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26 avril 2025
QNET SENEGAL DÉMANTELÉ PAR LA GENDARMERIE
La brigade de gendarmerie de Diamniadio a mis fin aux agissements d’un réseau d’arnaqueurs affilié à QNET, une entreprise controversée pour ses pratiques commerciales. L’opération fait suite à une plainte déposée pour la disparition d’un individu ...
La brigade de gendarmerie de Diamniadio a mis fin aux agissements d’un réseau d’arnaqueurs affilié à QNET, une entreprise controversée pour ses pratiques commerciales. L’opération fait suite à une plainte déposée pour la disparition d’un individu présumé victime de ce réseau.
Le 26 mars 2025, les enquêteurs ont identifié une maison située à Darou Salam Sant Yallah, où ils ont découvert trente-huit (38) personnes, dont seize (16) Bissau-Guinéens et vingt-deux (22) Sénégalais, parmi lesquelles onze (11) femmes. Ces victimes auraient versé des sommes atteignant 2,5 millions de FCFA en échange d’une formation et de produits qui ne leur ont jamais été livrés.
Lors de l’intervention, sept (07) membres du réseau ont été arrêtés et placés en garde à vue, tandis que le principal instigateur a réussi à s’enfuir. Il fait actuellement l’objet d’intenses recherches.
L’enquête se poursuit afin de démanteler l’ensemble du réseau et identifier d’éventuels complices.
Abdou Nguer convoqué au commissariat central
Le célèbre chroniqueur Abdou Nguer et détracteur du régime est convoqué aujourd’hui à 10 heures au commissariat central de Dakar. Sa convocation fait suite à une plainte déposée par Azoura Fall, militant de Pastef et proche de Ousmane Sonko qui l’accuse d’avoir tenu des propos obscènes à son encontre. La plainte a été déposée lundi le 17 mars. Osons croire que le régime n’en profitera pas pour régler son compte surtout qu’il est réputé très dur contre le Premier ministre. Honnis qui mal y pense.
Saisie de 2,624 milliards en billets noirs à Carrefour Ndiaye
Les douaniers ont tapé fort encore dans le milieu interlope. Les gabelous de la Brigade commerciale des Douanes de Sénoba ont saisi de billets noirs d’une contrevaleur de 2,624 milliards de francs CFA. Les douaniers avaient exploité un renseignement indiquant la présence au Carrefour Ndiaye (département de Sédhiou) d’un individu en possession de billets noirs. L’opération montée par les éléments de la brigade commerciale des Douanes de Sénoba a permis d’interpeller le faussaire en pleins préparatifs de lavage de 04 millions d’euros en billets noirs, renseigne un communiqué de la douane. Il s’agit de 2 000 billets noirs en coupures de 500 euros et 15 000 billets noirs en coupures de 200 euros. Le présumé faussaire est en garde à vue. L’enquête se poursuit.
1,77 milliard en billets noirs saisis à Keur Madiabel
Restons avec les douaniers qui se sont également illustrés dans la lutte contre le faux monnayage. Ceux de Kaolack ont mis la main sur plus d’un milliard soixante-six millions (1,77 milliard). Dans cette croisade continue contre le faux monnayage, les agents de la Brigade mobile des Douanes du Pont Serigne Bassirou Mbacké ont interpellé le 14 mars vers 19 h à Keur Madiabel, deux individus détenant un milliard sept millions de billets noirs en coupures de dollars et d’euros. Quelques jours auparavant, une opération d’infiltration montée par la Brigade commerciale des Douanes de Keur-Ayip avait abouti à l’arrestation d’un faussaire qui s’apprêtait à laver 59 millions de billets noirs à Boulédjé, non loin de Keur-Moussa, département de Nioro du Rip.
850 millions de francs CFA de billets noirs saisis à Mékhé
Ne quittons pas les douaniers sans signaler que dans le cadre de la lutte contre le faux monnayage, une opération combinée de la Brigade mobile des Douanes de Pikine et du Groupement polyvalent de recherche et de répression de la fraude (GPR) de Thiès a permis de déjouer, le 13 mars 2025, une opération de lavage de billets noirs dans la localité de Mékhé. D’après le communiqué, il s’agit de plusieurs coupures de billets noirs en euros, Cfa et Dollars d’une contrevaleur totale de 850 millions de francs CFA. Trois individus, dont une femme, ont été arrêtés au cours de cette opération. Pour rappel, 2,284 millions de francs CFA en billets noirs ont été saisis entre Dakar, Gandigal et Louga en début mars. Ce qui porte le total de la contrevaleur de billets noirs saisis par les unités douanières depuis le début de l’année à près de 07 milliards de francs CFA.
Plus de 160 mille candidats enregistrés
Le ministère de l'Éducation a fait le point sur le recrutement de 2 000 enseignants. Dans un communiqué parvenu à « L'AS », les services de Moustapha Mamba Guirassy révèlent que 164 772 candidatures ont été enregistrées, dont 125 486 pour l'élémentaire/préscolaire et 39 286 pour le moyen/secondaire. Ils soulignent que l'apurement et l'analyse des inscriptions ont été effectués suivant entre autres la répartition des candidats par niveau d'enseignement, l'identification et extraction de 391 candidats déjà en poste dans le secteur public. Le ministère rappelle surtout que la présélection des candidats pour le préscolaire/élémentaire et le moyen/secondaire se fera en fonction des besoins prioritaires. Après cette phase, il informe que les candidats présélectionnés vont recevoir un message (SMS/courriel) les invitant à déposer leurs dossiers à l'Inspection de l'Éducation et de la Formation (IEF) choisie lors de l'inscription, du 26 mars au 3 avril 2025 prochain.
Les nouvelles promesses de Diomaye
Le chef de l’Etat a évoqué hier, en conseil des ministres, l'anniversaire de son accession à la magistrature suprême suite à la troisième alternance démocratique au Sénégal. A ce propos, le Président Diomaye a exprimé sa profonde gratitude au vaillant peuple pour sa confiance et sa mobilisation permanentes, aux côtés du gouvernement, afin d’asseoir dans la paix, la concorde nationale et le sens des responsabilités, un Sénégal souverain, juste et prospère. Il a réitéré son engagement et celui du gouvernement, au moment où il entame la deuxième année de son mandat, à ne ménager aucun effort pour accélérer les réformes, la reddition des comptes et le redressement du pays, mais surtout la relance des activités économiques et sociales conformément à l’Agenda national de Transformation lancé le 14 octobre 2024.
Dénomination des infrastructures et espaces publics
Restons avec le chef de l’Etat qui a souligné à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance le 04 avril 2025, le nécessaire consensus autour de la dénomination des infrastructures et espaces publics. Diomaye a rappelé au gouvernement que les infrastructures routières, notamment les avenues, boulevards, rues, ainsi que les places et espaces publics de nos villes et communes, doivent représenter des lieux symboliques de l’histoire du Sénégal et de l’Afrique. Il est d’avis que ces lieux doivent incarner la perpétuation de la mémoire collective sur les faits et personnalités qui ont marqué la vie de la Nation, ainsi que l’intégration et l’unité du continent.
Le promoteur de lutte Bamba Faye envoyé en prison
Le juge du 1er cabinet du tribunal de Dakar a placé sous mandat de dépôt Cheikh Ahmadou Bamba Faye. Le PDG de la Maison des gardes du corps (MGC) et du groupe de communication Info24 a été arrêté le 20 mars 2025 aux Mamelles, dans le cadre de l’enquête sur le cambriolage survenu en octobre 2024 au domicile de l'homme d'affaires Cheikh Amar. Deux cents montres de valeur, estimées à plus d’un milliard de francs CFA, ont été dérobées ce jour-là. Après deux retours de parquet, renseigne seneweb, le doyen des juges d’instruction a ouvert une information judiciaire contre Bamba Faye pour vol en réunion avec effraction commis la nuit.
Préparatifs de l’Eid al fitr
Le chef de l’Etat veut que les Sénégalais passent dans les meilleures conditions la fête de l’Eid Al fitr. Revenant sur les préparatifs de la Korité qui marque la fin du mois béni de Ramadan, Diomaye a demandé au gouvernement, notamment aux ministres en charge de l’Intérieur, des Forces armées, des Transports terrestres et aériens, du Commerce et des Transports maritimes, de prendre toutes les dispositions adéquates en vue de l’approvisionnement correct des marchés, ainsi que du bon déroulement des célébrations de la fête de Korité sur l’ensemble du territoire national.
Le fils de l’ancien maire de Tamba condamné à 3 ans de prison ferme
Le tribunal de Tambacounda a jugé hier l’affaire opposant l’opérateur économique Ndiaye Samb à Mamadou Korka Ba, fils de l’ancien maire. Reconnu coupable de coups et blessures volontaires, Korka Ba a été condamné à 3 ans de prison ferme, assortis d’une amende de 20 millions de FCFA au profit de la victime. Dans ce dossier, Mamadou Korka Ba dont la réputation sulfureuse suscite crainte et méfiance, est accusé d’avoir violemment agressé Ndiaye Samb. Selon des sources de seneweb proches de l’enquête, il aurait infligé des blessures à l’opérateur économique avant de lui voler 9 millions de FCFA. Tout a commencé lorsque la victime s’est rendue chez Korka Ba pour réclamer une dette de 3 millions de FCFA. Face à des soupçons de connivence avec certains éléments des forces de l’ordre, le procureur de Tambacounda a retiré l’affaire du commissariat central pour la confier à la gendarmerie. Suite à la plainte de Ndiaye Samb, accompagnée d’un certificat médical, les gendarmes de la brigade territoriale ont interpellé l’accusé jeudi dernier vers 18 heures. Après sa garde à vue, il a été déféré et placé sous mandat de dépôt. À la barre, hier, Korka Ba a nié les faits, prétendant que c’est la victime qui l’avait attaquée.
Le journaliste Mame Birame Wathie PCA du Le Soleil
Notre confrère de Walfadjri, Mame Birame Wathie a été nommé hier, par le chef de l’Etat, président du Conseil d’administration de la Société sénégalaise de Presse et de Publication Le Soleil (SSPP- Le Soleil). Ce poste était vacant puisque Mody Niang a démissionné pour des raisons de santé. Birame Khoudia Lo, Enseignant, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Maison de la presse en remplacement de Monsieur Alioune Dramé. Quant à Mohamed Lat Seck Diop, Maître de conférences titulaire à l’École des Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes (EBAD), est promu Directeur des Archives du Sénégal, poste vacant.
Mame Marième Babou éjectée de l’Asepex
Le Président Diomaye a aussi secoué le ministère de l’Industrie et du Commerce en nommant Samba Camara président du Conseil d’Administration de l’Institut de Technologie Alimentaire (ITA) en remplacement d’Ismaila Mbengue Fall. La responsable de l’Apr, Mame Marième BABOU, est éjectée de la présidence du Conseil de surveillance de l’Agence sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX). Elle est remplacée par Aïcha Selbé Sagné, spécialiste en Gestion commerciale et Marketing.
Yéro Deh limogé de l’ANB
Au ministère de l’Enseignement Supérieur, Tafsir Babacar Ndoye, Biologiste, Coordonnateur du Fonds d’Impulsion de la Recherche scientifique et technique (FIRST), devient Directeur du financement de la recherche et du développement technologique en remplacement de Soukeyna Dia Tine. Madame Benoît Tine, Professeur assimilé en Sociologie est nommée Directeur de l’Enseignement supérieur privé en remplacement de monsieur Cheikh Sène. Ansoumana Sambou devient président du Conseil d’Orientation de l’Autorité nationale de Biosécurité (ANB) en remplacement de Yéro Deh. Baba Thiam, inspecteur de l’Enseignement élémentaire de Mbour 1, est nommé Directeur des Ressources Humaines au ministère de l’Education nationale, en remplacement de Serigne Saïbou Badiane, admis à la retraite.
Anta Sarr Diacko virée
Le ministère de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement du Territoires n’a pas épargné le vent du changement. Baye Mayoro Diop, Chancelier des Affaires étrangères, est nommé Directeur de la Coopération décentralisée au ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du Territoires, en remplacement de Pape Ngor Thiao. Ousmane Kébé, Professeur d’Enseignement secondaire, est promu Président du Conseil de surveillance de l’Agence de construction des Bâtiments et Edifices publics en remplacement de Baba Ndiaye. Mouhamadou Lamine Diagne est nommé Président du Conseil d’Orientation du Fonds d’Habitat Social en remplacement de Anta Sarr Diacko
PLUIE D’HOMMAGES SUR UN «MONUMENT» DU BARREAU DU SENEGAL
Me Cheikh Khoureyssi Ba n’est plus. L’avocat est décédé hier, mercredi 26 mars 2025, à Istanbul (en Turquie) des suites d’une maladie.
Me Cheikh Khoureyssi Ba n’est plus. L’avocat est décédé hier, mercredi 26 mars 2025, à Istanbul (en Turquie) des suites d’une maladie. Me Khoureyssi Bâ est connu pour son implication dans la défense de plusieurs personnalités et plusieurs dossiers notamment ceux qui concernaient l’actuel premier ministre, Ousmane Sonko.
LE PRESIDENT DIOMAYE FAYE PARLE DE PERTE D’«UNE VOIX SINGULIERE DU BARREAU»
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a rendu hommage à l’avocat Me Khoureyssi Ba, décédé hier mercredi, à Istanbul, en Turquie. «Je suis profondément attristé par le décès de Me Cheikh Khoureyssi Bâ. Le Sénégal perd un avocat de talent, une voix singulière du Barreau, un homme de principes, profondément attaché à la justice et aux libertés. Je rends hommage à son parcours remarquable et à son engagement constant pour la défense du droit et la promotion du débat public. J’adresse mes condoléances émues à sa famille, à ses proches, au Barreau du Sénégal et à tous ses confrères. Qu’Allah, dans Sa miséricorde, lui accorde le repos éternel et console ses proches dans cette épreuve», a-t-il écrit dans un message publié sur son compte X.
LE PM OUSMANE SONKO REND HOMMAGE A UN «MONUMENT DE TOUTES LES LUTTES…»
Aussitôt le rappel à Dieu de l’avocat Me Khoureyssi Ba confirmé, hier mercredi, à Istanbul, en Turquie, le Premier ministre, Ousmane Sonko, a rendu hommage à «l’éminent juriste et homme de culture», bref un «monument de toutes les luttes contre l’injustice et l’arbitraire». «C’était un avocat digne, qui a voué sa toge au service de la vérité. Qu’Allah lui fasse miséricorde», a-t-il écrit dans un post sur X (ex-Twitter). Et d’ajouter : «Ma peine et ma douleur sont profondes après la perte de cet homme immense, qui a été présent dans tous nos combats». «Me Cheikh Khoureyssi Bâ nous a quittés. Son engagement, son courage et son dévouement à défendre les droits fondamentaux de la personne humaine resteront à jamais gravés dans nos mémoires. Seigneur, en ce mois béni de Ramadan, enveloppe-le de Ta Miséricorde et accorde lui Ton pardon», a témoigné le PM Sonko, par ailleurs, président du Pastef.
LE DEPUTE GUY MARIUS SAGNA «PLEURE» «UN HOMME QUI A TOUJOURS ETE AUPRES DES FAIBLES, DES OPPRIMES»
«Chaque fois que j’ai vu maître Khoureïchi Ba, c’était soit en garde à vue, soit à la cave du Tribunal de Dakar. J’ai vu maître Khoureïchi Ba autant de fois que j’ai été en garde à vue. Sa disparition est un choc pour moi. Nous venons de perdre un brillant avocat et un homme d’une vaste culture et profondément humain qui a toujours été auprès des faibles, des opprimés. Que son âme repose en paix ! Que notre Seigneur l’accueille en son paradis», a dit le député Guy Marius Sagna à l’endroit du défunt, dans l’APS.
LA SOCIETE CIVILE PRONE «UNE CONCERTATION INCLUSIVE»
La société civile, regroupée autour du COSCE, du Mouvement Y en a Marre, de l’ONG 3D, ONDH, GRADEC, Legs-Africa, LSDH… réagit par rapport à la polémique autour de la proposition de loi portant interprétation de la loi d'amnistie
A travers un communiqué conjoint transmis hier, mercredi 26 mars 2025, à la presse, plusieurs organisations de la société civile ont rappelé l'importance d'une concertation avec toutes les parties prenantes autour de la proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie qui, aujourd’hui, suscite des divisions au sein de l’opinion. A cet égard, ces organisations signataires de ce communiqué invitent l'Assemblée nationale à surseoir à l'examen de la proposition de loi portant interprétation de la loi d'amnistie et à favoriser un cadre de concertation.
Face à l'existence d'un climat social tendu autour de la question de l'abrogation ou de l'interprétation de la loi d'amnistie, la société civile, regroupée autour du COSCE, du Mouvement Y en a Marre, de l’ONG 3D, ONDH, GRADEC, Legs-Africa, Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH)…, rappelle l'importance d'une concertation avec toutes les parties prenantes, pour définir et maîtriser les effets juridiques et sociologiques de l'interprétation de la loi d'amnistie ou de son éventuelle abrogation.
APPEL A L’IMPLICATION DES DIFFERENTS ACTEURS…
Dans un communiqué conjoint transmis à la presse, hier mercredi, la société civile, soucieuse par la préservation de la stabilité nationale, «interpelle les autorités étatiques sur la nécessaire implication des différents acteurs sociaux, notamment des députés de la XVe législature, de la société civile, des autorités judiciaires et religieuses, dans le processus de planification et de mise en œuvre de toutes initiatives législatives visant la loi d'amnistie.» Réaffirmant, par ailleurs, son attachement au respect des principes de bonne gouvernance démocratique, elle réfute, en revanche, «toute idée d'impunité face aux atteintes graves portées à l'intégrité physique des personnes ainsi que la destruction de leurs biens et réaffirme son attachement à l'établissement de la vérité et de la justice.»
… A SURSEOIR L’EXAMEN DE LA PROPOSITION DE LOI…
C’est pourquoi, dans une dynamique de recherche de solutions impartiales, les signataires de ce communiqué, invitent «l'Assemblée nationale à surseoir à l'examen de la proposition de loi portant interprétation de la loi d'amnistie et à favoriser un cadre de concertation autour de la question de l'abrogation ou de l'interprétation de la loi d'amnistie.»
… A FAIRE PREUVE DE RESPONSABILITE DANS LA PRISE DE POSITION PUBLIQUE…
De plus, le COSCE et Cie invitent «les acteurs politiques et les médias à faire preuve de responsabilité dans toute prise de position publique, conformément aux textes en vigueur et dans le strict respect des droits et libertés fondamentales des citoyens. »
… ET A SANCTIONNER TOUS LES FAITS DE NATURE CRIMINELLE OU CORRECTIONNELLE
Bien qu’elle reste déterminée à initier toutes actions garantissant la paix sociale, la société civile dit, toutefois, rester «soucieuse de voir sanctionner tous les faits de nature criminelle ou correctionnelle couverts par la loi d'amnistie n°2024-09, sans aucune distinction et quels qu’en soient les auteurs, dans le respect des conventions et accords internationaux signés et ratifiés par l'État du Sénégal.»
UNE CINQUANTAINE DE SOCIETES COOPERATIVES INSTALLEES DANS LA REGION
L es coopératives agricoles dénommées "Farmer's Hubs" ont été installées dans les localités de Thilène, Gandiaye et Mbakhana, sous la supervision des autorités de la Direction régionale du développement rural (DRDR) de Saint-Louis.
La Direction régionale du Développement rural (DRDR) de Saint-Louis a installé environ une cinquantaine de sociétés coopératives dans les trois départements que sont SaintLouis, Dagana et Podor. Il s’agit, en effet, de groupements de femmes et de jeunes qui s’activent dans divers secteurs tels que l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’habitat, l’artisanat, la ferraillerie, la laiterie, entre autres, et qui se sont reconvertis en sociétés coopératives. C’est le cas d’ailleurs pour les trois sociétés coopératives installées à Thilène, Gandiaye et Mbakhana par la Sénégalaise pour une Agriculture Durable (SENAD) dans le but de booster l’activité agricole de 2000 petits producteurs.
L es coopératives agricoles dénommées "Farmer's Hubs" ont été installées dans les localités de Thilène, Gandiaye et Mbakhana, sous la supervision des autorités de la Direction régionale du développement rural (DRDR) de Saint-Louis. Ce sont en tout 2000 petits producteurs qui y sont enrôlés pour stimuler les activités horticoles. Cela s'inscrit dans le cadre du projet "Agriculture intelligente face au climat et chaîne de valeur durables dans le Delta du Fleuve Sénégal" mis en œuvre en collaboration avec l'Organisation Global Green Growth Institute (GGGI). Ces sociétés coopératives ont pour objectif l’employabilité, la création d’emplois et l’amélioration des conditions de vie des populations de ces différentes localités. Il s’agit d’optimiser le potentiel du secteur agricole en mettant en place des approches innovantes comme la conception et la mise en œuvre de technologies résilientes en vue de l’amélioration de la productivité et de l’atténuation des risques climatiques.
En effet, les adhérents s’activent pour la plupart dans les secteurs de l’horticulture, l’élevage, la transformation et la commercialisation de produits agricoles. Ils bénéficient de subventions de l’État et des partenaires pour développer leurs activités. «Des serres de 3000 m2 sont mises en place dans chaque localité au profit des 2000 petits producteurs qui ont été enrôlés. Ces derniers ont bénéficié également de programmes de formation et de capacitation afin de répondre aux exigences de rentabilité et de gestion axée sur les résultats», a fait savoir Moussa Sène, Coordonnateur de zone de la SENAD. La validation de ces sociétés coopératives a été faite par la Direction régionale de développement rural (DRDR) de Saint-Louis, à travers des assemblées générales tenues dans ces localités ciblées par le projet. Occasion saisie par la responsable en charge de l’enregistrement des sociétés coopératives à la DRDR de SaintLouis, Ndèye Coumba Ndiaye Faye, pour leur parler des rôles et missions qui leur sont assignés. À ce jour, ce sont plus de 50 sociétés coopératives qui ont été installées dans la région de SaintLouis.
LE BAOL EN PHASE AVEC LA VISION «SENEGAL 2050»
La région de Diourbel dispose de deux coopératives agricoles communautaires. Il s'agit de la coopération agricole communale de Bambey et celle de Tarif, dans la commune de Mbacké.
La région de Diourbel dispose de deux coopératives agricoles communautaires. Il s'agit de la coopération agricole communale de Bambey et celle de Tarif, dans la commune de Mbacké. La finalité de ces coopératives est d'unir les membres dans un même objectif de production agricole. Ces différents membres peuvent exploiter 100 à 200 hectares avec les mêmes équipements, forage, système d'irrigation, et utiliser les mêmes magasins et les mêmes hangars notamment pour le stockage de leurs productions. La coopérative communautaire communale se veut être un exemple pilote, avait déclaré Dr Alioune Dione, ministre de la Microfinance, de l’Economie sociale et solidaire, lors de la cérémonie de lancement tenue au Centre national de recherches agronomiques (CNRA) de Bambey.
En ce qui concerne les autres formes de coopératives, il y en a, à peu près plus de 85, selon le Directeur régional du développement rural (DRDR) de Diourbel. Il s'agit de structures dotées d'un bureau et d'un Conseil d'administration. L’avantage est qu’elles peuvent diversifier même leurs activités dans le domaine agricole, dans le domaine de l'élevage, dans le domaine du transport etc. L'objectif de la coopérative est d'unir ses membres dans un même objectif. La coopérative communautaire communale de Bambey, mise en place par le ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et la Souveraineté alimentaire, Mabouba Diagne, et le ministre de la Microfinance, de l'Economie sociale et solidaire, Dr Alioune Dione, se veut une stratégie d'incubation au sens large qui comprend la production végétale et animale et la création d'emplois et de revenus pour les jeunes. Dr Alioune Dione avait relevé que beaucoup de personnes avaient nourri l'ambition de retourner vers l'agriculture et valoriser les terres car il y a plus 600 hectares qui peuvent être exploités au niveau du CNRA.
LE SORT DES COOPERATIVES AGRICOLES
Porteuses d'espoir pour l'autosuffisance alimentaire et la modernisation du secteur agricole, elles ont cependant traversé des périodes d’enthousiasme, de crise et de renouveau.
Depuis l'indépendance du Sénégal en 1960, les coopératives agricoles ont été au cœur des politiques de développement rural. Porteuses d'espoir pour l'autosuffisance alimentaire et la modernisation du secteur agricole, elles ont cependant traversé des périodes d’enthousiasme, de crise et de renouveau.
LES ANNEES D’ESPOIR (1960-1980)
Dès les premières années de l'indépendance, l'État sénégalais a mis en place un système de coopératives agricoles pour structurer et encadrer les paysans. Sous l'impulsion du président Léopold Sédar Senghor, ces coopératives ont bénéficié de soutiens financiers et techniques, notamment à travers la Société de Développement et de Vulgarisation Agricole (SODEVA). L’objectif était de favoriser la production de cultures stratégiques comme l'arachide et le mil, tout en assurant l’accès aux intrants et aux crédits agricoles.
Mais, la forte étatisation des coopératives a limité leur autonomie. Les producteurs étaient souvent contraints de vendre leurs récoltes à des prix fixés par l'État. La gestion des coopératives était centralisée, souvent loin des réalités paysannes. Les coopératives arachidières qui, malgré un potentiel de production élevé, se sont enlisées dans des problèmes de mauvaise gestion et d'endettement.
LES DESILLUSIONS ET LA CRISE (1980-2000)
L’essor des coopératives a toutefois été freiné par une mauvaise gestion, des dettes accumulées et des politiques agricoles inadaptées. Avec l'avènement des programmes d'ajustement structurel imposés par le FMI et la Banque mondiale dans les années 1980, l'État s'est progressivement désengagé du financement des coopératives. Privées de soutien, beaucoup ont sombré dans l’inefficacité ou la faillite. La filière arachidière, colonne vertébrale de l'agriculture sénégalaise, a été particulièrement touchée par cette crise.
Les programmes d'ajustement structurel imposés dans les années 1980 ont marqué un tournant. Le désengagement de l'État de l'agriculture a fragilisé les coopératives. La libéralisation du secteur a poussé les agriculteurs à se débrouiller seuls, mais sans les outils nécessaires pour réussir. Le cas des coopératives cotonnières du bassin du fleuve Sénégal en est un exemple probant : la libéralisation a conduit à leur effondrement faute de soutien financier et de formation, poussant de nombreux producteurs à abandonner cette culture.
UN RENOUVEAU SOUS CONDITIONS (DEPUIS 2000)
Face aux difficultés du monde rural, de nouvelles initiatives ont été mises en place depuis le début des années 2000. Le Programme National d'Autosuffisance en Riz (PNAR) et le Programme des Domaines Agricoles Communautaires (PRODAC) ont encouragé la réorganisation des producteurs en coopératives. Le modèle coopératif se développe également dans les cultures maraîchères et l'agroécologie, porté par des initiatives locales et des ONG. Cependant, les problèmes de gouvernance, le manque de formation et l’accès limité aux marchés demeurent des obstacles majeurs
Malgré l’ambition de ces projets, des problèmes de gouvernance ont persisté L'État les a massivement financés sans toujours assurer une gestion efficace. De nombreuses coopératives, ont échoué pour cause de mauvaise gestion et d'un manque d'infrastructures et de formation. Cela a limité leur impact réel. Les coopératives agricoles ont aussi dû faire face à une concurrence déséquilibrée sur le marché, notamment dans la filière arachidière, où les petits producteurs ont peiné à se faire une place.
Aujourd’hui, les nouvelles autorités cherchent à renforcer l’agriculture. Les Coopératives Agricoles Communautaires (CAC), formées pour regrouper des agriculteurs et des éleveurs autour de projets agricoles modernes, ont été mises en place. Cependant, ces nouvelles initiatives ont-elles tenu compte des difficultés rencontrées depuis que les projets et programmes d’autosuffisance ont été lancés par tous les régimes ? L'accès au financement et les conflits fonciers récurrents, restent une donne non négligeable, sans compter l'impact du changement climatique avec des irrégularités climatiques affectant la production.
ENJEU MAJEUR POUR LE NOUVEAU REGIME
Portée par le ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l'Élevage (MASAE), la création des Coopératives agricoles communautaires (CAC) repose sur une logique de développement rural intégré
Portée par le ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l'Élevage (MASAE), la création des Coopératives agricoles communautaires (CAC) repose sur une logique de développement rural intégré. Ces coopératives, constituées par des agriculteurs et éleveurs d'une même communauté, permettront de mutualiser les ressources et d'améliorer les pratiques agricoles, avec pour objectif final de réduire la dépendance aux importations alimentaires. Le gouvernement du Sénégal ambitionne de créer ces coopératives agricoles communautaires sur l’étendue du territoire national. Cette initiative vise à augmenter la production agricole et à créer des emplois décents pour les jeunes. Sera-t-il en mesure de relever ce défi si on sait que les tentatives de création de coopératives agricoles n’ont pas manqué avec les différents régimes précédents, mais cela n’a pas toujours donné les résultats escomptés.
Les coopératives ont toujours existé au Sénégal Elles regroupaient plusieurs villages dont les coopérateurs élisaient un bureau qui était le répondant des sociétés d’encadrement et des services de l’État. En 1983, suite aux divers problèmes de gestion des sociétés d’encadrement et des Coopératives arachidières, l’État décide de la réforme coopérative.
La loi n° 83- 07 du 28 janvier 1983 portant statut général des coopératives du Sénégal et son décret d’application n° 83- 320 du 25 mai 1983 ont créé des sections villageoises et des coopératives rurales. Cette réforme n’a pas pu apporter des réponses idoines aux problèmes des coopératives rurales trop dépendantes de la culture arachidière en plein déclin. Face aux non remboursements des dettes paysannes, l’État fut amené à pratiquer des prélèvements importants sur les marges faites sur les graines d’arachides commercialisées pour financer les services de la Banque Nationale de Développement du Sénégal (BNDS). Cette dernière dépose son bilan à son tour en 1990. Le mouvement coopératif sénégalais tomba en disgrâce et on lui substitua d’autres formes d’organisation tels que les Groupements d’intérêt économique (Gie) dont l’action se révéla peu structurante et peu bénéfique à l’économie nationale.
Arrivé au pouvoir, le régime de Macky Sall avait misé sur la création de Domaines agricoles communautaires (Dac) dans le cadre du Prodac en 2014 pour assurer plus de production et d’emplois des jeunes et des femmes, notamment dans le monde rural. Dans la même logique, le régime sortant avait lancé les Agropoles qui sont au nombre de 5 (Sud, Est, Ouest, Nord et Centre). Ces agropoles étaient davantage orientées vers la transformation agroindustrielle pour créer plus d’emplois chez les femmes et les jeunes.
Aujourd’hui, pour atteindre la souveraineté alimentaire, le nouveau gouvernement compte mettre en place des Coopératives agricoles communales (Cac) dans chacune des 525 communes rurales pour permettre à la jeunesse de produire en quantité. Des programmes spéciaux seront dédiés pour le riz, le maïs, le blé, le mil, le sorgho, l’arachide, le coton, la production d’huile et le lait. Chaque Coopérative sera une ferme de 200 hectares, équipée et allouée à 200 personnes. L’organisation de chaque coopérative sera articulée autour d’une entité commerciale appelée Agro dealer, qui vend des intrants à la Coopérative mais aussi qui se charge de stocker, de transformer, de vendre et d’assurer le marketing des récoltes de la coopérative. La mise en place des coopératives agricoles communales constitue un élément clé de la stratégie de souveraineté alimentaire du Sénégal, un objectif central du gouvernement. En mettant l’accent sur la collaboration avec les partenaires internationaux et sur l’implication des acteurs locaux, le Sénégal espère non seulement augmenter sa production agricole, mais aussi favoriser la création d’emplois et l’autonomisation des jeunes et des femmes en milieu rural. L’ambition est de doter chaque commune du pays d’une structure coopérative capable de dynamiser l’agriculture locale et d’assurer une meilleure résilience face aux défis alimentaires.
En plus de ces coopératives agricoles communautaires, l’Etat a envisagé la création de Coopératives Productives Solidaires (CPS). Cette initiative s'inscrit dans la politique gouvernementale de développement économique et social du pays. Ce programme, qui s'étendra jusqu'en 2029, prévoit la mise en place progressive de 10.000 coopératives à travers le territoire national. Un premier objectif de 1.000 CPS est fixé pour 2025, suivi d'une extension à 3.000 structures d'ici 2027, pour atteindre le cap final des 10.000 coopératives en 2029. Cette stratégie vise principalement à répondre au défi de l'emploi des jeunes. Les CPS permettront de créer des opportunités d'emplois décents et durables, tout en mettant l'accent sur l'insertion professionnelle des jeunes et des artisans.
POLITIQUE DE MISE EN PLACE DES COOPERATIVES AGRICOLES MISE EN GARDE DU CNCR : « Eviter de tomber dans les mêmes travers que ceux des années 60 »
Le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, mise sur la création des coopératives agricoles sur l’étendue du territoire national pour relever le défi de la souveraineté alimentaire. Pour y arriver, le porte-parole du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), Sidy Ba recommande à l’Etat de laisser les organisations professionnelles agricoles elles-mêmes créer et gérer ces coopératives afin d’éviter de tomber dans les mêmes travers que les années 60.
La création de nouvelles coopératives agricoles sur l’étendue du territoire national a été annoncée par le ministère en charge de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage dans les méthodes et programmes politiques qu'il compte mettre en œuvre, pour l’atteinte de la Souveraineté alimentaire. Ce qui n’est pas nouveau au Sénégal, car la genèse de ces coopératives agricoles remonte aux années 60. Mais malheureusement la majeure partie d’entre elles n’ont pas pu prospérer, faute d’une bonne gestion. Selon le porte-parole du Cncr : « La période qui va de 1960 à 1980, ce sont les grands moments de la coopérative agricole au Sénégal. C’est l’Etat qui dirigeait, organisait et accompagnait les producteurs. La période du déclin a commencé à partir des années 80 avec les plans d’ajustement structurel où l’Etat s’est désengagé du monde rural ».
Joint au téléphone, Sidy Bâ d’expliquer que : « En 1983, la direction des coopératives a été dissoute et on a créé des coopératives au niveau de chaque communauté rurale. Et on les avait organisées en sections villageoises. Ces coopératives ont connu des hauts et des bas ». Selon lui, ces coopératives ne profitaient ni aux traitants ni aux grands commerçants. Car, souligne-t-il, elles étaient implantées avec l’idée que les paysans puissent collecter et commercialiser leurs productions dans les unités industrielles. Parce que « Ce qui est en train d’être fait aujourd’hui nous rappelle un peu la méthode des années 60 », Sidy Bâ de prévenir qu’ « avec le projet en vue, si l’Etat ne rectifie pas le tir, on va retourner sur les mêmes travers ». Il pense qu’on doit « laisser les organisations professionnelles agricoles avoir cette initiative, créer elles-mêmes leurs coopératives et les accompagner dans ce qu’elles ont fait ». Et de souligner qu’ « il y a des initiatives qui existent et des organisations qui sont là et qui gèrent elles-mêmes leurs différents programmes. Il est du ressort de l’Etat d’accompagner ces initiatives ».
Sidy Bâ soutient que : « l’Etat ne doit rien créer. Le bien commun n’est pas souvent bien géré par les sénégalais. C’est cet esprit qu’avaient les paysans vers les années 60 ». A l’entendre, l’Etat devrait tendre la main aux organisations professionnelles qui ont un ancrage en milieu rural et discuter avec elles et voir où est ce qu’il faut mettre les pieds. Aussi, a-t-il précisé : « Pour le Cncr, les initiatives qui sont là, doivent être consolidées et accompagnées pour inciter les gens à développer de manière endogène leurs terroirs et ne pas compter uniquement sur l’Etat et les structures qui nous viennent d’ailleurs pour pouvoir développer notre agriculture ».
2 897,7 MILLIARDS DE FCFA MOBILISES PAR LA BOAD
À travers son Plan Stratégique Djoliba (2021-2025), la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) a mobilisé 2 897,7 milliards de FCFA afin de dynamiser le développement socio-économique de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).
À travers son Plan Stratégique Djoliba (2021-2025), la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) a mobilisé 2 897,7 milliards de FCFA afin de dynamiser le développement socio-économique de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). C’est ce qu’a annoncé, hier mercredi 26 mars 2025 à Dakar, le président de cette institution financière lors de l’ouverture de la 145ᵉ session ordinaire de son Conseil d’Administration.
Dans le cadre de cette stratégie, la BOAD consolide son appui aux États membres de l’UEMOA ainsi qu’au secteur privé, en mettant l’accent sur une intensification de ses interventions, une mobilisation optimisée des ressources et un impact accru sur le développement régional. Après quatre années de mise en œuvre, « l’efficacité de ce programme est déjà manifeste», s’est félicité Serge Ekué, président de l’institution. L’évaluation intermédiaire indique que les financements cumulés atteignent 2 897,7 milliards de FCFA, soit 86,5 % de l’objectif fixé à 3 300 milliards de FCFA à l’horizon 2025.
« Ces résultats prometteurs nous imposent une responsabilité accrue : celle de préserver notre trajectoire tout en redoublant d’efforts avec rigueur et innovation. C’est à cette condition que nous pourrons continuer à mobiliser et à allouer les ressources nécessaires afin de transformer les attentes de nos États et de leurs populations en réalités tangibles et durables », a affirmé, hier, mercredi 26 mars 2025 à Dakar, Serge Ekué, lors de son discours d’ouverture du 145ᵉ Conseil d’Administration.
DES AVANCEES MAJEURES EN 2024
Revenant sur les réalisations de la BOAD en 2024, M. Ekué a mis en avant plusieurs avancées notables, parmi lesquelles : La révision de la perspective de la BOAD par Moody’s Ratings, passée de négative à stable ; le lancement de la phase pilote du projet des Prêts Adaptés aux Catastrophes Naturelles (PACAN) ; la signature d’une police d’assurance de 100 millions d’euros avec ATIDI ; l’émission de la première obligation hybride verte en euros, placée en privé auprès de la Cassa Depositi e Prestiti (CDP) pour un montant de 100 millions d’euros ; la garantie MIGA de 506 millions d’euros pour le renforcement climatique en Afrique ; la création du Fonds de Transformation Digitale, en partenariat avec la KfW, pour accélérer la modernisation numérique des administrations publiques de l’UEMOA ; la prise de participation de 24 millions de dollars de la Banque Africaine de Développement (BAD) au capital de la BOAD ; l’approbation d’un financement de 17 milliards de FCFA par le Fonds pour l’Environnement Mondial en faveur de projets de résilience climatique et de développement durable au Bénin, au Burkina Faso et au Mali ; l’octroi d’une subvention de 29 milliards de FCFA par le Fonds Vert pour le Climat, destinée à financer la lutte contre le changement climatique au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Mali et au Niger.
À travers ces initiatives, la BOAD réaffirme son rôle de moteur dans le financement du développement durable et de la résilience climatique en Afrique de l’Ouest.
L’APR DEMANDE LA « TENUE D’UNE REUNION DE TRAVAIL »
Le mutisme de l’Alliance pour la République avait fini d’étonner plus d’un suite à la validation par le Fonds monétaire international (FMI) du rapport de la cour des comptes.
Le mutisme de l’Alliance pour la République avait fini d’étonner plus d’un suite à la validation par le Fonds monétaire international (FMI) du rapport de la cour des comptes. Finalement, la réaction est tombée hier, mercredi 26 mars 2025. Son Secrétariat Exécutif National a saisi le FMI par lettre, pour demander la tenue d’une réunion de travail sur le rapport de la Cour des Comptes.
L ’Alliance pour la République sort de son mutisme. La réaction tant attendue du parti de l’ancien président de la République est tombée hier, mercredi 26 mars 2025. Et c’est le Secrétariat Exécutif National qui a saisi le FMI par lettre, pour demander la tenue d’une réunion de travail sur le rapport de la Cour des Comptes. « Ce mercredi, 26 mars, le Fonds Monétaire International vient de publier sur son site internet le compte-rendu de sa mission au Sénégal et nous informe qu’il n’a en aucun cas validé les chiffres du rapport de la Cour des Comptes. Au contraire, il s’est contenté de constater et d’examiner les chiffres annoncés par le Gouvernement sur le déficit et la dette, entre 2019 et 2023, et a promis de discuter d’éventuelles mesures correctrices », précise d’emblée le communique parvenu à notre Rédaction hier, mercredi 26 mars 2025.
Et d’ajouter : « Cette position de principe, réaffirmée par Edward Gemayel durant son interview accordée à la Télé Futurs Médias, se réfère à une base de confiance et de respect de la souveraineté des États en matière de production des statistiques de la dette publique. Par conséquent, le FMI ne valide pas de chiffres sur l’encours de la dette, il constate, discute et accompagne les réformes nécessaires, contrairement aux manipulations grossières, qui veulent conférer au FMI un rôle de validation officielle des données du rapport de la Cour des Comptes ».
« Dans cadre, et face aux manipulations sur une supposée validation par le FMI des accusations du Gouvernement, l’Alliance Pour la République a immédiatement saisi, par lettre en date du 26 mars 2025, Monsieur Majdi DEBBICH, Représentant Résident du FMI à Dakar, pour contester, dans le fond comme dans la forme, le rapport prêté à la Cour des Comptes, et en même temps solliciter la tenue d'une rencontre de travail avec les représentants du Fonds, afin de présenter nos réponses précises aux accusations tendancieuses brandies par le Gouvernement ».
« PROCEDURE D’AUDIT VICIEE ET TENDANCIEUSE »
« En effet, des informations fiables nous sont parvenues ces dernières semaines, qui confirment une procédure d’audit viciée et tendancieuse. Au demeurant, nous avons travaillé avec nos experts pour produire un document chiffré, précis et exhaustif remettant en cause ce qui relève d’une grossière manipulation politicienne », précise les Aperistes.
Et d’ajouter : « Notre démarche, empreinte de responsabilité et de rigueur, consiste à mettre à la disposition du FMI toutes les informations pertinentes, afin de l’aider à avoir une compréhension claire et définitive sur ce dossier, loin des manipulations populistes du régime ».
« Parmi les nombreux griefs contenus dans la lettre adressée au FMI, nous pouvons d’ores et déjà citer le non-respect par la Chambre des affaires budgétaires et financières de la Cour des Comptes, des dispositions de la loi n° 2012/22 du 27 décembre 2012 portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques. Aussi, nulle part dans le processus, les anciens ministres et directeurs en charge des Finances, dans la période visée par le rapport, n’ont été sollicités au nom du principe sacro-saint du contradictoire, afin de leur permettre d'apporter des réponses sur des manquements relevés par le rapport provisoire », soutiennent-ils.
« Nous avons informé le FMI de notre souhait de tenir une réunion de travail, dans les meilleurs délais possibles, avec une délégation du SEN et de hauts-responsables gouvernementaux de l’ancien régime, dont la composition est déjà transmise au FMI, en vue de présenter des éléments de preuve irréfutables, qui sans aucun doute vont restaurer la vérité et préserver le prestige et la crédibilité de la signature du Sénégal », concluent-ils.