Samir Amin est l’un des pères fondateurs du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria). Dans cet entretien, il revient sur les grands enjeux du développement du continent africain et apporte des précisions sur les propos tenus sur le Plan Sé- négal émergent (Pse).
M. Amin, vous participez à la 14ème assemblée générale du Codesria dont le thème porte sur « Créer l’Afrique de demain dans un contexte de transformations mondialisées : enjeux et perspectives ». Qu’est-ce que cette thématique vous inspire ?
Cette rencontre est importante et riche en débats. Nous avons discuté des problèmes majeurs auxquels sont confrontés les Etats et les peuples africains et comment s’en sortir. Je n’ai pas été surpris, car ce sont des thèmes que j’avais évoqués avant l’ouverture de cette assemblée géné- rale. Il s’agit de voir les voies et moyens d’avoir un projet souverain, à savoir un projet de développement pensé par les Africains pour l’Afrique et indépendant. Cependant, indépendant ne veut pas dire hostile au reste du monde. Il s’agit de définir des objectifs à partir de la situation africaine et des besoins des peuples africains. Il nous faut aller vers une perspective de développement de l’Afrique par elle-même et pour elle-même. Non pas dans l’autarcie ou l’hostilité, mais fondé sur une vision de transformation de la société africaine, de transformation structurelle.
Quels sont, selon vous, les piliers sur lesquels l’Afrique doit s’appuyer pour construire son avenir ?
D’abord, il faut élaborer des projets souverains. Nous devons savoir ce que nous voulons. Nous devons voir les moyens d’avancer dans cette direction, donc les transformations du système mondial qui sont nécessaires pour nous ouvrir une marge de manœuvre et de développement plus grande. A partir de là, nous pourrons établir les pas en avant que nous voulons faire. Le Codesria a été mis en place il y a43 ans.
Pensez-vous avoir atteint les objectifs que vous vous étiez fixés lors de sa création ?
Les objectifs que l’on se fixe quand on est ambitieux ne sont jamais atteints. On avance. Le Codesria a réalisé de très grandes choses au cours des 40 années de son existence, précisément dans l’esprit de contribuer à équiper le continent africain d’une ré- flexion, d’une capacité d’analyse de ses problèmes et qui lui permettent d’aller de l’avant. Mais, nous devons toujours être exigeants, et c’est-là que je n’ai pas toujours été compris. Je crois que nous devons être exigeants à l’égard de tout le monde, de nous-mêmes et de tous les Etats africains. Nous devons distinguer l’analyse sérieuse des propositions débattues aussi bien au sein des experts que des peuples africains. Car un projet, si merveilleux soit-il, s’il ne correspond pas à ce que veut et désire la majorité, n’a pas beaucoup de chance de pouvoir avancer. Nous devons parler de tout cela avec sérieux, mais avec sévérité. Le Codesria n’est pas une institution qui va résoudre les problèmes africains dans tous les domaines. Le Codesria n’est pas une académie de médecine, et si important soit-il d’avoir de bons médecins, ce n’est pas le rôle du Codesria. Son rôle, c’est de contribuer au développement de la recherche sociale en Afrique. Il nous faut nous en tenir là, et le Codesria s’en tient là.
Est-ce que les sciences sociales ont toujours leur importance et leur place dans un monde où, de plus en plus, l’orientation des modèles de développement est plutôt scientifique et technique ?
Les sciences sociales ont toujours leur place et doivent continuer à l’avoir. C’est une question intelligente que vous avez soulevé, parce qu’effectivement, il y a beaucoup de gens qui se posent des questions sur l’intérêt des sciences sociales. Ils pensent que c’est de la rhétorique, du discours politique et idéologique et inutile. Ils demandent plus de pragmatisme. Et par là, ils entendent faire du business. Il n’y a pas longtemps, un président d’une grande université contemporaine disait ceci: « On ne fabrique pas une société avec des business-school, on fabrique une société en enseignant l’inutile, c’est-à-dire les sciences sociales, l’histoire, la philosophie». Dimanche dernier, dans une émission radiophonique, vous auriez soutenu que le Pse est une montagne de fumée.
Pouvez-vous expliquer davantage ?
Je suis très étonné de l’écho qui a été donné à mon interview. Je n’ai pas parlé du Pse. Et lorsqu’on m’a demandé d’en parler, j’ai dit que je ne parlerai pas de choses que je ne maîtrise pas, parce que je ne parle pas à la légère. Pour ma part, et je ne le dis pas par diplomatie, je suis persuadé que le président du Sénégal et le gouvernement actuel souhaitent aller dans la direction d’un meilleur développement, d’un développement permettant effectivement de répondre graduellement aux problèmes du pays. Mais, ce n’est pas parce qu’ils voudraient aller dans cette direction qu’ils y sont parvenus.
La construction d’une alternative aux stratégies et politiques mises en œuvre à travers le monde est une lutte de longue haleine. Aucun pays n’a réalisé, à l’heure actuelle, un projet souverain, complet et magnifique.
Même un pays aussi puissant que la Chine, avec toutes ses avancées dans tous les domaines, n’a jamais prétendu avoir réalisé ses objectifs. Il serait stupide de croire à la réalisation de tous nos objectifs à terme. Ma préoccupation, mes propos, mes écrits portent sur l’analyse des défis auxquels nous sommes confrontés, une analyse aussi scientifique que possible, même si c’est une analyse difficile. Je me méfie toujours des mots qui sont mis à la mode. Parce que quand un mot est à la mode, il est repris par tout le monde, par des gens qui disent n’importe quoi ou des choses sans intérêt, juste pour se faire remarquer. Lors de mon interview dans cette radio, je n’ai voulu discuter d’aucun projet, ni du Pse ni d’autre projet, comme ça à la légère. J’ai voulu juste mettre l’accent sur le sérieux des problèmes et des défis auxquels nous faisons face. Les discours sur l’émergence sont tenus par n’importe qui, soit à de bonnes fins politiques, soit à des fins politiques douteuses. Je ne dis pas que le Pse est cela. Le Pse est un projet parmi d’autres, et je pense que c’est un projet qui est animé par une volonté d’avancer. Mais, il ne suffit pas d’avoir de la volonté pour que les solutions et les réponses définitives arrivent facilement.
Est-ce que vous avez parcouru le contenu du Pse ? Si oui, qu’est-ce que vous en pensez ?
J’ai entendu ce que le Premier ministre a dit duPse, etj’ai beaucoup appris. Je ne connaissais le Pse, en réalité, que par quelques lectures rapides du genre du journalisme et je n’estime pas cela suffisant. C’est la raison pour laquelle je ne voulais pas en parler. Au cours de l’entretien en question, vous avez appelé les pays africains à rompre avec la Banque mondiale et la Fmi.
Pensez-vous que les Etats africains sont assez forts pour se départir des institutions de Bretton Woods ?
Le terme rompre est un peu violent ; je l’utilise, parce que je pense qu’il faut de l’audace. Mais, ce qu’il faut, c’est prendre nos distances. La Banque mondiale et le Fmi sont des institutions du système mondial tel qu’il est et non pas du système mondial tel que nous voudrions qu’il soit pour être au service de nos intérêts. Par conséquent, personnellement, je n’attends rien de bon de la Banque mondiale et du Fmi. Prendre ses distances ne veut pas dire leur faire la guerre. La Chine ne leur fait pas la guerre, mais elle prend ses distances. C’est-à-dire qu’elle décide de faire ce qu’elle veut, que cela plaise ou non à la Banque mondiale ou le Fmi. Certainement, la Chine a des atouts que tout le monde n’a pas, mais nous avons tous une marge qu’il nous faut utiliser. Et c’est là que la solidarité entre les pays du grand sud d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine peut devenir un élément décisif nous ouvrant des marges que nous n’avons pas actuellement.
DES OPPORTUNITÉS DE PARTENARIATS PUBLIC-PRIVÉ PASSÉES EN REVUE
AUDIENCES ACCORDÉES PAR MACKY SALL EN AFRIQUE DU SUD
Le président Macky Sall est arrivé, hier, à Johannesburg où il prendra part, à partir d’aujourd’hui, et ce jusqu’au 15 juin 2015, à la 33ème réunion du Comité d’Orientation des chefs d’Etat et de gouvernement du Nepad, suivie du 25ème Sommet de l’Union africaine.
Le président de la République a mis à profit la journée d’hier, de son séjour Sud-Africain, pour s’entretenir avec des acteurs économiques et politiques dont Ibrahim Mayaki, Directeur exécutif du Nepad, le Dr Mabouba Diagne, Directeur régional de Barclays et Mme Catherine Samba-Panza,
Présidente de la Transition en République Centrafricaine, annonce un document reçu hier. L’audience que le président de la République a accordée à M. Mayaki entre dans la préparation de la 33ème réunion du Comité d'Orientation des chefs d'Etat et de gouvernement du Nepad que le chef de l’Etat présidera aujourd’hui, à Johannesburg.
Les échanges, selon notre source, ont principalement porté sur l’intégration régionale sous l’angle du renforcement de la capacité des commissions économiques régionales qui constituent le pilier de l’intégration.Atravers ces commissions économiques régionales, l’Afrique parvient, désormais, à parler d’une seule voix.
Car elle a une idée très claire de ses intérêts ; elle a des projets de développement très bien dé- finis dans plusieurs domaines que ça soit l’énergie, les transports, l’éducation et l’agriculture. Un projet de campus universitaire de 10.000 logements
Ce qui donne au partenariat entre l’Afrique et les autres une autre dimension. « (…) Ce n’est plus un partenariat inégal. Il peut être inégal du point de vue des ressources, mais ce n’est plus un partenariat inégal du point de vue des idées », a expliqué le Directeur exé- cutif du Nepad après sa rencontre avec le président Sall. Le président Macky Sall a aussi rencontré le docteur Mabouba Diagne, Directeur régional de Barclays, accompagné d’investisseurs Sud-africains porteurs de projets. Le premier projet exposé porte sur la proposition de construction, au sein de l’université Amadou Makhtar Mbow de Dakar, d’un campus universitaire d’une capacité de 10.000 logements dont les 5.000 premiers logements pourront être livrés en octobre 2016 et les 5.000 restants en octobre 2017.
Il s’agissait, pour le Dr Diagne, à travers cette audience, de « rendre compte au président de la République de l’état d’avancement des négociations ». Le Dr Diagne s’est dit « très séduit par l’ouverture d’esprit du président de la République » et a espéré voir ce projet aboutir. Ce qui permettrait de rendre opérationnel, très rapidement, la deuxième université de Dakar au bénéfice des étudiants sénégalais.
Le deuxième projet présenté au chef de l’Etat lors de cette audience porte sur la construction de plusieurs centrales solaires de 5 mé- gawatts chacune qui permettrait, à terme, de mettre à la disposition du Sénégal, une capacité additionnelle de 50 mégawatts sur 22 mois et améliorer sensiblement la prise en charge des besoins en énergie du Sénégal.
Les discussions vont se poursuivre car le président Sall souhaite que l’énergie proposée au Sénégal coûte le moins cher. Le troisième projet exposé porte sur la construction de centres commerciaux et de supermarchés de standing qui permettront de décongestionner le centre ville de Dakar.
Enfin, le quatrième projet présenté consiste à accompagner l’Etat sénégalais à travers des contrats de partenariat Public/Privé, pour la construction et l’amélioration de prisons et autres lieux de détentions.
Comme un effet de mode, le mot est désormais présent dans toutes les réunions des départements de communication : digital. Désormais au Sénégal les entreprises affûtent leur stratégie digitale, certaines vont même jusqu’à miser de gros budgets pour asseoir leur communication digitale.
Au Sénégal, la tendance est désormais au digital. Eh oui, il faut s’adapter à l’évolution de la technologie, et de nombreuses entreprises l’ont compris. Désormais, on communique plus sur internet, sur les mobiles, pour atteindre de nouvelles cibles, souvent connectées durant plusieurs heures dans la journée.
La communication digitale rivalise un peu plus les outils du marketing classique, et grignote désormais une part importante du « budget communication » des entreprises, associations, organisations et institutions gouvernementales. « Il y a désormais dans notre pays un intérêt particulier pour le digital.
Les entreprises ont compris qu’elles ne peuvent pas passer à côté de cela, car c’est un mode de communication qui permet de toucher de nouvelles cibles. Il faut dire également que désormais beaucoup de sénégalais passent des heures devant leur ordinateur ou sur leur smartphone et tablette », explique Moussoukoro Diop, digital manager à Jovago.com.
Avec environ 6 328 670 de personnes connectées à l’internet, selon l’Agence des régulations des télécommunications et postes (ARTP), le digital permet donc de toucher une cible non négligeable.
«Une présence proactive sur Internet permet non seulement de maîtriser l’e-réputation mais aussi de booster les ventes et conquérir de nouveaux marchés. Les agences de communication digitale utilisent aujourd’hui des techniques très avancées pour cibler efficacement les internautes et aussi suivre l’audience des sites web », ajoute Moussoukoro Diop.
Ce nouveau mode de communication touche divers domaines, de la création des sites internet au management de l’e-réputation en passant par le référencement, la gestion des contenus web et la diffusion d’informations via les réseaux sociaux, sans oublier les bannières, outil de publicité classique sur Internet.
Cette révolution du digital au Sénégal est notamment lancée par les sociétés de téléphonie mobiles comme Tigo, Expresso ou Orange qui mobilisent de gros moyens. A côté, il y a les entreprises d’e-commerce, notamment ceux du groupe AIG (jovago, kaymu, jumia, carmudi, lamudi hellofood…), dont une forte partie de la stratégie de communication repose sur le digital. Désormais près de 2 entreprises sénégalaises sur 5 se lancent dans les réseaux sociaux (facebook, twitter, etc.).
SENEGAL / BURUNDI CE SAMEDI A 19H00 : les lions pour partir du bon pied
Les Lions débutent les éliminatoires de la CAN 2017 avec la réception ce samedi du Burundi au stade Léopold Sédar Senghor. Pour sa première sortie officielle à la tête des Lions, Aliou Cissé devra bien négocier cet inconnu burundais pour entamer, de la meilleure des façons, cette campagne pour Gabon 2017.
Pour les uns, il s’agira d’assurer un rang de favori et pour les autres, il est surtout question de creer la surprise. Lions et Hirondelles se frottent, ce samedi, pour entamer de la meilleure des facons les eliminatoires de la CAN 2017 au Gabon. Aliou Cisse fera ainsi son bapteme du feu officiel face a une equipe burundaise qui, visiblement, est venue jouer les trouble-fete.
Pour cette confrontation, Aliou Cisse pourrait opter pour un 4-4-2 classique avec Mame Biram Diouf et Moussa Konate comme duo d’attaque. Lors des matchs amicaux remportes face au Ghana et au Havre AC sur le meme score (2-1), en mars dernier, c’est le schema qui avait ete privilegie et l’equipe du Senegal, version Aliou Cisse, avait plutôt fiere allure. C’est egalement le meme dispositif tactique qui s’est dessine si on se fie au contenu des derniers entrainements.
En defense, le selectionneur pourrait operer un changement devant Abdoulaye Diallo par rapport a la derniere sortie des Lions. Meme s’il était loin d’etre decevant, Cheikh Mbengue pourrait laisser sa place a Pape Ndiaye Souare. Lamine Gassama devrait gerer le couloir droit, alors que la charniere centrale sera une nouvelle fois composee de Lamine Sane et Kara Mbodji. L’animation offensive sera sans doute devolue a Sadio Mane et Henri Saivet qui auront a charge d’animer le jeu des Lions par les couloirs. Idrissa Gana Gueye se chargera de l’aspect defensif, alors que Cheikhou Kouyate se positionnera dans un role de milieu relayeur. Du moins, si le coach ne lui prefere pas Cheikh Ndoye ou Stephane Badji. Comme du temps ou il avait en charge les olympiques, Aliou Cisse devrait renouveler sa confiance a Moussa Konate comme attaquant de pointe. une position qui lui a plutot bien reussi, notamment lors des matchs amicaux du mois de mars ou le societaire du FC Sion avait reussi trois buts dont un double face au Ghana.
La rencontre de ce samedi du groupe K n’aura cependant rien d’amical. Surtout qu’elle se presente en veritable inconnue pour les hommes d’Aliou Cisse. Le technicien germanoalgerien des Burundais s’est deplace avec 18 joueurs dont 3 expatries. «Personn ne peut dire que le Sénégal n’est pas le favori mais nous ne venons pas ici en victimes expiatoires», a averti le coach burundais. un Lion averti…
Groupe K : 1ère journée
Samedi 13 juin 2015
19h00 Senegal / Burundi
Dimanche 14 juin 2015
15h00 Niger / Namibie
Boy Baol récompensé pour sa mobilisation
Lors de son combat qu’il a d’ailleurs remporté devant Trompe ur (Thiaroye Mbollo), Boy Baol (Olympique de Ngor ) avait te llement mobilisé qu’il a été récompensé par un des sponsors du jour qui lui a remis un téléviseur LCd. Il a alors gagné doublement. Un exemple à suivre.
Balla Gaye 2 revoit tout
Il a fallu que Balla Gaye 2 perde devant Bombardier et Eumeu Sène pour se rendre compte de la nécessité de revoir bien des choses dans sa façon de faire. Le Lion de Guédiawaye est devenu beaucoup plus prudent et regardant par rapport à ce qu’il a toujours considéré comme des détails.
Luc Nicolaï 2 soutient le promoteur de la Petite Côte
Sambaye Fall alias Luc Nicolaï 2 suit de près les activités de son idole, Luc Nicolaï. Pour lui manifester son soutien, le jeune promoteur de la lutte simple basé à Thiaroyesur- Mer a ac heté un billet de la tribune annexe loge. Luc 2 avait fait aussi une sensibilisation sur la non-violence.
Modou Lô attendu ce week-end
Modou Lô, qui s’était rendu aux États-Unis d’Amérique pour préparer, aux côtés de son épouse, son combat contre Bombardier, est attendu ce week-end, selon des sources concordantes. Le pensionnaire de l’écuri e Rock Énergie va peut-être entamer la dernière phase de sa préparation au pays.
Zarco à Demba Diop à 14h00
C’est à 14 heures que Zarco, le Guerrier de Grand Yoff Mbollo, a foulé le sol du stade demba diop de dakar. Il a devancé son adversaire Siteu de Lansar de plusieurs heures. Zarco montre ainsi que ce combat lui tient à coeur.
Siteu débarque à 16h40
Quant au Phénomène de Lansar, Siteu, il a débarqué au stade demba diop à 16h40 à bord d’une voiture 4X4. Le poulain du coach Alioune diop et du directeur technique Max Mbargane était encadré par ses coéquipiers mais aussi de la Baleine de Lansar, Ness.
Dopage : Yékini avait passé les tests
«Les tests antidopage ne sont pas une nouveauté dans le milieu de la lutte. Yékini a eu à passer ses tests dans le passé. C’était lors d’un tournoi de lutte de la CEDEAO. Très souvent, les pratiquants de lutte olympique subissent ces test s. À plusieu rs reprises, l es pensionnaires de l’équipe nationale ont subi des tests. Dieu merci, on n’a pas encore eu de test positi », avait déclaré Alioune Sarr mercredi dernier au cours d’un point de presse.
Laye Pythagore veut un autre combat
Son duel avec Jet Lee de Xam Sa Cossan remporté, Laye Pythagore ne veut pas rester les bras croisés. Le lieutenant de Modou Lô veut nouer son nguimb avant la fin de la saison. Mais, il s’abstient de lancer des défis, encore moins de citer des noms. Il a juste fait savoir qu’il est temps qu’il change de catégorie car ayant battu tous ses pairs. Alors, les promoteurs sont interpellés.
Sa Thiès passe le test antidopage
Lors de son duel avec Lac Rose le 31 mai dernier au stade demba diop, Sa Thiès n’a pu uriner les 90cl demandés, mais seulement 50cl qui ne suffisent point selon l’ONAdS. Mais le fils de double Less est revenu deux jours après, le mardi 2 juin. Les tests se sont déroulés au stade Léopold Sédar Senghor dans l’un des bureaux de l’ONAdS.
1644 ha de Khoumbé…
Les autorités municipales de Diamniadio ont apporté un éclairage relatif à la désaffectation de 1644 hectares sis à Khoumbé. En conférence de presse hier, le premier adjoint au maire a soutenu que «cette superficie a été désaffectée par l’Etat du (Sunugaal) dans un souci de décongestionner (Ndakaaru) et de réaliser de façon coordonnée des programmes importants de construction de logements et d’équipements. Le président de la République avait par décret n°2013-1043 du 25 Juillet 2013, déclaré d’utilité publique, le nouveau pôle de développement urbain de Diamniadio». «Et dans le souci de rationaliser la gestion du pôle urbain, l’Etat a par décret n° 2014-968 du 19 août 2014, procédé à l’immatriculation en son nom de l’ensemble des terres comprises dans ce site qui s’étend sur une superficie de 1644 hectares dont les lotissements de Khoumbé et Khoumbé Extension de la commune de Diamniadio» poursuit Alioune Sané selon qui les promoteurs, frustrés ont réclamé leurs 46 hectares.
…La mairie de…
A en croire le 1er adjoint au maire, la désaffectation de ces lotissements avait été prononcée par l’article 2 du décret n° 2014-968 et cela en application des dispositions des articles 36 et suivants du décret n° 64-574 du 30 juillet 64 portant application de la loi sur le domaine nationale. Pour le secrétaire municipal Abdou Ndiaye, la mairie de Diamniadio n’est pas l’auteur de cette désaffectation. Et d’argumenter : «Tout le monde peut constater l’effectivité de la désaffectation par l’Etat de la totalité des parcelles comprises dans ces deux lotissements et leur réaffectation par la Délégation générale au pôle urbain de Diamniadio, à l’entreprise Keyrode».
…Diamniadio se blanchit
Selon lui, «contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, il faut savoir que dans cette affaire, la commune n’a même pas été informée ni son avis sollicité. Et c’était pareil à Dougar avec la Sn Hlm et à la Cité des fonctionnaires où les ouvriers travaillent sous escorte de la gendarmerie». Par ailleurs M Ndiaye révèle : « La mairie n’a pas compétence à désaffecter une zone immatriculée par l’Etat et que le maire n’a pas signé de convention avec le pôle urbain. Les lotissements de Khoumbé et Khoumbé Extension ont été effectués dans la légalité avec un procès-verbal d’attribution. Le maire s’est toujours battu pour que le site soit laissé aux ayants droit, en vain».
L’Onu recule
Le combat des Femmes africaines leaders pour protester contre la nomination d’un homme à la tête du bureau régional d’Onu-Femmes basé à Ndakaaru par les autorités onusiennes vient de connaître un épilogue favorable. En effet, quelques jours après qu’elles ont engagé la bataille, l’Onu a reculé en jugeant légitime la revendication et en décidant de revoir son premier choix en nommant, dans les prochains jours, une femme expérimentée à la tête d’Onu-Femmes à Ndakaaru. Selon nos capteurs, cette décision a été prise, jeudi, par les autorités onusiennes suite à un article paru mardi dans nos colonnes et dans lequel on révélait la colère des Femmes leaders africaines suite à la nomination d’un homme à la tête du bureau régional d’Onu-Femmes de Ndakaaru.
L’Onu recule (bis)
«Félicitations aux autorités onusiennes pour leur sens d’écoute, leur capacité d’analyse, mais surtout le courage de reconnaître l’argument avancé par ces braves femmes leaders. Merci à tous ceux qui ont soutenu ce noble combat des femmes», s’est réjouie, hier, une d’entre elles. Pour rappel, ces femmes africaines leaders avaient lancé une pétition pour exprimer leur colère contre les Nations unies, suite à la sélection d’un homme pour diriger la Direction régionale d’Onu-Femmes basée à Ndakaaru. Elles avaient même saisi SMS par ailleurs prési en exercice de la Cedeao), Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l’Onu et Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, Sous-secrétaire générale des Nations unies et directrice exécutive d’Onu Femmes. Dans leurs correspondances, ces dernières manifestaient toute leur colère face à cette décision.
Prési de l’Ugaaco
Le Directeur général de l’Agence des Aéroports du Sénégal (Ads) arbore une nouvelle casquette sur sa tête. Papa Maël Diop a été porté hier vendredi 12 juin 2015, à la présidence de l’Union des gestionnaires d’aéroports d’Afrique du Centre et de l’Ouest (Ugaaco) à l’issue de la 9e Assemblée générale qui avait débuté ici à Ndakaaru le 10 juin 2015. Le nouveau prési de l’Ugaaco entend œuvrer durant son mandat à la modernisation de la structure et développer des partenariats avec les autres acteurs aéroportuaires. Il a, en outre, décidé de faire du thème de la présente Ag («Aéroports et qualité de services») son cheval de bataille. Il faut noter, entre autres décisions prises lors de cette Ag que Tchalla Abdoulaye Germain du Bénin est reconduit au poste de Secrétaire exécutif de l’Ugaaco pour un second mandat de 2 ans.
Amnesty en colère…
Les relations entre Amnesty International et les autorités marocaines continuent de se dégrader. En effet, l’organisation a annoncé, hier, que le 11 juin dernier, la police marocaine a arrêté séparément John Dalhuisen, directeur pour l’Europe et l’Asie centrale à Amnesty International, et Irem Arf, chercheuse sur les droits des migrants et des réfugiés. Cela, alors qu’ils commençaient leurs investigations sur la situation des droits des migrants et des réfugiés au Maroc. «Tous deux se sont vus confisquer leur passeport et ont été interrogés respectivement au poste de police de Rabat et d’Oujda, avant d'être expulsés à bord d'un avion pour Londres et via un vol pour Paris», a déploré Amnesty international. Selon l’organisation, en expulsant les deux experts, les autorités marocaines tentent «d’entraver des recherches légitimes sur les droits humains et de museler toute critique dans le pays».
…Après le Maroc
«Les propos ambitieux du Maroc se targuant d’être un pays ouvert ont été réduits à néant par ses actes», a déclaré Anna Neistat, directrice générale chargée des recherches à Amnesty International. Pour elle, à travers cette attitude, les autorités marocaines incitent à penser qu’elles ont quelque chose à cacher. «Au lieu de nous expulser, les autorités marocaines devraient montrer qu’elles n’ont rien à cacher, en permettant aux chercheurs sur les droits humains d’entrer librement en contact avec les personnes les plus exposées aux violations de ces droits», a indiqué Anna Neistat. Elle a par ailleurs souligné que «ces efforts des autorités marocaines visant à entraver» le travail d’Amnesty International dans le pays et ses enquêtes sur des atteintes aux droits humains présumées, s’inscrivent dans «un renforcement des restrictions imposées aux organisations locales de défense des droits humains».
Modernisation
De grands pas vers la modernisation de l'administration des transports routiers. Après des réunions sectorielles menées avec les différentes parties prenantes, le ministre de tutelle réunit, hier et aujourd’hui à Saly (Mbour), l'ensemble des structures de l'administration centrale intervenant dans le secteur des transports. Selon le service de Com du ministère, la Douane, les Impôts, le Trésor, le ministère de la Justice, la gendarmerie, le ministère de l'Intérieur et l'Agence de l'informatique de l'Etat ont pris part à cet atelier technique dont la finalité est d’aligner l'administration des transports sur les standards internationaux en matière de délivrance de titres de transports fiables et sécurisés.
Modernisation (bis)
Mais aussi améliorer la qualité des prestations de service par la célérité dans le traitement fiable des dossiers indépendamment du lieu de résidence du citoyen. Il s’agit également de créer une synergie entre les différents acteurs du secteur (transport, concessionnaires, auto-école, centres de visite technique, police, gendarmerie...) pour moderniser et mettre à niveau leurs activités et de renforcer la prévention et le contrôle de la sécurité routière par un suivi rigoureux des infractions au Code de la route grâce à l'introduction d'un dossier portable sur les permis de conduire et les cartes grises, permettant aux corps de contrôle un accès instantané aux données encodées et l'enregistrement immédiat de nouvelles infractions.
Audiences
SMS est arrivé hier vendredi 12 juin à Johannesburg où il prend part, d’aujourd’hui 13 au 15 juin 2015, à la 33ème Réunion du Comité d'orientation des chefs d'Etat et de Gouvernement du Nepad suivie du 25e Sommet de l'Union africaine. Tambour battant, renseigne le Palais, SMS a mis à profit la première journée de son séjour en Afrique du Sud pour s’entretenir avec des acteurs économiques et politiques. Recevant Ibrahim Mayaki, SMS a échangé avec lui sur l’intégration régionale sous l’angle du renforcement de la capacité des commissions économiques régionales à travers qui, l’Afrique parvient, désormais, à parler d’une seule voix. L’audience que SMS a par la suite accordée au docteur Mabouba Diagne, Directeur régional de Barclays, accompagné d’investisseurs Sud-africains a permis d’étudier plusieurs projets
Audiences (bis)
Il y a un projet de construction, au sein de l’université Amadou Makhtar Mbow de Ndakaaru, d’un campus universitaire d’une capacité de 10 000 logements entre octobre 2016 et octobre 2017. Il y a aussi la construction de centrales solaires de 5 mégawatts chacune pour, à terme, atteindre de 50 mégawatts sur 22 mois. Il y a un projet de construction de centres commerciaux et de supermarchés de standing pour décongestionner le centre ville de Ndakaaru et un autre qui, à travers des contrats de partenariat Public/Privé, vise la construction et l’amélioration de prisons et autres lieux de détention. Par ailleurs SMS a reçu Mme Catherine Samba-Panza, Présidente de la Transition en République Centrafricaine.
Cnls
Ça grince des dents au Conseil national lutte contre le Sida (Cnls). De grosses craintes sont nourries après que le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme a décidé de diminuer ses financements. Selon nos capteurs, le Secrétaire exécutif du Cnls, Safiétou Thiam s’apprête à opérer une restructuration en profondeur avec des suppressions de poste en vue dans les régions. En faut ce sont kes unités d’appui régionales qui risquent pour beaucoup de disparaitre si elles ne sont intégrées dans les régions médicales. Mais le dégraissage ne concerne pas que les régions. Nos capteurs nus soufflent que la «ndawsi» a dans son viseur la tête de certains responsables au niveau de Ndakaaru. Et la fin des contrats avec la clôture du financement en cours du Fonds mondial en fin juin risque d’être une fenêtre de tir idéal pour en abattre certains malgré le fait que leurs postes ont été budgétisés avec le financement de 20 millions d’euros que le Fonds a alloué pour un nouvel accord de deux ans, déplorent nos capteurs qui renseignent qu’aussi bien au niveau des régions que de Ndakaaru, les gens s’organisent pour le combat au cas où Safiétou sortirait le sabre.
Exemption de visa
Un grand pas dans la coopération entre le Sunugaal et l’Afrique du Sud. Hier, les deux pays ont signé un accord d’exemption de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service. Une cérémonie de signature à Prétoria entre Mankeur Ndiaye, ministre sunugaalien des Affaires étrangères et des Sunugaaliens de l'extérieur et Malusi Gigaba, ministre sud-africain de l'Intérieur (Home Affairs) en présence de Momar Diop, Ambassadeur du Sunugaal en Afrique du Sud et Mme Miriam Saohatse, Directrice Afrique au ministère sud-africain des Relations internationales et de la Coopération. Ainsi avec cet accord, les détenteurs de passeports diplomatiques, officiels ou de service, en cours de validité, de l'une des Parties, peuvent entrer, transiter ou séjourner dans le territoire de l'autre Partie, pour une durée ne dépassant pas quatre-vingt-dix (90) jours, ou en sortir, sans avoir besoin d'obtenir un visa.
VIDEO
DRONES FRANÇAIS AU SAHEL : LES DJIHADISTES VUS DU CIEL
Niamey, 12 juin 2015 (AFP) - Ce sont des yeux dans le ciel du désert, perçants, invisibles: les drones de l'armée française traquent en permanence groupes jihadistes et preneurs d'otages dans les sables du Sahel.
"Ça peut commencer par un gars en mobylette, tout seul entre les dunes", explique à l'AFP, sur la base de Niamey d'où sont opérés les cinq drones français, le colonel Éric Bometon, commandant du "Détachement Air" (DetAir) de l'opération Barkhane au Niger. "Suivons-le.
Ah, trois ou quatre mobylettes se rassemblent... Ils vont autour d'un puits, il y a des animaux. Bon, normal. On laisse tomber. Mais parfois c'est plus étrange : la mobylette peut arriver sur un campement, des gens quittent le camp, font quelques kilomètres pour téléphoner, certains se retrouvent...", poursuit-il. "Une vie en-dessous qu'on essaie d'analyser.
On fait remonter à l'état-major, c'est croisé avec d'autres informations, d'autres sources que nous avons. Renseignement humain, électronique. On recoupe vite, parce que les gens ne restent pas longtemps au même endroit...
Et c'est comme ça qu'on peut tomber sur le lieu de détention d'un otage, par exemple", sourit l'officier. Depuis leur mise en service à Niamey, le 18 janvier 2013, une semaine après le lancement de l'opération Serval qui a coupé la route à une colonne jihadiste qui menaçait Bamako, les drones français ont passé des milliers d'heures à scruter le désert.
Aux deux Harphang achetés en Israël sont venus s'ajouter depuis 2014 trois Reaper américains, plus modernes et performants, dont le dernier vient d'arriver. "On a appris à connaître l'ennemi. Ses habitudes. Les différences entre un groupe et un autre", ajoute le colonel, s'excusant de ne pouvoir en dire plus.
"Si je révèle trop nos petit trucs, l'ennemi le prendra en compte". "Ce sont des gens très intelligents, très adaptés au terrain. La preuve, ils sont là depuis longtemps. Nous nous adaptons tous les jours à leurs modes d'action qui changent sans cesse", explique-t-il.
- Ne jamais lâcher la cible -
Les pilotes, les interprètes d'images et les officiers de renseignement, qui travaillent ensemble derrière plusieurs écrans dans les cabines climatisées installées sur l'aéroport de Niamey (les mêmes que celles qui apparaissent régulièrement dans les films hollywoodiens) viennent du seul escadron de drones de l'Armée de l'air, le 1-33 "Belfort".
"On revient régulièrement dans la région" explique le commandant Paul (on ne peut révéler que son prénom), pilote de chasse formé au maniement de ces avions pilotés à distance.
"Deux, voire trois fois par an, pour des missions de deux mois". "Du coup, on connaît bien la façon d'être de l'ennemi, comment il opère, comment il vit. On affine, pour être de plus en plus efficace", ajoute-t-il.
Équipés de moteurs de petits avions, les drones restent longtemps en l'air (15 heures pour le Reaper) et peuvent se relayer pour ne jamais lâcher une cible de leurs yeux électroniques. "Nous pouvons suivre par exemple un chef de katiba pendant plusieurs jours pour intervenir au bon moment", dit le commandant Paul.
"On apprend où il va, qui il voit, quels sont ses contacts, ses habitudes". Les images, qui sont analysées, retouchées, peuvent être complétées de dessins, de symboles et sont transmises en temps réel à de multiples utilisateurs.
Jusqu'aux troupes sur le terrain qui, grâce à un système baptisé "Rover" peuvent les recevoir sur des tablettes. Un chef de patrouille pourra ainsi disposer d'une image, bien plus précise que celle d'un satellite, et datant de quelques minutes, du village dans lequel il s'apprête à pénétrer. Sur des clichés anciens, les deux officiers montrent des véhicules garés dans le désert.
La définition est telle qu'on en devine la marque et le modèle. Pour des hommes armés, on voit quelles sont leurs armes. "On est très complémentaires avec les chasseurs", ajoute le commandant Paul. "Nous restons longtemps sur zone, invisibles.
L'état-major peut envoyer les chasseurs, qui ont un temps sur zone très restreint, pour qu'ils arrivent pile au moment où on aura besoin d'eux". L'objectif, en jargon militaire, pourra être "traité", c'est-à-dire bombardé. Peu après, en silence, l'oeil dans le ciel évaluera les dégâts.
MIGRATION : ENTRE 80.000 ET 120.000 CLANDESTINS TRANSITERONT PAR LE NIGER EN 2015
Niamey, 12 juin 2015 (AFP) - Entre 80.000 et 120.000 migrants ouest-africains transiteront par le Niger en 2015 pour se rendre en Afrique du nord, en Libye, avec l'Europe comme destination finale pour certains, a annoncé vendredi l'ONU.
Dans son dernier bulletin, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha, ONU) affirme que "les autorités nigériennes estiment qu'entre 80.000 et 120.000 personnes essaieront de transiter par le Niger en 2015".
"Malgré les risques encourus et les témoignages des migrants sur les difficultés liées à la migration, de nombreux Nigériens et personnes venant de pays tiers de la région continuent de tenter la traversée du désert nigérien pour rallier le Maghreb ou l'autre côté de la méditerranée", souligne l'agence onusienne.
Entre janvier et mai 2015, l'ONU dit avoir assisté plus de 5.000 migrants, dont 656 femmes et 678 mineurs, pour la plupart refoulés de Libye, "soit plus du double" des migrants assistés pendant la même période en 2014.
Selon Ocha, plusieurs de ces migrants de retour ont témoigné avoir souffert de "violences physiques" et séjourné durant "des mois" dans des centres de détention avant leur expulsion.
Des centaines de milliers de ressortissants d'Afrique de l'Ouest vivaient et travaillaient (en majorité clandestinement) en Libye avant le déclenchement en février 2011 d'une rébellion contre le régime de Mouammar Kadhafi.
Plus de 200.000 Nigériens et des milliers d'autres Ouest-Africains avaient fui la Libye en raison de la guerre. "Ceux qui remontent en Libye espèrent y retrouver leurs anciens boulot", a expliqué à l'AFP un élu joint au téléphone à Agadez, la grande ville du nord nigérien, passage incontournable pour ces migrants.
"Ce flux-là, rien ne va l'arrêter, pas même l'insécurité en Libye et les pièges mortels du désert", a-t-il déclaré. Le parlement nigérien, pour contrer les trafiquants, a voté début mai une loi très sévère pénalisant leurs crimes, qui les rend passibles de peines allant jusqu'à 30 ans de prison.
Plus de 45.000 immigrés clandestins ont débarqué en Italie, la plupart partis des côtes libyennes, depuis le début de l'année. Quelque 60% d'entre eux avaient transité par le Niger, selon des chiffres officiels.
LE PREMIER MINISTRE EXCLUT DE DISSOUDRE L'EX-GARDE PRÉTORIENNE DE COMPAORE
Ouagadougou, 12 juin 2015 (AFP) - Le Premier ministre burkinabè, le lieutenant-colonel Isaac Zida, a exclu vendredi la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'ex-garde de sécurité et pilier du régime du président déchu Blaise Compaoré.
"Des voix se sont élevées plusieurs fois pour demander la dissolution du RSP. Je voudrais préciser que l'armée a besoin du RSP (et) le pays a besoin du RSP", a déclaré le lieutenant-colonel Zida aux députés du Conseil national de la transition, l'assemblée intérimaire mise en place après la chute de Compaoré fin 2014.
La commission de réformes du RSP mise en place par le président Michel Kafando, a rendu son rapport et "nous sommes en train de réfléchir pour intégrer ce qui a été proposé dans un cadre de réformes globales de l'armée", a-t-il fait savoir.
"Nous sommes en train de travailler pour donner au RSP beaucoup plus d'importance, pour (lui) donner une bonne place au sein de la Nation", a-t-il poursuivi. Le RSP, une garde prétorienne de quelques 1.300 hommes, considéré comme la troupe la mieux formée de l'armée burkinabè, était aussi présentée comme le bras séculier de l'ex-président Blaise Compaoré.
Compaoré a été renversé fin octobre par la rue, qui critiquait sa mainmise sur le pouvoir et le népotisme de son clan après 27 ans de pouvoir. Début février, le RSP avait provoqué une brève crise politique en exigeant la démission du Premier ministre, le lieutenant-colonel Isaac Zida, également numéro 2 de ce régiment, dont il avait demandé publiquement la dissolution "pure et simple".
Zida avait finalement renoncé à ce projet contre son maintien à la tête du gouvernement. Plusieurs ONG dont Amnesty International ont pointé du doigt le RSP pour son implication présumée dans les tueries de manifestants pendant l'insurrection qui a fait partir Compaoré.
Des milliers de manifestants avaient réclamé début févier la dissolution de ce corps accusé d'être impliqué dans des assassinats politiques comme celui du journaliste Norbert Zongo à la fin des années 90.
Les autorités intérimaires, dirigées par le président Michel Kafando et le Premier ministre Issac Zida, doivent rendre le pouvoir à l'issue d'une élection présidentielle prévue le 11 octobre.
MAL I: UNE DÉLÉGATION DE LA RÉBELLION EN MAURITANIE POUR EXPLIQUER L'ACCORD DE PAIX AUX RÉFUGIÉS
Nouakchott, 12 juin 2015 (AFP) - Une mission de dirigeants de la rébellion à dominante touareg du nord du Mali s'est rendue vendredi dans le camp de réfugiés de Mbera, en Mauritanie, pour expliquer la décision de signer l'accord de paix avec le gouvernement le 20 juin, a annoncé à l'AFP un membre de la délégation.
Par ailleurs, plusieurs représentants de la rébellion en Europe ont récusé cette signature, affirmant que l'accord serait rejeté par leur base, lors d'une conférence de presse à Paris.
"Nous nous rendons ce vendredi dans les camps en Mauritanie après une réunion avec la diaspora azawadienne à Nouakchott pour dire à nos ressortissants pourquoi nous signons cet accord qui est loin de répondre à leurs aspirations", a expliqué Attaye Ag Mohamed chargé des questions de droits de l'Homme au sein du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).
"La communauté internationale a reconnu la pertinence des amendements proposés par la CMA (Coordination des mouvements de l'Azawad, regroupant les principaux mouvements rebelles, dont le MNLA) dans le cadre de l'accord d'Alger", a-t-il dit, en référence à deux documents signés le 5 juin.
Parmi les avancées obtenues, il a cité la présence majoritaire dans les futures forces de sécurité dans le Nord des "fils de l'Azawad", appellation donnée par la rébellion au nord du pays, ainsi que la tenue d'une "conférence nationale qui traitera de la problématique politique du territoire".
La CMA réclamait des amendements pour ratifier l'accord de paix signé le 15 mai à Bamako par le camp gouvernemental et la médiation internationale.
Elle s'est engagée à le signer à son tour le 20 juin après avoir obtenu il y a une semaine à Alger certaines garanties écrites sur l'"insertion prioritaire et majoritaire des combattants des mouvements politico-militaires notamment de la CMA" au sein des forces de sécurité "reconstituées" qui seront déployées dans le Nord.
M. Ag Mohamed a appelé à l'unité les populations du Nord, dont plus de 50.000 membres se trouvent dans le camp de réfugiés de Mbera, dans le sud-est de la Mauritanie, à environ 50 km de la frontière malienne.
"Même si cela doit nous conduire vers l'échec, nous devons y aller ensemble", a-t-il estimé. Lors de la conférence de presse à Paris, Eglès Ag Oufène, vice-président de la Coordination des Cadres de l'Azawad a reproché au chef du MNLA, Bilal Ag Achérif, d'avoir "cédé "aux pressions internationales, notamment de la France et du médiateur algérien".
"L'accord ne répond pas aux préoccupations légitimes de la population", a assuré Moussa Ag Assarid, représentant diplomatique du MNLA en Europe, déplorant notamment l'absence de fédéralisme ou d'autonomie pour le Nord dans cet accord.
"La signature de l'accord ne sera pas acceptée sur le terrain", a-t-il prédit. Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, après la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Les jihadistes ont été dispersés et en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, de l'opération "Serval" - relayée depuis août 2014 par "Barkhane", dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble sahélo-saharien.
Mais des zones entières de cette vaste région désertique échappent encore au contrôle des autorités maliennes comme des forces internationales déployées depuis près de deux ans.