Construire un pays se «fait avec du savoir et du travail» et non en s’appuyant sur «le folklore» et les «futilités». Telle demeure la conviction du Khalife général des mourides. Serigne Mouhamadoul Mountakha Mbaké, par la voix de son porte-parole, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, a tenu aussi à inviter les fidèles musulmans à se conformer aux préceptes de l’islam et à les inculquer à toute personne qui est sous leur responsabilité.
Le Khalife général des mourides, qui célébrait son premier grand Magal, a profité hier de la cérémonie officielle pour s’adresser aux hommes politiques. Par l’entremise de son porte-parole, Serigne Bass Abdou Khadre, le khalife invite les politiques à éviter la politique politicienne. Ainsi, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre déclare : «Evitez toute politique qui vise à ternir l’image de quiconque et semer la zizanie entre les êtres humains.» Le porte-parole du Khalife général des mourides poursuit en avertissant : «On ne construit pas un pays avec du folklore et des futilités, mais on le fait avec du savoir et du travail.»
Par ailleurs, à l’attention de ses concitoyens, Serigne Mountakha Mbacké, par la voix de Serigne Bass Abdou Khadre, rappelle que le Seigneur a créé l’être humain et fait de lui son khalife sur terre, pour que ce dernier s’active à tout moment à faire prospérer son milieu. Pour ce faire, souligne Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, «il faut que chacun de nous incarne d’abord les bonnes valeurs et se mette ensuite au travail».
Le Khalife général des mourides lancera des appels aux musulmans du monde entier mais aussi aux politiciens. «Le Prophète (Psl), nous a montré de par ses paroles et ses actes la manière avec laquelle on doit vivre l’islam entre nous et partout où l’on est», a déclaré hier le porte-parole.
«Nous avons tous le devoir de nous conformer aux préceptes de l’islam et de les inculquer à toute personne qui est sous notre autorité», a-t-il ajouté. La voix de Touba de poursuivre : «Nous devons éviter tout ce qui peut nous séparer. Et ce qui facilite cela, c’est de consolider les choses sur lesquelles nous sommes d’accord et de vivre de la plus belle manière nos divergences.» Il a également déclaré : «Si nous protégeons ensemble la religion et nos proches, les ennemis n’auront plus le courage de s’attaquer à l’islam.»
Le député-maire de Ziguinchor Abdoulaye Baldé, le « député du Peuple » Mamadou Lamine Diallo et le célèbre architecte et homme d’affaires Pierre Goudiaby Atepa sont tous les trois candidats déclarés à l’élection présidentielle prévue le 24 février 2019. Le député Ousmane Sonko, aussi. Et tous les quatre sont également Casamançais.
Or, dans l’imaginaire des « inconditionnels primaires » de celui-ci, le candidat déclaré Ousmane Sonko ne saurait être considéré comme les autres. ‘‘Ousmane Sonko ololi’’, se risquent-ils ; littéralement en diola : ‘‘Ousmane Sonko est le nôtre’’. Sous-entendu, il ne faut pas le « toucher », sous aucun prétexte. Trop court et trop épidermique comme argument, mais un argument extrêmement dangereux !
En fait, pour ces thuriféraires, les trois premiers candidats déclarés à la prochaine Présidentielle peuvent mériter tous les critiques et autres noms d’oiseaux imaginables, mais guère leur leader, sous peine de devoir en payer le prix fort.
Si nous nous proposons de sortir si prématurément de notre réserve, c’est précisément pour conjurer, dans la mesure même de notre responsabilité politique et morale, les menaces de mort qui se dressent présentement, telle une épée de Damoclès, au-dessus de la tête de l’ex-ministre « du » président Abdoulaye Wade, Aliou Sow. Son tort ? Son seul tort ?
Eh bien, pour les « inconditionnels primaires » du candidat déclaré Ousmane Sonko, Aliou Sow a pris la lourde responsabilité, impardonnable à leurs yeux, de se montrer redoutablement critique à l’encontre de leur leader, à la faveur notamment de la mise sur le marché politique du dernier ouvrage de ce dernier, ‘‘Solutions’’. Et, au seul motif, si primaire soit-il, que Ousmane Sonko est « ololi », qui plus est « outragé » en tant que tel par Aliou Sow, il faut, selon eux, neutraliser celui-ci, par tous les moyens.
« Ousmane Sonko ololi ». Soit ! Il n’en reste pas moins un leader politique sénégalais, que des Casamançais, en toute liberté, peuvent certes flanquer de l’épithète ‘‘ololi’’. Sauf que cela ne saurait suffire à faire de lui, le candidat déclaré de tous les Casamançais, au nom d’on ne sait quelle espèce de « solidarité casamançaise ». Pas même celui de tous les Diolas, quoiqu’il soit lui-même un Diola.
A plus forte raison, Ousmane Sonko ne saurait-il être le candidat déclaré du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), communément admis au Sénégal comme un repaire d’indépendantistes diolas.
L’histoire récente est encore toute fraîche dans notre mémoire, qui nous rappelle fort opportunément comment le président du Conseil régional de Ziguinchor Omar Lamine Badji avait été massacré à Sindian (département de Bignona) et le député Mamadou Cissé tué quelques années plus tôt à Darsalam (département de Ziguinchor). Tous les projecteurs avaient été alors braqués contre le MFDC, et à dessein, faisant de celui-ci le coupable tout désigné de ce qui sautait pourtant aux yeux de tous comme un règlement de comptes politique dans les deux cas.
Au demeurant, une source digne de foi, et proche de l’enquête de police diligentée suite aux menaces de mort dont Aliou Sow fait l’objet depuis sa « mésaventure », nous apprend à l’instant que tous les auteurs ou presque desdites menaces sont des Casamançais, en majorité Diolas, et pour la plupart d’entre eux membres de la diaspora.
Comment, en tant que Casamançais, doublé de Diola, pouvons-nous en être fier ?
Souvenons-nous, quoi qu’il en soit, que jamais, à aucun moment, arithmétiquement, la Casamance n’a été un faiseur de président de la République au Sénégal. Et qu’elle ne le sera jamais, mais alors jamais. N’en déplaise donc aux « inconditionnels primaires » et autres thuriféraires du candidat déclaré Ousmane Sonko.
Pis, ou mieux, c’est selon, en l’espèce, le retour du bâton serait d’autant plus périlleux pour la Casamance et les Casamançais, si, dans les autres régions ou communautés (y compris religieuses ou confrériques) du Sénégal, autrement plus politisées et plus peuplées, l’on venait à s’approprier cette notion de ‘‘ololi’’, ontologiquement toxique, sociologiquement dangereuse, et politiquement insensée et sans issue.
Et tout cela donc, disions-nous, de s’opérer banalement au nom d’une certaine idée de la « solidarité casamançaise ». Une « solidarité casamançaise » stérile, tant par essence que du point de vue de sa finalité. Mais une « solidarité casamançaise » qui peut tuer. Et qui, souvent, tue, au mieux socialement ou, au pire, physiquement.
A propos, voici ce que nous suggérions déjà, en 2015, en traitant justement de cette douloureuse question dans l’une de nos toutes dernières publications, ‘‘Avis de décès : Le mensonge est mort en Casamance’’, parue en binôme avec ‘‘Mademba n’est pas un natif du terroir. ET alors ? Un plaidoyer contre l’autochtonie’’, aux éditions Diasporas-Noires (cf. : www.diasporas-noires.com).
« …Mais, plus généralement et assez souvent, en Casamance comme partout ailleurs, je croiserai sur mes multiples chemins cette espèce muette de « solidarité casamançaise ». Une « solidarité » à sens unique, qui converge exclusivement vers un seul Casamançais, Robert Sagna. « Si Robert est candidat, moi je me retire » ; « Puisque c’est la position de Robert, elle est aussi la mienne » ; « Votre projet de solution de sortie de crise en Casamance a-t-il été soumis à Robert ? » ; « Robert est incontournable »… Bref ! autant de préceptes, car ce sont véritablement des préceptes, qui s’opèrent et en même temps opèrent, telle une catharsis, en chaque Casamançais. Des préceptes, donc, qui ne sont en vigueur pour n’avoir de valeur que dans ce pays de la « solidarité » à sens unique, la Casamance, qui apparaît ainsi, l’instant virtuellement éternel du conflit casamançais, comme une nécropole à ciel ouvert singulièrement dédiée aux victimes de la « solidarité casamançaise ». Soit les Casamançais, lesquels, bien que morts, ou parce qu’ils sont morts de la sorte, n’auraient alors d’autre destin que d’enterrer leurs morts, à la faveur précisément de la « solidarité casamançaise ». Dans ce contexte, même Pierre Goudiaby Atepa, pourtant connu pour être extrêmement jaloux de sa liberté, s’y est fait prendre. En effet, quand, après trente-deux ans de conflit en Casamance, Robert Sagna, avec son GRPC (Groupe de réflexion pour la paix en Casamance), claironne à tout va, porteur, dit-il, d’un projet de solution de sortie de crise en béton, Pierre Goudiaby Atepa, avec son CCC (Collectif des Cadres Casamançais), entre volontairement en hibernation profonde, au nom justement de la « muette », c'est-à-dire de la « solidarité casamançaise ». Une « solidarité » qui tue, pour être par essence et du point de vue de sa finalité une tueuse. Face à cela, vous avez beau être un indépendantiste casamançais, qui plus est déclaré et agissant comme tel, si vous êtes en même réputé n’être guère un « proche » du non-indépendantiste casamançais déclaré qu’est Robert Sagna, vous paraîtrez nécessairement suspect aux yeux de tous et de chacun en Casamance puis, bientôt, vous serez condamné à mort, pour être en permanence sous la menace de mort, de la part des plus puristes de ses adeptes. Il y a donc là, en la personne de Robert Sagna, comme un leadership incontesté, qui suffirait, à lui seul, du moins sous d’autres cieux, à cristalliser chez lui un problème comme le « problème casamançais » en tant qu’une somme de questions avec leurs réponses respectives, d’une part, et, de l’autre, à lui donner en l’occurrence le pouvoir légitime de « tout » faire entendre puis admettre. Encore faut-il que ce « tout », chaque fois que de besoin, soit quelque chose d’audible, moralement et du point de vue de l’éthique, et politiquement, socio-économiquement et culturellement réaliste et acceptable. D’ailleurs, une source diplomatique suggère que même le président Yaya Jammeh (originaire de la Casamance et Diola de son état) éprouverait la plus grande révérence envers Robert Sagna, qui serait à cet effet un conseiller politique et diplomatique très écouté du chef de l’Etat gambien… »
C’était donc hier, pas avant-hier, même si cette forme-là de la « solidarité casamançaise » s’était opérée de 1978 à 2000, soit pendant 22 ans sans discontinuer. Il n’empêche que c’est manifestement cette espèce de « solidarité », si stérile et si improductive fût-elle, que l’on s’évertue de nos jours, toutes choses égales par ailleurs, à réactualiser avec le candidat déclaré Ousmane Sonko. Et ce, avec une banalité déconcertante.
Non ! ce sera sans nous.
Et, en tant qu’ancien secrétaire général du MFDC, notre responsabilité historique nous autorise à affirmer, ici et maintenant, avec autorité donc, et avec gravité, que ce sera sans le MFDC.
Mais, plus globalement, ce sera sans les Casamançais épris de liberté et de démocratie.
Enfin, nous condamnons, avec la plus grande fermeté, les menaces de mort proférées à l’encontre de l’ancien ministre Aliou Sow et demandons aux Autorités d’en assumer toutes leurs responsabilités d’une part, et d’en tirer toutes les conséquences d’autre part, sans délai.
Dakar, le 29 octobre 2018.
Jean-Marie François BIAGUI
Président du Parti Social-Fédéraliste (PSF)
AIR SÉNÉGAL : L’AVION A330 NÉO D’AIRBUS LIVRÉ FIN JANVIER
Dakar, 30 oct (APS) – L’avion A330 Néo d’Airbus sera livré à la compagnie Air Sénégal en fin janvier, a annoncé la présidence de la République, indiquant que l’assemblage de l’appareil est terminé.
"L’appareil d’Air Sénégal qui sera livré en fin janvier a déjà fier allure. L’assemblage est terminé. Il ne reste qu’à installer les sièges et à monter le moteur pour démarrer la phase de mise en vol par des tests avant livraison", souligne la présidence dans un communiqué reçu à l’APS.
La même source signale que le président Macky Sall en visite à Toulouse (France) s’est rendu à l’usine d’assemblage d’Airbus pour s’enquérir de l’état d’avancement de la fabrication de l’avion A330 Néo.
Le prototype d’Airbus A330 Néo commandé par le Sénégal a été présenté au chef de l’État lundi au siège d’Airbus Industries à Toulouse où Macky Sall est arrivé dimanche après-midi pour une visite de travail à Airbus.
Cet appareil est "un avion de dernière génération équipé d’une technologie de pointe avec confort sécurité et des cabines spacieuses", assure la présidence sénégalaise, soulignant que l’objectif est de "permettre à Air Sénégal d’être compétitif sur le marché mondial".
Créée depuis avril 2016, la nouvelle compagnie Air Sénégal a obtenu son permis d’exploitation aérienne (PEA) le 30 avril dernier et a effectué son premier vol commercial, un aller-retour Dakar-Ziguinchor, le 14 mai.
La compagnie aérienne compte se déployer sur les destinations Abidjan, Cotonou, Bissau, Banjul, Praia, Conakry, Bamako et Ouagadougou.
Air Sénégal a également annoncé l’ouverture de sa ligne Paris-Dakar à partir de février 2019.
La nouvelle compagnie se veut "le leader du transport aérien ouest-africain en s’appuyant sur le hub régional AIBD (Aéroport International Blaise Diagne)". Elle se fixe pour mission de "desservir aussi bien des lignes intérieures que des lignes internationales".
BIEN PUBLIC ET DEUXIÈME MANDAT
Il devient gênant que le chef de l’Etat et ses émissaires passent leur temps à mettre la pression sur les chefs religieux pour leur arracher ce que, au sommet de l’Etat, on appelle un «Ordre exécutif»
Il faut croire que la recherche d’un second (et dernier ?) mandat est la seule perspective dans le viseur du pouvoir. Après le refus poli de Touba de donner suite à la requête franche du président de la république, c’est le ministre de l’Intérieur qui est revenu formuler la même demande en l’enrobant à d’autres considérations d’intérêt public. C’était lors de la cérémonie officielle du grand Magal de Touba.
Le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba étant un événement de portée locale et internationale, il devient gênant que le chef de l’Etat et ses émissaires passent leur temps à mettre la pression sur les chefs religieux pour leur arracher ce que, au sommet de l’Etat, on appelle un «Ordre exécutif». Si cela devait continuer, il ne serait pas surprenant que des réponses plus furieuses fussent servies aux prochains « envoyés spéciaux » du Palais.
Ce volontarisme décomplexé du chef de l’Etat serait-il un moyen pour le gouvernement de réclamer à la hiérarchie dirigeante de Touba (et aux autres confréries bénéficiaires de la politique de modernisation des foyers religieux) un retour d’ascenseur après la mise en œuvre de projets au profit de la capitale du mouridisme ?
La méthode est agaçante car, par ailleurs, elle présuppose que les moyens ayant permis de sortir de terre les infrastructures invoquées appartiendraient aux gouvernants. Et on en revient à l’instinct de patrimonialisation des biens publics qui anime si naturellement nos autorités en charge de nos destinées !
«LE DOSSIER EST SUR MA TABLE ET DES INSTRUCTIONS ONT ETE DONNEES»
Samba Sy, ministre du travail face à la situation des travailleurs de la Css
Le ministre du Travail Samba Sy entend apporter une solution au dossier des travailleurs de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) qui menacent de marcher pour dénoncer les conditions de travail. Il s’exprimait samedi dernier, au siège de la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa), en marge d’une rencontre avec la Confédération générale du travail de France (Cgt).
Interpellé samedi dernier sur le bouillonnement syndical, notamment avec les travailleurs de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) qui menacent de faire une marche pour dénoncer leurs condition de travail, en marge d’une rencontre sanctionnant la visite de travail d’une délégation de la Confédération générale du travail de France (Cgt) à la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa) qu’il a lui-même présidée, le ministre du Travail Samba Sy rassure en ces mots: «J’avoue que l’inspection du travail de Saint-Louis a été saisie par le syndicat. Et je puis vous assurer que la question est à l’étude. Personnellement, j’ai été saisi. Le dossier que vous évoquez, je l’ai vu sur ma table et des instructions ont été données pour qu’une information circonstanciée soit établie». Mieux, tranquillise-t-il encore: «Nous n’avons aucun intérêt à faire des choses qui seraient irrégulières. Je ne crois pas non plus que nous devrions penser que des centrales syndicales vont agir pour pourfendre les intérêts des travailleurs…».
Pour rappel, les travailleurs de la Css accusent leur direction d’avoir envoyé à la retraite anticipée 1015 employés. Selon les travailleurs, l’administration de la Css appuyée par certains secrétaires généraux des syndicats professionnels, a décidé de réduire l’âge à la retraite de ces travailleurs de 60 à 57 ans. Une situation qui a fini d’installer la confusion et l’indignation, obligeant ces derniers à se faire entendre, lors d’un point de presse tenu à cet effet jeudi dernier. Parlant de la rencontre du jour, le ministre se dit très satisfait de la visite de la Cgt à la Csa. Un moment qui se veut une occasion de rappeler la complexité et la richesse que vit le mouvement syndical en général et Sénégalais en particulier.
C’est aussi pour nous d’indiquer: «Ce que le gouvernement est en train de faire dans ce pays en termes de champ social pour que le Sénégal soit un Sénégal pour tous et un Sénégal de tous. Non pas un simple slogan mais une réalité. Bref, tout un monde d’actions pour faire en sorte que le travailleur Sénégalais s’épanouisse davantage». Toutefois, ajoute-t-il: «Nous admettons qu’il y a beaucoup à faire. Et sur ce, nous comptons sur l’engagement de tous les citoyens de ce pays, et à titre principal les travailleurs pour un redoublement d’efforts».
ELIMANE DIOUF, SECRETAIRE GENERAL CSA : «C’est une visite historique…»
Le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa), Elimane Diouf, a indiqué samedi dernier lors d’un point de presse sanctionnant la visite de travail (du 24 au 28 du mois courant) du secrétaire général de la Cgt France Philippe Martinez, qu’ «il s’agit d’une visite historique pour la Csa relevant d’un partenariat qui a déjà duré une vingtaine d’années». Selon lui: «La Csa trouve ce moment important». Elimane Diouf a salué fraternellement leurs camarades travailleurs de la Cgt de France qui ont effectué cette visite au Sénégal. Toutefois, M. Diouf a dénoncé les mauvaises conditions de vie des populations de Mbokhodane, un village situé à 12 km de Bambey où ils ont effectué un déplacement en compagnie de leurs camarades de la Confédération générale du travail de France (Cgt) dont la délégation est conduite par son secrétaire général Philippe Martinez. A en croire M. Diouf, «avec l’initiative de la Csa, les deux structures ont entrepris d’accompagner ce village dans le cadre de l’alphabétisation…». Une occasion pour lui de faire par ailleurs un constat sur la situation sociale des populations de Mbokhodane. «Malgré tout ce qui est dit par le gouvernement, ces populations n’ont ni accès à l’eau potable ni de piste pour sortir et même pour évacuer leurs malades. Ils n’ont pas d’électricité et sont dans l’insécurité. Voilà le constat que nous avons fait avec nos camarades lors de la visite dans cette localité».
«LES TRAVAILLEURS SENEGALAIS SONT EXPLOITES PAR LES MULTINATIONALES ETRANGERES»
Philippe Martinez, secrétaire général de la Confédération Générale du travail de France (Cgt)
Sur le sens et l’opportunité de cette visite, Philippe Martinez, le secrétaire général de la Cgt, dira: «D’abord, notre partenariat date de plus d’une quinzaine d’année. Et nous avons jugé utile de venir ici partager ensemble les réalités que vivent les travailleurs. Et faire une jonction afin de faire face aux affairistes», a-t-il d’emblée précisé.
Il ajoutera: «Nous voulons travailler avec les centrales qui ont les mêmes valeurs que nous pour éviter les divisions organisées par le patronat», a déclaré le syndicaliste français. Avant d’affirmer: «Les travailleurs sénégalais sont exploités par les multinationales étrangères. Tout comme les travailleurs français par des capitalistes français ou internationaux». Selon lui: «Le patronat des pays occidentaux vient exploiter les travailleurs d’autres pays pauvres». Et pour ce faire, «il faut une jonction pour les contrecarrer», a-t-il fait savoir…
Sous ce rapport, fait-il entendre par suite: «Soit on baisse les bras, soit on remonte les manches et nous avons décidé de remonter les manches».