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3 mai 2025
Par Baba DIOP
NIOKHI FOON
Ton’s était tout heureux. Et même plus. Son fils, l’unique, le plus beau, était venu lui annoncer après six ans de mariage, enfin la naissance de celui qui désormais sera son petit fils et qui portera son nom.
Ton’s était tout heureux. Et même plus. Son fils, l’unique, le plus beau, était venu lui annoncer après six ans de mariage, enfin la naissance de celui qui désormais sera son petit fils et qui portera son nom.
Tons oubliant ses marakiss était parti à toute allure trouver Tata dans la cuisine pour la mettre au parfum. Tata se mit à danser le « Moulaye Tieuguine » écumoire haut levé. Elle dansait à en perdre le mouchoir de tête laissant découvrir ses gris-gris multicolores emmêlés dans ses tresses. Tata avait raison de danser, car toutes ces années-ci, elle avait fait le tour des faiseurs de miracles siphonnaient son « nafa ». Mais le résultat est là, se dit-elle.
Le jour du baptême du nouveau-né, Ton’s mit ses plus beaux atours : une chemise à plastron, un boubou palmane serti de points ajourés, son bonnet carré rouge hissé au sommet du crâne. Ton’s se dandinait, bombant le torse sous le froufrou de ses habits. Qu’il est beau Ton’s, quand il s’y met. Tata sortit ses « libidor » pour donner le change à Ton’s. Comme tous les baptêmes au mois de ramadan, la lambada se fait après le ndogou. Ton’s exigea de prier avant de manger et de se contenter de deux ou trois dattes comme mise en bouche. Il y eut des grommellements. Ton’s prit l’initiative de diriger la prière. Au premier rakka, alors que les fidèles avaient le front collé au sol, se pointa le fou du quartier, Niokhi foon, une grosse pierre en main, vociférant : « Niokhilène sen poss. Kou sigui ma doore, kou sigui woul ma door ». Et Ton’s de tirer sur le boubou de celui qui faisait office de Naïm pour lui glisser à l’oreille : « awama wéthite cotisélema ma »
LE SÉNÉGAL FORGE SON AVENIR MINIER
Le projet ambitieux de développement d’un pôle minier régional, destiné à relever les défis de l’exploitation minière est estimé à 509 milliards de francs CFA
Le projet ambitieux de développement d’un pôle minier régional, destiné à relever les défis de l’exploitation minière au Sénégal, est estimé à 509 milliards de francs CFA. L’annonce a été faite à Dakar hier, jeudi 20 mars, par le ministre de l’Industrie et du Commerce, M. Sérigne Guèye Diop. Le projet devrait générer près de 6 000 emplois directs et indirects, contribuant ainsi à la dynamisation du secteur.
Dans sa volonté de s’imposer comme un acteur majeur du secteur minier en Afrique de l’Ouest, l’État du Sénégal a lancé une étude approfondie visant à structurer un plan minier d’envergure. Ce projet, qui se veut une référence dans le domaine, concerne les régions de Thiès, Kédougou et Tambacounda et repose sur la mise en place d’une offre structurée et cohérente.
L’étude dudit projet a permis d’évaluer les besoins financiers à hauteur de 509 milliards de FCFA, financés conjointement par l’État et le secteur privé, en vue d’optimiser l’exploitation des ressources minières et de renforcer l’attractivité du pays dans ce domaine. S’exprimant hier, jeudi 20 mars 2025, à Dakar, lors d’un atelier dédié à la relance du hub minier régional, en cohérence avec l’Agenda de transformation 2050, le ministre de l’Industrie et du Commerce a précisé que cette initiative repose sur trois composantes essentielles à savoir une plateforme de collaboration entre chercheurs, startups, étudiants, centres de recherche, investisseurs et industriels, afin de renforcer les compétences et le capital humain ; un pôle logistique dédié au transport, au tri, à l’expédition et à la distribution des intrants miniers et un centre de services regroupant l’ensemble des prestations d’appui à l’industrie minière.
Valorisation des ressources locales et création d’emplois
Le Sénégal dispose d’importants gisements de calcaire, d’or, de phosphate, de fer ainsi que de minerais rares. Cependant, seuls 23 % des services liés à l’exploitation minière sont actuellement captés sur le territoire national, le reste étant assuré par des acteurs étrangers. Afin d’inverser cette tendance, le gouvernement ambitionne d’accroître la transformation locale des matières premières. « Il ne s’agit plus d’exporter uniquement des minerais bruts, mais d’accompagner les entreprises locales dans la production de produits intermédiaires et finis », a souligné le ministre. À titre d’exemple, la filière aurifère bénéficiera d’infrastructures dédiées au raffinage et à la transformation, favorisant ainsi l’émergence d’une industrie locale de la bijouterie. En outre, ce projet devrait générer près de 6 000 emplois directs et indirects, contribuant ainsi à la dynamisation du secteur.
Un appel à l’investissement national et international
Le ministre Sérigne Guèye Diop a exhorté les investisseurs sénégalais à s’engager pleinement dans ce projet structurant, affirmant qu’il est primordial que le pays conserve la maîtrise de ses ressources naturelles. Il a également invité les partenaires internationaux à s’implanter au Sénégal, en veillant au respect du contenu local afin de soutenir l’industrialisation du pays. Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, M. Birame Souleye Diop, a pour sa part assuré que l’ensemble des départements ministériels concernés (Industrie, Commerce, Travail, Emploi, Urbanisme, Transports terrestres et aériens, Formation professionnelle) sont pleinement mobilisés pour la mise en œuvre du projet, initié depuis 2022.
Un engagement du secteur privé
Salimata Kane, porte-parole des porteurs de projets, a exprimé son impatience quant à la concrétisation de cette infrastructure, affirmant la capacité de transformation et de structuration qu’elle représente pour le secteur minier. « Sur le plan financier, nous représentons collectivement plus de 120 milliards de francs CFA », a-t-elle précisé.
De son côté, M. Alpha Sy, directeur exécutif du Club des investisseurs, s’est félicité de la volonté de l’État de confier ce projet stratégique au secteur privé national, estimant que cette démarche répond parfaitement aux attentes des acteurs économiques locaux. Avec cet ambitieux programme, le Sénégal aspire à se positionner comme un véritable hub minier de référence en Afrique, conciliant exploitation optimale des ressources et développement industriel durable.
Par Alpha Amadou SY
QUAND DONALD TRUMP RENIE L’HÉRITAGE DES LUMIÈRES ET FISSURE L’OCCIDENT
Sans revenir ici avec Georges Corm sur les divers récits mythologiques sur la naissance de l’Occident, il importe d’attirer une attention soutenue à des moments cruciaux dans la consolidation de la notion d‘Occident
Dans le contexte actuel où s’opèrent des mutations géopolitiques indéniables, cette interrogation de Georges Corm retrouve un regain d'intérêt : Comment un terme banal d’orientation géographique et astrologique, soit le mot « Occident », a-t-il pu devenir une aussi redoutable frontière de l’esprit, plus infranchissable que toutes les barrières naturelles séparant les sociétés ; un producteur de sentiment très variés d’altérité radicale ; un slogan porteur de tant d’espérances humanistes mais aussi de nombreuses réactions de révulsion ? »
Sans revenir ici avec Georges Corm sur les divers récits mythologiques sur la naissance de l’Occident, il importe d’attirer une attention soutenue à des moments cruciaux dans la consolidation de la notion d‘Occident.
Parmi ces tournants, il est parfaitement pertinent de retenir le triomphe de la Révolution française. Sa portée a été telle qu’elle a été saluée par le puissant philosophe allemand Hegel comme un magnifique lever de soleil en tant qu’elle témoignait de l’avènement d’une constitution désormais érigée surl’idée de droit. Plus prosaïquement, tout qui ne relevait pas de la raison était désormais déclarée nulle et non avenue !
Cependant, les principes constitutifs de l’État de droit, produits du rationalisme philosophique, véhiculaient déjà un dualisme préjudiciable au triomphe d’une République des citoyens que prétendait consacrer le triomphe de la Révolution de 1789. Ce dualisme, aux accents d’une contradiction quasi insoluble, se déclinait en termes d’opposition entre le droit de propriété et le principe de l’égalité dont les principaux antagonistes sont,respectivement, les Girondins et les Jacobins..
Leurs luttes fratricides déboucheront à la répression du 9 - ème thermidor qui restaure la primauté du droit de propriété et réhabilite la bourgeoisie libérale.
Dans cette mouvance, s’enclenche une relation étroite, qui frise l’osmose, entre l’économie de marché et l’État de droit, marques déposées du monde dit libre. Et ce univers, qui renvoie à l’Occident, n’est pas seulement libre mais il est aussi le seul à visage humain car ayant l’apanage de la Civilisation dont les critères sont exclusivement la science, la technique et le christianisme. Partant, tous les autres peuples hors de l’espace occidental sontravalés au rang de sauvages et de barbares. De cette bipolarisation naît la mission civilisatrice dont l’objectif déclaré est d’apporter aux indigènes les lumières, afin de les aider à se libérer du naturalisme dans lequel ils végètent.
Mais, comme pour rétablir l’ordre des raisons, cet ethnocentrisme, qui a accompagné en Europe toute la période d’accumulation primitive du capital, sera pris à partie par l’anthropologie culturelle américaine qui met en fonction la notion de relativisme culturel. Précisément, les animateurs de cette école, parmi lesquels Melville Herskovits, fustigent le projet anthropologique européen, en tant que prétention des Européens à juger les autres cultures à partir de catégories systématiquement connotées par leur propre vécu.
Cette critique a trouvé son prolongement dans le souci publiquement exprimé en 1947, par le Bureau Exécutif de l’American Anthropological Association, de voir comment la Déclaration des Droits de l’Homme en perspective, pourrait « être applicable à tous les êtres humains, et ne pas être une déclaration de droit conçue uniquement dans les termes des valeurs dominantes dans les pays d’Europe occidentale et d’Amérique ? »
En officialisant cette extension des droits de l’homme aux peuples colonisés, les USA en ont tiré une double dividende. Outre leur accès aux marchés jusqu’ici chasses-gardées de la vieille Europe, ils fortifient le monde occidental dont ils prennent le leadership. Du coup, ils s’installent dans une meilleure posture pour rivaliser avec l’URSS, laquelle, en prenant parti pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, s’impose comme l’alliée naturelle des pays en lutte pour leur indépendance.
Pour réaliser l’enjeu de cette prise de position, il convient de rappeler que l’alliance conçue pour vaincre le nazisme n’a pas mis un terme à la bipolarisation du monde. Au contraire, la Conférence, tenue à Yalta en 1945, dessine une carte géopolitique qui cristallise la réalité des deux blocs d’une forte adversité comme en témoignent les conflits qui ont émaillé la « guerre froide ». Le mythe d’un Occident, incarnation du monde dit libre opposé au camp socialiste, conçu comme l’empire du mal, s’incrusta dans bien des consciences.
Et la Conférence de Bandoeng de 1955 ne se contentera pas seulement de prendre acte de l’existence de ces deux pôles ; elle en a ajouté un autre, celui des Non-alignés.
Rappelons que, dès la fin de la seconde conflagration mondiale, l’Europe, qui en est sortie éprouvée, n’avait trouvé de mieux à faire que de se mettre docilement sous l’aile protectrice des Américains. En témoignent l’adoption du Plan Marshall pourle financement de sa reconstruction, l’adhésion à l’OTAN pour sa couverture sécuritaire et sa dépendance de l’industrie des armes de la nouvelle puissance économique, politique et militaire.
L’ordre issu du cycle dessiné par Yalta 1945 sera de rigueur jusqu’à effondrement du Mur de Berlin, en novembre 1989. Cependant, l’éclatement de l’empire soviétique laisse tout de même subsister une Russie suffisamment forte pour hanter la nuit des Occidentaux, toujours persuadés d’être les seuls porteurs des valeurs du monde libre. Cette conviction alimente le recadrage de la carte géopolitique mondiale. Ainsi, la théorie du fossé, née aux États-Unis, sera mise à contribution pour militer en faveur de la démocratisation des pays non-occidentaux. La sommation issue du Sommet de la Baule, en 1990, reste une version francophone de cette nouvelle stratégie géopolitique.
En dépit des tumultes et contradictions intérieures au camp occidental, tous les leaders, européens comme américains, ont scrupuleusement veillé à préserver cette identité de l’Occident. Mais, il reviendra à Donald Trump de franchir le rubicond par des mesures draconiennes qui participent de la partition de l’Occident. Ainsi, s’inscrivant en porte-à-faux contre le principe sacré du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, à la proclamation duquel ses propres compatriotes anthropologues avaient apporté un précieux concours, il nourrit le projet d’annexer le Groenland et de faire du Canada le 51 -ème Ètat des USA.
Pire, convaincu que les Européens ont toujours fait de son pays leur vache à lait, Donald Trump les met en demeure de contribuer désormais à leur propre sécurité sous peine de les sevrer de toute assistance. Dans cette mème dynamique, il déclenche la guerre commerciale contre ses alliés, au risque même de porter préjudice aux citoyens américains.
L’Europe est d’autant plus meurtrie que ces mesures s’opèrent à partir d’une lecture déroutante qui autorise Donald Trump à laver de tout soupçon Vladimir Poutine pour désigner Volodymyr Zelensky comme président d’un pays agresseur. Cette prise de position sans précédent dans l’histoire qui porte le mythe de l’Occident, assortie d’une menace de quitter l’OTAN, a inspiré cette réflexion à Ursula Von Der Leyen, Présidente de la Commission européenne, : « L’Europe fait face à un danger clair et immédiat d’une ampleur qu’aucun d’entre nous n’a connue dans sa vie d’adulte … L’avenir d’une Ukraine libre et souveraine, d’une Europe en sécurité et prospère, est en jeu ». Aussi a - t-elle mis en demeure l’Europe de se « réarmer »,
Toutefois, cet appel au réarmement est plus facile à lancer qu’ à traduire dans les actes car, en plus des questions financières, juridiques et stratégiques, la concordance des avis reste une épineuse équation Il s’agit notamment de se demander comment trouver des plages de convergence entre la France, l’Allemagne et l’Italie qui ont des prétentions à faire prévaloir, la Turquie aux dents longues et l’Angleterre dont la sortie de l’Union européenne commande une singulière mode de coopération.
Cette interrogation en soulève cette autre : en attendant de faire prospérer ses propres industries d’armement dans quel pays l’Europe pourrait-elle se procurer des armes ? Le penchant de Trump pour la Russie conjugué aux coûts élevés des droits de douanes n’oblige-t-il pas les Européens à tourner le dos aux Américains qui en étaient jusqu’ici leurs principaux fournisseurs ?
En tout état de cause, l’Europe, qui avait déjà étalé sa fragilité avec ses milliers de victimes de la COVID 19, est dans une tourmente qui l’oblige à mener sa lutte d’émancipation.
Quant à Donald Trump, en mettant au rancart le rationalisme philosophique, lequel avait présidé à l’élaboration des principes de droits de l’homme, il est entrain de décliner un ordre fondé sur la puissance et la gloire. Sans coup férir, il reprend à son compte les méthodes prédatrices qui ont présidé à la conquête du Far West dont l’esprit guerrier est condensé dans cette chanson qui accompagne le feuilleton Dallas : « Dallas glorifie la loi du plus fort/ Malheur à celui qui ne l’a pas compris ».
De toute évidence, la montée de l’extrême droite, sous la houlette des leaders de la trempe de Trump, promeut la loi de la jungle au détriment de toute forme de rationalité. Ainsi, les faibles sont mis en demeure de se soumettre sous peine d’être exterminés. Dès lors, la curiosité est de savoir dans quelle mesure les peuples auront-ils cette intelligence positive de cette dynamique pernicieuse qui les permettrait de se mobiliser en renouant avec l'idéal de liberté, d’égalité et de fraternité.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 21 MARS 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Enquête, Vox Populi, L'As, Record, Le Soleil,
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Enquête, Vox Populi, L'As, Record, Le Soleil,
TRISOMIE 21, LE HADICAP N'EMPECHE PAS DE VIVRE MAIS LES PREJUGES OUI
Le Centre Aminata Mbaye, une structure d’encadrement pour enfants déficients intellectuels, a organisé, ce jeudi, une journée sur le thème : ‘’Le handicap n’empêche pas de vivre, mais les préjugés oui’’ en prélude à la célébration de la Journée mondiale..
Le Centre Aminata Mbaye, une structure d’encadrement pour enfants déficients intellectuels, a organisé, ce jeudi, une journée sur le thème : ‘’Le handicap n’empêche pas de vivre, mais les préjugés oui’’ en prélude à la célébration de la Journée mondiale de la Trisomie 21 prévue, vendredi.
”Au-delà d’être handicapés, ils ont quand même le droit de vivre et ils ont droit à tout ce dont ont droit les autres personnes. C’est la raison pour laquelle nous avons dit que le handicap n’empêche pas de vivre, les préjugés, oui”, a déclaré Marie Madeleine Amy Dione, directrice générale du centre Aminata Mbaye.
”Aujourd’hui, si vous voyez le cadre dans lequel ils évoluent, cela prouve nettement qu’on ne les a pas mis de côté. On fait de notre maximum pour leur offrir un cadre adéquat, un cadre approprié pour qu’ils se sentent à l’aise et qu’ils soient épanouis’’, a t-elle ajouté.
Selon elle, ces enfants atteints de Trisomie 21 sont capables de faire beaucoup de choses dans les différentes activités ainsi que dans les ateliers.
”Ce jour est dédié à la Trisomie 21, une couche de la population qui est très souvent laissée pour compte. Et donc, le centre Aminata Mbaye accueillant des autistes, des trisomiques, des IMC, c’est-à-dire les infirmités motrices cérébrales, nous avons jugé opportun de célébrer cette journée pour leur rendre un vibrant hommage, pour leur dire que nous ne les oublions pas, qu’ils font partie de la société’’, a-t-elle expliqué.
Marie Madeleine Amy Dione a fait état de difficultés dans la prise en charge de ces enfants.
‘’Alors les difficultés sont multiples parce que comme vous le savez, prendre en charge cette couche de la population qui est très souvent laissée pour compte n’est pas une chose facile. C’est une répétition perpétuelle. Ce ne sont pas les enfants qui doivent s’adapter à nous, c’est à nous éducateurs de nous adapter à leur handicap pour leur donner ce dont ils ont besoin que ce soit dans la vie sociale comme dans la vie professionnelle’’, a dit la directrice du centre Aminata Mbaye.
ALIOU CISSÉ FREINÉ PAR L’ANGOLA POUR SES DÉBUTS AVEC LA LIBYE
Malgré l’ouverture du score d’Ellafi à la 74ᵉ minute, les Libyens ont concédé l’égalisation dans le temps additionnel (1-1). Avec ce nul, la Libye reste 3ᵉ du groupe D avec 8 points, derrière le Cap-Vert (10 points) et le Cameroun (9 points).
Intronisé sélectionneur de la Libye la semaine dernière, Aliou Cissé dirigeait son premier match ce jeudi pour la 5ème journée de qualification au Mondial 2026. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le technicien sénégalais est passé à quelques secondes d’un succès précieux. Ila finalement dû se contenter d’un nul face à l’Angola.
Aliou Cissé est passé tout près d’un début idéal avec la Libye. Le coach sénégalais a du se contenter d’un nul 1-1 devant l’Angola ce jeudi lors de la 5ème journée de qualification à la Coupe du monde. Dans un match âprement disputé, les Libyens ont pris les devants grâce à une réalisation d’Ellafi à la 74e minute. Mais, alors qu’ils espéraient tenir le score, les Libyens se sont fait rejoindre à la 93e minute sur un but de Fredy.
Avec ce nul, la Libye reste 3ème du groupe D avec 8 points et rate ainsi l’occasion de prendre la tête à côté du Cap-Vert (1er, 10 points). Le Cameroun, futur adversaire de la Libye dans trois jours, est 2ème avec 9 points.
POLÉMIQUE SUR LE FONCIER, LE FDR DÉNONCE UNE MAINMISE DE L’ÉTAT
Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République s’oppose à une proposition de loi qu’il qualifie de funeste projet d’accaparement du foncier. Selon le FDR, ce texte viserait à dessaisir les collectivités territoriales de leurs prérogatives.
Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) a exprimé son opposition à une proposition de loi qu’il qualifie de « funeste projet d’accaparement du foncier » et de remise en cause de la décentralisation.
Dans une déclaration, le FDR a dénoncé une tentative de l’État de confisquer les prérogatives des collectivités territoriales en matière foncière.
Volonté de dessaisir les maires, préfets et gouverneurs au profit de l’ANAT
« L’État-Sonko, à travers une proposition de loi totalement farfelue, tente, encore une fois, d’affaiblir les institutions du pays en essayant, cette fois-ci, de confisquer les prérogatives des collectivités territoriales en matière foncière », a déclaré le FDR dans sa déclaration.
Le FDR a critiqué ce projet, le qualifiant de « dessein inavouable » visant à remettre en cause la politique de décentralisation, un pilier des stratégies de développement du pays.
Le front a également dénoncé un « mépris manifeste de la souveraineté du peuple » qui a confié des prérogatives précises aux collectivités territoriales par le biais du vote.
Selon le FDR, la gestion du foncier par les élus locaux est un acquis intangible des politiques de décentralisation menées depuis 1960.
Le Front considère toute atteinte à ce processus comme un « crime contre la démocratie » et le principe de la libre administration des collectivités territoriales, inscrit dans la Constitution.
Dessein inavouable visant à remettre en cause la politique de décentralisation
Le FDR estime que le décret 2020-1773, qui modifie les conditions d’approbation des attributions des terres de culture et de défrichement, suffit amplement à lutter contre les abus éventuels.
Il critique la volonté de dessaisir les maires, préfets et gouverneurs au profit de l’Agence nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT), d’autant plus que celle-ci est dirigée par un cadre de Pastef.
Le FDR appelle tous les maires, conseillers municipaux, organisations paysannes et populations à se mobiliser pour refuser ce projet et exiger le retrait de cette proposition de loi.
AUTORISATION D’EXPLOITATION MINIÈRE, AUCUNE DES 484 NOUVELLES DEMANDES JUGÉE CONFORME
Biram Soulèye Diop a précisé que seules six des 77 demandes de renouvellement respectent les exigences légales. Face à ces irrégularités, le gouvernement entend renforcer le contrôle et la transparence du secteur.
Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Biram Soulèye Diop, a révélé jeudi qu’aucune des 484 nouvelles demandes d’exploitation minière soumises entre décembre 2023 et septembre 2024 ne respecte la réglementation en vigueur. « Je vous informe qu’aucune des 484 nouvelles demandes de titres d’autorisation d’exploitation reçues durant cette période n’est conforme à la loi », a déclaré le ministre lors d’un atelier consacré à la relance du hub minier régional, dans le cadre de son alignement avec l’Agenda de transformation 2050.
Par ailleurs, il a précisé que sur les 77 demandes de renouvellement déposées, seules six répondent aux exigences légales. « Tout le reste est hors la loi », a-t-il affirmé, exhortant les entreprises concernées à se conformer aux règles en vigueur. Évoquant la répartition des titres miniers, Biram Soulèye Diop a indiqué que « 41 % des titres et autorisations sont délivrés entre la région Est et Dakar ». Le même taux est observé dans la région de Thiès, a-t-il ajouté.
Dans une démarche de transparence et de réorganisation du secteur, le ministre a souligné que ses équipes s’attellent à une meilleure connaissance et maîtrise des activités minières, tout en identifiant l’ensemble des détenteurs de titres. « J’ai mis en place des commissions chargées de collecter et d’analyser les informations nécessaires afin de permettre à l’État de disposer de données fiables sur le secteur », a-t-il assuré.
Dans cette optique, son département a entrepris une revue exhaustive de l’intégralité des titres miniers depuis 1959. « Le rapport a été transmis au président de la République et au Premier ministre », a-t-il conclu.
DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL, MOUSSA BALA FOFANA PLAIDE POUR UNE APPROCHE ADAPTÉE
Le ministre des Collectivités territoriales a mis en avant la création de pôles territoires alignés sur l’Agenda 2050 pour rapprocher les politiques publiques des réalités locales et renforcer la compétitivité économique des régions.
En visite à Louga, le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Moussa Bala Fofana, a plaidé pour une « approche territorialisée » du développement. Il a souligné la nécessité de mettre en place des pôles territoires en cohérence avec l’Agenda 2050, une stratégie visant à rapprocher les politiques publiques des réalités locales.
Une dynamique de concertation territoriale
« Notre présence ici à Louga se justifie par l’instruction de son Excellence la Présidente de la République qui nous a chargés, en Conseil des ministres, de parcourir les pôles pour présenter l’approche gouvernementale et co-construire ce projet avec les acteurs territoriaux », a déclaré Balla Moussa Fofana lors d’une journée de partage avec les exécutifs territoriaux du pôle Diourbel-Louga.
Le ministre a insisté sur l’importance de cette initiative, qui vise à mieux adapter les politiques publiques aux spécificités de chaque région. « La mise en œuvre des pôles territoires permettra de territorialiser les projets clés et d’accompagner l’Agenda 2050 pour un développement inclusif et durable », a-t-il affirmé.
Le pôle Diourbel-Louga, un enjeu stratégique
Balla Moussa Fofana a mis en avant le poids démographique et économique du pôle Diourbel-Louga, qui représente 18% de la population nationale, le plaçant ainsi au deuxième rang après Dakar. « Ce territoire dispose d’un fort potentiel en agro-industrie, en agriculture et en ressources halieutiques. Nous devons tirer profit d’atouts tels que Lompoul, qui pourrait devenir un hub pétrolier, et Touba, un centre de consommation majeur », a-t-il expliqué.
Pour assurer la gouvernance de ce pôle, le ministre a annoncé la mise en place d’un conseil territorial et d’une direction générale. « Nous doterons ce dispositif d’agences de développement afin de renforcer la compétitivité économique et l’efficacité de nos actions », a-t-il précisé.
Un développement endogène pour une souveraineté économique
Interrogé sur la notion de « réconciliation » dans le cadre de cette approche, Balla Moussa Fofana a tenu à clarifier que l’objectif est avant tout économique. « L’Agenda 2050 vise la souveraineté économique. Il ne peut y avoir de souveraineté sans un développement endogène, et celui-ci passe par un développement des territoires », a-t-il soutenu.
Le ministre a enfin appelé à une collaboration étroite entre l’administration et les acteurs territoriaux pour assurer la réussite de cette approche. « C’est ensemble que nous pourrons faire des pôles territoires un moteur de transformation économique et sociale », a-t-il conclu.
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LOI D’AMNISTIE, PASTEF VEUT EXCLURE LES CRIMES GRAVES DU CHAMP D’APPLICATION
Face aux ambiguïtés du texte initial adopté en 2024, le groupe parlementaire majoritaire entend clarifier les limites de cette mesure afin de garantir que les auteurs de crimes graves ne bénéficient pas d’impunité
La proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie vise à délimiter son champ d’application pour y exclure les infractions criminelles ou correctionnelles, a expliqué, jeudi, Amadou Ba, député du groupe parlementaire des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef-les patriotes), auteur de ladite proposition.
”Le groupe parlementaire Pastef Les Patriotes a décidé de clarifier le champ d’application de la loi d’amnistie pour y exclure notamment toutes les infractions criminelles ou correctionnelles qui seront qualifiés de tortures, d’actes de barbarie, de meurtre, d’assassinat, de disparition forcée de personnes et d’utilisation de nervis armés’’, a-t-il dit.
Il s’exprimait lors d’une conférence de presse organisée par le groupe parlementaire Pastef-Les Patriotes pour ”informer l’opinion publique sur les motivations de cette proposition de loi et lever toute équivoque”.
Amadou Ba a rappelé que ”l’article premier de la loi d’amnistie stipule que tous les faits qui se sont déroulés entre février 2021 et février 2024 notamment les crimes ou infractions correctionnelles se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques’’ seront effacés.
Le député de la mouvance présidentielle estime que c’est ‘’une formule ambiguë’’ qui créée ‘’un vaste champ d’impunité des auteurs de ces crimes odieux’’.
Pour M. Ba également, vice-président de l’Assemblée nationale, la loi d’amnistie votée par l’ancien régime en 2024 ‘’a été libellée de sorte à couvrir toutes les infractions de toutes les catégories et quelle que soit leur nature’’.
Il a assuré que la loi d’interprétation ‘’n’ajoute rien à la loi [d’amnistie] mais précise juste le champ d’application de la loi d’amnistie’’.
‘’Le but de tout ceci n’est pas une chasse aux sorcières ou une justice des vainqueurs. Il n’est pas normal que dans un pays démocratique comme le Sénégal que pour chaque manifestation, que des citoyens notamment très jeunes puissent perdre la vie’’, a-t-il avancé.
Selon lui, le groupe parlementaire Pastef-Les patriotes est animé par ‘’un devoir de vérité’’ pour permettre aux victimes ou leurs ayants-droit de saisir les tribunaux sénégalais ou le cas échéant les juridictions internationales.
C’est la raison pour laquelle, ‘’tous les assassinats, tous les meurtres seront exhumés’’ et ‘’on saura qui a tué. Qui a utilisé des forces irrégulières. Qui les a armées. Qui les a financées. Dans quel but?”, a t-il ajouté.
‘’Tous les auteurs d’actes d’assassinat, d’actes de tortures et de meurtres quel que soit le bord politique auquel ils appartiennent ne seront jamais couverts par l’amnistie’’, a insisté le député de la majorité parlementaire qui précise que le champ d’application de la loi d’amnistie va ‘’renseigner sur les cas d’exclusion’’.
Il a rappelé que le Sénégal a ratifié plusieurs instruments internationaux notamment la déclaration universelle des droits de l’homme, le pacte international des droits civils et politiques, la convention contre la torture, des traitements inhumains et dégradant.
‘’Pour éviter que le Sénégal ne voit sa responsabilité engagée au niveau des juridictions internationales, pour absence de recours effectif pour les victimes ou leurs ayants droit qui souhaiteraient saisir les tribunaux sénégalais auquel cas, on leur objecterait la loi d’amnistie comme limite à leur recours’’, a-t-il dit, déplorant l’absence d’une indemnisation des victimes dans la loi d’amnistie.
Contrairement que ce que pense ”une certaine opinion”, a-t-il relevé, ‘’l’abrogation n’a d’effet que pour l’avenir. Ceux qui en ont bénéficié conservent définitivement leur droit acquis. Si on voulait échapper à des poursuites on allait faire l’abrogation parce que quasiment tous les manifestants sont libres’’, a-t-il dit.
De son côté, le président du groupe parlementaire Pastef-Les Patriotes, Mohamed Ayib Sélim Daffé, a signalé qu’une loi interprétative est différente d’une loi d’abrogation partielle de la loi d’amnistie
Selon lui, les députés de la majorité veulent ‘’couper court à la désinformation, l’intoxication, aux manipulations’’ sur les motivations de cette initiative parlementaire du député Amadou Ba.
Il a annoncé que cette proposition de loi sera examinée, vendredi, par la commission des lois, de la décentralisation et des droits humains avant son passage à la plénière.