SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
26 avril 2025
PAPE MATAR SARR BRILLE DE MILLE FEUX
L’international sénégalais de Tottenham (Angleterre), Pape Matar Sarr a inscrit un but, mercredi, contre Manchester City, lors des huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue anglaise de football (Carabao Cup).
L’international sénégalais de Tottenham (Angleterre), Pape Matar Sarr a inscrit un but, mercredi, contre Manchester City, lors des huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue anglaise de football (Carabao Cup).
Pape Matar Sarr, sorti à la mi-temps du match, a marqué le deuxième but de son équipe à la 25e mn. Tottenham s’est finalement imposé, 2-1, grâce à un autre but signé par l’Allemand Timo Werner juste après cinq minutes de jeu.
Tottenham élimine City de la compétition et se qualifie pour les quarts de finale.
Le milieu de terrain sénégalais est à son troisième but de la saison toutes compétitions confondues. Pape Matar Sarr a marqué ses deux autres buts en Europa League contre Qarabag (Azerbaïdjan) et Ferencvarcos (Hongrie).
L’année dernière, il a terminé la saison avec trois buts en 35 matchs.
Mardi, son compatriote de Villarreal (Espagne), Pape Gueye est auteur du sixième but de son équipe contre Poblense, en Coupe du Roi.
Le sous-marin jaune s’est largement imposé par 6 buts à 1.
DIOMAYE FAYE EN VISITE OFFICIELLE EN TURQUIE
Après un séjour de quatre jours en Arabie saoudite, le président sénégalais a poursuivi directement en Turquie pour une nouvelle visite officielle.
Après un séjour de quatre jours en Arabie saoudite, le président sénégalais a poursuivi directement en Turquie pour une nouvelle visite officielle.
Arrivé jeudi en Turquie, pays situé à la jonction de l’Asie et de l’Europe, le président Bassirou Diomaye Faye y effectue une visite de deux jours en réponse à l’invitation de son homologue Recep Tayyip Erdoğan. Ce déplacement fait suite à son passage en Arabie saoudite, où il a présenté aux investisseurs les opportunités offertes par son gouvernement dans le cadre du nouveau référentiel des politiques publiques, décliné dans la Vision Sénégal 2050.
L’objectif de cette visite en Turquie est de « renforcer les liens d’amitié et de coopération » entre Dakar et Ankara, ont indiqué les services de communication de la présidence sénégalaise, ajoutant que les discussions se concentreront sur des projets communs visant à promouvoir le développement économique, la sécurité et la prospérité.
Les échanges commerciaux entre le Sénégal et la Turquie ont progressé, passant de 42,5 milliards de francs CFA (70,2 millions de dollars américains) en 2010 à 261 milliards (431,4 millions de dollars) en 2022. Représentant le gouvernement sénégalais lors d’une réception organisée par l’ambassade turque à Dakar pour célébrer le 101e anniversaire de la République de Turquie, la ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye, a déclaré que l’Etat sénégalais souhaitait voir ce niveau de commerce continuer à augmenter.
En septembre 2023, l’ancien président Macky Sall avait participé à l’inauguration d’une usine de fabrication de meubles du groupe industriel turc Doğanlar Furniture à Diamniadio, nouvelle ville située à une trentaine de kilomètres de Dakar, où des entreprises turques ont déjà contribué à la construction d’infrastructures, notamment un grand stade de football et une grande salle de basketball.
LE DEBRIEF DE NGALLA SYLLA
De la désillusion initiale au sacre final, le sélectionneur des Lions du beach soccer raconte les coulisses d'une conquête continentale. Il revient sur les moments clés qui ont permis au Sénégal de remporter sa 8e CAN à Hurghada
Recueillis par Amadou MBODJI |
Publication 31/10/2024
Il est l’entraîneur le plus heureux au monde. Après avoir hissé sur le toit de l’Afrique le beach soccer sénégalais et titillé le gotha mondial, Ngalla Sylla, après une absence de près de deux ans, est revenu au bercail pour confirmer le statut du Sénégal, en lui offrant une 8e Can. Un sacre assez particulier pour le meilleur entraîneur d’Afrique qui, à tête reposée, revient sur les moments forts vécus sur la plage de l’Albatros Stadium d’Hurghada. Entretien-bilan.
Vous avez débuté le tournoi par un scénario catastrophe, avec cette lourde défaite (2-5) face à la Mauritanie. Quel a été le discours que vous avez tenu pour remobiliser les troupes ?
D’abord, il fallait vite tenir une réunion après la défaite, afin de remonter le moral des joueurs. Et dans mon discours, le mot d’ordre a été : «On a perdu une bataille, mais pas la guerre.» Il fallait donc se remettre le plus rapidement possible, en insistant sur le fait que désormais tous nos matchs seront des finales. Car toute autre défaite, c’était l’élimination.
Après, on a donné l’exemple de l’Argentine qui a perdu son premier match en 2022, pour après gagner la Coupe du monde. Et voilà, on s’est dit des vérités, je leur ai parlé individuellement, on a fait des critiques entre nous, on a lavé le linge sale en famille. Et à l’arrivée, cela a porté ses fruits.
Pour la suite, il fallait donc une autre Equipe du Sénégal. Et pourquoi pas changer de système ?
Vous savez, en parlant de système, d’habitude on démarre avec le jeu direct, après on termine avec l’attaque placée. On l’a fait contre le Malawi et le Mozambique. Contre la Mauritanie, on n’a pas joué avec le même système. Face à l’Egypte, c’était un match très serré, donc il y avait beaucoup de variantes dans notre jeu. Mais le plus important, c’était de s’adapter selon l’adversaire. Maintenant en finale, contre la Mauritanie, la stratégie a été de les bloquer en haut, ensuite d’empêcher que leur gardien joue sur les côtés, qu’il fasse des relances sur les flancs. Et nous quand on a le ballon, on leur impose l’attaque placée parce qu’on sait qu’ils ne sont pas à l’aise à ce genre de jeu. Ils savent surtout jouer en contre, en optant surtout pour le jeu en l’air. Car ils avaient des problèmes techniques, un domaine où nos joueurs sont plus outillés.
Justement, au-delà du système, qu’est-ce qui a été déterminant en finale contre la Mauritanie ? La clé du match ?
On peut dire que la clé du match, c’est au niveau mental. Car contre la Mauritanie, on est venus avec un esprit revanchard. Parce qu’il n’était pas question que la Mauritanie nous gagne deux fois dans un tournoi. En fait, il fallait garder notre statut de leader en Afrique et démontrer que nous restons les maîtres du foot de plage. Il fallait qu’on leur montre que nous sommes le Sénégal. Et c’est l’occasion de féliciter la Mauritanie et ses joueurs qui n’ont pas démérité.
Quel est le match que vous avez le plus aimé dans cette Can ?
C’est vrai que tous les matchs étaient importants pour moi. Mais j’ai beaucoup aimé celui contre l’Egypte. Et d’ailleurs, c’est le match au bout duquel j’ai plus jubilé que les autres (rire). Surtout que c’était une confrontation avec un double enjeu : une qualification au Mondial et en finale de la Can. A l’arrivée, tu bats l’Egypte chez elle. C’est pourquoi j’ai beaucoup aimé ce match.
On ne peut pas manquer de vous poser une question sur votre ancienne sélection, le Maroc. Comment avez-vous trouvé les Lions de l’Atlas dans ce tournoi ?
Dans l’ensemble, le Maroc a fait un bon tournoi. C’est vrai que je n’ai pas porté trop d’attention sur eux. Mais contre la Mauritanie, j’ai constaté qu’ils n’étaient pas prêts tactiquement. Ils ont suivi la Mauritanie dans son jeu.
Personnellement, je pense qu’ils ont péché sur le plan tactique. Par contre sur le plan technique, le Maroc était plus fort. Parce qu’on ne peut pas parler de physique, car les joueurs étaient prêts. Donc pour résumer, c’est sur le plan tactique que le Maroc a péché.
Justement, restons avec le Maroc qui, on peut dire, a raté sa Can. Peut-on parler de revanche vis-à-vis de votre ancienne équipe ?
Non, du tout. Pour moi, ce n’est pas une question de revanche. Parce que je ne reproche rien aux Marocains. C’était un contrat, et chacune des parties a fait ce qui l’arrange. On s’est séparés à l’amiable. Je ne leur reproche rien. Je n’ai aucune rancœur contre eux, je leur souhaite le meilleur. C’est un beau pays, un pays frère. Donc pas d’esprit revanchard. Il faut être professionnel dans la vie.
Vous avez pensé à quoi quand vous avez remporté la Can ?
Après la finale, j’ai remercié, comme d’habitude, le Bon Dieu. Chaque match que je gagne ou je perds, je remercie le Bon Dieu. Parce que pour moi, le plus important, c’est de débuter le match et de le terminer en bonne santé. Après, je suis parti voir mes adversaires pour les encourager et ensuite mes joueurs pour les féliciter. Aujourd’hui le Sénégal a remporté la Can, mais on veut encore remporter d’autres trophées, et pourquoi pas le Mondial ? En tout cas, c’est l’occasion de demander au Peuple sénégalais de continuer à prier pour cette équipe, de demander au président de la République aussi d’appuyer ces jeunes, parce que vraiment ils n’ont que ça, ils sont braves. J’espère que dans peu de temps, il va les recevoir. Après, on va préparer le Mondial tranquillement. Et à ce niveau, je pense que la Fédération, que je remercie, va mettre plus de moyens, ainsi que l’Etat du Sénégal, pour qu’on fasse une bonne préparation. C’est l’occasion aussi de remercier ma mère qui ne cesse de prier pour moi. Félicitations à mon staff technique, ces gens qui travaillent dans l’ombre et que je ne peux pas citer. Aujourd’hui, c’est une fierté. Quand tu marches ou tu conduis ta voiture, partout où tu passes, les gens klaxonnent, te manifestent leur fierté. C’est beau tout ça. C’est la puissance du sport d’une manière générale. Je dis encore «Merci Bon Dieu».
Par Ibou FALL
DE QUEL CURIEUX ANIMAL «SENEGALAIS» EST-IL LE NOM ?
À quelques semaines des législatives, le pays replonge dans ses vieux démons politiques. Une caravane dispersée, un QG incendié, des révélations explosives sur des comptes bancaires suspects - la campagne prend des allures de règlement de comptes
C’est parti, mon kiki ! La campagne pour les Législatives du 17 novembre 2024 est lancée. En dépit de l’appel solennel du président Bassirou Diomaye Faye à une campagne non violente, comme il faut s’y attendre, pour ne rien changer, les invectives voltigent d’entrée, et ça s’envoie des joyeusetés en dessous de la ceinture. Mieux, une caravane est dispersée et un QG incendié. Le Premier ministre Ousmane Sonko, comme d’habitude, fait le buzz. Cette fois, il frappe fort en révélant, devant le parterre de ses disciples énamourés, qu’on aurait trouvé mille milliards de nos misérables Cfa dans le compte bancaire d’un dignitaire du régime de Macky Sall. Bien entendu, son titulaire reste un mystère et la banque coupable de blanchiment également.
On ne se refait pas…
Ça tombe bien, le Fmi, après mûre réflexion, décide de «geler» le versement de plus de trois cents milliards de francs Cfa, en attendant d’y voir plus clair dans les chiffres controversés du gouvernement et même sans doute l’avenir du régime Pastef. Certes, d’un optimisme béat, le régime pastéfien, qui s’adosse à un robuste baobab virtuel, se projette jusqu’à l’an 2050, pour que chacun mange à sa faim, se sente en terre authentiquement africaine, de surcroît dans un pays de Droit. Ils peuvent toujours rêver en attendant le verdict du 17 novembre 2024 ?
Qui disait que le vrai pouvoir est de ne pas avoir à se justifier ? Macky Sall, grandeurs et servitudes du destin, depuis son exil doré marocain, bat campagne via WhatsApp en multipliant les justifications : non, il n’a jamais «dealé» avec les actuels tenants du pouvoir ; il a juste voulu rendre les clés de la maison de l’avenue Senghor dans une ambiance de carnaval.
Que personne ne lui parle de connivences entre lui et ses anciens virulents opposants, malgré les révélations aussi imagées qu’érotiques de Barthélemy Dias sur les pourparlers pudiquement désignés sous le vocable mystérieux de «Protocole du Cap Manuel»… Démonstration par l’absurde de Macky Sall : s’ils avaient conclu un accord, Ousmane Sonko et ses troupes ne lui réserveraient pas une place en prison si jamais ils remportaient les législatives.
En suivant sa logique, ce brave Macky Sall pourrait nous démontrer que si le Président Wade avait été son mentor, jamais Karim Wade n’aurait été embastillé sous son régime. La seule conclusion raisonnable dans toute cette ténébreuse affaire est que le courage n’est pas la vertu première de notre ancien «chef suprême des Armées».
Question idiote : à quoi a-t-on réellement échappé ces douze dernières années ?
Toutes ces sénégalaiseries nous égarent. Pour l’heure, le traditionnel jeu de chaises musicales des élections est lancé. Ça déménage de conviction, comme il y a de cela des siècles, les ancêtres de ces braves gens poignardent les leurs et changent de nationalité. Les roitelets locaux, selon leurs intérêts du moment, se déclarent résistants contre les Français, ou les appuient pour guerroyer contre d’autres potentats indigènes.
La félonie est dans l’ADN sénégalais
Ça fait semblant de l’ignorer, mais ce sont les spahis, ancêtres des gardes rouges de la présidence, des gens bien de chez nous, qui sont la cheville ouvrière de la conquête coloniale, au Sénégal, comme dans le reste du monde… Blaise Diagne, premier député français originaire d’Afrique, se remarque par son zèle à recruter des tirailleurs, histoire de gonfler les troupes françaises contre l’envahisseur allemand. Les dignitaires locaux faisaient même enrôler leurs enfants en gage de loyauté…
Les Anciens Combattants dont le sort émeut les Sénégalais, durant les guerres mondiales, prennent les armes pour défendre la Mère-Patrie, la France, plutôt que de donner leur vie pour bouter les étrangers, comprenez les Toubabs, hors de nos terres. Mieux, ils sont traités comme des héros de notre Nation, qui défilent le Quatre avril pour célébrer l’indépendance, alors qu’ils sont les artisans de l’autorité coloniale, les bras armés en Indochine, en Algérie et contre tous les peuples qui finissent par obtenir la liberté au prix de leur sang…
Les habitants des Quatre-Communes, qui se gaussent d’être des citoyens français et regardent les indigènes de haut, nous laissent des petits Sénégalais malgré eux. L’indépendance, en 1958, ils n’en veulent pas. C’est ce plouc de Sékou Touré qui fout le bordel avec sa foucade devant De Gaulle en 1958 et contraint ces braves Français à la peau noire, à demander poliment leur indépendance.
Il y a même des velléités de résistance dans la Presqu’île du CapVert : ces indécrottables patriotes français préfèrent se détacher de l’ensemble indigène et demeurer un Département d’Outre-Mer. Mamadou Dia, alors président du Conseil de gouvernement, que l’on met au parfum de la conjuration, quitte à se faire des ennemis mortels, transfère la capitale du Sénégal, SaintLouis jusque-là, à Dakar.
Ce n’est que partie remise…
Comme il faut s’y attendre, lorsque le Sénégal devient indépendant, la vraie question de souveraineté est économique. La Chambre de commerce est le bastion imprenable des traitants français sous la coupe du célèbre et redoutable Henri-Charles Gallenca, que certains surnomment en son temps «le Maître du Sénégal», et du richissime armateur Robert Delmas.
Pour obtenir la motion de censure qui fait tomber le gouvernement Dia, ils reçoivent nuitamment des députés qui ont le bon goût d’adhérer à leurs thèses après entrevue. Surtout pour éviter de rapporter la mesure d’augmenter leurs émoluments, que les parlementaires prennent à l’époque. Sans parler de tous ces dignitaires, d’anciens Français devenus contre leur gré de nouveaux Sénégalais, qui ont d’astronomiques ardoises dans les banques, ou vivent des marchés publics et autres subsides liés à leur proximité avec l’ancienne métropole…
Le 17 décembre 1962, quand Mamadou Dia est mis aux arrêts, dans les quartiers chics, c’est la joie parce que les affaires se relancent. L’histoire du Sénégal est un chapelet de trahisons. Si la bande à Iba Der Thiam se voit contrainte de retirer la version de nos épopées, c’est bien parce qu’aucune famille durant les cinq derniers siècles ne se révèle digne d’inscrire ses hauts faits dans le marbre. Comment glorifier les ancêtres d’un Peuple de renégats et d’hédonistes, qui renient leurs coutumes et leurs croyances devant le premier prêcheur de religion révélée ou le dernier explorateur ?
Ceux qui nous servent de héros depuis des temps immémoriaux vendent alors leurs semblables pour un cheval, une bouteille de genièvre ou un fusil. Ce sont les descendants de ces gens-là qui s’essaient à la politique pour, disent-ils, à partir du 17 novembre 2024, nous réserver un meilleur avenir…
En vérité, chacun de ces gens pourrait brûler ce pays pour un massage.
LE BURKINA FASO RETOURNE A L'ANCIENNE DEVISE
Sur une proposition du gouvernement, le Parlement de transition a autorisé, mercredi 30 octobre, une modification de la Constitution. L’ancienne devise du pays sera rétablie et le pays pourra également entrer dans une confédération
Sur une proposition du gouvernement, le Parlement de transition a autorisé, mercredi 30 octobre, une modification de la Constitution. L’ancienne devise du pays sera rétablie et le pays pourra également entrer dans une confédération ou une fédération avec le seul accord du Parlement.
C'est la fin de la devise « Unité – Progrès – Justice », choisie en 1997 sous le règne de l’ancien président Blaise Compaoré. Place désormais à « La Patrie ou la Mort, Nous vaincrons », la devise chère à Thomas Sankara, qui reprend donc sa place au sein de la Constitution burkinabè.
À l’unanimité, les 71 députés présents dans l’hémicycle ont adopté le projet de texte qui devra être soumis au Conseil constitutionnel avant sa promulgation par le président Ibrahim Traoré.
Alors pourquoi revenir à cette ancienne devise ? Le ministre de la Justice, Edasso Rodrique Bayala, explique qu’il faut agir « sur le subconscient ». Pour lui, ce changement est nécessaire et doit permettre une prise de conscience, un sursaut des Burkinabè. Autre argument ajouté par le ministre : « Cette formule était déjà utilisée dans les discours officiels bien avant cette révision. »
Une autre disposition adoptée
En plus de ce changement de devise nationale, les parlementaires donnent la possibilité au gouvernement d’engager le pays dans une confédération, une fédération ou une union d’États africains sans passer par un référendum.
Ces accords seront soumis à l’approbation de l’Assemblée nationale en cas « d’urgence ou de force majeur » ou lorsque les circonstances ne permettent pas l’organisation d’un référendum. Le ministre Edasso Rodrigue Bayala précise et rassure : il ne s’agit pas de laisser le Parlement se substituer au peuple, puisque « le principe de le consulter par voie de référendum est maintenu ».
700 MILLIONS ENVOLÉS À LA SN HLM
L'audit interne réalisé depuis mai 2024 révèle des détournements massifs et une gestion fiscale catastrophique sous l'ancien régime. Les dysfonctionnements incluent des arriérés de remboursement aux clients et des occupations foncières irrégulières
Le Directeur général de la Société nationale des Habitats à Loyer Modéré (SN HLM), Bassirou Kébé, a partagé hier les conclusions d’un audit interne réalisé depuis son arrivée en mai 2024. il a révélé plusieurs dysfonctionnements, notamment un détournement de 700 millions de FCFA ainsi qu’une dette 12 milliards de FCFA.
La situation financière de la Société Nationale des Habitats à Loyer Modéré (SN HLM) est alarmante. La révélation est du Directeur général Bassirou Kébé qui indique d’ailleurs une dette alarmante de 12 milliards de FCFA laissée par l’ancien régime. «Contrairement à ce qui a été dit lors de la passation de service, nous avons trouvé une situation catastrophique, que ça soit au niveau de la trésorerie et de la dette qu'au niveau de la fiscalité. L’audit nous a permis de savoir qu’il a eu des gestions graves qui ont mis la Sn HLM dans cette situation. Un endettement qui ne correspond pas à une capacité de production qui permet de couvrir les charges de l’entreprise. Nous avons trouvé une dette totale de 12 milliards FCFA», regrette Bassirou Kébé. Il souligne que l’enveloppe concerne des arriérés de remboursement de 2,5 milliards dus à des clients depuis plus de dix ans. «Il y avait des clients qui avaient déposé leur apport pour un projet et ils n’ont pas encore été remboursés.
Une dette de 12 milliards de fcfa
D’ailleurs, on a reçu plusieurs plaintes et nous sommes en train de travailler pour trouver des solutions», affirme le Directeur général de la Sn-hlm. A cette situation d’endettement s’ajoute une dette fiscale de plusieurs milliards. «Nous avons reçu, aujourd’hui (Hier), une notification de redressement de plusieurs milliards. On avait bloqué nos comptes à cause des impôts non payés entre 2020 et 2023. Donc, cela montre que les anciennes autorités de l’entreprise avaient une gestion fiscale catastrophique. Elles ne payaient pas les impôts à temps», peste Bassirou Kébé. Outre la dette, il renseigne que l’audit a également mis en évidence un détournement de 700 millions de FCFA «Nous avons trouvé des injustices criantes dans la gestion des ressources humaines de l’entreprise que nous essayons de corriger à travers un changement d’organigramme. Et surtout des problèmes sur la gestion de nos titres fonciers ou nous avons beaucoup d’occupations irrégulières», ajoute le directeur général de la Sn-Hlm.
Face à ces problèmes, Bassirou Kébé mise sur une stratégie de digitalisation de l’entreprise, visant à améliorer la gestion et la transparence des opérations. «Nous avons un plan de digitalisation pour permettre à nos clients de pouvoir suivre l’évolution de leurs projets. C’est pourquoi nous invitons tous les Sénégalais à nous faire confiance», ajoute Bassirou Kébé. A l’en croire, un plan de remboursement est mis en place pour ceux qui le souhaitent. «On s’est rendu compte que beaucoup de clients veulent atteindre d’autres projets. On vous demande de la patience», soutient le Directeur général. Il promet de travailler d’arrachepied pour assurer des logements aux sénégalais conformément à la volonté du chef de l’Etat. «Nous allons intervenir dans les locations pour jouer sur le coût. Si l’Etat du Sénégal veut vraiment qu’on baisse le coût du logement, il doit permettre à la société nationale comme Sn-hlm de disposer d’une offre suffisante de locatifs simples», affirme le directeur général de la Sn-Hlm.
LES LIONS DU BEACH SOCCER FONT LA FIERTÉ DE LA CAF
Le président de la Confédération africaine de football, Patrice Motsepe, a félicité le Sénégal pour son huitième sacre en Coupe d’Afrique des nations de beach soccer
Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, a félicité le Sénégal pour son huitième sacre en Coupe d’Afrique des nations de beach soccer
Les Lions de la plage ont remporté, samedi dernier, en Egypte, leur huitième CAN de beach soccer, contre la Mauritanie, avec cinq titres obtenus au cours des cinq dernières éditions de la compétition continentale. Ils sont vainqueurs des éditions 2008, 2011, 2013, 2016,2018, 2021, 2022 et 2024.
“Félicitations à vous, à la Fédération sénégalaise de football, aux Lions de la Teranga de Beach Soccer et à son équipe technique, pour avoir été sacrés champions de la Coupe d’Afrique des nations de beach soccer de la CAF Egypte 2024”, a dit M. Motsepe, dans un communiqué reçu à l’APS.
Le patron de la CAF s’est dit “très fier du travail remarquable ” qu”’abat” la Fédération sénégalaise de football, “ces dernières années ainsi que des grandes réussites qui en résultent”.
“Je suis convaincu que les Lions de la Teranga de beach soccer représenteront fièrement le peuple Sénégalais et tout le continent africain, lors de la Coupe du monde de beach soccer prévue aux Seychelles, en 2025”, a-t-il ajouté.
En gagnant la CAN, le Sénégal s’est directement qualifié pour la Coupe du monde 2025 de là discipline.
Patrice Motsepe a en outre assuré que la CAF “est prête à soutenir et à assister” l’équipe nationale dans ses préparatifs pour la compétition mondiale.
MACKY SABOTE TAKKU WALLU
Alors que les autres investissent le terrain, l'ancien président préfère une campagne virtuelle sur les réseaux sociaux. Ce choix surprenant du leader de l'APR, doublé de l'absence remarquée de Karim et du silence d'Idy, fragilise la coalition
Pastef, Samm Sa Kaddu et Jamm Ak Njariñ investissent à fond le terrain politique. ils sont menés par leurs têtes de liste nationale respectives. Pendant ce temps, Takku Wallu est dans le virtuel. Son leader Macky Sall, comme s’il «sabotait», veut drainer les foules via WhatsApp et Tik Tok.
A quoi joue encore Macky Sall ? L’ancien président sénégalais a décidé de revenir dans le champ politique, sept mois après son départ du pouvoir, pour soi-disant se battre contre Pastef. Il a d’ailleurs choisi de mener les troupes en se plaçant tête de liste nationale de la coalition Takku Wallu qu’il a initiée avec ses ex frères libéraux du Parti démocratique sénégalais (PDS) et de Rewmi.
Bizarrement, alors que la campagne électorale bat son plein, le leader de l’Alliance pour la République (APR) a choisi de ne pas descendre sur le terrain. Selon lui, son retour n’est pas à l’ordre du jour. Pis, il compte utiliser les réseaux sociaux notamment WhatsApp et Tik Tok pour exister et drainer des foules. Conséquence, ses meetings sont insipides et sans saveur. Takku Wallu déroule timidement sa campagne pendant que les trois autres grandes coalitions investissent le terrain sous l’impulsion de leurs têtes de file respectives.
En se comportant de la sorte et en ne proposant pas une alternative cohérente durant cette campagne pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, on a l’impression que Macky Sall sabote la campagne de Takku Wallu. Il pourrait pourtant se placer au-dessus de la mêlée en mettant une task-force chargée de coordonner le parti et diriger ce scrutin. L’APR ne manque pas de leaders charismatiques pouvant faire ce travail. Parmi ceux-ci, on peut citer: Abdoulaye Daouda Diallo, Amadou Mame Diop, Mansour Faye, Abdoulaye Sow, etc.
Mais la manière dont Takku Wallu procède rappelle la présidentielle de 2024. Si lors de ce scrutin, Macky Sall avait jeté son candidat Amadou Ba dans la gueule de Diomaye et Sonko, là, il se porte tête de liste nationale de Takku Wallu sans véritablement jouer ce rôle. Les causes produisant les mêmes effets, Takku Wallu risque de vivre un échec cuisant au soir du 17 novembre prochain.
Pendant ce temps, Karim montre un réel désintérêt pour ce scrutin. Aucune action n’est posée pour soutenir la campagne de Takku Wallu. Quant à Idrissa Seck il n’a tenu jusque-là la moindre déclaration concernant ces élections législatives du 17 novembre à Thiès. Il n’a également donné aucune orientation ou directive à l’endroit des responsables de son parti, ce qui suscite mille et une interrogations dans la capitale du Rail. Intrigant du côté d’Idrissa Seck de Rewmi, qui était le maître incontestable du jeu politique local, avec une machine électorale dévastatrice.
Force est de constater par ailleurs que le Président de l’APR préfère prendre un chemin sinueux en lieu et place d’une stratégie claire. Pourtant, il pouvait faire comme son pater en politique, Me Abdoulaye Wade, en 2017, en revenant au Sénégal battre campagne. Cela est d’autant plus important que Macky Sall n’a jamais personnellement perdu d’élections dans le pays et que ses partisans lui vouent toujours un respect immense. Un retour au pays pourrait lui permettre d’évaluer sa popularité et essayer de remettre en plein régime le fonctionnement de son appareil politique.
LE PATRONAT ET LES OPERATEURS ECONOMIQUES VOTENT PASTEF
Le maire de la commune de Kaolack, par ailleurs président de la Chambre de Commerce de Kaolack, a initié hier une rencontre entre Ousmane Sonko et des acteurs du secteur privé. I
Le leader de Pastef, Ousmane Sonko, a rencontré hier le patronat, les opérateurs économiques, les maîtres coraniques et autres acteurs politiques de la région de Kaolack. ils ont profité de la caravane de la tête de liste de Pastef pour lui faire part de leur volonté politique et de la situation économique de la ville de Mbossé.
Le maire de la commune de Kaolack, par ailleurs président de la Chambre de Commerce de Kaolack, a initié hier une rencontre entre Ousmane Sonko et des acteurs du secteur privé. Ils ont demandé au leader de Pastef non moins Premier ministre de soutenir et accompagner le secteur privé qui est en train de faire un excellent travail dans la capitale de la région naturelle du Sine-Saloum. «Nous vous tendons la main et nous sommes disposés à travailler avec vous M. le Premier ministre. Nous sommes avec vous et nous allons vous soutenir pour que vous ayez la majorité à l'Assemblée nationale afin que le président de la République Bassirou Diomaye Faye puisse dérouler son programme de développement du Sénégal. Soyez rassuré que les militants du maire Serigne Mboup ainsi que des opérateurs économiques vont voter pour la liste de Pastef au soir du 17 novembre prochain», a ajouté l'opérateur économique Serigne Mboup.
En prenant la parole, le Premier ministre Ousmane Sonko a salué cette initiative et les réalisations qui ont été faites par les acteurs du secteur privé qui sont en train de faire un excellent travail pour accompagner les autorités dans la dynamique de développement. «Nous avons un volet très important pour le secteur privé mais également pour la région naturelle du Sine-Saloum dans le Projet. La région du Sine-Saloum est un poumon économique qui regorge de beaucoup de potentialités. Ensemble, nous allons exploiter au maximum cette richesse avec la création des métropoles régionales. Il faut plus d'actions et peu de paroles pour un Sénégal où il fait mieux vivre. Nous vous tendons la main à nous rejoindre pour bâtir un Sénégal meilleur», a déclaré le leader de Pastef.
AMADOU BA TOURNE EN DÉRISION DIOMAYE-SONKO
La tête de liste nationale de "Jamm Ak Njariñ" raille un pouvoir qui aurait, selon lui, fait perdre au Sénégal son lustre international en seulement sept mois. Il compare ironiquement les performances de son ancienne équipe avec l'actuelle administration
La caravane de la coalition «Jamm Ak Njariñ», conduite par l’ancien Premier Ministre Amadou Bâ, était l’hôte de Mbaye Dione, responsable départementale de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP) par ailleurs Maire de Ngoundiane et investi à la 5ème place de la liste proportionnelle. Amadou Bâ la tête de liste nationale a tourné en dérision le régime DiomayeSonko, non sans demander aux sénégalais de «corriger l’erreur commise au mois de mars».
«On ne peut pas diriger un pays dans le bavardage et la délation. C’est la méthode qu’ils ont utilisée pour prendre le pouvoir et la crainte est qu’ils en usent pour le détruire et cela malheureusement, se profile à l’horizon, au vu des actes posés. Le constat est aujourd’hui amer, 7 mois après leur arrivée à la tête de l’Etat, le Sénégal a perdu de son lustre à l’étranger où il n’est plus respecté, à cause de leur manière de procéder. Ils ont détruit la notoriété du pays, mais aussi celui de ses dignitaires».
C’est le réquisitoire dressé contre le nouveau pouvoir par l’ancien Premier Ministre Amadou Bâ, tête de liste nationale de la coalition «Jamm Ak Njariñ», qui était en meeting à Ngoudiane dans le département de Thiès. Selon lui, les tenants de ce pouvoir avaient promis un projet, mais qui a été décliné 6 mois après, ce qui est loin d’être une performance. «En ce qui me concerne, je faisais partie de l’équipe qui a piloté le projet précédent et en 6 mois, il a été réalisé, présenté aux sénégalais, aux partenaires financiers, techniques et bilatéraux et les ressources mobilisées pour 5 ans», a-t-il indiqué.
Pour lui, leur projet est bon, car il s’inscrit dans la continuité de celui qu’ils ont trouvé sur place, mais force est de constater qu’il y a de la lenteur dans la mise en œuvre et il faudrait accélérer la cadence. C’est d’ailleurs cette lenteur, à son avis, qui fait que les sénégalais sont fatigués aujourd’hui. Il ajoute que ces derniers ont rendez-vous avec l’histoire, en saisissant le 17 novembre prochain, l’opportunité de corriger l’erreur commise au mois de mars. D’un tel point de vue, dit-il, cette page sombre sera définitivement tournée et la coalition « Jam ak Njariñ » disposera d’une majorité lui permettant d’impulser des solutions à partir de l’Assemblée Nationale. «Nous ne serons pas des députés qui cassent des tables, qui saccagent du matériel, mais de véritables représentants du peuple», a-t-il fait savoir avant d’ajouter que, puisqu’ils ont un projet et les moyens de le réaliser, ils ne doivent plus avoir besoin de la manipulation, de la délation, de l’insulte, pour se faire entendre.
Mbaye Dione «crucifie» le phénomène de la transhumance» Mbaye Dione, responsable départementale de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP) par ailleurs Maire de Ngoundiane et investi à la 5ème place de la liste proportionnelle, estime que le Sénégal ne fait que filer vers le gouffre depuis 7 mois. C’est un leader politique qui se caractérise par le fait qu’il n’a jamais gagné une élection à Ngoundiane depuis son arrivée sur la scène politique, avec moins de 63% des suffrages. Mais il a perdu pour la première fois lors de la présidentielle de mars 2024.
Pour lui, ce qui s’est passé avec cette présidentielle, c’est un phénomène national qui a traduit un dégoût par rapport au régime d’alors. Il ajoute que c’est le candidat Amadou Bâ de la coalition Benno Bokk Yaakaar que Ngoundiane avait soutenu, mais sa défaite s’explique par le fait que les sénégalais ont voulu sanctionner un régime et sa façon de faire. Pour ces élections législatives, il soutient que l’AFP n’a jamais demandé à voter contre la coalition «Jamm ak Njariñ» et d’ailleurs, elle va s’investir pleinement et avec tous les moyens requis, pour que cette liste ait la majorité. Mbaye Dione a également évoqué le problème de la transhumance, pour dire que c’est un phénomène national actuellement, mais qui connaît une ampleur dans le département de Thiès, avec le départ de plusieurs maires vers le parti au pouvoir. «Celui qui est conséquent, qui a de la famille, n’a pas besoin de transhumer. S’il perd le pouvoir, il garde toute sa dignité et va se battre pour revenir. Je fais partie des jeunes qui pensent qu’en 2029, nous allons reprendre le pouvoir», a-t-il laissé entendre.
Et d’ajouter que dans toutes les communes où les maires ont transhumé, la jeunesse est restée engagée et il s’ensuivra la victoire au soir du 17 novembre. «Nous sommes des hommes d’engagement et ce pays ne se fera pas sans nous. Nous allons faire face, pour arrêter la tyrannie de cette jeunesse incompétente, manipulatrice », a-t-il conclu.