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28 avril 2025
L’APPEL FORT DU THINK TANK AFRIKAJOM CENTER CONCERNANT LA SITUATION AU BURKINA
Après le coup d’Etat au Burkina Faso qui a suscité beaucoup de réactions sur la scène internationale, le Think Tank Afrikajom Center a sorti un communiqué pour exprimer ses sérieuses préoccupations face à la détérioration rapide de la situation politique
Après le coup d’Etat au Burkina Faso qui a suscité beaucoup de réactions sur la scène internationale, le Think Tank AFRIKAJOM CENTER a sorti un communiqué pour exprimer ses sérieuses préoccupations face à la détérioration rapide de la situation politique, sociale et sécuritaire au Burkina Faso, avec le deuxième coup d’Etat intervenu le 30 septembre 2022 créant des risques réels de confrontation au sein de l’armée. « Ce coup d’état perpétré par le capitaine Ibrahim TRAORE, huit mois après celui du Colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, traduit la division de l’armée dans la lutte pour le contrôle du pouvoir d’Etat.
On a frôlé la catastrophe, avec un scénario du chaos hallucinant où les deux chefs militaires et leurs partisans étaient face à face dans un contexte de guerre de communication particulièrement tendu avec des fake news, des malentendus, des confusions et surtout une guerre de procuration inter-impérialiste absurde, avec des manifestations violentes des populations dans les rues de Ouagadougou », indique le communiqué.
Le Think Tank AFRIKAJOM CENTER rappelle que le contexte de crise sécuritaire exacerbé avec les attaques récurrentes contre les populations civiles et contre l’armée, facteur aggravant la crise humanitaire profonde et les menaces de famine dont Djibo est tragiquement le symbole, doivent amener les militaires burkinabés et les populations civiles à travailler à l’unité de l’armée, à la discipline et au patriotisme pour s’engager efficacement de façon solidaire et coordonnée contre le terrorisme qui menace d’effondrement le Burkina Faso. C’est sur ces entrefaites qu’il a soutenu que la division de l’armée et des populations est un facteur d’exacerbation des vulnérabilités et fragilités qui pourraient constituer une menace pour la survie de l’Etat Burkinabé.
« Cette situation serait du pain béni pour l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), qui rêvent de s’attaquer aux rares sanctuaires sécurisés du pays, dont la capitale Ouagadougou », a-t-il écrit. C’est ainsi qu’il condamne les coups d’état militaires et les coups d’Etat inconstitutionnels avec les troisièmes mandats qui sont les symptômes les plus palpables, les plus visibles et les plus néfastes des dysfonctionnements de la démocratie de l’Etat de droit et de la gouvernance en Afrique de l’Ouest. Toutefois, le Think Tank AFRIKAJOM CENTER, prend acte de la récente Déclaration du Capitaine Ibrahim TRAORE qui entérine les retrouvailles et la fragile unité de l’armée Burkinabé et qui appelle à l’apaisement. Ensuite, il appelle les forces armées du Burkina Faso à s’unir et à créer dans les meilleurs délais. Il demande également l’organisation des élections transparentes dans les délais fixés par le chronogramme de la CEDEAO. Avant de saluer la médiation salutaire et réussie du MOGHO NABA et des chefs religieux burkinabés. Il salue aussi les démarches discrètes et efficaces du Président Macky SALL, Président en exercice de l’Union Africaine qui a contribué de façon décisive à calmer le jeu et éviter le pire.
Pour finir, il invite, entre autres, la CEDEAO à éviter toutes sanctions contre le Burkina Faso dans ce contexte de crise qui pourraient aggraver la situation sécuritaire, politique, économique, sociale et compromettre dangereusement la lutte contre le terrorisme ; Invite aussi, l’Union Africaine et la CEDEAO à soutenir tous les efforts d’une transition civile sous la direction de bonnes volontés de la société civile et un dialogue national sincère et inclusif allant dans le sens du renforcement de l’unité nationale. Le Think Tank AFRIKAJOM CENTER invite la communauté internationale à soutenir fortement les efforts de l’Etat burkinabé dans la lutte contre le terrorisme et éviter toute manœuvre visant à affaiblir les efforts de réconciliation au sein de l’armée et de la société.
LE POLITIQUE, LE DROIT ET LA VOLONTÉ DU PEUPLE
EXCLUSIF SENEPLUS - Ériger en tabou, en thriller ou en casus belli, la question de la date de fin d’un mandat dans une République, c’est distiller un érosif sur la substance même du contrôle social
La question du troisième mandat a diffusé un malaise social dans l’espace public sénégalais. Ériger en tabou, en thriller ou en casus belli, la question de la date de fin d’un mandat dans une République, c’est distiller un érosif sur la substance même du contrôle social.
Pire, remettre entre les mains d’un exégète imbus du « droit divin », de la science infuse et d’un juridisme de destruction massive, la tâche, à la fois burlesque et périlleuse, de transformer un tronc d’arbre en crocodile, c’est boire à la grande tasse dans le fleuve de l’oubli.
Du reste, depuis les débats sur le vote de la loi sur le parrainage, il est observable que la terre (Sénégal) tourne autour du Montesquieu du pouvoir. Par un tour de passe-passe à la vitesse de la foudre, ce dernier avait ressuscité Montesquieu dans son mouchoir de poche.
En effet, seul un tour de magie (tuur lëndëm), peut autoriser à faire référence à Montesquieu tout en défendant le contraire de ce qu’il a écrit. Car, aussi lointain que l’on cherchera un ancrage historique du parrainage dans le droit sénégalais, son affiliation généalogique au parrainage français restera ineffaçable. Le talent interrogeable du prestidigitateur en chef ne suffit pas.
En tout état de cause, le problème de fond est ailleurs dès lors que cette loi a des appartenances sociale, politique, institutionnelle et contextuelle spécifiques. Car pour (le vrai) Montesquieu, la loi est non seulement la raison humaine, mais elle doit être propre au peuple pour lequel elle est faite (Montesquieu, 1758).
(le vrai) Montesquieu énumère seize (16) déterminants d’une loi, toutes, sans exception, absentes de la loi sur le parrainage (Montesquieu, id,).
De plus, toujours selon (le vrai) Montesquieu, la loi n’est pas la voie royale pour changer les choses : « Lorsque l’on veut changer les mœurs et les manières, il ne faut pas les changer par les lois ; cela paraitrait trop tyrannique : il vaut mieux les changer par d’autres mœurs et d’autres manières »[1].
On aurait pu se passer de Montesquieu (le vrai) ici, si son avatar de la république (le Montesquieu du pouvoir) ne l’avait pas fait se retourner dans sa tombe. En effet, Cheikh Anta Diop a esquissé à main levée la direction à prendre. Il faut résolument « bâtir un corps des sciences humaines »[2] africaines.
Contribuer à la dissolution des apories du droit sénégalais et mettre en perspective la question des modalités et conditions du remplacement des « mauvaises lois » par de « bonnes lois » à travers l’identification de mécanismes nouveaux de cohésion et de défense sociale pertinents, devraient être la doxa du Montesquieu du pouvoir.
Le détournement délibéré des lois qui traduit le primat du politique sur le Droit et la volonté du peuple, vaporise la crédibilité de la justice tout en revitalisant sa critique.
L’inadéquation des lois a pour conséquence entre autres, la mise en place d’un faisceau de crypto-lois. Des lois parallèles, informelles qui font le lit de la corruption et des disruptions. Ces crypto-lois sont considérées par les protagonistes de l’espace socio-politique, comme étant plus opérantes pour se défaire de l’injustice.
Autrement dit, sous les déterminismes des « mauvaises lois » les acteurs socio-politiques utilisent des manœuvres de contournement des règles pour structurer leurs actions et interactions (Marion Vacheret, Guy Lemire, 2007.), (Phillipe Combessie, 2009.).
Les différentes pratiques parallèles de l’acteur social, remplacent dans un secret de Polichinelle, le cadre normatif officiel dans le but de contester « l’art de vaincre sans avoir raison » (Cheikh Hamidou Kane, 1961) que lui impose le système.
Cet écart entre les lois et les réalités du milieu socio-politique fait aussi partie des apories à désagréger au regard de la configuration actuelle du champ politique et de sa grammaire d’émancipation (Cyril Lemieux, 2018).
Il apparaît ainsi que faire des lois, de bonnes lois, revient à œuvrer pour la dissolution des illégalismes sociaux.
C’est une question de délai. Les envolées lyriques du Montesquieu du pouvoir, contredites de façon récurrente par les événements finiront par exacerber les tensions sociopolitiques. Les vents des quatre coins du Sénégal souffleront sur son écran de fumée pour dévoyer les vérités d’une logique politique peuplée de suppléments qui plissent la volonté du peuple.
L’instrumentalisation pour ne pas dire la domestication de la justice par le politique a pris des formes singulières notamment la disqualification des listes électorales qui renforce la perception du concubinage incestueux. L’élection présidentielle de 2024 en ligne de mire entre dans une phase critique d’anomie ou la ruse et les calculs politiciens seront des puissants leviers d’une mobilisation politique sans précédent dans l’histoire post-coloniale du Sénégal.
[1] Charles Louis de Secondat, Baron de La Brède et de Montesquieu, De l’esprit des lois, p.353.
MGR ANDRÉ GUÈYE SE PRONONCE SUR L’IDÉE DU CHEF DE L’ÉTAT
L’évêque du diocèse de Thiès qui était à Diourbel pour les besoins de l’inauguration de l’église rénovée de la paroisse Notre Dame des victoires. Monseigneur André Gueye a mis à profit cet événement pour s’exprimer sur l’invite faite par le chef de l’Etat
L’évêque du diocèse de Thiès qui était à Diourbel pour les besoins de l’inauguration de l’église rénovée de la paroisse Notre Dame des victoires. Monseigneur André Gueye a mis à profit cet événement pour s’exprimer sur l’invite faite par le chef de l’Etat au Garde des sceaux « d’examiner, dans les meilleurs délais, les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdu leurs droits de vote ».
Après avoir félicité le chef de l’Etat, le prélat catholique dira à ce propos : « Le chef de l’Etat n’est pas seulement un politicien. Il est aussi un croyant et je crois qu’il est mû par des valeurs de tolérance, de paix et de pardon. Je loue cet acte qui est un acte de miséricorde, de pardon et qui s’inspire des livres sacrés et je le félicite pour cela ». Monseigneur André Gueye qui a invité les fidèles catholiques de Diourbel à vivre leur foi et à cultiver la solidarité a axé une partie de son homélie lors de la messe inaugurale sur les réseaux sociaux.
Et c’est pour noter : « Les réseaux sociaux font aussi du bien parce qu’à travers les réseaux sociaux, on apprend, on découvre, on se forme. Mais, il y a un autre côté qui engage la responsabilité de ceux qui postent des vidéos, des nouvelles ou bien tout ce qui circule et qui engage la responsabilité des parents et des jeunes eux-mêmes. Malheureusement, on a l’impression que ce côté pervers des réseaux sociaux est en train de l’emporter et c’est pourquoi, la presse qui se veut éducatrice des consciences, des mœurs, à investir ces réseaux sociaux pour ne pas aussi laisser libre court à ceux-là qui veulent détruire, qui veulent semer la zizanie, la discorde et la violence. Les réseaux sociaux, sont comme un couteau à double tranchant. Ils font du bien mais actuellement, on a comme l’impression qu’il y a plus de mal de sorte qu’il y a beaucoup d’incivisme, de mal véhiculer par les réseaux sociaux ».
CE N’EST PAS FACILE PARCE QUE TOUT CHANGE
Dans un entretien accordé au site officiel de l’UEFA, Sadio Mané a évoqué ses débuts difficiles sous ses nouvelles couleurs du Fc Bayern Munich, son intégration au football allemand et son départ de Liverpool.
Dans un entretien accordé au site officiel de l’UEFA, Sadio Mané a évoqué ses débuts difficiles sous ses nouvelles couleurs du Fc Bayern Munich, son intégration au football allemand et son départ de Liverpool.
Sur son intégration au Bayern
« Ça se passe bien. Passer d’un club à l’autre n’est pas facile. J’ai passé huit très belles années en Angleterre, six ans à Liverpool après deux à Southampton, et maintenant je suis dans un nouveau pays. »
Son adaptation au football allemand
« Ce n’est pas facile parce que tout change si soudainement : les gens, la formation, tout. Tout change donc ce n’est pas facile du tout. Je dois m’adapter. Je le savais et ce n’est pas une surprise. comme je l’imaginais. Les entraînements sont aussi intenses que les matchs. C’est important car je pense que ça fait une vraie différence et ça se voit. C’est tellement facile de jouer aux côtés de ces jeunes qui sont énormément talentueux et prometteurs. »
À propos de la Ligue des Champions
« La Ligue des champions est quelque chose d’incroyable. C’est le rêve de tout footballeur. Je m’en souviens en grandissant. Je ne regardais même pas les matchs de championnat, seulement la Ligue des champions. Même la Premier League, je pense que j’ai commencé à regarder en 2012. Je regarde la Ligue des champions depuis 2006... 2005, en fait, parce que je me souviens de Liverpool face à Milan. J’étais devant la télé, je la regardais avec mes amis. C’est là que j’ai commencé à suivre la compétition. souvenez-vous de la finale de 2006. Le CL est vraiment incroyable. »
Sur son passage à Liverpool
« Honnêtement, je n’oublierai jamais mon séjour là-bas. J’ai beaucoup appris - en tant qu’homme et en tant que footballeur. Les supporters étaient incroyables, les gens de la ville étaient incroyables. C’est un club qui restera à jamais dans mon cœur. C’est aussi un club mythique, ils ont tout gagné. Et aussi, c’est le club qui a fait toutes les meilleures soirées de Ligue des Champions. »
par l'éditorialiste de seneplus, tidiane sow
LA PARANOÏA CONSTRUCTIVE
EXCLSUSIF SENEPLUS - Depuis peu, certains membres de la majorité sont de plus en plus nombreux à répéter que Macky a droit à une troisième candidature. Ils augmentent ainsi les risques de danger pour la République et nous courrons vers l’abîme
A Podor, pendant l’hivernage, il nous était interdit de traverser le fleuve à la nage pour aller sur l’autre rive en Mauritanie. Nos parents nous prédisaient qu’un petit maure allait nous capturer et nous réduire en esclavage. Nos parents occultaient ainsi les risques que nous encourions lors de cette traversée. Oui, il nous arrivait de traverser le fleuve à la nage, pour aller chaparder quelques patates douces et autres fruits, dans les vergers sur l’autre rive. C’était même une de nos activités favorites et un défi que nous nous lancions entre gamins, pour prouver aux autres que nous étions meilleur nageur qu’eux.
C’est bien plus tard que je compris que cette histoire de maure était une sorte de couverture et que la véritable raison de cette interdiction était d’éviter les lamantins qui remontaient le cours du fleuve en période de crue. Les chances de croiser un lamantin pendant votre traversée et qu’il vous noie sont peut-être de 1 sur 1000, mais si vous traversez tous les jours, vous périrez de noyade d’ici quelques années.
Nos parents avaient juste développé ce qu’on appelle une « paranoïa constructive »* en ce qui concernait la traversée du fleuve ; c’est-à-dire un moyen de nous préserver des potentiels dangers à faible probabilité mais dont l’occurrence répétée est porteuse de hauts risques.
On pourra dire que Sonko, en ce qui concerne le salon de massage, a ignoré la “paranoïa constructive”. Il n’a pas été attentif aux dangers comportant un faible risque à chaque occurrence mais dont les risques ont augmenté avec une fréquence répétée.
Les alliés de la majorité n’ont pas voulu être en reste. Ils se sont engouffrés dans la perspective d’une éventuelle troisième candidature du président Sall. Certains de leurs membres avaient commencé à arpenter les médias pour venir nous seriner que le président avait droit de se représenter à un troisième mandat. Ces déclarations épisodiques prêtaient à sourire. Elles ne comportaient pas de gros risques pour la République, tant qu’elles étaient épisodiques.
Depuis peu, ils sont de plus en plus nombreux dans leur camp à le répéter. Ce faisant, ils augmentent les risques de danger pour la République et nous courrons le risque de finir au fonds de l’abîme.
Il nous faut développer une paranoïa constructive, c’est-à-dire être prudent avec les thèmes qui représentent le plus de dangers pour notre République.
C. Tidiane Sow est coach en Communication politique.
Note:
*Jared Diamond, Ornithologue, Auteur: The world until yesterday
CAN 2025, LA CANDIDATURE DU SENEGAL MOTIVEE
Le pays de la Téranga, organisateur de la CAN 2025 ? Le Président de la Confédération Africaine de Football (CAF) encourage le Sénégal à lancer sa candidature.
Le pays de la Téranga, organisateur de la CAN 2025 ? Le Président de la Confédération Africaine de Football (CAF) encourage le Sénégal à lancer sa candidature. A propos du Sénégal, organisateur de la CAN en 1992, Patrice Motsepe a rappelé qu’il l’avait organisé « avec un grand succès ». « J’encourage le Sénégal en partenariat avec d’autres pays et j’encourage chacun des 54 pays » de la CAF.
Toutefois, il n’yaura pas de favoritisme pour un quelconque pays. « Aucun pays ne sera favorisé » pour organiser la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) en 2025 à la place de la Guinée, à laquelle elle a été retirée, a indiqué, le président de la CAF, qui s’exprimait à Alger.
« Je peux vous assurer qu’il n’y a aucun pays en Afrique qui va être favorisé ou qui pourra faire pression à propos d’un autre pays », a déclaré le Sud-Africain Patrice Motsepe, lors d’une conférence de presse à Alger.
« Cela ne se produira pas », a martelé le président de la CAF, en soulignant que la perception qu’ont les Africains de son organisation s’avère « très importante ».
La direction actuelle de la CAF veut « bâtir un processus consistant à être justes, équitables et à traiter tout le monde sur un pied d’égalité », a-t-il poursuivi.
« Nous voulons donner leur chance à tous les pays. Ce qui est important à mes yeux c’est ce que pensent de nous les gens en Afrique, leur perception. Est-ce qu’ils pensent que nous agissons de manière juste », a insisté M. Motsepe.
La CAF a annoncé vendredi soir le retrait de la CAN-2025 à la Guinée « parce qu’en l’état actuel, les infrastructures et les équipements ne sont pas adaptés ni prêts pour que la CAF puisse accueillir (la CAN) en Guinée ».
La CAF a réuni samedi à Alger son comité exécutif qui a commencé à recevoir les nouvelles candidatures pour la CAN-2025. Un responsable de la fédération marocaine a fait savoir samedi que le pays « envisage » d’être candidat.
Sans donner d’indications sur d’éventuels remplaçants de la Guinée, le président de la CAF a souligné: « ce que je peux vous assurer c’est que nous n’allons pas choisir un pays qui ne soit pas à un niveau adéquat pour remplir nos standards de qualité ».
Interrogé sur l’Algérie qui pourrait être également tentée, il a assuré « prendre très au sérieux ce que la population en Algérie pense de la CAF, tout comme ce que pense chacun des pays africains de nous ».
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SELOUA LUSTE BOULBINA, PENSER LE MOMENT POSTCOLONIAL
La philosophe franco-algérienne travaille sur les multiples aspects de la décolonisation sous l’angle des subjectivités et sous l’angle des savoirs. Elle est persuadée que les artistes peuvent contribuer à la décontamination du passé
Seloua Luste Boulbina est une philosophe franco-algérienne née en 1957. Elle travaille sur les multiples aspects de la décolonisation sous l’angle des subjectivités et sous l’angle des savoirs. Elle invite à penser la période coloniale au travers du concept de colonie plutôt que de colonisation. Elle cherche à intégrer, en tant que philosophe, la dimension de l’inconscient dans le regard sur le passé. Elle est persuadée que les artistes peuvent contribuer à la décontamination du passé.
Seloua Luste Boulbina a notamment publié Le Singe de Kafka et autres propos sur la colonie (2008), ainsi que L'Afrique et ses fantômes : écrire l'après (2015).
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MULTIPLE PHOTOS
PETERSEN - COLÈRE, DÉSARROI ET CRI DU COEUR
Alors que les commerçants profitaient de leurs derniers jours de vacances de tabaski, bulldozers, tractopelles et autres engins de chantiers, sont passés tout raser pendant deux nuits consécutives dans le cadre de la mise en oeuvre du projet du BRT.
Petersen, haut lieu de négoce et terre promise de la camelote chinoise de Dakar, n’est désormais qu’un champ de ruine. D’habitude effervescent et grouillant de monde, passants et clients se bousculent, se croisent et se recroisent, se frôlent et s’excusent du fait de l’exiguïté du marché.
Mais aux lendemains de la tabaski 2022, le calme sur le site est plat.
Alors que les commerçants profitaient de leurs derniers jours de vacances de tabaski, bulldozers, tractopelles et autres engins de chantiers, sont passés tout raser pendant deux nuits consécutives.
Le projet Bus rapid Transfert communément appelé BRT a eu raison de ce marché populaire de la capitale.
Rappelons, cependant que les commerçants savaient ce déguerpissement est imminent avant de partir en fête. En revanche, ils ne savaient juste ni le jour ni l’heure.
Au deuxième jour de ce déguerpissement quelques commerçants et transporteurs, dans le désarroi se sont confié à AfricaGlobe Tv
COCKTAIL DE TALENTS ARTISTIQUE D'AFRIQUE
La galerie d’art moderne "Les arts du Soleil" de Dakar, basée à Yoff, accueille depuis le mois passé une expo dans le cadre d’une collaboration entre les artistes venus du Nigeria et du plasticien sénégalais Mor Faye (MURF)
La galerie d’art moderne "Les arts du Soleil" de Dakar, basée à Yoff, accueille depuis le mois passé une expo dans le cadre d’une collaboration entre les artistes venus du Nigeria et du plasticien sénégalais Mor Faye (MURF), président du Cercle Panafricain des Artistes (Paca-Sénégal) et Président de l'Association Art Éducation Environnement.
Dans cette vidéo, nous vous proposons de revoir les œuvres qui y sont exposées dans le cadre de ce projet par cette galerie attractive..
PAR BAYE MAKÉBÉ SARR
SONKO OU LE DEMOLISSEUR DE LA LIBERTE D’EXPRESSION
Quand on en arrive à bunkériser un journal tout simplement parce que l’opposition se prépare à organiser une manifestation, cela donne une idée de la menace qui guette la démocratie sénégalaise.
Dans son entreprise de destruction du « système », le leader du Parti « Pastef », Ousmane Sonko, a une stratégie très simple. Détricoter tout ce qui représente un pouvoir organisé dans le pays. Le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif, la justice, l’armée, la police, la gendarmerie… Tout y passe. Avec ses partisans, ils veulent nous habituer à la vulgarité, à l’outrance et à la démesure. L’objectif de leur stratégie est de banaliser la transgression. Dire tout haut l’indicible. Une volonté de transmutation des valeurs (transvalium) comme disait Friedrich Nietzsche. Sa dernière sortie s’inscrit en droite ligne dans sa vision rétrograde. Les attaques répétées du leader de « Pastef » à l’endroit des journalistes sont aussi à mettre dans cette stratégie globale.
Avec Ousmane Sonko, c’est la transgression permanente. Chacune de ses sorties est un coup de burin qu’il donne aux fondements de notre commun vouloir de vivre ensemble. Depuis qu’il est revenu des alcôves, Sonko n’a rien perdu de sa traditionnelle gouaille tonitruante. Il ne rate aucune occasion pour rudoyer les journalistes qui ne semblent pas être acquis à sa cause, à défaut de les accuser sans preuve. Sonko demande aux journalistes de renoncer à ce qui fait l’essence de leur métier : la liberté d’expression. Il appelle de ses vœux à l’avènement d’un journalisme couché à plat ventre, acceptant perinde ac cadaver, tous ses caprices. Si ses foucades contre la presse se limitaient à de simples paroles, il n’y aurait aucune crainte. Car la presse est habituée à être critiquée, voire accusée. Mais, l’objecteur de conscience et ses obligés veulent aller plus loin. Casser du journaliste.
Pendant les émeutes de mars 2021, la presse a été une cible de choix de ces nouveaux maîtres de la pensée unique. Des voitures du groupe Futurs médias sont incendiées, leurs locaux vandalisés. La RTS et le journal « Le Soleil » sont attaqués à coups de cocktails molotov. Voilà le sinistre bilan d’une folle journée d’actions d’une opposition rétive à toute forme de critique. Jamais dans l’histoire de ce pays, les journalistes n’ont été aussi menacés. Coincés entre les pressions d’un pouvoir, les intérêts des propriétaires et les menaces de destruction de l’opposition, les journalistes marchent, sur une corde, les yeux bandés, le long d’un gouffre. Ils peuvent basculer à tout moment, dans l’abîme.
Durant la campagne pré-électorale des élections législatives du 31 janvier 2022, des informations font état de certains organes de presse qui ont été mis sous protection policière. Heureusement que l’obscure « force spéciale », bras armé d’une certaine opposition, a été démantelée. N’eût été la perspicacité des forces de défense et de sécurité, les attaques pouvaient être meurtrières. Lobotomisés par la propagande, ses « possédés » se sentent investis d’une mission de purification de l’espace public de tous les intervenants jugés impertinents à leur goût. De sorte que contredire Sonko est devenu un acte de courage. Depuis qu’il a surgi dans l’espace public, le débat est enchâssé dans un piège binaire.
Quand on en arrive à bunkériser un journal tout simplement parce que l’opposition se prépare à organiser une manifestation, cela donne une idée de la menace qui guette la démocratie sénégalaise.
Devant les menaces et actes de violence de Ousmane Sonko et de ses féaux, des voix s’élèvent pour appeler les journalistes à plus de responsabilité et d’équilibre. Quelle hérésie ! Les intellectuels qui soutiennent cette manière de faire sont en train de tendre à leur futur bourreau, le couteau avec lequel ils seront égorgés. Ce n’est qu’une question de temps. Une fois la presse mise sous coupe réglée, les intellectuels dissidents seront la prochaine cible de cet escadron de fossoyeurs de la liberté. Tous les régimes fascistes ont procédé de la sorte.
Il est temps de résister à cette menace dont l’objectif ne vise rien d’autre qu’à imposer l’autocensure aux journalistes, voire la capitulation. Le Sénégal est une démocratie ouverte qui admet le commerce des idées. Chacun doit pouvoir exprimer ses opinions sans risque de représailles. Il n’appartient à aucun homme politique, de quelque bord où il se situe, de dicter à la presse la manière de faire son travail. Ces organes de pression sont héritiers d’une tradition d’un journalisme d’opinion, donc partisan.
Au commencement, il y avait : Xaré bi (AJ/PADS), Daan Dole (PIT), La Condition humaine (BDA), Siggi (RND), Sopi (PDS), etc. Comble du ridicule, ceux qui critiquent la presse sont les gardiens de cette tradition. Ils détiennent leurs propres médias, des machines à propagande qui tournent à plein régime. C’est triste de constater que ce pays, naguère terrain fertile de débats d’idées, s’éclaire désormais à la bougie du conformisme consensuel, notamment des réseaux sociaux.
Dans une démocratie, de telles dérives sont inacceptables. Chaque journal a la liberté de définir une ligne éditoriale à sa convenance. Les lecteurs sont libres de suivre les organes de presse de leur choix tant la palette est large. Tant les titres, les radios et les chaînes de télé foisonnent.
Si des gens sont capables d’utiliser la violence pour régler leur contradiction avec des journaux, de quelles armes vont-ils user, une fois arrivés au pouvoir ? En tout cas, c’est la promesse d’un voyage au bout de la nuit.