Dakar, 20 juil (APS) - La société de transport public Dakar Dem Dikk a réceptionné, mercredi, 33 nouveaux bus interurbains, a constaté l’APS.
Les bus sont d’abord partis du Terminus DDD situé à l’ancien Palais de justice de Dakar avant de s’arrêter devant le Palais de la République et repartir pour le terminus Liberté 5.
Devant le Palais de la République, le président de Macky Sall est monté à bord d’un bus en compagnie du Directeur général de DDD, Oumar Boun Khatab Sylla et du président du Conseil d’administration, Hamady Thimbo.
’’Je suis heureux d’accueillir ces nouveaux bus de Dakar Dem Dikk destinés au transport de passagers entre Dakar et les régions dans des conditions de sécurité et de confort", a salué le chef de l’Etat à sa descente du bus devant le Palais.
Il a souligné que Dakar Dem Dikk est en train d’être rénové et renforcé.
Sall a annoncé, sous la pluie, que la Direction générale, avec le soutien de l’Etat, va acquérir d’autres bus dotés ’’d’un confort particulier et d’une sécurité optimale".
’’Une entreprise doit être soutenue d’abord par son personnel, ses cadres et sa Direction générale", a-t-il fait savoir.
Il a également invité les usagers à en faire un bon usage afin de préserver ces outils le plus longtemps possible et veiller sur ’’ce patrimoine’’.
"Cela nous permettra d’aller toujours de l’avant et de donner plus et mieux", a laissé entendre Macky Sall.
LE PORTE-PAROLE DE LA MISSION DE L'ONU EXPULSÉ DU MALI
Bamako reproche à Olivier Salgado d'avoir déclaré "sans aucune preuve, que les autorités maliennes auraient été préalablement informées de l'arrivée des 49 militaires ivoiriens" le 10 juillet
Les autorités maliennes ont ordonné mercredi l'expulsion du porte-parole de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma), lui reprochant des "informations inacceptables" sur l'affaire des 49 militaires ivoiriens détenus depuis plus d'une semaine à Bamako, selon un communiqué officiel.
Cette décision survient dans un contexte de relations déjà tendues entre le Mali et ses partenaires internationaux. Le gouvernement malien a notifié à la représentante spéciale adjointe du secrétaire général de l'ONU, Daniela Kroslak, "la décision" de Bamako "invitant M. Olivier Salgado, porte-parole de la Minusma à quitter le territoire dans un délai de 72 heures", selon ce communiqué transmis à l'AFP.
Les autorités maliennes ont justifié cette décision par "la publication d'informations tendancieuses et inacceptables de l'intéressé sur le réseau social Twitter".
M. Salgado a, selon Bamako, déclaré "sans aucune preuve, que les autorités maliennes auraient été préalablement informées de l'arrivée des 49 militaires ivoiriens par vol civil, à l'aéroport international (de Bamako) le dimanche 10 juillet 2022", selon le communiqué du ministère malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale.
La Côte d'Ivoire avait demandé le 12 juillet la libération "sans délai" de ses 49 militaires arrêtés "injustement" et accusés par les autorités maliennes d'être des "mercenaires" cherchant à déstabiliser le pays. Selon Abidjan, la présence de ses soldats dans le cadre d'opérations de soutien logistique à Minusma était "bien connue des autorités maliennes".
Toujours selon Abidjan, ces soldats devaient prendre la relève d'autres Ivoiriens déployés au Mali en tant qu'Elements nationaux de soutien (ENS), une procédure de l'ONU permettant aux contingents des missions de maintien de la paix de faire appel à des prestataires extérieurs à l'ONU pour des appuis logistiques. Il s'agissait de la huitième rotation de soldats à venir au Mali pour cette mission, a détaillé la Côte d'Ivoire.
Le Mali, pays enclavé au coeur du Sahel, a été le théâtre de deux coups d'État militaires en août 2020 et en mai 2021. Il a récemment adopté un calendrier de transition devant permettre un retour des civils au pouvoir en mars 2024.
À la suite de l'adoption de ce calendrier, les pays membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), dont fait partie la Côte d'Ivoire, avaient levé les sanctions économiques et financières qui frappaient le Mali depuis janvier. La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis le déclenchement, en 2012, d'insurrections indépendantistes et d'actions jihadistes sanglantes dans le nord.
DAKAR PREND L'EAU
Le ciel a ouvert ses vannes sur la capitale. Les habitants surpris sur le chemin du bureau ont souffert. Certaines destinations difficiles d'accès sont boycottées par les taximen. D'importantes quantités de pluie ont rendu les artères impraticables
e-média |
Die Ba et Pape Doudou Diallo |
Publication 20/07/2022
Après une longue accalmie, le ciel a ouvert ses vannes sur Dakar, la capitale sénégalaise, où hivernage, en attendant de dresser le bilan des dégâts qui ne manqueront pas, rime avec calvaire. Ceux qui ont été surpris sur le chemin du bureau ont souffert. Des taximen refusent certaines destinations comme… Point E. Des quantités de pluie importantes ont rendu les artères impraticables. Du coup, ceux qui ont accepté de prendre des clients n’ont pas hésité à les abandonner à leur sort. Les malheureux clients n’avaient plus qu’à patauger pour rallier leur lieu de travail. C’est aussi le moment choisi par ces taximen pour multiplier le coût du transport par deux.
Il se pose ainsi l’éternel problème de l’évacuation des eaux de pluies dans des quartiers comme le Point E où, même s’il existe un réseau d’assainissement, tout porte à croire qu’il est actuellement sous-dimensionné. Ce qui fait que, même après l’arrêt de la pluie, les eaux de ruissellement mettent beaucoup de temps pour rejoindre les grands canaux d’évacuation pour rejoindre la mer.
Les quartiers où il n’existe de pas de réseau d’assainissement, le problème est tout autre. C’est le temps des motopompes qui s’annonce.
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres : les vendeurs de parapluie se frottent les mains. Les clients sont toutefois obligés de débourser deux mille francs CFA pour se procurer le dispositif portable et pliable, permettant de se protéger de la pluie. Toute de blanc vêtue, une jeune dame était obligée.
A vos précautions. Les Orages et pluies persisteront au courant de cette matinée sur l’axe Dakar – Thiès – Louga, prévoit le bulletin météo de l’Anacim.
PAR Farid Bathily
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POLYGAMIE OPTIONNELLE, LE PROJET DE LOI QUI DIVISE LA SOCIÉTÉ IVOIRIENNE
En Côte d’Ivoire, une proposition de loi permettant aux hommes de prendre plusieurs épouses suscite la controverse. Tentative d’asservissement des femmes ou initiative destinée à mieux protéger leurs droits ? Les arguments fusent
En Côte d’Ivoire, une proposition de loi permettant aux hommes de prendre plusieurs épouses suscite la controverse. Tentative d’asservissement des femmes ou initiative destinée à mieux protéger leurs droits ? Les arguments fusent.
Sangaré Yacouba ne s’imaginait certainement pas faire autant parler de lui. Depuis bientôt deux semaines, ce député de la commune abidjanaise de Koumassi est au centre d’une polémique qui n’en finit pas de grossir. La raison ? L’introduction à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi visant à légaliser la polygamie.
Ce régime matrimonial est en effet interdit depuis le début des années 60 par le Code civil ivoirien. Les contrevenants sont même passibles d'une peine de prison. Malgré tout cet arsenal juridique, il n’est pas rare de voir un homme avec deux femmes ou plus dans le pays.
Cette pratique en violation flagrante de la loi reste pour la plupart impunie. Elle a même donné naissance au phénomène de "tchiza", terme désignant localement ces femmes qui entretiennent des relations amoureuses avec des hommes mariés.
Hypocrisie ?
Une telle situation relève de l'hypocrisie, selon Sangaré Yacouba qui estime que cette polygamie de fait, malgré son interdiction par la loi, est déshumanisante pour ces femmes appelées maîtresse ou amante d’un homme marié. Et pour cause, ces dernières dit-il, sont confinées dans un rôle de co-épouse, hors du foyer et sans pouvoir jouir des droits liés au mariage.
Par conséquent, le député propose de "briser le tabou de la polygamie" en instituant via une nouvelle loi, une "polygamie optionnelle" pour les hommes qui le désirent. "Ne soyons pas démagogiques ! Regardons la réalité en face", exhorte-t-il, indiquant que le régime polygamique de fait, répandu dans la société ivoirienne, biaise de facto le taux d’Ivoiriens légalement mariés devant l’officier d’état civil.
Menace de poursuites
Pas question de légaliser la polygamie en Côte d’Ivoire, rétorquent les associations de lutte pour les droits des femmes. Constance Yaï, ancienne ministre de la Femme, connue pour ses positions féministes, a dénoncé, le 11 juillet 2022, cette initiative assimilable, selon elle, à de la provocation.
Elle considère que le pays a peu d’égards envers les femmes. La polygamie serait aussi discriminatoire que le manque de parité : "Nulle part nous n'avons entendu M. le député faire allusion à la polygamie masculine; il ne parle de la polygamie qu'en considérant que la seule forme de polygamie qui puisse, c'est celle des hommes", a-t-elle déclaré, lors d'un point de presse relayé par Abidjan.net.
Elle menace de poursuivre l’État ivoirien devant les juridictions onusiennes en cas d’adoption de cette proposition de loi.
La polémique est en cours en Côte d’Ivoire alors que l’institut américain Pew Research estimait en 2019 la proportion de polygames dans le pays à 12%, contre 11% pour l'Afrique dans son ensemble. La moyenne mondiale, quant à elle, tourne à moins de 1,5%, selon la même source.
ABDOULAYE WADE, TÊTE DE LISTE DE WALLU ET GRAND ABSENT
Il vit en France et ne s’est pas exprimé publiquement depuis le début de la campagne. Mais Abdoulaye Wade suit les évènements de près, assure Mamadou Lamine Diallo, leader du mouvement « Tekki »
Les élections législatives ont lieu le 31 juillet au Sénégal. Parmi les huit listes en compétition : Wallu Sénégal, qui a conclu une alliance avec la coalition Yewwi Askan Wi d’Ousmane Sonko et Khalifa Sall au niveau des départements. La tête de liste nationale de Wallu n’est autre que l’ancien président Abdoulaye Wade, 96 ans, et pour l’heure grand absent des débats.
Il vit en France et ne s’est pas exprimé publiquement depuis le début de la campagne. Mais Abdoulaye Wade suit les évènements de près, assure Mamadou Lamine Diallo, leader du mouvement « Tekki » et membre de Wallu Sénégal.
« Il reste très actif dans les discussions que nous avons au niveau de Wallu Sénégal, lorsqu’il a fallu engager les discussions avec Yewwi Askan Wi, Abdoulaye Wade était là et on discutait avec lui, affirme Mamadou Lamine Diallo. Moi-même, je l’ai rencontré il y a une dizaine de jours à Paris, et en pleine forme, il discute même souvent des questions pointues. »
La promesse de l’opposition de renégocier les contrats de pêche signés avec l’Union européenne (UE) relève d’une vue de l’esprit. C’est la cinglante réponse apportée par la tête de liste de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) de Dakar, Alioune Ndoye, par ailleurs ministre des Pêches et de l’Economie maritime à l’opposition.
Aux yeux de la tête de liste départementale de Bby à Dakar pour les Législatives du 31 juillet, l’opposition vend du vent quand elle promet de renégocier l’accord de pêche signé avec l’UE. A en croire Alioune Ndoye, un député n’a pas les prérogatives de renégocier un accord déjà signé par un État. «Quel accord de pêche l’opposition veut renégocier ? Si c’est l’accord avec l’Union européenne, nous verrons si elle maîtrise le contenu, et aussi si elle veut l’intérêt économique du Sénégal. Un État n’est pas dans le désert. Nous sommes dans un monde ouvert. Nous travaillons avec l’Union européenne dans plusieurs secteurs», souligne Alioune Ndoye.
Sous ce rapport, poursuit-il, la proposition de renégociation des accords de pêche prônée par l’opposition relève de futilités. «Un député ne peut rompre ces contrats déjà signés par l’Etat. L’opposition ne respecte pas les Sénégalais. Elle est en train de promettre des choses qui ne relèvent pas des prérogatives d’un député», martèle le maire de Dakar-Plateau.
Enfonçant le clou, Alioune Ndoye assène : «Ceux qui parlent de la renégociation de l’accord de pêche n’ont aucune formation politique. Ils n’ont aucune expertise, aucune expérience. Comment voulez-vous qu’un député puisse revenir sur une signature d’un État? Cela veut dire qu’on confond tout. On est en train de promettre l’impossible aux Sénégalais, parce que c’est l’Etat qui peut dénoncer».
Pour le maire de Dakar-Plateau, un responsable ne peut pas faire certaines déclarations. «Cela montre que l’opposition a une ignorance totale de ce qu’est l'État, de sa responsabilité et l’économie nationale. Quand on donne à l’Union Européenne 10.000 tonnes de thon, cela ne veut rien dire. La Mauritanie nous donne gratuitement 50.000 tonnes de poissons à pêcher par an. Il faut dire que l’Union Européenne est un ensemble. Durant la pandémie de Covid-19, un membre de l’Union Européenne qui ne pêche pas dans nos eaux à savoir l’Allemagne a fait un don de 60 milliards de Fcfa pour nous appuyer dans la riposte», a soutenu le ministre des Pêches qui ajoute que dans l’accord de pêche avec l’Union européenne, il y a des clauses de dénonciation. «Le jour où le Sénégal trouvera que ses intérêts ne sont pas préservés, soyez sûr que nous sommes plus responsables qu’eux pour surveiller les intérêts du Sénégal. Nous sommes respectés parce que nous avons une signature respectée dans ce monde. Quand l’Etat du Sénégal s’adresse au marché financier, vous voyez que dans les 24 heures, il reçoit des engagements plus qu’il n’en demande. Parce que c’est un État responsable», tranche Alioune Ndoye.
«LE FRUIT D’UN LONG TRAVAIL»
Séréna Léna Gomis, coach de l’équipe féminine de football de l’Us des Parcelles Assainies (Uspa), est très satisfaite de voir huit (08) de ses joueuses faire partie des Lionnes qui viennent de s’offrir, 10 ans après, une participation historique à la Can
Séréna Léna Gomis, coach de l’équipe féminine de football de l’Us des Parcelles Assainies (Uspa), est très satisfaite de voir huit (08) de ses joueuses faire partie des Lionnes qui viennent de s’offrir, 10 ans après, une participation historique à la Can, au Maroc, qui s’est arrêtée aux stades des quarts de finale. Avec au bout une qualification aux barrages du prochain Mondial. La technicienne, qui a réalisé le doublé coupe-championnat, est revenue sur le transfert à Marseille d’une de ses protégées, Mbayang Sow, une des révélations du tournoi.
Prestation des Lionnes à la Can
«Nous sommes très satisfaites. Nous félicitons l’Equipe du Sénégal pour la performance qu’elle vient de réussir en se qualifiant à la Can et aux barrages pour la Coupe du monde. Elles se sont arrêtées en quart de finale. Mais il y avait de la place pour passer. Contre la Zambie, nous avons joué notre meilleur match, nous avions les moyens de passer mais le sort en a décidé autrement avec cette série de tirs aux buts qui ne nous a pas souri.»
Huit joueuses de l’Uspa dans la Tanière
«En effet, l’Us des Parcelles Assainies dispose de huit (08) joueuses au sein de cette équipe. Nous ne pouvons que s’en réjouir. Même si elles ne sont pas toutes titulaires, certaines ont eu à bénéficier d’un temps de jeu assez intéressant. Cela ne peut que nous combler de bonheur. On travaille comme il se doit. Il faut dire que c’est le fruit d’un long travail au sein de l’équipe, avec le concours du staff technique et des dirigeants. Mais cela ne veut pas dire que les autres équipes ne travaillent pas. Loin de là. Toutes les autres équipes de notre championnat ont bien travaillé. C’est peut-être le facteur chance qui a souri à nos joueuses pour leur valoir d’être bien représentées au sein de la sélection nationale et de disputer une compétition majeure comme la Can. Il faut s’en féliciter. Toutes nos huit joueuses ont pu prendre part aux matchs de la Can. Il s’agit des latérales, Marème Babou et Anta Dembélé. Mbayang Sow, l’arrière centrale, Amsatou Malado Diallo en attaque. Il y a aussi Eva Dacosta, l’excentrée, Pas¬caline Bassène, milieu offensif, Mame Diarra Diouf qui évolue dans l’axe central et qui avait pris la place de Mbayang Sow, blessée lors du premier match. Enfin il y a l’excentrée Haby Baldé, qui a débuté les deux premiers matchs avant d’être remplaçante lors du troisième. C’est aux joueuses de se valoir, de se motiver et de convaincre pour être sélectionnées en équipe nationale. C’est à elles joueuses à qui revient la charge de montrer ce dont elles sont capables pour gagner la confiance du sélectionneur.»
La signature de Mbayang Sow à Marseille
«Ça ne nous surprend pas pour Mbayang qui participe à une compétition d’une telle envergure où il y a la présence des recruteurs et qui est d’autant plus médiatisée. Du coup, tout le monde est sous les projecteurs. Et celles qui frappent aux yeux des recruteurs vont forcément voir un club professionnel les engager. Chaque joueuse tient donc l’occasion de se vendre. Chaque joueuse prie d’être professionnelle. Mba¬yang Sow a voulu réussir et elle en a les qualités. C’est ce qui explique sa bonne prestation durant la Can et qui a convaincu l’Olympique de Marseille à l’engager au sein de son effectif. Chaque joueuse rêve d’être une professionnelle. Etre professionnel ne se décrète pas. Il y a aussi le facteur chance qui entre en jeu. Il y a des joueuses plus talentueuses mais qui n’ont pas réussi à décrocher un contrat professionnel. Et c’est à Mbayang de saisir cette chance. Avant elle, il y a d’autres joueuses de notre équipe qui sont parties. Comme Safi et Méta Camara qui jouent à Bourges. Il y a les joueuses de l’équipe qui poursuivent leur carrière au Maroc, comme Mame Yacine, Mamy Ndiaye. Il y a Mariama Diédhiou qui est en Espagne.»
Barrages Coupe du monde
«On ira à ces barrages avec l’ambition de se qualifier à la prochaine Coupe du monde, bien sûr. Qui va à une compétition n’aura qu’une seule ambition c’est de la gagner. C’est un évènement majeur auquel toute équipe rêve de participer. Il faut donc y aller avec ambition et confiance, même si on sait que ce ne sera pas facile face à des équipes d’un autre niveau.»
L’Uspa en Ligue africaine des Champions
«Nous allons toujours miser sur le travail. Après avoir remporté le championnat, il n’y a que le travail qui vaille pour aborder une autre compétition qui est la Ligue des Champions. Il n’y a donc que le travail qui puisse nous aider à réaliser des performances.»
Par Docteur Ibrahima DEME
JOYEUX ANNIVERSAIRE MONSIEUR LE PRÉSIDENT
Lundi 18 juillet 2022-Lundi 18 juillet 1910. Il y a 112 ans naquit à Khombole dans le Kayor le président Mamadou Moustapha Dia, un illustre personnage de la vie politique sénégalaise et africaine d’une fermeté d’âme sublime
«Ne retournent à l’éternité que ceux qui l’ont cherchée sur terre»
Il y a 112 ans naquit à Khombole dans le Kayor le Président Mamadou Moustapha Dia, un illustre personnage de la vie politique sénégalaise et africaine d’une fermeté d’âme sublime. Homme politique, Humaniste intégral, Islamologue et Economiste, il fut ¬successivement :
-Vice-président du gouvernement du Sénégal issu de la Loi-cadre avec M. Pierre Lamy comme Chef du territoire et président du Conseil (Lundi 20 mai 1957) ;
-Président du Conseil de gouvernement du Sénégal (Samedi 4 octobre 1958) ;
-Président du Conseil des ministres de la République du Sénégal, ministre de la Défense et de la sécurité et chef de l’Etat (Samedi 4 avril 1959 au Lundi 17 décembre 1962).
Le Président Dia est l’unique sénégalais qui a signé l’acte de naissance de l’Etat du Sénégal dont il fut le bâtisseur incontestable (Accords de Matignon du lundi 4 avril 1960 à Paris). La République du Sénégal en donnant son nom au Building administratif -naguère siège de l’Afrique occidentale française (Aof)- où il présida aux destinées du Sénégal (du lundi 20 mai 1957 au lundi 17 décembre 1962) n’a fait que commencer à remettre les choses à l’endroit, n’en déplaise aux forces réactionnaires et obscurantistes et leurs alliés d’outre-mer qui continuent de brider le Sénégal. Les masses populaires appauvries -véritables masses de manœuvre ou monnaie de change- ne savent plus à quel saint se vouer ni à quel parti ou coalition électorale (sa forme dégénérée !) se fier.
S’il convient de savoir gré à l’Etat du Sénégal pour ce premier acte de reconnaissance, force est de reconnaître que d’éminents serviteurs de la République sont toujours ostracisés et absents de notre Panthéon politique.
Le Pr Abdoulaye Bathily*-Historien émérite et Homme politique de premier plan encore sur la ligne de front pour le progrès et la justice sociale- s’en est justement offusqué à l’occasion du 9ème anniversaire du rappel à Dieu du Professeur Abdoulaye Ly, ancien ministre de la Production dans le premier gouvernement Dia issu de la Loi-cadre en mai 1957. Pour le Pr Bathily, Mamadou Dia et Abdoulaye Ly «sont les vrais pionniers de l’Indépendance et curieusement, ils sont rangés aujourd’hui dans l’oubli. Je suis particulièrement admiratif de ces pionniers et le demeure. Aucun d’entre eux n’a laissé de richesse à sa famille. Il faut voir les maisons qu’ils habitaient. Mais ils sont tous oubliés dans notre panthéon politique» (1). Je renvoie le lecteur aux péripéties du premier congrès du Parti du regroupement africain (Pra) tenu le 25 juillet 1958 à Cotonou.
Pour revenir au Président Mamadou Dia, point n’est besoin de relater la décennie d’«ermitage» au Centre pénitentiaire spécial de Kédougou, avec ses valeureux compagnons, notamment ses ministres Valdiodio Ndiaye, Ibrahima Sar, Joseph Mbaye et Alioune Tall, ses collaborateurs qui furent assignés à résidence puis emprisonnés : Mody Diagne, Aboubakry Kane, Mody Niane et son épouse Toukou Bokoum assignée à résidence à Mboumba (Lao) !, Mamadou Sèye, Ndiogou Wack Ba, Fadel Kane, Assane Diop et Ousmane Ndiaye Thiass. J’en profite pour rendre hommage à ces illustres patriotes aujourd’hui disparus et j’y associe également M. Roland Colin qui fut un proche et fidèle collaborateur du Président du 20 mai 1957 au 17 décembre 1962 et qui continue d’entretenir avec passion sa mémoire.
Il vient avec ses amis (dont le Président Moustapha Niasse) de porter sur les fonts baptismaux la Fondation Mamadou Dia pour l’Economie Humaine. Humaniste intégral, Roland Colin a très tôt compris cette pensée de Khalil Gibran : «La terre est ma patrie, l’humanité ma famille.» Ainsi donc, Kédougou permit au Président Dia de se réconcilier avec lui-même, d’acquérir une générosité d’âme et de pardonner. Ce séjour carcéral, il ne l’a pas vécu comme une pénitence mais comme une retraite monastique. C’est à l’acmé de la souffrance que l’âme s’anoblit et se réconcilie avec l’être qui la porte et donc avec Dieu. Emile Cioran ne s’y était guère trompé : «Celui qui n’a pas souffert n’est pas un être : tout au plus un individu.» Nietzsche s’exclamait «Deviens ce que tu es !» : le Président Dia n’a jamais cessé d’être ce qu’il a toujours été : un homme bien qui a toujours eu le souci d’occuper une place de choix dans l’Eternité˗ la grande Histoire comme il aimait le dire.
C’est comme si chez cet être exceptionnel se sont donné rendez-vous : le Patriotisme lucide, la Pudeur, la Piété et la Probité : il «n’a jamais fait œuvre de chair illicite» ! Le Président Dia a incarné sans concession les vertus qui ont toujours structuré notre Nation, notamment le Ngor (Intégrité morale), le Jom (Honneur), le Jomb (Dignité), le Fiit (Courage), le Kolere (Reconnaissance) et enfin le Beg sa Rew (Patriotisme). Il n’a jamais courbé l’échine ni vendangé les intérêts vitaux de son pays qui lui doit beaucoup. Il aurait fait sien ce cri de guerre de l’intrépide Barget-Diogomay-Damel-Tègne Lat Dior Ngoné Latyr Diop : «Xalagi yagess nakoo sajal» (L’arc plie mais ne rompt pas).
(1) : Mame Woury Thioubou : Hommage : Pr Abdoulaye Ly dénonce un manque de reconnaissance. Le Quotidien N°5813 du mardi 12 juillet 2022 Page 12
*NB : Le Pr Abdoulaye Ly (1919-2013), premier sénégalais Docteur d’Etat ès Lettres (Histoire) le 16 mai 1955. Il fut Directeur adjoint de l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan) (1955-960) avec Théodore Monod comme directeur. Il est aussi le fondateur et conservateur du Musée d’Histoire de l’Aof, à Gorée. Le Pr Ly fut aussi ministre de la Production (1957-1958) puis ministre de la Santé et des affaires sociales (1966-1970). Il fut Secrétaire général du Pra-Sénégal après avoir milité au Bds puis au Bps et à l’Ups. Le Pr Abdoulaye Ly est le père de notre grand-frère et maître, le Pr Cheikh Ly, Vétérinaire-Economiste et Expert-Consultant à la Fao. Il fut aussi Chef du Service Economie rurale et Gestion à l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine vétérinaires (Eismv) de Dakar. Nous lui renouvelons ici toute notre reconnaissance et affection.
La Confédération africaine de football a dévoilé, via un courrier, la date retenue pour le tirage au sort des éliminatoires de zone de la Women’s Cham¬pions League (Maroc 2022).
Championne du Sénégal, l’Union des Parcelles Assainies (Uspa), qui représentera le pays aux éliminatoires de zone de la deuxième édition de la Ligue des Champions féminine de la Caf, sera fixée ce mercredi 20 juillet 2022, à l’issue de la cérémonie de tirage au sort qui aura lieu au Complexe Moham¬med VI de Rabat. Elle débutera à 12h 00 heure locale (11h Gmt).
Dans la zone A de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (Ufoa), les Parcelloises vont tenter de faire mieux que Dakar Sacré-Cœur, qui n’avait pas pu accéder à la phase finale de la première édition, en terminant deuxième de son groupe derrière la formation malienne de l’As Mande.
A noter que les tournois zo¬naux sont programmés en août-septembre à travers le continent et le Maroc accueillera en octobre prochain la compétition.
Pour l’édition inaugurale disputée l’an dernier en Egypte et remportée par Hasaacas Ladies du Ghana, on a vu la participation de Wadi Degla Fc (Egypte/Unaf), Asfar (Ma¬roc/Unaf), Malabo Kings Fc (Guinée équato-riale/Unif¬fac), Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud/Cosafa), Vihi¬ga Queens (Kenya/Cecafa), As Mandé (Mali/Ufoa A) et Rivers Angels (Nigeria/Wafu B).
Notons que le tirage au sort de la Women’s Champions League sera suivi du tirage au sort des qualifications zonales de la Coupe d’Afrique des nations U17 et U20 2023 pour l’Unaf (Zone Nord). La Coupe d’Afrique des nations U17 se déroulera en Algérie en 2023, tandis que la Coupe d’Afrique des nations U20 devrait se dérouler en Egypte.
CONNEXIONS AUTOUR DU HIP-HOP
Danse – 2ème édition du Festival international «Jakarlo» :
La 2ème édition du Festival international de danse «Jakarlo» s’est ouverte lundi et se déroulera jusqu’au 24 juillet prochain au Centre culturel Blaise Senghor et au Monument de la Renaissance. L’objectif, c’est de développer la culture urbaine au Sénégal pour qu’elle soit visible partout dans le monde, mais aussi créer une connexion entre différents artistes venant de partout à travers la danse.
La danse contemporaine a connu un grand essor sur le continent africain ces dernières années, mais son évolution ne doit en aucun cas occasionner la disparition des danses traditionnelles. C’est cet esprit de partage, de préservation et de valorisation des danses traditionnelles que l’association Sama Street Vibe, dans le cadre de la 2ème édition de son Festival international de danse «Jakarlo», met à l’honneur la danse hip-hop sous toutes ses formes : traditionnelles et contemporaines. Pour cette année, ils sont 56 danseurs issus de 15 pays. Des Jam session, workshops, caravanes, battle, panels, spectacles et excursions sont au programme pour une semaine.
Lundi, le top départ a été donné au Centre culturel Blaise Senghor. Intitulé «inclusion et diversité», l’objectif de ce festival, d’après Daniel Faye, président de la structure Sama Street Vibe, ce n’est pas de rester au Sénégal, mais d’amener plus de gens à Dakar pour leur montrer qu’en Afrique, il y a la danse hip-hop, les cultures urbaines. «Il y a quelque chose qui s’est créé ici au Sénégal. Et nous voulons montrer à travers ce festival, que dans la danse hip-hop, il y a des talents à Dakar, en Afrique et que le monde entier devrait connaître pour plus de visibilité, plus de connexion entre différents pays. Nous voulons aussi développer la culture urbaine au Sénégal pour qu’elle soit visible partout dans le monde», a expliqué Daniel Faye, l’initiateur du festival. Créée en 2019, Sama street vibe est une structure sociale culturelle basée à Dakar. Son but, c’est de mettre en valeur la danse urbaine à l’international, a-t-il ajouté.
Soutenu par l’ambassade de France et d’Espagne, Daniel Faye dit n’avoir reçu aucune aide des autorités de son pays. Pour moi, c’est vraiment dommage de ne pas avoir le soutien de mon pays. On débourse nos propres moyens pour faire le festival. On n’attend l’aide de personne. Mais on est ouvert à tout le monde pour que les gens puissent venir nous accompagner», confie Daniel Faye, qui invite tous les danseurs hip-hop à venir se joindre à ce festival pour le rayonnement des cultures urbaines. Le directeur du Centre culturel Blaise Senghor a réitéré l’engagement et le soutien de son centre pour ce festival des danses hip-hop en Afrique de l’Ouest.
Aliou Kéba Badiane a salué la vision de ces jeunes et l’importance de ce festival car, selon lui, la danse au Sénégal, les cultures urbaines en particulier, occupe une place importante. «Il y a assez de festivals mais le festival «Jakarlo» qui continue par cette deuxième édition, je pense qu’il y a de l’espoir pour ces jeunes. Il suffit que les gens soient beaucoup plus solidaires, proactifs, disponibles parce que la danse ne devrait pas être le parent pauvre au Sénégal, surtout à Blaise Senghor», a déclaré Aliou Kéba Badiane, qui invite aussi les gens à se mobiliser autour de ces jeunes de l’association Sama Street vibe pour porter haut le flambeau des cultures urbaines, surtout de la danse.