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10 mai 2024
Par Philippe D’ALMEIDA
LES CHOIX KAFKAÏENS DE MACKY SALL
Jamais, encore, épidémie n’aura été problématique pour les dirigeants du monde. Par son génome d’abord : complexe et mutant ; par les peurs qu’elle jette sur le monde et que viennent renforcer les inconnues qu’elle fait poindre pour l’avenir de l’humanité
Jamais, encore, épidémie n’aura été problématique pour les dirigeants du monde. Par son génome d’abord : complexe et mutant ; par les peurs qu’elle jette sur le monde et que viennent renforcer les inconnues qu’elle fait poindre pour l’avenir de l’humanité.
Alors que l’on avait pu croire, à la fin octobre, que le virus, bon an, mal an, avait été maitrisé (eu égard à une courbe fortement descendante du taux de positivité) et qu’en novembre, élèves et enseignants avaient pu reprendre le chemin de l’école ; que partout dans le pays, l’activité économique semblait reprendre son cours normal, une tendance haussière de la positivité s’est manifestée, contre toute attente : 13 % actuellement, jetant la panique dans le monde hospitalier et celui des autorités sanitaires, contraignant l’autorité publique à prendre, tout à la trac, de nouvelles mesures coercitives pour contrer cette recrudescence.
Sur la pertinence de ces mesures, l’on a déjà commenté : le couvre-feu pèche par son inefficacité et entraine, par l’afflux et les bousculades dans les transports en commun et dans les commerces qu’il suscite aux heures de pointe, l’effet inverse de celui qu’il eût voulu atteindre. Les autres mesures sont appréciables à l’aune de leur applicabilité : la non-adhésion d’un certain nombre aux contraintes de la distanciation, compromet l’effort des gouvernants et anéantit, dans l’ignorance publique, les chances de maitrise du fléau.
Une deuxième vague est donc là ; à l’évidence bien plus mortifère que la première, faisant prendre conscience à l’essentiel de la communauté nationale que la Covid-19 est un tueur planétaire dont on ne maitrise ni le modus operandi ni la puissance létale.
On imagine aisément que le président de la République, garant de la sécurité des Sénégalais, ne saurait se satisfaire d’une cohabitation aussi mortelle avec un ennemi autant invisible. En dépit des dernières mesures prises, la contamination poursuit son ascension inexorable… Dakar et Thiès, pour ne citer que ces régions-là, continuent de servir leurs lots angoissants de malades et ceux, plus terribles encore, de morts, parfois brutales, dans le mystère clinique de quelque embolie pulmonaire suffocante ou d’un arrêt cardiaque foudroyant.
Alors, oui, Macky Sall est bien tenté par un durcissement des mesures, dans la tentation d’un confinement général que l’on présente comme la panacée la plus réaliste à la propagation de la sinistre pandémie et d’un laisser-courir, déresponsabilisant in facto, le pouvoir politique.
La première option a été présentée, par maints Cassandre de l’émotion sociale, comme la source la plus sûre de toutes les catastrophes économiques et donc sociales, qui non seulement plomberait toutes les chances de relance économique, mais générerait presque instantanément une conflagration sociale dont il serait difficile de prévoir les manifestations et les conséquences. Mais elle aurait le mérite de rappeler que l’Etat est là et qu’il entend assumer sa charge au prix de sa propre impopularité et de la colère publique.
La deuxième est l’archétype de l’impéritie politique, cette espèce de non-choix dont la vocation est de plaire au plus grand nombre et qui justement finit par engendrer des conséquences sans nombre et pour le pouvoir et pour la collectivité.
Le choix d’une action politique affrontant l’impopularité, est aujourd’hui la plus plausible. Mais à la seule condition de se munir de l’efficience : un confinement région après région qui s’accompagnerait d’une campagne massive de vaccination sur une durée relativement courte.
Ainsi éviterait-on, à l’échelle nationale, des risques d’enlisement économique et ceux plus destructifs d’une colère sociétale et sociale qui gronde déjà en sourdine.
Mais pour l’heure, le choix est kafkaïen, pour le pouvoir, d’une action politique d’envergure qui tienne compte de la dangerosité d’un taux de contamination et de décès allant crescendo et de l’attentisme confortable qui se nourrit du non-choix et qui attendrait que passe la pandémie avec son cortège de morts au gré des variants d’un génome devenu fou et qui défie tout savoir.
C’est, enlisé dans ce dilemme, que le pouvoir donne l’impression de naviguer à vue ; de ne plus agir autrement qu’en contraignant. Difficile posture dans une situation qui inflige, au quotidien, drames et incompréhensions.
DUEL DES «AFRICAINS»
La cinquième journée de la ligue 1 sénégalaise démarre aujourd’hui (samedi 30 janvier) avec deux rencontres. Alors que demain, (dimanche) dans le duel des «Africains», Teungueth FC accueille le Jaraaf de Dakar au stade Ngalandou Diouf.
La cinquième journée de la ligue 1 sénégalaise démarre aujourd’hui (samedi 30 janvier) avec deux rencontres. Diambars de Saly défie AS Douanes pour retrouver sa place de leader. Alors que demain, (dimanche) dans le duel des «Africains», Teungueth FC accueille le Jaraaf de Dakar au stade Ngalandou Diouf.
AS Douanes pour confirmer Le choc de ce samedi pour le compte de la 5e journée va opposer l’AS Douanes (5ème, 6 pts) et Diambars (2ème, 10 pts) au stade Ibrahima Boy de Guédiawaye. Une rencontre importante pour les deux clubs qui souhaitent jouer les premiers rôles cette année dans le championnat. Vainqueurs avec la manière face au Jaraaf de Dakar (4-1) lors de la quatrième journée, les Gabelous voudront confirmer devant les académiciens qui respirent une confiance totale et qui aimeraient retrouver le fauteuil de leader. Dans l’autre rencontre de cet après-midi, Dakar Sacré-Cœur (10ème, 4pts) reçoit As Pikine (3ème, 7 pts). Vainqueur devant Génération Foot le week-end passé, le club de la banlieue voudra rentrer avec les points de la victoire. A domicile, les Dakarois auront les armes nécessaires pour relancer leur saison.
DUEL AU SOMMET
Ce dimanche, le stade Ngalandou Diouf sera le théâtre d’affrontement de niveau africain entre Teungueth FC et le Jaraaf de Dakar. Leader au classement avec 10 points après quatre journées, l’équipe de Rufisque reste sur une bonne dynamique. Après avoir enchaîné trois victoires consécutives dans l’élite sénégalaise, les hommes de Youssoupha Dabo visent une quatrième victoire de suite pour assurer la première place. En face, l’équipe de la Medina alterne le bon et le moins bon cette saison. Classés à la 4ème place avec sept points, les protégés de Malick Daf voudront être la première équipe à battre Teungueth FC cette saison et monter sur le podium. A Mbour, après avoir validé sa première victoire de la saison devant l’US Gorée lors de la précédente journée, Cneps Excellence se déplace au stade de la Tanière pour jouer le Stade de Mbour. Un match important au cours duquel une contre-performance est interdite pour les deux équipes.
LE CASA SPORT A L’ASSAUT DE GENERATION FOOT
Au stade Djiby Diagne, Génération Foot (11ème, 4pts) accueille le Casa Sport, (7ème, 5pts). Les Grenats qui doutent depuis l’ouverture de la saison devront batailler ferme pour conserver les trois points de la victoire. Mais en face, les Sudistes, défaits par Teungueth FC en milieu de semaine, espèrent signer leur première victoire à l’extérieur.
DUEL DES MAL CLASSES
Dans le bas du tableau, Niary Tally (13ème, 3 pts) croise l’US Gorée (14ème, 1 pt) au stade municipal de Mbao. Les Galactiques qui sont sur deux défaites consécutives voudront stopper l’hémorragie. En face, l’équipe de Me Augustin Senghor est à la recherche de son premier succès pour cet exercice. A Louga, Mbour Petite Côte se déplace pour faire face à Ndiambour au stade Alboury Ndiaye.
LES DESSOUS DE LA DEFAITE DU CAMP D’IDRISSA DIALLO
Une défaite est toujours amère. Et les partisans d’Idrissa Diallo l’ont vérifié à leurs dépens. Pour la succession de Idrissa Diallo à la mairie de Dalifort, les responsables du régime dans le département de Pikine ont déployé les gros moyens.
La mouvance présidentielle trône depuis avant-hier sur le fauteuil de la mairie de Dalifort avec l’élection de Mamadou Mbengue alias Baye Diop comme successeur de Idrissa Diallo. Mais, d’après nos informations, la défaite de Taxaawu Dalifort (camp du défunt maire) découle des manœuvres de quelques responsables du régime qui ont usé des moyens financiers pour obtenir le vote de quelques conseillers qui leur étaient pourtant hostiles.
Une défaite est toujours amère. Et les partisans d’Idrissa Diallo l’ont vérifié à leurs dépens. Pour la succession de Idrissa Diallo, décédé il y a un mois, à la mairie de Dalifort, les responsables du régime dans le département de Pikine ont déployé les gros moyens.
De nombreuses informations, ont fait état ces derniers jours, d’intenses tractations par les tenants du pouvoir pour arracher la mairie. Interrogés par «L’As», quelques conseillers, qui considéraient que ce scrutin comme une simple formalité pour reconduire le camp d’Idrissa Diallo, y vont de leurs révélations. Ils confient que dans la nuit du mercredi, veille de l’élection, beaucoup d’argent a circulé dans la commune de Dalifort.
Selon un de nos interlocuteurs, le régime a activé l’un des maires de Benno Bokk Yaakaar du département de Pikine, et très proche du Président Macky Sall pour arracher la mairie des mains de la coalition Taxawu Dalifort. Il se susurre d’ailleurs que ce dernier a passé la nuit à Dalifort pour parvenir à ses fins. L’émissaire de Président, de l’avis de notre interlocuteur, a été soutenu dans sa démarche par une responsable apériste de la commune de Dalifort qui entretient d’ailleurs des relations particulièrement heurtées avec les membres de Taxaawu Dalifort.
Last but not least, le camp de Bby a réussi à enrôler un gros morceau de Taxaawu Dalifort, en l’occurrence la dame Ma D. Dieng, bras droit de Cheikhra Diop qui était pourtant donné comme le principal favori de cette élection. Mais au final, ce dernier n’a obtenu que 5 voix. Profondément déçu, notre interlocuteur renseigne que la dame en question a dévoilé la stratégie de Taxaawu Dalifort aux leaders de la mouvance présidentielle.
Pour les pousser à retourner leur veste, les responsables de Bby ont remis à chaque conseiller de Taxawu Dalifort la somme de 300 000 Fcfa. Des terrains leur ont été également promis. «Pour de l’argent, ils ont cédé face au régime. C’est irraisonnable», fulmine notre informateur.
Contacté pour donner sa version, le tout nouveau maire Mamadou Mbengue alias Baye Diop, qui a déjeuné hier chez Idrissa Diallo, balaie d’un revers de la main toutes les accusations portées sur la fiabilité et le déroulement du scrutin. Et il parle de débats puérils. «Je n’ai pas de temps pour faire de la politique politicienne. J’ai des urgences», a lancé l’actuel édile de la municipalité de Dalifort qui invite ses détracteurs à apporter les preuves de leurs allégations.
«BOUBACAR SEYE EST TOMBE DANS L’AMALGAME, QU’IL ASSUME SES PROPOS»
L’affaire Boubacar Seye continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. L’ancien directeur général des Sénégalais de l’extérieur, Sorry Kaba, est sorti de sa réserve pour tirer à boulets rouges sur le président de « Horizons sans frontières»
L’affaire Boubacar Seye continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. L’ancien directeur général des Sénégalais de l’extérieur, Sorry Kaba, est sorti de sa réserve pour tirer à boulets rouges sur le président de « Horizons sans frontières». Dans cet entretien accordé à «L’As», le candidat à la mairie de Fatick accuse Boubacar Sèye d’être tombé dans l’amalgame en s’avançant sur un terrain qu’il ne maîtrise pas. Par conséquent, il devra en assumer les conséquences. Déclinant par ailleurs ses ambitions pour la commune de Fatick, il se dit prête à faire face à tout obstacle qui se dressera devant lui.
Selon Boubacar Sèye, l’Union Européenne a alloué 118 milliards à l’Etat du Sénégal dans le cadre de la lutte contre l’émigration clandestine. Pouvez-vous nous parler de la destination de cette énorme manne financière, vous qui avez été directeur général des Sénégalais de l’Extérieur ?
En 2015, lors du sommet de la Valette sur la migration irrégulière et ses conséquences, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Européenne ainsi que ceux de l’Afrique ont mis en place un Fonds fiduciaire qui, en son temps, était de 1,8 milliard d’euros. L’objectif de ce fonds était d’accompagner les pays émetteurs de migrants à promouvoir les programmes ou projets qui retiennent les jeunes dans leur territoire de départ et de renforcer le dispositif Frontex pour mieux contrôler les voies maritimes. Il s’agissait aussi de renforcer l’ensemble des axes de coopération entre l’Union Européenne et ses partenaires au développement. C’est sur ce dernier point-là qu’il y a eu amalgame parce que, l’Union Européenne, au-delà des questions de migration, a orienté l’ensemble de ses actions de coopération, y compris la migration vers son Fonds fiduciaire. Et ce fonds ne finançait pas exclusivement la migration. Donc, s’il y a autant de milliards mobilisés par l’UE pour le Sénégal, cela ne concerne pas exclusivement la migration. Et c’est là où s’est trompé Boubacar Sèye. En 2016, quand nous avons fini d’élaborer notre stratégie opérationnelle, juste au lendemain du sommet de la Valette, nous avons introduit une requête au niveau de l’UE qui se fondait sur le Pse et qui tournait autour de 33 millions d’Euros à peu près. Nous avons eu une réponse favorable de l’UE et qui tournait autour de 31 millions d’Euros. la requête concernait trois composantes. La première est axée sur le renforcement des questions de migration et la gouvernance migratoire au Sénégal. Et là l’opérateur de mise en œuvre était la Coopération Espagnole qui s’était engagée à décaisser 9 millions d’euros à peu près. La deuxième composante était axée sur l’assistance et le retour à la réintégration des compatriotes qui sont rapatriés sur le territoire sénégalais ; et l’opérateur de mise en œuvre était l’Organisation Internationale pour les Migrations (Oim) avec environ 7 millions d’euros. Et enfin la dernière composante constitue l’accompagnement pour l’investissement politique de la diaspora avec l’Agence Française de Développement (Afd) qui venait renforcer le programme que le gouvernement du Sénégal avait mis en œuvre dans le cadre du Pausd. Ce programme d’accompagnement et de solidarité, initié par le gouvernement du Sénégal en relation avec la France, devait intégrer le dispositif. Donc, ce sont ces trois composantes qui ont été financées à hauteur de 31 millions d’euros. Maintenant, il y a d’autres financements qui concernaient la nutrition, l’agriculture, le projet «Tekki Fi Tey» (Ndlr, réussir ici aujourd’hui). Donc si on doit parler de brut financier mobilisé par l’UE pour accompagner la migration, il faudrait qu’on y aille doucement et ne pas faire dans l’amalgame. Malheureusement, Boubacar Sèye est tombé dans l’amalgame, il faudrait qu’il assume ses propos.
Cela mérite-t-il qu’il soit incarcéré ?
Là, on est sur le subjectif ! Quand une opinion est émise et qu’elle porte atteinte à la crédibilité de l’Etat du Sénégal, on est en face d’une atteinte à une image et à l’honneur. Surtout que la diaspora sénégalaise compte sur l’Etat du Sénégal, donc il ne faudrait pas qu’on cherche à la manipuler en véhiculant de fausses informations et en faisant dans la manipulation. Sous ce rapport, il faut qu’il se justifie pour que l’opinion sénégalaise et la diaspora puissent savoir la vérité. Ainsi, chacun saura exactement ce qui s’est réellement passé et qu’il n’y a pas eu détournement de fonds ni d’objectifs. Qui plus est, les volumes annoncés n’étaient pas vrais.
Lors du dernier conseil des ministres, le Président Macky Sall a demandé un rapport détaillé de ces fonds. Votre commentaire ?
C’est une excellente chose. Cela veut dire que nous avons un Président sensible aux opinions émises ça et là. Un gouvernement, c’est un tout. Quand une Direction générale comme celle des Sénégalais de l’Extérieur qui est sous la coupe réglée du ministre des Affaires Etrangères introduit une requête au niveau de l’UE pour permettre au Bureau d’Accueil d’Orientation et de Synergie des Sénégalais de l’Extérieur d’être opérationnel, pour permettre aux Sénégalais dans le besoin d’être accompagnés au retour et d’être réintégrés sur plan économique et social, pour permettre également à la diaspora de bénéficier de l’accompagnement pour un investissement productif au Sénégal le président de la République doit pouvoir en avoir le cœur net. Il est évident que les rapports qui lui passent sous les yeux sont nombreux. Par conséquent, c’est normal qu’il demande qu’on lui fasse le point pour comprendre exactement de quoi il s’agit. Je dois rappeler qu’il était le président en exercice de la Cedeao au sommet de la Valette tenu les 11 et 12 novembre 2015. Ce jour-là, son discours a été clair puisqu’il a déclaré, je le cite :« Nous voulons que nos migrants soient traités avec dignité, nous n’accepterons pas des accords de réadmission». Donc, il sait à priori qu’il y a eu un accompagnement financier.
Depuis votre départ de la Direction générale des Sénégalais de l’Extérieur, vous vous faites rare dans l’espace public. Qu’est-ce qui explique votre mutisme ?
Je ne me suis pas fait rare dans l’espace public. Mais, peut-être que la stratégie a changé. Toute modestie mise à part, je décline aujourd’hui beaucoup d’interviews ou d’invitations, car je pense que je dois maintenant choisir les moments pour communiquer. Sous ce rapport, tout doit s’inscrire dans un plan d’activités conformément avec l’ensemble de mes collaborateurs au niveau national et local. L’agenda sur lequel nous travaillons nous permettra de mobiliser l’ensemble des Fatickois sans exception autour du développement de Fatick. Au-delà de Fatick, la même chose devra se faire au niveau national. Qu’on soit aux affaires ou en dehors des affaires, on peut toujours être utile à son pays.
Pour vous être ouvertement prononcé contre un 3e mandat pour le Président Macky Sall, vous avez été débarqué de votre poste. Si c’était à refaire, auriez-vous tenu le même discours ?
Évidemment ! C’est une question de conviction. Dans la vie des êtres humains, la chose qui se mesure le mieux, c’est la conviction. Je suis un homme de conviction qui se bat sur des principes, mais pas sur des questions de personne. Sous ce rapport, je reste convaincu par rapport à mes principes politiques.
En tant que militant l’alliance pour la République, que pensez-vous du fonctionnement de l’Apr avec les départs notés et les querelles répétitives ?
J’aurais bien voulu que l’Apr soit le parti le mieux organisé du Sénégal, il est évident que je souhaite que ce soit le parti le plus performant et le mieux animé avec des militants très bien formés, disciplinés et qui se projettent mieux vers l’avenir et non pas sur la base du responsable qui dirige. De ce point de vue, je pense qu’il y a beaucoup à faire. Pour que l’Apr soit une véritable machine électorale, il y a un gros travail à accomplir. Et je continuerai toujours de me battre pour qu’il arrive à ce stade.
Quelles sont vos ambitions pour Fatick ?
Mes ambitions pour Fatick vont au-delà de l’action politique. C’est plutôt même une action citoyenne. Ce qui veut dire que même si j’arrête la politique, je continuerai à me battre pour le développement de Fatick. Donc, je me mets dans une perspective beaucoup plus lointaine que les perspectives de personnes. Car, quand on dévoile une ambition pour une ville, on a tendance à considérer que c’est dirigé contre quelqu’un. Les ambitions que j’ai pour Fatick concernent le développement de la ville. Maintenant, ceux qui ont une vision courte vont penser que nos ambitions sont dirigées contre eux. Mais, cela ne nous empêchera pas d’avancer. S’il faut même passer sur eux, on passera sur eux.
Iriez-vous jusqu’à briguer la mairie de Fatick ?
Mais, bien évidemment ! Car, la mairie c’est un instrument, un pouvoir local qui donne la possibilité de planifier et de répondre aux aspirations des populations locales. Ces instruments doivent s’appuyer sur des ressources humaines de qualité. Malheureusement, ce n’est pas ce que l’on constate aujourd’hui. A Fatick, le pouvoir local ne s’appuie pas sur des personnes de qualité. Conséquence, ça tourne en rond. Il faudrait un changement local pour que nous puissions arriver aux résultats attendus. Toute l’équipe municipale a montré suffisamment ses limites. Par conséquent, les Fatickois doivent se mobiliser pour le développement de leur terroir. Ma seule préoccupation, c’est le développement de Fatick.
LES JEUNES DE DIOKOUL ASMALA SACCAGENT LA VOITURE DES FLICS
Dans la nuit du 2 janvier vers 23 heures, des «Thiant» sont organisés par des jeunes du quartier de Diokoul Asmala à Rufisque. La Police dépêchée pour mettre un terme à ce rassemblement à cause de la pandémie de Covid19 a essuyé des jets de pierres
N’eût été le professionnalisme de l’agent de police Paul Vincent Sagna, un drame se serait produit à Rufisque. Accompagné de ses collègues pour une intervention visant à annuler un Thiant, ils ont été accueillis par des pierres et leur véhicule saccagé. A la suite de cela, quatre jeunes ont été arrêtés pour mise en danger de la vie d’autrui, violence et voies de fait, outrage à agents dans l’exercice de leurs fonctions et destruction de biens d’autrui. Jugés, ils ont été relaxés à l’exception de Babacar Sèye reconnu coupable d’avoir brisé le pare-brise de la voiture et de détention de chanvre indien et condamné à 2 ans dont deux mois de prison ferme.
Dans la nuit du 2 janvier vers 23 heures, des «Thiant» sont organisés par des jeunes du quartier de Diokoul Asmala à Rufisque. Ainsi, l’agent de police Paul Vincent Sagna et quelques-uns de ses collègues sont dépêchés pour mettre un terme à ce rassemblement à cause de la pandémie de Covid19.Aleur arrivée, ils demandent à voir le «dieuwrigne» qu’ils invitent à arrêter la cérémonie qui viole la loi. En guise de réponse, les policiers ont essuyé des jets de pierres qui ont saccagé leur voiture de service. Les policiers, qui ont réussi à battre en retraite, sont revenus le lendemain avec une équipe plus importante pour procéder à l’arrestation de quatre jeunes qu’ils avaient formellement identifiés parmi les assaillants. Placés sous mandat de dépôt, les prévenus ont fait face au juge des flagrants délits de Dakar pour mise en danger de la vie d’autrui, violence et voies de fait, outrage à agents dans l’exercice de leurs fonctions et destruction de biens d’autrui. A l’unanimité, ils ont nié les faits qui leur sont reprochés. Mamadou Guèye, condamné à plusieurs reprises, a indiqué qu’il n’était pas présent au Thiant.
Le deuxième prévenu, Seyni Ndiaye, a soutenu aussi qu’il n’est pas sorti de sa maison le jour des faits. La même version est servie par Modou Ndao qui affirme qu’il n’assiste plus au Thiant depuis deux ans à cause de son état de santé dégradant. «Mais, j’ai ouï dire que c’est Djipo et Maïssa Ndiaye qui avaient organisé le Thiant. J’ai entendu Mamadou Guèye en parler», dit-il. Souleymane Fall a abondé dans le même sens.
Le cerveau de l’affaire, Babacar Sèye, poursuivi aussi pour offre et cession de chanvre, s’inscrit en faux contre les accusations dont il fait l’objet. «On m’a arrêté sur le quai de pêche avec 125 francs. Ils ont parlé de 3 cornets, mais ce n’est pas vrai. Je connais la partie civile qui est amie à mon frère aîné. Au moment des faits, je me trouvais à la plage», se disculpe-t-il. Mais le parquet reste convaincu qu’ils sont des vendeurs de drogue qui réussissent toujours à échapper aux mailles de la police. «A chaque fois qu’on a voulu vous arrêter, vous prenez la pirogue afin d‘échapper aux forces de l’ordre», a lancé le représentant du parquet.
PAUL VINCENT SAGNA : « MES ELEMENTS VOULAIENT TIRER POUR LEUR DEFENSE, MAIS JE LES EN AI DISSUADES»
Dans sa déposition, la partie civile, Vincent Paul Sagna, en service au commissariat de Rufisque, informe que c’est deux quartiers qui organisaient ce jour-là des Thiant (chants religieux). «Pour le premier quartier, je n’ai pas eu de difficultés. Lorsque j’ai interpellé le djeuwerigne, il a aussitôt demandé aux autres de se disperser. Pour le second, quand j’ai informé leur mentor de l’interdiction de cette manifestation, Babacar Sèye a été le premier à me jeter un caillou qui a atteint le pare-brise de la voiture. Les autres ont continué à nous lancer des pierres. Mes éléments voulaient intervenir en faisant des tirs de sommation, mais j’ai dit niet. J’ai reconnu Seyni qui était sur les lieux», a indiqué le flic avant de réclamer le franc symbolique en guise de réparation du préjudice.
Selon le parquet, le témoignage du policier ne souffre d’aucune contestation. « Il était en service commandé. Babacar Sèye était détenteur de trois cornets de chanvre indien. Par conséquent, qu’il soit condamné à 6 mois de prison ferme», a requis le parquet qui a demandé la relaxe en faveur des trois autres mis en cause. Dans son verdict, le tribunal a condamné Babacar Sèye à 2 ans dont 2 mois de prison ferme. Les autres mis en cause ont bénéficié d’une relaxe pure et simple.
AFFAIRE DIARY SOW, SERIGNE MBAYE THIAM SE TROUVE UN BON AVOCAT
Louis Ibrahima Mango, père du plus jeune bachelier de l’histoire du Sénégal, ne s’est pas empêché d’ajouter son grain de sel à l’affaire Diary Sow, non sans flétrir les pourfendeurs du parrain, le ministre de l'Eeau
Louis Ibrahima Mango, père du plus jeune bachelier de l’histoire du Sénégal, ne s’est pas empêché d’ajouter son grain de sel à l’affaire Diary Sow, qui tient en haleine l’opinion depuis quelques jours. Il a prié les sénégalais de laisser tranquille cette fille, non sans flétrir les pourfendeurs du parrain, le Ministre Serigne Mbaye Thiam.
« Cette nouvelle affaire Diary Sow est plus que malheureuse d’autant plus que tous les sénégalais savent qui est cette jeune fille, qui a été Miss Maths, 2 fois lauréate au concours général comme étant la meilleure élève du Sénégal ». C’est par ces mots que Louis Ibrahima Mango, professeur de français au Lycée Amary Ndack Seck de Thiès, a commencé son réquisitoire dont l’objectif est d’appeler les uns et les autres à laisser tranquille cette fille. Et par la même occasion, il a flétri les pourfendeurs de son parrain, en l’occurrence le Ministre Serigne Mbaye Thiam.
Selon lui, tout enseignant se glorifie d’une telle performance très salutaire. Mais malheureusement, alors qu’elle est cette année au Lycée d’excellence Louis le Grand de Paris, elle n’est pas retournée chez elle après les fêtes de fin d’année. C’est surtout le débat qui s’en est suivi, dit-il, et les commentaires que les gens en font qui dérangent au plus haut point. Il ajoute que pour ceux qui comprennent français, elle n’a rien écrit de grave dans sa lettre, qui mériterait qu’elle soit lynchée à outrance, traînée dans la pâture. Il faut comprendre que c’est une jeune fille juste sortie de l’adolescence et qui est également orpheline de père. Or la figure paternelle joue un grand rôle sur l’avenir de l’enfant. Pour lui, si cette jeune fille studieuse s’est trompée dans ses choix et que le peuple qui devait la défendre se met à l’injurier, l’insulter et même insinuer des choses que personne n’aimerait entendre sur son enfant, cela peut énerver, déboussoler. Il poursuit : « C’est pourquoi je me suis mis à la place de Diary, à la place de ses parents. C’est surtout parce que quand Diary a eu son baccalauréat il y a deux ans, Dieu a fait que mon fils Alfred Ahmadou Mango a été consacré plus jeune bachelier de l’histoire du Sénégal, car il a décroché le fameux sésame à l’âge de 14 ans, après avoir obtenu le Brevet de Fin d’Etudes Moyennes (BFEM) à 11 ans.
Ainsi la même année, Diary était meilleure élève du Sénégal, mais par la grâce de Dieu, mon fils était le plus jeune bachelier du Sénégal. A l’époque, j’ai eu beaucoup de propositions allant dans le sens d’envoyer l’enfant aux Etats-Unis, au Canada ou en Europe pour poursuivre ses études. Je m’étais dit qu’elle était encore très jeune. Puisque son rêve était de faire la médecine dans les études supérieures, toutes les initiatives nécessaires ont été déployées afin qu’il intègre l’Unité de Recherche et de Formation (UFR) en Santé de l’Université de Thiès, qui a d’ailleurs une très bonne réputation dans le monde. Mais le jeune Alfred Ahmadou Mango n’avait pas été orienté vu son âge et c’est ainsi qu’il était obligé de subir un examen d’entrée comme le font les étrangers et il s’est retrouvé avec une demi bourse. Ma conviction était que l’école sénégalaise était capable de former mon enfant et s’il était parti en France, peut-être que ce qui est arrivé à Diary Sow pourrait aussi être son sort aujourd’hui. Et les commentaires qui pleuvent actuellement sur Diary ne m’auraient pas du tout plu s’ils étaient faits sur mon enfant. »
«CE QUE SERIGNE MBAYE THIAM A FAIT POUR DIARY, IL L’A AUSSI FAIT POUR BEAUCOUP D’AUTRES ELEVES»
Il renseigne ensuite que si Alfred Ahmadou Mango a fait le baccalauréat à 14 ans, c’est parce que Serigne Mbaye Thiam, alors ministre de l’Education, s’est investi pour que cela soit ainsi. En effet, dès qu’il a appris que le gosse avait décroché son BFEM à 11 ans, il a cherché à avoir tous ses dossiers, du préscolaire au secondaire, ce qui a permis à l’enfant de faire le BAC. Sans cette démarche du Ministre Serigne Mbaye Thiam, il n’allait pas le faire compte tenu de son âge. Pourtant, il affirme ne pas connaître Serigne Mbaye Thiam, ne l’avoir jamais rencontré, mais il a permis à son enfant de faire son BAC sinon il serait resté là à attendre d’avoir l’âge requis. Aujourd’hui, il évolue tranquillement à l’Université de Thiès où il est en deuxième année de médecine. « C’est donc Diary Sow qui a été médiatisée, mais ce que Serigne Mbaye Thiam a fait pour elle, il l’a fait pour d’autres enfants et même des gens qui ont aujourd’hui réussi brillamment dans les études », fulmine-t-il. Il se désole ensuite qu’il y ait des gens dans l’ombre, prêts à tout politiser, en profitant de toutes les situations pour régler des problèmes personnels. Cette question n’est pas politique, fait-il savoir, affirmant qu’il s’agit d’un Sénégalais qui a voulu bien faire.
D’ailleurs Serigne Mbaye Thiam n’est pas seulement le parrain de Diary Sow, il est le parrain de tous les élèves qui étaient au lycée d’excellence de Diourbel et jusqu’à présent, il appelle même les élèves qui sont en France pour s’enquérir de leurs conditions d’étude, car les considérant comme des ambassadeurs de l’intelligentsia sénégalais. C’est navrant aux yeux de Louis Ibrahima Mango, de constater que des gens veulent profiter de l’affaire Diary Sow pour adopter un comportement d’activistes, de politiciens pour s’en prendre à lui, sous les habits de syndicalistes. Il martèle : « Il est temps qu’on laisse la fille tranquille, car elle n’est pas du genre à échouer et qu’on prie pour elle d’autant plus que tout parent voudrait avoir une fille comme elle. Si nous la brisons moralement au point qu’elle n’ait plus le courage de sortir, ce serait très dommage car elle est un modèle qui doit être offert à toutes les générations montantes. Il convient de la laisser à des psychologues, des spécialistes, pour la réconforter, la ramener afin qu’elle puisse reprendre ses études. »
LA PRESENCE DE LA GRIPPE AVIAIRE CONFIRMEE
La mort mystérieuse de 750 pélicans au Parc des oiseaux de Djoudj, le 23 janvier dernier, est due à la grippe aviaire
Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, a reconnu hier, vendredi 29 janvier, que la grippe aviaire est à l’origine de la mort de centaines de pélicans au Parc des oiseaux de Djoudj. Les mesures conservatoires nécessaires sont en train d’être prises, informent par ailleurs ses services.
La mort mystérieuse de 750 pélicans au Parc des oiseaux de Djoudj, le 23 janvier dernier, est due à la grippe aviaire. La confirmation est du ministre de l’environnement et du développement durable, Abdou Karim Sall. «ll s’agit de l’Influenza aviaire de type A, qui est un sous-type de la grippe H5N1, communément appelée grippe aviaire. Aussitôt, nous avons pris une batterie de mesures allant de l’interdiction de l’accès au parc, la suspension des balades en pirogue sur le long du marigot, la destruction des carcasses et des déchets, le renforcement de la surveillance du parc et la sensibilisation des agents et des populations par rapport aux dispositions à prendre.
La propagation peut aller beaucoup plus vite. Ça peut même dépasser les frontières», a-t-il affirmé. Selon toujours, Abdou Karim Sall, la maladie serait présente dans beaucoup d’autres pays de la sous-région. Il annonce également, l’envoi d’une mission technique sur le site aujourd’hui, samedi 30 janvier 2021, une délégation qui sera conduite par le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aly Saleh Diop. Un communiqué reçu du ministère de l’Environnement et du Développement durable assure que «le foyer est circonscrit uniquement au niveau du Parc national des oiseaux du Djoudj».
A cet effet, précise la source, «les mesures conservatoires déjà prises ont été renforcées». Il s’agit notamment de l’interdiction de l’accès au Parc au grand public, la suspension des balades en pirogue le long du marigot du Djoudj, la destruction des carcasses et des déchets avec l’aide du Service d’hygiène de Saint-Louis, le renforcement de la surveillance au niveau du Parc et la sensibilisation des agents et des populations périphériques sur les mesures de biosécurité à observer. «Par ailleurs, en collaboration avec le ministère de l’Elevage et des Productions animales et celui de la Santé et de l’Action sociale, un plan de riposte est en train d’être élaboré pour circonscrire et éradiquer l’épizootie», signale le communiqué.
Pourtant, le directeur des Parcs nationaux, le colonel Bocar Thiam, avait auparavant écarté la thèse de la grippe aviaire. «Chez les piscivores, on ne parle pas de grippe aviaire», avait-il indiqué à plusieurs médias.
Pour rappel, en début de semaine, (mardi 26 janvier) les services du ministère de l’Environnement et du Développement durable, avait envoyé une note à la presse en disant que «le 23 janvier 2021, à la suite d’une patrouille effectuée par les agents du Parc national des oiseaux de Djoudj, il a été constaté une mortalité de 750 pélicans blancs dont 740 jeunes et 10 adultes».
Et le document de relever que «durant la période de migration et de forte concentration des oiseaux d’eau au Parc nationale des oiseaux de Djoudj (Pnod), il arrive que des cas de mortalités soient signalés chez les populations de pélicans, notamment parmi les juvéniles», lisait-on dans le texte, minimisant ainsi tout risque de présence de la grippe aviaire sur les lieux.
Le communiqué avait ajouté que «le directeur des Parcs nationaux a effectué une mission au cours de laquelle il a instruit le docteur vétérinaire, conservateur de la réserve spéciale de faune de Gueumbeul d’effectuer l’autopsie sur place et de faire des prélèvements qui sont envoyés au Laboratoire national de l’élevage et de recherche vétérinaire (Lnerv).» C’est donc après ces analyses que la présence de la grippe aviaire est reconnue.
A signaler donc que le Parc de Djoudj est le deuxième lieu où la grippe aviaire s’est déclaré, en l’espace de quelques jours, au Sénégal, d’après les déclarations officielles. Tout au début de ce mois de janvier, 42.000 volailles ont été abattues dans une ferme à Pout, ceci après que 60.000 cas de grippe aviaire eût été confirmés dans cette même ferme.
ENSEIGNANTS ET AUTORITES EDUCATIVES SE DISENT PRETS A SAUVER L’ANNEE SCOLAIRE
Après la rentrée scolaire du 12 novembre dernier, les élèves sont en vacances depuis hier, vendredi 29 janvier, pour une semaine.
Alhousseyni DJIGO et Abdoulaye BARRY |
Publication 30/01/2021
Après la rentrée scolaire du 12 novembre dernier, les élèves sont en vacances depuis hier, vendredi 29 janvier, pour une semaine. Ce, après le réajustement du calendrier scolaire par le Président de la République pour permettre un bon déroulement du programme après près de huit mois de vacances forcées l’année dernière en raison de la covid-19. Ainsi, malgré les contraintes de l’épidémie avec le respect du protocole sanitaire et la menace qui plane sur les écoles à cause de la recrudescence des contaminations, le premier trimestre d’enseignements et apprentissages s’est déroulé sans problèmes majeurs. Les enseignants et les autorités éducatives disent avoir un sentiment d’une mission accomplie malgré les difficultés. Ils se disent décidés à sauver l’année scolaire.
«L’aide du ministère de l’Education Nationale et de la mairie de Dakar qui nous ont vraiment appuyé pour le combat contre la riposte de la covid-19 en mettant à notre disposition les dispositifs qu’il faut, a été un grand apport qui nous a permis de respecter les mesures barrières au sein de l’établissement. Aussi, il faut reconnaître que les écoles sont à l’image de la société et nous avons à notre disposition des foules à gérer et ce qui n’est pas facile avec les enfants ». Ce sont les propos du Principal du collège Manguiers de l’IEF de Dakar Plateau, Madame Fall. Elle nous fait le point après la fin du trimestre d’enseignements et apprentissages. Hier, vendredi 29 janvier, en cette journée de début de vacances pour une semaine pour les élèves, elle a le sentiment d’une mission accomplie malgré les difficultés en raison des contraintes liées à l’épidémie de covid-19. « En accord avec les IF et les IA, des leçons ont été annulées pour alléger et permettre aux élèves de mieux réviser car ils sont restés plus de sept mois sans étudier et le constat général est que le niveau a baissé. Notre tutelle essaie autant que possible d’harmoniser dans toutes les disciplines pour ne pas surcharger les apprenants », souligne Madame Fall.
De son côté, Mr Faye, professeur de Mathématiques au CEM Manguiers partage le même avis que Madame le Principal. « On a vécu le premier trimestre dans des conditions très difficiles sous la commande de la Covid-19, la situation des masques qui n’est pas favorable à l’explication du cours et à chaque fois, il faut rappeler les élèves à l’ordre pour le respect des mesures barrières », explique-t-il. Pour lui, l’année scolaire en cours nécessite beaucoup d’engagements en raison du retard causé par la covid19. « Il fallait réviser d’abord et ensuite démarrer tardivement le nouveau programme. Ce qui a été fait dès le début de l’année. Avec tout ceci, on a évalué une fois et après on aura une seconde fois pour préparer les évaluations après le retour des fêtes », souligne le professeur de Mathématiques. Et d’ajouter : « les élèves sont restés presque huit mois sans faire cours et pour mettre la machine en marche, on avait tous les problèmes mais avec plusieurs stratégies menées, on a réussi à rafraichir leur mémoire malgré les difficultés».
A en croire Mr Faye, la situation est certes difficile mais avec des « acteurs hyper motivés pour le bon enseignement des élèves, ça ira ». Madame Fall et Mr Faye invitent ainsi les parents à encadrer les élèves pendant les vacances pour qu’ils ne perdent pas le fil conducteur. « Nous exhortons les élèves à réviser pour être au top car on a reçu le calendrier des évaluations standardisées qui se passeront dans les IEF au retour des vacances et cela ce ne sera possible qu’avec le suivi pédagogique des parents ou proches », explique le Principal.
« MALGRE LA COVID-19, ON S’EST ENGAGE RIEN QUE POUR SAUVER NOTRE SYSTEME EDUCATIF »
Professeur au Cem de Pikine, Monsieur Anne fait son bilan. « On a débuté notre année scolaire, il y a de cela 3 mois. Malgré la covid-19, on s’est engagé rien que pour sauver notre système éducatif », a-t-il fait savoir. Il ajoute : « nous tous savons que les conditions ne sont pas du tout favorables si vous voyez les conditions sanitaires, la distanciation physique n’est pas quelque chose de facile à respecter. Donc, pourquoi ignorer ce mal ? Mais, les élèves vont partir en vacances après avoir fait leurs compositions et on espère que les résultats seront bons ».
Pour sa part, Monsieur Thiam a indiqué que les enseignants se sont sacrifiés pour assurer une bonne reprise des cours. Cependant, il constate une baisse du niveau. « L’année passée, nous avons constaté que le niveau des élèves était très important mais cette année, ça a changé », dixit Monsieur Thiam qui ne cache pas sa préoccupation face à la recrudescence de la covid-19. « La Covid-19 a commencé à pénétrer dans certaines écoles et ça fait peur mais nous, en temps que soldats du savoir, nous allons toujours continuer de s’armer pour lui barrer la route.
Toutefois, Monsieur Thiam pense que les enseignants ne sont pas payés à la hauteur de leur sacrifice. « L’enseignement souffre dans le silence au Sénégal. Vous nous voyez chaque jour partir à l’école comme si de rien n’était mais le mal est profond. Il y a une injustice qui nous frappe. Au Sénégal, l’enseignant n’a pas le mérite qu’il devait avoir. Nous courons chaque fin du mois derrière les banques pendant des jours et c’est anormal », se désole le jeune homme. « Si vous voyez ces temps des débrayages, c’est parce que ça ne va pas, les professeurs réclament leur droit donc c’est à l’Etat de faire son devoir et d’ici le retour que tout soit réglé ».
Pour rappel, c’est sur fond de circulation épidémique de la covid-19 que s’est déroulée la rentrée scolaire le 12 novembre dernier après près de sept mois de vacances forcées pour certains, en raison de l’épidémie. Une reprise des cours qui avait inquiété plus d’un pour cause de sa particularité avec un protocole sanitaire mis en place par les autorités pour limiter la propagation du virus dans les écoles.
UN EXCEDENT DE146,5 MILLIARDS
Le solde des transactions courantes est ressorti déficitaire à 8,0% du Produit intérieur brut (Pib) en 2019 contre 9,5% un an plutôt (2018).
Le solde des transactions courantes est ressorti déficitaire à 8,0% du Produit intérieur brut (Pib) en 2019 contre 9,5% un an plutôt (2018). Ce profil reflète les soldes déficitaires de la balance commerciale et des services (14,1% du Pib) et du compte de revenu primaire (2,8% du Pib). L'incidence des transactions extérieures sur les actifs extérieurs nets du système monétaire a été positive en 2019, le solde global de la balance des paiements enregistrant un excédent de 146,5 milliards contre 527,2 milliards en 2018.
La Bceao a organisé jeudi dernier une journée de diffusion de la balance des paiements et de la position extérieure globale du Sénégal au titre de l’année 2019. Une rencontre par visioconférence à laquelle le secrétaire général du ministère des Finances et du Budget examinant les soldes caractéristiques des comptes extérieurs au titre de l'année 2019, soutient qu’«en dépit d’un déficit courant persistant à 8,0% du Produit intérieur brut (Pib), la capacité du Sénégal à continuer d’attirer l’épargne internationale qui s’est traduite, in fine, par un excédent de 146,5 Mds du solde global de la balance des paiements».
Pour assurer un équilibre à long terme du solde de la balance des paiements courants, «le défi majeur du Sénégal réside dans l’atténuation du déficit de la balance commerciale, évalué à 12,2% du PIB en 2019 contre 14,6% en 2018», a-t-il dit. Ce déficit est principalement tiré par le poids des importations de produits pétroliers, alimentaires ainsi que de biens d’équipements et de produits pharmaceutiques, malgré les progrès enregistrés en matière d'exportation. La dynamique des exportations de biens reste imprimée par la bonne tenue des expéditions minières (or non monétaire principalement mais également le zircon et le titane) ainsi que des ventes à l’extérieur des produits halieutiques, pétroliers et horticoles, d'acide phosphorique.
UN DEFICIT A 10,9% DE LA BALANCE DES PAIEMENTS ATTENDU EN 2020
Dans un contexte marqué par la crise à covid-19, les estimations de la balance des paiements, au titre de l’année 2020, font ressortir « une aggravation du déficit courant de 2,9 points à 10,9% du Pib, tirée principalement par les prestations de services réglées sur l’extérieur en lien avec le développement des projets d’hydrocarbures et miniers», soutient le ministère. Se félicitant de cette treizième journée du genre, le directeur national de la Bceao Ahmadou Al Amine Lo, a affirmé que « le déficit commercial se dégraderait de 0,1 point de pourcentage pour se situer à 12,3% du PIB, reflétant une baisse plus prononcée des exportations par rapport aux importations ». La Journée de diffusion des comptes extérieurs du Sénégal est l’occasion de diagnostiquer la dynamique de la balance des paiements dont la bonne tenue est un signe de compétitivité extérieure et un gage de contribution à la crédibilité de notre monnaie commune.
95,5 MILLIARDS DE DEFICIT ATTENDU EN 2020
En 2019, souligne-t-il : «le solde global de la balance des paiements s’est établi à 146,5 milliards contre 527,2 milliards en 2018 et 125,6 milliards en 2017 ». Sous ce rapport dirat-il : «il est attendu en déficit de 95,6 milliards en 2020».
L'analyse du profil de la balance des paiements en 2019, des estimations pour 2020 et de leur dynamique au cours des cinq dernières années fait ressortir, en particulier, les constats suivant; une persistance du déficit structurel du compte des transactions courantes, en lien avec un déficit commercial soutenu ; une concentration des importations, en 2019, autour d’un nombre limité de avec dans l’ordre décroissant, les produits pétroliers, les produits alimentaires, les machines, les engins de transport et les produits pharmaceutiques ; une concentration également des exportations autour de quelques produits, à savoir l’or non monétaire, les produits de la pêche, le pétrole, les acides phosphoriques et les arachides ; la forte dynamique des transferts des migrants, qui ont augmenté de 44% en cinq ans ; un solde positif du compte de capital, en rapport avec un flux régulier de subventions de projets publics ; des flux entrants notables au titre du compte financier, principalement des Investissements directs étrangers (Ide), des investissements de portefeuille (notamment les produits des émissions d’eurobonds) et des autres investissements ; une orientation géographique des exportations avec une prédominance de l'Afrique, suivie de l’Asie et de l’Europe ; pour les importations, les parts de marchés les plus importantes sont détenues par l’Europe, suivie de l’Asie et de l’Afrique.
Tous ces constats mettent en exergue les défis à relever pour le Sénégal en vue de rééquilibrer ses échanges extérieurs, qui ont été notablement pris en compte dans le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (Pap 2a) du Plan Sénégal Emergent (Pse).
LE TAS RETABLIT PROVISOIREMENT AHMAD
Le Tribunal arbitral du sport a levé provisoirement la suspension du successeur d’Issa Hayatou à la présidence de la Confédération africaine de football
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a provisoirement levé la suspension du président de la Confédération africaine de football, le Malgache Ahmad Ahmad. Dans une communication adressée aux médias, le TAS fixe au 2 mars prochain la date d’audience dans la procédure entre Ahmad Ahmad et la Fifa qui l’avait interdit, via son comité d’éthique, d’exercer toute activité liée au football sur le plan national
Ahmad marque un point. Le Tribunal arbitral du sport a levé provisoirement la suspension du successeur d’Issa Hayatou à la présidence de la Confédération africaine de football. Ce qui ne signifie pas que le Malgache pourrait briguer sa succession à la tête de la Confédération. « En raison notamment d’un risque de dommage irréparable pour M. Ahmad en cas de maintien de la sanction disciplinaire durant la période précédant les élections de la CAF, la Formation du TAS a accepté la demande de suspendre temporairement les effets de la décision de la Chambre de jugement de la Commission d’éthique de la FIFA jusqu’au prononcé de la sentence finale », peut-on lire dans le communiqué du TAS.
En clair, la suspension d’Ahmad se trouve… suspendue pour le moment. Une petite victoire pour le dirigeant, qui n’annonce pas forcément une victoire sur le fond du dossier. «La Formation a cependant souligné que cette décision provisoire ne préjugeait nullement de ce qu’elle décidera dans l’analyse au fond, à l’issue de l’échange des écritures et de l’audience», ajoute ainsi la cour arbitrale, qui a d’ailleurs rejeté la demande de mesures provisionnelles de M. Ahmad visant à ce qu’il soit fait «interdiction à la FIFA de prendre toute décision ayant pour conséquence d’empêcher M. Ahmad ou de lui rendre plus difficile de se présenter à l’élection à la présidence de la CAF prévue le 12 mars 2021.» La suite des événements ?
La Formation arbitrale du TAS qui est appelée à statuer sur cette affaire prévoit de rendre une sentence finale avant le 12 mars 2021 (avec un jour réserve le 3 mars 2021). Reste à savoir si Constant Omari va, lui aussi, saisir le TAS suite à la décision de la Commission de contrôle de la Fifa de lui déclarer inéligible au Conseil de la Fifa.