C’était l’émoi et la tristesse chez les disciples tidianes après l’annonce du décès de Serigne Abdoul Aziz Sy Djamil, lundi dernier. Mais beaucoup ignorent les circonstances de son décès. Selon le journal L’Observateur, le jeune frère de Serigne Mansour Sy Djamil a été poignardé à mort par son propre fils, âgé de 28 ans. Un parricide !
Les faits ont eu lieu chez lui, et il est mort en se vidant de son sang. Après avoir commis son acte, le jeune Sy s’était enfui. Une fuite qui n’aura pas duré longtemps, puisque la police l’a arrêté avant-hier, mardi. Il s’est expliqué sur le mobile de son crime, en confiant aux limiers qu’il se sentait marginalisé dans sa propre famille, qu’il n’était pas pris en considération. Selon sa maman, interrogée également par la police, son fils n’était pas sain d’esprit. Il avait des troubles psychiques.
L’AGENT PAPA BOUBOU DIALLO RADIÉ DE LA POLICE
La sentence est tombée. L’agent de police Pape Boubou Diallo est finalement radié des rangs de la police nationale pour s’être agenouillé devant son guide spirituel Serigne Modou Kara Mbacké
La sentence est tombée. L’agent de police Pape Boubou Diallo est finalement radié des rangs de la police nationale pour s’être agenouillé devant son guide spirituel Serigne Modou Kara Mbacké
En fonction au Palais Djily Mbaye de Louga, le policier Papa Boubou Diallo s’était, durant le Magal, prosterné devant son guide spirituel, Serigne Modou Kara Mbacké. Hélas pour lui, dès que la vidéo a été mise sur les réseaux sociaux, la haute autorité de la police s’est saisie de cette affaire. Et selon nos informations, par mesure conservatoire, Papa Boubou Diallo a été d’abord emprisonné dix jours à Saint Louis puis affecté à Matam. Puis, il est passé en Conseil disciplinaire après trois renvois. Toujours est-il que la direction de la police est passée à la vitesse supérieure et a pris la décision de radier l’agent Papa Boubou Diallo des rangs de ce corps.
Serigne Modou Bousso Dieng : « Antoine Diome a fait pire… »
Une décision surprenante qui a fait réagir beaucoup de monde, même le guide spirituel du policier radié, Cheikh Modou Kara Mbacké, qui a tenu à rétablir ce qu’il estime être la vérité. « Après avoir salué son Guide, Pape Boubou Diallo a repris son service normalement comme témoigne l’une des photos. Une marque de respect pour nos Guide religieux qui ne semble pas plaire à cette formule de la République héritée du colonialisme.
Pape Bouba est un jeune très correct et apprécié dans son quartier comme en témoigne son grand frère Bass KARA, lui aussi fervent Mouride est coordonnateur du PVD dans la commune de Golf. L’heure commence à être grave », s’est indigné le marabout mouride sur sa page Facebook. Réagissant lui aussi à cette décision, Serigne Modou Bousso Dieng, coordonnateur de la Confédération internationale des familles religieuses (CIFAR), pense que « l’heure est grave, c’est ça la vérité s’il est avéré qu’il est radié pour s’être agenouillé devant son guide. »
Poursuivant, Serigne Bousso Dieng soutient qu’Antoine Diome, l’actuel ministre de l’Intérieur, qui est le premier flic du pays ou le patron de la police, a fait pire le mois dernier à Touba. Et le responsable du Cifar de renchérir : « Lors de sa visite dans la ville sainte dans le cadre d’une aide de l’Etat envers les impactés de l’incendie survenu au marché Occass, il s’est agenouillé et a rampé devant le guide, pire que le policier. Et pourtant, il était en mission régalienne parce que envoyé par le président de la République. Donc, les sanctions devaient commencer par lui. » Pourtant, il n’y a pas longtemps, un policier est sorti sur les réseaux sociaux violant son devoir de réserve pour dénoncer ses autres collègues sans que ce même Conseil de Discipline ne le sanctionne. Sa vidéo tournait en boucle sur les réseaux sociaux
DAME AMAR ET SA BANDE LIBRES
Ces derniers vont retrouver les siens ce jeudi. Ils ont tous bénéficié d’une liberté provisoire, en attendant le délibéré fixé au 27 janvier prochain
Après dix mois dans les liens de la détention préventive, Dame Amar et Cie sont libres. Ces derniers vont retrouver les siens ce jeudi. Ils ont tous bénéficié d’une liberté provisoire, en attendant le délibéré fixé au 27 janvier prochain. Le juge de la troisième chambre correctionnelle ne s’est pas opposé, cette fois, à la requête formulée par les avocats de la défense. Lesquels ont, lors de leurs prises de paroles à l’audience, plaidé la relaxé pure et simple des prévenus.
Pour eux, il n’y avait dans ce dossier, aucune charge attestant la culpabilité des prévenus. De l’avis des conseils de la défense, ce dossier a été amplifié pour retenir en prison les prévenus. D’ailleurs, face au juge, ils ont tous nié les faits pour lesquels ils ont été attraits devant le prétoire. Les avocats de la partie civile ont réclamé 1 milliard de francs CFA en guise de réparation du préjudice subi. Là ou le parquet a requis 8 mois de prison ferme contre tous. Il faut également signaler que le maître des poursuites ne s’est pas opposé à la demande de mise liberté provisoire parce que, justifie-t-il, « il n’y a plus trouble à l’ordre public ».
DES PRODUCTEURS D'ARACHIDE DOUTENT DES CHIFFRES DU GOUVERNEMENT
Ils sont nombreux, parmi les acteurs de la filière arachidière, à balayer d’un revers de main les estimations des autorités faisant état d’un million huit cent mille tonnes d’arachide produites cette saison
Aliou Badara Diallo (Correspondant permanent à Kaolack) |
Publication 14/01/2021
Le gouvernement, particulièrement le ministre de l’agriculture et de l’équipement rural, fanfaronne à propos d’une production record — du moins exceptionnelle — de 1.800.000 tonnes d’arachide cette saison. Une production qui sauverait d’ailleurs notre pays de la récession puisqu’elle permettrait au Sénégal de réaliser une légère croissance. Hélas, ce chiffre dont se gargarisent les autorités ne reflèterait pas la réalité selon des acteurs de la filière arachidière qui parlent d’ « intox ». À preuve, disent-ils, si tel était le cas la Sonacos n’éprouverait pas autant de difficultés à atteindre ses prévisions de collecte de graines. Ce quelle que soit la quantité achetée par les Chinois. il s’y ajoute, selon nos interlocuteurs, que les récoltes de l’année précédente ont été très faibles en quantité et n’étaient pas de très bonne qualité du fait de la longue pause pluviométrique qui était survenue. a preuve, disent-ils, l’état, faute de semences, avait remis de l’argent liquide aux paysans pour se procurer des semences. C’est en particulier ce manque de semences, ajouté à la longue pause pluviométrique, qui explique la faible production de 2019. et en 2020, même si le chef de l’état, pour booster la filière, a porté le financement des intrants de 40 à 60 milliards de francs, la récolte a été abondante, certes, mais sans atteindre les 1.800.000 tonnes dont se vante le Gouvernement !
Ils sont nombreux, parmi les acteurs de la filière arachidière, à balayer d’un revers de main les estimations des autorités faisant état d’un million huit cent mille tonnes d’arachide produites cette saison. Seulement voilà, il se trouve que l’arbre des spéculations sur le prix au producteur a caché la forêt des doutes qui planent sur les chiffres avancés par les autorités et relatifs à la production de cette saison. En effet, selon des paysans du Bassin arachidier, la production de cette saison se situerait bien en-deçà de ce qu’avance fièrement le gouvernement. Les organisations paysannes contactées ont toutes expliqué que les autorités ont cherché à endormir les acteurs de la filière arachidière mais, en réalité, « elles savent que la production de cette année n’a pas été à la hauteur des attentes ».
Pour en avoir le cœur net, nous avons interrogé certains responsables d’organisations paysannes. Ainsi, d’après le président de « Aar Souniou Momél », c’est l’évidence est que « le régime en place a commencé, 10 jours après le lancement officiel de la campagne de commercialisation, à créer les conditions de permettre à la Sonacos de se rattraper dans la collecte ». Selon Bassirou Ba, c’est cela qui expliquerait le blocus dans l’expédition des chinoises vers la Chine. Un blocus — favorisé par la réactivation d’une taxe sur l’exportation de l’arachide — qui a pour effet de contraindre certains producteurs à céder leurs graines au prix fixé par la Sonacos. Ce en l’absence des négociants chinois qui n’ont plus de magasin de stockage du fait de la fermeture des frontières pour cause de pandémie. Bref, selon nos interlocuteurs, « les autorités, conscientes de l’insuffisance de la production arachidière, cherchent des astuces pour permettre à l’huilier national d’avoir des graines puisque ce dernier n’est pas le plus offrant ».
Comme l’Association des agriculteurs du Bassin arachidier, Bassirou Ba estime que le chiffre de 1.800.000 tonnes d’arachide, c’est de l’intox. Pour le secrétaire général de l’Association des agriculteurs du bassin arachidier, Cheikh Tidiane Cissé, « la preuve évidente de la falsification des chiffres est que, lors de la campagne de distribution de semences de la saison précédente, les autorités, faute de semences, ont préféré donner de l’argent liquide aux paysans pour qu’ils s’en procurent ». Très sûr de ce qu’il avance, le Sg de cette organisation paysanne indique que, par ce procédé, la présente saison (celle en cours) est ratée car, selon lui, beaucoup de paysans n’ont pas eu accès aux semences devenues une denrée rare. Surtout que, selon lui, l’argent remis aux agriculteurs n’a pas été utilisé à bon escient du fait du manque de graines. Toutes ces considérations font dire à Cheikh Tidiane Cissé que la production de cette année est faible contrairement à ce que nos autorités plastronnent.
Le président de l’Association des agriculteurs du Bassin arachidier insiste sur la faible qualité des graines causée par la mauvaise qualité des semences de l’année dernière. Des semences qui ne peuvent donc pas permettre d’atteindre une production record, à l’en croire. Dans le même registre, Abdoulaye Thiam du Syndicat national des cultivateurs et maraichers du Sénégal met l’accent sur la faiblesse des superficies de terres exploitées par les paysans qui s’étaient pourtant préparés à une bonne récolte annoncée par une bonne pluviométrie mais hélas, regrette-il, « non seulement les semences étaient insuffisantes mais encore le peu qui était disponible était distribué tardivement ». Sa conclusion coule de source, dès lors : « dire que le Sénégal a obtenu un million 800 mille tonnes d’arachide cette saison est une hérésie ».
Vers un déficit de semences pour la prochaine saison
Au regard de cette situation, les acteurs de la filière arachidière, notamment les paysans, parlent d’un échec programmé de la prochaine campagne arachidière du fait d’un déficit de semences qui risquerait, si les autorités ne trouvent pas de solution entretemps, de se traduire par une baisse des récoltes. Vers un échec. D’après tous nos interlocuteurs, la production étant insuffisante cette année — contrairement à ce que soutient le gouvernement —, « cette situation aura des conséquences sur la disponibilité des semences pour la saison qui se profile à l’horizon ». En d’autres termes, « il n’y aura pas assez de graines pu nous permettre d’emblaver toutes les superficies disponibles. » D’autre part, il est dit que le Sénégal ne doit ouvrir ses portes aux acheteurs étrangers que si la production nationale dépasse le million de tonnes d’arachide. Or, selon nos interlocuteurs, « la réalité du terrain démontre que les chiffres avancés sur la production sont « faux », ce qui va naturellement occasionner un déficit énorme de graines destinées aux semences ». L’industrie locale va naturellement faire les frais de ce déficit. En effet, ses besoins s’élèvent à environ « 650.000 à 700.000 tonnes environ de graines coques, là ou les petites installations régionales espèrent 75 mille tonnes de graines sans compter la consommation des ménages qui avoisine les 400mille tonnes et les besoins en semences estimés à 125 mille tonnes, soit un cumul des besoins nationaux d’un million trois cent mille tonnes ». Alors que notre production ne pouvait pas couvrir nos besoins, voilà que nos autorités ouvrent la porte aux acheteurs étrangers! Ce qui revient évidemment à tuer l’industrie nationale.
« Où sont les véritables bénéficiaires des 60 milliards de subvention dégagés par l’etat ? »
Au vu de tout ce qui précède, il est permis de se demander où sont passés les 60 milliards de nos francs injectés par le président de la République en guise de subvention destinée au monde rural. En effet, le président Macky Sall a revu à la hausse l’enveloppe habituelle de 40 milliards pour la porter à 60 milliards, pandémie oblige. Question ! Comment ces milliards ont-ils été dépensés pour que les ruraux se trouvent dans cette « précarité agricole » ? Autrement dit, ces fonds n’existent-ils que sur le papier ou ont-ils été détournés de leurs objectifs ? En tout état de cause, le ministère de l’agriculture a la lourde charge d’éclairer la lanterne des Sénégalais sur cette enveloppe qui, judicieusement utilisée, suffirait largement pour faire renouer le secteur de l’agriculture avec la prospérité. Pour en revenir à la collecte de la Sonacos, certains prévisionnistes estiment qu’en réalité, si « les fonds avaient été injectés dans le monde paysan, l’huilier national serait en mesure de créer 30.000 emplois directs et indirects, et réceptionner 70.000 tonnes à la date d’aujourd’hui, si toute fois cette production de un million huit cent mille tonnes existait ». Mais puisque c’est le ministre de l’Agriculture qui l’assure…
L'IMPATIENCE MONTE EN FRANCE APRÈS HUIT ANS DE GUERRE AU SAHEL
Des voix de plus en plus nombreuses s'interrogent en France sur la pertinence de cet engagement, à l'heure où l'exécutif réfléchit à l'alléger
Opinion divisée, médias critiques, parlementaires mobilisés: après huit ans d'intervention militaire ininterrompue au Sahel, des voix de plus en plus nombreuses s'interrogent en France sur la pertinence de cet engagement, à l'heure où l'exécutif réfléchit à l'alléger.
La mort récente de 5 soldats français au Mali en une semaine a déclenché un vigoureux débat sur la plus grosse opération extérieure française que constitue la force Barkhane, forte de 5.100 hommes, qui lutte contre les groupes jihadistes et tente d'aider les Etats à restaurer leur autorité dans une région semi-désertique grande comme l'Europe.
Pour la première fois depuis le déclenchement en janvier 2013 de l'opération Serval, à laquelle a succédé Barkhane en 2014, la moitié des Français (51%) ne soutiendraient plus cette intervention au Mali, selon un sondage Ifop publié lundi.Seuls 49% des personnes interrogées y sont encore favorables, contre 73% en février 2013 et 58% fin 2019.
Cette enquête d'opinion réalisée sous le coup de l'émotion, quelques jours seulement après des pertes françaises dans la région, fait malgré tout écho à une impatience grandissante, au Parlement comme dans les médias français, face à des résultats mitigés.
"La France face au bourbier malien", titrait mercredi l'éditorial du quotidien Le Monde, en soulignant que les opérations menées au Sahel "ont certes mis hors d'état de nuire plusieurs chefs djihadistes, mais n'ont empêché ni la montée des violences entre civils, ni les percées islamistes au centre du Mali".
"Le coût humain et financier de l'opération est sans rapport avec les bénéfices tirés", tranche de son côté Bastien Lachaud, député de La France Insoumise (extrême-gauche), soulignant qu'"aucun attentat sur le sol français n'a été organisé depuis la zone saharo-sahélienne".
"Nos forces font un travail exceptionnel, mais si Barkhane peut gagner des batailles, ce n'est pas à elle seule de gagner la guerre", estime pour sa part le député de la majorité présidentielle Thomas Gassilloud, souhaitant plus d'implication des Etats sahéliens.
- "Se retirer, non.Muter, oui" -
En janvier 2020, au sommet de Pau (sud de la France), le président français et ses homologues du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) avaient décidé d'intensifier la lutte antijihadiste pour enrayer une spirale de violences.
Barkhane a depuis remporté d'indéniables victoires tactiques aux côté d'armées locales plus mobilisées, en particulier contre l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) dans la zone des "trois frontières", aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
Mais les pouvoirs centraux de ces pays, parmi les plus pauvres du monde, peinent à réinvestir ces territoires reculés et à offrir protection, éducation et services de base aux populations.
L'autre groupe jihadiste actif dans la région, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, propose précisément des alternatives à cette pénurie de services essentiels, espérant conquérir les populations locales.Et il a repris de la vigueur opérationnelle, représentant désormais le coeur de cible des militaires français et maliens.
Après l'Assemblée nationale mardi dernier, c'est au Sénat, mercredi prochain, que la ministre des Armées Florence Parly devra défendre le bilan de Barkhane et répondre à une rafale de questions sur l'avenir de l'opération française.
"Nous visons à ce que les forces armées du Sahel aient la capacité d'assurer la sécurité au Sahel" mais "c'est une stratégie qui nécessite des efforts dans la durée", a fait valoir la ministre, tout en dénonçant de multiples tentatives pour discréditer l'action française.
"Il existe une sorte de guerre informationnelle" menée par la Russie, la Turquie, mais aussi les jihadistes, que l'état-major soupçonne d'avoir attisé une récente rumeur de bavure de l'armée française, catégoriquement démentie.
Ces débats interviennent à l'heure de choix difficiles pour l'exécutif, qui veut faire évoluer le dispositif de Barkhane pour se ménager une porte de sortie alors qu'approche l'élection présidentielle de 2022, et ce sans pour autant risquer de voir les jihadistes regagner du terrain.
Un nouveau sommet mi-février à N'Djamena doit acter un premier retrait de 600 militaires envoyés en renfort il y a un an, à la faveur de l'arrivée de troupes européennes pour épauler les Français.
"Aujourd'hui Barkhane doit muter", estimait mercredi le colonel Raphaël Bernard, ancien haut gradé au sein de Barkhane, devant l'Association des journalistes de défense.
"Se retirer, non.Mais il faut aller vers une réduction de notre empreinte sur le terrain tout en apportant aux armées locales des outils à haute valeur ajoutée, renseignement, drones, frappes, aéromobilité, pour les appuyer n'importe quand, n'importe où", suggérait-il.
7 DÉCÈS SUPPLÉMENTAIRES
En outre, un taux record de 16% de positivité a été enregistré. Sur les 1837 prélèvements effectués, 295 sont revenus positifs.
Le Coronavirus continue sa progression. Ce jeudi, 14 janvier 2021, 7 nouveaux décès liés au virus ont été enregistrés, rapprochant le Sénégal à la barre des 500 morts liés au Covid-19. Actuellement, 496 décès pertes en vies humaines sont à déplorer.
En outre, un taux record de 16% de positivité a été enregistré. Sur les 1837 prélèvements effectués, 295 sont revenus positifs. De ces nouvelles contaminations, 105 sont des contacts suivis, 1 importé et 189 issus de la transmission communautaire. Ils ont répartis comme suit : Touba 25, Kaolack 15, Saint Louis 14, Dakar Plateau 10, Maristes 8, Dahra 6, Bambeye 5, Matam 5, Mermoz 5, Diourbel 4, Ouakam 4, Thies 4, Darou Mousty 3, Diamniadio 3, Fass 3, Keur Massar 3, Grand y 3, Fann Résidence 2, Guediawaye 2, Kaffrine 2, Kedougou 2, Koki 2, Louga 2, Mbao 2, Ouest Foire 2 , Point E 2, Richard Toll 2, Sicap, Baobab 2, Yoff 2, Ziguichor 2, Tambacounda 2, Velingara 2, Yeumbeul 2, Almadies 1, Amitié-2 1, Camberéne 1, Cité Keur Gorgui 1, Diakhoa 1, Kebemer 1, Koungeul 1, Liberté-5 1, Liberté-6 1, Fann Hock 1, Fatick 1, Guinguinéo 1, Hlm grand medine 1, Linguère 1, Joal 1, Kebemer 1, Maleme hodar 1, Medina 1, Niarry Tally 1, Parcelles Assainies 1, Patte d’Oie 1, Pikine 1, Podor 1, Popenguine 1, Sacrée Coeur 1, Scat Urbam 1, Sokone 1, Tivaouane Peulh 1.
Par ailleurs , 135 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, mais 38 cas graves sont pris en charge au niveau des services de réanimation.
À ce jour, 22 178 cas ont été déclarés positifs dont 18 756 guéris, 496 décédés, et donc 2 925 sous traitement.
QUAND DES PATIENTS SE FONT CONTAMINER EN MILIEU HOSPITALIER
Créés dans le cadre du plan de riposte au Covid-19, la plupart des Centres de traitement des épidémies (Cte) sont implantés dans les hôpitaux.
Des failles relatives aux règles d’éloignement des centres de traitement du covid19 ont provoqué plusieurs cas d’infections nosocomiales c’est-à-dire des patients ayant chopé des maladies lors d’un séjour dans un hôpital. Un autre front sur lequel les personnels soignants des centres de traitement covid de Thiès, Diamniadio, Dantec, Fann, Touba etc. sont appelés à lutter. « Le Témoin » a enquêté.
Créés dans le cadre du plan de riposte au Covid-19, la plupart des Centres de traitement des épidémies (Cte) sont implantés dans les hôpitaux. Il s’agit entre autres de ceux de Fann, Le Dantec, Principal, Idrissa Pouye de Grand Yoff (ex-Cto), Dalal Jamm, Matlaboul Fawzayni, Diamnidadio et El Hadj Amadou Sakhir Ndiéguène.
Des hôpitaux qui reçoivent tous les jours des patients souffrant d’autres pathologies, notamment des affections chroniques telles que les maladies cardiaques graves, les insuffisances respiratoires, l’asthme, le diabète, les accidents vasculaires cérébraux etc… De nombreux médecins et infirmiers déplorent le fait que ces patients vulnérables cohabitent dans une même structure hospitalière avec des malades du covid. « Avec cette proximité, ces patients souffrant de maladies chroniques en séjour dans des hôpitaux abritant des centres de traitement épidémiologiques(Cte) sont les plus exposés aux risques liés au coronavirus.
Malgré tous les efforts déployés par les autorités sanitaires et les mesures de protection prises par les personnels soignants, il y aura toujours des cas d’infections nosocomiales liées au Covid-19»expliquecemédecin-réanimateuren service dans un centre de traitement des épidémies (Cte). Selon lui, toutefois, tout en soulignant que la situation des cas d’infections nosocomiales, bien que paradoxale, n’est pas alarmante. « Parce que c’est le système sénégalais de gestion et de riposte au covid-19 qui est défaillant, faute de structures sanitaires dédiées pour la prise en charge des patients. Par exemple, dans nos Urgences, on a constaté qu’il y a des malades qui ont chopé le virus alors qu’ils étaient admis pour d’autres pathologies. C’est tout à fait normal puisqu’ils ont eu à partager la salle des Urgences avec d’autres malades dont la positivité au coronavirus a été révélée 48 heures après les tests.
Entretemps, ces malades ont pu en contaminer d’autres, ce qui explique certains cas d’infections nosocomiales liées au coronavirus que nous avons enregistrés au niveau de notre Unité Covid» déplore notre interlocuteur.
Des médecins trop sollicités
Au moment où le Sénégal est confronté à une deuxième vague fulgurante de contaminations, la bataille contre les infections nosocomiales n’est pas gagnée d’avance. Pis, le débordement des centres de traitement du covid des hôpitaux de Fann, Le Dantec, Matlaboul Fawzayni, Diamniadio, ElHadj Amadou Sakhir Ndiéguène etc. ainsi que le déficit de médecins-réanimateurs et le manque de lits de réanimation ne facilitent pas les choses. Selon un médecin spécialiste des maladies infectieuses, chaque médecin-réanimateur doit gérer dans les normes six (06) à dix (10)malades en Urgences-Covid pour un traitement de qualité et un suivi efficace. « Malheureusement, dans certaines Unité-Covid, on voit un médecin-anesthésiste ou un médecin-réanimateur très sollicité au point de faire la navette entre l’Unité-covid, le bloc opératoire de l’hôpital, les Urgences et la salle de consultations. Ce avec les mêmes équipements de protection individuelle !
Pire, il porte la même blouse et le même stéthoscope. Dans ce cas, aussi bien les médecins que les malades en consultation ou en urgence, personne ne peut être à l’abri d’une infection nosocomiale liée aux germes des patients du coronavirus. Surtout quand ces derniers sont en observation le temps que les résultats des tests-covid soient connus » regrette notre spécialiste.
Dans ce monde des contaminés en milieu hospitalier, les accompagnants des patients ne sont pas exempts de tout reproche. Car, il arrive souvent de voir un accompagnant de malade faire les courses pour d’autres malades en situation de détresse sociale (restauration, retrait argent, achat de cartes téléphoniques voire de médicaments à la pharmacie etc.) « Vous voyez !
Et comme certains accompagnants de malades ont l’accès « facile » aux structures d’urgence avec la compréhension du personnel médical, ils peuvent faire circuler ou transmettre certains virus ou germes à d’autres malades à travers les sachets de médicaments, les vêtements, les aliments, les fruits etc. En tout cas, la lutte contre les infections nosocomiales liées au Covid-19 est très loin d’être gagnée dans un système de riposte et de gestion comme le notre. Même dans certains pays développés, il est difficile de lutter contre ces infections à plus forte raison chez nous… » soupire notre médecin-réanimateur.
LES DÉBUTS DE LA VACCINATION PROJETÉS POUR MARS
Le plan est décliné en deux phases et vise dans une première étape à assurer la vaccination d’au moins 90 % des cibles prioritaires constituées du personnel de santé, des sujets âgés d’au moins 60 ans, des sujets présentant des co-morbidités
Même si une date précise n’est pas encore retenue, le chef de l’Etat et son gouvernement comptent démarrer la campagne de vaccination contre le coronavirus sur le territoire national en fin mars. C’est ce qu’indique une note de presse du ministère de la Santé dont «L’AS» détient copie.
C’est à travers une note de presse parvenue hier à « L’AS » que le ministère de la Santé a annoncé le mois prévu pour le début de la campagne de vaccination contre le coronavirus au Sénégal. Selon Abdoulaye Diouf Sarr et ses collaborateurs, celle-ci commence en fin mars. « Le plan est décliné en deux phases et vise dans une première étape à assurer la vaccination d’au moins 90 % des cibles prioritaires constituées du personnel de santé, des sujets âgés d’au moins 60 ans, des sujets présentant des co-morbidités mais aussi des personnes de par leur fonction ou modes de vie sont plus exposées que le reste de la population générale. Cette première étape va démarrer avant la fin du mois de mars 2021 et doit atteindre la totalité de la cible visée dans une période de deux mois. La deuxième phase du plan de vaccination qui fera suite à la première, s’inscrit aussi dans le même objectif que la première phase en visant au moins 90 % de la population globale restante dans un délai qui ne doit pas dépasser le premier trimestre de 2022 », font-ils savoir.
Le ministère de la Santé explique qu’il s’est doté, depuis ce 12 janvier 2021, d’une stratégie nationale de vaccination contre la Covid-19 qui a présenté les différentes modalités d’introduction du vaccin dans le dispositif de vaccination du Sénégal. Cette stratégie, précisent Diouf Sarr et ses collaborateurs, vise la réduction de la morbidité des cas graves etles décès liés à la Covid-19 par « la vaccination des populations cibles prioritaires dans une première phase et dans une seconde phase, interrompre la transmission de l’infection par la vaccination de la population restante ». Cette stratégie, selon les autorités sanitaires, vient en complément au plan national de lutte contre la Covid-19 en cours d’exécution depuis la notification du premier cas de Covid-19 le 02 mars 2020. « Durant la mise en œuvre de cette stratégie, les vaccins seront offerts à travers les services de vaccination habituels du Programme élargi de vaccination. Cette vaccination se fera en stratégie fixe au niveau des unités de vaccination, en stratégies avancées et mobiles dans certains lieux recevant les personnes cibles. Les responsables des formations sanitaires pourront convenir, avec les autorités locales, de sites de vaccination les plus pertinentes pour toucher toute la population. Les structures sanitaires privées, parapubliques et confessionnelles seront impliquées en collaboration avec les autorités sanitaires de leur zone de responsabilité », ajoute le ministère de la Santé.
LE MATCH CONTRE DIAMBARS VIENT À SON HEURE POUR LE JARAAF
Le match de Ligue 1 devant opposer le Jaraaf de Dakar à Diambars ce week-end au stade Fodé Wade de Saly-Portudal "tombe à pic" pour l’équipe de la Médina, estime son entraîneur Malick Daff.
Dakar, 14 jan (APS) - Le match de Ligue 1 devant opposer le Jaraaf de Dakar à Diambars ce week-end au stade Fodé Wade de Saly-Portudal "tombe à pic" pour l’équipe de la Médina, estime son entraîneur Malick Daff.
Ce match prévu samedi à partir de 16h, pour le compte de la 3e journée de la Ligue 1 de football, est "le genre de rencontre que tu dois prendre par le bon bout pour espérer gagner", a déclaré le technicien.
"Contre des équipes joueuses comme Dakar Sacré-Cœur et Diambars, nous sommes obligés d’être au taquet et d’être vigilants à tous les niveaux", a-t-il dit dans un entretien avec l’APS.
"Tu es sûr qu’avec eux, le ballon va rouler, et c’est le même style que le Jaraaf qui joue en ayant la possession du ballon", a indiqué Malick Daff, qui a passé deux ans dans l’encadrement es "académiciens" de Saly-Portudal.
Selon lui, le match s’annonce "difficile contre une équipe de Diambars qui a bien démarré le championnat", d’autant plus que les deux équipes vont, dit-il, jouer toutes les deux pour la gagne.
"Ce serait bien pour le spectacle", a retenu l’entraîneur de l’équipe nationale U17 dont plusieurs joueurs sont issus de Diambars.
Malick Daff rappelle avoir eu des joueurs de Diambars sous sa direction dans le cadre du tournoi de qualification à la CAN U17, mais aussi lors de la phase finale de la même compétition en Tanzanie ainsi qu’à la Coupe du monde 2019 de la catégorie.
"Les téléspectateurs vont aimer la rencontre et ce serait bien pour notre football", a-t-il dit au sujet du match Diambars-Jaraaf, qui sera joué à huis clos à cause de la pandémie de la Covid-19.
L’équipe de Diambars est la seule équipe de Ligue 1 à avoir remporté ses deux premiers matchs de championnat.
Le Jaraaf de Dakar, pour sa part, n’a pas pu jouer la première journée du championnat en raison de son déplacement en Côte d’Ivoire dans le cadre de la Coupe de la CAF.
L’équipe de la Médina n’a donc jusque-là disputé qu’une seule rencontre de championnat, contre Dakar Sacré-Cœur qu’elle a battu (1-0) lors de la 2-ème journée.
LES SENEGALAIS EN ATTENTE DE SAVOIR COMMENT ILS SERONT VACCINES
La stratégie nationale de vaccination contre la Covid-19 est validée par le chef de l’état
Comment les Sénégalais seront-ils vaccinés ? La question taraude les esprits de nos compatriotes surtout qu’il est annoncé une lourde facture de 1597 milliards de francs selon le directeur de la Prévention, Dr. Mamadou Ndiaye. En attendant, hier en conseil des ministres, le président de la République a défini une nouvelle feuille de route du système médical national. Le point nodal sera la décentralisation effective et rapide du Samu national dans tout le pays…
On devrait connaître bientôt les contours de la stratégie nationale de vaccination. Le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, qui a déposé son rapport hier sur la table du Conseil des ministres a obtenu la validation du document par le président de la République. Le ministre promet une communication officielle sur le document dans les heures ou jours à venir. Cependant, lors d’une rencontre organisée avec le Clergé ce mardi au Foyer de Charité du Cap des Biches, Abdoulaye Diouf Sarr a révélé certains contours de la Stratégie nationale de vaccination contre le Covid-19. « Le Sénégal est sur deux tableaux.
La première est l’initiative Covax. Nous sommes en alliance avec beaucoup de pays pour nous préparer effectivement à acquérir le vaccin dans ce cadre… Nous allons bientôt mettre en place une convention pour que cette intégration soit affichée… Le chef de l’État Macky Sall nous a dit de manière ferme qu’en plus de l’initiative Covax, il faut aussi utiliser en perspective une stratégie nationale. Il avait demandé de lui déposer très rapidement une stratégie nationale de vaccination … » Cette stratégie est déjà bouclée et a été présentée ce 13 janvier en Conseil des ministres. En outre, plus de 200 000 doses de vaccin sont en train d’être négociés avec le laboratoire chinois Sinopharm. Plus de 20 % de la population sénégalaise sera ciblée dans une première phase. Le personnel de santé, les personnes âgées et celles qui présentent des comorbidités seront privilégiés… Toutefois, le vaccin coûtera beaucoup d’argent pas forcément à la portée du Sénégal. Et pour en donner un aperçu assez clair, Dr Mamadou Ndiaye, directeur de la Prévention au ministère de la Santé, a livré quelques chiffres hier matin sur Iradio.
Joint par Seneweb pour plus de précisions, le spécialiste a livré quelques détails en plus. Le vaccin de Pfizer par exemple, dit-il, il coûte environ 20 dollars, celui de Moderna, 37 dollars. L’AstraZeneca produit en Europe est le moins cher actuellement avec 4 dollars. Le vaccin chinois de Sinopharm vaut 72 dollars et celui de la Russie Spoutnik revient à 5 dollars. Ainsi, pour vacciner les personnes vulnérables qui représentent 20 % de sa population, le Sénégal va débourser 19 milliards, s’il opte pour le vaccin le moins cher, contre 377 milliards pour le produit le plus coûteux. « Pour vacciner toute la population par contre, il faut 1697 milliards, si on prend le vaccin le plus cher. Si on prend le moins cher, c’est 88 milliards. Vous voyez que c’est des milliards pour avoir le vaccin. Maisla santé n’a pas de prix », estime Mamadou Ndiaye.
A l’en croire, toutefois, il ne s’agit pas là de chiffres définitifs, mais d’estimations obtenues après simulations. Il ajoute également que quand on parle de vaccin, il ne s’agit pas uniquement du liquide. Il faut aussi prendre en compte l’aiguille, la seringue, la boîte de sécurité… Sans compter la conservation à moins 80 degrés pour certains types de vaccins ! Une logistique lourde et sophistiquée qui coûte les yeux de la tête…
Décentralisation effective et rapide du Samu national dans tout le pays
Décentraliser le Samu, réguler les marchés, réadapter le fonctionnement des structures sanitaires, améliorer la prise en charge à domicile, contrôle des frontières tout en surveillant le virus: telssont les cinq points essentiels sur lesquelsle chef de l’Etat a invité les ministres sectoriels à travailler tout en leur demandant de mieux adapter les activités économiques et sociales à la situation de l’heure. Ce sont les mesures pris hier en Conseil des ministres pour freiner la propagation rapide du virus en attendant l’arrivée, d’ici fin janvier, des premières doses de vaccin. Le chef de l’Etat, en Conseil des ministres tenu hier, a demandé au ministre de la Santé et de l’Action sociale à faire de sorte que le Samu soit actif dans les 14 régions du pays. Il a instruit le ministre Abdoulaye Diouf Sarr à « poursuivre la décentralisation effective et rapide du Samu national au niveau des régions ». Non sans souligner que « les moyens logistiques et les ressources humaines et financières de cette structure névralgique, doivent être renforcés ». Ce, « sans délai », a insisté le chef de l’Etat. Macky Sall a aussi mis l’accent sur la gravité de la situation avec l’augmentation des cas de coronavirus ainsi que la sévérité et la gravité de la maladie. Une situation qui l’a amené à décréter, le 06 janvier dernier, l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu dans les deux régions les plus touchées à savoir Dakar et Thiès.
A elles seules, elles concentrent 90 % de la totalité des cas positifs enregistrés dans le pays. Mais en réalité, c’est tout le pays qui est désormais touché. Ainsi, hier, les services sanitaires ont fait état de 38 patients en réanimation et 9 décès. Justement les décès inquiètent qui tournent autour d’une moyenne de 10 par jour. Une situation qui s’expliquerait par le nombre important de patients en réanimation car la plupart des malades arrivent trop tard dans les hôpitaux, souvent dans un état comateux…