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26 avril 2025
AMNESTY RECLAME JUSTICE POUR LES VICTIMES DES MANIFESTATIONS POLITIQUES
Les autorités sénégalaises doivent rendre justice, vérité et réparations aux milliers de victimes de la répression violente des manifestations entre 2021 et 2024, a déclaré l'organisation
Les autorités sénégalaises doivent rendre justice, vérité et réparations aux milliers de victimes de la répression violente des manifestations entre 2021 et 2024, a déclaré Amnesty International à l’occasion du premier anniversaire d’une loi accordant une amnistie aux forces de sécurité.
« La justice, la vérité et la réparation exigent que les forces de sécurité présumées responsables d’un usage excessif et illégal de la force lors des manifestations soient poursuivies. La loi d’amnistie constitue un obstacle que les autorités sénégalaises actuelles doivent lever, comme elles s’y sont engagées », a déclaré Marceau Sivieude, directeur régional par intérim d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, dans un communiqué rendu public jeudi.
Ainsi, l’Ong qui milite pour la défense des droits de l’homme, rappelle également qu’elle a dénoncé la loi d’amnistie et a appelé le gouvernement sénégalais à respecter le droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique dans le cadre de sa campagne « Protégeons les manifs ». Il faut noter que la loi d’amnistie, votée le 6 mars 2024, couvre tous les actes susceptibles d’être qualifiés de crimes ou délits relatifs à des « manifestations ou événements à motivation politique », qui ont eu lieu entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024.
Durant cette période, rappelle Amnesty dans sa note, les forces de sécurité ont régulièrement fait un usage excessif et meurtrier de la force contre les manifestants. Selon les chiffres recueillis par Amnesty International et d’autres organisations de la société civile, au moins 65 personnes ont été tuées, la majorité par arme à feu, et au moins 1 000 autres blessées. Environ 2000 personnes ont été arrêtées durant cette période.
« L’aide financière versée en 2024 à certaines des victimes de détention et annoncée en 2025 aux familles de personnes tuées lors des manifestations est un premier pas. Cependant, elle ne répond pas à leur besoin de justice, ni ne constitue une garantie que de tels événements ne se reproduisent pas dans le futur. Les autorités sénégalaises doivent abroger la loi d’amnistie et rendre justice à toutes les victimes de violations des droits humains lors des manifestations », a renchéri le Directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, Seydi Gassama.
En 2024, Amnesty souligne que les autorités ont fourni une aide financière à certaines victimes de détention arbitraire par l’intermédiaire du ministère de la Famille et des Solidarités. En janvier 2025, l’aide a été étendue aux familles de personnes tuées lors de manifestations et à davantage de victimes de détentions arbitraires. Dans son communiqué, le ministère de la Famille et des Solidarités a estimé à 79 le nombre de morts lors des manifestations et à 2 172 le nombre d’anciens détenus à assister. L’assistance s’est déroulée en dehors du cadre judiciaire, mais en partie en consultation avec les comités de prisonniers politiques et les organisations de la société civile, dont Amnesty International.
LE SUTT QUALIFIE DE MINEUR LE VOL À LA DIRECTION DE L'INFORMATIQUE DU TRÉSOR PUBLIC
Selon le secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs du Trésor, seuls des matériels sans grande valeur ont été emportés. L’enquête est en cours, mais le SUTT rassure la population sur la sécurité du système informatique du Trésor.
Le Syndicat unique des travailleurs du Trésor (SUTT) qualifie d’‘’incident mineur’’ le vol perpétré à la direction de l’informatique du Trésor public, en estimant que seulement du matériel ‘’sans grande valeur’’ a été emporté.
‘’Il s’agit d’un incident mineur ayant occasionné le vol de quelque matériel sans grande valeur’’, déclare le secrétaire général du SUTT, El Hadji Dioumorou Dia, dans un communiqué reçu jeudi à l’APS.
‘’Une enquête a été ouverte par les autorités compétentes’’, a ajouté M. Dia.
Le Syndicat unique des travailleurs du Trésor ‘’tient à préciser […] que les faits relatés ce matin [par] un quotidien de la place, concernant la direction de l’informatique du Trésor public, se sont produits depuis le week-end dernier, dans la nuit du dimanche 2 mars 2025’’.
‘’Le SUTT tient à rassurer les concitoyens’’, quant à ‘’la sécurité et [à] la fiabilité de notre système informatique de gestion de la trésorerie, qui n’a connu aucune perturbation’’, a assuré M. Dia.
Les ‘’données du Trésor […] sont stockées dans des serveurs ultrasécurisés, avec des technologies de pointe et des algorithmes puissants, dans un lieu quasiment inaccessible’’, a-t-il écrit.
Le quotidien L’Observateur annonce dans son édition de ce jeudi que ‘’plusieurs objets de valeur [ont] été emportés’’ à la direction de l’informatique du Trésor public.
‘’Les malfaiteurs ont ciblé des bureaux stratégiques’’, affirme le journal.
LA F2S ANNONCE UNE GRÈVE GÉNÉRALE
La Fédération des syndicats de la santé exige l’application des accords signés avec le gouvernement. Son porte-parole, Cheikh Seck, a souligné la nécessité de régler le passif et d'améliorer les conditions de travail dans le secteur de la santé.
Touba, 6 mars (APS) – La Fédération des syndicats de la santé (F2S) va observer une grève générale les 13 et 14 mars prochains, pour exiger l’application des accords signés avec le gouvernement, a annoncé jeudi son porte-parole, Cheikh Seck.
”Nous demandons à l’État de régler le passif. C’est pourquoi nous allons poursuivre notre plan d’action avec une grève générale les 13 et 14 mars”, a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec des agents de santé, à l’hôpital Ndamatou de Touba.
Cheikh Seck a rappelé que les revendications de la F2S portent sur l’application des accords conclus sous la présidence de Macky Sall.
Il a déploré la faiblesse des subventions allouées aux hôpitaux et aux structures sanitaires, estimant qu’elles ne permettent pas d’améliorer les conditions de travail des agents.
Cheikh Seck a également insisté sur l’urgence de recruter du personnel de santé avec un poste budgétaire dédié afin d’assurer une meilleure prise en charge des patients.
Le porte-parole de la fédération s’est toutefois félicité de la volonté du gouvernement de travailler à l’apaisement du climat social.
”Nous avons bon espoir que les autorités comprendront qu’il est nécessaire aujourd’hui de régler les problèmes des travailleurs de la santé et de l’action sociale”, a-t-il conclu.
PRES DE 2,70 MILLIONS DE BARILS DE PETROLE EN FEVRIER
Le site de Sangomar a produit 2,70 millions de barils de pétrole brut en février 2025, selon le ministère du Pétrole. Une partie de cette production a été destinée au marché local, marquant une étape clé dans la valorisation des ressources sénégalaises.
Le site de Sangomar a produit 2,70 millions de barils de pétrole brut en février 2025, selon le ministère du Pétrole. Une partie de cette production a été destinée au marché local, marquant une étape clé dans la valorisation des ressources sénégalaises.
Au Sénégal, la production de pétrole brut sur le site de Sangomar a atteint 2,70 millions de barils pour le mois de février 2025, rapporte le dernier bulletin du ministère du Pétrole consulté à APA.
Selon le document, durant cette période, trois cargaisons (SAN021, SAN022, et SAN023) ont été expédiées, totalisant un volume de 2,59 millions de barils, qui ont été commercialisés tant sur le marché national qu’international.
Un moment clé de ce mois a été l’enlèvement de la cargaison SAN021 par Petrosen Trading & Services, destinée à la raffinerie SAR. Ce transfert d’une allocation de 647 426 barils constitue un tournant majeur pour l’approvisionnement du marché local en brut sénégalais, soulignant la volonté de valoriser les ressources en hydrocarbures du pays.
Les prévisions de production pour 2025 sont ambitieuses, avec un objectif total estimé à 30,53 millions de barils de pétrole brut. Le maintien d’une production stable à hauteur de 100 000 barils par jour demeure l’objectif pour l’année.
PLUS DE 13 MILLIARDS DE L'UE EN APPUI AU DEVELOPPEMENT INTEGRE EN AFRIQUE
L’Union africaine et l’Union européenne ont signé, mercredi à Addis Abeba (Ethiopie), un accord de financement d’un montant de 20 millions d’Euros, plus de 13 milliards de francs Cfa, destiné à promouvoir le développement intégré et le renforcement ...
L’Union africaine et l’Union européenne ont signé, mercredi à Addis Abeba (Ethiopie), un accord de financement d’un montant de 20 millions d’Euros, plus de 13 milliards de francs Cfa, destiné à promouvoir le développement intégré et le renforcement des capacités de plusieurs pays du continent africain, a appris l’APS de source officielle.
L’accord de financement va notamment permettre de renforcer la mise en œuvre du Programme d’accélération des performances du partenariat UE-Union africaine (AUPPAP), rapporte un communiqué publié sur le site officiel de l’organisation panafricaine.
‘’Le programme, doté de 20 millions d’euros, sera mis en œuvre sur une période de deux ans et se concentrera sur des résultats mutuellement convenus dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’UA, de ses programmes phares et du partenariat conjoint UA-UE’’, souligne le document qui a été paraphé Fathallah Sijilmassi, le directeur général de la Commission de l’Union africaine (UA) et l’ambassadeur de l’Union européenne auprès de l’Union africaine, Javier Niño Pérez.
Cet appui financier vise à ‘’promouvoir le développement intégré et le renforcement des capacités à travers l’Afrique’’ vient compléter ‘’le soutien existant fourni par l’UE et ses États membres dans le cadre du partenariat UA-UE qui célèbre 25 ans cette année’’, ajoute le texte.
Le nouveau programme liant l’Union africaine à l’Union européenne ambitionne l’accélération des projets phares de développement de même que le renforcement des capacités institutionnelles.
Il va permettre notamment de ‘’relever des défis communs tels que la croissance économique, le numérique, la connectivité et l’énergie, rapporte un communiqué publié sur la page de l’institution continentale’’, indique la source.
Cette initiative qui vise à favoriser un avenir prospère, durable et mutuellement bénéfique pour l’Afrique et l’Europe s’inscrit en droite ligne de la vision de l’Agenda 2063, le cadre stratégique de l’UA pour la transformation socio-économique du continent, ainsi que de la Vision commune UA-UE pour 2030.
‘’Ce partenariat consolide notre coopération et contribuera à l’approfondissement de l’intégration africaine et du développement durable, comme le prévoient la mission et la vision de l’Union africaine’’, a déclaré le directeur général de la Commission de l’Union africaine (CUA).
Selon lui, cette coopération entre les deux structures sera bénéfique à la CUA, et aux autres organes et agences de l’UA, aux États membres de l’UA et aux citoyens africains.
Dans son discours, l’ambassadeur de l’Union européenne auprès de l’Union africaine, Javier Niño Pérez a rappelé la place prioritaire du continent africain dans la politique de son organisation.
‘’Notre partenariat unique est axé sur la solidarité, la paix et la sécurité, le développement durable et la prospérité, avec pour fondements l’ordre international fondé sur des règles et le multilatéralisme’’, a-t-il fait valoir.
M. Pérez estime que ce programme va permettre de réaliser les principales priorités de l’Agenda 2063 en relation avec la CUA et les différents organes de l’UA tels que l’AUDA-NEPAD et la ZLECA.
AMADOU BA PLAIDE POUR UNE SUSPENSION DES COMPÉTENCES DES COLLECTIVITÉS SUR LE FONCIER
Le député Pastef propose une réforme majeure et dénonce un système qui entrave l’accès aux terres pour le développement. Il prône également un contrôle étatique renforcé.
Confronté à de multiples questions foncières au Sénégal, Amadou Ba, député du parti Pastef, envisage d’introduire une réforme de grande envergure. Il souhaite suspendre la compétence des collectivités locales en matière de gestion foncière jusqu’à la prochaine élection, nous informe le soleil.
Selon lui, l’actuel système empêche les structures publiques comme la SICAP, la SN HLM ou encore le ministère de l’Urbanisme d’accéder aux terres nécessaires pour le développement du pays.
« Le foncier, qui est censé être gratuit au Sénégal, devient de facto le premier coût de construction pour le logement social. Cela alourdit la facture », explique-t-il. Amadou BA estime que sans une refonte complète du système foncier, le Sénégal ne pourra pas progresser économiquement. Il propose ainsi que l’État reprenne le contrôle total du foncier et le confie à l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (ANAT).
« Si on ne réforme pas le foncier, le pays n’avancera pas », soutient le député. Amadou Ba donne une grande importance à la protection des terres agricoles qui sont fréquemment mises en danger par l’urbanisation sauvage. Il prône une interdiction totale de toute décision concernant le foncier dans ces régions essentielles. « On a identifié les meilleurs sols, on ne peut accepter que des gens les bétonnent », prévient-il.
Il désire également qu’une catégorisation précise des forêts protégées soit mise en place pour empêcher leur déforestation au profit de projets immobiliers. Amadou BA insiste également sur la nécessité d’anticiper l’urbanisation et les infrastructures à venir. Il cite l’exemple d’un futur projet ferroviaire reliant Dakar à Bamako, soulignant l’importance de sécuriser les terrains en amont.
LE GOUVERNEMENT EN NÉGOCIATIONS AVEC LES SYNDICATS ET LE PATRONAT
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a instruit le gouvernement d’intensifier les négociations avec les syndicats et le patronat en vue de la signature, le 1er mai 2025, d’un pacte de stabilité sociale pour la période 2025-2029.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a instruit le gouvernement d’intensifier les négociations avec les syndicats et le patronat en vue de la signature, le 1er mai 2025, d’un pacte de stabilité sociale pour la période 2025-2029. Cette annonce a été faite lors du Conseil des ministres du 5 mars 2025.
Le chef de l’État a appelé le Premier ministre, Ousmane Sonko, ainsi que le ministre chargé du Travail, à établir un calendrier de concertations avec les partenaires sociaux. L’objectif est de garantir une prise en charge efficace des revendications des travailleurs, tout en tenant compte des réalités économiques et budgétaires du pays.
Dans cette dynamique, le président de la République a également demandé l’instauration de rendez-vous semestriels d’évaluation avec les représentants des travailleurs et des employeurs. Ce suivi régulier vise à renforcer la confiance et la transparence dans les discussions autour des préoccupations sociales et économiques.
Le 27 février dernier, le gouvernement a tenu une première rencontre avec les organisations syndicales et les représentants du patronat. Ces échanges, qualifiés de francs et transparents, ont permis d’aborder plusieurs doléances des travailleurs, notamment : L’amélioration des conditions de travail ; l’apurement des engagements financiers de l’État vis-à-vis des entreprises ; la mise en place d’un cadre de dialogue plus structuré.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a insisté sur l’urgence d’un dialogue social inclusif et sincère, afin d’aboutir à des décisions équilibrées qui répondent aux attentes des travailleurs, tout en préservant la stabilité économique du pays.
Le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré, a salué la responsabilité et le sens de l’écoute dont ont fait preuve les centrales syndicales et le patronat face aux défis économiques actuels.
À travers cette initiative, le gouvernement entend poser les bases d’un climat social apaisé, en conciliant revendications légitimes et réalités budgétaires. La signature du pacte de stabilité sociale, prévue pour le 1er mai 2025, sera une étape clé pour instaurer un dialogue durable et constructif entre l’État, les employeurs et les travailleurs.
FUITE DE GAZ SUR LE CHAMP GTA, GREENPEACE DÉNONCE UNE MENACE POUR L’ENVIRONNEMENT
Exploité par BP au large du Sénégal et de la Mauritanie, GTA est au cœur d’une controverse après la détection d’une fuite de gaz. Tandis que l’entreprise minimise l’incident, Greenpeace Afrique alerte sur les risques pour l’écosystème marin.
Une fuite de gaz a été détectée sur le champ Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé au large du Sénégal et de la Mauritanie, et exploité par le géant pétrolier BP. L’incident, reconnu par l’entreprise, suscite une vive réaction de Greenpeace Afrique, qui dénonce un « mépris total » pour l’environnement et les communautés locales.
BP a minimisé l’incident, évoquant un « faible débit » et un impact « négligeable ». Une version rejetée par l’ONG, qui alerte sur les dangers de l’exploitation offshore. « Cette fuite n’est pas un simple accident, mais la conséquence logique d’une industrie qui privilégie ses profits au détriment des écosystèmes et des populations locales », fustige Dr Aliou Ba, responsable des campagnes océans de Greenpeace Afrique.
Le champ GTA abrite l’un des plus grands récifs coralliens en eau profonde, un écosystème unique menacé par cette pollution. « Un seul déversement peut anéantir des décennies de biodiversité, contaminer la chaîne alimentaire et bouleverser l’équilibre écologique de toute la région », avertit Greenpeace.
L’ONG pointe également du doigt le manque de transparence de BP, accusé de ne pas communiquer clairement avec les populations locales. « Les habitants ont un droit inaliénable à l’information sur les risques qui menacent leur environnement et leur survie », insiste Dr Ba, appelant les gouvernements sénégalais et mauritanien à exiger des comptes et à renforcer la surveillance des activités pétrolières.
Face à cette nouvelle menace écologique, Greenpeace assure rester mobilisé et réclame des mesures strictes pour éviter une catastrophe environnementale.
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JE NE ME REPROCHE RIEN
Amadou Kane, président de l'ONCAV (Organisme National pour la Coordination des Activités de Vacances), a déclaré que son organisme n'est pas à l'origine des violences notées dans les Navetanes
Amadou Kane, président de l'ONCAV (Organisme National pour la Coordination des Activités de Vacances), a déclaré que son organisme n'est pas à l'origine des violences notées dans les Navetanes. "Je n'ai rien à me reprocher", a-t-il soutenu sur le plateau de iGFM TV ci-dessous.
CONCERTATIONS RÉGIONALES POUR UNE RÉFORME DU SERVICE PUBLIC
Agents publics et usagers ont exprimé leurs doléances et proposé des solutions pour améliorer le fonctionnement de l’administration lors des concertations régionales clôturées mercredi.
Les agents publics et les usagers de l’administration ont exprimé leurs doléances et proposé des pistes de réforme pour un meilleur fonctionnement du service public, lors des concertations régionales qui se sont tenues mercredi. Cette séance marque la clôture d’une série de rencontres initiées dans les différentes régions du Sénégal dans le cadre des concertations nationales sur la réforme du secteur public, lancées le 24 février.
Les échanges ont principalement porté sur l’accueil, les politiques de recrutement et la qualité des services publics. Mbaye Sène, président de la cellule de Dakar du Conseil des organisations non-gouvernementales d’appui au développement (CONGAD), a dénoncé le non-respect des horaires dans l’administration, un facteur qui, selon lui, ralentit le traitement des dossiers et impacte la satisfaction des citoyens. Il a également plaidé pour une gestion plus équitable des demandes administratives, affirmant que tous les usagers devraient être traités sur un pied d’égalité, sans nécessiter l’intervention de personnes influentes.
Ndèye Maguette Ndiaye, médecin du service public, a suggéré l’instauration de contrats de performance pour évaluer le travail des agents de santé et les motiver par des récompenses, soulignant que le simple pointage ne suffisait pas à garantir le respect des horaires.
Safiétou Malick Mbaye, députée à l’Assemblée nationale, a dénoncé la cherté des soins médicaux et le manque d’empathie de certains agents de santé envers les patients. Elle a également plaidé pour une décentralisation accrue des services publics et un accès généralisé à Internet dans toutes les administrations afin de fluidifier les démarches administratives.
Dans le secteur de l’éducation, l’enseignant Pape Bouba Badiane a pointé la lourdeur des procédures administratives imposées aux enseignants, les obligeant souvent à s’absenter de leurs classes pour gérer leurs dossiers. Il a également insisté sur les difficultés rencontrées par les parents d’élèves dans l’obtention des actes d’état civil, indispensables pour les examens officiels.
Mamadou Diop, imam à la mosquée de la cité Fadia à Dakar, a exhorté les autorités à repenser la formation et le recrutement des agents de l’État, insistant sur l’importance de l’écoute et du respect des usagers. Selon lui, occuper un poste dans la fonction publique devrait être perçu comme une responsabilité envers la nation, plutôt qu’un simple statut social.
L’adjointe au gouverneur de la région de Dakar, Digou Yala Mathilde Sadio, a salué ces concertations qui ont permis aux citoyens d’exprimer leurs doléances et d’identifier des pistes d’amélioration. Elle a souligné l’importance d’un dialogue inclusif pour construire un service public plus efficace et adapté aux besoins des populations.
Avec ces recommandations, les autorités sont désormais interpellées sur la nécessité d’une réforme profonde du service public, axée sur la qualité, la transparence et l’équité.