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2 mai 2025
«NOUS N’HESITERONS PAS A COUPER LE SIGNAL SI CELA S’AVERE NECESSAIRE»
Abdou Ly, directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications te des postes (Artp) reste formel par rapport aux organes de presse qui, jusqu’ici, ne se sont pas acquittés de leurs obligations de redevances de fréquences.
Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications te des postes(Artp) reste formel par rapport aux organes de presse qui, jusqu’ici, ne se sont pas acquittés de leurs obligations de redevances de fréquences. A la question de savoir s’il allait couper le signal des organes qui ne se sont pas acquittés de leurs obligations, il a dit que «Si on doit en arriver là, je demanderai au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) de m’accompagner dans ce sens, pour l’instant nous n’en sommes pas là. Mais nous n’hésiterons pas à en arriver s’il le faut», a vertement dit le Dg de l’Artp sur les ondes de la Radio futurs médias (Rfm).
Le Dg de regretter les comportements des organes de presse nationale qui refusent de payer en avançant des arguments ou prétextes politiques alors qu’il n’est rien de tout cela. «Ce que je ne peux pas comprendre, c’est l’attitude de certains organes. En réalité, dès que les factures sont émises, certains organes ruent dans les brancards alors qu’il n’est pas du tout le cas. Nous sommes dans le cadre du recouvrement de frais de gestion et de frais de redevance de fréquences qui ont été allouées à ces organes de presse». Le Dg de marquer son désaccord par rapport à cette situation désobligeante.
A ce propos, il dira: «Les organes de presse étrangers qui sont chez nous payent couramment. Donc, nous Sénégalais devons payer, faute de quoi nous ne pourrons pas développer notre pays. Nos organes de presse ne sont pas des philanthropes, ils gagnent de l’argent, donc ils doivent s’acquitter de leurs obligations». Toutefois, le Dg a précisé qu’«à ce jour, très peu d’organes de presse sont en règle». Par rapport à l’effectivité de la mesure, il précise que certains organes ont entrepris des négociations avec l’Artp pour trouver des terrains d’entente ou des accompagnements au regard de la situation économique actuelle.
SEULES 131 FREQUENCES EN SERVICE SUR 521 AUTORISEES
Déplorant la non mise en service des fréquences autorisées, le Dg fera remarquer que depuis le mois de novembre dernier, un contrôle de l’ensemble des stations FM, notamment établies sur l’étendue du territoire national a été engagé. Selon lui: «Sur les 521 organes autorisés, seules 131 fréquences sont mises en service. Ce qui correspond à un taux d’utilisation de fréquence à environ 74 à 75%. Ce qui constitue un gros problème pour nous». Car, souligne-t-il: «Il y a beaucoup de projets structurés en attente d’allocation de fréquence pour pouvoir travailler. En revanche, il y a beaucoup d’individus ou entreprises qui détiennent des fréquences par devers eux ou elles et qui ne les utilisent pas». Donc, «les radios diffuseurs concernées ont été mises demeure dans un délai d’un mois et les fréquences non utilisées seront retirées d’exploitation à un délai d’un mois», a-t-il sommé.
A noter que le groupe D. Média, qui doit plus d’1 milliard, n’est que la partie visible de l’iceberg, informait Libération dans son édition du 31 décembre. Selon le journal, un premier lot de commandements, datés du 21 décembre 2020, a été envoyé par l’agent comptable particulier de l’Artp à des éditeurs.
Sont concernés : Futurs médias (194 271 256 francs CFA), Vibe radio (9 170 068 francs CFA), Sud communication (34 763 616 francs CFA) et Walf (168 740 248 francs CFA). Ces médias étaient sommés de payer sous huitaine, renseigne le journal.
MACKY SALL FAIT LE BILAN ET S’ENGAGE
« L’année 2020 a été particulièrement éprouvante, en raison des impacts sévères de la pandémie Covid-19 »
« L’année 2020 a été particulièrement éprouvante, en raison des impacts sévères de la pandémie Covid-19 ». C’est par ces mots d’une lancinante vérité que le président Macky Sall s’est attaqué, dans son adresse à la Nation du 3é1 dcembre, au programme étatique de résilience mis en place pour accompagner les citoyens impactés, soit la moitié de la population sénégalaise. Occasion aussi pour faire le bilan de la lutte et présenter la politique d’amélioration du système de santé face au défi imposé par le nouveau coronavirus et consorts.
Un million cent mille ménages, soit environ plus de la moitié de la population sénégalaise, ont reçu le soutien de l’Etat dans le cadre du programme de résilience, a annoncé ainsi le chef de l’Etat. Et de relever à l’entame de son discours que : «Dès l’apparition de la pandémie en mars, le gouvernement a déployé en urgence un important Programme de résilience économique et sociale de 1000 milliards de F Cfa, financé par le Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid-19, Force Covid-19».
Tout en remerciant «toutes les bonnes volontés et les partenaires qui y ont contribué», Macky Sall a relevé que «Ce programme nous a permis d’organiser immédiatement la riposte sanitaire et de maintenir la maladie sous contrôle sur l’ensemble du territoire national, notamment par l’aménagement et l’équipement de 52 Centres de traitement des épidémies contre un seul au début de la pandémie». Toujours dans le cadre de cette riposte contre le nouveau coronavirus, Macky Sall a fait savoir que «Le gouvernement travaille également à l’acquisition de vaccins dans le respect des règles d’éthique en la matière ».
Appel à la responsabilité collective
Face à la maladie, Macky Sall a encore vivement interpellé les Sénégalais. «Devant la recrudescence des cas positifs, des cas graves et des décès, je dois vous redire avec insistance, mes chers compatriotes, que notre combat n’est pas encore gagné ; et que notre salut dépendra du respect par tous des règles de prévention». Et de poursuivre : «La responsabilité de chacun est engagée dans la lutte pour la préservation de nos vies et de notre santé. Et l’Etat continuera de veiller sur l’application stricte des mesures d’ordre public».
Amélioration du système de santé
Le président Macky Sall a par ailleurs fait savoir que le gouvernement poursuit les efforts d’amélioration du système de santé. Aussi dira-t-il : «Ainsi, avec ses nouveaux locaux et ses équipements de dernière génération, le Service des maladies infectieuses et tropicales de Fann a été élevé aux meilleurs standards internationaux ». Qui plus est ; « En 2021, quatre nouveaux hôpitaux seront réceptionnés à Kédougou, Kaffrine, Sédhiou et Touba. 33 Unités d’Accueil d’Urgence et 7 services de réanimation seront mis aux normes à Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Louga, Matam et Saint Louis ». loin de s’en limiter là, le Président a fait savoir que « Six centres de dialyse seront ouverts à Ndioum, Kolda, Kaffrine, Sédhiou, Agnam et Kédougou, portant le nombre à 25 ».
Dans la même veine, a-t-il noté, «La prise en charge des malades du cancer sera renforcée avec la construction du Centre national d’Oncologie de Diamniadio dont les travaux vont démarrer en mars ». Macky Sall révélera dans la foulée que « Déjà, 11 de nos 14 régions sont équipées d’appareils de mammographie, et 4 accélérateurs linéaires pour radiothérapie ont été acquis, en plus de la gratuité de la chimiothérapie pour les malades souffrant de cancers féminins ». Quid du personnel de santé : « De même, 500 médecins et 1 000 paramédicaux, en priorité des spécialistes, seront recrutés et affectés en tenant compte des zones défavorisées de la carte sanitaire », a dit le président de la République. Au final, le chef de l’État relèvera que le programme de résilience a aussi permis de soutenir « les entreprises, les travailleurs et différents corps de métiers, y compris le secteur des arts et de la culture à hauteur de 5,5 milliards de F Cfa ».
LE TOP DEPART DU MARATHON DONNE, CE SAMEDI
Après huit moins d’arrêt à cause de Covid-19, la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) lance ce samedi 2 janvier, les championnats nationaux de Ligue 1 et de Ligue 2.
Le coup d’envoi du championnat 2020-2021 sera donné ce samedi 2 janvier avec, au programme, deux rencontres dont le premier choc qui opposera au stade Fodé Wade de Saly, Diambars à Niary Tally. La première journée se poursuivra dimanche avec quatre autres rencontres. Les rencontres Jaraaf-Mbour PC et Tengueth FC-Casa Sports étant reportées pour cause du match retour des « Vert et Blanc » et des Rufisquois dans les deuxièmes tours préliminaires des Coupes africaines.
Après huit moins d’arrêt à cause de Covid-19, la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) lance ce samedi 2 janvier, les championnats nationaux de Ligue 1 et de Ligue 2. Pour une première au Sénégal, la saison de football se déroulera sans public. Les contraintes liées au contexte de pandémie entrainant les mesures édictées par les autorités étatiques sont passées par là. Le football sénégalais s’est adapté pour organiser les rencontres à huis clos tout en les accompagnant d’un respect strict de mesures barrières.
Le premier choc de ce marathon sera le duel qui oppose les Académiciens de Diambars à l’équipe de Niary Tally. Il se disputera au stade Fodé Wade de Saly qui ouvre le bal de cette première journée. Pour les deux autres rencontres, elles opposeront au stade Ibrahima Boye de Mbao, l’équipe de l’As Douanes aux Thiessois du CNEPS.
Les débats se poursuivront à la même heure au stade Amadou Barry avec le face-à-face entre l’Union sportive goréenne à Génération Foot. Les autres rencontres de la première journée se poursuivront demain, dimanche. Le Stade de Mbour se rendra à Saly où il recevra à la « Tanière Bruno Metsu, les Académiciens de Dakar Sacré cœur.
De son côté, le Ndiambour de Louga démarre le marathon dans son antre du stade Alboury Ndiaye, l’As Pikine. Les deux autres rencontres devant opposer le Jaraaf à Mbour Petite Côte et Tengueth FC- au Casa Sports ont cependant été reportées à une date ultérieure en raison des matchs retour comptant pour les deuxièmes tours préliminaires des compétitions africaines.
Représentant du Sénégal en Ligue africaine des champions, le Teungueth FC, on le rappelle, ira chercher une qualification en phase de poule le 6 janvier prochain au Maroc. Les Rufisquois ont été tenus en échec à aller par l’équipe de Raja Club Athletic de Casablanca (0- 0). Les « Vert Blanc » du Jaraaf sont également dans uns une position plus compliquée lors de leur déplacement à Abidjan après avoir été surpris (0-1) à domicile par le FC San Pedro de la Côte d’Ivoire.
Taniére Bruno Metsu de Saly
16h30 : Stade de Mbour – Dakar Sacré-coeur
Jaraaf – MPC ( Reporté)
Stade Ibrahima Boye
16h30 : As Douanes – CNEPS
Stade Amadou Barry
16h30 :US Gorée – Génération foot
Teungueth FC– Casa Sport (Reporté)
Stade Alboury Ndiaye
16h30 :Ndiambour– AS Pikine
PREMIÈRE JOURNÉE LIGUE 2
Thiès FC – Duc
Demba Diop – Linguère
Port – Keur Madior
Renaissance– EJ Fatick
Sonacos – Africa Promo Jamono
Fatick – Us Ouakam
Guédiawaye-Amitié FC
LES PROJETS DE MACKY POUR 2021
Les victimes de l’émigration clandestine, les infrastructures avec le démarrage de projets autoroutiers, de construction de routes et pistes et production, l’emploi des jeunes, sont entre autres sujets traités
Les victimes de l’émigration clandestine, les infrastructures avec le démarrage de projets autoroutiers, de construction de routes et pistes et production, l’emploi des jeunes, sont entre autres sujets qui ont également figuré dans le discours à la Nation du jeudi 31 décembre 2020 du président de la République, Macky Sall.
DRAME DE L’EMIGRATION CLANDESTINE : Macky brise enfin le silence
Plusieurs centaines de Sénégalais ont péris sur les routes de l’émigration clandestine, notamment le voyage pour l’Eldorado Européen, par voie maritime, entre août et novembre 2020. Ces pertes de bras valides dans l’océan atlantique, sur le chemin des Iles Canaries, en Espagne, nous pouvaient être passées sous silence par le chef de l’Etat, Macky Sall, en un moment aussi solennel que le message à la nation à l’orée du nouvel an 2021. Mieux, tout au début de son speech qui aura duré environ 25 minutes, un des plus longs discours depuis son accession au pouvoir en 2012, Macky Sall a évoqué cette tragédie, en présentant ses condoléances aux multiples familles éplorées et en promettant une traque des passeurs. «Ce soir, mes pensées vont également aux compatriotes qui ont péri sur les routes de la migration irrégulière. Je veux dire mes condoléances et ma compassion aux familles. L’Etat continuera de combattre fermement ces réseaux mafieux qui s’enrichissent en faisant miroiter aux candidats en aventure les promesses d’un Eldorado illusoire», a martelé le président Macky Sall. MACKY AUX PORTEURS DE BRASSARDS : «Je ne vois pas la couleur rouge»
«Je ne vois pas la couleur rouge». C’est le chef de l’État, Macky Sall, qui s’adresse ainsi aux populations et autres nombreux manifestants qui arborent des brassards, foulards et autres tshirts rouges pour exprimer leurs doléances et mécontentements pour se faire entendre des autorités. Contrairement à son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade, qui a encouragé cette forme d’expression de colère pour éviter des casses, le président Macky Sall, interpellé, à l’occasion de la conférence d’après discours à la nation d’avant-hier, jeudi 31 décembre 2020, a exprimé son indifférence face à cette couleur. Les porteurs de brassards rouges sont donc avertis.
GRÂCE PRÉSIDENTIELLE : 854 détenus dont 12 mineurs et 23 grands malades élargis
Pour son cadeau de fin d’année 2020 à la population carcérale, le président de la République, Macky Sall, a élargi 854 détenus. Il s’agit, selon un communiqué du ministère de la Justice, de «782 remises totales de peines, 34 remises partielles de peines, 12 mineurs, 23 grands malades et 3 commutations de peine de perpétuité, en 20 ans de réclusion criminelle. Cette mesure s’inscrit également dans le cadre du désengorgement des prisons. Elle permet d’améliorer les conditions de prise en charge des détenus et de prévenir la propagation de la pandémie de Covid-19 dans les établissements pénitentiaires», renseigne la source.
EMPLOI DES JEUNES ET DES FEMMES : Après la DER, voilà le PAVIE doté de 74 milliards
Le président de la République, Macky Sall, s’est félicité des réalisations de la DER financées par l’Etat du Sénégal, avec un budget initial de 30 milliards de F Cfa ; des financements dont ont bénéficié 105.000 jeunes et femmes porteurs de projets divers. «L’emploi et l’auto emploi des femmes et des jeunes restent une priorité élevée du gouvernement, parce que les femmes et les jeunes sont les forces motrices et le cœur battant de la nation. C’est pourquoi je tiens particulièrement à ce que tous les programmes qui leur sont dédiés soient toujours mis en œuvre dans l’équité territoriale, suivant des modalités souples, allégées et adaptées à leurs besoins. C’est ainsi qu’après deux années de plein exercice, la Délégation à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) a pu soutenir 105.000 jeunes et femmes porteurs de projets dans des domaines aussi divers que l’artisanat, la pêche, l’agriculture, l’élevage, la transformation de produits locaux et le numérique, entre autres. Ces acquis probants, financés par l’Etat sur un budget initial de 30 milliards de F Cfa, nous ont valu la confiance des partenaires qui nous accompagnent désormais dans le cadre du Programme d’Appui et de Valorisation des Initiatives Entrepreneuriales (PAVIE), d’un montant de 74 milliards sur la période 2020-2022», a dit Macky Sall dans son discours de fin d’année 2020 à la nation. Et d’ajouter : «le PAVIE, logé à la DER/FJ, permettra, entre autres de : financer plus de 14 000 initiatives entrepreneuriales ; générer ou consolider environ 65 000 emplois directs et 89 000 emplois indirects ; et former plus de 27 000 entrepreneurs».
A l’en croire, «d’autres mécanismes sont aussi consacrés à l’entreprenariat, l’auto emploi et la formation ; comme le Fonds national de la Microfinance, le Programme Formation Ecole-Entreprise et les Centres de Formation professionnelle et technique, dont 15 nouveaux seront réceptionnés en 2021». De même, «pour soutenir l’employabilité des jeunes, l’intégralité des ressources tirées de la Contribution forfaitaire à la charge de l’employeur sert à financer la filière de la formation professionnelle et de l’apprentissage aux métiers», a assuré le chef de l’Etat.
MACKY SALL CAUTIONNE LA SUPPRESSION DES VILLES
Dakar, Pikine, Guédiawaye, Rufisque et Thiès sont-elles en train de vivre leurs dernières heures ?
Proposée par la présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), Aminata Mbengue Ndiaye, formulée par le ministre en charge des collectivités, Oumar Guèye, la suppression des 5 villes du pays semble n'être qu'une question d'heure. Le chef de l'état, Macky Sall, lors de son face-à-face avec la presse, après son discours à la Nation du 31 décembre 2020, s'est dit favorable à cette idée de changement des statuts de la ville, non sans rappeler qu'il a presque toujours gagné Dakar.
Les villes de Dakar, Pikine, Guédiawaye, Rufisque et Thiès sont-elles en train de vivre leurs dernières heures ? Tout porte à le croire au vu de la suggestion faite par le HCCT et l’avis du ministre en charge des collectivités territoriales. Pour cause, le chef de l'état Macky Sall est entièrement pour la suppression de ces villes. Ou du moins, de leur statut. Face à quelques journalistes, après son discours à la Nation du 31 décembre 2020, Macky Sall, qui a fait la genèse de la décentralisation et celle de la création des villes, a estimé que «maintenant, les villes flottent parce que les communes sont de plein exercice. Les maires ont leur territoire et leur pouvoir. Les communes ne dépendent aucunement des villes parce qu'elles sont d'égale dignité».
Partant de ce fait, le chef de l'état a trouvé que les villes ne savent plus quoi faire, alors qu’elles détiennent l'argent avec notamment le recouvrement de la patente, la contribution économique locale, etc. Poursuivant sa logique, il dira que les villes disposent de cette manne financière sans pour autant avoir des obligations, dans la mesure où les charges du personnel des dispensaires, les écoles, tout est sur le dos des communes. Il dira par conséquent que cet argent devait revenir aux communes, surtout aux conseils départementaux.
Prenant l'exemple de la ville de Dakar, considérée par certains observateurs comme celle qui a motivé cette décision dans la mesure où le pouvoir n'arrive toujours pas à mettre la main dessus, le président Sall dira qu'il y a 4 préfets en plus de celui de Thiès. S’offusquant quasiment de cette situation, il demandera «pourquoi ce ne sont que c’est seuls ces derniers qui disposent de ville et non Saint-Louis, Ziguinchor, Tenguedj, entre autres?» Encore que, à son avis, la ville et son périmètre vont rester et que seul le statut de la ville change.
Le chef de l'Etat ne s'est pas privé de la tribune qui lui a été offerte pour répondre à ses détracteurs qui croient dur comme fer que cette idée a été motivée par des visées politiques. Il dira à cet effet « qu'il n'y a rien de politique dans cela. Car si c'était une affaire politique, même si tu supprimais la ville pour amener le département, celui qui devait gagner la ville peut alors gagner le département. Où est le problème ?»
Le seul problème à son avis est qu'on a fait une réforme «qui a entraîné la caducité de la ville». A ceux qui doutaient de ses capacités à gagner Dakar, il a rappelé qu’il a remporté toutes les 7 élections, depuis 2012, à l'exception de celle législative de 2017.
Dakar, 2 janv (APS) - Les quotidiens reçus samedi à l’APS reviennent largement sur le discours du chef de l’Etat à l’occasion du Nouvel an, adresse suivie de sa conférence de presse au Palais de la République.
Commentant, le message du l’Etat, Le Soleil affiche à sa Une : ‘’2021, un virage d’espirs’’. ‘’(….) L’année nouvelle, malgré la pandémie, laisse entrevoir un virages d’espoirs (…). La fabrication des vaccins en un temps record est une lueur d’espoir. (…) Et comme tous les gouvernements, le nôtre travaille à l’acquisition de vaccins +dans le respect des règles d’éthique en la matière+’’, écrit le journal.
Le quotidien met en exergue les différentes annonces du président de la République dans les domaines de la santé, des politiques territoriales, des infrastructures routières et aériennes, de l’électricité mais souligne que ’’tout cela dépendra de notre commune volonté de faire prospérer notre pays’’.
’’L’émergence n’est rien d’autre qu’un état d’esprit. Et la mission d’un chef d’Etat, c’est d’indiquer la voie comme un silatigui mandingue ou un saltigué peul’’, conclut Le Soleil.
Parmi les ‘’veux’’ de Macky Sall, il y a la mise sur pied d’un parquet financier, selon Le Quotidien qui écrit : ‘’Le Sénégal va se doter d’un Parquet financier pour lutter contre les crimes financiers. C’est Macky Sall qui l’a annoncé. Le projet est à l’étape de réflexion’’.
’’Sur la suppression du Conseil supérieur de la magistrature, le président de la République assure que +le système ne changera pas+ tant qu’il est au pouvoir’’, rapporte le journal.
L’Observateur analyse ‘’le discours’’ et ‘’la méthode’’ du chef de l’Etat. ‘’L’exercice s’est révélé facile pour le chef de l’Etat. Face à quelques journalistes triés dans le landerneau médiatique, après son traditionnel discours de fin d’année, Macky Sall a fait preuve d’une grande aisance qu’on ne lui connaissait pas’’, écrit L’Obs.
Vox Populi note qu’’’entre un bilan d’une année 2020 +particulièrement éprouvante+ et perspectives pour 2021, +année de relance économique+, Macky Sall laisse encore planer le suspens sur le 3e mandat’’.
Selon Sud Quotidien, ‘’Macky Sall fait son show’’ sur les questions concernant le statut des villes, la tenue des élections locales, le 3e mandat, le présumé module sur l’homosexualité, la commercialisation de l’arachide, le retrait de l’exécutif du Conseil supérieur de la magitrature, les conflits fonciers, le futur parquet financier.
Walfadjri présente un Macky Sall ‘’entre déni et autoglorification’’. Sur les questions du chômage et de l’émigration clandestine, le journal soutient que ‘’Macky Sall est dans le déni’’.
’’Il nie le chômage. Selon lui, il y a du travail et ceux qui veulent travailler peuvent facilement trouver un emploi au Sénégal (…). Le plus grave, c’est qu’il nie la relation entre le chômage et l’émigration clandestine (…)’’, écrit Walf.
Pour le quotidien Source A, Macky Sall a été ‘’un bon répétiteur’’. ’’Du bilan de ses réalisations, à la lancinante question de sa candidature ou non à la présidentielle de 2024 en passant par l’émigration clandestine, les infrastructures qu’il promet de doter le Sénégal…, le président a servi du réchauffé’’.
MACKY SALL ANNONCE LA LEVÉE DE L’INTERDICTION D’EXPORTATION DE GRAINES D’ARACHIDE
Macky Sall est largement revenu sur la campagne de commercialisation en cours de l’arachide, dernier stade d’une campagne agricole caractérisée selon lui par de bons rendements et une production record d’arachide.
Dakar, 1-er jan (APS) - Le président de la République, Macky Sall, a annoncé la levée de l’interdiction de l’exportation des graines d’arachide, une mesure qui visait à permettre un bon approvisionnement des huiliers sénégalais dont la SONOCAS qui doit obligatoirement se réformer pour dit-il s’adapter ’’aux réalités du marché’’.
Le chef de l’Etat s’entretenait avec des journalistes, jeudi soir, après la fin de son adresse radiotélévisée à la nation, à l’occasion du nouvel an.
Macky Sall est largement revenu sur la campagne de commercialisation en cours de l’arachide, dernier stade d’une campagne agricole caractérisée selon lui par de bons rendements et une production record d’arachide.
S’exprimant en langue nationale wolof, Macky Sall a évoqué ’’le jeu d’équilibre’’ dans lequel l’Etat se trouve engagé, pour un bon approvisionnement des huiliers locaux en graines d’arachide dont la SONACOS, considérée comme la première société agro-alimentaire du Sénégal.
Le gouvernement doit dans le même temps tenir compte de la nécessité de préserver le marché de l’exportation, a relevé le président Sall.
Le gouvernement, à travers la suspension de l’exportation de graines d’arachide, a la volonté d’aider la SONACOS et les industriels locaux à s’approvisionner en graines pour fonctionner, la décision de lever cette suspension visant à encourager l’exportation, a-t-il souligné.
La Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS), de son côté, doit se réformer, son fonctionnement n’étant "plus conforme aux réalités du marché", qui ont selon lui "complètement changé".
"Il nous faut des réformes. Il faut que la SONACOS change de démarche. La SONACOS doit aller vers le bord champ, mais rester à l’usine et attendre qu’on lui amène des graines, ça ne peut plus continuer", a fait savoir Macky Sall.
Il a conseillé à la SONACOS d’essayer d’investir le marché de l’exportation, qui constituerait "un créneau porteur" pour lui.
La campagne de commercialisation de l’arachide a démarré en novembre, avec un prix d’achat plancher de 250 francs CFA le kilogramme.
Certains producteurs profitent de la force financière des opérateurs chinois pour céder leurs productions à 350 CFA le kilogramme, ce que dénoncent des acteurs du secteur dont des syndicalistes qui parlent de "concurrence déloyale".
LE SYSTÈME PRÉPARÉ À FAIRE FACE AU COVID ET AUX AUTRES PATHOLOGIES EN MÊME TEMPS
Selon la directrice générale de la Santé, "tout le monde doit respecter les gestes barrières même les enfants qui traînent parfois des maladies chroniques".
Dakar, 1er déc (APS) - Les services sanitaires sénégalais, qui étaient à un taux de préparation évalué à 62% avant l’apparition du nouveau coronavirus sur le territoire sénégalais, ont le ’’grand défi’’ de garder le juste équilibre consistant à continuer à bien prendre en charge la pandémie avec la survenue de la deuxième vague sans négliger les autres pathologies, a indiqué la directrice générale de la Santé, docteur Marie Khémesse Ndiaye Ngom.
"A l’heure où on ne parle que de Covid-19, il y a des cas de fièvre jaune, des cas de dengue qui surviennent généralement du mois d’août au mois de décembre, et il faut les prendre en charge", a-t-elle dit dans un entretien avec l’APS.
Selon la directrice générale de la Santé, "tout le monde doit respecter les gestes barrières même les enfants qui traînent parfois des maladies chroniques".
"Nous ne sommes pas de tradition à porter des masques mais avec une forte sensibilisation, les populations ont fortement adhéré, parce que quoi qu’on puisse dire, il faut leur rendre hommage et continuer la sensibilisation", a indiqué la directrice générale de la Santé.
La lutte contre la pandémie a mis en exergue la force de la solidarité nationale, a souligné docteur Marie Khémesse Ndiaye Ngom, ajoutant que "c’est vrai que l’être humain n’aime pas les restrictions, mais il faut comprendre la population et ne pas se lasser à parler de la gravité de la maladie".
"La sensibilisation n’est pas trop avec cette maladie", a assené la directrice générale de la Santé, avant d’insister sur l’importance de la prise en charge des autres pathologies dans ce contexte de pandémie.
"Ce n’est pas le système qui a refusé de suivre les pathologies mais ce sont les populations elles-mêmes qui ont eu une peur des hôpitaux", a fait valoir docteur Marie Khémesse Ndiaye Ngom.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a malgré tout continué à accentuer la communication sur le recours aux services de santé et d’action sociale de la part de patients atteints de maladies autres que le COVID-19.
Le suivi rapproché des pathologies chroniques devrait de même continuer, selon la directrice générale de la Santé.
"Le grand défi avec cette deuxième vague c’est de maintenir cet équilibre pour continuer à combattre la Covid-19", a noté docteur Marie Khémesse Ndiaye Ngom.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale "était déjà à pied d’œuvre même avant la notification du premier cas avec un taux de préparation de 62%’’, alors même que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) déclarait, en janvier 2020, le COVID-19 comme "une urgence sanitaire mondiale".
"La fiche signalétique de l’OMS mise en place à cet effet montrait un taux de préparation de 62% du Sénégal, plus un plan de préparation en place avec toutes les capacités dans une approche multisectorielle et multidisciplinaire", a souligné docteur Marie Khémesse Ndiaye Ngom.
Après la dernière épidémie de maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014, la plus meurtrière depuis la découverte du virus en 1976, "tous les pays étaient censés se préparer à une éventuelle crise sanitaire", a-t-elle rappelé.
Le Comité national de gestion des épidémies, à l’avant-garde dans les stratégies de riposte de la Covid-19, était déjà dans le dispositif mis en place à cet effet, ce qui lui a permis de "gérer la maladie de la dengue, le Crimée Congo dans la zone centre vers Kaffrine, la fièvre de la vallée du rift au nord", a ajouté docteur Ngom.
Cette instance dont elle a en charge la coordination se réunit tous les lundis pour évoquer la situation épidémiologique du pays et travaille à évaluer "l’ensemble du processus épidémiologique du pays".
"De l’épidémie d’Ebola à cette crise sanitaire, il y a eu des efforts importants en termes de redynamisation du dispositif sanitaire", a avancé docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye.
"C’est fort de cela que nous avons vu venir l’épidémie à coronavirus comme en 2013 où il y avait à peu près cette situation’’, sauf que "ce n’était pas une pandémie mais une grippe endémique", a-t-elle expliqué.
Le coronavirus endémique "est bien connu au Sénégal puisqu’ il est recherché tous les lundis au niveau de l’hôpital d’enfants de Diamniadio et à Albert Royer mais la Covid-19 est un nouveau coronavirus qui fait peur à tout le monde", a relevé la coordonnatrice du Comité national de gestion des épidémies.
Pour la plupart des maladies à potentiel épidémiologique, "le diagnostic se fait au laboratoire". Or, il est apparu que les laboratoires restent "le point faible du système" après évaluation du dispositif en mai 2019, a signalé la directrice générale de la Santé.
"Après Ebola, il y a eu un outil important qui a été mis en place, c’est le Centre d’opérations des urgences. Aujourd’hui, il constitue le groupe opérationnel à l’intérieur du Comité national de gestion des épidémies et qui travaille en étroite collaboration avec le dispositif d’intervention rapide aussi bien clinique que psychosocial", a expliqué docteur Marie Khémesse Ndiaye Ngom.
Le Comité national de gestion des épidémies a également une capacité de mobilisation de fonds, a-t-elle fait observer, ajoutant qu’avec le COVID-19, il y a eu certes l’appui des partenaires, "mais c’est l’Etat sénégalais qui a été au premier plan puisque à un moment tout a été fermé".
Aussi de plus en plus "un accent particulier" est fait sur le contrôle et la sécurité au niveau des frontières aussi bien aériennes, terrestres que portuaires, selon la directrice générale de la Santé.
Au service portuaire il a été demandé qu’aucun navire ne puisse arriver au Sénégal dans un port secondaire sans passer par le port de Dakar pour renforcer la sécurité, selon docteur Ngom.
"Il y a eu beaucoup d’efforts et beaucoup de progrès parque nous avons pu (...)" mettre en place des centres de traitement dans les 14 régions du Sénégal, "durant 3 à 4 mois de vive pandémie", a-t-elle souligné.
S’y ajoute que pendant que "tous les pays s’étaient retranchés sur eux-mêmes, où tout était fermé avec un problème de déficit et de disponibilité des tests, le ministère a pu décentraliser les tests et déployer des unités mobiles de laboratoires".
LE STATUT DES VILLES EST DEVENU CADUQUE
Le projet de suppression des villes n’obéit à aucune logique politique. C’est la conviction du président de la République. Macky Sall est largement revenu sur ce projet qui fait grincer des dents dans le camp de l’opposition.
Le projet de suppression des villes n’obéit à aucune logique politique. C’est la conviction du président de la République. Face aux journalistes, ce 31 décembre, Macky Sall est largement revenu sur ce projet qui fait grincer des dents dans le camp de l’opposition. Pour le chef de l’État, ce sont les réformes qu’il a initiées, dans le cadre de l’acte 3 de la décentralisation, depuis 2013, qui ont fait que les villes n’ont plus de sens. Parce ce que, d’après lui, les villes sont dépouillées de leur pouvoir par les communes qui sont en pleine exercice. « On a amené des réformes qui ont entraîné la caducité du statut de la ville », a-t-il déclaré.
Après s’être largement revenu sur l’historicité des villes, avec Gorée et Saint Louis comme les premières communes du Sénégal, Macky Sall reconnaît que la ville n’a plus sa place dans l’architecture actuelle de la décentralisation.
En réponse à ceux qui estiment qu’il voudrait supprimer les villes, parce qu’il n’arrive pas à contrôler Dakar sur le plan politique, le Président Sall rappelle que sur les 7 élections qui sont organisées, il a gagné les 6. « Je n’ai perdu que les élections locales de 2014 », a-t-il signalé.
Concernant le report des élections locales, Macky Sall note que c’est à cause du dialogue national. Mais, son souhait est qu’elles soient organisées en 2021. « Si ce n’était pas le dialogue, les locales allaient être tenues depuis longtemps. Mais, tant que le processus n’est pas parachevé, on ne pourrait les tenir », a déclaré le président Sall.
VERS LA MISE EN PLACE D’UN PARQUET FINANCIER
L’assurance est donnée par le président de la République, Macky Sall, renseignant avoir donné des instructions au ministre de la Justice afin qu’il fasse des propositions relatives à la question.
Un parquet financier sera mis en place lors de la prochaine réforme de la Justice. L’assurance est donnée par le président de la République, Macky Sall, renseignant avoir donné des instructions au ministre de la Justice afin qu’il fasse des propositions relatives à la question. Ce parquet financier pourra ainsi poursuivre ceux qui détournent les deniers publics et ceux qui sont accusés de détournement de deniers publics. « C’est une réforme qui peut aboutir », a déclaré le chef de l’Etat lors de son grand entretien avec des journalistes suite à son message adressé à la Nation.
Le chef de l’Etat s’est également prononcé sur les rapports d’enquête qui sont annuellement publiés par les corps de contrôle et qui, souvent, ne connaissent aucune suite judiciaire. D’emblée, il a rappelé que ces contrôleurs qui sont dans ces organes sont bien formés, très qualifiés et maîtrisent la mission qui leur est confiée. Mais, précise-t-il, l’Etat a son mode de fonctionnement. S’agissant des rapports de l’Inspection générale d’Etat, Macky Sall a fait savoir que seul le président de la République peut les déclassifier pour les besoins d’une poursuite. « Seul le président de la République peut donner une suite à ses rapports qui, il faut le dire, sont secrets. Ce n’est pas parce qu’on ne dit que telle personne a volé que c’est vrai. Il faut toujours faire la part des choses », a déclaré Macky Sall.
Contrairement à l’Inspection générale d’Etat, Macky Sall a indiqué que la Cour des comptes est une juridiction autonome qui ne dépend pas du président de la République. Cette juridiction, informe-t-il, sanctionne ceux qui sont épinglés. « Il y a des personnes qui sont épinglées et sanctionnées qui remboursent jusqu’à leur retraite les sous qu’elles ont détournés. Mais, ce sont des faits qui ne sont pas divulgués », a révélé le président de la République. Qui rappelle que l’OFNAC ne poursuit pas.