L’analyste politiqueKemi Séba, qui vient de publier son troisième ouvrage de 150 pages intitulé ‘’Obscures époques’’, diagnostique, dans cet entretien, la montée du terrorisme en France, en Afrique, de même que les forces et les faiblesses de la société civile dudit continent. Avec un regard critique, l’écrivain considère que l’Afrique ne peut pas se développer avec des plans d’émergence financés par ses ‘’pilleurs’’.
Vous venez de publier votre troisième ouvrage intitulé ‘’Obscures époques’’. Qu’est-ce qui a motivé l’écriture et la publication de ce livre?
J’ai été simplement inspiré par l’actualité telle qu’on la voit aujourd’hui, la politique internationale. Nous sommes, plus que jamais, à une époque où les diversions commencent à être instrumentalisées pour des raisons politiques, économiques. Aujourd’hui, ceux qui se plaignent du terrorisme, du feu, sont en réalité les gens qui l’allument.
Vous faites allusion à qui?
Je parle des pompiers pyromanes, les oligarchies occidentales de manière générale. Les pétromonarchies arabes, comme l’Arabie Saoudite, contribuent à ce terrorisme qu’elles financent à bon nombre d’endroits. C’est une action qu’on crée. Malheureusement, elle échappe à ceux qui l’inventent. Mon livre est un ouvrage de poche de plus d’environ 150 pages.
Déjà, en plus de trois mois, on a vendu 3 000 exemplaires. C’est aussi une étape dans ma démarche littéraire. J’ai essayé de faire en sorte qu’il soit accessible à tout le monde. D’ailleurs, beaucoup de gens en banlieue, aux Antilles, en Amérique du Sud, etc. le considèrent comme le leur parce que le langage leur parle.
Vous parlez de ‘’fiction géopolitique’’ dans le livre. Cette expression renvoie à quoi ?
Comme son nom l’indique, c’est la géopolitique mondiale. La fiction, c’est partir du principe qu’on raconte un récit qui ne soit pas 100 % lié à des événements avérés. En réalité, quand on lit le livre, on se rend compte que 80% des choses qui y sont dites correspondent à des éléments réels.
Mais je voudrais, étant donné que mon propos est très attaqué par les autorités occidentales, éviter les procès qui ont été faits par rapport à ma pensée politique. C’est la raison pour laquelle j’emploie l’expression ‘’fiction géopolitique’’.
Selon vous, qu’est-ce qu’il faut faire pour que les pays du Sud puissent tirer leur épingle du jeu dans ce village globalisé?
D’abord, il faut qu’ils passent par la société civile. Dans tous les pays où on a été, on a remarqué que les membres de la société civile savent qu’il faut nécessairement revenir à la source, faire une étude de la tradition, de son identité dans ce village globalisé. Quand quelqu’un comme Barack Obama veut imposer le mariage homosexuel dans les sociétés qui n’ont pas les mêmes réalités que les Etats-Unis, cela pose problème.
On a des coutumes propres aux sociétés africaines. Alors, c’est comme si on est dans une situation où le point de vue d’une petite minorité doit être accepté par tous. Par ailleurs, le terrorisme est aussi un instrument qui sert à asseoir une vision unifiée ou unique du monde.
Justement, parlons de ce terrorisme dont vous faites état. Ces derniers mois, la France a été fortement secouée par des séries d’attaques. Avec le recul, en tant que natif de ce pays, quel commentaire faites-vous de cette situation?
Déjà, tout le monde sait que quand on parle du terrorisme, c’est aussi une manière d’éviter de faire état des questions sociales. Des gens qui se réclament de l’Islam se permettent d’assassiner, d’écraser, de tuer des frères musulmans. De ce point de vue, en toute objectivité, il est légitime de se poser des questions de fond sur la nature et la véracité de ce terrorisme. Avons-nous affaire à des mercenaires?
A votre avis, est-ce le cas?
Bon, il faut d’abord connaître l’idéologie du ‘’takfirisme’’. Elle est portée par des gens qui se revendiquent comme étant les seuls garants de la religion. Et elle est promue par une branche radicale de l’Arabie Saoudite. Aujourd’hui, ce terrorisme dont on parle a des intérêts géostratégiques qui sont en contradiction totale avec les principes du Tiers-monde.
A côté, Boko Haram se sert de l’installation de base militaire américaine pour assassiner ses propres frères. C’est parce qu’il y a des déstabilisations qui favorisent la présence du commandement américain sur le continent africain. Donc, à mon avis, il faut qu’on se demande à qui profitent ces actes terroristes. En France, le terrorisme s’explique par une manipulation d’Etat que tout le monde connaît.
Ces manipulations viennent d’où ?
Vous savez, le père de Mohammed Merah a dit, lors de cette affaire, que son fils était un agent public du service français. Actuellement, tout le monde sait, y compris les médias européens, que le jeune a été instrumentalisé. Malheureusement, les gens n’ont pas essayé d’aller plus loin dans la réflexion. Son père, lui-même, a dit qu’il a été manipulé par le même service pour mener ces exactions. Ceci étant dit, je dois vous signaler que ce pays n’est pas ma préoccupation première.
Mon souci majeur, c’est de faire en sorte que l’Afrique aille mieux. Maintenant, on peut s’interroger sur la politique sociale de la France qui pousse, forcément, certaines personnes à se laisser enrôler par des criminels comme Daesh, Boko Haram, etc.
Ces organisations sont elles-mêmes manipulées. Il y a aussi le degré de paupérisation dans les quartiers populaires en France avec les jeunes immigrés qui souffrent le martyre. Donc, quant on voit de jeunes noirs, arabes, qui s’engagent dans des voies extrémistes, on doit se poser des questions.
Peut-on faire la connexion entre la montée de Boko Haram et la déstabilisation de la Libye orchestrée en grande partie, selon des observateurs, par l’ancien Président Sarkozy?
Effectivement, le Président Sarkozy a été un des pionniers qui ont déstabilisé la Libye. Ce chaos ne tombe pas du ciel. Les personnes qui mettent le feu essayent de jouer les pompiers. La présence et la surpuissance de l’Etat islamique est liée à trois facteurs: la déstabilisation de la Syrie, la guerre en Irak et la destruction de la Libye. Donc, la France et les chanceliers occidentaux ont leur responsabilité dans ces situations. Boko Haram, cette bande de malfrats, est devenu une puissance. Il n’aurait jamais eu cette facilité si la Libye n’avait pas été déstructurée parce qu’elle était garante d’une sécurité minimum en Afrique.
Que dire de l’Union africaine (Ua) dans le cadre de cette affaire en Libye?
Il faut juste dire qu’elle a révélé son degré d’incapacité aux yeux de millions d’Africains. Moi, quand je parle du panafricanisme, je ne fais pas allusion à l’Union africaine (Ua) qui est financée en grande partie par des gens qui ne sont pas issus du continent. Vous ne pouvez pas défendre les intérêts de l’Afrique si vous êtes financé en majorité par des fonds exogènes.
Vous êtes critique par rapport aux Ong qui interviennent en Afrique. Comment expliquez-vous cette attitude?
Non, ce n’est pas une posture critique. C’est plutôt l’analyse du monde. A travers mes voyages, j’ai constaté que les peuples du Sud, y compris la Russie, qui résistent à l’uniformisation du monde, sont confrontés aux mêmes problèmes. Ils refusent le diktat des agendas des Ong. Ils sont financés et décidés à Washington, Paris.
Quelle appréciation faites-vous de la société civile africaine?
Je pense qu’il y a une guerre à l’intérieur de cette société civile africaine. Celles qui ont choisi d’être avec nos anciens colonisateurs, et d’autres qui veulent faire une guerre d’indépendance à l’intérieur de cette même société civile. Parce qu’elle est le futur terrain de jeu du pouvoir démocratique réel au 21ème siècle. Elle sera le centre de gravité du pouvoir en Afrique dans les années à venir. Et tout le monde le sait.
D’ailleurs le degré d’investissement des anciennes puissances à l’intérieur de cette société civile africaine devrait nous faire comprendre que le pouvoir ne se décide plus simplement dans les urnes, les hautes sphères des technocrates, mais plutôt dans la société civile.
Et, c’est la raison pour laquelle le département d’Etat de ces grandes puissances dépense autant d’argent pour financer un certain nombre d’Ong. Nous, en ce qui nous concerne, nous portons un choix d’auto-détermination. Et je signale que j’ai reçu beaucoup de tentations de captation.
Ces tentatives viennent d’où ?
Eh bien ! de plusieurs endroits. Il y a plusieurs sphères, dont je me garde de faire leur promotion, qui me disent qu’on peut vous sponsoriser, mais ce n’est pas nécessaire de parler de telle chose. Elles essayent de me faire comprendre que le problème, ce n’est pas le néocolonialisme, mais plutôt la question des droits humains, je dis qu’il y a problème.
Pour que les Africains puissent tendre vers une société civile dynamique, il faut qu’il y ait une forte conscience citoyenne avertie…
(Il coupe) Effectivement. Et je précise que cette conscience citoyenne est en marche dans beaucoup d’endroits sur le continent africain. C’est pour cette raison que certains essayent de désorienter cette jeunesse en lui faisant comprendre qu’il s’agit de se battre pour les droits de l’Homme. Ils tentent de niveler notre niveau de réflexion et de conscience vers le bas.
Pour nous, c’est une question globale. Je n’ai jamais entendu ces Ong financées par l’Occident faire état de la problématique du Franc CFA, alors que c’est une question profondément importante.
Récemment, dans une de vos sorties, vous avez fermement condamné l’arrestation de certains membres du mouvement antiesclavagiste Ira par le régime mauritanien…
Oui, je l’ai fait parce que nous sommes au 21ème siècle. Je ne comprends pas qu’un pays africain s’adonne à des pratiques esclavagistes. Aussi, je regrette le mutisme des pays environnants sur cette question précise. Leur silence me dépasse. Et le gouvernement raciste ne va jamais dire que le combat de ces gens est juste. En un mot, cette situation devrait être une affaire continentale.
Votre discours est souvent perçu comme ‘’radical’’. D’ailleurs, c’est dans ce sens que vous avez été arrêté plusieurs fois en France, interdit d’entrer en Suisse. Comment expliquez-vous votre attitude intellectuelle?
Ils ont tout simplement peur de mon discours. Et ça me paraît légitime. Des pays qui passent leur temps à piller ceux du Sud ne peuvent pas accepter que quelqu’un vienne leur dire d’arrêter ce qu’ils font. A cet égard, la diabolisation de ma personne dans les pays du Nord me vaut d’être considéré comme un combattant de la liberté dans beaucoup de pays du Sud.
Je ne suis pas en contradiction totale avec les peuples du Nord, mais plutôt avec les élites occidentales politiques qui sont les complices de la finance internationale responsable du néocolonialisme, du néolibéralisme déstructurant.
Vous êtes au Sénégal depuis 2011. Et vous vous intéressez aux questions politiques. Que pensez-vous du Plan Sénégal émergent (Pse) porté par le Président Macky Sall.
On ne peut pas avoir d’émergence au Sénégal tant qu’on la demande vis-à-vis de ceux qui sont responsables de notre délitement. C’est aussi simple que ça. L’émergence qui est financée par la France, qui a une grande responsabilité dans l’état social, politique, économique que nos pays traversent présentement, avec les plans d’ajustements structurels, me paraît quelque chose qui n’est pas crédible. Ces mêmes bailleurs sont nos pilleurs. De ce point de vue, je ne crois pas à son Pse. Et je n’attaque pas l’homme, mais son idée.
L’Afrique est-elle sur la voie du développement?
Nous sommes le continent le plus riche du monde. Et nous parlons de voie de développement par rapport à quoi. Est-ce qu’on doit construire des immeubles comme à New York ou Paris ? Ces gens-là ont moins de richesses que nous, mais ils nous poussent à croire que pour être des personnes développées et civilisées, on doit s’orienter vers une dynamique qui prend en compte leurs réalités.
Vous venez de lancer le mouvement Urgence panafricaniste. Pourquoi vous l’avez mis en place?
Je ne l’ai pas lancé seul. Et nous sommes dans une démarche bicéphale qui est très active sur le terrain africain, notamment au Sénégal. Le mouvement est présent sur deux tendances : sociale et économique. A travers la tendance sociale, nos militants contribuent à distribuer des repas aux populations qui sont les plus défavorisées au Maroc, au Sénégal, au Cameroun, aux étudiants qui sont dans une situation d’extrême précarité en France. La démarche politique repose sur une sensibilisation sur des problématiques de fond que j’ai déjà citées.
Au niveau international, nous avons lancé la campagne avec Alpha Blondy qui a rejoint Urgence panafricaniste, de même que Claudy Siar, Dj Awadi…Bref, nous avons plusieurs personnalités qui rentrent dans cette dynamique de soutenir le mouvement.
Vous êtes financé par qui?
On s’autofinance. C’est le sacrifice le plus dur, mais il rend le mouvement le plus crédible possible auprès de la masse. La télévision est l’outil sur lequel je compte le plus parce que l’Urgence panafricaniste porte beaucoup d’espérances, d’énergies. C’est un mouvement viral. J’ai 250 mille personnes qui me suivent sur ma page facebook.
Et tous ces gens disent être des sympathisants du mouvement. Alors, il ne s’agit pas pour nous d’avoir des cartes de membre. C’est plutôt un état d’esprit. Récemment, j’ai rencontré à Ouagadougou des jeunes qui ont lancé un service d’Urgence panafricaniste parce qu’ils se reconnaissent dans l’état d’esprit que nous développons. Et je n’ai pas été informé de leur intention.
NIAKHAR: DES CACHETS ET UN DRAPEAU DISTRIBUES AU CHEF DU VILLAGE
Si les chefs de village de Niakhar souffraient du déficit de reconnaissance de leur autorité par leurs administrés, il n’en sera, sans doute, plus ainsi. Les chefs de village de cette commune de Fatick ont désormais une autorité renforcée. Dorénavant, dans l’arsenal administratif de ces commis de l’État figurent, en effet, un drapeau aux couleurs nationales et deux cachets, l’un nominatif, l’autre estampillant le nom du village. Ce drapeau et ces cachets, objets trop précieux, permettent d’authentifier leurs actes administratifs.
Ces auxiliaires de l’administration territoriale devenus chefs de quartier avec la mise en œuvre de l’Acte III de la décentralisation, ont chacun, reçu du maire Macodou Sène, deux cachets et un drapeau, le mardi dernier. « À travers ce geste, nous voulons permettre aux chefs de village d’être identifiables et de pouvoir authentifier leurs actes », a expliqué l’édile de Niakhar.
Ainsi la municipalité satisfait en même temps une vieille doléance de ces représentants de l’État dont les papiers délivrés à leurs administrés étaient parfois chahutés. Ces chefs de village n’ont eu de cesse de réclamer des outils qui leur permettent d’exercer pleinement leur fonction de chef de village. Le drapeau quant à lui permettra aux étrangers notamment de pouvoir identifier beaucoup plus facilement le domicile du chef de village qui voit ainsi sa reconnaissance raffermie.
Les chefs de village ont toutefois remis au goût du jour une vieille doléance, celle de leur rémunération. Là, le maire de Niakhar s’est fait clair. Il leur a expliqué que cette faveur est d’une envergure nationale et nécessite l’assentiment du chef de l’État. Macodou Sène a souligné que, malgré tout, ces collaborateurs qui lui sont d’une très grande utilité bénéficient chaque année d’une ristourne provenant de l’impôt sur le minimum fiscal recouvré auprès de leurs administrés.
Le parquet a requis hier 1 an dont 4 mois ferme et une amende ferme de 50 000 F CFA contre le policier Assane Diallo filmé en train de se faire corrompre par les passagères d’un véhicule. L’une de ses présumées corruptrices risque la même peine.
Le policier Assane Diallo filmé en train de se faire corrompre par des jeunes dames prises en infraction routière a été attrait hier, devant le Tribunal de grande instance de Dakar statuant en matière de flagrants délits de Dakar. Il a comparu avec Sokhna Boussou Gaye, l’une de ses présumées corruptrices.
Si jamais le tribunal suit le réquisitoire du parquet, le policier sera radié, car le maître des poursuites a requis 1 an dont 4 mois ferme et une amende de 50 000 F. Or, selon le code de justice militaire, tout agent des corps militaires ou paramilitaires condamné à partir de 90 jours ferme ou au sursis est rayé d'office des contrôles nominatifs de l'Armée active’’.
Cette psychose de la radiation a certainement fait perdre au policier père de 4 enfants sa bonne humeur affichée dans la vidéo diffusée sur la toile le 25 juillet passé. Car, tout comme sa coprévenue, l’agent de la circulation avait la mine des mauvais jours. La jeune ingénieure en génie civile a même pleuré, en revenant sur les faits survenus le 20 juillet dernier et qui ont démarré par des taquineries.
Sokhna était en compagnie de sa collègue Aïda Ndiaye qui conduisait. En cours de route, la conductrice a commis l’imprudence de téléphoner au volant. Son geste n’a pas échappé à l’agent de la circulation qui l’a interpellée.
‘’J’ai voulu l’attester et elle a refusé catégoriquement et m’a supplié de la laisser partir’’, a raconté le policier qui a nié catégoriquement avoir marchandé et réclamé de l’argent aux dames. Pour justifier le long échange constaté dans le film, il a laissé entendre qu’une certaine familiarité était née entre lui et les occupantes du véhicule. Une version soutenue par sa coprévenue Sokhna Gaye. ‘’Lorsqu’il nous a interpellées, il a franchement commencé par chahuter. Par la suite, il nous a réclamé 3000 F sur un ton taquin’’, a-t-elle soutenu.
La jeune dame poursuivie pour complicité de corruption et diffusion de données à caractère personnel a laissé entendre qu’elle ignorait que sa collègue était en train de filmer le policier. ‘’C’est lorsque nous sommes arrivées au bureau qu’elle m’a montré la vidéo et je lui ai conseillé de ne pas la diffuser, car ce serait assez dangereux de le faire’’, s’est-elle défendue, tout en affirmant qu’elle n’a jamais reçu la vidéo sur son téléphone.
Lorsque la présidente lui a demandé qui a alors diffusée la vidéo, la prévenue a rétorqué : ‘’Je ne sais pas. C’est la question que nous nous posons.’’ Toutefois, elle a reconnu que la vidéo a été envoyée à certains de leurs amis à travers WhatsApp.
Le parquet sermonne ‘’les corruptrices’’
Ses dénégations n’ont pas pu convaincre le représentant du parquet qui l’a bien sermonnée. En effet, le substitut Saliou Ngom a reproché à Sokhna d’avoir aidé sa copine à corrompre le policier, puisque c’est elle qui a remis les 2 000 F CFA ayant permis de compléter les 3 000 F CFA convenus. ‘’Savez-vous que vous êtes plus coupables que le policier ?
Car, lorsqu’on parle de corruption, il y a deux acteurs : passif et actif, celui qui donne et celui qui reçoit’’, a-t-il lancé à la prévenue, lui reprochant d’avoir terni l’image du policier, mais aussi du Sénégal à travers le monde. ‘’Trouvez-vous normal de faire ça à un agent de la force publique ? C’est vrai que la corruption est à dénoncer, mais il y a des moyens de le faire. Où est votre patriotisme ? Car la vidéo a fait le tour du monde’’, a encore ajouté le parquetier.
A sa suite, l’avocat du policier Me Aboubacry Barro a rajouté une dose qui a fait craquer Sokhna. ‘’Etes-vous conscientes que vous avez fait arrêter un père de famille ?’’ a-t-il lancé. Mais cette question n’a pas été du goût de la défense qui l’a trouvée digressive.
Cependant le parquet est revenu à la charge, au moment de son réquisitoire. Il a soutenu que Sokhna et sa collègue ont causé un énorme préjudice au peuple sénégalais, alors qu’elles n’étaient pas mues par l’intention de dénoncer un phénomène. ‘’Si elles étaient mues par une simple volonté de dénonciation, elles auraient déposé la vidéo au Commissariat central’’, a-t-il fulminé.
Quant au policier, le parquetier a reconnu qu’il a fauté en commettant un acte grave mais, à son avis, il mérite des circonstances atténuantes. ‘’Il est humain, il a fauté et doit subir les conséquences de son acte. Mais il ne faut pas oublier qu’il est un délinquant primaire, car en 18 ans de service, il n’a jamais été sanctionné’’, a déclaré le substitut.
‘’Maudite vidéo’’
Mais Mes Ndiaga Dabo et Cheikh Khoureychi Bâ ont jugé ‘’sévère’’ la peine de 4 mois qu’il a requise. Car de l’avis de ses confrères, Mes Abou Abdoul Daff et Sadio Diao, ‘’le policier va perdre sa carrière à cause de 3 000 F CFA’’. ‘’Nous ne voulons pas de ce cadeau empoisonné du parquet’’, a renchéri Me Aboubacry Barro, convaincu que Assane Diallo est une victime qui a été déjà sanctionnée par ‘’la maudite vidéo’’ qui a fait le tour du monde.
Me Ousseynou Gaye a abondé dans le sens en soutenant que le policier a été déjà sanctionné pour avoir fait l’objet d’un arrêt de rigueur de 15 jours. Il a ajouté que leur client ‘’a eu la faiblesse des hommes qui adorent les femmes’’.
Au regard de tous ces arguments, ils ont plaidé la clémence, alors que leur confrère Me Abdou Dialy Kane est allé plus loin, en plaidant la relaxe pure et simple. Aux yeux de la robe noire, il n’y a pas de corruption, car l’argent n’a pas été déterminant dans l’abstention du policier à renoncer à dresser la contravention. ‘’Si vous le condamnez, on va vous léguer une famille sans pain’’, a conclu Me Kane.
Me Ousseynou Ngom a conforté son confrère, en écartant l’existence de corruption, tout en soutenant que le tort de sa cliente Sokhna Gaye, ‘’c’est de s’être trouvée au mauvais endroit au mauvais moment’’.
Mieux, d’après son confrère Me Oumar Diouf, le fait que la dame ait prêté les 2 000 F à Aïda ne fait pas d’elle une complice. Il s’y ajoute, selon Me Malick Fall, qu’elle n’a ni filmé ni diffusé la vidéo. C’est pourquoi, à défaut d’une relaxe, il a demandé qu’une amende soit infligée à leur cliente qui a comparu libre, contrairement au policier incarcéré depuis jeudi dernier.
SIDYA NDIAYE : « NOUS ALLONS POURRIR LA VIE A MANSOUR SY »
Malgré les explications de la tutelle, le Front syndical autonome (Fsa) entend poursuivre la dénonciation de la répartition des 300 millions de francs CFA alloués aux quatre syndicats considérés comme les plus représentatifs au Sénégal. Hier, mercredi 17 août, ils ont déposé une lettre de protestation au ministère du Travail, et promis de mener la vie dure au responsable du département.
« Ce dossier sur les 300 millions de subventions aux centrales est loin d’être clos, avertit Sidy Ndiaye, le leader du Fsa. La guerre ne fait que commencer. Nous allons pourrir la vie à Mansour Sy, parce qu’il cherche à nous liquider. (…) Abdoulaye Wade a tenté de nous liquider, il a lamentablement échoué. Si Macky Sall veut faire la même chose, il échouera également. »(Source : L’Observateur)
CORRUPTION : ARRESTATION DE LA DAME QUI A FILME LE POLICIER
Aïda Ndiaye, la dame qui a filmé un agent de police bouffant une contravention déjà formulée, après avoir reçu 3000 francs CFA de la contrevenante présumée, a été arrêtée hier, mercredi 17 août. Au lendemain du procès d’Assane Diallo, le flic accusé de corruption, et de Sokhna Bousso Guèye, qui était avec Aïda Ndiaye au moment des faits.
Cette dernière était hors du pays. Elle a été cueillie chez elle et placée en garde à vue dans les locaux de la Dic. Elle y a passé la nuit et devrait être déférée au parquet pour répondre des délits de corruption active et de diffusion de données à caractères personnels sans autorisation.
Le maître des poursuites a le choix entre la placer sous mandat de dépôt ou lui accorder la liberté provisoire en attendant son jugement.
Ce jeudi, sa collègue, Sokhna Bousso Guèye, complice présumée, et le policier incriminé, jugés mardi dernier, connaîtront leur sort ce jeudi. (Source : L’Observateur)
FUMEURS ET VENDEURS DE CIGARETTES, LES ENNUIS COMMENCENT !
Le chef de l’État a pris, le 26 juillet dernier, le décret d’application de la loi anti-tabac. Dès sa publication au Journal officiel (SeneWeb a constaté que ce n’est pas encore effectif), la loi s’appliquera à tous. Les consommateurs et détenteurs d’espaces recevant du public ainsi que les producteurs de produits à base de tabac devront bien se tenir.
Toute personne prise en flagrant délit en train de fumer dans un lieu public ou ouvert au public risque une amende de 25 mille à 50 mille francs CFA. La loi interdit la vente de tabac dans les établissements préscolaires, scolaires, centres de formation professionnelle, établissements d’enseignement supérieur, établissements de santé, infrastructures sportives, culturelles et administrations. Même dans un rayon de 200 mètres aux abords de ces établissements, l’interdiction prévaut.
Les hôtels, restaurants et boîtes de nuit devront, pour leur part, « isoler » les fumeurs en aménageant pour eux des espaces fermés. Ils ont neuf mois, à compter de la publication de la loi au Journal officiel, pour procéder aux aménagements nécessaires. À défaut, ils s’exposent à des amendes allant de 100 mille à 150 mille francs CFA.
Les industriels du tabac, quant à eux, sont tenus de rendre plus visibles sur les paquets de cigarettes les dangers liés à la consommation de leurs produits. Faute de quoi, ils s’exposent à des amendes de 50 millions à 500 millions et à des peines de prison de 5 ans à 10 ans.
La publicité relative aux produits du tabac est interdite sous toutes ses formes. Tout contrevenant risque 50 millions à 200 millions d’amende. (Source : L’Observateur)
L’INCROYABLE HISTOIRE D’UNE VICTIME DE L’IMMIGRATION CLANDESTINE
Yarakh est en pleurs. Partagé entre résignation et espérance. En effet une partie des familles des victimes a décidé d’organiser les funérailles de ses parents disparus en mer la semaine dernière alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Espagne à bord d’une embarcation de fortune. L’autre, priant à longueur de journée, s’accroche à l’espoir de les retrouver vivants.
L’espoir est mince. Les 8 Yarakhois n’ont donné aucun signe de vie. Ils s’appellent Bamar Tambédou, marié, père d’un enfant et habitant à Lébougui, au quartier Hann-Pêcheur, Amath Bâ, 30 ans, marié et habitant à Hann-Marigot, Ibrahima Diamé Bâ, 22 ans, habitant à Tableau-ferraille, Assane Lakh, habitant à Hann-Marigot, Sidy Ndiaye, habitant à Hann-Pêcheur, Assane Diop, habitant à Tableau-Ferraille, Mbaye Fall, habitant à Hann-Pêcheur et Ibou Ndiaye, 30 ans, marié et habitant à Hann-Marigot.
L’histoire de ce dernier est incroyable. Parti du Sénégal durant le mois de Ramadan, il avait réussi à s’installer au Maroc et trouver un boulot de soudeur qui lui permettait de bien gagner sa vie, selon son père, Alioune Ndiaye. Mais il voyait plus loin. Il voulait rejoindre l’Espagne. Malgré les mises en garde de son oncle installé sur place, à propos des dangers de l’immigration clandestine, il saute le pas avec ses camarades d’infortune.
Son père confie que lorsque la nouvelle est tombée le weekend dernier, son épouse a avorté et sa sœur, également en état de grossesse, a accouché avant terme. L’émotion était trop forte. Résigné, Alioune Ndiaye souhaite retrouver le corps de son fils pour lui assurer une inhumation digne d’un musulman. (Source : L’Observateur)
PREMIER JOUR DE GREVEDE 48H DANS LE SECTEUR DES TRANSPORTS EN COMMUN : Dakar Dem Dikk et Aftu sauvent les usagers
La grève de 48 heures décrétée hier, mercredi 17 août, par le collectif des syndicats des transports routiers a connu des fortunes diverses. Si au niveau du trafic interurbain, la paralysie est presque totale, avec les gares routières urbaines de l’intérieur du pays vides, même si des vélos taxis ont sauvé la face par endroit, ce mouvement d’humeur n’a pas produit les effets escomptés à Dakar et sa région au premier jour. Mis à part quelques véhicules de transports en commun (des ndiaga-ndiaye et supers) qui ont suivi le mot d’ordre, les bus Dakar Dem Dikk, les minis bus Tata, des taxis, des taxis banlieues (clando) et autres cars ont assuré et sauvé les usagers du calvaire. Les bus et minis bus assurant environ plus de 60% du transport en commun à Dakar, la grève n’avait pas de chance de réussir. D’ailleurs, Alassane Ndoye, le Secrétaire général du Syndicat national des transports routiers du Sénégal parlant de réussite du mouvement, reconnaît que c’est seulement à Dakar qu’il n’est pas totalement suivi. Au même moment, du côte du ministère des Transports terrestres, par la voix de Thierno Aw, conseiller technique, tout comme SOS Consommateur, on refuse de céder au chantage.
HAUT CONSEIL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES (HCCT) : Une institution qui divise
L’élection des 80 élus du Haut conseil des collectivités territoriales prévue le 4 septembre prochain, a installé une division au sein des formations politiques. Du côté de la majorité tout comme de l’opposition, le choix des candidats à cette élection a fini de dresser les membres d’un même bloc les uns contre les autres.
KARIM SÉGA DIOUF, COACH NDIAMBOUR : «il faut des jeunes prometteurs comme Ismaïlia Sarr»
Ancien sélectionneur des U23 du Sénégal, Karim Séga Diouf salue aussi la convocation du jeune prodige du FC Metz, Ismaïla Sarr. Bien que le Sénégal soit déjà qualifié pour la CAN 2017, le technicien du Ndiambour estime que la rencontre contre la Namibie est un match à prendre au sérieux car elle peut servir de préparation pour les qualifications de la Coupe du monde 2018.
«C’est bien réfléchi. il faut penser à deux choses : le renouvellement et le renforcement constant de l’équipe A. il faut des jeunes prometteurs comme Ismaïlia Sarr. il a arpenté toutes les sélections jeunes. C’est mérité. Ça peut donner l’appétit aux autres jeunes parce qu’on en a plein au niveau local comme à l’extérieur qui aspirent un jour à porter les couleurs nationales du Sénégal. Dans ce sens, c’est une excellente initiative de la part du coach Aliou Cissé. Lors de chaque match, nous devons compter sur les meilleurs. Tout match à ce niveau est capital et important. on ne peut pas aligner 5 victoires et négliger notre dernier match à domicile. Un entraîneur et des joueurs de haut niveau doivent rester des compétiteurs. Compte tenu du niveau de forme des uns et des autres, l’entraîneur a mûrement réfléchi. Je l’encourage et je félicite les jeunes qui viennent d’arriver.
«Ismaïla, un profil intéressant»
Tout jeune qui méritera d’être sur le terrain, je suis sûr qu’il n’hésitera pas à le mettre. Aliou Cissé va mettre tout le monde sur un même pied. il faut mettre ces jeunes qui n’ont certes pas l’expérience de l’équipe A mais qui ont traversé toutes les sélections jeunes surtout en la personne de Ismaïlia Sarr. C’est aussi un profil dont on a besoin en équipe A. il a de la profondeur verticale. il sait déborder et il sait center. il n’est pas maladroit devant le but. Aliou et son staff prendront les mesures qui s’imposent. D’ici à la Coupe d’Afrique, on prie pour que tous nos joueurs où ils se trouvent soient en bonne santé. Mais d’ici à la Coupe d’Afrique, on ne sait jamais. Tout peut arriver. Il a bien fait de ratisser un peu large, de faire venir de jeunes joueurs comme Famara Diédhiou, Diawandou Diagne. Ismaïlia par rapport à ce que nous avons en équipe A en matière d’excentré, c’est un garçon à qu’il faut prêter attention. Je pense qu’il peut apporter quelque chose à la Tanière d’ici à la Coupe d’Afrique. Les qualifications pour la Coupe du monde, c’est en septembre donc c’est déjà arrivé. Mais avant, il faudra gagner le match contre la Namibie. D’ici là, on ne pourra faire que deux matchs de préparation. Donc ce match contribue à la préparation».
Marley confirme
La saison 2015-2016 a été faste pour le pensionnaire de l’école de lutte Pape Kane. En effet, le lutteur Marley a bien assuré. Pour le seul combat qu’il a eu à disputer, il est venu à bout de Kadim Sarr. Après sa victoire sur Narou Sogas, il a confirmé sa bonne forme du moment. Il faudra bien compter avec lui la saison prochaine pour tenter de réussir la passe de 3.
Petit Niang cale
Lors de la défunte saison qui s’est achevée le 31 juillet dernier, Petit Niang de l’école de lutte Mansour Mbaye a raté le coche. Pour son second combat de la saison, il a perdu contre Ndongo Lô. Une défaite mal venue puisqu’il restait sur une victoire d’entrée enregistrée contre Ronaldinho de Gouye Mouride. Malgré ce revers, il faudra bien compter avec lui puisqu’il demeure un sacré lutteur.
Boy Faye est à l’écurie Tay Shinger
Le lutteur Boy Faye de l’écurie Tay Shinger avait été donné perdant devant Boy Sine de Rock Énergie lors du grand combat opposant Siteu / Sa Thiès du samedi 30 juillet 2016. Après recours, il
a obtenu gain de cause. Une bonne nouvelle pour Boy Faye et son entourage. Mais dans notre livraison d’hier, on faisait état qu’il est de l’écurie Bayi Ci Khel alors que le poulain de Bassirou Babou porte bien les couleurs de Tay Shinger.
Mame Diodio Diouf supporte Fass
La basketteuse Mame Diodio Diouf est une grande supportrice de l’écurie Fass. Le 31 juillet dernier, elle était dans les tribunes en compagnie de l’équipe nationale. Mais elle n’avait pas manqué de déclarer au micro d’un confrère : «Abass Ndoye est un père ; raison pour laquelle je suis une grande supportrice de l’écurie Fass.»
Malick Niang auprès d’Abdoulaye Diouf Sarr
Le chef de file de l’écurie Yoff était lundi dernier au Sargal du ministre Abdoulaye Diouf Sarr. Malick Niang était habillé d’un boubou blanc, les yeux cachés derrière des lunettes noires sûrement pour passer inaperçu.
L’homme aux poings d’acier sera-t-il sauvé par Gaston ?
Le Don King a promis de ficeler un combat de Malick Niang pour la saison prochaine. Gaston Mbengue veut tirer ce lutteur du gouffre suite à sa défaite face à Ama Baldé de Pikine Falaye Baldé. Le leader de Yoff Mbollo enchaîne les années blanches. Les supporters de Yoff ont vraiment envie de le revoir à l’oeuvre la saison prochaine.
Une première pour Don King dans les Beach mbappat ?
Les promoteurs Gaston Mbengue et A ziz Ndiaye ont signé une convention avec la mairie de Yoff pour l’organisation de Beach Mbappat. Traditionnellement, ces galas sont organisés par des jeunes promoteurs ou par des as sociations sporti ves. Avec Gaston Mbengue en partenariat avec Aziz Ndiaye, ça promet beaucoup.
Adama Bop à la Mecque
Adama Bop effectuera cette année le pèlerinage à la Mecque. Le secrétaire général du Bureau des amateurs du Sénégal et candidat au poste de président de la structure se prépare déjà à prendre le vol. Il ne nous a pas encore donné le jour exact de son départ. Mais M. Bop promet des prières pour la lutte et ses acteurs et tout le Sénégal entier.
Less Coeur de Lion se décide
Less Coeur de Lion est un athlète qui a fait ses preuves dans les mbappat. Mais il n’a jamais lutté en lutte avec frappe. Après plusieurs années à affûter ses armes, l’ami intime de Trompeur a décidé de se faire entendre. C’est depuis la saison écoulée qu’il voulait disputer son premier combat. Mais il n’a pas pu trouver un adversaire. Il est attendu pour la saison 2016-2017.