SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
28 avril 2025
MACKY CONVOQUE UNE REUNION DE SECURITE AU PALAIS
Arriver à une synergie des forces de l’ordre pour mieux faire face à l’insécurité que connait le pays. C’est le but de la réunion convoquée hier, au palais de la République, par le chef de l’Etat. Des mesures fortes ont été prises.
En supprimant le poste de Premier ministre, le président Macky Sall voulait être en première ligne. On y est. Alors qu’en l’espace d’une semaine, on a assisté à des crimes horribles, des découvertes macabres intrigantes qui viennent s’ajouter aux multiples cas d’agression, de vol à l’arrachée, de vol de bétail, de cambriolages meurtriers, le chef de l’Etat a décidé de prendre les choses en main. Hier, le président Sall a convoqué une réunion de sécurité, au palais. Toutes les hautes autorités des forces de sécurité ont pris part à ce raout qui a duré plusieurs tours d’horloge. Il s’agit, notamment, selon nos sources, du directeur de la Police nationale, l’inspecteur général de police Ousmane Sy, du haut-commandant de la Gendarmerie nationale et directeur de la Justice militaire, le général de brigade Cheikh Sène, ainsi que les différents chefs de service de ces deux corps et d’autres personnalités en rapport avec la question dont nos sources n’ont pas voulu dévoiler les identités. Nos interlocuteurs n’ont également pas voulu entrer dans les détails de la rencontre. Mais, ce qui est sûr est que la question centrale débattue est : comment faire pour mettre un terme à cette lancinante question de l’insécurité. Surtout, comment apporter une réponse adéquate, en mode “Fast-Track’’.
En tout cas, dit-on, le président de la République veut une réponse rapide à cette question brûlante. En tant que le chef suprême des armées, il enjoint les forces de sécurité de faire en sorte que la peur change de camp. Pour cela, il est prêt à mettre les troupes dans les meilleures conditions de réussite de cette mission. De ce fait, des décisions importantes ont été prises. Mais nos sources n’ont pas voulu les dévoiler, pour des questions de sécurité nationale, avancent-elles. Cette réunion au sommet intervient dans un contexte d’explosion de la violence. Il y a d’abord eu le meurtre de Coumba Yade, le 13 mai dernier, dans des conditions atroces. Elle a été cruellement tuée par son violeur qui est activement recherché par les enquêteurs du commissariat central de Thiès. Ce samedi, Binta Camara, la fille du directeur général de l’Agence de développement local (Adl), Malal Camara, a aussi été brutalement arrachée à la vie. Elle a été retrouvée morte dans des circonstances odieuses à Tambacounda.
Le principal suspect dans cette affaire, Malick Diop alias “Ako’’, est entre les mains des limiers du commissariat central de Tambacounda pour les besoins d’auditions. A Ouakam, une femme a été retrouvée morte dans le centre commercial de Diamalaye, situé dans le marché Salagn Salagn. Le corps, en début de décomposition, se trouvait dans un dépôt d’ordures, au 1er étage du centre commercial. Tout porte à croire qu’il s’agit d’un meurtre, là aussi. Une enquête est ouverte.
VIDEO
IL FAUT CRIMINALISER LE VIOL
EXCLUSIF SENEPLUS - Dior Fall Sow parle de la recrudescence du viol, de ses séquelles sur les victimes et de la clémence de certains juges vis-à-vis des violeurs, même en cas de circonstances aggravantes - ENTRETIEN
La procureure Dior Fall Sow pense que malgré la ratification des traités par le Sénégal, il faut une volonté politique pour que la situation de la femme puisse changer. Concernant la recrudescence des viols suivis de meurtres, notamment l’assassinat de Bineta Camara à Tambacounda le week-end dernier, elle pointe un doigt accusateur sur la non application des textes. ‘’ Le viol est une infraction à la loi pénale. Les textes sont là. Mais le problème fondamental est que les sanctions qui sont appliquées ne sont pas dissuasives’’.
Malgré des avancées notoires en matière de répression du phénomène, la juriste reste sur sa faim. ‘’ Quand je fais une analyse des décisions en tant que magistrat, je me rend rend compte que les textes sont violés parce que des peines de six mois avec sursis ont été prononcées, des peines de deux ans ou trois ans avec sursis pour des cas de viol avec circonstances aggravantes ont été prononcées. Il est temps de changer cette mentalité qui tend à banaliser le viol’’, a t-elle plaidé avant de donner son verdict : ‘’ dans certains pays, le viol est un crime. Ici c’est un délit et vu cette recrudescence, vu les dommages collatéraux occasionnés sur la victime, je pense qu’il serait bon de criminaliser le viol’’.
Voir l'entretien complet en vidéo.
JAMRA ET DARUL KHURANN RÉCLAMENT UN RÉFÉRENDUM SUR LA PEINE CAPITALE
L'organisation islamique invite les autorités et les défenseurs de droits humains à reconnaître les limites de la Loi 2004-38 du 28 décembre 2004, qui avait aboli la peine de mort
La hausse de la criminalité enregistrée ces derniers temps au Sénégal repose le débat sur l’adoption de la peine de mort pour mettre fin à ces meurtres. Deux organisations islamiques en l’occurrence, Jarma et Darul Khurann, réclament une consultation du peuple à travers un référendum sur le rétablissement de la peine capitale.
Face à la recrudescence de la violence et des meurtres, l’ONG Jamra et Darul Khurann estiment que l’unique solution demeure le rétablissement de la peine de mort. Ces organisations islamiques réclament d’ailleurs un référendum sur le rétablissement de la peine capitale. Dans une déclaration commune, Imam Massamba Diop de l’ONG Jamra et Imam El hadj Aliou Dia de l’ONG Darul khurann invitent les autorités et les défenseurs de droits humains à reconnaître les limites de la Loi 2004-38 du 28 décembre 2004, qui avait aboli la peine de mort au Sénégal. Puisqu’au lieu d’atténuer les agressions et les meurtres, cela a pris des proportions inquiétantes. «Ayons l’humilité de reconnaître, face à la hausse vertigineuse de la criminalité, que nous en soyons réduits à poser la problématique de l’opportunité, ou non, d’abroger la Loi 2004-38, qui avait aboli la peine de mort au Sénégal, constitue en soi un aveu d’échec, en terme d’éducation des masses, de sécurité publique, de chômage endémique, de paupérisation des couches sociales déshéritées, de toxicomanie juvénile, de prolifération des salles de jeux et des bars clandestins… véritables racines du Mal», constatent pour le déplorer les deux organisations islamiques. En d’autres termes, expliquent les deux religieux, «l’application de la peine capitale devrait être la dernière des coercitions, la priorité devant consister à résorber ces maux sociaux qui constituent les véritables terreaux dont se nourrit la criminalité». Selon eux, toutes les jurisprudences confondues sont formelles que la Loi du Talion a pour vocation de constituer un préventif contre les représailles disproportionnées et de prévenir toute escalade de la violence dans la société. En ce sens, disent-ils, elle dissuade surtout les familles éplorées de céder à la tentation de vouloir se faire justice elles-mêmes. Ces organisations islamiques considèrent la loi du talion comme un facteur d’équilibre social. Toutefois, elles s’offusquent de la tentative des défenseurs des droits de l’homme de tronquer le verset qui parle de la peine de mort. «Des droits-de l'hommistes, qui prétendent dénoncer une instrumentalisation de la Charia, ont fait dire au Coran ceci : «Quiconque tue un seul être humain c’est comme s’il a tué toute l’humanité». Ce verset existe, effectivement. C’est la Sourate 5, Al-Maidah, La Table servie, v32. Mais pas comme il a été présenté. On y a tronqué un passage important», précisent les deux imams. A les en croire, «Allah dit exactement : «Quiconque tue un seul être humain, Non convaincu de meurtre [la précision est de taille !], ou de sédition sur la Terre, est considéré comme un meurtrier de l’humanité toute entière». Ce qui est clair, soulignent Jamra et Darul Khurann, Dieu s’oppose certes à l’anéantissement de tout être humain, mais s’est empressé d’ajouter «non convaincu de meurtre». Selon eux, c’est cette condition que les droits de l’hommistes ont occultée dans leur restitution, à leur corps défendant, du verset coranique.
LA GRANDE POLLUTION SONORE DU GRAND THÉÂTRE
A chaque fois qu’il y a une prestation sur l’esplanade du Grand Théâtre, les riverains ne dorment pas - Le son n’est pas maitrisé et dérange jusqu’au palais présidentiel
Il fut un moment où remplir les1800 places de la grande salle du Grand Théâtre était un challenge pour les artistes sénégalais. Ce qui paraissait énorme pour ces derniers qui n’avaient jusque là qu’une salle de spectacle disposant d’un peu plus de 1000 places, Sorano, est devenu minime pour certains. Ayant l’habitude de jouer un peu partout dans le monde, Youssou Ndour a compris très tôt que les1800 places ne constituaient pas grand-chose.
A part des soirées de gala avec des tickets d’entrée de pas moins de 25 mille F Cfa, le Roi du mbalax n’a jamais joué dans cette salle. Il a préféré, très tôt, pour ses concerts, l’esplanade de ce bijou culturel. Après différentes prestations à problèmes au Grand Théâtre, parce qu’à chaque fois tous ceux qui avaient acheté un ticket n’ont pu accéder à la salle, Wally Ballago Seck a décidé, pour son dernier concert, de tenir son show sur l’esplanade. Chez les artistes sénégalais, dès que l’un commence une chose, les autres suivent.
Donc, on s’attend à une série de prestations sur l’esplanade du Grand Théâtre, très prochainement. Ce qui ne sera nullement du goût des riverains rencontrés par “EnQuête’’. Les prestations dans la cour du Grand Théâtre ne les agréent pas du tout. Quand il y a des concerts dehors, le son indispose énormément le voisinage. Ce n’est pas que le proche voisinage qui est concerné. Le son dérange jusqu’au palais présidentiel. “Cela nous dérange énormément’’, indique un monsieur trouvé chez le chef de quartier de la rue Fleurus. “Le chef de quartier est sorti. Il est plus habilité à vous en parler. Mais je peux vous assurer que ce son dérange vraiment’’, affirme-t-il.
Trouvé chez lui, juste en face du Grand Théâtre, Atoumane Mbengue confirme : “Cela nous dérange énormément. On ne peut même pas prier correctement’’, se désole-t-il. Ce que confirme un autre jeune habitant en face de l’hôtel Pacha. “Il y a ici une mosquée’’, dit-il en pointant son doigt vers un endroit. “On ne peut même pas entendre l’appel du muezzin. C’est vraiment dommage. Même quand on est côte à côte dans nos maisons, il est difficile de s’entendre. Donc, comment tenir une conversation dans ces conditions ?’’, regrette-t-il.
A ce dommage, s’ajoute l’impossibilité de dormir paisiblement, à cause des décibels. “Quand il y a un spectacle, on peut rester des jours sans dormir. La dernière fois, quand Wally Seck devait jouer ici, on n’a pas dormi les mercredi, jeudi, vendredi et samedi. Je me suis réveillé le dimanche avec des maux de tête. Ce n’est pas du tout supportable pour quelqu’un qui a mon âge’’, dit un monsieur, la soixantaine bien entamée, l’air contrit. “On n’arrive pas à dormir, quand un artiste doit jouer dehors. Ils commencent trois jours avant le concert les répétitions à18h et terminent à 21h. Le jour du concert, ils commencent à mettre généralement de la musique à 18 h et ce jusqu’au petit matin’’, se plaint le jeune homme trouvé chez le chef de quartier.
« Quand on dénonce cette situation, certains trouvent qu’on est méchant »
Chez Atoumane Mbengue, une jeune fille qui ne faisait au début que suivre les échanges, décide de participer au débat. Elle témoigne : “Mon lit est jusque à côté de la fenêtre de ma chambre. Quand on joue dehors, c’est comme si c’était dans ma chambre. Mon lit même vibre à cause de la puissance du son’’, se lamente-t-elle. “Nul n’oserait faire cela en Europe’’, croit savoir un riverain. “Quand on dénonce cette situation, certains trouvent qu’on est méchant, parce que ces gens ne font que travailler. On veut bien les laisser travailler, mais qu’ils respectent notre quiétude aussi’’, demande une jeune fille sous le couvert de l’anonymat.
“Il faut réorganiser les choses’’
“Il faut réorganiser les choses’’, suggère un d’entre eux. “Abdoulaye Wade aurait dû choisir un autre site. Le Grand Théâtre ne nous apporte que de la pollution sonore et des embouteillages monstres. Nos jeunes, ici, ne bénéficient d’aucune faveur. Même pour le nettoyage du Grand Théâtre, on est allé chercher le personnel ailleurs’’, regrette Atoumane Mbengue. Très énervé et comme s’il n’attendait qu’une occasion de sortir tout ce qu’il avait sur le cœur, il a saisi l’occasion pour dénoncer la débauche aux alentours du Grand Théâtre qu’occasionne la tenue de grands évènements. “Dans cette étroite ruelle qui ressemble à un couloir, on a chassé un couple ici, très tôt le matin. On les a trouvés dans une posture pas du tout catholique. On trouve ici également le matin, plein de bouteilles de bière vides’’, révèle-t-il. “EnQuête’’ a tenté, à plusieurs reprises, de joindre le directeur du Grand Théâtre, Keyssi Bousso, en vain, afin qu’il explique pourquoi le son n’est pas maitrisé, lors des prestations sur l’esplanade. Un message lui a même été envoyé en exposant clairement l’objet de l’appel. Message auquel il n’a pas donné suite.
Par Me El Hadji Amath THIAM
POURQUOI LE VIOL N’EST PAS CRIMINALISÉ AU SÉNÉGAL ?
Dans l’infraction du viol, le préjudice est beaucoup plus préjudiciable que celui résultant d’un vol de bétail ou des kilos de chanvre égaré - L’intérêt protégé ou sauvé chez la personne (femme, enfant mineur) est supérieur pour sa famille
Rappelons d’abord la définition du Viol qui est prévu et puni par la disposition de l’article 320 du Code Pénal : “Le viol est constitué par un acte de pénétration de quelque nature que ce soit commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise”.
Au Sénégal, la Loi pénale a prévu un arsenal répressif sévère pour sanctionner certaines infractions contre les mœurs comme les agressions sexuelles.
Dans la liste des infractions visées, les plus sévèrement réprimées sont : le viol, la pédophilie et l’attentat à la pudeur avec violence qui font encourir à leur auteur une peine de 5 à 10 ans d’emprisonnement. Viennent ensuite l’acte impudique commis sur mineur de 18 ans puni de 5 ans d’emprisonnement (319 CP), la corruption de mineur, 3 à 5 ans (320ter) et le harcèlement sexuel puni de 6 mois à 3 ans (319 bis). NB : Le sursis ne peut être accordé pour ces infractions susvisées ; En France, le Viol est devenu un crime depuis 1980 et non un délit (Article 222- 23 du Code Pénal) il est puni de 15 ans de réclusion criminelle. Cette peine de réclusion criminelle est de 15 ans de prison ferme et elle peut aller jusqu'à l'emprisonnement à perpétuité (par exemple en cas de récidive ou si le viol est accompagné de tortures, actes de barbaries ou la mort). Au Canada, l'infraction de viol a été abolie et remplacée par crime d'agression sexuelle ; A l’instar du vol de bétail criminalisé en 2014, une Loi dite “Latif Gueye” est votée pour la criminalisation du trafic international de drogue dur en 2007 ; Au regard de ce qui précède, nous avons la ferme conviction que le viol sera criminalisé par le législateur pour des raisons très simples :
1 - Dans l’infraction du viol, le préjudice est beaucoup plus préjudiciable que celui résultant d’un vol de bétail ou des kilos de chanvre égaré ;
2 - L’intérêt protégé ou sauvé chez la personne (femme, enfant mineur) est supérieur pour sa famille et pour l’ordre public de maniére générale ;
Nous interpellons à cet effet, l’association des Femmes Juristes, les mouvements de droits de l’homme et toutes personnes éprises de Justice afin que la sanction soit corsée pour dissuader les psychoses maniaques.
Me El Hadji Amath Thiam est consultant en droit, Spécialiste du Contentieux des Affaires
«MODOU LO N’AURA PAS BESOIN DE MYSTIQUE POUR BATTRE EUMEU»
De l’avis de Khadim gadiaga, le roc des Parcelles sortira vainqueur de ce duel dont l’enjeu est le titre royal
Prévu le 28 juillet prochain, le combat qui va opposer modou Lô à Eumeu Sène est déjà lancé au niveau des écuries. De l’avis de Khadim gadiaga, le roc des Parcelles sortira vainqueur de ce duel dont l’enjeu est le titre royal. Dans un entretien accordé à la chaine Lutte TV, le président de l’écurie roc energie affirme que l’actuel roi des arènes ne verra que du feu.
ASSEMBLEE GENERAL DE L’ECURIE ROC ENERGIE
«Nous sortons de l’Assemblée générale. Par consensus, nous avons tous décidé de travailler pour l’écurie. Ce n’est pas seulement une affaire de Khadim Gadiaga. J’ai une part de responsabilité dans le fonctionnement de cette écurie. Les lutteurs sont venus me voir et m’ont demandé de les aider dans la gestion de l’écurie. C’est moi même qui avais proposé Cheikh Sow. Il en est de même pour Pape Mbaye à qui j’avais demandé de s’occuper de l’arbitrage. Je l’avais trouvé à sa place au marché pour lui confier le sifflet. Et depuis, il fait un travail remarquable. Nous avons ici des dirigeants qui ont fait leurs preuves, c’est le cas de Ndiouga Dia, Ibouf Diouf ou encore Aliou Dione. Et je suis convaincu que d’ici quelque temps, l’écurie retrouvera sa place. Nous allons à nouveau régner dans l’arène ».
CONCURRENCE AVEC CHEIKH SOW POUR LE POSTE DE PRESIDENT
« Après mon départ de l’Association des lutteurs, Cheikh Sow m’avait suggéré de venir prendre l’écurie Rock énergie. Je lui avais répondu que je sortais d’une association, fatigué, et que j’avais besoin d’un peu de repos, pour me consacrer à ma famille et à mes activités. Certains lutteurs ont également fait la même chose. Mais je n’avais pas donné mon aval. Je ne voulais pas chambouler le fonctionnement de l’écurie. Mais qui veut faire des omelettes cassera forcément des œufs. Ils m’ont dit qu’ils souhaitaient que je sois leur président. C’est ce que j’ai accepté. Mais pour aller de l’avant, il faudra changer beaucoup de chose au sein de l’écurie. Personne ne peut débarquer pour dire qu’il va diriger l’écurie. Par consensus, nous allons décider qui va diriger. Toute personne désireuse de briguer ce poste devra servir l’écurie. Nous nous dirigeons vers des échéances importantes et je pense que nous avons d’autres choses plus urgentes.
Il n y a pas de problème dans notre écurie. Nous sommes dans une parfaite entente. Roc Energie est une grande écurie. Et si aujourd’hui on est connu, c’est grâce à cette écurie. Tous les membres sont réunis, en bloc comme un seul homme. Donc je peux dire que nous n’avons pas de problème ».
MODOU LO FACONNE PAR ROC ENERGIE
« Je remercie le Tout-Puissant et l’écurie Roc Energie. Tout ce que j’ai, je l’ai eu à travers la lutte. Quand on m’aprésenté Modou Lô à l’époque, je luttais dans les grands combats. C’est ici que Modou Lô a lutté jusqu’à avoir le statut qu’il a aujourd’hui. Tous ceux qui disent que ce sont eux qui l’ont formé racontent des histoires. C’est au niveau de l’écurie Roc énergie qu’il a appris la lutte. Au début, on le terrassait. Mais par la suite, il a commencé à s’imposer. A un moment donné, nous ne pouvions rien contre lui. Aujourd’hui, l’écurie nous appartient à nous tous. Mais celui qui ne peut rien apporter ne doit pas rester. Cela concerne tout le monde, moi compris.
COMBAT COTRE EUMEU SENE
« Pour ce combat du 28 juillet, Modou Lo va battre Eumeu Séne. Il n’aura pas besoin de mystique pour le faire. Et je pèse bien mes mots. J’ai vu Modou et je sais qu’il est en pleine forme. Une fois de retour au Sénégal, il sera bien entouré. On connait très bien Eumeu Sène. Il était ici avec nous au niveau des Parcelles. C’est un grand champion et il a fait ses preuves dans l’arène. Nous remercions feu Demba Dia et nous prions pour le repos de son âme. De son vivant, son souhait a toujours été de nous voir en famille, autour de l’essentiel. Et aujourd’hui, je suis content d’être ici avec les jeunes lutteurs pour l’intérêt de notre écurie ».
BATIR UNE ECURIE FORTE ET DYNAMIQUE
«Je lance un appel à Amadou Ba, mais aussi au maire des Parcelles, Moussa Sy. Nous souhaitons qu’ils doublent leurs subventions, car il n’y a pas d’argent dans nos caisses. Nous avons fait l’état des lieux et je peux vous assurer qu’il n’y a même pas cent francs dedans. Les lutteurs donnent chacun 2000 francs lors de leurs combats. Nous voulons que cela cesse et il faudra une bonne organisation pour y arriver. Nous invitons les bonnes volontés et les fils des Parcelles à soutenir l’écurie ».
«JE ME PRÉPARE AU PROCES»
Lamine Diack se dit serein à l'heure où le parquet national financier demande l'ouverture d'un procès contre lui pour corruption et blanchiment de corruption
Lamine Diack sort de son mutisme. Après que le Parquet national financier (PNF) a décidé de le renvoyer devant un tribunal correctionnel, l’ancien patron de l’IAAF dit respirer la confiance.
Joint par i Radio (90.3 FM) le père de Papa Massata Diack, lui-même impliqué dans le dossier, se dit prêt à affronter cette nouvelle donne. « C’est à ça qu’on devait aboutir (renvoi en correctionnel). Je fais face depuis plus de trois ans et demi. Maintenant, je me prépare au procès. Je suis serein », a-t-il laissé entendre sur les ondes de la radio du groupe Emedia avant de remercier les Sénégalais qui lui ont témoigné un « élan de solidarité » : « J’ai vu toutes les initiatives prises en ce sens, la marche organisée, la volonté de payer la caution... Cela fait longtemps qu’ils (ses souteneurs) ne m’ont pas entendu, mais ils vont bientôt m’entendre. » Au Sénégal, son pays, un collectif de soutien a vu le jour dès le début de ses ennuis avec la justice française, lui commettant même des avocats pour le défendre tandis que le chef de l’Etat, Macky Sall, qui n’a jamais évoqué le sujet publiquement, l’a reçu, il y a peu, en France, où l’ancien dirigeant de l’IAAF est mis en examen depuis le mois de novembre 2015. Dans son court entretien avec i Radio, il annonce qu’il va faire une conférence de presse : « Je vais faire une conférence de presse, tranquillement. On aura le temps de revenir en détail sur cette affaire, de faire le point. »
Ce lundi, un nouvel épisode s’est dessiné dans cette affaire Lamine Diack devenu un véritable feuilleton avec la décision du Parquet national financier (PNF) de France de requérir le renvoi devant un tribunal correctionnel de l’ancien patron de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) de 1999 à 2015, le Sénégalais Lamine Diack (85 ans) et de son fils Papa Massata Diack, pour corruption et blanchiment de corruption. Le PNF a également requis le renvoi de quatre autres personnes en correctionnelle : l’avocat Habib Cissé, conseiller juridique de Lamine Diack, Gabriel Dollé, administrateur du département antidopage de l’IAAF au moment des faits, Valentin Balachnichev, ex-président de la fédération russe d’athlétisme, et Alexeï Melnikov, entraîneur de l’équipe russe d’athlétisme.
Le juge d’instruction chargé de ce dossier a trois mois pour décider s’il donne suite à la demande du parquet, qui souhaite que Diack et ses coaccusés soient jugés à Paris notamment pour "corruption active et passive" et "blanchiment en bande organisée", selon le réquisitoire signé le 16 mai. Lorsqu’à l’issue de la procédure d’instruction, le juge décide de traduire le mis en examen devant une juridiction de jugement, il peut en fonction des charges retenues et de la peine encourue, délivré une ordonnance de renvoi soit devant le tribunal correctionnel, soit devant la cour d’assise.
L’ETAT DEPLOIE 150 ELEMENTS DE POLICE ET 100 ECO-VIGILES
L’appel du président de la République visant à rendre Dakar propre, à travers le mode Fast Tract, a été bien entendu par des sénégalais qui ont fait de la propreté de la capitale leur combat.
L’etat ne bluffait pas en jurant de faire de Dakar une ville propre à l’image de Kigali. D’après des sources de « L’As», le ministère de l’Intérieur va déployer 150 éléments (Policiers et Agent de sécurité de proximité), pour faire le suivi dans la capitale. mieux, le nouveau ministre Abdou Karim Fofana entend recruter 100 éco-vigiles qui vont aussi veiller à ce que Dakar reste propre.
L’appel du président de la République visant à rendre Dakar propre, à travers le mode Fast Tract, a été bien entendu par des sénégalais qui ont fait de la propreté de la capitale leur combat. Depuis sa nomination à la tête du ministère de l’Habitat, du Logement et de l’Hygiène Publique, Abdou Karim Fofana mène une lutte contre l’insalubrité et l’occupation anarchique à Dakar, dans un mode Fast Track, l’expression chère au chef de l’Etat Macky Sall.
moins de trois mois à la tête de ce ministère, l’ancien Directeur Général de l’Agence de Gestion du Patrimoine Bâti de l’Etat(AGPBE) ne cesse de faire le tour des grandes villes du pays pour participer à des activités de nettoiement, comme à Rufisque et dans certains quartiers de la capitale sénégalaise. Le nouveau ministre en remplacement de Diène Farba Sarr veut ainsi répondre à l’appel du président de la République Macky Sall qui avait, dans son discours
prononcé lors de la cérémonie de prestation de serment, le 2avril dernier à Diamniadio, déploré l’occupation anarchique de certaines artères de la capitale sénégalaise ainsi que son insalubrité. Et pour pour suivre ce travail, le ministre de l’Intérieur va mettre, selon une source digne de foi à la disposition de son collègue en charge de l’Habitat, du Logement et de l’Hygiène Publique, 150 éléments afin de rendre et maintenir Dakar propre. Ces éléments seront composés de policiers, d’ASP et seront déployés dans toute l’étendue du territoire del capitale. Ils seront aidés encela par 100 autre Eco-vigiles recrutés par le ministère de l’Urbanisme et de l’Hygiène publique qui vont suivre l’aménagement urbain dissuasif qui est en train de prendre forme.
En plus de ces éléments promis par le ministre en charge de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, Abdou Karim Fofana peut compter sur d’autres structures comme la Mairie de Dakar. Ces deux entités ont promis de travailler en synergie afin de redonner à la capitale sénégalaise son lustre d’antan. Il s’agit pour le ministère et la mairie de Dakar de décongestionner le centre-ville.
. A côté de la municipalité dirigée par Soham Wardini, des citoyens sénégalais ont aussi initié des activités de nettoiement à Dakar et dans les régions. Des endroits comme le stade Léopold Sédar Senghor ont reçu des coups de balai de simples sénégalais qui ont réussi à changer le visage de la devanture et les environs de ce temple du sport.
QUE LE TRAITEMENT DU CRIMINEL D'AUJOURD'HUI DISSUADE LE POTENTIEL CRIMINEL DE DEMAIN
Thierno Bocoum exprime sa colère suite aux derniers actes criminels commis dans le pays
«Meurtres et violences au Sénégal : Que le traitement du criminel d’aujourd’hui dissuade le potentiel criminel de demain.» C’est ainsi que le leader du mouvement « Agir » a intitulé la note parvenue à « L’As » et dans laquelle il exprime sa colère suite aux derniers actes criminels commis dans le pays. Pour Thierno Bocoum, les auteurs de crimes doivent être vilipendés.
La succession des meurtres dans le pays inquiète une bonne partie de l’opinion. Le Sénégal a vécu en effet un weekend macabre avec le meurtre samedi de Bineta Camara, fille du Président de l’ADL Malal Camara, suivi de la découverte d’un corps sans vie le dimanche, dans un marché à Ouakam. D’après les premières informations, il s’agit d’une dame qui a été violée avant d’être tuée. En plus de l’émoi et de la compassion, ces deux faits ont suscité une indignation populaire. Les politiciens ne sont pas en reste.
Thierno Bocoum, dans une note parvenue hier à «L’As », a exprimé son courroux face à cette série de meurtres dans le pays. A l’en croire, les Sénégalais n’ont pas une culture de violence ostentatoire et assumée, même si quelques actes par-ci et par-là se font de plus en plus en plein jour. Toutefois, il affirme qu’il y a des vicieux qui profitent de l’omerta des autorités et de la vulnérabilité des populations pour accomplir leurs forfaits. Ainsi, dit-il, il y a des jeunes filles qui sont violées dans les chambres et coins de nos maisons ; des meurtres qui surgissent par le fait de proches, voisins, parents, sans qu’on s’y attende. Ainsi, Thierno Bcoum pense qu’il est temps d’agir. «Le meurtre doit être vulgarisé, commenté. Sa face hideuse et criminelle doit être plaquée sur les écrans de télé et commentée en boucle dans les émissions radiophoniques. Que les autorités se prononcent et bandent les muscles d’un appareil répressif. Que les auteurs des crimes soient vilipendés. Que tuer soit une catastrophe pour soi, pour sa famille, pour son quartier, pour ses proches. Que le traitement du meurtrier d’aujourd’hui dissuade le potentiel meurtrier de demain », a-t-il préconisé. Selon lui, la dissuasion doit être la première arme contre les actes odieux. Il ne sert à rien que le meurtrier se rende compte de la gravité de son acte après avoir ôté la vie, ajoutait-il.
«À côté des meurtriers et des criminels qui sévissent dans notre environnement proche, des agresseurs ont décidé de vivre de la sueur d’autrui, par le sang et la terreur », fait constater l’ancien député qui estime que des malfrats, souvent multirécidivistes, sillonnent nos quartiers et nos routes, jour et nuit, volant, blessant et parfois tuant tous ceux qui ont le malheur de croiser leur chemin. « Les autorités doivent se saisir vigoureusement du problème de la violence qui est devenu un cancer pour notre société. Si des mesures fermes et pérennes ne sont pas prises, la gangrène nous détruira de l’intérieur », a-t-il prévenu. Poursuivant, il soutient que l’Etat doit assurer un minimum de présence à travers le renforcement des polices de proximité dotées de moyens d’intervention. « Que l’appareil de répression soit doté de moyens suffisants pour que les coupables soient retrouvés dans de brefs délais. Que la justice soit assez indépendante pour que l’impunité ne soit pas un facteur encourageant », a-t-il laissé entrevoir. En définitive, Thierno Bocoum appelle les populations à avoir la culture de la dénonciation et de la prévention. «Les criminels existeront toujours mais ils devront se rendre compte qu’ils vivent dans une société qui ne ménagera aucun effort pour les mettre hors d’état de nuire», a-t-il conclu.
PAPE ALIOUNE FALL AVOUE SON CRIME
Le meurtrier de la jeune Bineta Camara à Tambacounda a été démasqué - La Police scientifique a confondu Alioune Badara Fall, proche du père de la victime
Alea jacta est. Le meurtrier de la jeune Bineta Camara à Tambacounda a été démasqué. La Police scientifique a confondu Alioune Badara Fall, militant de l’Apr et proche du père de la victime. Cuisiné par les limiers conduits par le commissaire Alioune Fall, le mis en cause est passé aux aveux. Il sera présenté dès aujourd’hui devant un juge d’instruction qui se fera le plaisir de l’écrouer.
Un crime n’est jamais parfait et un criminel retourne toujours sur les lieux du crime. Ces vérités ressassées à longueur de journée dans les films ou romans policiers se sont confirmées dans le cas du meurtre de Bineta Camara à Tambacounda. En effet, c’est à la maison mortuaire que la Police a interpellé le suspect confondu par les éléments d’enquête. Alioune Badara Fall, réputé proche du Directeur général de l’Agence de Développement Local (Adl), étaitloin de s’imaginer que son forfait allait être découvert sitôt. Mais c’est sans compter avec la dextérité etla perspicacité des enquêteurs qui ont réussi, à partir des traces de sang et du sperme trouvées sur les habits de la victime, à le confondre. Devant les preuves scientifiques irréfutables qui lui ont été présentées, le jeune homme n’avait d’autre choix que de passer à table.
Cerise sur le gâteau, le téléphone portable de la défunte Bineta Camara a été retrouvé à son domicile situé non de lui de la demeure de son leader Malal Camara. Pape Alioune Fall ou Badara Fall, comme l’appellent ses proches, est âgé de 33 ans. Jeune militant de l’Alliance pour la République (Apr), il était un des lieutenants du père de la victime. Peu avant son arrestation, la famille a fait face à la presse pour balayer la thèse du viol et retenir que le certificat de genre de mort qui a été établi fait état de coup de poing reçu au niveau de la tempe ; et que la victime a été étranglée. Ce qui justifie la présence de sang au niveau des poumons de Bineta Camara. D’après la famille, le document en question indique que la fille est morte sans être sexuellement pénétrée. « Elle a gardé sa virginité jusqu’ à la mort», confirme Abdoulaye Diouf qui portait la parole de la famille Camara. Mais elle a reçu un coup de poing au niveau de la tempe, ce qui explique la présence de sang au niveau des poumons de la victime. En outre, explique M.Diouf, la victime a effectivement été étranglée. Mais elle est morte avec ses habits. C’est dire que Bineta Camara s’est battue avec son meurtrier, plus fort qu’elle.
LES TRACES DE SPERME ET DE SANG ONT CONFONDU LE MEUTRE TRIER
d’une tentative de viol qui a tourné au drame. Car d’après des sources sûres, ce sont les traces de sperme et de sang du bourreau qui ont permis à la police scientifique d’établir le profil du tueur. Selon une source policière, c’est pendant la bagarre que la victime, qui se débattait pour se tirer de l’étau, a blessé légèrement son bourreau avec ses ongles. C’est donc la combinaison des deux traces qui a permis de le démasquer. Du coup, le premier suspect Malick Diop dit Acko a été mis hors de cause et libéré après 48 heures de garde à vue. Un coup de maître de la Division de la Police technique et scientifique de la Direction de la Police judiciaire (Dpj). Alioune Badara Fall sera déféré au parquet après la reconstitution des faits, pour être présenté devant un juge d’instruction qui se fera le plaisir de l’envoyer pour un long séjour à la citadelle du silence.
Indignées par une telle cruauté sur une pauvre innocente, des voix s’élèvent pour appeler au retour de la peine de mort, abolie au Sénégal depuis plus d’une décennie. Si l’Ong Jamra appelle à un référendum autour de cette question, les organisations de défense des droits de l’homme s’opposent farouchement au recours à la peine de mort. Quant à Bineta Camara, elle sera inhumée ce mardi 21 Mai à partir de 10 heures au cimetière musulman de Saré Guilèle, dans la commune de Tambacounda.