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5 mai 2025
BIEN PUBLIC ET DEUXIÈME MANDAT
Il devient gênant que le chef de l’Etat et ses émissaires passent leur temps à mettre la pression sur les chefs religieux pour leur arracher ce que, au sommet de l’Etat, on appelle un «Ordre exécutif»
Il faut croire que la recherche d’un second (et dernier ?) mandat est la seule perspective dans le viseur du pouvoir. Après le refus poli de Touba de donner suite à la requête franche du président de la république, c’est le ministre de l’Intérieur qui est revenu formuler la même demande en l’enrobant à d’autres considérations d’intérêt public. C’était lors de la cérémonie officielle du grand Magal de Touba.
Le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba étant un événement de portée locale et internationale, il devient gênant que le chef de l’Etat et ses émissaires passent leur temps à mettre la pression sur les chefs religieux pour leur arracher ce que, au sommet de l’Etat, on appelle un «Ordre exécutif». Si cela devait continuer, il ne serait pas surprenant que des réponses plus furieuses fussent servies aux prochains « envoyés spéciaux » du Palais.
Ce volontarisme décomplexé du chef de l’Etat serait-il un moyen pour le gouvernement de réclamer à la hiérarchie dirigeante de Touba (et aux autres confréries bénéficiaires de la politique de modernisation des foyers religieux) un retour d’ascenseur après la mise en œuvre de projets au profit de la capitale du mouridisme ?
La méthode est agaçante car, par ailleurs, elle présuppose que les moyens ayant permis de sortir de terre les infrastructures invoquées appartiendraient aux gouvernants. Et on en revient à l’instinct de patrimonialisation des biens publics qui anime si naturellement nos autorités en charge de nos destinées !
«LE DOSSIER EST SUR MA TABLE ET DES INSTRUCTIONS ONT ETE DONNEES»
Samba Sy, ministre du travail face à la situation des travailleurs de la Css
Le ministre du Travail Samba Sy entend apporter une solution au dossier des travailleurs de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) qui menacent de marcher pour dénoncer les conditions de travail. Il s’exprimait samedi dernier, au siège de la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa), en marge d’une rencontre avec la Confédération générale du travail de France (Cgt).
Interpellé samedi dernier sur le bouillonnement syndical, notamment avec les travailleurs de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) qui menacent de faire une marche pour dénoncer leurs condition de travail, en marge d’une rencontre sanctionnant la visite de travail d’une délégation de la Confédération générale du travail de France (Cgt) à la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa) qu’il a lui-même présidée, le ministre du Travail Samba Sy rassure en ces mots: «J’avoue que l’inspection du travail de Saint-Louis a été saisie par le syndicat. Et je puis vous assurer que la question est à l’étude. Personnellement, j’ai été saisi. Le dossier que vous évoquez, je l’ai vu sur ma table et des instructions ont été données pour qu’une information circonstanciée soit établie». Mieux, tranquillise-t-il encore: «Nous n’avons aucun intérêt à faire des choses qui seraient irrégulières. Je ne crois pas non plus que nous devrions penser que des centrales syndicales vont agir pour pourfendre les intérêts des travailleurs…».
Pour rappel, les travailleurs de la Css accusent leur direction d’avoir envoyé à la retraite anticipée 1015 employés. Selon les travailleurs, l’administration de la Css appuyée par certains secrétaires généraux des syndicats professionnels, a décidé de réduire l’âge à la retraite de ces travailleurs de 60 à 57 ans. Une situation qui a fini d’installer la confusion et l’indignation, obligeant ces derniers à se faire entendre, lors d’un point de presse tenu à cet effet jeudi dernier. Parlant de la rencontre du jour, le ministre se dit très satisfait de la visite de la Cgt à la Csa. Un moment qui se veut une occasion de rappeler la complexité et la richesse que vit le mouvement syndical en général et Sénégalais en particulier.
C’est aussi pour nous d’indiquer: «Ce que le gouvernement est en train de faire dans ce pays en termes de champ social pour que le Sénégal soit un Sénégal pour tous et un Sénégal de tous. Non pas un simple slogan mais une réalité. Bref, tout un monde d’actions pour faire en sorte que le travailleur Sénégalais s’épanouisse davantage». Toutefois, ajoute-t-il: «Nous admettons qu’il y a beaucoup à faire. Et sur ce, nous comptons sur l’engagement de tous les citoyens de ce pays, et à titre principal les travailleurs pour un redoublement d’efforts».
ELIMANE DIOUF, SECRETAIRE GENERAL CSA : «C’est une visite historique…»
Le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa), Elimane Diouf, a indiqué samedi dernier lors d’un point de presse sanctionnant la visite de travail (du 24 au 28 du mois courant) du secrétaire général de la Cgt France Philippe Martinez, qu’ «il s’agit d’une visite historique pour la Csa relevant d’un partenariat qui a déjà duré une vingtaine d’années». Selon lui: «La Csa trouve ce moment important». Elimane Diouf a salué fraternellement leurs camarades travailleurs de la Cgt de France qui ont effectué cette visite au Sénégal. Toutefois, M. Diouf a dénoncé les mauvaises conditions de vie des populations de Mbokhodane, un village situé à 12 km de Bambey où ils ont effectué un déplacement en compagnie de leurs camarades de la Confédération générale du travail de France (Cgt) dont la délégation est conduite par son secrétaire général Philippe Martinez. A en croire M. Diouf, «avec l’initiative de la Csa, les deux structures ont entrepris d’accompagner ce village dans le cadre de l’alphabétisation…». Une occasion pour lui de faire par ailleurs un constat sur la situation sociale des populations de Mbokhodane. «Malgré tout ce qui est dit par le gouvernement, ces populations n’ont ni accès à l’eau potable ni de piste pour sortir et même pour évacuer leurs malades. Ils n’ont pas d’électricité et sont dans l’insécurité. Voilà le constat que nous avons fait avec nos camarades lors de la visite dans cette localité».
«LES TRAVAILLEURS SENEGALAIS SONT EXPLOITES PAR LES MULTINATIONALES ETRANGERES»
Philippe Martinez, secrétaire général de la Confédération Générale du travail de France (Cgt)
Sur le sens et l’opportunité de cette visite, Philippe Martinez, le secrétaire général de la Cgt, dira: «D’abord, notre partenariat date de plus d’une quinzaine d’année. Et nous avons jugé utile de venir ici partager ensemble les réalités que vivent les travailleurs. Et faire une jonction afin de faire face aux affairistes», a-t-il d’emblée précisé.
Il ajoutera: «Nous voulons travailler avec les centrales qui ont les mêmes valeurs que nous pour éviter les divisions organisées par le patronat», a déclaré le syndicaliste français. Avant d’affirmer: «Les travailleurs sénégalais sont exploités par les multinationales étrangères. Tout comme les travailleurs français par des capitalistes français ou internationaux». Selon lui: «Le patronat des pays occidentaux vient exploiter les travailleurs d’autres pays pauvres». Et pour ce faire, «il faut une jonction pour les contrecarrer», a-t-il fait savoir…
Sous ce rapport, fait-il entendre par suite: «Soit on baisse les bras, soit on remonte les manches et nous avons décidé de remonter les manches».
LE KHALIFE APPELLE LA CLASSE POLITIQUE A L’APAISEMENT
Magal de Touba, Cérémonie officielle
De nos Envoyés Spéciaux à Touba Ndèye Aminata CISSE, Fatou NDIAYE, Adama NDIAYE et Sidy BADJI (Photographe) |
Publication 30/10/2018
Par l’entremise de son porte-parole, Serigne Bassirou Abdou Khadre, le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, a appelé à l’apaisement, en perspective la prochaine présidentielle 2019. Mieux, il a souhaité aussi que les fidèles musulmans soient unis dans l’intérêt de l’Islam. L’édition 2018 du grand magal de Touba a pris fin hier, lundi 29 octobre, avec la cérémonie officielle présidée par le Khalife lui-même et le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye.
Le porte-parole du Khalife général des mourides, Serigne Bassirou Abdou Khadre, a livré hier, lundi 29 octobre, lors de la cérémonie officielle marquant la fin du grand magal, édition 2018, le message du Khalife général des mourides. A travers ce discours, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a appelé la classe politique à éviter les pratiques qui divisent et susceptibles d’être à l’origine de plusieurs malentendus. Mieux, il les a exhortés à éviter tout ce qui peut être à l’origine de troubles.
Serigne Bassirou Abdou Khadre, rapportant toujours les propos du Khalife général des mourides, a incité les hommes politiques ainsi que les musulmans à une introspection. Il s’agit de faire une autocritique, se parfaire dans leurs comportements afin de servir de modèles aux autres. La méchanceté, la jalousie et l’égoïsme doivent être bannis. Aussi, ajoute Serigne Bassirou Abdou Khadre, le musulman doit aussi éviter d’être méfiant envers son prochain.
Dans le cadre de l’amélioration du comportement humain, le porte-parole du Khalife général des mourides a aussi exhorté les fidèles à s’éloigner des privilèges de la vie mondaine. Il souhaite, dès lors, que les gens s’éloignent des distractions et autres faits qui ne peuvent en aucun cas être bénéfiques au pays. La quête de profits ne devrait pas aussi être fondée sur une exploitation de l’homme, a jugé Serigne Bass Abdou Khadre.
L’unité des musulmans est également un vœu du Khalife général que le porte-parole a transmis aux fidèles. Les attaques, les propos inélégants envers un musulman avec qui on ne partage pas les mêmes convictions, doivent être bannies. Elles ne sont pas profitables à l’Islam et ne peuvent en aucun cas contribuer à son essor. En abandonnant les privilèges de ce bas monde, le fidèle doit scrupuleusement suivre les recommandations divines.
Avant de mettre un terme à son allocution, Serigne Bassirou Abdou Khadre à aussi invité les fidèles mourides à se souvenir du défunt Khalife général, Serigne Sidy Moukhtar Mbacké et de Sokhna Baly Mbacké, rappelée à Dieu dans la nuit du magal de cette année. Se conformer aux enseignements du fondateur du mouridisme est une recommandation sur laquelle Serigne Bassirou Abdou Khadre a longuement insisté dans sa déclaration.
PRESIDENTIELLE DE 2019 : Aly Ngouille Ndiaye appelle les acteurs politiques à un scrutin paisible
Présidant la cérémonie officielle qui a mis fin aux activités du grand Magal de Touba hier, lundi 19 octobre, le ministre de l’Intérieur, Aly Nguouille Ndiaye, a appelé les acteurs politique à aller en compétition pour l’élection présidentielle de février 2019 dan le calme et la sérénité. Aussi a-t-il invité le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, à formuler des prières pour la paix au Sénégal.
Comme chaque année, la cérémonie officielle qui s’est déroulée hier, lundi 29 octobre à la Résidence Khadimou Rassoul, a mis fin à la célébration du grand Magal de Touba. Le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a présidé cette cérémonie en présence d’une forte délégation composée des autorités du gouvernement. Lors de son discours, le ministre a fait part au Khalife que le président de la République, Macky Sall, renouvelle son allégeance à la famille de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. «Tout ce qu’il (Macky Sall, ndlr) a réalisé à Touba, c’est son devoir, mais il ne l’a pas fait pour se glorifier. Ses ambitions pour Touba dépassent toutes ses réalisations. Le président de la République vous appuiera toujours en ce qui concerne les infrastructures routières, l’eau et l’assainissement. La dernière réalisation dans ce sens est l’autoroute Ila Touba dont le défunt Khalife, Serigne Sidy Moukhtar Mbacké avait posé la première pierre et qui a été ouverte aux pèlerins depuis jeudi dernier», a-t-il laissé entendre.
Ainsi a-t-il promis au Khalife général des mourides que toutes ces réalisations seront multipliées si toutefois Macky Sall obtient un second mandat. «Si, par la grâce de Dieu, il renouvelle son mandat à la présidence de la République, il va augmenter ses projets pour la ville religieuse de Touba», a-t-il soutenu.
Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur a demandé au Khalife général de formuler des prières pour des élections paisibles lors de la prochaine présidentielle du 24 février 2019. «Dans quelques mois, nous irons à la présidentielle. Nous implorons vos prières pour qu’elle se passe dans la paix et la stabilité. Et, pour cela, il faut que les gens acceptent le résultat des urnes. Parce que c’est Dieu qui choisit qui il veut pour diriger ce pays», a-t-il indiqué.
S’adressant à la classe politique, Aly Nguouille Ndiaye a déclaré: «nous qui sommes sur le terrain politique, allons en compétition dans le calme et la sérénité, en ayant à l’esprit que le Sénégal nous appartient à tous».
MAGAL DE TOUBA ENDEUILLE : Sokhna Bally Mbacké rappelée à Dieu
C’est dans la ferveur religieuse que la communauté mouride a célèbre le grand Magal de Touba. Ce grand rassemblement religieux d’une dimension internationale a été endeuille par le rappel à Dieu de Sokhna Bally Mbacké bintou Maïmouna, la fille cadette de Cheikh Ahmadou Bamba. Elle a été rappelée à Dieu, avant-hier dimanche, vers 2 heures du matin. Elle est la maman de Seigne Cheikh Abdoulahat Mbacké Gaïndé Fatma, le président de la Commission communication et culture du Comite d’organisation du grand Magal.
Rappelée à Dieu, dimanche, à l’hôpital Principal de Dakar, Sokhna Bally Mbacké bintou Sokhna Maïmounatou Mbacké Khadimou Rassoul a été inhumée à Touba. Elle repose, désormais, à l’est de la grande mosquée de la cité religieuse, dans le mausolée de sa mère. Les obsèques de la petite fille du fondateur du mouridisme étaient prévues, hier lundi.
BILAN DE LA POLICE : 511 interpellations, 134 voitures mises en fourrière et 60 accidents
Dans le cadre de sa mission de sécurisation durant la période du magal, la Police nationale a arrêté 511 individus pour divers délits. La vérification d’identité a été la première cause d’arrestation. 238 personnes ont été interpellées pour défaut de pièce d’identification. 50 individus, auteurs de vol, ont été aussi appréhendés. A ce nombre vient s’ajouter 9 autres cas de vol commis la nuit. La détention de chanvre indien est à l’origine de l’interpellation de 30 personnes. Dans ses opérations de sécurisation, la Police nationale a aussi mis la main sur 9,5 kg de chanvre indien. 106 cornets et 108 joints ont été également saisis. La conduite sans permis est à l’origine de 4 arrestations. En poutre, 60 accidents ont été enregistrés par les limiers. Pour cela, les accidents corporels ont été l’origine de 22 sorties des limiers. S’agissant toujours du bilan, la Police a saisi 723 pièces. 134 véhicules ont été mis en fourrière et 162 motos Jakartas immobilisées.
BILAN DU REVAS : Plus de 371 véhicules réparés
Le Regroupement des vrais artisans de l’automobile du Sénégal (Revas) tire un bilan positif de sa participation au grand Magal de Touba. Près de 371 véhicules ont été réparés, entre l’axe Ngabou, Ndianatou et le rond point de Mbacké. Pour Mamour Seck, le vice-président de l’antenne Revas de Dakar, les véhicules particuliers sont souvent les plus touchés car ceux qui les conduisent ne maitrisent pas souvent la conduite. En ce qui concerne les voitures de transport en commun, leurs pannes sont causées par les accidents de la circulation. Il y a beaucoup de problèmes, de pannes lies au chauffage et au défaut de freinage. A en croire Mamour Seck, les autorités étatiques ne les ont pas appuyé. «Ni le ministre des Transports, ni le Premier ministre ne nous ont appuyé. Il n’y a que le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké qui nous a fortement appuyé.»
Réactions… Réactions… Réactions…
AIDA MBODJ, DEPUTE A L’ASSEMBLEE NATIONALE : «Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a toujours tenu un discours unificateur»
«Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a toujours tenu un discours unificateur. La famille de Serigne Touba nous donne toujours des enseignements qui nous inspirent. Le Khalife n’a pas de partie pris. Il n’a pas tenu son discours dans l’intérêt d’une telle ou telle autre personne. Il n’a fait qu’appeler les fidèles vers le droit chemin. Serigne Mountakha a observé une neutralité extraordinaire qui rassure tous les Sénégalais. Grâce au Khalife, nous avons davantage confiance, en tant que disciples de Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba».
MADICKE NIANG, ANCIEN PRESIDENT DU GROUPE PARLEMENTAIRE LIBERAL : «Je fais parti des politiques qui sont à l’aise dans ce discours»
«Le discours de Serigne Bass Abdou Khadre a été riche en enseignements. D’abord, des recommandations ont été données aux politiques. Je fais parti des politiques qui sont à l’aise dans ce discours. J’ai toujours dit que dans les déclarations, il n’y avait pas de places pour des injures et que je n’aurai jamais à aborder de telles méthodes politiques. Vous n’aurez jamais à adresser des injures à qui que ce soit, mais je n’aurai jamais à en répondre. Serigne Bass Abdou Khadre a insisté, dans son message, sur cet aspect très important. Un autre aspect été abordé. Aujourd’hui, les valeurs qui sont les nôtres sont piétinées partout par des méthodes politiques inacceptables. L’instrumentalisation de la justice, l’utilisation de la Force publique à des fins purement personnelles, a des fins purement partisanes. Aujourd’hui, tout, cela doit être banni... Le magal nous a donné les enseignements qui nous permettront d’exceller dans la voie que nous nous sommes tracés. J’espère que tous les hommes politiques vont entendre ce discours et se comporteront comme des citoyens républicains, utiles pour leur pays.»
MOUSTAPHA CISSE LO DEPUTE : «La violence en politique ne date pas d’aujourd’hui»
«C’est un discours que nous prenons avec beaucoup de philosophie. Nous sommes de talibés de Khadimou Rassoul. Nous rendons à grâce à Dieu, le Tout Puissant, de nous avoir donné la force et l’intelligence de pouvoir mesurer les paroles du Khalife général des mourides pour qui nous avons beaucoup de considérations. Il a donné des indications à suivre. Je m’évertuerais personnellement à faire le maximum de ce qu’il nous a recommandé. Par contre, la violence en politique ne date pas d’aujourd’hui. Actuellement, les gens n’utilisent pas les fusilles pour s’entretuer en politique, alors cela existait entre Lamine Gueye et Senghor. Au Parti socialiste (Ps), des gens de même parti ont usé de la violence, des armes pour un règlement de compte. Ce qui n’existe plus. Maintenant, ce n’est qu’un débat, c’est normal. Parce qu’il y a des gens qui veulent prendre le pouvoir en usant des mensonges. Un menteur, il faut l’appeler menteur. Si quelqu’un est malsain, il faut lui dire tu es malsain.»
MODOU DIAGNE FADA DEPUTE A L’ASSEMBLEE NATIONALE : «J’espère que tous les acteurs politiques vont entendre ce discours»
«Le Khalife général des mourides a d’abord appelé à l’unité des musulmans. Il a aussi appelé à la concorde nationale. Il a invité les acteurs politiques à éviter toute violence physique ou verbale. Qu’on puisse se mettre dans des chemins différents, c’est normal. Mais, chacun doit respecter l’autre et éviter de soulever des problèmes ou des questions qui peuvent remettre en cause la cohésion nationale. J’espère que tous les acteurs politiques vont entendre ce discours et aussi vont se mettre à l’œuvre pour que le vœu du Khalife général des mourides, qui est d’avoir des élections apaisées, soit exhaussé».
ARONA COUMBA NDOFFENE DIOUF, MINISTRE CONSEILLER : «Nous devons nous inspirer de ses écrits»
«Nous sommes très satisfaits d’assister à ce magal. Nous prions que Dieu donne une longue vie à notre Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacke. Mais il y a des enseignements et des signaux qu’il faut apprendre. Pourquoi ce magal ? Serigne Touba n’avait pas besoin de venir ici pour avoir une adoration qui va lui donner les récompenses de Dieu parce qu’il avait les récompenses, son indépendance avant la création de l’homme. Il écrit dans le dernier de ses khassaïdes (poèmes, ndlr): «j’ai adoré Dieu avant ma création. Il avait dit à cette époque là, j’avais fait une adoration qui m’a conduit à avoir mon indépendance et à ne plus avoir des péchés devant les anges.» De ce fait, nous devons analyser, nous devons apprendre pourquoi la venue de Serigne Touba sur terre. C’est pour répandre la Miséricorde de Dieu sur terre pour tous les musulmans, pour nous les africains et pour nous les noirs.» Sur l’appel à la paix du Khalife général aux politiques, il déclare: «nous devons nous inscrire sur les écrits de Serigne Touba pour améliorer notre comportement, c’est un appel à la paix qu’il a fait pour tous ses talibés.»
MACKY CHOISIT L’A330-900 NEO, POUR AIR SENEGAL
France - En visite de travail chez airbus, à Toulouse
Pour la ligne Dakar-Paris de la nouvelle compagnie aérienne nationale Air Sénégal, Macky Sall a choisit l’A330-900 Neo. Le président de la République a visité le 1er Airbus A330-900 Neo d’Air Sénégal destiné à cette fin. L’A330-900 est attendu au Sénégal avant fin janvier prochain.
En effet, le chef de l’Etat est arrivé hier dimanche après-midi 29 octobre à Toulouse (France) pour une visite de travail à Airbus, selon un communiqué de la Présidence de la République. «Le président Macky Sall doit se rendre aux Industries Airbus où il est prévu une série de visites d’appareils de dernière génération pour renforcer la flotte d’air Sénégal». Selon la source le président Macky Sall aura également un entretien avec le Pdg d’Airbus.
Créée depuis avril 2016, la nouvelle compagnie Air Sénégal a obtenu son permis d’exploitation aérienne (Pea) le 30 avril dernier et a effectué son premier vol commercial, un aller-retour Dakar-Ziguinchor, le 14 mai. La nouvelle compagnie qui se veut «le leader du transport aérien ouest-africain en s’appuyant sur le hub régional AIBD (Aéroport International Blaise Diagne)» se fixe pour mission de «desservir aussi bien des lignes intérieures que des lignes internationales».
Ainsi, la compagnie aérienne compte se déployer sur les destinations Abidjan, Cotonou, Bissau, Banjul, Praia, Conakry, Bamako et Ouagadougou. Air Sénégal a également annoncé l’ouverture de sa ligne Paris-Dakar, à partir de février 2019.
SADIO MANE PUISSANCE 50, BONNE SERIE DE MBAYE DIAGNE, INQUIETUDE POUR KONATE
Sadio Mané a réalisé une belle performance en signant, ce samedi 27 octobre, un doublé contre Cardiff City, lors de la 10ème journée de Premier League (4-1). L’attaquant de Liverpool, qui est à son 5e but, est devenu le septième joueur africain à intégrer le groupe des 7 joueurs africains ayant dépassé 50 buts en Premier League. En Turquie, Mbaye Diagne s’est également ouvert le chemin du but mais passe à côté d’un autre doublé. Les nouvelles sont moins bonnes pour l’autre attaquant des Lions Moussa Konaté, atteint d’une désinsertion musculaire, et qui, selon le Courrier Picard, pourrait manquer trois mois de compétition au minimum.
Sadio Mané a ouvert une nouvelle page dans sa carrière de footballeur en franchissant la barre des 50 buts en Premier League anglaise. Ce, grâce au doublé réussi samedi face à Cardiff (4-1), lors de la 10e journée. Après l’ouverture du score par Mohamed Salah à la 10e minute et minute, l’attaquant des Lions a vu double avec des buts réussis à la 66e min et à la 87e minute. Il signe son 5e but de la saison en Premier League. Auteur de 21 buts avec Southampton et de 29 réalisations avec Liverpool depuis 2016, l’enfant de Bambali soigne également ses statistiques au plan africain en devenant le septième joueur africain à atteindre la barre des cinquante buts. Après avoir dépassé son compatriote Demba Ba, auteur de 43 buts en 99 matches avec West Ham, Newcastle et Chelsea, l’attaquant des Lions talonne aujourd’hui Efan Ekoku du Nigeria (53 buts), Kanu du Nigeria (54 buts), l’Ivoirien Yaya Touré (59 buts), le Nigérian Yakubu Aiyegbeni (95 buts), le Togolais Emmanuel Adebayor (97 buts) et Didier Drogba (104 buts).
Moins en vue lors de ses premières apparitions avec les Lions, Mbaye Diagne poursuit de son côté sa bonne dynamique avec son équipe de Kasimpasa. L’attaquant du Sénégal a ainsi inscrit son 11e but lors du match nul décroché lors du déplacement samedi sur la pelouse de Erzurumspor, avant-dernier du championnat (1-1). Mené depuis la première période, l’attaquant des Lions a surgi à la 79e minute de jeu en remettant les pendules à l’heure. Mbaye Diagne avait une bonne occasion de s’offrir le doublé et la victoire s’il n’avait pas manqué le pénalty qu’il se chargera d’exécuter à la 86e minute. Avec 11 buts inscrits en 10 matchs de championnat de la Superlig turc, l’international sénégalais reste au top du classement des meilleurs buteurs sénégalais. Ce qui lui permet de rester dans une bonne dynamique à quelques jours du déplacement des Lions en Guinée Equatoriale.
Moussa Konaté risque 3 mois d’indisponibilité
Les nouvelles sont toutefois moins bonnes pour Moussa Konaté, l’autre attaquant des Lions d’Amiens qui a été évacué samedi sur civière à la 65ème, lors de la réception de Nantes (1-2) pour le compte de la 11ème journée de Ligue 1.Touché à l’adducteur gauche, l’international sénégalais, selon le Courrier Picard, souffrirait d’une déchirure voire d’une désinsertion musculaire et pourrait manquer trois mois de compétition au minimum.
Profitant d’une facilité que lui offrent ses investissements en Grande Bretagne, plus de « 89 milliards de cfa » selon plusieurs sources concordantes, Sébastien Ajavon qui jouit d’une citoyenneté britannique pourrait s’établir au pays d’Elisabeth II.
En quittant tout début octobre Cotonou, le président du patronat béninois n’aurait jamais pensé à un voyage sans retour. La justice, « manipulée par Talon » selon lui aura accéléré son sort. Mais si sa demande d’asile est rejetée par la France, Sébastien Ajavon a plus d’un tour dans sa sacoche, la Grande Bretagne dont il a acquis la citoyenneté depuis peu pourrait être son dernier retranchement.
Tout commence un matin du 28 octobre 2016. La gendarmerie béninoise déclare à la presse avoir trouvé dans l’un des conteneurs destinés à la société Cajaf Comon SA, propriété de Sébastien Ajavon, «environ 18 kg de cocaïne pure d’une valeur estimée à environ 9 milliards de francs CFA». A l’annonce de la nouvelle, Sébastien Ajavon le milliardaire, spécialisé dans l’importation et la commercialisation de produits congelés, convoque une conférence de presse. Il y fait une mise au point rapide, dénonce un complot contre sa personne et relève quelques irrégularités sur les scellés du conteneur indexé. Deux ans après, la relaxe prononcée par le Tribunal de première instance de Cotonou n’y fera rien. La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) créé en août dernier n’aura pour principale mission que de rouvrir le dossier après un appel « clandestin » du procureur. Depuis, Sébastien Ajavon a demandé l’asile dans l’hexagone où, avec ses ramifications avec la droite française, il devrait avoir gain de cause. Si aucun règlement à l’amiable n’est trouvé au différend qui l’oppose au président béninois, l’ex candidat à la présidentielle ne devrait pas retourner dans son pays avant… 2021.
Entorses juridiques
Fidèle à sa ligne de la théorie du complot, Ajavon parle de «méthodes de voyou» et met au défi les autorités douanières de trouver les auteurs et/ou les commanditaires. Sans citer de nom, l’allusion au pouvoir en place est claire. Plusieurs entorses aux principes du droit ont été répertoriées par les avocats de la défense. Ils brandissent la relaxe dont leur client a bénéficié il y a un peu plus d’un an. « Dans le droit, une relaxe ne peut en aucun cas donner lieu à un procès » s’emporte Me Marc Bensimon. Les avocats d’Ajavon dénoncent aussi « un refus de se constituer ». Lors du procès qui aura lieu le 18 octobre, ils n’auront pas droit à la parole. Me Issiaka, un autre avocat de Ajavon énumère de multiples irrégularités. « Nous n’avons pas eu accès au dossier, ce qui est inadmissible pour un procès équitable », selon l’avocat béninois qui dénonce « une cour d’exception et procès purement politique« . Les avocats de la défense indexent « une complicité entre le ministère public et la Criet ». Sinon, « comment comprendre que le ministre de la Justice organise une conférence de presse pour appuyer les décisions d’une juridiction ? », se demandent-ils, contestant la compétence de la Criet à « connaitre une affaire qui est antérieure à sa création ». La précipitation de la cour et son envie d’en finir en quelques jours avec une affaire aussi « sérieuse » selon les avocats de la défense, est la preuve d’une pression externe. Les malheurs de l’homme d’affaire n’auront pas été que judiciaires. En août 2017, Sébastien Ajavon est accusé de « faux en écriture publique, complicité de faux en écriture publique, usage de faux et escroquerie» dans une affaire d’exportations par la direction des impôts en 2009 qui a déposé une plainte. Le «roi du poulet» fait l’objet d’un redressement fiscal de 167 milliards de francs CFA portant sur des évasions fiscales effectuées par plusieurs de ses sociétés sur trois années consécutives : 2014, 2015 et 2016. C’est la preuve selon sa défense « qu’on veut l’atteindre par tous les moyens« .
La guerre des rois
Pour mémoire, Patrice Talon et Sébastien Ajavon étaient tous engagés dans la présidentielle de 2016. Le premier a obtenu 23,52 % des suffrages et le second 22,07, ce qui les place respectivement 2è et 3è derrière l’ancien Premier ministre, Lionel Zinsou, dauphin de l’ancien président, Thomas Boni Yayi, au premier tour. Au second tour contre M. Zinsou, Sébastien Ajavon appelle à voter pour Patrice Talon. Ce qui permet à ce dernier de remporter nettement l’élection avec 65,39% des voix contre 34,61% pour son adversaire Lionel Zinsou. Mais c’est au moment même de la formation du gouvernement que le président élu a égratigné Sébastien Ajavon en revoyant ses ambitions à la baisse. En effet Ajavon attendait 6 postes ministériels pour son parti, mais il n’en obtiendra que 3. Ainsi, sur proposition d’Ajavon, Delphin Kouzandé sera nommé ministre de l’Agriculture, Lucien Kokou, ministre de l’Enseignement secondaire et Rafiatou Monrou, ministre de l’Economie numérique et de la Communication. Tous les deux Ajavon et Talon ont la particularité de ne pas être des acteurs politiques connus. Mais quelques mois après leur entrée au gouvernement, l’affaire de la cocaïne éclate au grand jour. Ajavon répondant au «Monde Afrique» quant à l’avenir de ses ministres au gouvernement dans un tel contexte dit qu’il laisse les concernés décider de leur sort. Pour sûr, lors du remaniement ministériel du 27 octobre 2017, Patrice Talon se débarrassera des 3 ministres d’Ajavon. Il était donc en pleine tourmente dans cette affaire de trafic de drogue. Les relations entre les deux hommes ont ainsi changé. La guerre entre le roi du coton et celui des poulets est ouvertement déclarée.
L’asile, une stratégie ?
Profitant d’une facilité que lui offrent ses investissements en Grande Bretagne, plus de « 89 milliards de cfa » selon plusieurs sources concordantes, Sébastien Ajavon qui jouit d’une citoyenneté britannique pourrait s’établir au pays d’Elisabeth II. L’idée, née sous Tony Blair, est d’accorder la nationalité aux investisseurs étrangers en fonction de l’importance de leurs investissements sur le sol britannique. Cela étant, il aurait suffi pour le « Roi de poulet » comme l’appellent ses compatriotes, d’être en Grande Bretagne pour échapper à toute extradition et bien au contraire, être protégé. Mais il a préféré, sur les conseils, murmure-t-on du bouillant avocat Eric Dupont-Moretti, se prévaloir de sa nationalité béninoise et demander asile en France. Une manière de montrer que son destin se joue au Bénin. Cette stratégie donne un retentissement fort à l’affaire alors que Cotonou s’est beaucoup rapproché de Paris ces derniers mois. Le président d’honneur de l’Usl ne perd pas non plus de vue que Paris a servi de base arrière pour Patrice Talon dans sa conquête du pouvoir alors qu’il était, ironie du sort, recherché par la même justice béninoise sous son prédécesseur, Yayi Boni. Au Quai d’Orsay où le dossier est suivi de près, une « extradition n’est pas envisageable« , la France n’extradant personne dans un pays où « ses droits de défense ne sont pas garantis« . Les mêmes arguments avaient été utilisés par Paris pour ne pas remettre Talon à la justice de son pays pendant ses trois années d’exil. Le mandat d’arrêt international émis par la justice béninoise et notifié à l’Interpol à Lyon n’a pas fait objet d’une mise en alerte automatique comme le veut la pratique. Une commission en étudie « l’opportunité ». Et en attendant, tant qu’il n’essaie pas de quitter le territoire français où une partie de sa famille l’a rejoint début octobre en provenance de Lagos, Ajavon n’a rien à craindre et surtout pas une arrestation, encore moins, une extradition.
La Criet, une béninoiserie bien « wolof »
Les juristes s’émeuvent de ce que la Criet n’ait pas jugé en première instance et qu’elle juge en appel. Décriée par les hommes de droit, cette CRIET rappelle étrangement la CREI au Sénégal, la Cour de répression de l’enrichissement illicite que le président Macky Sall a utilisé pour juger Karim Wade et le contraindre à l’exil. Ici Karim Wade n’était certainement pas irréprochable. Mais il se trouve que la CREI aussi a choisi l’opposant qui fait le plus peur. C’était 25 personnalités qui étaient censées se présenter devant cette cour d’exception. Mais depuis que le dossier de Karim est traité et ce dernier mis hors d’état de nuire, la CREI est toujours au chômage. Finalement que valent ces juridictions d’exception dans nos pays ? Que valent les belles intentions de lutte contre la corruption quand elle se transforment en une volonté du prince de neutraliser les opposants qui prennent trop d’importance dans l’arène politique ?
L'actuel locataire du Palais de la République, comme nous le révélions en exclusivité, séjourne au pays de Marianne depuis dimanche. Il est arrivé en début d'après midi dans la ville rose, c'est à dire Toulouse. Il a eu droit à un accueil chaleureux de Sénégalais devant sa niche (le Grand Hôtel de l'Opéra), Place Capitole.
Sans tarder, Macky et sa suite se sont rendus à la firme AIRBUS où il y'a des chaines de production sur des milliers de mètres carrés, des appareils dans des hangars immenses.
Selon un communiqué officiel, "le président Macky Sall doit se rendre aux Industries Airbus où il est prévu une série de visites d’appareils de dernière génération pour renforcer la flotte d’air Sénégal".
La même source ajoute que le président Macky Sall aura également un entretien avec le PDG d’Airbus.
Dakarposte tient de ses réseaux de renseignements que le Président Sall s'est rendu à l'usine d'Airbus à Toulouse pour visiter les appareils de dernière génération dont l'A330-900 Neo que la compagnie Air Sénégal compte lancer début 2019 pour la desserte intercontinentale.
Créée depuis avril 2016, la nouvelle compagnie Air Sénégal a obtenu son permis d’exploitation aérienne (PEA) le 30 avril dernier et a effectué son premier vol commercial, un aller-retour Dakar-Ziguinchor, le 14 mai.
La compagnie aérienne compte se déployer sur les destinations Abidjan, Cotonou, Bissau, Banjul, Praia, Conakry, Bamako et Ouagadougou.
Air Sénégal a également annoncé l’ouverture de sa ligne Paris-Dakar à partir de février 2019.
La nouvelle compagnie qui se veut ‘’le leader du transport aérien ouest-africain en s’appuyant sur le hub régional AIBD (Aéroport International Blaise Diagne)’’ se fixe pour mission de ‘’desservir aussi bien des lignes intérieures que des lignes internationales’’.
Pour en revenir au planning du Président Sall, nous avons appris de bonnes sources qu' après le séjour de Toulouse, celui qui tient les manettes du pouvoir Exécutif est attendu en Allemagne.
Cela dit, les radars de dakarposte ont été impressionnés par le site d'AIRBUS. La cause? Pas moins de 26 000 employés, 700 hectares, six sites, le complexe Airbus à Toulouse est particulièrement impressionnant.
Il nous revient sous dit en passant que les usines du constructeur s’y sont installées en décembre 1970, sur une zone déjà destinée à l’aéronautique depuis la Première guerre mondiale. Dans les annales du début d’Airbus, le "saut majeur" du site a eu lieu en 1972, lors du premier vol de l’A300.
En plus du siège central, des services généraux, du pôle RH et communication, sont rassemblés sur ce terrain les plus gros succès d’Airbus. A320 et A350 XWB sur le site de Saint-Martin-du-Touch où ont lieu aussi des recherches de conception et des tests d’intégration. A côté, l’usine Clément Ader s’occupe des long-courriers A330 et de la peinture de l’A350 XWB. Ce site s’occupe aussi des opérations de chargement du Beluga, l’avion-cargo créé par Airbus pour acheminer les équipements entre ses différents centres européens. Les fameux A380 sont assemblés au centre Jean-Luc Lagardère.
Toulouse, la ville industrie Airbus
Ecole, salle de sport... c’est une véritable ville-industrie. Le site regroupe aussi le Lycée Airbus, lycée professionnel d’entreprise, qui forme près de 300 jeunes par an aux métiers du secteur et un centre de formation pour les collaborateurs avec plusieurs simulateurs de vol. Depuis 2015, le constructeur a développé un accélérateur de start-up appelé Airbus Bizlab, mêlé aux entrepreneurs d’Airbus. Quelques 1000 start-up ont déjà suivi un programme d’accélération.
Le spatial a aussi sa place dans la ville rose. L’activité satellite y est gérée : Airbus développe, assemble, intègre et teste des systèmes satellitaires pour l'observation de la Terre, la météorologie, la science et les télécommunications, notamment. En 2017, le groupe y a inauguré un espace de 4 600 m2 pour la production en série des satellites OneWeb, un projet de constellation aux 900 satellites pour développer le réseau internet.