Soixante ans après les indépendances de 17 pays africains, où en est la "décolonisation des savoirs" ? Nadia Yala Kisukidi et Mamadou Diouf en débattent
Soixante ans après les indépendances de 17 pays africains, où en est la "décolonisation des savoirs" ?
En cette fin d'année 2020, une année bien particulière, nous vous proposons un débat d'idées entre deux penseurs : Nadia Yala Kisukidi, maîtresse de conférences en philosophie à l'université Paris-VIII et co-commissaire de la Biennale de Kinshasa Yango II, et Mamadou Diouf, professeur à l'Institut d'études africaines de l'université Columbia à New York et historien spécialiste de l'empire colonial français.
DETHIE FAL DECLINE SA NOMINATION
Fraîchement nommé secrétaire national chargé du développement industriel au sein du parti Rewmi, le député Déthié Fall n'a pas tardé à réagir.
Fraîchement nommé secrétaire national chargé du développement industriel au sein du parti Rewmi, le député Déthié Fall n'a pas tardé à réagir. En effet, l'ex vice-président du parti Rewmi rejette la nouvelle offre d'Idrissa Seck.
"Après ma destitution du poste de vice-président de Rewmi suite à ma dernière sortie à l'Assemblée nationale, lors du passage du ministre de l'Agriculture, j'ai pris connaissance ce jour de ma nomination de secrétaire national chargé du développement industriel. Je remercie le President Idrissa Seck et décline en même temps ce poste.", souligne Déthié Fall.
Par ailleurs, il donne rendez-vous "très prochainement pour son engagement politique exclusivement orienté au service du peuple sénégalais".
LE RAPPEL À DIEU DE SAYDA MARIAMA NIASS, UN DES SUJETS EN VUE
Dakar, 28 déc (APS) - Les quotidiens parvenus lundi à l’APS rendent hommage à Cheikha Maryama Niass dont le rappel à Dieu samedi, à Dakar, à l’âge de 88 ans, est l’un des sujets les plus en vue dans les journaux.
"Hommages à un serviteur du Coran", résume le quotidien Le Soleil, revenant sur le décès de Cheikha Maryama Niass (1932-2020), fille de Cheikh Ibrahima dit Baye Niass (1900-1975), dont toute la vie était dédiée exclusivement au Coran, au point que la défunte était surnommée Khadimatoul Khourane (celle qui est au service du livre saint), à Médina Baye, cité religieuse de Kaolack, ville du centre du Sénégal.
"La vertueuse vie de Sayda Mariama Niass est intimement liée au Coran qu’elle a enseigné à des individus originaires de toutes les parties du monde. C’est cette âme dévouée à la promotion des valeurs de l’islam, fille d’El Hadj Ibrahima Niass, qui s’est éteinte, samedi dernier, à Dakar, à l’âge de 88 ans", écrit Le Soleil.
Le journal, relayant les réactions de plusieurs personnalités suite à ce décès, souligne l’émotion du khalife de Médina Baye et les mots du président de la République qui dit regretter "la perte d’+une grande promotrice de l’éducation des jeunes filles+".
L’Observateur note que les témoignages sont "unanimes" à propos de Cheikha Maryama Niass. "Au-delà de son amour pour le Coran, la défunte est décrite comme une personne très attachée aux enfants", écrit ce journal.
Avec sa disparition, "C’est le Livre saint qui perd l’une de ses plus grandes interprètes. La célèbre école située à la Patte d’Oie qui porte son nom devient orpheline", relève le quotidien L’As, qui considère que la défunte était la "fidèle compagne" du Coran, sa "main droite".
Son rappel à Dieu "est considéré comme une grosse perte pour la Ummah islamique et notamment le Sénégal", lit-on dans les colonnes du quotidien Enquête, lequel note que si la défunte n’est pas la seule fille de Baye Niass, en revanche elle "se distinguait au Sénégal et dans la sous-région, par sa maîtrise du saint Coran, son attachement à l’enseignement coranique et son engagement pour l’éducation des jeunes filles".
Il s’y ajoute qu’elle "ne s’est pas seulement servie de son ascendance pour se faire un nom, signale Walfquotidien. Au contraire, elle s’est fait remarquer à travers ses œuvres sociales".
Il n’y a rien pourtant pour faire oublier complètement l’actualité politique, en embuscade dans plusieurs quotidiens, dont Walfquotidien qui donne la parole à l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Aminata Touré "crache ses vérité", qu’il s’agisse par exemple de son ambition présidentielle ou de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), rapporte ce journal.
Kritik’ fait état d’un "front anti troisième mandat" naissant, en titrant sur "La revanche des bannis de l’APR", Aminata Touré justement, mais aussi Moustapha Diakhaté et autres Me Moussa Diop, personnalités en rupture de ban avec le parti présidentiel.
Les journaux évoquent également le cas Déthié Fall, du nom de ce responsable du parti Rewmi de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, devenu président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) à la faveur d’un rapprochement avec le président de la République.
Une perspective avec laquelle M. Fall n’est pas en phase, déchu du poste de vice-président de Rewmi avant d’être nommé secrétaire national chargé du développement industriel. Un poste qu’il dit décliner, avant de donner rendez-vous "très prochainement" pour un engagement politique "exclusivement orienté au service du peuple sénégalais".
Un message repris par plusieurs journaux, de Tribune à Vox Populi ("Idy rétrograde Déthié Fall qui crache sur le poste") en passant par L’Observateur. "Déthié Fall-Idy. L’acte de divorce", affiche ce journal.
"Déthié Fall compte faire une déclaration politique, qui sera certainement attendue par les Sénégalais, au courant du mois de janvier 2021, pour faire ses adieux à sa formation politique", annonce L’Observateur.
UNE SI LONGUE AVENTURE
Mamadou Kassé, ancien journaliste du quotidien Le Soleil, vient de publier chez L’Harmattan un roman qui questionne le destin à travers ‘’la vie de galère’’ menée dans ‘’un décor pas toujours reluisant’’ du personnage Ma-Ndoumbé
Dakar, 27 déc (APS) – Mamadou Kassé, ancien journaliste du quotidien Le Soleil, vient de publier chez L’Harmattan ‘’Une si longue aventure’’, un roman qui questionne le destin à travers ‘’la vie de galère’’ menée dans ‘’un décor pas toujours reluisant’’ du personnage Ma-Ndoumbé.
‘’Les aventures humaines sont toutes particulières. Aucune d’elles ne ressemble à l’autre, tant les destins sont singuliers et s’inscrivent chacun dans une trajectoire d’une vie unique en soi’’, commente l’éditeur sur la quatrième de couverture du livre.
Alors que ‘’les fatalistes’’ soutiennent qu’on ‘‘n’y échappe pas’’, ‘’les rationalistes’’ invitent à ‘’les (les destins) infléchir pour les conformer aux ambitions’’.
Le personnage Ma-Ndoumbé est vraisemblablement du lot des premiers puisqu’il ‘’ne cherche pas à infléchir son destin’’, ajoute-t-on sur la quatrième de couverture du roman de Mamadou Kassé. Ma-Ndoumbé ‘’suit sa trajectoire selon ses espoirs, ses humeurs et son instinct, traversant les épreuves comme des sauts d’obstacles sans en renier, ni regretter aucune.’’
‘’Une si longue aventure’’ est présenté comme ‘’le récit bâti autour de la narration de sa vie (celle de Ma-Ndoumbé) de galère et de la description d’un décor pas toujours reluisant’’.
Le journaliste Amadou Fall, auteur de la préface du roman, estime que ‘’l’histoire de Ma-Ndoumbé n’est aucunement à l’image d’un long fleuve tranquille’’. ‘’C’est celle tourmentée de tous ces jeunes ruraux et citadins matraqués par un destin dont les scories ont pour noms : manque de repères ou d’accompagnements parentaux, non-scolarisation, sécheresse cyclique et impossibilité conséquente de vivre décemment de la terre, marasme, chômage, mal-vivre et perte d’espoir dans la grande ville’’, commente Fall.
‘’Mamadou Kassé décrit, analyse et commente admirablement ces sinistres réalités, au fil de chapitres concis qui s’enchaînent comme les séquences d’un film documentaire ou les articles d’un grand reportage de presse écrite’’, ajoute le préfacier du roman.
Il rappelle l’adage selon lequel on doit revenir à son point de départ lorsque l’on ne sait plus où l’on va. Mais Amadou Fall préfère décliner ‘’autrement cet adage’’ en écrivant : ‘’Quand tu sais qu’on refusera de t’accueillir, de t’offrir une place au soleil, là où tu veux aller, alors retourne là d’où tu viens.’’
‘’C’est la très sage et réaliste décision que Kassé fait prendre à son héros au terme de son aventureuse pérégrination’’ qui le conduit ‘’jusqu’au pied d’un de ces murs derrière lesquels l’Ailleurs se barricade, brise des espoirs qui ne sont qu’illusions le plus souvent’’.
‘’Faisant fi de l’opprobre, des quolibets et regards narquois en biais qui lui seront jetés, comme ils le sont toujours à ceux qui reviennent au pays matériellement plus pauvres qu’ils ne l’étaient, Ma-Ndoumbé s’est résolu à franchir le Rubicon dans le sens inverse, à revenir s’investir dans son terroir pour s’y réaliser par lui-même, avec les siens…’’ ajoute le préfacier.
Il estime que ‘’là est l’une des grandes leçons de ce roman’’ qui ‘’nous rappelle, non sans insistance, que, dans ce pays où tout est à construire ou à reconstruire, une foultitude d’opportunités d’épanouissement individuel et collectif existent, qui ne demandent qu’à être profitablement valorisées, dans les campagnes comme dans les milieux urbains et suburbains, par cette jeunesse qu’il faut impérativement sortir de la désespérance suicidaire’’.
Journaliste, diplômé du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI, Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar), Mamadou Kassé a été employé par Le Soleil. Il a travaillé pour les services sports, éducation, environnement et santé dudit journal, avant d’en devenir rédacteur en chef central. Il a ensuite servi le ministère de la Communication et a participé au lancement de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité.
Formateur au CESTI, Kassé collabore également avec l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption.