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5 mai 2025
LE MAJOR DU SERVICE ORL PLACE SOUS MANDAT DE DEPOT PAR LE PROCUREUR
Depuis plus d’un mois le personnel du centre hospitalier régional El Hadji Ahmadou Sakhir Ndiéguéne de Thiès observe un mouvement d’humeur illimité pour protester contre le « redéploiement injuste » du major du service Orl, Moustapha Faye.
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 13/05/2019
« Il y a beaucoup de mafia au sein du centre hospitalier régional de Thiès, en particulier au service Radiologie et Scanner où il y avait des caisses parallèles. J’ai viré le major du service Orl, Moustapha Faye, car il était au courant des magouilles qui se faisaient dans l’hôpital. Actuellement il est dans les liens de la prévention et a été placé sous mandat de dépôt par le procureur de la République ». Ces propos sont du Dr Ndiassé Ndiaye, chef du service d’Orl dudit établissement hospitalier, lui aussi accusé à son tour d’« escroquerie médicale ».
Depuis plus d’un mois le personnel du centre hospitalier régional El Hadji Ahmadou Sakhir Ndiéguéne de Thiès observe un mouvement d’humeur illimité pour protester contre le « redéploiement injuste » du major du service Orl, Moustapha Faye. Les syndicalistes de la boite exigent de leur direction « l’annulation de la note de redéploiement du major du service Oto-rhinolaryngologie (Orl)».
Après le boycott des soins pour exiger le « versement des cotisations sociales, l’harmonisation des primes de transports et l’érection d’un service d’urgence digne de ce nom », le personnel de l’hôpital, préoccupé par ce « redéploiement » qui a été la « goutte de trop », a jugé nécessaire de remettre ça. Une mesure que les plaignants jugent « arbitraire » puisque, disent-ils, « la procédure n’a pas été légale ». Selon eux « le major du service en question, par ailleurs responsable des infirmiers et sages-femmes, est relevé de ses fonctions parce que simplement il s’oppose aux pratiques peu orthodoxe de son supérieur, le chef de service ».
En effet, dénoncent-ils, « Le médecin chef du service, Dr Ndiassé Ndiaye, officie aussi ailleurs, hors de l’hôpital régional, dans une clinique qui est la sienne. Il se fait, lui-même, des clients, en orientant les patients venus se faire soigner à l’hôpital El Hadji Ahmadou Sakhir Ndiéguéne vers sa clinique », pour, soulignent-ils, « se faire fortune ». Ils pensent que c‘est là une « procédure immorale, blâmable » qui dénote une certaine forme d’« escroquerie médicale ». Toutes raisons, de la grève illimitée enclenchée depuis plus d’un mois à l’hôpital régional par le personnel de l’établissement sanitaire, qui s’offusque du fait que Dr Faye ait été redéployé pour « motif d’incompétence », et pis, reconduit comme « simple infirmier ».
Et d’exiger : « nous voulons que les droits de Dr Faye soient respectés ». Des allégations qui feront sortir de ses gonds Dr Ndiassé Ndiaye, lequel s’en est totalement inscrit en faux. Beaucoup de mafia à l’hôpital Le Chef du service d’Orl de rétorquer sans ambages : « il y a beaucoup de mafia au sein du centre hospitalier régional de Thiès ». La vérité des faits, à l’en croire, « c’est qu’on m’avait signalé des malversations au sein de l’hôpital, en particulier au service radiologie et scanner, mais je n’avais pas réagi parce que je voulais des preuves. Un jour, j’ai reçu un patient qui était venu de Touba, et quand je lui ai demandé à quel niveau il avait payé, il m’a clairement fait savoir s’être acquitté de son devoir auprès des éléments du Sutsas au service Radiologie pour le montant de 20 mille F Cfa ». Ce qui veut dire, croit-il ferme, qu’« il y avait des caisses parallèles au service Radiologie et Scanner. J’ai signalé cette faute à la direction, puis viré le major car il était au courant des magouilles qui se faisaient dans l’hôpital ». Il informe qu’« actuellement Moustapha Faye est dans les liens de la prévention et a été placé sous mandat de dépôt par le procureur de la République ».
C’est pour cette raison d’ailleurs, remarque-t-il, que « le Sutsas est en grève. Les syndicalistes réclament que le major revienne à son poste, mais qu’ils sachent qu’ils ne peuvent pas paralyser l’hôpital ». Dr Ndiaye dénonce les informations distillées par les responsables syndicaux du Sutsas, Pape Mor Ndiaye et Rassoul Ba, selon lesquelles « j’ai viré le major car il a refusé d’orienter des patients vers ma clinique ». La main sur le Saint Coran, il a juré devant Dieu Tout-Puissant n’avoir jamais demandé à quiconque de lui amener des patients. D’ailleurs, tient-il surtout à préciser, « je n’ai même pas de clinique, je suis prestataire de service légal ». Contre ces derniers, il a déposé une autre plainte. Et de souligner : « ils veulent que je fasse partie de leur système alors que je ne le ferai jamais. Moi je suis dans le système de Dieu et j’apporte au minimum les 20 % du chiffre d’affaires de l’hôpital où je suis en service depuis 2002. Je fais partie des doyens et je ne travaillerai jamais avec des escrocs dans mon service ». Pour l’instant, les syndicalistes grévistes et la direction sont en pourparlers pour essayer de trouver un dénouement heureux à cette crise qui n’a que trop duré.
LE PS RESSERRE LES RANGS ET REAFFIRME SON SOUTIEN TOTAL A TANOR DIENG
La rencontre du Secrétariat exécutif national (Sen) du Ps de ce samedi s’annonçait périlleuses pour les Verts, à la reconduction de Serigne Mbaye Thiam et Aminata Mbengue Ndiaye et après la démission de me Thiam
Elle survenait après les bruits de contestation notés suite aux reconductions dans le gouvernement de Dionne 3 des ministres Serigne Mbaye Thiam et Aminata Mbengue Ndiaye. Lesquels avaient déjà effectué toute la durée du premier mandat du président Macky Sall, soit sept ans, au sein du gouvernement. Une situation qui a provoqué la démission de l’ex-porte-parole du PS, Me Moussa Bocar Thiam. Des voix s’élevaient dans les rangs du vieux parti pour demander une rotation au niveau des postes ministériels. Autant de choses qui font que la réunion de ce samedi était attendue pour être explosive. Eh bien, les pronostics ont été déjoués puisque c’est un PS encore plus soudé qui est ressorti de ce conclave. Un Ps qui a affiché un soutien total à son secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng, qui était l’absent le plus présent.
A la Maison du Parti régnait ce samedi une certaine crispation. Aminata Mbengue Ndiaye, secrétaire générale adjointe, qui dirigeait les débats en l’absence du patron Ousmane Tanor Dieng, encore en convalescence en France, pouvait s’attendre à un exercice difficile. Parce qu’elle-même et son collègue du gouvernement, Serigne Mbaye Thiam, étaient les cibles d’une contestation interne dont les échos étaient perceptibles jusqu’au sein des médias. Heureusement pour la plus ancienne formation politique de notre pays, l’explosion redoutée n’a pas eu lieu puisque les membres du Secrétariat exécutif national ont décidé de resserrer les rangs pour consolider l’unité de leur parti. Mieux, ils ont adopté une motion de soutien total à l’endroit de leur patron, Ousmane Tanor Dieng, retenu encore pour ses soins médicaux en France. « Tu sais, les gens parlent beaucoup, mais nous avons tenu une réunion sereine ce samedi. Un parti, ce sont des débats, des opinions diverses. C’est du choc des idées que jaillit la lumière. Le parti a toujours fonctionné comme cela au niveau de ses instances. Qu’il y ait des positions divergentes sur tel point ou tel autre, c’est tout à fait normal » souligne Kadialy Gassama, membre du SEN du PS.
Sur la question de la prolongation des baux des ministres Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam, notre interlocuteur ne nous laisse pas continuer. « Ce débat n’a même pas été effleuré puisque le SEN a pris la décision d’adopter une résolution à l’écrasante majorité des membres présents. Une résolution qui félicite nos camarades ministres d’avoir été reconduits. Deux ou trois contestations de singletons, ce n’est pas significatif, mais leur expression, c’est cela la démocratie » ajoute Kadialy Gassama. Sur ce point, Serigne Mbaye Thiam, le secrétaire national chargé des élections du PS — et en même temps ministre de l’Eau dans le nouveau gouvernement — a regretté la démission de Me Moussa Bocar Thiam. « Nous regrettons sa décision parce qu’on veut avoir le maximum de militants et de responsables, mais il a ses raisons ».
Toutefois, souligne-t-il, « au même moment qu’il part, d’autres entrent dans le parti. C’est ainsi que fonctionne une formation politique ». Et le secrétaire à la Vie politique du Ps de poursuivre : « Aminata Mbengue Ndiaye et moi, on ne se choisit pas dans le gouvernement. Nous sommes proposés par le secrétaire général Ousmane Tanor Dieng et nommés par le chef de l’État. C’est normal qu’il y ait des points de vue divergents, mais ce qui engage le parti c’est ce qui ressort de ses instances dirigeantes ». D’ailleurs la question de la reconduction des ministres Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam n’a été abordée que sous l’aspect concernant la vie politique nationale. «Le secrétariat exécutif national s’est réjoui de la reconduction par le chef de l’Etat, Macky Sall, réélu fin février pour un second mandat, des ministres Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam, dans le nouveau gouvernement, formé à l’issue de l’élection présidentielle du 24 février 2019. Cette reconduction «traduit une confiance renouvelée» à l’endroit de ces deux responsables socialistes, le secrétariat exécutif national félicitant «tous les membres du gouvernement et leur souhaite beaucoup de réussite dans leurs missions« selon le compte rendu lu par Serigne Mbaye Thiam à l’issue des travaux du SEN. . Motion de soutien à Tanor Dans tous les cas, la question de la reconduite des mêmes au sein du gouvernement depuis 2012, n’a pas pollué les débats lors de la réunion du Secrétariat exécutif national de samedi. Au contraire, les membres de cette instance ont cherché à afficher une image d’unité de leur formation politique.
Ainsi, pour envoyer un signal fort à l’opposition, ils ont décidé de renouveler «leur confiance totale» au secrétaire général de leur parti, Ousmane Tanor Dieng, dont ils assurent approuver «l’ensemble des orientations» et décisions dans le cadre la gestion de l’actuel pouvoir, selon Serigne Mbaye Thiam. «Le secrétariat exécutif national renouvelle sa confiance totale ainsi que sa fidélité à son secrétaire général, le président Ousmane Tanor Dieng, et approuve l’ensemble des orientations qu’il a dégagées et toutes les décisions qu’il a prises dans le cadre de BBY et de la gouvernance du pays«, a-t-il expliqué. «Examinant au cours de ses travaux la vie du parti, le secrétariat exécutif national a noté avec satisfaction la bonne évolution de la vente des cartes et le début de opérations de renouvellement« des instances, a rapporté M. Thiam. Aussi le secrétariat exécutif national du PS exige de «l’ensemble des responsables de coordination à parachever dans les meilleurs délais cette importante opération qui constitue un préalable pour le déclenchement des renouvellements dans un esprit de camaraderie, d’ouverture, de rassemblement, d’unité et de consensus». Autrement dit, circulez, il n’y a rien à voir et le Parti socialiste se porte comme un charme !
MAMADOU MAMOUR DIALLO BRISE LE SILENCE A LOUGA ET SOLDE SES COMPTES
C’est un Mamadou Mamour Diallo rassurant et convainquant, plein d’espoirs et d’engagement qui est réapparu, ce samedi à Louga.
Mbargou Diop correspondant permanent à Louga |
Publication 13/05/2019
« Mes relations avec Macky Sall ne souffrent d’aucune ambigüité… » Quand il me nommait en avril 2015, il ne me connaissait pas. Mes adversaires sont des peureux ».
Ayant gardé le silence depuis son limogeage de la Direction des Domaines, il a brisé le silence devant ses militants pour dire qu’il n’y a aucune ambigüité dans ses relations avec le président de la République, Macky Sall, qui a la prérogative de nommer et dégommer qui il veut. Un président qui l’a nommé à de hautes responsabilités dans l’administration en avril 2015 alors qu’il ne le connaissait même pas. Le leader du Mouvement « Dolly Macky » a demandé à ses partisans d’afficher la sérénité au même titre que lui du fait qu’il a un avenir administratif et politique prometteur. Profitant d’une conférence religieuse des femmes de son mouvement ce samedi à Louga, il s’est aussi attaqué à ses détracteurs qu’il a traités de « peureux ».
Ainsi, malgré les accusations de détournement de 94 milliards portées contre lui, une affaire qui a fait l’objet de la mise en place à l’Assemblée nationale d’une commission d’enquête, et en dépit de son limogeage à la tête de la Direction des domaines, Mamadou Mamour Diallo ne semble pas ébranlé encore moins préoccupé par ces deux faits qui le mettent au-devant de l’actualité. Il est même allé jusqu’à afficher sereinement un espoir béat et une conviction certaine quant à son avenir tant administratif que politique, invitant, du coup, ses militants à s’armer davantage de patience, à lui renouveler leur fidélité, leur engagement et leur conviction et de rester à son écoute. Le président du Mouvement « Dolly Macky » a, à cet égard, tenu à rassurer ses partisans en leur faisant remarquer qu’il n’y a aucun nuage de discorde ou de malentendu entre lui et le président Macky Sall. Lequel, selon lui, lui voue admiration et estime. Par conséquent, dit-il, le meilleur est à venir pour lui. « J’entretiens de bons rapports avec le président Sall et échange avec lui chaque fois que de besoin. C’est donc dire que nos relations sont au beau fixe et ne souffrent d’aucune ambigüité. C’est pourquoi, je vous exhorte à redoubler d’efforts, à renouveler votre confiance et votre engagement à mes cotés, pour poursuivre sans entrave notre compagnonnage avec le président Macky Sall, pour lui permettre de continuer à réaliser ses ambitions pour le Sénégal » a exhorté Mamadou Mamour Diallo.
Le président Macky Sall a les prérogatives de nommer et démettre qui il veut
Parlant de son limogeage, il a expliqué que le président Macky qui a les prérogatives de nommer qui il veut au poste qu’il veut et quand il le veut et aussi de le démettre quand il veut. Il a, à cet égard, rappelé que c’est le 9 avril 2015 qu’il a été nommé directeur des Domaines alors qu’à l’époque le président Macky Sall ne le connaissait même pas. L‘ancien directeur des Domaines a poursuivi en soulignant que c’est le même président Macky Sall qui aujourd’hui a jugé nécessaire de le démettre de ses fonctions. Alors où se situe le mal ? s’estil interrogé. Relativisant ce qui lui est arrivé, le leader du mouvement « Dollil Macky » a souligné que toute chose a une fin et que lui, en tant que haut fonctionnaire de l’Etat il ne voit aucun inconvénient à être déchargé de ses fonctions. Il a demandé à ses militants de prendre les choses avec philosophie comme lui estimant que ce limogeage n’est point une fin en soi et s’inscrit dans l’ordre normal des choses. Ainsi du 9 avril 2015 au 24 avril 2019, soit 4 ans et 10 jours, il a été à la tête de la Direction des Domaines, grâce à la volonté de Dieu, aux prières de ses parents El Hadj Baba Diallo et Adja Aida Diallo mais surtout à la volonté du président Macky Sall. D’ailleurs, tous les membres de sa famille au sens large étaient présents à la rencontre religieuse de ce weekend.
Mes détracteurs sont des peureux
Mamour Diallo a profité de l’occasion pour s’en prendre vivement à ses détracteurs qui, a-t-il dit, s’empressent de lui mettre déjà les bâtons dans les roues, ce, dans le seul but d’influencer ses militants pour les décourager et partant essayer de les décrocher. Il n’en sera rien, a-t-il martelé, parce qu’ayant des militants acquis à sa cause et qui sont fidèles, engagés et convaincus. L’ancien directeur des Domaines a qualifié ses détracteurs de peureux qui, selon lui, ont perdu conscience et raison. Quoiqu’il en soit, il a demandé à ses inconditionnels de prendre leur mal en patience et de continuer à croire à ses ambitions pour Louga qu’il compte réaliser. « Je vous invite à être sereins comme moi, et tout ira pour le mieux » leur a-t-il conseillé. Avant de leur demander de toujours rester à son écoute, il leur a recommandé vivement de ne parler à personne et de n’écouter personne. « Restez à mon écoute et vous connaitrez dans un proche avenir la destination vers la quelle je vais vous conduire » a-t-il confié à ses partisans. « Je suis plus sûr de moi-même aujourd’hui et plus rassuré que par le passé, et mon engagement auprès de Macky Sall est monté d’un cran. Mieux, je suis confiant, optimiste et rassuré quant à mon avenir tant politique qu’administratif en gardant davantage espoir et vous convie à en avoir comme moi » a-t-il conclu.
PAR MAMADOU OUMAR NDIAYE
VOUS AVEZ DIT LAÏCITÉ ?
Dans la polémique - et l’émotion ! - suscitées par Sainte Jeanne d’Arc, le successeur de Serigne Mbaye Thiam, par une sortie maladroite a versé de l’huile sainte sur le feu et risque de rallumer une guerre entre le Croissant et la Croix
Le nouveau ministre de l’Education nationale, le par ailleurs très affable Mamadou Talla, se serait sans doute bien passé de ce faux pas qui marque son entrée dans ce département ministériel. Lequel est l’équivalent de ce que son lointain alter ego en France, M. Claude Allègre, avait qualifié de « mammouth » du fait de ses gros bataillons d’enseignants. En tranchant précipitamment, c’est-à-dire sans avoir pris suffisamment de temps de réflexion, et en cédant sous l’émotion ainsi que la pression médiatique exercée par un groupuscule d’activistes musulmans, M. Mamadou Talla est assurément passé à côté de la plaque. Dans la polémique — et l’émotion ! — suscitées par l’institution sainte Jeanne d’Arc de Dakar (une vraie institution, assurément, dans notre système éducatif puisque totalisant 200 ans de présence dans ce secteur avec d’excellents résultats et des générations entières de Sénégalais formés), le successeur de M. Serigne Mbaye Thiam, par une sortie maladroite et impertinente, a à l’évidence, versé de l’huile sainte sur le feu et risque de rallumer une guerre entre le Croissant et la Croix ! Et non pas, heureusement, entre le sabre et le goupillon… L’affaire est pourtant simple : un établissement scolaire catholique qui décide, pour harmoniser les comportements au niveau de ses élèves, d’interdire un signe religieux ostentatoire lui-même emblématique d’attitudes pour le moins communautaristes, à tout le moins de repli. Ce conformément au règlement intérieur de l’établissement qui, rappelons-le, est confessionnel. Il se trouve que des parents d’élèves prosélytes ont sauté sur cette note de service informant d’une décision tout ce qu’il y a d’ordinaire pour crier à la discrimination et à l’atteinte de la foi de leurs enfants ! Rien de moins…
Naturellement, devant cette entreprise de désinformation, des secteurs de l’opinion se sont émus et ont presque sommé les autorités, en particulier le ministre de l’Education nationale, d’intervenir en remontant les bretelles aux responsables de l’école concernée. Des responsables au premier rang desquels une directrice musulmane, mais ce détail, nos preux chevaliers de la foi ont oublié de le mentionner ! Mis en demeure de se prononcer, le ministre de l’Education nationale l’a donc fait en sortant les grands mots et en menaçant en filigrane l’institution sainte Jeanne d’Arc de subir les foudres de la loi. Selon le brave ministre, « aucun établissement public ou privé ne peut déroger au principe de la laïcité de l’éducation au Sénégal ». Sans doute, sauf qu’il existe bel et bien dans ce pays des écoles privées confessionnelles musulmanes et catholiques — et même une « petite école protestante » — qui ont leurs spécificités, notamment cultuelles, que la loi protège. Au nom de quoi, des établissements musulmans comme Al Ahzar, l’école Sayda Mariama Niasse et les innombrables autres écoles « arabes » imposent à leurs élèves des accoutrements religieux que la République laïque n’oserait pas leur demander de ne plus porter. Le gamin catholique qui s’aviserait d’aller dans ces établissements avec sa petite croix — ou sa culotte courte —, ou il la laisse à l’école ou il reçoit un coup de pied dans le cul ! A ces écoles, pourtant, qui foulent au pied les principes de la laïcité — du moins, au sens où le ministre l’entend —, on n’a jamais entendu un ministre de l’Education faire un rappel à l’ordre. Alors, pourquoi donc des écoles catholiques, et qui l’affichent sur leur fronton, n’auraient-elles pas le droit d’exiger des élèves qui les fréquentent des comportements en adéquation avec les valeurs du Christ ?
Avec la vie en société tout court, d’ailleurs. Surtout que, aux élèves musulmans qui fréquentent ces excellentes écoles catholiques, il n’est même pas demandé de faire la catéchèse ! Ce n’est pas comme dans certaines de nos écoles publiques où les cours d’arabe — synonymes d’enseignement religieux dans la tête des oustaz — sont obligatoires pour tous, catholiques comme musulmans, voire animistes. En réalité les choses ne sont pas compliquées et le système éducatif national est à ce point organisé que les parents ont la liberté de choix pour scolariser leur progéniture selon leurs moyens ou leurs convictions. Il y a l’école publique, laïque et en principe obligatoire même si, dans certaines parties du territoire national, ces écoles n’ont plus droit de cité du fait des féodalités locales. A côté de ce secteur public, il existe un enseignement privé lui-même subdivisé en privé laïc et en privé confessionnel. Les parents d’élèves musulmans qui ne voudraient pas que leurs enfants subissent le « diktat » des écoles catholiques ont donc le loisir de les retirer pour les placer soit dans le public, soit dans le privé laïc ou encore dans le privé musulman ! On ne peut donc pas raisonnablement faire fi et dédaigner ces différents ordres d’enseignement, emmener ses rejetons à l’école « des sœurs » ou des « mon père » et exiger ensuite qu’on leur y crée des conditions pour exercer leur foi ! Que l’on sache, les écoles privées catholiques ne sont pas des « médersas », or c’est ce que nos parents musulmans activistes de l’institution sainte Jeanne d’Arc voudraient qu’elles soient… Ils se trompent d’écoles, assurément. On peut se demander, en passant, ce qui pousse autant de parents d’élèves musulmans à se bousculer dans le privé catholique pour y placer leurs enfants plutôt que de les emmener dans le privé musulman. La qualité de l’enseignement mais aussi la discipline stricte dans le privé catholique, pardi… Une discipline qui passe par le respect rigoureux des règlements intérieurs de ces établissements. S’il y a des gamins qui ne peuvent pas se plier à ces règlements intérieurs, libre à eux d’aller voir ailleurs où les comportements prosélytes sont permis, voire encouragés ! Et où les filles pourraient même porter la burqa si tel est le souhait de leurs parents.
Laïcité, mais quelle laïcité ?
M. Mamadou Talla a parlé dans son communiqué du principe de la laïcité dans notre pays. La laïcité, parlons-en, justement. Peut-on soutenir en regardant nos compatriotes dans le blanc des yeux que le Sénégal est encore un pays laïc ? Ce principe de laïcité consacre en effet la séparation de l’Eglise — donc de la religion au sens général — et de l’Etat. Il dispose notamment que (article 1er de la loi française du 03 juillet 1905) que « la République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes. » Article 2 : « La République ne reconnaît, ne garantit ni ne subventionne aucun culte ». Dans un pays où depuis l’avènement du président Macky Sall, l’Etat est devenu le premier constructeur de mosquées — mais aussi d’églises puisque le président vient de débloquer 1,5 milliard pour réfectionner des paroisses ! — et où l’argent public est utilisé outrageusement pour moderniser des cités dites religieuses, où des « daaras » privés sont allègrement subventionnés, cette notion de laïcité a-t-elle encore un sens ? Peut-on parler de laïcité, encore, depuis que le populiste Iba Der Thiam a introduit des mosquées dans nos universités et que des étudiants islamistes ont chassé les « couloirdeuses » de nos cités universitaires ? Pour dire que c’est à tort que le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, excipe du principe de la laïcité pour demander à l’institution sainte Jeanne d’Arc de renoncer à sa décision concernant le port du foulard. Parce que tout simplement la laïcité ne veut plus rien dire dans ce pays !
Alors, autant laisser les écoles confessionnelles administrer leurs écoles dans le respect de leurs principes moraux. Autrement dit, on aurait tort de reprocher aux catholiques de cultiver leur spécificité et d’appliquer les valeurs de Christ dans leurs écoles. Surtout que, pendant ce temps, les écoles privées islamiques font à peu près tout ce qu’elles veulent. C’est-à-dire souvent n’importe quoi. Pour en revenir aux établissements catholiques, si d’aventure des élèves musulmans les fréquentent, leurs parents devraient avoir la décence de ne pas prétendre dicter aux responsables de l’enseignement privé catholique comment organiser les enseignements dans leurs écoles. Et, surtout, comment y faire régner la discipline. Tout cela n’a rien à voir avec la laïcité qu’à tort le nouveau ministre de l’Education nationale — devrait-on dire de l’Education islamique ? — convoque dans ce débat. Il s’agit tout simplement de laisser les communautés éducatives être, comme les charbonniers, maîtresses chez elles. Le tout dans le respect du caractère républicain et social de l’Etat, la laïcité n’étant plus de mise on l’a vu. Est-ce trop demander ?
UN FLOU TOTAL
Les fonds de dotation et de concours alloués par l’État aux collectivités territoriales ne sont pas encore disponibles.
Ce qui n’est pas sans conséquence au sein de ces structures où des responsables dénoncent les critères de répartition. Si l’argent n’est pas disponible, il y a des risques réels de voir les travailleurs des conseils départementaux privés de salaires, à la fin du mois de mai et passer une Korité très difficile.
Quels sont les critères de répartition des fonds de concours et de dotation alloués aux collectivités territoriales ? Difficile de répondre à cette interrogation, confient plusieurs maires et présidents de conseil départemental interpellés sur ce sujet. Et pour cause, le principal critère démographique mis en avant n’est pas respecté. A titre d’exemple, en ce qui concerne le fonds de concours, la commune de Ndoulo, qui est plus peuplée que celle de Ndindy, s’est vue allouer la somme de 26 931 163 F Cfa contre 31 682 042 pour Ndindy. Cet élu local, sous couvert de l’anonymat, fulmine : “Il faut bannir le favoritisme qu’on note dans cette répartition.
Le critère démographique n’a jamais été respecté. Les maires qui sont en même temps députés et qui ont la chance de siéger au niveau de la commission de répartition reçoivent plus. Il faut, à l’avenir, que ces questions soient dépassées et qu’on respecte les critères. Il y a une grande nébuleuse dans la répartition des fonds.’’ Outre l’équation des critères, il y a aussi le fait que les fonds de cette année ne sont pas disponibles.
Les maires et présidents de conseil départemental attendent avec impatience la mise à disposition des fonds de concours pour l’exercice 2019. Ils ne s’expliquent pas ce retard qui pourrait affecter le fonctionnement des collectivités territoriales. Avec ces manquements, d’après certaines indiscrétions, il y a des risques que les travailleurs des conseils départementaux ne perçoivent pas, à la fin de ce mois, leurs salaires. C’est parce que, bien qu’ils aient reçu, depuis plus d’un mois, l’arrêté interministériel n°009220 en date du 19 mars 2019 signé par les ministres Yaya Abdoul Kane et Birima Mangara accordant des fonds de concours aux départements et aux communes, l’argent n’est pas disponible au niveau du Trésor public. Si le montant du fonds de concours est connu, tel n’est pas le cas pour le fonds de dotation.
Cette année, le montant total des fonds de concours alloués aux 42 départements et aux 557 villes et communes, dans le cadre du Fonds d’équipement aux collectivités territoriales (Fect) est de 26 691 880 473 F Cfa. Ces fonds sont constitués de 704 819 257 F Cfa du guichet “Allocation spéciale’’ du Fect, de 20 487 061 216 F Cfa du guichet “Allocation globale’’ du Fect et de 5 500 000 000 F Cfa du Programme d’appui aux communes et aux agglomérations du Sénégal (Pacasen) destinés aux 123 villes et communes cibles du programme. Le total des ressources, d’après l’arrêté interministériel, dont “EnQuête’’ détient copie, est réparti comme suit : 3 103 920 161 F Cfa distribués entre les 42 départements et 23 587 960 312 F Cfa répartis entre les 557 villes et communes.
Les départements de Mbour, Thiès, Tivaouane, Fatick et Mbacké reçoivent les plus gros montants. Ils auront, respectivement, 87 927 316, 83 554 420, 85 350 690, 83 698 582 et 86 634 441 F Cfa. Au niveau des villes, Dakar reçoit un total de 161 260 184 F Cfa dont 68 449 137 du Pacasen et le reste du Fect global, la ville de Rufisque 46 826 834 F dont 22 098 417 du Fect global, celle de Pikine 180 941 265 F dont 77 226 976 représentant l’allocation du Pacasen, Guédiawaye 60 720 891 F dont 35 992 474 du Pacasen, la ville de Thiès reçoit 51 306 513 F dont 24 728 417 F Cfa du Pacasen.
Pour les communes, celle de Grand-Yoff reçoit 194 723 721 F dont 127 234 581 du Pacasen. Sur un autre registre, les travailleurs des collectivités territoriales attendent avec impatience la mise en place de la Fonction publique locale. Si, jusqu’à présent, les choses traînent, c’est parce que, renseigne un travailleur des collectivités territoriales, “le projet de décret d’application n°8 a été rejeté par le chef de l’Etat, lors de la réunion du Conseil des ministres du 24 avril dernier. Ce projet prévoyait, pour le maire, un directeur de cabinet, un chef de cabinet et un attaché de cabinet. Ce personnel doit être pris en charge par le budget alloué aux fonds de concours. Pour le chef de l’Etat, ces nouveaux postes vont engendrer des ressources supplémentaires. Il a simplement demandé de revoir le texte’’
LES RESIDENTS MENACENT MBACKIYOU FAYE D’UNE PLAINTE
A Ouakam, à la cité Touba-Renaissance, le torchon brûle entre les propriétaires et résidents et le promoteur Mbackiyou Faye.
Regroupés au sein d’une association, ils dénoncent le non-respect des engagements pris. Ils annoncent une plainte.
Les membres de l’Association des propriétaires et résidents de la cité Touba-Renaissance sont très remontés contre le promoteur Mbackiyou Faye. Ce week-end, ils ont tenu une conférence de presse pour communiquer sur les griefs contre l’homme d’affaires. La cité, disent-ils, est menacée et agressée de toute part. Ils veulent, avant que l’hivernage ne s’installe, que le site soit viabilisé, comme cela leur avait été promis. A défaut, ils annoncent qu’ils vont saisir la justice. Le président de ladite association, Ibra Diakhaté, renseigne que le circuit de traitement d’évacuation des eaux et le canal qui longe la voie principale sont complétement obstrués. “Ce canal déversera fatalement ses eaux dans la cité, à la première pluie. Un autre canal, qui est censé évacuer les eaux usées de cette cité et d’une partie de Ouakam, est à ciel ouvert et obstrué par des ordures’’, prévient M. Diakhaté. Qui révèle que tous les courriers adressés au préfet, au sous-préfet, au maire, au promoteur, à la Direction de l’urbanisme et au ministère de tutelle sont restés sans réponse. Mais loin de se décourager, ils prévoient de saisir le nouveau ministre de l’Urbanisme. “Nous avons acheté ce terrain via la Pro-Mobilière de Mbackiyou Faye. Et, à l’heure actuelle, ils se rejettent tous la balle. Nous voudrions avoir un soutien d’une quelconque autorité pour prévenir le pire qui s’annonce’’, lance le président Ibra Diakhaté. Dans cette cité, poursuit-il, la cohabitation avec les moustiques peut causer des maladies.
« Le mutisme des notaires »
Le président explique que quatre points les opposent au promoteur. Premièrement, ces terrains, acquis entre 60 et 80 millions de F Cfa, étaient assujettis à des lotissements complétement viabilisés. La viabilisation concerne la partie évacuation des eaux, électrification, le butimage des routes, les espaces publics qui ont été morcelés et vendus. Egalement, poursuit le président de l’Association des propriétaires et résidents de la cité Touba Renaissance, “il n’y a plus d’espace commun’’, mis à part ce qu’il appelle “un carré central’’ qui est la propriétaire exclusive de la Pro-Mobilière qui compte y ériger des immeubles. “Il y a un pourcentage qu’impose le Code de l’urbanisme dédié aux espaces publics. Le bitumage des routes, c’est des choses qui ont été déjà payées par tous les acquéreurs de terrain dans cette cité. Mais, depuis trois ans, nous courons derrière, pour qu’il entame ce bitumage. Rien n’a été fait’’, dénonce-t-il. A l’en croire, le promoteur s’était engagé à élargir le chemin d’accès, depuis quatre mois. “Le chemin est très exigu pour des centaines de véhicules qui passent par là. Il s’était engagé à faire ces routes et aucun de ses engagements n’a été respecté. C’est un cri du cœur que nous lançons à l’endroit des autorités, qu’elles sachent qu’il y a une bombe qui dort et qui risque d’exploser’’, avertit le président.
Au moins trois notaires, ajoute M. Diakhaté, ont servi d’intermédiaires dans l’acquisition des terrains. Il s’agit de Mes Tamaro Seydi, Anta Kane et Saguinatou Dia Barrow. Ces derniers ont reçu copie de la presque totalité des correspondances, mais, remarque-t-il, “leur mutisme est plus que suspect’’. La question qu’il se pose est de savoir pourquoi ont-ils décaissé la totalité des fonds, alors que tous les travaux d’assainissement et de bitumage des voiries n’ont pas été réalisés. Une audience était prévue, le 5 septembre 2018. Mais, jusque-là, elle n’a pas eu lieu, à cause d’un non-respect d’engagement. La rédaction d’’’EnQuête’’ a tenté d’avoir la réponse du promoteur. Nos nombreuses tentatives d’appel sont restées sans réponse. Nous sommes tombés sur le répondeur du directeur Meissa Niang.
MEISSA NIANG (REPRÉSENTANT DU PROMOTEUR) : « Qu’ils nous laissent le temps de faire la route »
“Nous nous sommes engagés à faire la route et, on l’a dit, par rapport à un certain timing. De ce fait, on fait la route latérite plus couche de bitume. Qu'ils nous laissent le temps de le faire. Il n'y a nulle part à Dakar des routes goudronnées qui passent devant les maisons. Ça n'existe pas. On comprend ces gens. Il y en a qui sont propriétaires, pour la première fois. Donc, ils se croient tout permis. On ne leur a jamais dit que l'on ne va jamais faire la route. Et le canal dont il parle est en dehors de notre titre foncier. Notre titre foncier s'arrête là où s'arrêtent les maisons, par rapport à la route. Comment pouvons-nous être responsables de ce canal ? La deuxième chose, c'est nous, promoteur, qui avons installé des dalles, recouvert de dalles en béton à hauteur de 80 millions F Cfa, en 2008-2009. Et pourtant, nous avons trouvé ce canal ici, qui évacuait les eaux de pluie qui quittaient l'aéroport. Les autorités de l'Onas habitent dans cette cité.
L'Office national de l'assainissement du Sénégal devait réaliser des ouvrages destinés à l'assainissement. Ils ne l'ont pas fait, parce que leur conduite devait passer par le village traditionnel de Ouakam et les populations s’y sont opposées. L'Onas ne peut rien faire. Ce qui fait que ces résidents sont plus de 500. La première phase, c'est 376 acquéreurs. Tous ces gens évacuent leurs eaux par un exutoire qui se connecte à une station qui est à la cité Cheikh Amar. Les eaux usées qui sont déversées dans ce canal viennent du Trésor, à côté, et de cité Mamelles. Qui les a connectées là-bas ? Ce n'est pas nous. Pour ce qui est de rencontrer le promoteur, on les a reçus une fois. M. Mbackiyou Faye s'occupe d'autres projets ; il est dans l'assurance et tout. On n'a jamais refusé de les rencontrer. Quant à l'espace vert, il y a une surface qui leur est dédiée.’’
LES FIDELES JURENT D’Y EFFECTUER LA PRIERE DE LA KORITE, MALGRE LES CLOTURES DE L’APIX
Les travaux du Train express régional (Ter) ont impacté l’aire de prière de la mosquée de Thierno Yakhya Ly, sur une superficie de 928 m2, à hauteur de Thiaroye-Gare.
Les travaux du Ter ont empiété l’aire de prière de la mosquée Thierno Yakhya Ly, à Thiaroye, dont une partie a été clôturée pour les besoins de ces travaux. Pour non-respect des promesses de l’Apix, les riverains ont juré d’enlever la clôture, le jour de la Korité.
Les travaux du Train express régional (Ter) ont impacté l’aire de prière de la mosquée de Thierno Yakhya Ly, sur une superficie de 928 m2, à hauteur de Thiaroye-Gare. Pour permettre aux populations des quartiers environnants de continuer d’y effectuer leurs prières de Korité et de Tabaski, les autorités de l’Apix avaient pris un certain nombre d’engagements. Parmi lesquels l’édification, sans délai, d’un mur de protection d’un titre foncier en remplacement de celui du site objet des travaux, dès la démolition, pour préserver l’aire de prière, le règlement diligent des indemnisations liées aux impenses sur le site et, enfin, d’apporter à la communauté musulmane de Thiaroye une aide sociale prévue par les obligations du projet Ter au titre de la responsabilité sociale d’entreprise de l’Apix. Des mois ont passé sans que ces engagements ne soient respectés. Avant-hier, lors d’un point de presse, le khalife de la famille de Thierno Yakhya Ly a soutenu qu’ils ne vont pas se laisser faire, surtout à quelques semaines de la fête de l’Eid-El-Fitr.
Ahmadou Lamine Ly souligne qu’ils ont constaté que les travaux du Ter ayant justifié l’implantation par l’Apix de la clôture provisoire en zinc, à l’intérieur de leur propriété, de même que la construction du mur du Ter, ont déjà bouleversé le terrain au point de le rendre impropre à son usage antérieur. “Ce qui produit les ennuis d’une voie de fait dans les circonstances déjà exposées et attestant decequel’Apixn’apasobservélaprocédured’expropriation,commerigoureusement prévue parla loi constitutionnelle du Sénégal en vigueur. Le Dg de l’Apix a agi contre les instructions que le chef de l’Etat avait données, dans ce dossier-là. Il nous a fait beaucoup de tort. On se demande même pourquoi il agit de la sorte’’, s’insurge-t-il. Il trouve curieux, à ses yeux, qu’il croit ne pas devoir honorer aucun de ses engagements pris envers la communauté, depuis plus d’un trimestre. “Ses agissements à l’encontre de notre propriété sont constitutifs d’une voie de fait. Nous tenons à lui dire que nous allons prier sur les lieux, le jour de la Korité. Il faut que cela soit clair. Depuis73ans, nous le faisons. Donc, il est hors de question qu’on ne respecte pas cela. Nous allons enlever les zincs qui ont été mis sur les lieux, le jour J’’, prévient M. Ly. Selon qui, la seule chose que la population de cette partie de la banlieue demande est la préservation de leur site.
COMMENT MONT-ROLLAND COMBAT LA CRISE ALIMENTAIRE
Ancienne communauté rurale devenue aujourd’hui commune, Mont-Roland est sujette aux crises alimentaires, depuis de près de 20 ans qu’elle connait un déficit pluviométrique.
Pour trouver des solutions à cette problématique qui perdure, la municipalité s’est ouverte au monde du partenariat, avec des projets structurants qui commencent à porter leurs fruits. Mais, en attendant, la crise alimentaire s’installe toujours dans cette partie du département de Tivaouane
Mont-Rolland ! Ancien boulevard ou centre commercial, jadis terre d’agriculteurs fiers, a perdu de sa superbe. Dans les années 1950 et 1960, tous les espaces étaient mobilisés pour l’agriculture. La production était extrême, au point que lors de la période de soudure, les anciens Montrolandais ne la ressentaient pas. Il y avait assez de mil, d’arachide et d’haricot. Une variété de céréales y était cultivée. Les greniers étaient pleins. Les populations mangeaient à leur faim. Bref, il y avait de la nourriture pour tout le monde. Puis, dans les années 70-80, les productions ont commencé à baisser.
La précarité s’est installée. De nos jours, la production est quasiment au point mort. Mont Rolland, qui compte 18 villages (Fouloume, Ndiaye Bopp, Kémaye, Pahamkouye…) est guettée par une crise alimentaire sans précédent. Le mois de mai reste la période la plus difficile. La population, à majorité musulmane (25 % seulement sont des catholiques) peine à se relever de cette crise. Une crise alimentaire qui, jusque-là, frappe fort. Dans cette commune située à 15 km de Thiès, l’environnement caractérisé par des arbustes presque morts, ses montagnes qui ressemblent à des dunes de sel et le vent sec qui y souffle en disent long sur cette crise alimentaire qui sévit dans cette localité à majorité sérère ndout.
Et derrière cette grotte de la Vierge Marie, le “pied de notre Dame de Mont-Rolland”, vivent 20 à 21 000 habitants. Des habitants qui, pour la plupart, sont terrassés par la crise alimentaire caractérisée par un déficit pluviométrique. Chaque jour, l’hôtel de ville est pris d’assaut par des administrés plongés dans cette crise. Principale doléance : la demande de soutien financier pour acheter des vivres pour la famille. Il arrive que la mairie dépense par jour 30 à 50 000 F Cfa. “A Mont-Rolland, nous avons un déficit pluviométrique qui commence à durer. Depuis pratiquement 20 ans, bientôt. Chaque année, c’est presque le même scénario. Il ne pleut pas beaucoup. Les pluies sont trop espacées. Les paysans ne récoltent pratiquement rien du tout”, confie d’abord à “EnQuête” le maire de la commune de Mont Rolland, Yves Lamine Ciss. De saison des pluies en saison des pluies, la commune vit la même chose. “Lors de l’hivernage 2018, la première pluie a été enregistrée le 26 août et le 30 septembre, il n’y avait plus de précipitations. On a eu peut être un mois des pluies. Voilà la situation qui se présente à Mont Rolland. Les gens n’ont rien récolté. Si un paysan ne récolte pas, il va vivre de quoi ?”, s’interroge Yves Lamine Ciss.
Des projets pour endiguer le phénomène
A Mont-Rolland, plusieurs familles sont affectées par cette sempiternelle crise alimentaire. Par contre, il y en a qui sortent du lot. Ce sont celles-là dont les fils travaillent soit à Dakar ou à l’extérieur du pays. Et donc, pour elles, la prise en charge est loin d’être un casse-tête. De même que manger à sa faim. “Ces dernières n’ont pas de difficultés à se prendre en charge. Mais les ménages qui n’ont pas ça sont dans la misère. C’est ça la vérité. Aujourd’hui, nous pensons que cette situation ne peut pas perdurer. On ne peut pas continuer à vivre dans cette situation presque éternelle”, confie l’édile socialiste de la commune de Mont Rolland. La crise alimentaire dicte sa loi aux Montrolandais. Et pourtant, cette commune dispose d’une terre plus que fertile et de l’eau souterraine. D’ailleurs, 13 forages du réseau Pout Nord de la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones) sont implantés dans la zone de Mont-Rolland. Avec ces potentialités, le conseil municipal a décidé de se lancer dans des projets structurants pour, enfin, endiguer cette crise alimentaire qui n’a que trop duré. Et toujours en cours. De l’avis du maire Yves Lamine Ciss, ces projets vont aider à résoudre définitivement cette crise et combler en même temps le déficit d’emplois dans la localité. Entre autres projets, il y a Quality Fruity Senegal. Un projet étalé sur plus de 200 hectares et qui vise à développer, dans la commune, la culture fruitière et maraîchère. “Ce projet commence à porter ses fruits. Quality Fruity Senegal emploie déjà 86 personnes parmi lesquelles des jeunes. Toutes ces personnes sont de Mont-Rolland et touchent mensuellement 15 millions de francs Cfa de salaires. Il y en a qui gagne 90 000, 160 000, 250 000, 300, 400 000, voire 450 000 F Cfa. Et ce sont les enfants de Mont Rolland. Je pense que c’est bien parti. Notre objectif est de fixer les jeunes de Mont-Rolland. Nous voulons qu’ils restent ici et qu’ils y gagnent leur vie”, se réjouit-il.
Outre Quality Fruity Senegal, il y aussi la ferme qui a été mise en place avec le soutien de l’Anida et qui emploie, aujourd’hui, 20 jeunes de Mont-Rolland. “Lors de la campagne récente, chaque jeune a gagné en moyenne, avec Anida, 1 million 750 mille francs Cfa. Aujourd’hui, ils sont en train de construire leurs maisons”, se réjouit-il, rappelant que le patron de l’entreprise s’est engagé à recruter jusqu’à 700 personnes, d’ici le mois de décembre. Avec les 700 personnes, c’est 100 millions de francs Cfa qui seront engloutis dans la commune, par mois, précise le premier magistrat de la ville de Mont Rolland. Il y a quelques années, rappelle Yves Lamine Ciss, les jeunes garçons et filles quittaient leur commune pour Dakar. L’objectif de ces déplacements était double : échapper à la crise alimentaire et trouver un emploi plus ou moins décent, afin de se prendre en charge et satisfaire les besoins de sa famille de départ. Des mères de famille quittaient aussi la commune pour la capitale nationale. Sur place, certaines devenaient des ménagères, d’autres des nounous. Mais, aujourd’hui, le maire de Mont Rolland pense que les choses vont changer, surtout avec la mise en place de ces projets et plus tard avec l’arrivée du centre de formation professionnelle de référence. Ce projet de l’État pour Mont Rolland va coûter 8 milliards 400 millions et va employer 15 000 personnes. “Le jeune qui perçoit à Mont Rolland 90 000 F Cfa n’a pas besoin d’aller à Dakar, parce qu’il gagne sa vie sur place et prend en charge sa famille. Quality Fruity va créer au moins 2000 emplois, d’ici 2021 et 2022. En 2024, on doit atteindre le plein emploi à Mont-Rolland. Nous sommes sur la bonne voie pour enrayer définitivement la crise alimentaire. Nous y croyons”, dit-il. Se félicitant aussi de l’arrivée du projet, la première adjointe au maire souligne que ce plan va permettre d’éradiquer la crise alimentaire dans la commune. “On commence à ressentir l’impact de ce projet. Parce qu’il fut des mois, c’était des va-et-vient à la mairie. Des pères et mères de famille y venaient pour demander de l’aide. Aujourd’hui, le nombre de demandeurs est en train de diminuer. Aujourd’hui (l’entretien a lieu jeudi dernier) j’ai dépensé 58 000 pour aider des mères de famille à acheter des ordonnances ou des vivres. C’est pour cette raison que nous prions pour la réussite totale de ce projet”, déclare Fatou Ciss, fille de Loukhouss. Femme de développement, l’adjointe au maire de Mont-Rolland veut que chaque famille puisse se prendre en charge, dans les années à venir. Surtout avec les projets qui ont démarré et les autres en cours.
Les enfants, principales victimes
A Mont-Rolland, la crise est visible. Même si elle est sur le point d’être éradiquée, celle-ci continue à faire son lot de victimes. Parmi lesquelles les enfants. Pour le maire de ladite commune, il est évident qu’ils soient les principales victimes. “Un enfant qui ne mange pas à sa faim, surtout que quand ça perdure, il aura du mal à supporter cette faim. Il fut un temps, des filles tombaient en syncope au niveau du lycée. Les uns disaient que c’étaient des djinns. Nos conclusions sont trop hâtives. Des recherches ont fini par montrer que ces filles perdaient beaucoup de sang avec leurs règles et que ce qu’elles mangeaient à la maison ne comblait pas la perte de sang. C’est ça qui les amenait à ces crises”, indique Yves Lamine Ciss. Aussi, l’ancien président du conseil rural soutient qu’un enfant qui peine à manger un repas équilibré aura du mal à obtenir de bons résultats à l’école. Son adjointe Fatou Ciss souligne, tout de même, que si la mairie s’investit dans le social, c’est pour faire en sorte que les enfants puissent manger à leur faim et les extraire de cette crise alimentaire. En dépit de cette crise qui l’affecte, Mont-Rolland parvient à faire de bons résultats aux examens du Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee). En 2014, le taux de réussite était de 31 % et 66 % en 2018. Et l’objectif de la municipalité, qui appuie toutes les écoles primaires en termes de fournitures scolaires d’un montant annuel de 10 millions de francs Cfa, est d’atteindre les 100 % et d’avoir les meilleurs résultats de la région. Par contre, pour y arriver, il faut rayer définitivement du vocabulaire montrolandais le groupe de mot “crise alimentaire”.
LES AVEUX D’ECHEC DE MALICK GAKOU
Malick Gakou serait-il en train de s’assagir, après les déconvenues électorales qu’il a alignées, depuis sa scission d’avec l’Alliance des forces de progrès ?
Le leader du Grand parti (Gp) se montre de plus en plus disposé à dialoguer pour décoincer le stalemate actuel dans lequel se trouve l’opposition face à un président Sall qui déroule. ‘‘Nous sommes pour le dialogue. Nous avons préféré tourner la page de l'élection présidentielle. L'opposition a décidé de dire oui au dialogue... Elle a indiqué, dans un deuxième postulat, qu'il nous faut une commission cellulaire équidistante des formations politiques, dirigée par des personnalités indépendantes. L'opposition est dans d'excellentes dispositions pour accepter la main tendue du président de la République.
L'opposition attend la réponse de l'État du Sénégal. Je ne ménagerai aucun effort pour créer un cadre harmonisé, pour permettre au dialogue d'avoir lieu. Tous les partis membres du front sont d'accord pour le dialogue. Mais créons d'abord le cadre du dialogue’’, a-t-il déclaré hier au micro de l’émission hebdomadaire “Grand Jury’’ de la Rfm. Une déclaration de ce membre de la coalition Idy2019 arrivée deuxième à la Présidentielle et qui rejetait formellement les résultats de l’élection, bien que n’ayant pas formulé de recours. Cependant, l’ancien président du Conseil régional de Guédiawaye d’assurer que l’opposition sera ferme sur certaines questions sur lesquelles elle s’est toujours battue. Code électoral consensuel, ‘‘élections libres et transparentes non contestables’’, que le parrainage dont il a été victime ‘‘soit introduit dans la corbeille à idées de ce dialogue’’. Mieux ou pire, dans sa tempérance, Malick Gakou n’exclut pas la possibilité de se retrouver avec Moustapha Niasse, dans le cadre d'une entente politique.
Mairie de Guédiawaye : ‘‘Ça a été une grosse erreur’’
Mais le moment de catharsis qui va sans doute lui permettre d’aller de l’avant, est la reconnaissance de sa pire erreur politique. L’opposant a avoué qu’avoir troqué la mairie de Guédiawaye, son fief de la grande banlieue dakaroise, pour diriger le Conseil régional de Dakar, à l’issue des Locales de 2009, a été ‘‘une grosse erreur’’. Une mauvaise lecture dont il continue de subir les conséquences et qui a déterminé la configuration actuelle de sa base politique. ‘‘C’est une erreur d’avoir choisi’’ de diriger le conseil régional, en laissant libre la mairie de Guédiawaye. Une ‘‘grosse erreur même’’, a-t-il lâché au cours de l’émission ‘‘Grand Jury’’. ‘‘Tout ce qui s’est passé par la suite indique à suffisance que c’était une erreur (...) d’avoir fait ce choix désapprouvé à l’époque par mes sympathisants et soutiens à Guédiawaye, au sortir des élections locales de 2009’’, a-t-il dû concéder. Pourquoi donc avoir fait ce choix ? Un pathos politique, explique M. Gakou. Un ‘‘choix sentimental’’ qu’il explique par le fait qu’il a toujours rêvé de voir un enfant de la grande banlieue dakaroise diriger le Conseil régional de Dakar au détriment du ‘‘choix politique’’ consistant à briguer la mairie de Guédiawaye. Aussi, envisage-t-il de rectifier le tir, en se présentant aux prochaines élections municipales pour récupérer ce qui est entre les mains d’Aliou Sall qui est, selon lui, ‘‘une réalité politique à Guédiawaye dont il faut tenir compte’’
GOLBERT DIAGNE PLAIDE POUR L’EDIFICATION D’UN NOUVEAU CIMETIERE
La vingt-troisième (23ème) édition de «Kamil pour les morts», initiée par Alioune Badara Diagne «Golbert», a été ouverte hier aux cimetières Marmiyal de Darou devant de nombreux musulmans.
La vingt-troisième (23ème) édition de «Kamil pour les morts», initiée par Alioune Badara Diagne «Golbert», a été ouverte hier aux cimetières Marmiyal de Darou devant de nombreux musulmans. Les talibés de Feu Thierno Ndiaye «Douké», l’Imam Cheikh Ahmet Tidiane Diallo et d’autres religieux ont récité quatre-vingts (80) fois le coran au grand bonheur de Golbert Diagne. L’initiateur en a profité pour demander au maire de construire des cimetières plus spacieux.
«Je rends grâce à Allah le Tout Puissant qui nous a prêté vie. Ce n’était pas évident de pouvoir un jour, dans un élan unitaire librement consenti et volontairement accepté, de sortir dans la ville tricentenaire de Saint-Louis pour venir aux cimetières Marmiyal, prier et demander à Dieu d’accorder le Paradis à nos devanciers. Aucune manifestation religieuse ne peut mobiliser autant d’hommes et de femmes. Cela veut tout simplement dire que c’est une vérité crue». Ces propos sont de M. Alioune Badara Diagne «Golbert». Il a fait cette déclaration en marge de la 23éme édition des «kamils» dédiés aux morts. Pour lui, «personne ne doit s’en glorifier». Dans la foulée, il signale avec insistance qu’il y a «la main de Dieu» dans cette forte mobilisation. Poursuivant, il révèle avoir déjà tout acheté pour, dit-il, «préparer ma mort» : le linceul, le bœuf, le parfum et tout le reste.
«Je veux que tout le monde sache que j’ai préparé ma mort. J’ai tout acheté. Tout ce que je demande, c’est de me préparer selon les normes inhérentes à notre religion. En outre, je ne veux pas que ceux qui m’amèneront prennent des voitures, qu’ils marchent lentement jusqu’à ma dernière demeure», a-t-il souhaité. Il a encore évoqué le problème du cimetière Marmiyal. «Le cimetière est étroit. Il est plein. Je suis en train de me battre pour trouver un nouveau cimetière. L’année dernière, le maire avait fait des promesses, mais on attend toujours.
Je lui lance encore un appel parce qu’il est temps», a soutenu M. Alioune Badara Diagne en précisant qu’il n’y a plus d’espace à Marmiyal pour enterrer les morts. «Nous voulons de nouveaux cimetières à l’image des grandes villes comme Touba, Dakar ou des villes jeunes», a préconisé l’initiateur de cet évènement inscrit dans l’agenda des grands rendez-vous de la cité tricentenaire. Interpellé sur la question, le maire reconnait que les cimetières sont déjà pleins. « J’avais promis de trouver un site pour l’édification de nouveaux cimetières. Les autorités territoriales sont informées. Il y a un grand espace à Ngallèle réservé pour de nouveaux cimetières.
D’ici quelques mois, tout sera résolu. D’ailleurs, nous allons clôturer le site et préparer les populations à y aller pour enterrer leurs morts», a promis le maire de la commune de Saint-Louis pour qui seule l’unité peut «permettre d’atteindre les vœux». Pour l’édile, le récital de Coran est une occasion de prier pour que la paix règne dans le pays et que les préoccupations des populations trouvent solutions. A signaler que cette année, les fidèles n’ont pas senti la chaleur car une société de bâches a assuré la couverture de la zone. Ce qui a été un réel succès puisque les talibés venus des différents daaras ont récité le coran sans suer.