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25 avril 2025
LE FDS INVITE L'OPPOSITION À SUSPENDRE SA PARTICIPATION AU DIALOGUE
Selon Babacar Diop et ses camarades, «les faits révélés dans le scandale Petrotim sont suffisamment graves pour que Macky Sall soit traduit devant la Haute cour de justice pour haute trahison»
Les Forces démocratiques du Sénégal (Fds) veulent aussi, «à titre de mesure préventive», les démissions de Aliou Sall et de Abdoulaye Timbo de toutes leurs fonctions publiques pour se mettre au service de la justice. Le maire de Guédiawaye et directeur général de la Caisse des dépôts et consignations est cité dans l’enquête de la Bbc et le maire de Pikine, son oncle, est le gérant d’Agritrans, la société dans laquelle une somme d’argent a été transférée. Pour Babacar Diop et ses camarades, «les faits sont suffisamment graves pour que le président Macky Sall soit traduit devant la Haute cour de justice pour haute trahison». Mais également pour que les Sénégalais «occupent la rue pour exiger son départ».
De même, les Fds invitent l’opposition à suspendre sa participation au dialogue national pour exiger la lumière sur ce scandale, mais aussi la société civile et les citoyens de tous bords à «se tenir prêts pour des actions à la hauteur de ce carnage financier qui porte la marque Faye-Sall-Timbo qui s’acharne sur nos ressources publiques depuis des années». A la limite, les Fds considèrent que ce scandale révélé par la Bbc est un «cas typique d’association de malfaiteurs impliquant la famille présidentielle».
ALIOU SALL BIENTÔT LIMOGÉ ?
Le Quotidien a appris qu'après avoir décidé de diligenter une enquête judiciaire, Macky Sall a pris la décision d’enlever son frère de la tête de la Caisse des dépôts et consignations
Le chef de l’Etat n’en finit plus depuis quelques jours de vouloir absolument convaincre de ses intentions de ne protéger personne, à la suite des révélations de la journaliste de la Bbc sur le scandale de Petro Tim et des hydrocarbures sénégalais. Après avoir décidé de diligenter une enquête judiciaire, il a pris la décision d’enlever son frère de la tête de la Caisse des dépôts et consignations.
Macky Sall semble décidé à montrer que le pays n’a rien à cacher ni ne protège aucun prédateur présumé des ressources publiques. Le Quotidien a appris hier que le chef de l’Etat a fait part au Conseil d’administration de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc) de sa volonté de décharger Aliou Sall de ses fonctions de directeur de cette structure. Cela vient en droite ligne de la décision annoncée dans l’édition d’hier du journal de saisir le procureur de la République pour l’ouverture d’une information judiciaire à la suite des informations publiées par la chaîne britannique de télévision Bbc sur des corruptions présumées dans l’acquisition par la compagnie pétrolière British petroleum (Bp) des parts de la société Petro Tim, propriété de Frank Timis, de sinistre réputation, dans le bloc gazier de Grand Tortue.
On sait que le frère du président avait annoncé de manière nette qu’il n’avait pas l’intention de démissionner d’une quelconque de ses responsabilités politiques ou administratives, au grand dam des opposants politiques qui appellent à sa démission ou à son limogeage depuis la révélation de ce scandale. D’ailleurs, comme pour le renforcer dans sa volonté, des employés de la Cdc ont publié avant-hier un communiqué pour le soutenir et demander qu’il lui soit permis de poursuivre son travail à la tête de leur structure. Néanmoins, on peut toujours s’interroger sur le caractère sincère et vraiment représentatif de tout le personnel d’une déclaration de ce genre.
Quoi qu’il en soit, sans doute pour mettre tout le monde devant ses responsabilités, le chef de l’Etat a décidé de trancher le nœud gordien en privant son frère du fauteuil qu’il lui avait octroyé. Il se dit même que Macky Sall avait un moment sérieusement envisagé de le faire également sauter de la mairie de Guédiawaye, mais qu’il en a été dissuadé par des bonnes volontés qui ont intercédé pour Aliou. Ces personnes ont indiqué que la mairie de Guédiawaye est un mandat électif que Aliou Sall a gagné de haute lutte en se lançant dans la bataille électorale. Et puisque l’on n’est pas en présence d’une situation de mauvaise gestion administrative, il fallait laisser à ses administrés le soin de décider éventuellement de le sanctionner à l’issue des prochaines échéances électorales.
Il faut surtout espérer qu’une fois Aliou éjecté de la Cdc et, en corollaire, du Conseil d’administration de la compagnie aérienne Air Sénégal Sa, dont la Cdc est l’unique actionnaire à ce jour, que les différents acteurs de la vie politique et sociale du pays prennent enfin au sérieux l’intention exprimée par le Président Macky Sall de nettoyer les écuries d’Augias de sa gouvernance, et l’encouragent à traduire enfin dans les faits la profession de foi prononcée lors de sa seconde investiture.
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UN CONDUCTEUR IVRE TUE 3 PERSONNES ET BLESSE 2 AUTRES
L’homme a perdu le contrôle de sa voiture qui a terminé sa course dans un bâtiment en construction où se trouvaient les victimes.
Un accident d’une rare violence s’est déroulé ce samedi, aux alentours de 8 heures, aux Almadies. Un automobiliste, ivre, a heurté trois personnes de nationalité guinéenne qui sont mortes sur le coup. Deux autres personnes sont blessées.
L’homme a perdu le contrôle de sa voiture qui a terminé sa course dans un bâtiment en construction où se trouvaient les victimes.
PAR Chérif Ben Amar Ndiaye
IDRISSA SECK, UN LOURD ET PROFOND DÉFICIT DE COMMUNICATION
Au moment où la recomposition politique se dessine et les positionnements s’affichent pour camper le leadership de l’opposition, c’est le silence radio-écran du chef de Rewmi - Un chef se doit d’être pédagogue et un marchand d’espérance pour son peuple
Depuis la fin controversée de l’élection présidentielle légitimement contestée, le leader énigmatique du parti Rewmi se réfugie dans le silence. Je suis tenté de dire, dans le recueillement. Certes, il est coutumier du fait. Le mutisme est chez lui un art de communication. J’avais moi-même théorisé le « Tek Tekkaral » pour justifier son aphonie après les vives polémiques injustes sur Bakka-Makka. Mais continuer dans un mutisme obstiné, après son score insuffisant mais honorable parce que le plaçant deuxième derrière le vainqueur préfabriqué et le propulsant comme challenger consacré de Macky Sall, nous interroge et nous plonge dans une grande perplexité prospective.
Il est temps et légitime, sans esprit déloyal mais critique, de tirer les leçons des échecs successifs du leader incontesté de Rewmi, mais dont le leadership est sujet à débats. Comment se fait-il que « le plus brillant d’entre tous » (dixit Abdoulaye Wade), ne puisse pas émerger et diriger le Sénégal après trois tentatives ? Comment celui qui, par son éthique religieuse et son intelligence politique, ne puisse-t-il pas recueillir l’adhésion massive de son peuple ? Avec sa trajectoire et son expérience politiques, se pose la dialectique philosophique questionnée dans « L’aventure ambigüe » pour expliquer la domination coloniale : Vaincre sans avoir raison. Mais à l’inverse : Comment avoir raison sans vaincre ? Idrissa Seck avait eu raison sur la dévolution monarchique du régime en faveur de Karim Wade, sur l’irrégularité du 3e mandat de Wade, sur les dérives autoritaires et népotiques de Benno Bokk Yakaar, sur les délits d’initiés dans les découvertes et l’attribution des permis d’exploitation de notre pétrole et gaz, etc.
Par deux fois sur trois, il s’est retrouvé en tête des candidats opposants à l’élection présidentielle, démontrant ainsi son talent politique. Ayant surmonté toutes les chausse-trappes politico-judiciaires et survécu aux nombreuses calomnies les plus insidieuses de la scène politique sénégalaise, adoubé par Touba faiseur de roi et auréolé par toute l’opposition significative recalée par le parrainage tronçonneur, pourquoi donc le peuple sénégalais n’arrive toujours pas à le porter en triomphe ?
Les esprits dubitatifs se troublent et s’interrogent : Quel avenir pour le parti Rewmi et son leadership ? Situation paradoxale au sortir de la présidentielle, à l’issue de laquelle un boulevard semble s’ouvrir pour Idy dans l’après Macky. Mais au moment où la recomposition politique se dessine et les positionnements s’affichent pour camper les leaderships de l’opposition, c’est le silence radio-écran du chef de Rewmi. Il est concevable de ne pas se faire dicter sa conduite par les activismes des autres partenaires ou adversaires politiques. Egalement compréhensible de suivre son propre calendrier politique. Mais il est temps de concevoir une stratégie politique visant à incarner le leadership de l’opposition que seul le peuple peut lui attribuer.
Le parti Rewmi souffre depuis longtemps d’un important déficit de communication. Abdourahmane Diouf avait avec du grand art, contribué à combler le passif, après le départ de Thierno Boccoum. Son célèbre et judicieux « Tous Mecquois » avait très positivement contribué à éteindre le feu des polémiques infondées mais dévastatrices pour l’image de notre leader. C’est aussi avec abnégation et une grande virtuosité intellectuelle qu’il a eu à prendre en charge au sein des cadres du parti, le programme du candidat Idrissa Seck, à le présenter et le défendre. Une incongruité politique consistant à communiquer et à incarner devant l’opinion et les électeurs, le programme de son candidat en hibernation à quelques encablures décisives du scrutin présidentiel. Cette invraisemblance a fait dire à un fidèle et ancien militant rewmiste : « Idy empêché, Abdourahmane aurait fait un meilleur score à la présidentielle ». Terrible aveu d’incompréhension !
Malgré la bravoure de Déthié Fall, le vaillant vice-président du parti, que l’on a vu sur tous les fronts de lutte unitaires ou solitaires, le concept de leadership éclaté n’a pas prospéré pour combler le déficit communicationnel. Pourtant et surtout, la force et le talent d’Idy résident dans son art oratoire, sa puissance verbale de persuasion et sa grande culture intellectuelle. Il n’avait hélas pas assez utilisé cette arme de destruction massive en sa possession pour abattre le "Macky" avant et durant la présidentielle même si elles ont été outrageusement truquées. L’incurie de communication se poursuit avec la présentation du livre blanc justifiant le hold-up électoral de Macky, laissée aux soins de Déthié et Decroix. Le chef de file de l’opposition, arrivé deuxième et porteur de toute la déception de milliers d’électeurs, aurait été mieux inspiré et plus prégnant d’apporter lui-même au peuple les preuves du vol des élections par le régime de Macky.
En outre, aujourd’hui encore, alors que le feu se déclenche dans le "Macky" empêtré dans le « Sallgate », Idy le chef de l’opposition de fait, par sa position sortie des urnes, ne se décide pas à porter l’estocade au taureau Macky qui saigne de toutes parts. Il n’y a qu’une seule stratégie qui vaille pour déboulonner le régime "mackyen", c’est de jouer le peuple contre Macky qui a utilisé l’Etat, ses institutions et sa puissance financière pour se jouer du peuple. Pour ce faire, il faut parler, encore parler et toujours parler au peuple. « Quand le peuple sera intelligent, alors seulement le peuple sera souverain », disait Victor Hugo. Un chef se doit d’être pédagogue et un marchand d’espérance pour son peuple. Le génie politique qui sommeille en Idrissa Seck, renferme toutes ces assertions, il doit le réveiller.
LA SAR CROULE SOUS UNE DETTE DE PLUS DE 300 MILLIARDS
Les travailleurs de la Société africaine de raffinage (Sar), par la voix du secrétaire général de la Cnts/Fc, et du Syndicat du pétrole et du gaz, sont montés au créneau pour lancer un cri du cœur par rapport aux maux qui plombent leur entreprise
Le secrétaire général de la Cnts/Fc, et du Syndicat du pétrole et du gaz tire la sonnette d’alarme par rapport à l’ampleur de la dette de plus de 300 milliards Fcfa que l’Etat et la Senelec doivent à la Société Africaine de Raffinage (Sar). Cheikh Diop interpelle le président de la République et annonce des actions des travailleurs dans les jours à venir.
Les travailleurs de la Société africaine de raffinage (Sar), par la voix du secrétaire général de la Cnts/Fc, et du Syndicat du pétrole et du gaz, sont montés au créneau pour lancer un cri du cœur par rapport aux maux qui plombent leur entreprise. Ces maux ont pour noms : Guerre intestine entre les actionnaires, et en même temps entre les fournisseurs que sont Locafrique et Itoc. En plus de cela, il y a la dette abyssale que l’Etat du Sénégal et la Senelec doivent à la Sar.
Cette dette se chiffre respectivement à 100 milliards pour l’Etat au titre du PPI (Prix paritaire d’importation), c’est- à-dire le montant que l’Etat rembourse à la Sar après importation. Selon Cheikh Diop, cette taxe n’a pas été payée par l’Etat à la Sar depuis l’élection présidentielle de février 2019. «Le Prix paritaire d’importation (PPI) est bloqué avant la dernière élection présidentielle et s’élève à 100 milliards Fcfa», renseigne Cheikh Diop. A cela, s’ajoute une dette que la Senelec doit à la Sar et qui s’élève à plus de 200 milliards Fcfa. Ce qui fait au total, plus de 300 milliards Fcfa, au bas mot».
Face à cette situation qui menace la survie même de l’entreprise, Cheikh Diop annonce une forte mobilisation des 250 travailleurs de la Sar. «Nous allons faire face, nous interpellons le chef de l’Etat. Nous n’accepterons pas d’être sacrifiés sans réagir», avertit Cheikh Diop du Syndicat du pétrole et du gaz, joint par téléphone.
Pour ne rien arranger à cette situation déjà difficile, les travailleurs de la Sar se disent fatigués de la guerre intestine que se livrent les actionnaires et à la fois fournisseurs Locafrique et Itoc pour le contrôle de l’approvisionnement en fuel lourd de la Sar. A en croire Cheikh Diop, le projet de modernisation (dégoulotage) de la Sar a déjà pâti de cette guerre larvée entre Khadim Ba et Baba Diao.
AVANTAGES ET LIMITES D’UNE PROCEDURE SENEGALAISE
On s’achemine vers l’ouverture d’une information judiciaire au Sénégal, plutôt qu’en Grande Bretagne, dans l’affaire Petro-Tim. Une sommité du droit aborde avec EnQuête ces questions, notamment la litispendance et les risques qui planent sur Aliou Sall
Aliou Sall peut-il risquer le syndrome Gadio ou Lamine Diack ? Pour le moment, la réponse est non. En effet, jusque-là, malgré les déclarations d’intentions, aucune partie n’a encore daigné saisir la justice britannique connue pour sa rigueur. On dirait que les parties en sont un peu frileuses.
En 2016, Franck Timis l’avait annoncé, avant de se raviser. Finalement, il s’était rabattu sur les juridictions sénégalaises qui, depuis lors, n’ont pas posé d’actes significatifs. Plus de deux ans après, Macky Sall, touché par le reportage de la Bbc, annonce l’ouverture d’une information judiciaire. Certains se demandent, dès lors, s’il s’agit d’une réelle volonté de faire éclore la vérité ou tout simplement d’étouffer l’affaire.
En attendant la réponse des magistrats, des spécialistes se prononcent sur la pertinence d’une telle démarche. Ce professeur de droit privé, qui a préféré garder l’anonymat, salue la décision : “C’est une bonne chose. Je pense que le gouvernement veut montrer par-là qu’il compte jouer la carte de la transparence. Et il a intérêt à ce que la justice fasse la lumière dans cette affaire. Encore faudrait-il qu’on laisse aux magistrats la latitude de pouvoir entendre toutes les personnes impliquées dans cette affaire, en toute indépendance.’’
L’autre question que l’on peut valablement se poser, c’est par rapport à l’efficacité d’une plainte au Sénégal contre la Bbc. En tout cas, quelle que soit la juridiction saisie, prévient notre interlocuteur, il aura besoin de l’exequatur pour être applicable dans un autre pays. “Nous sommes dans un cas de figure où la décision qui va être prise devra fort probablement être appliquée à l’étranger. Ce qui ne manquera pas de poser la question de l’exequatur. Et la juridiction qui sera saisie pour l’exéquatur va connaitre indirectement de l’affaire’’.
Pour lui, rien ne s’oppose à ce que les deux juridictions connaissent de l’affaire, dès lors que chaque pays a des intérêts dans cette affaire. A moins qu’il y ait des conventions bilatérales qui les en empêchent. A ceux qui se demandent si Aliou Sall encourt le syndrome Lamine Diack ou Cheikh Tidiane Gadio, il rétorque : “Je ne suis pas au courant d’informations judiciaires ouvertes en Grande-Bretagne contre Aliou Sall. Au cas où ce serait fait, ces juridictions vont juger de l’opportunité ou non de lancer un mandat d’arrêt international. Pour le moment, la question ne se pose pas sous cet aspect, il me semble.’’
Le juriste rappelle que le droit sénégalais prévoit ce qu’on appelle le “privilège de juridiction’’ pour ses citoyens. Cela veut dire qu’à chaque fois qu’un Sénégalais est demandeur ou défendeur dans une affaire judiciaire, les juridictions sénégalaises se déclarent compétentes. Mais autant le Sénégal peut valablement se prononcer, autant les juridictions britanniques peuvent également justifier d’un intérêt qui leur permette de statuer, si elles sont saisies. “On parlerait, en pareil cas, de litispendance. C’est-à-dire que deux juridictions également compétentes sont saisies d’une même affaire’’. Par rapport aux menaces de certaines organisations de la société civile de saisir les tribunaux anglais, il explique : “Je ne connais pas trop le droit britannique, mais je pense qu’il doit être possible, pour des organisations sénégalaises, de se constituer partie civile. Des organisations comme Oxfam peuvent potentiellement le faire.’
«MACKY DANS CETTE AFFAIRE, NE PEUT PAS ÊTRE JUGE ET PARTIE »
A la base d’une pétition allant dans le sens de la saisine des juridictions nationales et étrangères, l’association Legs Africa estime que c’est à la justice de prendre les choses en main et non l’Exécutif qui est mis au banc des accusés
Depuis la diffusion du reportage de la Bbc sur la question du gaz sénégalais, l’organisation Legs (Leadership, éthique, gouvernance et stratégie) s’active dans la mobilisation des Sénégalais, en vue de la saisine des juridictions nationales et étrangères. A la base d’une pétition allant dans ce sens, l’association estime que c’est à la justice de prendre les choses en main et non l’Exécutif qui est mis au banc des accusés.
En2016, Franck Timis et ses avocats avaient menacé de porter plainte contre ses accusateurs, aussi bien au Sénégal qu’en Angleterre. Depuis lors, aucun acte de poursuite significative n’a été posé allant dans le sens d’éclairer la lanterne des Sénégalais.
Dans sa parution, hier, le journal “le Quotidien’’ renseigne que le chef de l’Etat lui-même a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire. Déjà, l’organisation Legs (Leadership, éthique, gouvernance et stratégie) rejette la méthode. Son secrétaire général, Richard Kinkpé, déclare : “Il faut savoir que le reportage de la Bbc met en cause la responsabilité du gouvernement. Ce n’est pas les individus qui nous intéressent. Ce sont les actes même, posés par le gouvernement, qui posent problème aux Sénégalais. Donc, on ne peut pas se contenter que le chef de l’Etat nous annonce l’ouverture d’une information judiciaire. Il ne peut pas être juge et partie. Nous demandons que le principe de la séparation des pouvoirs soit respecté. Il faut que le gouvernement se mette à l’écart et qu’il laisse au pouvoir Judiciaire le soin de situer les responsabilités de chaque partie.
A notre avis, il revient au procureur et aux juges de se saisir de l’affaire et de mener une enquête vraiment indépendante pour éclairer la lanterne du peuple.’’ Cela dit, pour M. Kinkpé, les choses sont désormais très claires. C’est bel et bien le régime actuel qui a permis à Petro-Tim et Franck Timis d’opérer au Sénégal. “Les gens, fulmine-t-il, ne sont pas aveugles. C’est bien l’actuel président qui a signé les décrets. S’il ne les avait pas signés, on n’en serait pas là. Ça, je crois que c’est maintenant clair pour tout le monde. D’ailleurs, quand il (Macky Sall) est venu, il a vérifié ce qu’il en était de ce dossier. Il a par la suite estimé que tout est Ok, alors que ce n’était pas le cas. Le rapport de l’Ige lui demandait de revenir sur l’affaire’’.
Pour le responsable du Legs, cette question est très importante pour être passée par pertes et profits. “On parle de 6 000 milliards de francs Cfa, plus du budget du Sénégal. C’est énorme. C’est une question qui a trait à la gouvernance des ressources naturelles. Et la Constitution indique que les ressources naturelles constituent la propriété du peuple. C’est pourquoi nous allons demander des comptes’’.
Initiateur de la pétition réclamant la saisine des juridictions nationales et étrangères, l’organisation se réjouit : “Nous avons beaucoup apprécié l’engouement du peuple qui a montré son adhésion totale. En 48 heures seulement, nous avons pu glaner plus de 20000 signatures. Cela veut dire que le peuple veut vraiment que la lumière soit faite dans cette affaire.’’ Richard d’ajouter : “Il faut qu’on soit dans la continuité de l’engagement qu’on a pris avec les pétitionnaires. Nous allons concrétiser notre démarche en posant des actions précises allant dans le sens de saisir les juridictions nationales et étrangères, dont celles de la Grande Bretagne. Ce qui nous intéresse, c’est le gouvernement du Sénégal. C’est à lui seul qu’on a confié la responsabilité de préserver nos intérêts.’
LE PROJET DE LOI SUR LE STATUT DE L’ARTISTE PARTAGE
Invité au débat “Créer 2030’’ organisé dans le cadre du Forum Unesco-Afrique-Chine, le directeur des Arts, Abdoulaye Koundoul, a présenté une communication sur le projet de texte.
On parle, depuis quelques années déjà, du statut de l’artiste au Sénégal. Des avancées sont notées dans l’élaboration du texte. Invité au débat “Créer 2030’’ organisé dans le cadre du Forum Unesco-Afrique-Chine, le directeur des Arts, Abdoulaye Koundoul, a présenté une communication sur le projet de texte.
En 2003, après un forum de concertation sur le secteur culturel, il a été retenu “ la nécessité de définir et de mettre en place une stratégie de développement des ressources humaines et de professionnalisation des acteurs, dans toutes les filières culturelles et artistiques, afin de contribuer à une meilleure organisation du secteur culturel encore faiblement structuré et dominé par l’informel’’. Depuis, le Sénégal s’y attèle. Les ministères de la Culture, de l’Economie et des Finances, ainsi que celui de l’Emploi et des Organisations professionnelles y travaillent. Ensemble, ils ont élaboré un répertoire des métiers de la culture. “L’étude relative à la mise en place de ce répertoire demeure une base référentielle de la préoccupation du Sénégal de disposer : d’une typologie des métiers et qualifications culturelles observables au plan national ; d’un survol analytique des besoins de formation ; d’une esquisse de stratégie de formation et d’insertion sociale’’, a assuré M. Koundoul. Cela a permis de régler des problèmes dans des sous-secteurs de la culture comme le cinéma.
Le cadre juridique régissant le septième art sénégalais a été réactualisé. S’agissant du statut de l’artiste en tant que tel, un comité composé de divers membres venus d’horizons divers, est mis en place. La politique de l’Etat du Sénégal se résume en sept points, d’après Abdoulaye Koundoul. Il s’agit “d’organiser la reconnaissance du rôle important des artistes dans la société ; de protéger la liberté d’expression des artistes et de reconnaitre les droits des organisations professionnelles et syndicales ; d’élaborer des textes et des programmes qui encouragent l'expression artistique ; de mettre en œuvre une politique d’éducation et de formation artistique ; de promouvoir les droits d’auteur et les droits voisins’’, entre autres.
Tous ces points sont déjà pris en compte dans la politique de l’Etat. Il est prévu également de “réglementer l'emploi, les conditions de travail et de vie des artistes, et d’accorder un statut social, y compris les mesures pour assurer aux artistes un statut équivalent à celui des autres travailleurs, notamment en matière de santé et d'assurance’’, a-t-il fait savoir. Ces deux derniers points “bénéficient d’un traitement jusqu’ici très faible : la question du statut social et, au centre de cette question, celle de la protection sociale. La question nodale est celle-ci : comment une catégorie de personnes dont le travail est assez singulier au regard de la définition communément admise du salarié, peut-elle bénéficier des mêmes protections que les autres travailleurs ?
Quels sont les mécanismes à mettre en œuvre pour cela ? La solution passe, nécessairement, par la réglementation des relations de travail et par la prise en compte du droit des artistes à une sécurité sociale’’. Pour le premier point, pour régler le problème, le comité d’élaboration du statut de l’artiste veut partir de la présomption du salariat. Il est prévu une création du régime de sécurité sociale des artistes, d’une maison de l’artiste, d’un système fiscal dérogatoire et d’un système de sanctions.
Par ailleurs, au-delà du statut de l’artiste, il est pensé un statut des professionnels de la culture. En effet, “le comité technique propose que les textes portant sur le statut de l’artiste embrassent, de manière plus large, la question du statut des entrepreneurs culturels et des professionnels de la culture dont l’activité présente très souvent les mêmes caractéristiques que le travail des artistes : intermittence, multiplicité des secteurs d’activité, multiplicité et précarité financière des employeurs, longues périodes d’attente de revenus, fin de carrière difficile. Il s’agit, dans le même mouvement, de contribuer à rompre avec l’informel qui plombe si lourdement le monde culturel et ne contribue guère à installer un système vertueux’’, a fait savoir Abdoulaye Koundoul. Le document est fin prêt. Il sera bientôt soumis à l’appréciation des acteurs culturels, avant d’être envoyé sur la table du gouvernement. Lors de la visite du nouveau ministre de la Culture Abdoulaye Diop à la Direction des arts, le secrétaire général du ministère de la Culture, Birane Niang, a annoncé que le projet de loi sera envoyé au gouvernement d’ici octobre. C’est dire donc que tout est fin prêt.
COMMENT OMAR BONGO EST DEVENU UN ACTEUR MAJEUR DE LA FRANÇAFRIQUE
Le Gabon commémore ce samedi le dixième anniversaire de la disparition de son ancien président, qui a gouverné le pays pendant 42 ans - Entretien avec Antoine Glaser, auteur de plusieurs ouvrages sur les relations franco-africaines
Omar Bongo, mort le 8 juin 2009, était peu à peu devenu un interlocuteur majeur de Paris, en tant que dirigeant d’une ancienne colonie française riche en ressources pétrolières et l’un des chefs de file de la Françafrique.
Retour sur cet allié essentiel et encombrant que fut Omar Bongo pour les gouvernements français successifs depuis les années 1960, avec le journaliste Antoine Glaser.
RFI : Comment qualifieriez-vous les relations que la classe politique française a entretenues avec le Gabonais Omar Bongo ?
Antoine Glaser : Je dirais qu’elles ont été à la fois essentielles et encombrantes. Essentielles car le Gabon est un pays important pour la France à cause de ses inépuisables ressources. En même temps encombrantes car les relations françaises avec ce pays dirigé depuis 50 ans par le clan Bongo incarnent les pesanteurs de ce qu’on a appelé la « Françafrique ».
Quand Omar Bongo est arrivé au pouvoir à Libreville au milieu des années 1960, la France cherchait à compenser sa perte des ressources minières algériennes suite à l’indépendance de l’Algérie en 1962. Elle s’est donc tournée vers le Gabon, qu’on appelait à l’époque le « pays PUM » à cause de son sous-sol riche en pétrole, en uranium et en manganèse, trois ressources stratégiques pour un pays industrialisé comme la France.
Intronisé à la tête du pays par Jacques Foccart, le « Monsieur Afrique » du général de Gaulle, Omar Bongo a indéniablement permis aux entreprises de l’hexagone de se tailler la part du lion dans les ressources gabonaises. La classe politique française a également bénéficié de ces ressources car le dispositif mis en place par Bongo a alimenté au passage les partis politiques français, toutes obédiences comprises. « Le pétrole gabonais arrose l’ensemble du jardin politique de France et de Navarre. Il n’y a pas une fleur qui soit restée à l’écart », m’a dit un homme d’affaires français à l’époque où le pétrole coulait à flots. Cette générosité d’Omar Bongo a été source des turpitudes qui caractérisent les liaisons françafricaines.
L’homme avait pourtant été adoubé par de Gaulle qui l’aurait qualifié de « type valable »…
Le général de Gaulle connaissait le potentiel en ressources minières du Gabon. Alors quand le premier président Léon M’Ba est tombé gravement malade en 1965, il lui fallait à la tête du pays quelqu’un en qui il pouvait avoir confiance. Omar Bongo, qui avait été élève officier de réserve dans l’armée de l’air française, affecté au renseignement, avait le profil idéal pour succéder au très loyal M’Ba qui agonisait dans un hôpital français, des suites d’un cancer. Bongo aurait eu même droit à un entretien avec le général en personne, à l’Élysée. Satisfait, le général l’a fait nommer vice-président suite à un habillage constitutionnel. À la mort de Léon M’Ba en novembre 1967, Bongo est devenu président du Gabon.
Omar Bongo s’est révélé être un tacticien hors pair, oscillant entre clientélisme et poigne de fer sur le plan intérieur et loyauté et volontarisme par rapport à ses parrains de la Françafrique. D’où vient cette intelligence politique, alors que l’homme a commencé sa carrière comme fonctionnaire aux PTT ?
Il avait occupé de nombreuses fonctions au sein du gouvernement avant d’accéder à la présidence. Il avait impressionné Jacques Foccart par sa mémoire prodigieuse et sa compréhension des enjeux historiques de la période postcoloniale. « Madré », « rusé », « charismatique » sont des termes qui reviennent dans la bouche des observateurs qui ont suivi de près son évolution. Sa grande qualité à mes yeux était d’avoir su gérer avec un égal savoir-faire ce que j’appelle « l’Afrique du jour » et « l’Afrique de la nuit ». Il a négocié avec ses parrains politiques et financiers à l’Élysée, sans devenir leur marionnette, et en même temps il a su s’entendre avec les réseaux ethniques dans son pays, sans le soutien desquels il aurait eu du mal à gouverner et se maintenir au pouvoir pendant quatre décennies.
La première fois que je l’ai rencontré, j’étais jeune journaliste à La Lettre du Continent. Je venais de publier un article dénonçant les malversations au sein de son entourage, l’instrumentalisation des divisons ethniques du pays et les problèmes de la démocratie. Il m’a toute de suite mis à l’aise en me tutoyant. Il m’a ensuite reproché d’avoir écrit qu’il était issu de l’ethnie minoritaire batéké. « Pourquoi dis-tu que suis téké, je suis aussi obamba », m’a-t-il interpellé. L’homme savait composer avec les différents milieux et établir des ponts avec ceux qui ne partageaient pas ses valeurs ou ses références identitaires, contrairement à d’autres chefs d’État africains qui se laissent « bunkériser » dans leurs milieux.
Si Omar Bongo est devenu grâce à sa longévité au pouvoir, un élément majeur de la Françafrique, le véritable parrain de ce dispositif en Afrique était le chef d’État ivoirien Houphouët-Boigny. Les deux hommes étaient-ils proches ?
Je ne crois pas que les deux hommes aient entretenu des relations extrêmement fraternelles ou chaleureuses. Il y avait surtout entre eux une répartition des tâches pour l’opérationnalisation de la Françafrique. Comment définir la Françafrique, simplement ? Disons que c’était un système intégré de réseaux, actifs dans les domaines aussi divers que la vie politique, la linguistique, l’économique et le militaire. Houphouët-Boigny qui se considérait comme sa tête de pont politique, avait élaboré le concept dans une relation franco-africaine étroite. Avec Jacques Foccart, les deux hommes croyaient fermement à une communauté de destin entre la France et l’Afrique. Or, Foccart était à Paris et Houphouët à Abidjan, mais ils restaient en contact en s’entretenant par téléphone tous les mercredis.
À l’intérieur de ce dispositif, le rôle d’Omar Bongo consistait à organiser et à accueillir dans son pays les opérations militaires secrètes menées par la France en Afrique. Par exemple, c’était bien au Gabon qu’étaient installés les mercenaires de Bob Denard. C’est du Gabon qu’ont décollé en 1967 les avions transportant des armes à destination des sécessionnistes du Biafra (Nigeria), soutenus entre autres par la France et la Côte d’Ivoire. C’est encore à partir du Gabon qu’a été lancée en 1976 une opération de déstabilisation manquée du Bénin sous Mathieu Kérékou. Pour dire simplement, Houphouët-Boigny était la tête pensante de la Françafrique et à Omar Bongo incombait la maîtrise d’œuvre. À lui aussi d’en assurer le financement, grâce à l’argent du pétrole.
Le nom d’Omar Bongo reste associé à de nombreux scandales financiers et de malversations tels que l’affaire Elf qui a éclaté en 1994 suite à une enquête de la Commission des opérations boursières ou plus récemment l’affaire dite des « biens mal acquis ». Pourtant il n’a jamais été réellement inquiété par la justice française. Pourquoi ?
L’homme était devenu intouchable à cause de son influence politique. Il a utilisé l’argent du pétrole pour acheter l’amitié et les silences des puissants. Il s’agissait de financements occultes dont les bénéficiaires étaient les partis politiques français. Pendant longtemps, c’était principalement le RPR et les gaullistes qui ont été les récipiendaires de cette manne gabonaises. À partir de l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir en 1981, la gauche a eu droit également à des valises remplies de billets de banque. On raconte que le pouvoir socialiste lui aurait témoigné sa gratitude en renvoyant à sa demande le ministre de la coopération Jean-Pierre Cot, dès 1982. Bongo accusait le cabinet du ministre d’avoir transmis des dossiers compromettant le concernant au journaliste Pierre Péan. Le livre commis par ce dernier Affaires africaines (Fayard) comporte des pages particulièrement critiques dénonçant l’alliance des politiques, des pétroliers et des barbouzes au sommet de l’État gabonais.
En 2008, le président gabonais reviendra à la charge, cette fois avec son homologue Nicolas Sarkozy. Il l’obligera à se séparer de son secrétaire d’État à la coopération, Jean-Marie Bockel, qu’Omar Bongo soupçonnait d’avoir transmis des informations confidentielles sur son patrimoine immobilier et mobilier au juge d’instruction chargé d’instruire le dossier sur les biens mal acquis par le clan Bongo. Nicolas Sarkozy s’empressera d’éteindre la colère du président Bongo en envoyant à Libreville Alain Joyandet, son nouveau ministre, pour le faire adouber par le président Bongo. C’était une véritable humiliation pour Paris qui donnait l’impression de venir faire allégéance à Omar Bongo.
La Françafrique dont Omar Bongo fut l’un des principaux artisans, a-t-elle survécu à sa disparition en 2009 ?
Non, ce système d’interdépendance entre les Français et les Africains correspond à une période de l’histoire où, à la faveur de la Guerre froide, Paris avait une très grande marge de manœuvre en Afrique, notamment dans ses anciennes colonies. La Françafrique, c’était la cooptation par Paris des élites francophones et francophiles à des positions de pouvoir en échange de l’accès à des matières premières stratégiques dont la France avait besoin, notamment le pétrole et l’uranium. La Guerre froide était une période particulièrement favorable à ce système de fonctionnement en réseaux mis en place par Jacques Foccart et que Houphouët-Boigny et Omar Bongo ont contrôlé à leur avantage. Or, la période de la Guerre froide terminée, ce système s’est rapidement effondré. Le fait qu’en 2009, Omar Bongo aille se faire soigner dans une clinique à Barcelone – où il meurt le 8 juin – plutôt que de venir à Paris, est bien la preuve de sa défiance à l’égard de la France. La Françafrique est désormais une notion désuète, car l’Afrique s’est mondialisée.
LA SAR FONCTIONNE À CRÉDIT
La Société Africaine de Raffinage (Sar) peine à acheter elle-même le fuel destiné au marché sénégalais.
La Société Africaine de Raffinage (Sar) peine à acheter elle-même le fuel destiné au marché sénégalais. C’est ce que révèle le communiqué de «Der Mond oil Gas» qui dit avoir prêté à cette dernière près de 40 milliards de Fcfa soit l’équivalent de 850.000 barils. La société émiratie rassure, cependant, que l’approvisionnement du Sénégal en hydrocarbures est sécurisé.
«Der Mond Oil and Gas» est une société émiratie qui, parmi tant d’autres sociétés, approvisionne la Sar en hydrocarbures. Dans un communiqué parvenu hier à «L’As», elle a tenu à faire des précisions suite à certaines informations diffusées ces derniers jours. Ainsi, la société estime que comme l’a attesté un communiqué de la Sar, Der Mond Oil and Gas exécute correctement le contrat la liant à la raffinerie, gagné suite à un Appel d’offres international, tout en sécurisant l’approvisionnement du Sénégal. Toutefois, «Der Mond Oil and Gas» a donné des informations intéressantes sur la situation de la Sar qui révèle que celle-ci fonctionne à crédit.
A ce jour, indique-t-elle, contrairement à d’autres entreprises présentes dans le secteur depuis une quarantaine d’années, Der Mond Oil and Gas, dans son souci d’accompagner les autorités, a prêté à la Sar près de 40 milliards de Fcfa, soit l’équivalent de 850.000 barils et le déchargement suit son cours normal. «A la date d’aujourd’hui, 672. 000 barils sur les 850.000 ont été déchargés. Il convient de préciser que les 100.000 barils supplémentaires sont la propriété de Der Mond Oil and Gas», soutient-elle avant de dire que contrairement à ce qui est insinué depuis un certain temps, il n’y a aucun risque de rupture, malgré toutes les manœuvres sur le plan national et international.
Poursuivant, Der Mond Oil and Gas soutient qu’à l’opposé de certains fournisseurs, elle reste absolument engagée dans sa mission au Sénégal comme elle l’est dans le reste du monde. «Depuis le mois de septembre 2018, Der Mond Oil and Gas assure, à crédit et sans pénalité, l’ensemble de l’approvisionnement en fuel du Sénégal pour un montant de plus de 100 milliards de Fcfa, vérifiable au niveau du Fonds de soutien de l’énergie», indique la société émiratie.
Elle ajoute qu’elle a souvent déchargé le fuel, sans couverture contrairement à ce qui est stipulé dans le contrat, pour éviter une rupture à la Senelec. Autant de facilités financières qui, selon elle, témoignent de son engagement patriotique, «mais qui semblent déranger plusieurs intérêts qui ont, par le passé, adopté des postures déloyales pour contraindre les autorités à des paiements et des pénalités souvent exagérés».
«Ceux qui prétendent s’inquiéter pour le pays, en attaquant sans fondement Der Mond Oil and Gas, devraient plutôt s’intéresser aux bateaux de gaz qui repartent du Sénégal, sans décharger et des soucis réels du détenteur du marché à exécuter son contrat qui n’arrive pas à décharger des bateaux dont le montant est inférieur à XOF 2.000.000.000 FCFA», a conclu Der Mond Oil and Gas dans sa note parvenue à «L’As».