SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
3 mai 2025
UN HAUT FONCTIONNAIRE DES FINANCES ET CADRE DE L’APR FUSTIGE LA GESTION DE MACKY
Au détour du troisième anniversaire du Mouvement républicain pour la citoyenneté et le développement (Mrcs), les membres dudit mouvement dirigé par Serigne Mame Thierno Ngom ont peint un tableau sombre de la gestion de cette cité du Saloum
Alioune Badara Diallo (Correspondant permanent à Kaolack) |
Publication 30/12/2020
Une économie à genou, c’est en substance, ce que retiennent les populations de Guinguinéo affiliées au Mouvement républicain pour la citoyenneté et le développement dirigé par Serigne Mame Thierno Ngom, président dudit mouvement. En effet, l’occasion du troisième anniversaire dudit mouvement sous les couleurs de l’Alliance pour la république(Apr) a été saisie par ses membres qui ont dressé un bilan pas du tout élogieux de la gestion de leur mentor, dans cette localité du Saloum. En un mot comme en mille, ils estiment que ce mouvement coiffé par leur leader, fonctionnaire aux Finances, attendait mieux du président Macky Sall que de leur laisser des maux qui ont pour noms, manque d’infrastructures routières qui explique l’enclavement de la zone, absence de structures de santé dignes de ce nom puisque le district sanitaire qui polarise 12 communes ne dispose que d’une seule ambulance sans omettre le groupe électrogène tombé en panne depuis 8 ans.
Guinguinéo va mal. Telle est la synthèse du cri de cœur de ses populations. En effet, au détour du troisième anniversaire du Mouvement républicain pour la citoyenneté et le développement (Mrcs), les membres dudit mouvement dirigé par Serigne Mame Thierno Ngom ont peint un tableau sombre de la gestion de cette cité du Saloum qui traverse à leur avis, une crise dans bien de secteurs. Force est de constater que le Mrcs crée par ce haut fonctionnaire des Finances a simplement collé une mauvaise note au président de la République « dont la gouvernance n’a pas pris en considération certains aspects du développement du département ».
D’abord, explique le porte-parole du mouvement du parti présidentiel, l’Apr le premier choc des populations découle du fait de la disparation du chemin de fer qui nourrissait cette partie de la région de Kaolack. D’ailleurs, Mbaye Gning estime que le régime en place a la charge de relancer le chemin de fer sans quoi, déplore-t-il, la seule occupation des jeunes va demeurer les motos Jakarta. Il s’y ajoute, à l’en croire, le manque d’infrastructures routières tue la quasi-totalité des secteurs d’activité. Dans son cri du cœur, Il fait remarquer que la zone est si enclavée que toutes les potentialités de développement économiques sont étouffées.
Dés lors, le mouvement en appelle au chef de l’Etat Macky Sall afin que ce dernier puisse solutionner cette carence en infrastructures qui a fini de paralyser Guinguinéo. Dans le même ordre d’idée, les membres du mouvement de Mame Thiereno Ngom disent espérer « la réhabilitation de la route, Mboss-Guingénéo Kahone- Kaolack qui est latéritique ».
Par ailleurs, dans leur chapelet de doléances, les membres dudit mouvement expliquent que leur localité « ne compte qu’un seul centre de santé qui polarise 12 communes du département, une seule ambulance qui, chaque fois qu’elle tombe en panne, oblige les agents de santé à emprunter une autre au niveau d’autre structures de santé, il s’y ajoute que le district sanitaire de Guinguinéo ne dispose pas de groupe électrogène puisque celui dont ce district disposait est tombé en panne depuis plus de 8 ans ».
Ce n’est pas tout puisque si l’on se fie à leurs propos, « les habitants de Guinguinéo sont confrontés à une insécurité sans précédant car il n’y a qu’une seule brigade de gendarmerie, dont les agents sont insuffisants, pas de caserne de sapeurs-pompiers en cas de sinistre et, de commissariat de police, n’en parlons pas », ont assumé les populations de Guinguinéo affiliées au mouvement des marrons beige de Guinguinéo.
AVEC 90 BUTS, SADIO MANE OCCUPE LA 4EME PLACE
Avec son 6ème but de la saison face à West Brown, Sadio Mané est devenu le 4ème joueur africain pour avoir comptabilisé 90 buts dans l’élite anglaise.
En marquant son 6e but de la saison avec les Reds, Sadio Mané entre de plus en plus dans l’histoire du champion anglais pour les joueurs africains. Avec un total de 90 buts depuis son arrivée en Premier League, le natif de Bambaly est devenu le quatrième meilleur buteur des joueurs africains de l’histoire de la Premier League.
Avec son 6ème but de la saison face à West Brown, Sadio Mané est devenu le 4ème joueur africain pour avoir comptabilisé 90 buts dans l’élite anglaise. Lors de son passage à Southampton, le joueur formé à Génération Foot a inscrit 21 buts en deux saisons. Grâce à ses performances, l’attaquant des Lions débarque à Liverpool où il ne cesse de s’imposer comme l’un des leaders incontestés du club.
Aujourd’hui avec ses statistiques, le natif de Bambaly talonne le Nigérian Yakubu Aiyegbeni qui est auteur de 95 buts en 9 saisons disputées avec 5 différents clubs. Le Togolais Emmanuel Adebayor occupe la deuxième place avec 97 buts inscrits en 11 saisons disputées. Il a évolué dans 4 grands clubs d’Angleterre dont Arsenal. Il est l’auteur du premier triplé réalisé aux Emirates Stadium.
L’incontournable Didier Drogba est de loin le meilleur buteur africain en Premier League. Il est d’ailleurs le seul à atteindre et dépasser la barre des 100 buts. Puisqu’il a inscrit 104 buts ! Le double champion d’Angleterre avec Chelsea a réussi cette performance en 9 saisons et n’a eu à jouer que chez les Blues.
Âgé de 28 ans, Sadio Mané aura pour ambition de détrôner l’ancien capitaine ivoirien et de devenir le meilleur buteur africain de l’histoire de la Premier League.
LE DIRECTEUR SPORTIF FAIT LE POINT SUR LE DOSSIER DE MBAYE NIANG
Mbaye Niang, partira-t-il ou pas ? En tout cas, son dossier sera le feuilleton de ce mercato hivernal du côté de l’hexagone.
Après un été mouvementé, Mbaye Niang pourrait connaître la même situation cet hiver. En effet, si le joueur a récemment nié un départ en janvier, les sollicitations ne manquent pas. D’où la sortie du directeur sportif du club pour faire une mise au point.
Mbaye Niang, partira-t-il ou pas ? En tout cas, son dossier sera le feuilleton de ce mercato hivernal du côté de l’hexagone. L’international sénégalais ne changera pas d’air en janvier et devrait finir la saison dans le club breton avant de prendre une décision concernant son avenir. «L’état d’esprit est très bon. Je récupère, j’enchaîne les matchs. C’est à moi de reprendre quelques repères. C’est toujours mieux de travailler dans la victoire. Il faut continuer à travailler. Tout a été clarifié, on s’est mis au travail. Et aujourd’hui, c’est la récompense de mon travail de tous les jours», avait déclaré l’ancien de Torino.
Toutefois, les dirigeants bretons restent optimistes par rapport au dossier de l’attaquant de 25 ans. Dans une interview accordée à Ouest-France, le directeur sportif des Rouge et Noir, Maurice Florian, a donné quelques indices qui montrent qu’un départ ne serait pas à l’ordre du jour pour cette saison. «Il est complètement intégré dans le club. Il se sent bien. Je le vois sourire. Je le vois à l’aise et je le vois aussi de plus en plus performant sur le plan technique et sur le plan physique», a déclaré le dirigeant français.
Par ailleurs, avec le temps de jeu trouvé par l’ancien joueur du Milan AC, le directeur sportif compte résoudre définitivement son cas en janvier. «On réfléchira tranquillement en janvier pour savoir ce qu’on fait. On verra ce qui se passera, mais pour l’instant, il n’y a pas de décision prise par rapport à tout ça», a soutenu le directeur sportif du Stade Rennais. Grand artisan de la victoire en Coupe de France en 2019 ainsi que de la qualification historique du club breton pour la Ligue des Champions cette saison, le Sénégalais avait fait l’objet de convoitises un peu partout en Europe.
Profitant surtout de la blessure de Serhou Guirassy, l’attaquant des Lions était l’élément clé de l’attaque de Julien Stéphan. Auteur de 29 buts en 80 matchs, le Sénégalais se focalise sur l’aide qu’il doit apporter à son équipe pour qu’elle réalise une bonne deuxième partie de saison.
LE SAES MENACE DE PERTURBER L’ANNEE UNIVERSITAIRE
Que l’Etat se le tienne pour dit ! L’année universitaire 2021 risque de connaître de graves perturbations.
L’année universitaire qui vient de démarrer après une fermeture de 8 mois due à la pandémie de coronavirus risque de connaître des remous. En tout cas, c’est ce qui ressort des propos du secrétaire général national du Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (Saes). Face à la presse, Malick Fall a indiqué que l’Etat sera tenu comme seul responsable de toute situation dommageable à l’enseignement.
Que l’Etat se le tienne pour dit ! L’année universitaire 2021 risque de connaître de graves perturbations. L’alerte a été donnée par le secrétaire général du Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (Saes). Malick Fall qui animait hier une conférence de presse, suite au préavis de grève déposé le 1er février dernier par le Saes, a dénoncé le mutisme de l’Etat concernant les nombreuses revendications du syndicat.
En effet, le Saes avait demandé au gouvernement, à travers le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri), d’ouvrir les négociations sur les questions inscrites dans la plateforme revendicative du Saes. Ces revendications avaient comme nom signature et application des textes de gouvernance des universités, orientation des bacheliers, achèvement des chantiers en cours dans les universités et la valorisation des conditions de la recherche. Après l’expiration de ce préavis de grève au mois de mars dernier, le syndicat avait entamé une grève. Seulement le président de la République était intervenu pour dénouer la question relative au décret d’application de la loi cadre en la signant au mois d’avril 2020. Par ailleurs, le Saes indique qu’il reste sur sa faim, du fait de la non satisfaction de sa plateforme revendicative.
En effet, rappelle Malick Fall, les universités sénégalaises fonctionnent dans une totale illégalité depuis la promulgation de la loi fixant les règles d’organisation et de fonctionnement des universités publiques. A l’en croire, les décrets organisant le fonctionnement de chaque université ainsi que celui des écoles et instituts sont encore en attente malgré l’engagement du Mesri d’instruire les recteurs de mettre à la disposition de la communauté ces textes, au plus tard au début de décembre 2020 en vue de leur adoption.
A cet effet, la loi cadre exige la mise en place d’un ensemble d’organes de gouvernance tels que le conseil d’administration et le conseil académique, souligne le secrétaire général du Saes. L’autre point retenu dans les revendications du syndicat est celui relatif à l’orientation des bacheliers. Selon le professeur Fall, une bonne partie des difficultés rencontrées dans les universités publiques en 2019 et 2020 découlent des manquements observés dans l’orientation des bacheliers 2019, après que le gouvernement avait décidé d’orienter l’ensemble des nouveaux bacheliers dans les établissements publics d’enseignement supérieur sans tenir compte des infrastructures. D’où la demande du Saes de lancer l’audit du processus d’orientation des bacheliers ainsi que le respect des textes et des règlements en vigueur.
Dans la même veine, le syndicat des enseignants du supérieur exige l’achèvement des chantiers en cours dans les universités. « Par plusieurs correspondances et alertes, le Saes avait demandé au gouvernement de profiter de cette situation pour la finalisation et la livraison des infrastructures pédagogiques dans les différentes universités », a dénoncé le porte-parole des syndicalistes. Qui lance une invite au Mesri de presser le pas pour de véritables discussions sur les questions d’organisation et de financement de la recherche. Aussi, le Saes tient à informer l’opinion publique nationale et internationale qu’il a utilisé et continuera d’utiliser tous les moyens de dialogue et de concertation possibles pour éviter une perturbation dans l’enseignement supérieur.
A rappeler que cette sortie du Saes intervient dans un contexte marqué par la perturbation du calendrier scolaire dû à la crise sanitaire.
MAMADOU TALLA APPORTE UN DEMENTI FORMEL
Dans sa volonté de réussir avec brio la mission que lui a confiée le Président Macky Sall, le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, suit de très près les débats qui tournent autour de son secteur, pour y apporter des réponses idoines.
Le ministre de l’Education nationale a profité de sa visite hier à l’Institut national de formation des jeunes aveugles (INEFJA) de Thiès pour se prononcer sur le débat concernant l’introduction « d’un module qui fait la promotion de l’homosexualité dans les programmes scolaires ». Selon Mamadou Talla, il n’en est rien.
Dans sa volonté de réussir avec brio la mission que lui a confiée le Président Macky Sall, le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, suit de très près les débats qui tournent autour de son secteur, pour y apporter des réponses idoines. Conscient du fait que les rumeurs et les mauvaises interprétations peuvent prêter à confusion, il est monté au créneau pour remettre les points sur les « i », à propos de la rencontre initiée par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) qui s’est tenue à Saly du 21 au 23 décembre 2020.
Selon le successeur de Serigne Mbaye Thiam, il n’a jamais été question durant ce séminaire de discuter de la refonte des curricula et de l’introduction de l’Éducation sexuelle dans les programmes scolaires. En un mot comme en mille, Mamadou Talla persiste et signe que l’Etat du Sénégal n’a en aucun moment envisagé de faire la promotion de l’homosexualité dans les écoles.
Mieux, note-t-il, aucune initiative ne peut être prise en ce qui concerne l’éducation des enfants sans tenir compte des valeurs de la société sénégalaise. «Je voulais vous dire d’une manière claire et nette qu’aujourd’hui, au niveau du ministère de l’Education nationale, il n’y a pas de changement de curricula, pas de module, pas de réforme envisagée ni aujourd’hui ni demain. Que ça soit clair ! On s’en tient à ce qui existe. Nous n’avons pas besoin d’aller dans ces directions. On ne réforme pas comme ça un curricula. Il n’y a rien de nouveau, pas de changement, pas de nouveau module, pas de révision de programme. On s’en tient à ce qu’on a toujours fait et qui nous a donné de bons résultats depuis 10 ans », a-t-il clamé haut et fort, en marge de sa visite hier à l’Institut national de formation des jeunes aveugles (INEFJA) de Thiès.
Ne se limitant pas là, ses services ont publié un texte sur le site internet du ministère pour éclairer la lanterne des citoyens sénégalais. Précisant que l’atelier dont il est question a porté sur l’analyse des programmes déjà en vigueur et enseignés dans nos établissements scolaires, Mamadou Talla rappelle que les disciplines comme les Sciences de la Vie et de la Terre et l’Economie familiale prennent en charge les questions liées à la protection de l’enfance, à l’éducation, à la vie familiale et à la santé de la reproduction.
Poursuivant, il explique que dans la même dynamique, la Division du Contrôle médical scolaire déroule un programme de prévention, de formation et de sensibilisation sur la santé de la reproduction destinée aux enseignants et aux élèves. C’est ce dispositif, d’après lui, qui a été analysé par une équipe de consultants sénégalais et qui a fait l’objet de partage lors de cette rencontre qui s’est tenue à Saly du 21 au 23 décembre 2020. « Il appartient au Sénégal de définir, en toute souveraineté, le contenu des enseignements dispensés à ses apprenants, conformément à ses orientations en matière d’Education et de Formation telles que définies dans la Loi d’Orientation 91-22 modifiée en 2004 qui stipule : ‘’les finalités les plus générales de l’Education nationale consistent à en faire un instrument capable de préparer les conditions d’un développement intégral, assumé par la nation toute entière, de promouvoir les valeurs dans lesquelles la nation se reconnaît…’’ », souligne-t-il.
En conséquence, Mamadou Talla précise : « Nos orientations curriculaires demeurent adossées et de façon intangible à nos valeurs culturelles et cultuelles. Enfin, c’est dire que le ministère de l’Education nationale ne saurait en aucun cas envisager d’engager des réformes de ses curricula pour trouver un point d’ancrage à l’éducation sexuelle. »
LE DEPUTE LEOPOLD YANCOUBA COLY DECHIRE LE PROJET
Le parlementaire n’a pu cacher sa déception à la suite de la décision de l’Etat du Sénégal de reconstruire l’aéroport de Ziguinchor sur le site actuel.
La reconstruction de l’aéroport de Ziguinchor pour un coût de 24 milliards FCFA, dans le cadre du Programme de reconstruction des Aéroports du Sénégal (Pras), a été annoncée samedi dernier par le directeur des infrastructures aéroportuaires du Sénégal. Souleymane Ndiaye avait précisé que c’est le site actuel qui est retenu. Mais cette décision n’est pas du goût du député Léopold Yancouba Coly.
Le parlementaire n’a pu cacher sa déception à la suite de la décision de l’Etat du Sénégal de reconstruire l’aéroport de Ziguinchor sur le site actuel. Léopold Yancouba Coly ne comprend pas pourquoi les gens s’entêtent à vouloir construire un aéroport dans un espace aussi réduit que celui-là. «Et je pense que mon point de vue est celui de la majorité des fils de la région naturelle de Casamance», a soutenu le sieur Coly.
La reconstruction de cette infrastructure au cours de laquelle la piste sera élargie nécessite un déguerpissement. «Des maisons seront démolies, des postes de santé détruits et des écoles dégagées. Par conséquent, on essuiera la colère de la population, alors que le site actuel représente même un danger pour les habitants. D’autant que le centre hospitalier régional de Ziguinchor ainsi que l’Université Assane Seck se trouvent non loin de là. Je me demande comment les gens peuvent insister sur ce projet inutile», fulmine le député Léopold Yancouba Coly.
Selon lui, la délocalisation de l’aéroport au cœur de la ville de Ziguinchor avec la croissance démographique est devenue une urgence. «Il y a un grand espace à Tobor, à moins de 7 kilomètres de Ziguinchor. Ce site était prévu pour la délocalisation de l’aéroport. Les études ont été faites depuis Abdou Diouf. Il y a quelques années, un Comité régional de développement s’est tenu sur la question et tout le monde avait validé la délocalisation à Tobor. Il faut donc réactualiser ce dossier pour l’intérêt de tous au lieu de démolir et de gaspiller de l’argent dans des indemnisations.
En tout cas, je ne validerai jamais la construction d’un aéroport sur le site actuel», assène le député Léopold Yancouba Coly.
LA POSTE EST AU BORD DU GOUFFRE
Seul opérateur public responsable du service postal universel, le Groupe la Poste est en train de sombrer.
La situation qui prévaut au groupe La Poste inquiète au plus haut niveau les travailleurs de la boite. Dans un communiqué parvenu à «L’As», la Coalition des Confédérations Sénégalaises (Cnts, Unsas, Csa, Cnts/Fc et Udts) interpelle l’Etat sur les difficultés qui ont fini de mettre à genoux l’un de ses plus grands partenaires en termes d’accompagnement des orientations politiques.
Seul opérateur public responsable du service postal universel, le Groupe la Poste est en train de sombrer. En atteste la sortie de la coalition des Confédérations Sénégalaises qui tire la sonnette d’alarme face à cette situation plus qu’alarmante et qui a fini de plonger «les travailleurs dans l’inquiétude et le désarroi total».
A la suite d’un diagnostic, les syndicalistes relèvent plusieurs dysfonctionnements. Ils estiment que le groupe souffre d’un déficit quasi structurel de trésorerie lié à la stagnation du chiffre d’affaires. En plus de cela, Ibrahima Sarr et ses amis évoquent l’explosion des charges salariales de l’entreprise et son endettement insoutenable (35 milliards en 2017). Comme si cela ne suffisait pas, les fonds générés par les activités ne suffisent pas pour couvrir les charges. Cette sortie de la Coalition des Confédérations n’est pas la seule alerte donnée face aux problèmes que traverse Le Groupe la Poste.
En effet, les agents de la Poste étaient montés au créneau pour dénoncer le pillage des caisses du groupe par l’Etat qui a des redevances avoisinant les 42 milliards Fcfa. «L’Etat crève les ressources de la Poste par une accumulation de créances, notamment avec des paiements des bourses de sécurité familiale», avaient fustigé les cadres de la Poste. En réalité, l’Etat a cessé de verser à la Poste la rémunération du service public évalué à 11 milliards Fcfa.
Dès lors, le Cadre Unitaire des Syndicats de la Poste interpelle directement le Président Macky Sall sur la responsabilité du gouvernement eu égard à la nécessité de prendre des mesures urgentes en vue du redressement de la situation de La Poste. Surtout que l’entreprise souffre terriblement de la prolifération des institutions financières avec une «concurrence débordante».
Dès lors, les syndicalistes demandent aux autorités d’axer leurs actions sur les versements de toutes les créances liées aux bourses familiales. Entre autres priorités, la Coalition demande l’application du mémorandum produit par les travailleurs. Dans ce document, ils ont établi un diagnostic assorti de recommandations précises. Et d’autre part, ils préconisent la sensibilisation à temps sur les risques encourus par l’entreprise.
Dans la même veine, la Coalition dénonce les dérives autoritaires du Préfet de Dakar qui, le mardi 22 décembre 2020, en violation du droit de manifestation reconnu aux citoyens par la loi fondamentale, a utilisé la violence policière contre des travailleurs réunis en assemblée générale d’information et de sensibilisation devant la direction générale de La Poste. «La Coalition ne saurait tolérer que l’Etat soit négligeant au point de sacrifier plus de 4 000 emplois dans une entreprise», avertit la coalition des confédérations.
SIDIYA NDIAYE ET CIE MENACENT DE PARALYSER LE SYSTEME DE SANTE
En colère contre la façon dont le ministre Abdoulaye Diouf Sarr a géré la part dédiée à la santé, Sidiya Ndiaye et Cie menacent de paralyser le système. Ils comptent déposer un préavis de grève aujourd’hui.
L’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales a organisé hier un point de presse pour dénoncer la discrimination dans la distribution du fonds Force Covid19. En colère contre la façon dont le ministre Abdoulaye Diouf Sarr a géré la part dédiée à la santé, Sidiya Ndiaye et Cie menacent de paralyser le système. Ils comptent déposer un préavis de grève aujourd’hui.
Les agents de santé des collectivités territoriales sont très remontés contre leur tutelle. Ils accusent le ministre de la Santé et de l’Action sociale d’avoir fait dans la discrimination, dans le cadre de la distribution des primes allouées aux travailleurs de la santé. A en croire le président de l’intersyndicale, Sidiya Ndiaye, le Ministre Abdoulaye Diouf Sarr avait promis de payer cette prime aux agents de collectivités territoriales. Cependant, indique-t-il, seule une partie des agents a reçu ces pécules. Encore que ces derniers, se désole-t-il, n’ont pas reçu la totalité de la somme due. Sidiya Ndiaye trouve inacceptable qu’ils soient obligés de se battre à chaque fois pour bénéficier des avantages octroyés aux agents de l’Etat.
A l’en croire, l’article 29 du Code des collectivités locales indique clairement que tout avantage octroyé aux agents de l’Etat doit également parvenir aux travailleurs des collectivités territoriales. Soutenant d’ailleurs qu’ils sont victimes d’un traitement discriminatoire, Sidiya Ndiaye et ses camarades ont décidé d’intensifier le combat. Ils prévoient de ce fait de déposer à partir d’aujourd’hui un préavis de grève auprès de la direction du travail et de la sécurité sociale (DGTS). « L’intersyndicale a décidé aussi de saisir le président de la République par rapport à la répartition du fonds le 13 janvier, de marquer un arrêt de travail de 10 à 15 h dans l’ensemble des structures de santé municipales et aussi de procéder à une marche nationale d’avertissement à une semaine de l’expiration du préavis », ajoute Monsieur Ndiaye.
Le syndicaliste estime en outre qu’en tant que maire, il devrait être le premier à prendre en charge la question des agents de santé collectivités territoriales. « Maintenant, ce que nous lui demandons ; c’est de remettre les pendules à l’heure et de rectifier le tir. Sinon le mois de janvier sera un mois de manifestations. Parce que nous allons nous battre. Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout et personne ne pourra nous arrêter», prévient-il.
Sidiya Ndiaye et ses camarades dénoncent également les conditions des agents de santé communautaire (ASC). A l’en croire, ces derniers n’ont ni contrat, ni salaire et ne perçoivent qu’une motivation estimée à 17 000 F CFA. «Ils sont confrontés aux différents problèmes et font la totalité des boulots dans les structures. D’ailleurs, c’est par eux que l’Etat masque le manque de personnels dans les structures de santé. Et il n’y a aucune politique de recrutement en leur faveur et on continue de les exploiter», fulmine amèrement le syndicaliste avant d’assimiler cela à un esclavage déguisé. Il invite ainsi l’Etat à revoir leurs conditions d’existence. Le Président de l’intersyndicale a profité également de l’occasion pour déplorer le manque d’équipements sanitaires dans les centres et postes de santé dans ce contexte marqué par la « seconde vague de Covid-19 ».
Selon Sidiya Ndiaye, les agents de santé font face à beaucoup de risques liés entre autres à une insuffisance de gants et de masques. Ce qui le pousse d’ailleurs à s’interroger sur comment les fonds destinés à la riposte contre la pandémie ont été dépensés. «Nous attendons que le ministre nous édifie sur la gestion de ces fonds », conclut-il.
«CEUX QUI IGNORENT LES GESTES BARRIERES SONT EN DANGER ET METTENT EN DANGER LEURS FAMILLES»
Les nombreux décès liés à la Covid-19 inquiètent au plus haut point les autorités notamment le président Macky Sall
Les nombreux décès liés à la Covid-19 inquiètent au plus haut point les autorités notamment le Président Macky Sall. A l’occasion de l’inauguration du nouveau Service des Maladies Infectieuses et Tropicales (Smit), il a indiqué que ceux qui nient la maladie sont en danger.
Le Sénégal s’est doté d’une nouvelle infrastructure médicale. Il s’agit du Service des Maladies Infectieuses et Tropicales (Smit). Le service est implanté dans l’hôpital de Fann sur une surface de 1.75 hectare. Il apporte une réponse appropriée aux différentes problématiques posées par la pandémie de la Covid-19. Les services de réanimation n’étaient pas configurés pour ce type de situation. Le bâtiment est composé de 70 chambres et 13 suites toutes climatisées. Cette clinique des maladies infectieuses est la seule en Afrique. Le joyau accueille un service d’exploration, de soins, d’hospitalisation d’une capacité totale de 70 lits, une administration, un centre de formation, des laboratoires et une salle polyvalente de 330 places. Une hospitalisation de jour avec une capacité de 5 lits, un service de réanimation avec une capacité de 5 lits, deux chambres à pression négative 2 lits, 24 lits d’hospitalisation, une unité de vaccination et un laboratoire. En outre, le Président Sall demande que ce joyau ait l’entretien nécessaire pour pouvoir durer. Cependant, il est largement revenu sur la Covid19.
Dès l’entame de son propos, il appelle la population sénégalaise à la vigilance, à la responsabilité et au respect des règles de prévention contre ce fléau mondial. «Ces règles ne sont pas prescrites du simple bon vouloir des pouvoirs publics mais sur la base de recommandations médicales venant d’experts les plus qualifiés dont les avis font autorité en la matière. A tous ceux qui continuent d’ignorer les gestes barrières, de négliger le port correct de masque, de ne pas observer la distanciation physique et de nier même l’existence de la Covid-19, je veux dire ceci : vous vous mettez en danger et vous mettez les autres en danger. Pensez aux morts et à leurs familles endeuillées. A ceux qui pensent que la maladie n’est qu’une pure fiction, il faut penser aux malades et à leurs souffrances et les séquelles de cette terrible maladie», dit-il. Avant d’ajouter que notre corps médical fait de son mieux mais il ne peut pas à lui seul gagner ce combat. «Nous devons redoubler de vigilance et notre victoire ne peut être que collective. C’est par ces moyens que nous pourrons mettre fin à la propagation du virus», prône-t-il.
«IL FAUT MOTIVER LE PERSONNEL SOIGNANT CAR LA GUERRE N’EST MALHEUREUSEMENT PAS TERMINEE»
Par ailleurs, le Président Macky Sall demande au ministre de la Santé de renforcer les moyens de motivations pour la réactivation de l’ensemble des centres de traitement épidémiologiques (Cte), «puisque la guerre n’est pas terminée malheureusement. Il faut qu’on réactive l’ensemble des Cte et que les moyens appropriés soient apportés pour qu’on puisse poursuivre ce combat». A l’en croire, la pandémie quitient la planète entière depuis plusieurs mois montre la pertinence de notre stratégie d’investir davantage dans la santé surtout dans un monde connecté où les maladies se transmettent à la vitesse extraordinaire. Revenant sur le défi auquel le Sénégal fait face sur le plan médical, il déclare : « Il faut que nous gardions ce potentiel de former les meilleurs infectiologues, cardiologues etc., donc notre défi est d’en former davantage et de renforcer notre plateau médical.»
PR MOUSSA SEYDI, CHEF DU SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES «AVEC CE SYSTEME AUSSI, AUCUN VIRUS MORTEL NE PEUT ETRE EXPORTE DE NOS LABORATOIRES, CONTAMINER L’ENVIRONNEMENT ET MENACER LA VIE DES GENS»
Pour sa part, le chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de Fann estime que le chemin était long, très difficile et semé d’embuches. «Le nouveau Smit dispose entre autres de 70 chambres de patients, d’un service de réanimation de pointe et d’une grande salle qui dispose d’un système de traitement de l’air. Avec ce système, l’air extérieur est décontaminé et purifié.Il permet aussi de décontaminer l’air des salles traitées avant qu’il soit projeté à l’extérieur, ce qui protège l’environnement. Avec ce système aussi, aucun virus mortel ne peut être exporté de nos laboratoires, contaminer l’environnement et menacer la vie des gens», affirme t-il.
Poursuivant son propos, il soutient que le Smit est un service d’infectiologie de référence dans la sous-région en matière de soins, de formation, de recherche et d’expertise dans le domaine des maladies infectieuses. Il était donc indispensable pour nous de penser à la construction d’un nouveau Smit respectant les plus hauts standards mondiaux. Ce nouveau service a des innovations majeures comme l’aménagement d’un espace P3 qui pourra accueillir en toute sécurité les malades atteints d’infections les plus dangereuses connues jusque-là. L’innovation majeure porte sur la mise en place d’une réanimation et de 3 laboratoires disposant d’un système hybride (réversible) en dépression et fonctionnement normal.
Les services de réanimation fonctionnaient généralement avec un système de climatisation doublé d’un renouvellement d’air quelquefois décontaminé. Le volet « dépression » essentiel pour la maîtrise des bactéries n’était pas souvent en place. Actuellement ce dysfonctionnement constaté dans les services de réanimation mis en exergue par la pandémie de Covid 19 est en train d’être corrigé un peu partout.
UN SIT-IN DEPUIS TROIS SEMAINES MET A TERRE L’HOPITAL DE ZIGUINCHOR
Depuis le 9 Décembre dernier, le spectacle est presque le même dans cette structure sanitaire la plus grande dans la région de Ziguinchor
Entre le directeur de l’hôpital Régional de Ziguinchor et les travailleurs, ce n’est plus le parfait amour. Depuis trois semaines, le fonctionnement de l’hôpital Régional de Ziguinchor est paralysé par un mouvement d’humeur qui indispose les malades et leurs accompagnants qui risquent d’être les agneaux du sacrifice dans ce « mortel combat » entre la direction et le syndicat des travailleurs.
Depuis le 09 Décembre dernier, le spectacle est presque le même dans cette structure sanitaire la plus grande dans la région de Ziguinchor : en brassards rouges, les blouses blanches désertent salles de consultation, bureau et autres postes le temps de quelques heures pour observer un sit-in dan dans l’enceinte de l’hôpital. Une situation qui perdure. Problème structurel, manque de personnel appliqué à une mauvaise gestion : voilà entre autres griefs agités par l’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital sur la tête du Directeur de l’hôpital Martial Coly Bopp qui balaie tout d’un revers de mains. Et lorsqu’il y a une semaine, le maitre des lieux a fait l’objet d’une séquestration par les agents, on croyait qu’une issue heureuse serait trouvée à cette gangrène de l’hôpital .Mais c’est sans connaitre la détermination des travailleurs de l’hôpital qui comptent aller jusqu’au bout de leur combat « Vous comprendrez aisément que si on avait un interlocuteur par rapport à ce mouvement d’humeur, peut être que des discussions seraient enclenchées et qu’on n’en serait pas là .Mais depuis le 09 décembre, on vient tous les jours en sit- in mais le directeur manifeste une indifférence totale. Ca ne le dérange pas que les gens soient en ordre de bataille… », peste Simeon Faye qui parle de mépris total du directeur de hôpital vis-à-vis de son personnel.
Pour lui, le problème de l’hôpital régional est structurel : « Tous les maillons de l’- hôpital sont malades, il y a un déséquilibre par rapport à la gestion de la ressource humaine ….Parce qu’une structure qui polarise 90% de son personnel comme contractuels, cette structure si vous lui donnez 6 milliards ou 10 milliards, ce sera juste retarder l’échéance. La structure est aussi plombée par les programmes de gratuité car nous faisons partie de quatre rares hôpitaux du Sénégal à appliquer scrupuleusement et entièrement les programmes de gratuité de l’Etat Tout ce qu’on réclame, c’est que les malades puissent être pris en charge et entretenus correctement… », martèle le syndicaliste qui dresse un tableau sombre du déficit en personnel dans cet hôpital. « Plus de huit services ne fonctionnent pas.
La réanimation ne fonctionne pas, la radiologie idem pour des problèmes de film tout comme le bloc opératoire presque à l’arrêt. Nous n’avons plus de cardiologue depuis le décès du docteur Sall, plus d’urologue ni de chirurgien viscéralgie…L’hôpital est malade, très malade», diagnostique M. Faye qui place cette regrettable situation sous le coup d’un surendettement de l’hôpital Régional qui a reçu hier un important lot de matériel médical offert par le président de la CNDT, Benoit Sambou. Cette grogne des travailleurs de l’hôpital depuis maintenant trois semaines risque de plonger dans le coma cette structure sanitaire diagnostiquée malade par ses propres agents.