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27 avril 2025
Par Thierno BOCOUM
L’AMNISTIE, LA GRÂCE ET LA MODIFICATION DU CODE ÉLECTORAL
Ceux qui se sont battus contre les violations des droits de Khalifa Sall et de Karim Wade ou qui ont eu à utiliser ces violations comme fonds de commerce politique ne doivent pas s’opposer à leur réhabilitation.
Ceux qui se sont battus contre les violations des droits de Khalifa Sall et de Karim Wade ou qui ont eu à utiliser ces violations comme fonds de commerce politique ne doivent pas s’opposer à leur réhabilitation. Le fait de penser que cela va diviser l’opposition donne l’idée que d’aucuns n’envisageraient l’unification de l’opposition que dans le contexte où ces deux K sont inéligibles. Le Président Macky Sall est dans des calculs politiques en prenant une telle initiative mais il est le plus indiqué pour rétablir la justice pour ces deux leaders politiques, après avoir délibérément attenté à leurs droits. Ce que des juridictions étrangères ont largement relevé. Alors, mieux vaut tard que jamais. L’amnistie est une loi. Elle vise à enterrer définitivement des faits. Aujourd’hui, il doit s’agir d’enterrer définitivement ces pratiques injustes visant à exclure un adversaire politique de la course électorale par voie de justice. Oublier définitivement de telles pratiques et s’orienter vers le respect strict des règles démocratiques. Il ne doit s’agir évidemment pas d’enterrer la reddition des comptes qui est essentielle dans la bonne marche d’un État de droit.
C’est pourquoi la légistique dans la rédaction de la loi d’amnistie est importante. Il ne peut être question de chercher à enterrer des crimes économiques commis par d’autres par le truchement du caractère général et impersonnel de la loi. Toute l’attention doit être portée sur la manière dont la loi d’amnistie sera rédigée. La grâce dont Karim Wade et Khalifa Sall ont bénéficié et qui a été un coup politique de Macky Sall n’a évidemment pas réglé le problème d’éligibilité car une grâce n’efface pas la peine. La modification du code électoral souvent évoquée, devant permettre de rétablir leur éligibilité ne règle la question qu’en partie. En effet, la modification de la loi électorale ne touche pas à la peine et à son exécution, ainsi que ses conséquences en dehors de l’aspect électoral. Cette modification n’empêchera pas à l’État sénégalais de réclamer, par exemple et à tout moment, les 138 milliards de francs Cfa de dommages intérêts que Karim Wade doit verser au trésor public sur décision de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei).
La modification du code électoral n’arrêtera pas une contrainte par corps.
D’ailleurs, le 12 novembre 2018, l’ancien Premier ministre Mimi Touré n’avait pas manqué d’avertir Karim Wade sur sa volonté de retour au pays, en ces termes : « avant de fouler le tarmac de l’aéroport international Blaise Diagne, il doit passer au Trésor public et payer les 138 milliards de francs Cfa de dommages intérêts qu’il doit à l’État du Sénégal ». La modification du code électoral pour satisfaire les préoccupations de deux personnes viole, d’une certaine manière, le principe du caractère impersonnel de la loi. Il s’y ajoute que si tout se passe bien et que le droit est dit une personne coupable de détournement de deniers publics ou d’enrichissement illicite ne doit effectivement pas être éligible. La loi ne disposant que pour l’avenir, nous risquons évidemment d’encourager les détournements de deniers publics au détriment du peuple sénégalais si l’éligibilité des auteurs de ces délits est consacrée.
LUTTE CONTRE LES CANCERS FEMININS, 2000 FEMMES A DEPISTER
Pour cette édition 2022, La ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (Lisca) a décidé de faire bénéficier du dépistage du cancer du sein à 2000 femmes.
Le ministre de la santé et de l’action sociale, Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye, a présidé ce samedi 1er octobre, le lancement de la campagne «Octobre rose ». Un mois consacré à la lutte contre les cancers féminins et à faire aussi la prévention pour la prise en charge précoce. La cérémonie a eu lieu dans le district de Keur Massar. Cette année, la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer a prévu de dépister 2000 femmes.
Pour cette édition 2022, La ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (Lisca) a décidé de faire bénéficier du dépistage du cancer du sein à 2000 femmes. Un objectif salué par le ministre de la Santé et de l’action sociale, Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye qui présidait samedi dernier la cérémonie de lancement de la campagne Octobre rose, un mois consacré à la lutte contre les cancers féminins. «Cet objectif témoigne de votre grande détermination à renforcer la détection et la prise en charge adéquate du cancer. Je vous encourage et vous renouvelle ma disponibilité et celle de mes services à vous accompagner», a-t-elle avancé à l’endroit de la présidente de la Lisca.
Le ministre de la santé a aussi avancé que la lutte contre le cancer est l’affaire de toutes et de tous. «Ensemble, nous devons nous engager pour consolider les résultats encourageants que nous avons obtenus et faire reculer le cancer. Le personnel de santé et les acteurs communautaires ont une partition particulière à jouer. Leurs efforts ont permis d’intégrer le dépistage des lésions précancéreuses du col de l’utérus et de la détection précoce du cancer du sein en routine», a lancé Dr Marie Khemesse.
Revenant sur les avancées en matière de lutte contre les cancers, le ministre de la Santé et de l’action sociale a fait savoir qu’en 2020, l’Institut Joliot-Curie de l’hôpital Aristide Le Dantec, a enregistré 1 903 cas de cancers avec une prédominance du cancer du sein (32%) et du col de l’utérus (18%). Les taux d’incidence et de mortalité devraient augmenter de plus de 40 % d’ici à 2030. Les femmes sont les plus touchées.
Pour vaincre ce fléau, le ministre de la santé a renseigné : «le Gouvernement a mis en œuvre des stratégies adaptées qui reposent sur le renforcement de la collaboration multisectorielle, la consolidation d’un environnement favorable à la santé, l’amélioration de la prise en charge des maladies non transmissibles et le développement de la recherche ». Pour cette présente édition d’Octobre rose, le coût de la mammographie sera ramené à 15 000 F pour renforcer la détection dans des structures de santé.
LA FSBB IMMORTALISE MAME MATY MBENGUE
Retrait définitif du numéro 15 des lionnes, Première femme africaine à entrer au Hall Of Fame de la FIBA, Mame Maty Mbengue a été honorée par la Fédération sénégalaise de football.
Première femme africaine à entrer au Hall Of Fame de la FIBA, Mame Maty Mbengue a été honorée par la Fédération sénégalaise de football. Suite à la décision de la FIBA de nommer l’internationale sénégalaise dans la classe 2022, l’instance dirigeante du basketball sénégalaise a pris la décision hier, dimanche 2 octobre de retirer pour toujours le dossard 15 que portait la Lionne en Equipe nationale Féminine du Sénégal.
La FSBB indique cette décision historique est un acte honorifique pour magnifier le parcours exceptionnel de Mame Maty Mbengue et ancrer davantage sa mémoire dans l’histoire du Basket-ball sénégalais.
Selon l’instance du basketball sénégalaise, l’icône sénégalaise doit inspirer les futures générations qui trouveront dans la pratique du Basket-Ball un moyen de réalisation de soi par le travail au service d’un idéal.
«Sa longue carrière en Equipe Nationale du Sénégal de plus de 15 ans marquée par son leadership, son talent, son engagement au service du maillot national, fait de Mame Maty Mbengue une légende vivante. Ce sublime hommage à Mame Maty Mbengue est aussi une autre manière de saluer le travail remarquable de ses dirigeants et encadreurs au sein de l’équipe nationale du Sénégal et de la Jeanne d’Arc, son club», relève le communiqué de la FSBB avant de mettre en relief le palmarès plus qu’élogieux de Mame Maty Mbengue.
«Cinq fois médaillée d’or à l’Afrobasket (1984, 1990, 1993, 1997, 2001), deux fois médaillée d’or aux Jeux Africains (1995, 1999), 4 fois MVP de l’Afrobasket, médaillée d’or aux Jeux de la Francophonie en 1997, élue joueuse du Cinquantenaire de FIBA Afrique, Reine du Basket en 1990, arrivée en Equipe Nationale très jeune à 16 ans, Mame Maty Mbengue a joué avec ses glorieuses ainées que furent les Rokhaya Pouye, Aya, Mariéme Ba, Mame Penda Diouf etc. et avec sa génération des Mborika Fall, Aminata Kane, Adama Diakhaté, Khady Diop etc. Elle fut ensuite une passeuse de témoin à la génération suivante des Aya Traoré, Mame Marie Sy, Astou Traoré etc. », rappelle la FSBB.
BASKETBALL, L’AS VILLE DE DAKAR S’OFFRE LE DOUBLE
C’était aux dépens de l’équipe de Derklé basket et loisir club (DBALOC) qu’elle a dominé sur le score de (67-56). Les joueuses de la Municipalité de Dakar ont mis en avant leur expérience et leurs grands atouts défensifs pour imposer leur domination
L’As Ville de Dakar a réalisé le doublé (coupe-championnat) en remportant hier, dimanche 2 octobre au stadium Marius Ndiaye, la finale de la Coupe du Sénégal dotée du drapeau du président de l’Assemblée nationale. C’était aux dépens de l’équipe de Derklé basket et loisir club (DBALOC) qu’elle a dominé sur le score de (67-56). Les joueuses de la Municipalité de Dakar ont mis en avant leur expérience et leurs grands atouts défensifs pour imposer leur domination.
L’As Ville de Dakar a démontré hier, dimanche 2 octobre, sa toute domination dans le basketball féminin sénégalais en s’adjugeant de la Coupe du Sénégal dotée du trophée du président de l’Assemblée nationale. C’était aux dépens de l’équipe de DBALOC qu’elle a battue sur le score de 67 à 56. Pour sa première finale, la barre a été haute pour la formation du quartier dakarois de Derklé. Surtout devant formation drivée par l’internationale Couna Ndao nettement plus lotie et plus expérimentée. Les joueuses de la municipalité ont d’entrée imposé leur jeu à leurs adversaires pour enlever le premier quart temps avec une avance de 10 points (20-10). Dans le deuxième quart temps, les protégées du coach Libasse Faye ont pourtant trouvé quelques vertus offensives qui leur permettront de refaire une bonne partie de leur retard (22-19, 4e). Ce qui oblige le banc de l’ASVD à demander vite un temps mort.
Cette bonne séquence réussie par le pivot Fatoumata Cissokho et ses coéquipiers s’estompe. En coupant les couloirs de passes, les joueuses de la municipalité interceptent les ballons et parviennent à reprendre l’ascendant. L’internationale et non moins Reine de la dernière saison Couna Ndao, très en verve, est dans les bons coups et permet à son équipe d’aller à la pause avec 7 points d’avance (32-25).
Avec une défense agressive et un jeu de transition rondement mené, les joueuses de la municipalité vont maintenir la cadence avant de se détacher avec une avance très nette (43-30. 6e). Dépassée et incapable de contenir le rythme imposée par cette colonne de joueuses au grand vécu, notamment Fatou Kiné Kane, Couna Ndao et autre Fatoumata Diango, l’équipe de DBALOC marque le pas. Plombée par le manque de profondeur de son banc, elle abdique.
L’ASVD va terminer la rencontre en roue libre. Après la saison écoulée, elle s’offre son deuxième doublée (Coupe-championnat) de son histoire.
Au titre des distinctions, Couna Ndao a terminé comme meilleure joueuse de la finale et meilleure marqueuse avec 22 points.
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LES CADRES PATRIOTES PRENNENT LE CONTRE-PIED DE MACKY SALL
Mesures contre la vie chère au Sénégal, Le mouvement national des Cadres patriotes (MONCAP) se démarque des mesures entérinées par le chef de l’Etat lors du lancement des concertations contre la vie chère.
Les responsables du mouvement national des Cadres patriotes (MONCAP) formulent des contre-propositions aux mesures annoncées par le chef de l’Etat pour lutter contre la vie chère au Sénégal. En conférence de presse hier, dimanche 2 octobre, les camarades du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, ont par ailleurs lié la recrudescence des accidents de la route à la mauvaise politique de gestion du secteur des transports terrestres basée sur un système de consanguinité́ imposée par le Président Macky Sall.
Le mouvement national des Cadres patriotes (MONCAP) se démarque des mesures entérinées par le chef de l’Etat lors du lancement des concertations contre la vie chère. En conférence de presse hier, dimanche 2 octobre, les camarades du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, ont indiqué que la régulation par une homologation des prix des produits de grande consommation et un contrôle sur le marché́, brandis par le gouvernement présentent des limites et n’ont pas réussi à stabiliser la tension inflationniste exceptionnelle, en dehors des produits énergétiques.
Ainsi, préconisent-ils, la réduction « les dépenses superflues budgétisées sans aucun impact sur la vie des Sénégalais pour les réorienter sur des subventions ciblées ». Sous ce rapport, ils ont demandé la suppression des institutions et organes comme le HCCT, le CESE, certaines agences et autres offices, des organes qui doivent entre supprimés et le budget réaffecté à des fonds de soutien au pouvoir d’achat mais aussi à la subvention des produits de première nécessité.
Toujours dans le cadre de leur contre-opposition, les responsables du Moncap ont également préconisé la mise en place d’un fonds de financement des Petites et Moyennes Industries avec le concours des importateurs pour booster la production locale. Le renforcement des moyens humains, logistiques et financiers les services en charge du commerce intérieur pour une définition pertinente des prix adéquat et pour leur contrôle. Ils préconisent également des sanctions pénales contre toute forme d’escroquerie sur les prix arrêtes d’un commun accord avec les acteurs, le renforcement de la capacité productive et la productivité́ dans le secteur primaire mais aussi le développement d’une agriculture diversifiée et durable et l’industrialisation dans le milieu urbain et dans le milieu rural.
Par ailleurs, s’exprimant sur la question de la recrudescence des accidents de la route, le mouvement national des Cadres patriotes affirme que le secteur du transport terrestre est aujourd’hui victime du système de consanguinité́ qui impose à Macky Sall le choix des parents à des postes stratégiques qui requièrent une expertise avérée et une moralité́ irréprochable.
Ainsi, pour inverser la tendance des accidents sur les routes, le mouvement des Cadres de Pastef préconise une enquête parlementaire sur la gestion des fonds dédiés au transport terrestre, un audit technique et économique des agences et directions du ministère des Transports terrestres, une reforme approfondie des écoles de conduites et du code de la sécurité́ routière avec la mise en place progressive du permis à point dans les meilleurs délais et le passage d’un système de contrôle technique à un système de vérification mécanique qui permettrait de certifier avec plus de rigueur l’aptitude technique des véhicules.
Loin de s’en tenir-là, le porte-parole du jour du Moncap a également décrié la gestion de l’Agence nationale de sécurité́ routière, celle des travaux et de gestion des routes ou encore du Fonds d’entretien routier autonome et la société de transport public, « Dakar dem dikk », qui selon lui, sont dans une situation catastrophique à cause du manque de volonté́ politique, le tâtonnement, le laxisme, les détournements d’objectifs et l’absence de cohérence entre les prévisions et les actions
INSTABILITE POLITICO-MILITAIRE AU BURKINA FASO, LE COLONEL BABACAR DIOUF LIVRE LES RAISONS
Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 02 octobre, le Colonel de l’armée de l’air à la retraite Babacar Diouf a pointé du doigt l’«enchevêtrement entre les officiers de l’armée et les politiques.
Selon le Colonel de l’armée de l’air à la retraite Babacar Diouf, l’instabilité politico-militaire qui règne depuis quelques temps au Burkina Faso n’est pas le fruit d’un hasard. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 02 octobre, l’officier supérieur de l’armée sénégalaise qui répondait à une interpellation sur les causes du nouveau coup d’état militaire contre la junte du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a pointé l’«enchevêtrement entre les officiers de l’armée et les politiques, marqué par des tentatives d’instrumentalisation de part et d’autre» et le ras le bol des populations qui ne semblent pas apprécier la forme de coopération avec les pays occidentaux.
Alors que la démission du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba à la tête du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) qui a perpétré le coup d’état militaire du 24 janvier 2022 contre le président Roch Marc Christian Kaboré, au profit du jeune capitaine de 34 ans, Ibrahim Traoré, a fait renaitre en début d’après-midi de la journée d’hier, le calme à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, le colonel de l’armée de l’air sénégalaise à la retraite, Babacar Diouf, nous livre sa lecture des causes du nouveau coup de force de l’armée et les manifestations de soutien aux responsables de la junte qui s’en sont suivis.
Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 02 octobre, l’officier supérieur de l’armée sénégalaise a pointé du doigt l’«enchevêtrement entre les officiers de l’armée et les politiques, marqué par des tentatives d’instrumentalisation de part et d’autre» et le ras le bol des populations et l’expression d’un rejet de la coopération avec la France après plus de 60 ans de compagnonnage sans effets pour le pays confronté à la percée du djihadisme.
« Sincèrement, je pense que les populations en ont ras le bol des régimes autoritaires, ras-le-bol des régimes militaires. Je peux vous dire qu’elles ont choisi leur camp, elles voient les militaires un peu comme des instruments qui leur permettraient de revenir à la case départ pour le construire. On se retrouve dans un cercle vicieux qui ne règle pas la situation, il est temps que les gens voient non seulement leur pays dans le monde mais qu’ils voient aussi l’action des grandes puissances », a souligné le colonel Diouf.
Poursuivant son analyse, Babacar Diouf n’a pas manqué de déplorer l’absence de solidarité entre les Etats qui, selon lui, est à l’origine de la faiblesse des Africains face aux grandes puissances qui ont l’habitude de jouer aux pompiers pyromanes en prenant notamment les pays faibles pour de sortes de stations-service où elles passent faire leur provision pour un long voyage. « Le Sénégal, le Mali, la Guinée, peuvent avoir des différends internes entre États, mais quand une menace extérieure se présente, ces pays doivent pouvoir se réunir pour agir ensemble. J’ai dit ça à propos du G5, je pense que le temps me donne raison. J’ai toujours estimé que c’était une aberration ».
Par ailleurs, le colonel Babacar Diouf n’a pas manqué de déplorer également l’attitude de la CEDEAO qui, selon lui, « n’a jamais réellement pris en compte les dictatures politiques ou les prises de pouvoir par la force tant que c’est au niveau politique ».
Poursuivant son propos, l’officier supérieur de l’armée sénégalaise à la retraite souligne que ce déséquilibre dans le traitement des prises de pouvoir pourrait expliquer le décalage qui existe entre la Cedeao et les populations qui ne font pas de « différence entre coup d’état militaire et dictatures politiques ». « Les gens ne veulent ni de régime dictatorial, ni de régime militaire. Ils veulent des régimes démocratiques qui pratiquent la bonne gouvernance où les droits de l’homme sont respectés », a-t-il martelé.