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27 avril 2025
QUELLE PERSONNALITÉ POUR ANIMER LE DIALOGUE POLITIQUE ?
Il devra se placer au-dessus des postures antagonistes entre le pouvoir et l’opposition, dépasser certains obstacles qui font que les deux camps ne se parlent plus - Autant de défis qui attendent l’artisan du dialogue politique
Au Sénégal, l’opposition doit proposer un chef d’orchestre pour le dialogue politique voulu par le président Macky Sall. Pouvoir et opposition sont à la recherche d’une personnalité « neutre » afin d’arbitrer les débats. La société civile suit la construction de ce dialogue avec attention.
Il devra se placer au-dessus des postures antagonistes entre le pouvoir et l’opposition, dépasser certains obstacles qui font que les deux camps ne se parlent plus. Autant de défis qui attendent l’artisan du dialogue politique.
Un profil qui pourrait bien être issu des rangs de la société civile, pour Valdiodio Ndiaye, coordonnateur de Sunu élections : « Je pense qu’il faut quelqu’un qui a un background assez solide, qui est équidistant des partis politiques, qui bénéficie d’une expérience et une maîtrise du processus électoral, de la matière électorale, et également quelqu’un qui est intègre et rigoureux, qui puisse faire l’objet de confiance de l’ensemble des parties prenantes qui seront impliquées dans le dialogue politique. »
Pas de nom avancé
Il y a urgence d’après Sadikh Niass, le secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho) : « La classe politique est en train de perdre confiance dans les organes chargés d’organiser les élections au Sénégal et même dans le juge électoral qui est le Conseil constitutionnel. C’est pour éviter des crises qu’il faut aller vers le dialogue et restaurer toute cette confiance autour de tous ces acteurs, parce qu’il est nécessaire d’aller au dialogue. »
Pour l’instant, l’opposition n’a pas proposé de profils à la majorité. Reste un grand absent : le Parti démocratique sénégalais qui refuse pour l’heure de prendre part au dialogue.
Dakar, 20 mai (APS) - Les sujets liés à l’insécurité sont les plus en vue dans la livraison de lundi de la presse quotidienne dont plusieurs titres reviennent sur les séries de meurtres notées dernièrement au Sénégal, l’un des deux derniers étant celui commis ce week-end à Tambacounda (est).
La plupart des journaux ouvrent ainsi sur le viol et le meurtre "sordide" selon l’As de Bineta Camara dans la capitale orientale, samedi 18 mai "vers 22 heures", à Sarré Guillèle.
La victime, fille du directeur général de l’Agence de développement local (ADL), Malal Camara, "a été retrouvée étranglée dans sa chambre, dans la maison familiale (...)".
"Des traces de sperme ont été relevées sur son bas-ventre et sur le pantalon du principal suspect Malick Diop, garde-du-corps de son père, qui faisait aussi office de vigile", rapporte l’AS.
Selon L’Observateur, il s’agit d’une "tentative de viol qui a viré au drame". Ce journal de signaler que la victime, une ancienne étudiante de l’Ecole supérieure polytechnique (ESP) de Dakar.
"Ce meurtre (...), dans des circonstances odieuses (...), soulève beaucoup d’interrogations à Tambacounda. En attendant l’issue de l’enquête ouverte par les éléments du commissariat de Tambacounda, le vigile de la maison de la victime reste le principal suspect", écrit Enquête.
Le journal Le Quotidien explique d’après les informations qu’il a recueillis, la victime "aurait été violée, puis étranglée. La police a ouvert une enquête et placé en garde-à-vue le vigile du domicile".
"Un week-end en sang !", s’exclame Tribune, évoquant le meurtre de Bineta Camara à Tambacounda, mais également d’autres affaires similaires, à Ouakam (Dakar) par exemple, où le corps nu d’une femme a été retrouvé au marché, selon le journal.
"Barbarie humaine", renchérit Kritik’, parlant de "2 corps souillés en 48h". "Alors que l’opinion n’avait pas fini de s’émouvoir du décès tragique de Bineta Camara, violée et tuée à son domicile à Tamba", une "autre nouvelle fait état d’une découverte macabre à Ouakam où une jeune fille a été retrouvée morte, nue, en décomposition avancée", rapporte Kritik’.
"Deux victimes découvertes en l’espace de 48 heures, du Sénégal des profondeurs à la capitale, preuve que l’insécurité a élu domicile partout au Sénégal", ajoute ce journal.
"A Ouakam, après une première tentative, les sapeurs ont dû recourir à des...pelles pour déplacer le corps parce que les membres se détachaient", indique Libération.
"Série d’horribles meurtres", résume Vox Populi. "Après Coumba Yade (18 ans) à Thiès, Bineta Camara (23 ans) violée et tuée, samedi, à Tamba, à Ouakam, une femme découverte nue, le corps en décomposition dans des ordures d’un centre commercial", peut-on lire à la Une du même journal.
Il signale dans le même temps qu’un homme de 25 ans a été retrouvé mort dans sa chambre à Dahra Djolof, dans la région de Louga (nord-ouest), d’où le titre de sa Une : "Série d’horribles meurtres".
Les quotidiens traitent par ailleurs de l’actualité politique de ces derniers jours, résumée par la question du dialogue entre les différentes obédiences, Vox Populi par exemple faisant remarquer que la présidence de la commission cellulaire devant conduire les discussions "divise les acteurs’’.
Enquête annonce que les partis du pôle des non-alignés proposent les professeurs Babacar Kanté et Aliou Sall. ’’Après le choix de la société civile sur Mazide Ndiaye et Babacar Guèye, le pôle des non-alignés a désigné les professeurs Aliou Sall et Babacar Kanté pour conduire le dialogue politique", avance le journal Le Quotidien.
’’Pour l’heure, la majorité n’a pas encore réagi par voix officielle, mais Zahra Iyane Thiam’’, ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire, ’’récuse les noms donnés par la société civile’’. ’’La classe politique à couteaux tirés’’, constate à ce sujet Sud-Quotidien.
KALIDOU KOULIBALY ELU POUR LA 3EME FOIS DE SUITE MEILLEUR DÉFENSEUR DE SÉRIE A
Il n’a pas gagné de titre cette saison avec son club, mais a fait une saison remarquable.
Kalidou Koulibaly a remporté samedi le titre de « meilleur défenseur » du championnat italien. C’est la troisième fois de suite que l’international sénégalais décroche ce prix.
Il n’a pas gagné de titre cette saison avec son club, mais a fait une saison remarquable. Titulaire indiscutable avec Naples, Kalidou Koulibaly a fini de convaincre les plus réticents. Que ça soit en Serie A ou sur la scène européenne, l’ancien joueur de Genk (Belgique) a toujours livré de solides prestations. Et c’est presque sans surprise que le Sénégalais a été élu meilleur défenseur, devant d’autres monstres sacrés de la Serie A. Une récompense, la troisième de suite, qui ne fait que confirmer le statut actuel du joueur de 27 ans. Après cinq saisons à Naples, Kalidou Koulibaly a gagné en maturité, allant même jusqu’à être considéré comme le meilleur à son poste. Sous contrat avec Naples jusqu’en 2022, Kalidou Koulibaly est convoité par les grosses écuries européennes.
Barcelone, Real Madrid, Chelsea, Juventus, PSG ou encore Manchester United sont les formations qui suivent le dossier du roc de San Paolo. Avec cette distinction, le Sénégalais devrait logiquement se retrouver dans l’équipe type de la saison qui sera dévoilée dans les prochains jours. A noter que le titre de meilleur joueur de la saison est revenu à Cristiano Ronaldo. Le Portugais qui disputait sa toute première saison avec la Juventus a été récompensé pour son excellent exercice (30 matchs, 21 buts, 11 passes décisives)
HORREUR À TAMBACOUNDA
Binta Camara, la fille du directeur général de l'Agence de Développement Local (Adl) Malal Camara, a été retrouvée étranglée dans sa chambre, dans la maison familiale située au quartier Sarré Guilèle samedi 18 Mai 2019
Fansou SADIO et Hadja Diaw GAYE |
Publication 20/05/2019
Binta Camara, la fille du directeur général de l'Agence de Développement Local (Adl) Malal Camara, a été retrouvée étranglée dans sa chambre, dans la maison familiale située au quartier Sarré Guilèle dans la commune de Tambacounda, samedi 18 Mai 2019 vers 22 h. Des traces de sperme ont été relevées sur son bas-ventre et sur le pantalon du principal suspect Malick Diop, garde du corps de son père, qui faisait aussi office de vigile. Ce dernier a été arrêté par la Police. Mais d’après des sources médicales, l’auteur de ce crime crapuleux n’a pas, du reste, réussi à déflorer la jeune fille qui a soufflé ses 23 bougies le 14 Mai dernier.
Le réveil a été triste et la consternation se lisait sur tous les visages au quartier Sara Guilèle dans la commune de Tambacounda. Bineta Camara, 23 ans, fille du directeur général de l'Agence de Développement Local (Adl) Malal Camara, a été retrouvée tuée et abandonnée chez elle, dans sa chambre. Le drame s’est produit peu après 21 heures le samedi 18 Mai 2019. Après constat du médecin, le corps de la jeune fille a été déposé à la morgue de l’hôpital régional par les éléments des Sapeurs-pompiers en présence du procureur de la République, près le Tribunal de grande instance de Tambacounda.
Selon certaines sources, l’autopsie a été réalisée dimanche 19 mai par le médecin légiste de l’hôpital régional de Tambacounda. L’homme de l’art a transmis le certificat de genre de mort au procureur de la République. Le vigile de la maison, Malick Diop dit Acko, a été interpellé. Garde du corps de Malal Camara, il faisait office de gardien et veillait au grain, lorsque le maître des lieux était absent de la maison. Ce qui était le cas au moment des faits. La maman de Binta Camara n’était pas non plus à Tambacounda. Commerçante de son état, elle se trouvait en Chine.
LA VICTIME N’A PAS ETE DEFLOREE, SON TELEPHONE INTROUVABLE
La Division de la Police technique et scientifique a été envoyée en renfort pour relever tout élément qui pourrait éclairer la lanterne des enquêteurs. A en croire nos sources, c’est le suspect, un «monsieur muscles» qui a lui-même signalé la découverte macabre aux policiers. Il a soutenu qu’arrivé sur les lieux vers 21 h, il a sonné à la porte d’entrée et appelé sur le téléphone portable de la victime en vain. De guerre lasse, il a fait la courte échelle à quelqu’un qui a escaladé le mur et ouvert la porte à partir de l’intérieur. C’est ainsi qu’ils ont pu accéder à la chambre où ils ont trouvé Binta Camara inerte. Cependant, le mis en cause est décrit par ses proches comme un homme gentil, dévoué à la famille Camara. Ces derniers ont du mal à croire qu’il soit capable de tuer Binta Camara.
Au sujet des traces de sperme trouvées sur son pantalon, il a répondu qu’après la coupure du jeûne, il a fait l’amour avec son épouse. Une version que la Police scientifique et technique n’aura aucun mal à vérifier. Ce qui fait dire à nos interlocuteurs que l’enquête va être bouclée dans les prochaines heures. Quoi qu’il en soit, il n’avait pas avoué le crime. En attendant, le père de la victime Malal Camara, inconsolable, a débarqué à la morgue de l’hôpital régional de Tambacounda hier vers 7 h du matin et réclamé que la justice fasse son travail. La famille attend toujours l’autorisation du procureur pour procéder à l’inhumation.
LE TELEPHONE PORTABLE DE BINTA CAMARA INTROUVABLE
Le député-maire de Tambacounda Mame Balla Lô a exprimé son indignation, suite à la mort de Binta Camara. «Nous compatissons au malheur qui vient de frapper la famille Camara. J’en profite aussi pour inviter l’Etat et les services de sécurité à redoubler d’efforts pour la sécurisation des personnes et de leurs biens. La police est en train de faire son enquête. Pour le moment, on ne peut rien dire. Ce qui s’est passé dans la commune de Tambacounda s’étend sur l’ensemble du territoire national», affirme t-il. D’après nos informations, le portable de la victime n’a pas été retrouvé
LE MFDC ORDONNE À ASTROM DE PLIER BAGAGES
Dans un communiqué paru hier, le Secrétaire Général et Représentant à l’Extérieur du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance ordonne à l’entreprise australienne l’arrêt de l’exploitation du zircon de Niafarang
Dans un communiqué paru hier, Amadou Nkrumah Abou Sané, Secrétaire Général et Représentant à l’Extérieur du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance, ordonne à l’entreprise australienne ASTROM l’arrêt de l’exploitation du zircon de Niafarang. En clair, le MDF demande à l’entreprise australienne de plier bagages tout simplement.
«Le MFDC avertit et ordonne au directeur de la société Astron australienne de mettre fin à l’exploitation du zircon de Niafarang et de quitter immédiatement la Casamance et d’abandonner ce projet de Niafarang dans les plus brefs délais ». Tel est l’ordre donné au Directeur de la société australienne Astron par Amadou Nkrumah Abou Sané, Secrétaire Général et Représentant à l’Extérieur du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance, dans un communiqué paru hier.
Le document rappelle que le MFDC a déjà averti et ordonné à Astrom de quitter la Casamance depuis 2004, mais l’entreprise persiste dans son entêtement qui ne pourra qu’amener de regrettables problèmes pour lesquels la société serait tenue pour le seul responsable et devra en subir les conséquences.
« Le MHFDC ne saurait en tous cas être tenu pour responsable de ce qui vous arrivera en Casamance. Le MFDC vous ordonne donc une fois pour toutes de plier bagages le plus vite que vous le pourrez, dans les plus brefs délais ; et le MFDC espère qu’il n’aura pas besoin de reproduire un autre communiqué », insiste la même source. Avant de conclure par un énigmatique : « A bon entendeur salut. Fait à Paris, le 19 mai 2019 »
NDIAGA SYLLA DU GRADEC DONNE SA RECETTE
Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 19 mai, l’expert électoral et membre du Gradec analyse et jette les bases de la réussite des concertations politiques sur le processus électoral.
Face à notre confrère Baye Oumar Guèye, Ndiaga Sylla a par ailleurs plaidé la réforme de la Cena pour en faire une Cena semi politique avec l’intégration de représentants des grandes coalitions politiques au sein de son effectif.
Alors que les contours des concertations politiques sur le processus électoral sont en train de se dessiner avec la validation par la majorité présidentielle de la requête de l’opposition concernant entre autres, la nomination d’une personnalité neutre pour conduire ces pourparlers et la mise en place d’une commission cellulaire, l’expert électoral Ndiaga Sylla se projette et jette les bases de la réussite de ces concertations.
Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 19 mai, l’expert électoral et membre du Gradec (Groupe de recherche et d’appui conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance) a ainsi insisté sur la nécessité de la désignation d’une personnalité indépendante. Poursuivant son propos sur cette question, il estimera que cette personnalité indépendante doit peser de tout son poids pour ramener tous les acteurs, y compris les responsables du Parti démocratique sénégalais et ceux de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, qui refusent de participer à ce dialogue à non seulement accepter de s’asseoir autour de la table mais aussi à aller vers un consensus.
«La question de la nomination d’une personnalité indépendante est désormais derrière nous avec cet accord donné par la majorité. Maintenant, il revient au futur de cette commission cellulaire de jouer pleinement son rôle en rencontrant le président de la République et discuter avec lui d’un certain nombre de considérations. Il est important que le futur président puisse peser de tout son poids pour rapprocher les positions des uns et les autres. Il revient donc à l’équipe chargée de piloter ces concertations de contribuer à rapprocher les différentes positions. Elle doit faire en sorte, à chaque fois qu’il y a blocage, que les acteurs puissent lâcher du lest pour aller vers un compromis», a lancé Ndiaga Sylla face à notre confrère Baye Oumar Guèye. Par ailleurs, poursuivant son argumentaire autour de la réussite de ces concertations, l’expert électoral invite également toutes les parties prenantes à ces concertations, notamment les responsables de partis politiques, à adopter «une posture responsable» «À mon avis, il ne sert à rien de solliciter l’arbitrage du président ou encore d’espérer l’application des conclusions de ces concertations si on n’aboutit pas à des consensus. Pour cela, les acteurs politiques doivent adopter une posture responsable, prêts à faire des concessions nécessaires au nom de l’intérêt exclusif des citoyens», a-t-il fait remarquer.
Macky, invité à suivre Diouf et Wade
Poursuivant son propos, Ndiaga Sylla a également dans cette même ordre d’idées invité le chef de l’Etat auprès de qui l’opposition réclame entre autres, une garantie de l’application de toutes mesures qui seront adoptées dans le cadre de ce dialogue mais aussi la libération de Khalifa Sall et une révision du procès de Karim Wade, à suivre les pas de ses processeurs qui avaient, selon lui, pris de la hauteur. «Il est extrêmement important que le président de la République se porte garant et poser des actes forts visant à rassurer les acteurs. Très sérieusement, nous attendons le président de la République à ce niveau comme l’avaient fait ses prédécesseurs», a conclu l’invité de Baye Oumar Guèye.
Pour une réforme de la Cena
Par ailleurs se prononçant sur la rupture de confiance entre acteurs politiques autour de l’organisation des élections au Sénégal, Ndiaga Sylla a plaidé la réforme de la Commission électorale nationale autonome (Cena) pour en faire une Cena semi politique avec l’intégration de représentants des grandes coalitions politiques au sein de l’effectif de cet organe de contrôle du processus électoral. Selon lui, la présence des représentants politiques aux cotés des douze acteurs indépendants permettra de mettre fin aux suspicions autour de la Cena et qui alimentent la crise de confiance entre acteurs politiques. Loin de s’en tenir là, l’expert électoral a également suggéré un renforcement de la collaboration étroite entre la Cena, la Direction générale des élections et la Direction de l’automatisation du fichier ainsi que la nomination de personnalités indépendantes à la tête de l’organisation des élections.
ORGANISATION DE L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE DE 2012 : Le décret n° 2011-1045 du 26 juillet 2011 conforte Cheikh Guèye
Au regard des dispositions du décret n° 2011-1045 du 26 juillet 2011 modifiant le décret n° 2011-634 du 17 mai 2011 portant répartition des services de l’Etat et du Contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés à participation publique entre la Présidence de la République, la Primature et les ministères, Cheikh Gueye est bel bien celui qui a organisé les élections de 2012. Mieux encore, ce document signé par le président de la République, Abdoulaye Wade et contre-signé par le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, place sous la responsabilité de l’ancien directeur général des élections devenu ministre en charge des élections plusieurs directions. Il s’agit entre autres : de la Direction générale des Élections et les Services rattachés ; la Direction des Opérations électorales ; la Direction de la Formation et de la Communication, la Direction de l’Automatisation des Fichiers et les Services de l’Administration générale et de l’Équipement.
«CHEIKH GUEYE N’A JAMAIS ORGANISE LA PRESIDENTIELLE DE 2012»
Invité hier, dimanche 19 mai, à l’émission « Jury du dimanche » sur iRadio, l’ancien ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, recadre l’opposition qui demande la nomination d’une personnalité indépendante à la tête de l’organisation des élections
Soulignant qu’«aucun pouvoir, quel qu’il soit, ne peut frauder des élections au Sénégal», il assure par ailleurs que «Cheikh Guèye n’a jamais organisé l’élection présidentielle de 2012 ».
L’ancien ministre de la Culture recadre l’opposition qui a fait de la question de la nomination d’une personnalité indépendante à la tête de l’organisation des élections son cheval de bataille depuis l’avènement du régime du président Macky Sall. Invité hier, dimanche 19 mai, à l’émission « Jury du dimanche » sur iRadio (privée) Abdou Latif Coulibaly a botté en touche cette revendication de l’opposition sur le choix d’une personnalité neutre et indépendante.
Prenant ainsi le contrepied des responsables de l’opposition, il a souligné que les élections ont été tout le temps organisées par l’administration sénégalaise. Et se voulant plus clair, il soutiendra en référence à la décision de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade qui a nommé l’ancien Directeur général des élections à la tête du ministère en charge de l’organisation de cette présidentielle pour calmer ses anciens opposants, que «Cheikh Guèye n’a jamais organisé l’élection présidentielle de 2012». «Cheikh Guèye était dans la paperasserie, ici à Dakar. Tout ce qu’il faisait était convoyé sous la responsabilité du ministre de l’Intérieur, des préfets, des sous-préfets, des gouverneurs et des maires. Jamais l’Administration territoriale n’a été placée sous la responsabilité de Cheikh Guèye. Jamais d’ailleurs, la Daf n’a été mise sous la responsabilité de Cheikh Guèye».
Par ailleurs, se prononçant sur les accusations de fraude électorale lors de la dernière présidentielle portées contre le régime en place par l’opposition, notamment la coalition Idy2019 qui a produit un livre blanc intitulé «Élection présidentielle 2019 : Observations saillantes sur un holdup électoral », Abdou Latif Coulibaly a réfuté et déclaré : «Aucun pouvoir, quel qu’il soit, ne peut frauder des élections, au Sénégal».
Poursuivant, il ajoutera que «la même analyse que j’ai faite en 2000 et 2012 est celle-là qui demeure vraie par rapport à tout ce qui est fait aujourd’hui. Du point de vue du processus électoral, aucun observateur n’a remis en cause les élections dans leur substance et l’essentiel de son organisation. Les résultats issus des urnes à l’élection présidentielle sont fiables à 400 %». Concluant son propos sur cette question, l’ancien ministre de rappeler que «ce que le Sénégal a réussi comme prouesse, c’est extraordinaire à partir de son code consensuel de 1992. Et rien de substantiel n’a été modifié dans ce code-là. Si des élections pouvaient être volées, en 2000, je ne suis pas sûr que le président Diouf aurait perdu le pouvoir. En 2012, je ne suis pas sûr que Macky Sall aurait pu accéder au pouvoir».
LES CHIFFRES DE SOSSE NDIAYE
Le Bac 2019 c'est 159 386 candidats, 371 centres d’examen, 510 jurys, 8200 correcteurs, 16 mille surveillants
La session 2019 du baccalauréat démarre aujourd’hui, lundi 20 mai, avec les épreuves physiques, s’en suivront l’anticipé de Philo le 29 mai, le Bac technique à partir du 11 juin et le bac général retenu pour la date du 1er juillet. Autant dire que le directeur de l’Office du Baccalauréat, Sosse Ndiaye, sera très sollicité pendant cette période. Toutefois, malgré un calendrier chargé, il a accordé un entretien, à Sud Quotidien, dans les locaux de l’Office qu’il dirige depuis l’année dernière après le décrochage de Babou Diakham, appelé à faire valoir ses droits à la retraite. Chiffres déjà en tête, Sosse Ndiaye confie que 159 386 candidats, toutes les séries confondues, seront en lice. 80% issus des séries littéraires ; 17% des séries scientifiques et 2% pour les séries techniques, 3 millions de copies, 8200 correcteurs, 371 centres d’examen, en plus des 68 centres secondaires et 510 jurys, 673 présidents de jury y compris l’éducation physique, 840 examinateurs des épreuves physiques, 6 mille secrétaires de jury et 16 mille surveillants. Mais attention, vous dira le professeur Sosse Ndiaye, «c’est le fruit d’un travail d’une cinquantaine d’agents de l’Office du Bac». Une structure, signale-t-il, en sous-effectif. L’ancien directeur des affaires pédagogiques de l’Ucad est aussi revenu sur l’affaire des 198 cas de fraude des candidats en 2018, exclus pour la plupart pour port et/ou l’usage du téléphone portable. Non sans rappeler à nouveau, aux candidats et aux parents d’élèves, l’interdiction formelle du téléphone ou autres moyens de communication dans les centres.
La date du 1er juillet a été retenue pour les épreuves écrites du Bac. L’anticipé de Philo est prévu le 29 mai. Le Bac technique se tiendra à partir du 11 juin 2019. Faites-nous le point des préparatifs de la session 2019 ?
Les préparatifs du baccalauréat 2018 ont démarré pratiquement au mois de novembre. C’est pendant cette période que les opérations d’inscriptions ont démarré pour se terminer vers la fin du mois de janvier et début février. C’est à partir de ce moment que nous entamons les opérations de mise en forme des structures devant accueillir les candidats. Tous les candidats sont informés de là où ils doivent faire leurs examens. Ils connaissent déjà leurs numéros de table et de jury. Nous sommes en train de dérouler la formation des présidents de jury de la région de Dakar et celle de Thiès. On sera dans les régions pour faire la formation des présidents de jury la semaine prochaine. Nous avons déjà formé les présidents de jury des professeurs d’éducation physique. Ils ont été mis en route pour les épreuves physiques à partir lundi 20 mai. Avant l’anticipé de la philosophie prévu le 29 mai, nous avons les épreuves facultatives (dessin, couture, musique) qui se tiendront le 22 mai.
Quel est le nombre de candidats pour la session 2019 ?
Nous avons 159.386 candidats de toutes les séries confondues dont 51,41% de filles. 80% des candidats sont des séries littéraires. C’est un plus de 120 mille candidats littéraires. Les candidats des séries scientifique et technique sont au nombre de 27 mille, soit 17% de l’effectif total. Ils sont 3800 candidats des séries G et T, soit 2% du tertiaire. Les candidats libres constituent 10% de l’effectif.
Pour 159.386 candidats, nous aurons environ 3 millions de copies pour cette année. Les candidats du baccalauréat technique ont plus de disciplines. Ils ont jusqu’à 14 disciplines.
En 2019, nous aurons 8200 correcteurs pour le bac général et technique. Nous sommes à 371 centres d’examen, en plus des 68 centres secondaires et 510 jurys. Nous avons 673 présidents de jury y compris l’éducation physique. Nous avons aussi 840 examinateurs des épreuves physiques, les secrétaires de jury sont au nombre de 6 mille et les surveillants seront au nombre de 16 mille.
Nous avons en tout 32 mille agents que 2 membres de l’Office du bac mobilise et gère. C’est la division de la planification, études et statistiques. Nous avons un besoin de réel de ressources humaines. Nous sommes obligés parfois de maintenir des agents de l’office qui partent à la retraite le temps de trouver son remplaçant. Nous sommes qu’une trentaine de 30 titulaires à l’Office. Toutes les étapes du processus nécessitent une mobilisation des ressources humaines.
35,9% de taux de réussite au Bac de 2018. Quel était le dispositif que vous avez mis en place pour connaitre les résultats ?
J’ai trouvé le dispositif informatisé de gestion du Bac mis en place par mon prédécesseur. Nous nous sommes adossés sur ce dispositif pour rendre public les résultats.
Quelles sont les innovations cette année ?
Nous maintenons les mesures de l’année dernière. Les gens disaient que l’interdiction du téléphone était une innovation, alors que c’est une mesure.
Dès qu’on a constaté que le téléphone était un outil qui pouvait perturber les examens, il a été nommément écrit qu’il est interdit qu’un candidat ait un téléphone sur lui dans le centre. C’est régulièrement mis dans la convocation des élèves depuis 2012. On s’est rendu compte que la mesure n’était pas respectée. Nous avons dit qu’on ne tolérera pas le téléphone dans le centre. Ce n’est pas une innovation mais c’est une application avec rigueur d’une mesure déjà prise. Elle va être reconduite tant que le Bac existera. On ne tolérera pas qu’un candidat ait son téléphone ou un dispositif de communications dans le centre. Tous les candidats et les parents en sont informés. Les inspections d’académie ont saisi l’administration locale pour le dispositif sécuritaire. Nous pensons que tout est fin prêt pour un bon déroulement du bac. L’organisation du bac est une grosse machine. Nous avons pris des dispositions pouvant nous permettre d’espérer que ça va bien se passer.
Des candidats ont été exclus en 2018 en application du règlement en vigueur relatif au port et/ou l’usage du téléphone portable par les candidats. Qu’en est-il du verdict du conseil de discipline ?
On a eu 198 cas de fraude l’année dernière. 128 parmi eux sont passés par le conseil de discipline. Il y’a en 2 ou 3 qui ont été relaxés car le conseil de discipline n’a pas trouvé de preuves pour attester qu’ils sont coupables des faits qui leur sont reprochés. Il y’a en d’autres qui ont pris 2 ans. Certains, parmi eux, ont pris une réprimande.
Quel message aux candidats et aux parents ?
Je dis aux parents d’élèves et aux candidats le même message que j’avais lancé l’année dernière. La première chose est que le baccalauréat n’est pas un concours mais, un examen au terme duquel, les candidats vont être évalués sur des choses auxquelles, ils ont été formés. Donc, il est possible de réussir, mais pour réussir, il faut travailler. Seul le travail paie. Il n’y a pas d’autres voies. Donc, en conséquence, il faut faire confiance en soi, répondre à l’évaluation proposée, mais à travers ses propres moyens. Il ne faut pas en essayer d’autres principalement le téléphone. La deuxième chose que je dirai aux élèves est que le téléphone est formellement interdit dans les centres. Tout porteur du téléphone que ça soit dans son sac, dans ses poches ou n’importe où sur lui, s’il est découvert, sera mis dehors. Il ne pourra plus faire le bac tant qu’il n’est pas traduit devant le conseil de discipline.
L’ONAS ENVOIE LA SDE AU TRIBUNAL DU COMMERCE
Le non-paiement du reliquat de la redevance assainissement divise la Société des Eaux du Sénégal (SDE) et l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS).
Une brouille qui a découlé de l’accumulation des redevances à verser à la société en charge de l’assainissement du Sénégal qui s’élève à plus d’une dizaine de milliards de francs Cfa. Une retard de paiement qui plonge la société dans une tension de trésorerie, risque d’influer sur la gestion des affaires courantes et d’impacter négativement sur la gestion des stations d’épuration des eaux usées d’après une source bien introduite dans la boite. L’affaire a atterri au tribunal du Commerce.
La Société des Eaux du Sénégal qui n’a pas vidé son contentieux sur le renouvellement du contrat d’affermage fait face à une nouvelle urgence. C’est presque un compte rebours pour la boite puisqu’elle aurait accumulé des redevances à verser l’Office National de l’Assainissement du Sénégal. Un gros pactole qui s’élèverait à plus d’une dizaine de milliards de francs. La constitution de cette dette découlerait du fait que la SDE n’aurait pas honoré le paiement des reliquats des redevances depuis 2012.
D’après une source, le paiement des redevances est encadré par les textes et un modèle de calcul bien défini sur un prélèvement d’une somme sur chaque usager. La source de renseigner que le protocole d’accord signé entre les deux parties stipule en son article 73 du Contrat d’Affermage : «le fermier collectera pour le compte de l’exploitation du service de l’assainissement des sommes qu’il aura facturées des usagers de ce service, conformément aux stipulations de l’article 63.5».
Cette disposition ne serait pas respectée à la lettre et aurait entrainé de lourdes conséquences sur le plan de l’entretien, de la maintenance et de l’exploitation des stations de traitement des eaux usées et autres ouvrages gérées par l’ONAS. Aujourd’hui l’ONAS affiche «des contraintes de trésorerie qui risquent de peser sur la gestion des stations» renseigne une source. En termes clairs, «la boite a des difficultés financières pour gérer les eaux usées et on risque d’arriver au déversement des eaux usées sur les routes à tout moment».
«Plus inquiétant, le montant de la redevance qui couvre 67% des charges d’exploitation n’a cessé de s’effriter depuis le début de l’année 2018».
Notre interlocuteur de rappeler que «dans beaucoup de pays du monde et particulièrement en Afrique, les sociétés privées ayant en charge l’exploitation et la distribution de l’eau reversent des redevances aux services responsables de la gestion de ces déchets liquides».
Le contentieux est porté devant les juridictions compétentes du Sénégal, notamment le tribunal du Commerce, après plusieurs tentatives de saisine de la SDE pour trouver des modèles souples de paiement. Une affaire à suivre.
La SDE «corrige» l’ONAS
«Le nouveau directeur de l’ONAS a décidé de faire une interprétation personnelle et erronée du contrat d’affermage. Sur chaque facture, il y a une redevance reversée à l’Etat, à l’ONAS et à la SONES. Toutefois, il faut comprendre que la redevance n’est payée que sur la base de ce qui est effectivement recouvré et non, ce qui est facturé», a déclaré une source de la SDE que nous avons joint au téléphone.
Et d’ajouter : «à la date d’aujourd’hui (hier, dimanche 19 mai, Ndlr), la SDE ne doit absolument rien à l’ONAS. Nous sommes à jour de toutes nos redevances payables. Nous sommes en règle avec tous les contrats d’affermage». «La direction de l’ONAS voudra plutôt qu’on paie tout ce qui a été facturé. Or, tous ceux qui ont été facturés ne paient pas forcément. Il y a toujours de mauvais payeurs ou d’autres qui procèdent par compensation, par exemple», précise notre source.
Et de conclure : «l’ONAS a saisi le tribunal du commerce. Nous attendons la décision. Mais nous sommes convaincus qu’elle ne peut pas obtenir gain de cause».