministre.
En outre, Awa Marie Coll Seck souligne que l’équipe qui compose le Cous a eu à faire face à beaucoup de maladies dont le virus Zika, le chikungunya. ‘’Il faut que nous soyons prêts surtout pour le Zika qui est toujours présent dans la sous-région. La mortalité infantile et toutes les autres maladies sont aussi dangereuses qu’Ebola. Il fallait que l’on crée quelque chose qui est à part. Le centre est là pour coordonner, il faut que les choses soient sur place, que les gens soient prêts à aller sur le terrain en cas de besoin. Pour cela, il faut donc nos propres locaux’, a-t-elle soutenu.
Aussi, à en croire la ministre de la Santé, ce centre est une vitrine pour le Sénégal, la sous-région et pour le monde. ‘’Si chaque pays consolidait un centre d’urgence, cela serait une contribution à la santé globale. Mais si chacun croise les bras, cela va fragiliser le système de santé de nos pays’’, a-t-elle dit.
Pour le coordonnateur du Cous, le Docteur Abdoulaye Bousso, le centre est extrêmement important parce qu’il y a aujourd’hui des initiatives au niveau sous régional. Selon ses dires, l’Organisation africaine de la santé (OAS) a mis en place une structure sous régionale qui regroupe tous les pays de la CEDEAO et chaque pays devrait mettre en place un centre des opérations d’urgence.
La construction du Cous est effective grâce à la coopération entre le Sénégal et les Etats-Unis. Le pays de l’Oncle Sam a octroyé un financement de plus d’un milliard de francs CFA et prend en compte la construction et l’équipement. Le bâtiment devrait être réceptionné en mars 2017.
Passe l'opposition naturelle entre un pouvoir central 'apériste' et la ville de Dakar socialiste. Mais la dualité avec Tanor au sein du Parti socialiste, imaginée ou réelle, ajoutée à la nouvelle dissidence conduite par Alioune Ndoye, met le maire de Dakar dans une position politique de plus en plus inconfortable.
Seul contre tous ou tous contre lui ? Khalifa Sall n'est pas épargné dans sa quête du graal politique. Le maire socialiste de Dakar peut bien compter sur une dynamique du refus de la capitale de céder aux chants de sirène ‘apéristes'.
Mais les fronts qui se multiplient çà et là risquent d'affaiblir une hégémonie politique dans la capitale que le secrétaire chargé de la vie politique socialiste avait acquise lors des élections locales de mars 2009 et consolidée cinq ans plus tard, en juin 2014. Le premier obstacle est cette guerre désormais ouverte avec le président Macky Sall et les hommes de son gouvernement. A cause d'une cape de présidentiable qu'on lui taille à tort ou à raison, le "Khalife de Dakar" a déjà fait les frais d'ambitions qu'on lui prête mais qu'il n'a jamais ouvertement revendiquées.
Le retrait de la gestion des ordures à la Ville de Dakar par sa tutelle et concurrent direct Abdoulaye Diouf Sarr, le veto du ministère des Finances sur un emprunt obligataire de 20 milliards de F CFA, la gestion controversée de l'aménagement de la Place de l'Indépendance contre le ministère de l'Aménagement, les contrecoups de l'application de l'Acte III de la décentralisation...ont été autant d'obstacles qui ont réduit sa marge de manœuvre.
En dehors d'une confrontation sans cesse différée avec Ousmane Tanor Dieng, le nouvel écueil pour Khalifa Sall réside dans les divergences entre lui et le maire de la commune de Dakar-Plateau. La convergence politique sur les grands dossiers entre les deux édiles date de l'après déferlante Taxawu Dakar aux Locales de 2014 (16 communes de Dakar remportées sur 19).
Depuis, Alioune Ndoye n'a pas manqué de prendre ouvertement le contre-pied de Khalifa Sall. Le point culminant de cette "mésentente" est, à n'en point douter, les affrontements qui ont eu lieu au siège du Parti socialiste à Colobane le 5 mars dernier. Rien de bien clair sur les motifs de ces attaques qui ont mis en danger le secrétaire général du Parti, OTD, mais des proches de son "successeur" politique, Khalifa Sall, sont interpellés pour l'enquête. Un mois et demi plus tôt, le maire du Plateau respectait sa décision de voter OUI, après avoir été un temps partisan du NON, lors du référendum du 20 mars 2016.
Alioune Ndoye expliquait s'être aligné derrière la décision du secrétaire Ousmane Tanor Dieng. Une première brèche dans Taxawu Dakar où, dans le sillage de Ndoye, 11 maires sur les 19 que comptait la coalition avaient décidé de respecter la consigne du parti, c'est-à-dire voter OUI. "Je ne suis pas pro X ou pro Y. Je suis pro socialiste", lançait-il juste après la consultation populaire, lors d'un meeting de remerciement dans sa commune, en présence de deux pontes 'apéristes' : Marième Badiane et Abdoulaye Diouf Sarr.
"Deuxième coup de massue"
La configuration actuelle pour désigner les membres du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) est comme un deuxième coup de massue à la coalition qui tient Dakar depuis 2009. Un remake des Locales où des frères socialistes tiennent les premiers rôles dans un duel fratricide.
Alioune Ndoye mène la dissidence anti-And Taxawu Dakar après un désaccord avec Khalifa Sall sur les modalités de la coalition, malgré cinq réunions préalables. Une fronde qui en dit long sur la crise entre les deux responsables socialistes puisque le maire du Plateau opte pour la dénomination "Benno Bokk Yaakaar", pour une liste issue en grande majorité des flancs d'une coalition mise sur pied par Khalifa Sall.
"Les dix maires ici présents ont décidé à travers leurs élus locaux d'envoyer une représentation de qualité au Hcct, en votant la liste BBY", déclarait Alioune Ndoye dimanche dernier après que la rupture fut consommée. Des maires qui sont à la tête de communes-clés de Dakar : Sicap Liberté, Fass Colobane, Gueule-Tapée, Biscuiterie, Cambérène, Yoff, Ngor, Gorée, Grand-Dakar et bien sûr Dakar-Plateau.
Khalifa Sall s'est-il vu trop beau ? A-t-il été victime "de sa suffisance et de son incohérence" comme l'a soutenu hier son adjoint au sein du Ps, Mamadou Wane ? Le vote des élus locaux le dira mais l'édile de Dakar tente tant bien que mal de maintenir le cap d'une coalition où il peut compter principalement sur le soutien indéfectible des maires de la Médina, Bamba Fall, et de Dalifort Idrissa Diallo, ainsi que l'appui sûr du maire de Mermoz-Sacré Cœur, Barthélémy Dias.
Il est toutefois évident que pour trois places seulement à pourvoir dans le département de Dakar, 9 démissionnaires d'une coalition sur 19, dans un suffrage indirect, est bien une importante saignée qui risque de faire flancher la bonne santé électorale de Taxawu Dakar.
ASTOU TRAORE ET MAME MARIE SY AU TOP
LIONNES DU BASKET À RIO
Tidiane NDIAYE, envoyé spécial à Rio (Brésil) |
Publication 17/08/2016
L’équipe nationale féminine de basket s’est livrée à un dur apprentissage lors de ses cinq matchs du groupe B du tournoi olympique. Toutefois, parmi les Sénégalaises sacrées championnes d’Afrique en 2015, les ailières fortes Astou Traoré et Mame Marie Sy ont montré de belles choses. Face à la réalité cruelle du haut niveau, le Sénégal a perdu tous ses matchs contre les États-Unis (56- 121), la Chine (64-101), le Canada (58-68), l’Espagne (43-97) et la Serbie (88-95). Les statistiques parlent des prestations individuelles des «cadres» de l’équipe nationale ayant reconquis le titre continental à Yaoundé.
Astou Traoré – Elle est restée à son niveau habituel. Ayant bénéficié de plus de temps de jeu avec 141 minutes sur les cinq matchs, l’ailière forte a mis 77 points, intercepté 14 rebonds et donné 13 passes décisives. Avec une moyenne de 28 minutes par match, la doyenne de la sélection (35 ans) a réussi 18/33 sur les tirs à 2 points et 4/11 sur les tirs primés. En dépit d’une blessure à la veille du duel contre le Canada, Astou Traoré sort du tournoi avec des stats énormes. Le sélectionneur Moustapha Gaye ne s’y est donc pas trompé en disant qu’elle est «l’énergie de l’équipe» nationale.
Mame Marie - Cette autre ailière forte de l’équipe nationale a aussi tiré son épingle du jeu sur l’ensemble des 5 matchs. Pendant ses 133 minutes de présence sur le parquet de youth Arena à Rio, Mame Marie a marqué 48 points avec une réussite de 16/33 sur les tirs à 2 points et 3/18 sur les tirs à 3 points. La basketteuse de 31 ans a pris 15 rebonds et délivré 12 passes décisives. N’eût été sa sortie sur blessure à la cuisse lors du 2ème quart-temps la rencontre face à la Serbie, elle aurait embelli davantage ses prestations.
Aya Traoré- La capitaine des Lionne a joué tous les matchs en bénéficiant d’un temps de jeu de 126 mn. Mais, il faut le dire, Aya n’a pas eu son rendement habituel. Ses statistiques sont relativement faibles : 35 points, 12 rebonds et 4 passes décisives. La basketteuse de 33 ans a rendu une note de 5/15 aux tirs à 2 points et 7/17 aux tirs à 3 points.
Mame Diodio Diouf - À 31 ans, Diodio semble avoir perdu un peu de sa superbe. Utilisée comme arrière lors des trois premiers matchs contre les États-Unis, la Chine et le Canada, elle a été replacée dans le secteur de la mène lors des rencontres face à l’Espagne et à la Serbie. À l’issue de ses 85 minutes de temps de jeu, la joueuse polyvalente a marqué en tout 12 points grâce à 4 tirs primés. Mais, dans son rôle de meneuse, la pensionnaire du DUC a quand même eu une bonne moyenne de 14 passes décisives.
Fatou Dieng - Elle a perdu 10 balles lors des 5 matchs. Pas très grave ? De toute façon, la meneuse Fatou Dieng a été la 2ème joueuse la plus utilisée par l’entraîneur Moustapha Gaye sur l’ensemble du tournoi : 104 minutes. Au-delà de l’animation du jeu, Fatou Dieng a mis 32 points et a été plus adroite sur les tirs primés :8/20 contre 2/8 sur les tirs à 2 points. Avec 15 passes décisives et 4 rebonds, la meneuse de 32 ans, revenue dans le championnat local (ASCvD), n’a pas raté son tournoi.
Maïmouna Diarra - 95 minutes de temps de jeu, 27 points marqués, 4 interceptions et 5 passes décisives. Le pivot Maïmouna Diarra a été surtout énorme aux rebonds avec 31 dont 25 défensifs. La basketteuse de 25 ans a surtout été costaude dans la raquette.
Oumoul Khaïry Thiam- À part le match contre Canada lors duquel elle a joué 25 minutes, Oumoul Khaïry a fait de courtes apparitions sur le parquet lors des autres matchs. De ce fait, elle a bénéficié de 62 minutes de jeu qui ne lui ont certainement pas permis de réaliser de grosses performances. Néanmoins, l’arrière de 26 ans a réussi à marquer 20 points, à donner 3 passes décisives et à prendre 4 rebonds.
Oumou Kalsoum Touré – La concurrence chez les pivots en équipe nationale a certainement fait qu’elle n’a pas beaucoup joué lors des 5 matchs auxquels Oumou Kalsoum Touré a pris part aux Jo. Sur les 5 matchs, elle a joué 62 minutes avec des statistiques pas vraiment très fameuses : 12 points, 1 passe décisive, 3 interceptions. Peut-être que ce pivot de 28 ans aurait mieux fait si son temps de jeu était revu à la hausse.
Pour cumul de cartons jaunes, Pape Ndiaye Souaré est absent de la liste des Lions pour le match contre la Namibie, le samedi 3 septembre prochain
Le sociétaire de Crystal Palace ne figure pas sur la liste publiée par le sélectionneur hier, mardi. Pour cumul de cartons jaunes, Souaré ne va pas effectuer le déplacement à Dakar. Il sera ainsi laissé à la disposition de son club. Le sélectionneur national confirme : «Malheureusement, il est suspendu pour cette rencontre parce qu’il a eu deux cartons jaunes. Il ne pourra pas honorer sa sélection». Avant d’assurer : «L’absence de Pape Ndiaye Souaré est un tout petit peu embêtant. C’est un garçon important pour le groupe. Mais derrière lui, il y a du monde avec des garçons capables de pallier son absence», a dit Aliou Cissé qui a fait appel à Saliou Ciss et Boukary Dramé pour le couloir gauche de sa défense.