Le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, a ordonné l’ouverture d’une enquête pour que la lumière soit faite sur la mort de la petite Aïcha Diallo qui a rendu l’âme à l’hôpital de Pikine.
A cet effet, L’Observateur informe que l’enquête a été confiée au commissariat de Thiaroye.
Alors que les autorités de l’hôpital mis en cause ont fait une sortie pour se dédouaner et dégager en touche les accusations de négligence ou de non-assistance à personne en danger, le procureur, qui suivra de très près l’enquête, ne va manquer de sévir contre tout responsable dans cette faute grave qui a fini de soulever l’ire de tout le pays.
« En ternissant l’image de l’hôpital, on ternit en même temps celle des travailleurs », a déclaré, hier, le porte-parole l’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital de Pikine qui dénoncent un acharnement.
L’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital de Pikne a réagi, hier, lors d’une conférence de presse, sur le bruit provoqué autour de la mort de la jeune Aissatou Diallo. Le personnel envisage même de suggérer à l’administration de déposer une plainte contre X pour diffamation afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire.
Le porte-parole Abdoul Dème pense que le personnel fait l’objet d’un acharnement de la part de tous ceux qui, aujourd’hui, nourrissent une sorte de tirs groupés contre cette structure sanitaire.
Il a tenu à affirmer que le personnel ne peut être reprochable d’une quelconque irresponsabilité ou négligence dans la mort de cette jeune fille. Par conséquent, il a martelé que le personnel n’accepte plus que des individus malintentionnés continuent de ternir l’image de l’hôpital. « En ternissant l’image de l’hôpital, on ternit en même temps celle des travailleurs. Alors que depuis dix ans, nous travaillons dur pour ériger cet hôpital au niveau des meilleurs du Sénégal », indique-t-il.
Il a aussi révélé que le personnel médical, paramédical et administratif compte demander à la famille d’édifier l’opinion sur les causes du traumatisme. « La famille a expliqué que la fillette est tombée d’un étage et dans sa chute, un bâton s’est introduit dans son anus et a endommagé ses intestins. Il y a des choses à clarifier dans cette histoire, que la famille nous édifie », a-t-il lancé, soulignant que le personnel n’acceptera pas que ce dossier soit politisé.
Abdoul Dème a également mis en exergue la taille démographique des localités que polarise l’hôpital de Pikine. Selon lui, cela dépasse largement celle de plusieurs régions du Sénégal. « L’hôpital de Pikine polarise trois départements que sont Pikine, Guédiwaye, Rufisque, faisant que le personnel est régulièrement confronté à des situations qui l’obligent à faire des pieds et des mains pour assurer une bonne prise en charge des malades », a-t-il soutenu, précisant : « Si cela ne dépendait que de nous, tout malade admis à l’hôpital en sortirait avec la plus grande satisfaction. Car notre vocation, c’est de prodiguer des soins de qualité aux malades ».
Réitérant sa volonté d’être au quotidien au chevet des malades pour une bonne prise en charge des malades, le personnel attend d’être édifié par l’enquête en cours.
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AU MOINS 4 MORTS DANS LES MANIFESTATIONS DE L’OPPOSITION TOGOLAISE
Après une semaine de dégel, manifestants et force de l’ordre se sont donnés rendez-vous ce mercredi à Lomé et dans quelques autres villes du pays. Les uns tenant à faire une marche pacifique interdite quelques jours plus tôt, les autres tentant de disperser le moindre regroupement.
Le bilan officiel de la journée fait état d’un mort, de 3 blessés grave et d’une soixantaine de jeunes interpellés à Lomé, et trois morts enregistrés à Sokodé. « Tous sont morts par balle », précise le ministre de la sécurité et de la protection civile, qui se dit incapable d’affirmer que seuls ses éléments détiennent des armes.
« Aujourd’hui à Sokodé, il y avait un manifestant qui était armé de kalachnikov », justifie le Colonel Yark Damehane. La ville avait déjà enregistré 4 décès dans les troubles ayant suivi l’interpellation d’un imam proche du Parti national panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam.
Les évènements de ce mercredi font suite au maintien d’une marche de l’opposition pourtant non autorisée par le gouvernement, qui venait d’interdire les marches en semaines. La journée de jeudi s’annonce donc incertaine, les 14 partis de la coalition ayant une nouvelle fois maintenu leur mot d’ordre mercredi en fin d’après-midi. D’ailleurs, de nouvelles manifestations sont annoncées pour les 30 et 31 octobre prochains à Lomé et dans les autres villes du pays.
L’opposition réclame notamment une réforme de la constitution en vigueur qui ne limite pas le nombre de mandats présidentiels et consacre un mode de scrutin à un seul tour. Le projet de loi introduit au parlement par le gouvernement n’a pas fait l’unanimité, mettant ainsi le pays sur les rails d’un référendum.
BOUBA, MAGAYE ET MODOU AMAR DANS LES LOCAUX DE LA DIC
La Division des investigations criminelles (DIC) a interpellé, hier, Bouba et Magaye, deux proches de l’homme d’affaires sénégalais Cheikh Amar, et son cousin Modou Amar. Cette interpellation fait suite à l’interrogatoire, d’il y a quelques jours, des deux hommes de main du patron du TSE. Ils sont impliqués dans les menaces de mort reçues par le Directeur de publication de Dakaractu, Serigne Diagne, qui n’a pas hésité à saisir la justice.
De ce fait, il a été le premier entendu dans cette affaire pour éclairer la lanterne des policiers. Ces derniers, munis de tous les éléments, ont convoqué et cuisiné, pendant de longues heures, les deux bodyguards.
Cette triple interpellation annonce-t-elle un déferrement devant le procureur de la République ? Tout porte à le croire, car les faits sont très graves. Ils sont relatifs à un article du site d’informations faisant état de rétro-commissions intitulé : «
La CRÉI sur la piste d’une supposée rétro-commission de 12 milliards versée à Cheikh Amar. Mécontents de ces révélations, ces hommes de main avaient appelé Serigne Diagne pour l’abreuver d’injures et de menaces, tel que le rapporte, le président de l’Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL).
Les faits, explique Ibrahima Lissa Faye, se sont déroulés en présence du Secrétaire général de l’APPEL Daouda Thiam que le patron du site recevait. ‘’Non contents des injures salaces contre l’Administrateur du Site d’informations générales, ils ont juré sur la tête de leurs marabouts qu’ils vont avoir la peau de Serigne Diagne’’.
Cela s’est passé le mercredi 11 octobre dernier, au soir. ‘’Ces sbires de l’homme d’affaires Cheikh Amar ne se sont nullement gênés. Ils se sont présentés, à tour de rôle, avant d’annoncer qu’ils allaient commettre un crime sur la personne du patron de Dakaractu. Pendant près de 10 mn, ils se sont targués de la puissance de leur mentor et que personne ne peut rien contre lui’’, s’insurge Lissa Faye.
Ceci avait poussé les éditeurs de la presse en ligne à se porter partie civile, en se joignant à la plainte déposée par Dakaractu.
LES TRAVAILLEURS DÉNONCENT LA DÉMARCHE SOLITAIRE DE LA TUTELLE
Le projet de restructuration de La Poste interpelle
Le projet de restructuration de La Poste interpelle ses travailleurs qui ont fait face à la presse, hier. Les postiers demandent à leur ministère de tutelle de les associer au processus.
Les travailleurs de La Poste ne décolèrent pas. Ils se sentent exclus du processus de restructuration de leur boite entamé depuis 2014. D’après le secrétaire général du comité sectoriel de cette structure, la situation actuelle plonge les travailleurs dans un doute total.
‘’Cette restructuration est gérée dans un ostracisme et une discrétion jamais égalés. Alors qu’il faut une concertation au préalable, un diagnostic financier et opérationnel de l’entreprise, ainsi que d’autres mesures qui doivent être prises’’, fait savoir Ibrahima Sarr.
Or, renseigne-t-il, toutes ces dispositions n’ont pas été prises en compte par la tutelle. Toujours dans le processus de restructuration, les travailleurs dénoncent la politique économique et financière du ministre de l’Economie et des Finances qui consiste à séparer Poste-Finance de La Poste.
Les postiers estiment qu’il s’agit d’une décision hasardeuse, car la Conférence des ministres des Postes et télécommunications, dans le cadre de l’Union africaine, recommande fortement aux administrations postales africaines de jouer le rôle d’inclusion en direction des populations les plus démunies.
‘’L’inclusion financière que nous faisons en direction des couches les plus défavorisées n’a pas de prix. Si on veut ôter Poste-Finance de La Poste et en faire une banque commerciale, c’est retirer les populations de cette utilité d’ordre social’’, prévient le secrétaire général du comité sectoriel.
Donc, à ce moment charnière de la vie de la boîte, ils souhaitent une meilleure communication avec la direction.
‘’Nous sommes à un tournant décisif où tous les acteurs devraient s’asseoir pour discuter des questions de La Poste. Nous ne sommes pas contre la restructuration, mais elle doit être réfléchie et concertée, en impliquant les partenaires sociaux pour qu’ils défendent leurs intérêts’’, assène Ibrahima Sarr, Secrétaire général du Comité sectoriel de La Poste.
Les chantiers de construction des Cases des Tout-petits de Yeumbeul Nord et de Ndiarème Limamoulaye ont été visités, avant-hier, par la nouvelle ministre de la Bonne Gouvernance et de la Protection de l’Enfance, Ramatoulaye Guèye Diop. Ces structures de 3ème génération sont mieux adaptées aux enseignements-apprentissages.
Dans le cadre de la rentrée des classes, la ministre de la Bonne Gouvernance et de la Protection de l’Enfance, accompagnée de la Directrice de l’Agence nationale de la Petite enfance et des partenaires, a effectué une visite de terrain dans les chantiers de construction des Cases des Tout-petits dans la banlieue.
Cette première descente a conduit la ministre Rahmatoulaye Guèye Diop et Thérèse Faye Diouf dans les communes de Ndiarème Limamoulaye et de Yeumbeul Nord où les travaux de construction de deux Cases des Tout-petits vont bon train.
‘’Nous venons de boucler la visite de deux sites de construction. On a fini la tournée par la Case des Tout-petits de Tawfekh Yaakaar. Cette tournée va me mettre dans le bain et voir ce qui a été réalisé sur le terrain et ce qui est en train de se faire. L’étape de Tawfekh m’a beaucoup édifiée sur ce qui a été fait’’, note-t-elle.
En effet, à Tivaoune Peul, point final de cette tournée, la délégation a visité la Case des Tout-petits de Tawfekh Yaakaar. Une structure qui a ouvert ses portes en octobre 2015, et construite selon le nouveau modèle, appartenant à la 3ème génération de Cases des Tout-petits, plus adapté aux enseignements-apprentissages. Les sites visités sont composés de 3 salles de classe, une salle polyvalente, une cuisine, des toilettes et une cabine pour le concierge. Si l’on se fie aux propos de l’entrepreneur, les bâtiments seront livrés dans un mois et demi. Un délai que Mme la ministre croit raisonnable au stade actuel de l’évolution des travaux.
L’Agence nationale de la Petite enfance et de la Case des Tout-petits, avec un taux brut de préscolarisation de 17,5%, gère différents types de structures de développement intégré : Cases des Tout-petits, écoles maternelles publiques et garderies d’éveil communautaires pour un total de 1 378 structures qui accueillent 104 489 enfants.
Ces structures publiques et communautaires sont composées de 739 Cases des Tout-petits, 343 écoles maternelles publiques et 296 centres ou garderies d’enfants.
C’est à travers une remise par la Directrice générale de l’Agence nationale de la Petite enfance et de la Case des Tout-petits d’outils pédagogiques, de matériels didactiques et de santé nutrition destinés à l’amélioration de la prise en charge des enfants que cette visite s’est achevée.