Thiès, 12 jan (APS) - Le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (SAEMSS), par la voix de son secrétaire national Saourou Sène, assure rester vigilant concernant la tentative présumée d’introduction de l’éducation sexuelle dans les programmes scolaires.
"L’école peut être un lieu de dépravation, si jamais nous acceptons que certains modules soient introduits dans nos programmes", a averti le secrétaire générale du SAEMSS, lundi, au cours d’une conférence de presse.
Saourou Sène dit avoir pris acte de la déclaration du président de la République affirmant clairement qu’il ne saurait être question d’introduite l’éducation sexuelle dans les programmes scolaires au Sénégal. La vigilance s’impose malgré tout, selon le syndicaliste.
Des syndicalistes avaient récemment dénoncé une tentative visant à introduire un module d’éducation sexuelle complète dans les programmes scolaires, lors d’un séminaire organisé du 21 au 23 décembre derniers à Saly Portudal (Mbour), suscitant une levée de bouclier dans l’opinion nationale.
Selon Saourou Sène, le SAEMSS était représentée à cette rencontre dont l’intitulé faisait croire qu’il s’agissait d’aborder la santé de la reproduction, déjà enseignée dans les établissements scolaires, en science de la vie et de la terre (SVT) et en économique familiale.
"Il y a des groupes, les GEP, qui prennent en charge ces questions dans les écoles, tout en respectant le plus naturellement du monde nos valeurs, nos coutumes, nos croyances religieuses", si bien que leur enseignement "ne heurtait personne", a-t-il relevé.
"S’il s’agit d’aller à une vitesse supérieure, en parlant directement et carrément de sexualité au niveau de l’école, nous ne l’accepterons pas", a martelé M. Sène.
Pour lui, l’école censée être "la gardienne" des valeurs et coutumes sénégalaises, "ne peut pas accepter" l’introduction de modules qui "heurtent nos consciences et notre compréhension des choses".
LES QUOTIDIENS COMMENTENT L’ADOPTION DU PROJET DE LOI RELATIF À L’ÉTAT D’URGENCE
Dakar, 12 jan (APS) - "Les députés votent l’hyperprésidentialisme", "Macky Sall en maître absolu", "Macky Sall illimite ses pouvoirs", "Macky Sall renforce ses pouvoirs déjà exorbitants" : l’adoption du projet de loi portant modification de l’état d’urgence et de l’état de siège confère un excès de pouvoirs au président de la République, estiment plusieurs quotidiens reçus mardi à l’APS.
Le texte proposé par le gouvernement à l’Assemblée nationale a été examiné et adopté par les députés, lundi.
Son adoption par la chambre parlementaire octroie aux ministres, gouverneurs et préfets la possibilité de prendre des "mesures exceptionnelles" qui ne relevaient que des prérogatives du président de la République.
Le projet de loi est décrié par plusieurs opposants et leaders d’organisations de la société civile à cause des nombreux pouvoirs qu’il octroie au chef de l’Etat dans un système politique depuis longtemps réputé pour l’excès de prérogatives constitutionnellement accordées au chef de l’exécutif, au détriment des pouvoirs judiciaire et législatif.
En plus des nombreux pouvoirs octroyés au chef de l’Etat avec l’adoption du projet de loi par les députés, c’est le soutien inconditionnel des députés de la majorité parlementaire au président de la République que semble dénoncer une bonne partie de la presse.
"La majorité mécanique a validé la loi relative à l’état d’urgence et à l’état de siège (…) La plénière d’hier a été la boucle d’une procédure politique livrant au chef de l’Etat tous les pouvoirs de décision dans un régime exceptionnel (…) Un coup politique stratégique qui fait jaser les adversaires du pouvoir mis devant le fait accompli d’une dictature rampante", commente le quotidien Kritik’.
L’As partage cette interprétation en écrivant que "l’une des principales nouveautés, c’est que désormais, en situation de catastrophe naturelle ou de crise sanitaire, le gouvernement peut restreindre les libertés sans proclamer l’état d’urgence".
Selon le même journal, des organisations de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International (AI), dénoncent la "marginalisation de l’Assemblée nationale" par les… députés, chaque fois qu’il s’agira désormais de prendre des décisions en matière d’état d’urgence.
La section sénégalaise d’AI, la Ligue sénégalaise des droits humains et la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme tiennent à préciser que l’urgence sanitaire est différente de l’urgence sécuritaire, rapporte Tribune.
Dès lors, la première "ne peut donc pas relever d’une loi (…) sur l’état d’urgence comme l’envisage le gouvernement", arguent les leaders des trois organisations, cités par la même publication.
"L’Assemblée nationale s’automutile", écrit Lii Quotidien.
La "possibilité" est désormais accordée au chef de l’Etat, "si l’occasion se présente", de "décréter un couvre-feu sans qu’il ne soit nécessaire d’instaurer l’état d’urgence", sans "recourir à l’Assemblée nationale", explique le même journal.
En résumé, ajoute-t-il, "le pouvoir exécutif entend se donner des pouvoirs réels dans un domaine qui, jusque-là, relevait largement des compétences du pouvoir législatif".
Sud Quotidien est du même avis lorsqu’il écrit que "l’Assemblée nationale capitule".
Un juriste interrogé par cette publication estime qu’on peut à juste titre s’inquiéter de l’adoption du projet de loi "dans la mesure où le président de la République renforce ses prérogatives en matière d’état d’urgence, qui est un régime très lourd".
"Macky Sall obtient des pouvoirs accrus pour gérer désormais toutes sortes de crises, qu’elles soient sécuritaires ou sanitaires", affirme Le Témoin Quotidien, ajoutant que c’est valable aussi pour les catastrophes naturelles.
"Un super-héros"
Source A estime que l’adoption du projet de loi traduit la manière dont fonctionne la démocratie au Sénégal.
"Le combat était perdu d’avance" pour les députés opposés à l’adoption du texte, dans la mesure où "l’hémicycle (le siège de l’Assemblée nationale) a été barricadé dès les premières heures de la journée de lundi par les forces de l’ordre qui en ont fait un bastion (…) imprenable", affirme Source A, ajoutant : "C’est cela la démocratie à la sénégalaise. Le plus fort l’emporte toujours sur le plus faible et n’en a cure des objections soulevées par ce dernier".
"Des députés se sont interrogés sur le rôle des parlementaires lorsque l’Etat décidera de recourir à ce genre de procédure", rapporte Le Soleil.
Le ministre de l’Intérieur a tenu à rassurer ceux-là, qui semblent se désoler des nouveaux pouvoirs accordés au gouvernement et d’éventuels "abus" pouvant venir du pouvoir exécutif.
"Pour le ministre [de l’Intérieur], il y a une avancée significative en termes de liberté, avec ce nouveau régime qui vise surtout à assouplir les pouvoirs de l’exécutif au lieu de les renforcer", lit-on dans Le Soleil.
Le quotidien EnQuête n’y croit pas, qui affirme que "dans un régime hyperprésidentiel, le chef de l’Etat vient d’être doté de nouvelles prérogatives, lors de situations exceptionnelles, au grand dam, selon l’opposition, des acquis démocratiques de la représentation du peuple (l’Assemblée nationale)".
"Le Sénégal s’est trouvé un super-héros", qu’il faut aller voir "vers le palais de la République", commente-t-il.
"Des opposants et des militants de la société civile accusent (…) le président Sall d’avoir profité (…) de la crise sanitaire pour s’octroyer des pouvoirs exceptionnels", rapporte Le Quotidien.
De L’Observateur on apprend que certains députés ont décidé de saisir le Conseil constitutionnel pour obtenir de ladite institution l’annulation du projet de loi.
"La constitutionnalité du projet de loi ne se pose pas, d’autant plus qu’il y a beaucoup de lois qui ont été votées sans [être] prévues expressément par la Constitution", argue le ministre de l’Intérieur, cité par WalfQuotidien et d’autres journaux.
KEEMTAAN GI – MERCENAIRES
Pan, pan, pan !!! Allez, au suivant ! Celui qui nous racontera encore des balivernes au poteau ! Ce pays est assurément celui des charlatans et des malentendus. A force d’observer et d’entendre des sornettes, on en vient à se demander s’il ne faudrait pas fusiller tous ces clowns et bonimenteurs qui viennent sous des habits de pseudos universitaires nous vendre leur science avec une rhétorique savante. Car enfin, à quoi servent nos innombrables juristes s’ils ne sont pas en mesure de nous pondre une Constitution qui dirait les choses de manière limpide, sans possibilité d’interprétation malicieuse ? Ce qu’ont réussi à faire avec brio les Béninois dont le pays n’était pas surnommé pour rien le « Quartier latin d’Afrique ». Hélas, en comparaison de ceux-là, les juristes de la « Grèce du monde noir » — comme disait le poète-président —, sont tombés bien bas, s’ils ne se sont pas « mercenarisés ». A propos de notre Charte fondamentale, dire que la même interprétation qu’en avait faite Me Wade fait toujours foi parmi ces messieurs et dames qui avaient combattu le Pape du Sopi coupable d’avoir voulu briquer un mandat supplémentaire ! Des contestataires d’un troisième mandat avaient mis le pays à feu et à sang avec, à la clef, la mort de jeunes gens. Parmi les mêmes juristes véritables chasseurs de primes et de prébendes qui étaient dans la rue et qui expliquaient l’impossibilité de se présenter pour une 3e fois consécutive à une présidentielle au Sénégal, y en a qui viennent nous soutenir le plus tranquillement du monde le contraire de ce qu’ils professaient en 2012 ! Certes, certes, seuls les imbéciles ne changent pas, comme disait encore le poète-président, mais enfin… Et dire qu’on avait rédigé cette fameuse Constitution pour ne pas devoir revivre l’épisode 2012 ! Hélas, l’histoire risque de se répéter. Plutôt que d’être des esprits éclairés et constructifs pour la masse, ces universitaires, intellectuels et autres politiques qui vont à la soupe sont de plus en plus décrédibilisés. A voir un brillant universitaire traité de « tailleur constitutionnel », on en arrive à faire également perdre toute crédibilité à nos universités et à l’enseignement qui y est dispensé. Avant - hier, un autre s’est illustré. Bêtement ! Trop de malentendus. Nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs. C’est du français et pas du créole, non ? KACCOOR BI
DIARRY SOW, ET S’IL S’AGISSAIT D’UNE ESCAPADE AMOUREUSE ?
Alors que le Sénégal tout entier s’inquiète, que les populations de Malicounda marchent ce matin, que les autorités consulaires sénégalaises en France sont sur le pied de guerre et que les étudiants de notre pays à Paname se mobilisent, Diarry Sow, meilleure élève du Sénégal en 2018- 2019, est toujours introuvable. Et tout le monde redoute le pire. Dans ce vaste climat d’inquiétudes, « Le Témoin » invite cependant à rester serein car une issue tragique est loin d’être probable dans cette disparition. A notre humble avis, il pourrait s’agir tout juste d’une escapade amoureuse…à laquelle les réseaux sociaux auraient donné des proportions telles que les concernés eux-mêmes auraient été dépassés. Rappelez-vous la « disparition inquiétante » de la fille de notre ami l’imam Moctar Guèye de « Djamra » et son épilogue singulier. Mais bon, on préfère en pas en dire plus à propos de l’affaire Diarry Sow ! Fraude sur les médicaments dans l’armée
LE COMMANDEMENT DENONCE ET MENACE !
Par le biais de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa), le commandement a sorti, hier, un communiqué pour dénoncer les nombreux cas de fraude sur la politique d’assistance aux blessés et malades des armées. Ces mêmes pratiques frauduleuses, « Le Témoin » quotidien les avait dénoncées en 2015. Exemple : Après avoir bénéficié des médicaments, des béquilles et autres chaises roulantes subventionnés par l’Etat, certains soldats blessés ou malades n’ont trouvé autre que de les revendre à Keur Serigne-Bi. Après coup, ils trouveront d’autres voies et moyens pour bénéficier encore des mêmes appareillages ou médicaments auprès des pharmaciens agrées. Justement, dans son communiqué, l’Armée se félicite d’abord du bon système social initié par l’Etat pour la prise en charge médicale visant en particulier la gratuité des soins de santé et des médicaments au profit des personnels bénéficiant d’une pension d’invalidité. « C’est ainsi que les bénéficiaires des corps militaires et paramilitaires, munis de leur ordonnance et de leur carnet de bons, perçoivent les médicaments qui leur sont prescrits auprès de pharmacies agrées. Celles-ci, dans le souci d’éviter de longs déplacements aux pensionnés, sont choisies sur toute l’étendue du territoire national » explique la Dirpa. Cependant déplore t-elle, suite aux vérifications opérées sur les états des bons pharmaceutiques du mois de septembre 2020, il a été constaté des retraits de médicaments dans des pharmacies différentes sur la même période pour des bénéficiaires. Selon le commandement, cet état de fait démontre clairement que des carnets en doublons sont détenus par des pensionnés qui les utilisent pour des perceptions indues auprès de pharmacies agréées. « Les pensionnés concernés ont été identifiés ainsi que les pharmacies où ils ont perçu les médicaments. Face à cette situation, la Direction du service de Santé a pris immédiatement des mesures conservatoires, en demandant aux médecins de ne plus prescrire pour les pensionnés concernés et aux pharmacies agréés de ne plus leur délivrer de médicaments. Ces mesures seront levées après vérification et délivrance de nouveaux carnets de bons de pharmacie par la Direction du service de l’Intendance des Armées » a précisé la Dirpa portant également la voix de la Direction du service de santé des armées. Fraude sur les médicaments dans l’armée
LE COMMANDEMENT DENONCE ET MENACE (BIS)
Par ailleurs, les Armées se réservent le droit de mettre en cause la responsabilité des auteurs de ces pratiques frauduleuses. « Au plan interne, une étude a été commanditée pour davantage sécuriser le système de gestion des carnets de bons. Il convient en outre de noter que la rigueur du contrôle mené par la Direction du service de Santé et la Direction du service de l’Intendance ont d’ores et déjà permis une baisse notoire de la facture mensuelle des ordonnances des pensionnés de 900 millions CFA à un maximum de 200 millions par mois » se félicite la Dirpa. Elle rappelle « que le Commandement a toujours fait de la prise en charge médicale de toutes les catégories de personnels un pilier essentiel de sa politique sociale. Toutefois, il ne saurait accepter que des actes délictuels soient commis par une catégorie qui a toujours bénéficié de l’entière sollicitude du Commandement. L’ouverture prochaine de « Keur Jambar Yi », structure entièrement dédiée à la prise en charge gratuite des grands blessés, constitue à cet égard un nouveau jalon dans la politique sociale des Armées » lit-on dans le communiqué. Bons de coupure
LA SENELEC SANS PITIE !
Durant le week-end, plusieurs foyers des quartiers SacréCœur, Mermoz, Ouakam etc. ont été privés d’électricité. L’Agence Senelec de Ouakam est passée par là avec ses fameux bons de coupure dont l’échéance de paiement des factures était fixée au 06 janvier 2021. Il a fallu soixante douze heures (72) heures seulement après l’échéance pour que les agents de la Senelec investissent les quartiers pour passer à l’acte ! Ainsi, des centaines de pauvres ménages accusant un léger retard de paiement ont été plongés dans le noir. Sans pitié ! Rien que ce nombre de coupures très élevé constitue un baromètre social pour mesurer l’impact de la crise sociale et économique que vivent les Sénégalais. Car, un agent de la Senelec a confié à un de nos collaborateurs qu’on lui avait remis à lui seul… 400 bons de coupure dans un quartier très résidentiel, Sacré-Cœur en l’occurrence. Sa confidence fait froid dans le dos : « Grand, fii yepp kène fayoufi dara ». Autrement dit, presque aucun des propriétaires ou résident de cette cité présentée pourtant comme bourgeoise — en tout cas abritant la classe moyenne — n’avait payé sa facture d’électricité ! Et la situation est la même dans pratiquement tous les quartiers résidentiels de Dakar. Souhaitons que le président de la République Macky Sall et le Dg Bitèye interviennent auprès des tout-puissants chefs d’agences pour qu’après échéance, un délai voire un ultimatum de 15 jours soit au moins accordé aux gorgorlous-retardataires. Surtout en cette période d’état urgence sanitaire ! audit du FicHier électoral
TOUSSAINT MANGA RECUSE ANTOINE FELIX DIOME ET LE CABINET ERA BAKER
Le député Toussaint Manga estime qu’ Antoine Félix Diome et le cabinet ERA BAKER TILLY sont incompétents pour auditer le fichier électoral national. Pour cela, le député du Parti démocratique sénégalais (Pds) les a récusés. Car, selon lui, c’est un grand complot qui se prépare actuellement pour l’audit du fichier électoral. Il estime que tout le monde est conscient que seul un fichier assaini, fiable et transparent pourrait garantir au peuple des élections libres, apaisées et crédibles lors des prochaines échéances électorales. Toutefois, il pense que le régime actuel, faisant semblant de donner des gages de transparence dans l’audit du fichier électoral, opère une fois de plus « une supercherie de grande envergure » pour tenter d’aveugler l’opposition, les observateurs étrangers et les amis du Sénégal. « Avec l’arrivée de M. Antoine Felix DIOME, l’homme de tous les complots politiques comme ministre de l’Intérieur dans le gouvernement, tous les Sénégalais avertis savent que cet homme dangereux a été nommé pour une énième mission politique commandée contre la démocratie, la transparence et la bonne gouvernance. En réalité, ERA BAKER TILLY n’a aucune compétence ni expérience en matière électorale et va tout simplement agir comme un filtre pour que Antoine Felix DIOME et le régime fassent certifier leurs manipulations du fichier électoral pour organiser la fraude et voler les échéances électorales à venir », soutient le député dans un document rendu public hier. Il a lancé un appel solennel à toute l’opposition et à la société civile pour que « le cabinet ERA BAKER TILLY soit récusé car étant à la solde de Antoine Félix DIOME qui va tenir les manettes et manipuler le fichier électoral à sa guise ».
LE CONTROLE SANITAIRE DU PORT DE DAKAR JUGE SATISFAISANT
Le dispositif sanitaire mis en place pour la riposte à la covid19 au sein du Port autonome de Dakar par le directeur général Aboubacar Sédikh Bèye a été jugé satisfaisant. Ce satisfécit est du directeur des Services de santé des Armées, le médecin-colonel Babacar Ndao. Ce dernier qui est descendu hier sur le terrain s’est dit satisfait du dispositif de contrôle sanitaire aux frontières mis en place au Port autonome de Dakar dans la lutte contre la pandémie à coronavirus. ’’Nous sommes ici au niveau de la Marine pour faire le point, évaluer les capacités requises, (…) ce que nous avons vu est très satisfaisant’’, a déclaré le médecin-colonel Ndao lors d’une visite au PAD. ’’Un tunnel de désinfection est mis à l’entrée, de même qu’un système qui peut détecter les patients qui présenteraient des symptômes pour ensuite les isoler et mettre en marche le protocole sanitaire qui est de rigueur’’, a-t-il souligné. Le Haut commandant du Port autonome de Dakar, Ibrahima Badji, a pour sa part relevé qu’un dispositif invitant les navires qui arrivent au port à envoyer des courriers au commandement a été mis en place. ’’Nous avons déjà mis en place un dispositif qui voudrait que les navires qui touchent le port de Dakar nous envoient par courriel à deux adresses, une adresse mail de la capitainerie et une autre au service de contrôle des frontières maritimes’’, a souligné M. Badji. ’’Ce dispositif devrait permettre à l’autorité d’avoir en 72 heures toutes les informations nécessaires sur les navires attendus’’, a expliqué le Haut commandant du port, citant notamment la déclaration de santé, les derniers ports d’embarquement et la liste des ports d’escale. ’’C’est un aspect très important qui nous a permis jusque-là de juguler, de gérer bien cette pandémie’’, s’est-il réjoui.
ERRATUM
Une erreur nous a fait écrire dans notre édition de vendredi dernierque Thierno Madani Tall a été grugé par un de ses talibés d’une somme de plus de 7 millions FCFA. En réalité, l’avocat dans sa plaidoirie et dans l’audition du prévenu à la barre du tribunal a parlé de Thierno Madani Tall en lieu et place de Thierno Mountagha Tall, d’ailleurs haut fonctionnaire dans l’administration sénégalaise. C’est pourquoi nous présentons, les mains sur le coeur, nos plates excuses au marabout et à toute la communauté Omarienne pour les dommages que notre article a pu leur causer
JEUX DE CARTES - Dieu sauve Diary !
On peut se réjouir donc pour Diary et pour nous. Si l’ambassadeur du Sénégal en France rassure et nous révèle que “des remontées d’informations faites au niveau des centres hospitaliers et des sapeurs-pompiers, il résulte pour l’heure que la vie de Diary Sow n’est pas en danger”, on ne peut qu’être optimiste. Ces derniers jours, nous nous sommes beaucoup inquiétés pour cette fille de 20 ans, figure emblématique d’une intelligence entretenue par la passion pour les études, symbole vivant d’une jeunesse consciente et éveilleuse de consciences, aux antipodes de celle bling bling et artificielle. Car Diary n’est pas seulement la “meilleure élève du Sénégal” en 2018 et en 2019. Elle est aussi cette fille aux frêles épaules qui prend date et dégage de l’énergie pour faire bouger les choses par son imagination et son talent. Là voilà “Sous le visage d’un ange”, titre de son roman, qui essaie de comprendre la complexité d’une société sénégalaise peu linéaire et prend subtilement position. Un leadership féminin précoce annonciateur d’une riche carrière au service d’un pays qui en a tellement besoin. Diary mérite largement cette mobilisation spontanée, séduisante et cette forte émotion. L’espoir est permis. L’espoir ne doit pas s’envoler. Croisons les bras. Prions. Que Diary soit sauve ! Miim Réew
Un voleur pris en flagrant délit lors du couvre-feu
L’opération de sécurisation pour le respect du couvre-feu dans les communes de Mbour et Saly durant la nuit du dimanche au lundi a été fructueuse. Les éléments des deux commissariats urbains de Saly et de Diamaguène et du commissariat central de Mbour ont interpellé au total 10 individus dont 6 pour non-respect du couvre-feu. Parmi le groupe, une personne a été prise en fragrant délit de vol et trois autres pour vérification d’identité.
Braquage de la station d’essence de Touba Guédé
Sauf retour de parquet, les membres de la bande devraient passer leur première nuit à la prison de Diourbel. En effet, la bande qui avait cambriolé une station d’essence à Touba Guédé a été appréhendée la semaine dernière par les éléments de la brigade de recherches de la police de Touba. Les malfaiteurs avaient effectué une descente musclée à la station avant de malmener le gérant et de le dépouiller de son argent. Ce dernier s’est retrouvé avec des blessures à la tête. Activement recherchés par les forces de sécurité, les 07 membres de la bande ont connu une cavale de courte durée. Au terme de leur garde à vue, ils ont été déférés hier au parquet du tribunal de Grande Instance de Diourbel. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec usage d’arme et coups et blessures volontaires.
Arrestation de deux dealers à Keur Mbaye Fall
Les pandores de la brigade de Keur Mbaye Fall déroulent leurs missions de sécurisation pour le respect du couvre-feu. Au cours de leur opération, les gendarmes ont interpellé deux trafiquants de drogue et un autre individu pour vérification d’identité. Selon nos sources, les hommes de l’adjudant Diop ont alpagué les deux dealers que sont E. Ngom et S. Ndiaye en possession de 18 cornets de chanvre indien à la Cité Poste de Keur Mbaye Fall. A signaler que les dealers sont actuellement en garde à vue pour les besoins de l’enquête.
Bilan du couvre-feu dans la banlieue
L’opération de sécurisation pour le respect de l’état d’urgence et du couvre-feu dans la banlieue, pilotée par le Commissariat central de Police de Guédiawaye dans la nuit du dimanche au lundi, a permis l’interpellation de 154 personnes dont 16 pour violation du couvre-feu, 127 pour non-respect du port obligatoire de masque, 06 pour ivresse publique manifeste, 04 pour vol et une personne pour détention et usage de chanvre indien. Les limiers des départements de Pikine et de Guédiawaye ont saisi 139 pièces de véhicules, mis en fourrière 03 véhicules et immobilisé 49 motos grosses cylindrées.
Plainte contre le fils de Me Pape Khaly Niang
L’ex-directeur Général de l’Agence de la Sécurité de proximité (ASP) Me Pape Khaly Niang, va devoir enfiler sa robe d’avocat pour tirer d’affaires son fils traduit en justice par le Censeur des Études du Lycée Coumba Ndoffène Diouf de Fatick, Papa Laïty Faye. De sources sûres, le fils du prédécesseur de Birame Faye se serait verbalement et physiquement pris au Censeur Pape Laïty Faye qui l’aurait renvoyé de l’établissement pour cause de troubles. Des témoins confient à «L’As» que samedi dernier, le fils de Me Pape Khaly Niang est entré dans l’établissement avec son véhicule alors qu’il avait mis à fond la musique pendant que ses camarades faisaient cours. Voulant comprendre les raisons de la présence du jeune homme à l’école alors qu’il n’est pas élève, le Censeur aurait été malmené et même injurié par le fils de l’avocat qui, selon nos sources, était venu récupérer sa copine.
Plainte contre le fils de Me Pape Khaly Niang (bis)
Pour éviter tout débordement devant les élèves et professeurs sortis des salles de classe à cause du bruit, le censeur a informé le commissaire de police qui a déployé deux de ses hommes pour faire sortir le jeune homme de l’école. Ensuite, il a déposé une plainte hier contre le fils de Me Pape Khaly Niang. Ce dernier ayant eu écho de l’existence de la plainte s’est aussitôt rendu au lycée pour convaincre le censeur de renoncer aux poursuites contre son enfant. Mais c’était sans compter avec la détermination du collectif des professeurs du lycée qui a décidé de faire corriger le jeune garçon pour son impolitesse et son arrogance. L’avocat a passé plus de deux tours d’horloge au lycée pour solliciter la clémence pour son fils. Finalement, le censeur et ses collègues ont accepté de passer l’éponge. Aux dernières nouvelles, la plainte sera retirée aujourd’hui.
Découverte d’un corps sans vie à la rue Vincens
Un corps sans vie a été découvert hier dans un immeuble en construction à la Rue Vincens, à Dakar-Plateau. L’individu, un maçon âgé d’une trentaine d’années, travaillait sur le chantier. Selon «Libération online», le corps du défunt ne présente aucune trace de blessures. Une enquête a été ouverte par la police.
Démissionne du Directeur des Droits humains
Mbaye Babacar Diop n’est plus le Directeur des Droits humains au ministère de la Justice. Il a déposé sa démission sur la table Me Malick Sall depuis le 23 décembre dernier. Assurant avoir pris sa décision «par convenance personnelle», sa version est remise en question par nos confrères de «Rfm» qui affirment qu’il ne se sentait plus à l’aise dans le département ministériel, car depuis sa nomination, il a du mal à exercer la plénitude de ses fonctions. Très souvent, rapportent-ils, il y a des problèmes de budget entre autres blocages qui l’empêchent de dérouler convenablement son travail. Plus grave, les dotations destinées à sa Direction sont régulièrement ponctionnées pour financer la lutte contre le coronavirus ou les activités politiques du ministre Me Malick Sall. Nommé à ce poste en 2019, Mbaye Babacar Diop avait remplacé Moustapha Ka. Ce dernier a été limogé pour avoir déclaré la même année à la tribune du Comité des droits de l’homme à Genève, sans l’accord du ministre de la Justice, que «l’Etat du Sénégal s’engage à réhabiliter Karim Wade après son procès devant la Cours de répression de l’enrichissement illicite (Crei)».
La BRDP recherche Diary Sow Où est Diary Sow ?
Le consulat du Sénégal à Paris a lancé dimanche un avis de recherche au sujet de la « disparition inquiétante » de la brillante étudiante sénégalaise, étudiante en classe préparatoire au lycée Louis-LeGrand. Le parquet de Paris et une source policière confirment à 20 Minutes qu’une enquête pour «disparition inquiétante de majeur» a été ouverte, confiée à la BRDP (brigade de répression de la délinquance contre la personne) de la police judiciaire parisienne. Face à la presse hier, Amadou Diallo et El Hadji Maguette Sèye, respectivement Consul général et ambassadeur du Sénégal à Paris indiquent que les remontées d’informations tant au niveau des centres d’informations que des sapeurs-pompiers ne donnent aucune information sur Diary Sow. Selon eux, il n’y a pas encore de danger sur sa vie. Toutefois, ils se gardent d’entrer dans les détails. La piste criminelle n’est pas privilégiée, selon le Consul du Sénégal à Paris. Tous les pays de l’espace Schengen sont avertis.
Les nouvelles mesures du Khalife général de mourides
Le Khalife général des mourides corse les mesures dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Après l’annulation du magal de Porokhane et celui de de Mbacké Kajoor, Serigne Mountakha Mbacké exige le respect des mesures barrières à la mosquée. Il a instruit le Dahira Muqadimatul Khidma d’exiger le port de masque, l’usage du gel antiseptique ou le lavage des mains et le respect de la distanciation physique dans la grande mosquée de Touba. Il faut noter que la propagation de la covid19 est inquiétante dans le district sanitaire de Touba.
Désormais, circuler avec les permis «rose» est une infraction
Les détenteurs du permis de conduire «rose» sont avertis. Ce permis n’est plus autorisé. L’avertissement est du ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye. Il rappelle dans un communiqué que les permis de conduire sous format papier «rose» ne sont plus valables et par conséquent, ils ne donnent plus droit à circuler sur l’ensemble du territoire national. Cependant, tient-il à informer, les opérations de remplacement des anciens permis de conduire «support papier rose» par les permis de conduire numérisés se poursuivent dans tous les sites CAPP Karangë situés dans le territoire national, hormis celui de la Direction des Transports routiers, à Hann. Ainsi, Mansour Faye recommande fortement à tous les Sénégalais n’ayant pas remplacé leur «permis rose» d’y procéder le plus tôt possible, puisque circuler avec cet ancien permis de conduire constitue une infraction.
DIARY SOW VUE POUR LA DERNIÈRE FOIS À TOULOUSE
"Elle a passé ses vacances à Toulouse, confirme un membre du consulat du Sénégal. Certains ont dit qu’elle a bien repris la route vers Paris mais il n’y a aucune trace". A-t-elle vraiment quitté la ville Rose ? Que lui est-il arrivé ?
La dépêche |
Claire Lagadic avec AFP |
Publication 11/01/2021
Diary Sow, 20 ans, connue comme "la meilleure élève du Sénégal", ne s’est pas présentée à la rentrée des vacances de Noël au lycée Louis-Le-Grand à Paris, où elle était en deuxième année de classe préparatoire après avoir passé ses vacances à Toulouse, selon les informations de La Dépêche du Midi. "C’est une élève ponctuelle, très sérieuse, et l’alerte a été donnée rapidement. Personne ne l’a vue, on ne l’a pas trouvée dans son appartement", dans une résidence universitaire à Paris, a indiqué Henry Sarr, membre d’une association d’étudiants sénégalais qui ont lancé des appels sur les réseaux sociaux.
Dès sa disparition, la piste toulousaine a été étudiée. "Elle a passé ses vacances à Toulouse, confirme un membre du consulat du Sénégal à La Dépêche du Midi ce lundi, une semaine après la disparition de la brillante jeune femme. Certains ont dit qu’elle a bien repris la route vers Paris mais il n’y a aucune trace". Diary Sow a-t-elle vraiment quitté la ville Rose ? Que lui est-il arrivé ? Les questions se multiplient tandis que l’angoisse monte.
Alors qu’une enquête est ouverte, les réseaux sociaux s’affolent pour tenter de collecter des témoignages. Dans son pays d’origine, l’affaire fait grand bruit. "Toute la République est mobilisée, décrit le consulat. Nous sommes très inquiets. Il faut toute faire pour la retrouver saine et sauve".
Youssou Ndour, a participé par visioconférence au sommet "One Planet Summit » Il a profité de cette rencontre consacrée à la biodiversité pour demander aux dirigeants européens de soutenir l’Afrique à faire face à la pollution.
L’artiste international, Youssou Ndour, a participé par visioconférence au sommet "One Planet Summit », présidé ce lundi 10 janvier, par le président Français Emanuel Macron, à Paris. Il a profité de cette rencontre consacrée à la biodiversité pour demander aux dirigeants européens de soutenir l’Afrique à faire face à la pollution. Il a également plaideé pour l’annulation de la dette des pays africains. «Nous voulons l’annulation de cette dette», a-t-il dit à Macron.
LOI SUR L'ÉTAT D'URGENCE, MACKY A DÉSOMAIS CARTE BLANCHE
Le président peut à présent décréter directement un couvre-feu et restreindre les déplacements pour une durée d’un mois renouvelable une fois sans passer par le parlement, au grand dam des défenseurs des droits humains
Les députés ont adopté, lundi, en séance plénière tenue à huis clos, le projet de loi n°46/2020 modifiant la loi n°69-29 du 29 avril 1969 relative à l’état d’urgence et à l’état de siège. Défendu par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Abdoulaye Diome, en présence de Samba Sy, ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions, le nouveau texte législatif a instauré un troisième régime après l’état d’urgence et l’état de siège : celui des crises ou catastrophes naturelles ou sanitaires qui habilite, le cas échéant, l’autorité administrative à prendre les mesures qu’exige ce genre de situations, sans qu’il soit nécessaire de recourir à l’état d’urgence. Ces nouvelles dispositions sont insérées notamment au titre 4 : « gestion des catastrophes naturelles ou sanitaires ».
En plus clair, le président Macky Sall peut désormais décréter directement un couvre-feu et restreindre les déplacements pour une durée d’un mois renouvelable une fois. L’article 24 nouveau stipule qu’« en cas de survenance de situations de catastrophes naturelles ou sanitaires, il est donné, à l’autorité administrative compétente, sans que soit proclamé l’état d’urgence ou l’état de siège, le pouvoir de prendre des mesures visant à assurer le fonctionnement normal des services publics et la protection des populations ». A noter que ces mesures peuvent consister à l’instauration d’un couvre-feu et en la limitation des déplacements sur tout ou une partie du territoire national pour une durée d’un mois renouvelable une fois.
La nouvelle loi précise, en outre, en son article 25 que « les pouvoirs énoncés en l’article 24 de la présente loi sont exercés par le président de la République ». Et ces pouvoirs peuvent, sur délégation de ce dernier, « être exercés par le ministre de l’Intérieur, tout ministre dont l’intervention est nécessaire, les gouverneurs et les préfets ».
Corriger les limites de la loi n°69-29
Adopté lors du Conseil des ministres du 23 décembre 2020, le projet de loi a été « béni » par la conférence des présidents de l’Assemblée nationale, le 6 janvier dernier, avant de passer en commission, le 8 janvier dernier. Relativement à l’exposé des motifs, le ministre de l’Intérieur a indiqué, face aux députés que « l’instauration de l’état d’urgence pendant une période de trois mois au Sénégal, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19, a permis à l’Etat de prendre les dispositions appropriées pour restreindre la liberté de circulation des personnes et imposer le respect des mesures barrières prescrites par les protocoles sanitaires ». Toutefois, admet Antoine Félix Abdoulaye Diome, « la mise en application de l’état d’urgence comporte quelques limites qu’il sied de corriger pour permettre à l’Etat d’assurer au mieux la gestion de risques, crises ou catastrophes naturelles ou sanitaires en limitant les inconvénients sur la vie des citoyens ».
En effet, d’après toujours le rapport de présentation, le ministre a soutenu que la mise en œuvre de l’état d’urgence, qui requiert, pour sa prorogation, l’intervention de l’Assemblée nationale au terme d’une période de 12 jours, est une procédure relativement lourde. Et que « les mesures prévues dans la loi précitée ne sont pas toujours adaptées pour une prise en charge efficace de certaines catastrophes naturelles ou sanitaires qui, par leur nature, ne constituent pas à proprement parler des atteintes à la sécurité intérieure ou à l’ordre public ».
« L’affaire Ngadiaga justifie la pertinence de la nouvelle loi »
Les membres de l’intercommission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains et la commission de la santé, de la population, des affaires sociales et de la solidarité nationale ont salué « la pertinence » et « l’opportunité » de cette réforme.
S’agissant des catastrophes naturelles, il est indiqué, dans le rapport de présentation transmis à la presse, que ce qui s’est passé récemment à Ngadiaga concernant l’explosion du puits de gaz est assez illustratif pour interpeller tous les citoyens sur les risques et les catastrophes qui peuvent subvenir dans notre pays. « C’est pourquoi, il est essentiel de mettre en place un cadre normatif permettant aux autorités habilitées de disposer des moyens juridiques nécessaires, pour intervenir avec célérité en cas de besoin », ont plaidé les commissaires parlementaires. De leur avis, « compte tenu de la particularité et des enjeux qui découlent de la gestion de ces phénomènes imprévisibles, il est tout à fait justifié de permettre au Gouvernement de prendre rapidement certaines mesures sans passer par l’Assemblée nationale ». Soulignant que l’adoption de ce texte ne devrait pas être perçue comme une réduction des pouvoirs de l’institution parlementaire, d’autant plus que cette dernière a toujours la possibilité de contrôler les moyens qui seront déployés par le Gouvernement dans le cadre de la gestion des catastrophes naturelles ou sanitaires. Salla GUEYE
Les réserves des défenseurs des droits de l’Homme
Auparavant, les organisations des défenseurs des droits humains ont demandé le retrait du projet de modification de la loi relative à l’état d’urgence et à l’état de siège. « Nous demandons solennellement aux autorités sénégalaises de retirer ledit projet de loi et de s’atteler à l’élaboration rapide d’un projet de Code de la santé dont certaines dispositions seront dédiées à la gestion des pandémies au Sénégal. Une telle démarche permettra à l’Assemblée nationale et aux organisations de la société civile de contribuer à la protection des Sénégalais dans les situations de pandémie et aux autorités sénégalaises de respecter les engagements souscrits dans le cadre des traités africains et internationaux », ont déclaré la Raddho, la Lsdh et Amnesty International dans un communiqué conjoint. Selon ces organisations, le projet vise à permettre à l’autorité exécutive de se passer de toute habilitation de la représentation parlementaire, chaque fois qu’il s’agira de gestion de crises ou catastrophes naturelles ou sanitaires. Or, expliquent Me Assane Dioma Ndiaye et ses camarades, une telle marginalisation de l’Assemblée nationale sur des questions aussi importantes que l’exercice des droits des citoyens dans un contexte de gestion des situations d’urgence sécuritaire et sanitaire est inacceptable dans un Etat de droit fondé sur la séparation des pouvoirs constitutionnels. « Dans un tel système, la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire revêt un statut de droit fondamental qui est inséparable de la protection des droits et libertés consacrés et garantis aux citoyens », ajoutent les défenseurs des droits humains qui relèvent que l’urgence sanitaire est différente de l’urgence sécuritaire.
LE CHAMP D’APPLICATION DE LA LOI SUR L’ÉTAT D’URGENCE ÉLARGI
L’Assemblée nationale a voté, lundi, le projet de loi n°46/2020 modifiant la loi n°69-29 du 29 avril 1969 relative à l’état d’urgence et à l’état de siège, élargie dorénavant aux catastrophes naturelles ou sanitaires
L’Assemblée nationale a voté, lundi, le projet de loi n°46/2020 modifiant la loi n°69-29 du 29 avril 1969 relative à l’état d’urgence et à l’état de siège, élargie dorénavant aux catastrophes naturelles ou sanitaires.
’’En conséquence (…), l’intitulé de la loi n°69-29 du 29 avril 1969 relative à l’état d’urgence et à l’état de siège devient +Loi relative à l’état d’urgence, à l’état de siège et à la gestion des catastrophes naturelles ou sanitaires+’’, a précisé le ministre de l’Intérieur qui a défendu ce projet de loi.
Ce nouveau titre intitulé ’’Gestion des catastrophes naturelles ou sanitaires’’, a-t-il dit, dans le rapport de l’Intercommission constituée par la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains et la Commission de la Santé, de la Population, des Affaires sociales et de la Solidarité nationale, ’’comporte deux articles’’.
Ces nouvelles dispositions donnent ’’pouvoir à l’autorité administrative de prendre, en dehors de la proclamation de l’état d’urgence, des mesures visant à assurer le fonctionnement normal des services publics et la protection des populations’’.
Relativement à l’exposé des motifs, le ministre a indiqué que l’’’instauration de l’état d’urgence pendant une période de trois mois au Sénégal, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19, a permis à l’Etat de prendre les dispositions appropriées pour restreindre la liberté de circulation des personnes et imposer le respect des mesures barrières prescrites par les protocoles sanitaires’’.
Toutefois, selon lui, ’’la mise en application de l’état d’urgence’’, dans sa version initiale, comportait ‘’quelques limites’’ qu’il fallait ’’corriger pour permettre à l’Etat d’assurer au mieux la gestion de risques, crises ou catastrophes naturelles ou sanitaires en limitant les inconvénients sur la vie des citoyens’’.
A l’en croire, ’’les mesures prévues dans la loi précitée’’ n’étaient pas ’’toujours adaptées pour une prise en charge efficace de certaines catastrophes naturelles ou sanitaires qui, par leur nature, ne constituent pas à proprement parler des atteintes à la sécurité intérieure ou à l’ordre public’’.
S’y a ajoute, a-t-il noté que ’’la mise en œuvre itérative de l’état d’urgence pour faire face, non pas à des atteintes graves à l’ordre public, mais à des catastrophes naturelles, à des épidémies ou à des pandémies, peut être mal comprise dans le contexte d’un pays réputé pour sa stabilité politique et sa paix sociale’’.
Selon lui, afin de ’’permettre à l’Etat de prendre des mesures destinées à prévenir ou à gérer des catastrophes naturelles ou sanitaires’’, il a été décidé d’’’ajouter aux régimes administratifs de l’état d’urgence et de l’état de siège, prévus par la loi éponyme, un troisième régime, celui des crises ou catastrophes naturelles ou sanitaires qui habilite, le cas échéant, l’autorité administrative à prendre les mesures qu’exige ce genre de situations, sans qu’il soit nécessaire de recourir à l’état d’urgence’’.
JEUX DE HASARD, LE KIOSQUE DES ESPÉRANCES
L’appât, les folles espérances… et peut-être le gain à la fin ! Les accros ne s’en sortent pas sans accroc. Les kiosques de jeu de hasard, qui foisonnent à Dakar, nourrissent la boulimie des parieurs
En cette matinée de nouvelle année, de minces rayons de soleil convergent sur le village de Hann. Le temps est encore clément sur la route principale qui mène au Parc forestier et zoologique. Cet axe bouillant est bondé de véhicules. Il est 10 heures. Et certains viennent profiter de la nature et des bienfaits qu’elle offre. De loin, on observe le ballet des parieurs devant un kiosque de jeu. Il est pris d’assaut par des jeunes qui ont foi en leur étoile. La cagnotte du jour, en ce 5 janvier 2021, s’élève à plus de 15 millions de FCfa. Et, apparemment, ça appâte ! Elle pourrait changer bien des vies. À Dakar, terre des plus folles espérances, on s’en donne à cœur joie. Les jeux de hasard sont très prisés. Parmi les plus attractifs, il y a le Pari Foot et les paris hippiques du Pari mutuel urbain (Pmu). Des personnes de tous âges s’y adonnent. M. Diop, la trentaine, est un habitué des lieux et joue presque tous les jours. Les «difficiles conditions de vie», dans la capitale sénégalaise, l’ont rendu presque dépendant aux jeux. Et puis, «c’est toujours mieux que les pirogues», dit-il, un tantinet railleur. Cette oppressante pandémie de Covid-19 n’a fait qu’attiser la flamme. À l’en croire, même les plus jeunes, des élèves quelquefois, davantage attirés par le Pari Foot, s’y sont mis. Tous veulent rencontrer la fortune.
À côté de lui, se trouve un autre jeune de moins de 30 ans, attendant son ticket. Il a tout l’air d’un mécanicien. «Je suis nouveau, mais j’espère rafler le gros lot ! Le plus grand montant que j’ai gagné est de 143.000 FCfa», confie-t-il, dans un optimisme béat. Étudiant en première année à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, ce jeune homme, préférant taire son nom, dit avoir gagné une seule fois le montant de 22.000 FCfa. «Je joue dans l’espoir de gagner et joindre les deux bouts, car la vie n’est pas facile à Dakar. Il faut se payer les tickets de restaurant au campus, assurer certaines charges comme l’impression, la photocopie de documents…», justifie-t-il, la voix rocailleuse.
L’appât…et peut-être le gain !
Le gérant du kiosque, lui, ne se plaint pas. La dépendance à «sa drogue» fait ses affaires. «Il y en a qui parviennent à gagner, surtout ceux qui ont vieilli sous le harnais». Subtile réponse. Chômeurs et travailleurs viennent tous, ici, tenter leur chance. «Des personnalités, des médecins, des hommes d’affaires se plaisent à jouer, car c’est devenu leur passion», soutient-il, très souvent interrompu par la «meute» des optimistes. À côté du kiosque, se trouve un vendeur de fruits, un Guinéen venu chercher fortune au Sénégal. Le bonhomme n’échappe pas, non plus, à la tentation. Le spectacle qui se joue devant lui tous les jours, et les échos excitent son envie, avec une préférence pour le Pmu. «Je joue souvent mais je n’ai jamais gagné», regrette-t-il. Mais il ne cède pas par lassitude, d’autant qu’un «parieur acharné» a récemment gagné la rondelette somme de deux millions de FCfa. Un montant qui lui aurait «permis d’intensifier le commerce». «Les jeux de hasard ruinent surtout ceux qui sont riches. Si le joueur ne fait pas attention, il va s’appauvrir à force de jouer», alerte-t-il, avec une lueur de lucidité dans son regard.
Les kiosques de pari sont visibles un peu partout à Dakar. Le décor est partout le même. Ils exercent un attrait sur les populations. Sur l’avenue Cheikh Anta Diop, près de l’École nationale des travailleurs sociaux spécialisés, des adultes sont très concentrés sur les affiches des matchs. Après avoir estimé leurs chances, ils sélectionnent leurs équipes favorites. Cette petite boutique implantée à l’angle de la rue se trouve sur un point très stratégique. Elle attire étudiants et passants. Parmi ces derniers, un homme d’âge mûr, casquette vissée sur la tête. Il s’appuie sur sa canne et attend tranquillement son ticket avant de s’éclipser à pas de caméléon. Ne dit-on pas que l’espoir fait vivre ?