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29 avril 2025
DEUX COUSINES ALPAGUEES AVEC 45 KGS DE DROGUE
Les éléments de la brigade de lutte contre la criminalité du commissariat central de Dakar ont exploité une information faisant état d’un vaste réseau de trafic de chanvre indien à l’Unité 11 des Parcelles Assainies
Madelaine Diatta et Philomène Diémé ont été attraites hier, à la barre pour trafic de chanvre indien et association de malfaiteurs. Si les réquisitions du ministère public sont appliquées, les accusées encourent 15 ans de travaux forcés
Le 21 février 2013, les éléments de la brigade de lutte contre la criminalité du commissariat central de Dakar ont exploité une information faisant état d’un vaste réseau de trafic de chanvre indien à l’Unité 11 des Parcelles Assainies. Les limiers se sont rendus sur les lieux pour faire des investigations. Ils ont composé le numéro remis par l’informateur pour passer une commande de 3 kg de chanvre indien auprès du titulaire dudit numéro. Au bout de quelques minutes, les dames Madeleine Diatta et Philomène Diémé se sont présentées aux policiers en civil en possession d’un sac contenant la commande.
Déclinant le motif de leur intervention, les enquêteurs ont procédé à la fouille du sac de Philomène dans lequel ils ont trouvé 3 kg de drogue. Ainsi, les enquêteurs se sont rendus au domicile de Madeleine Diatta où ils ont découvert 45 Kg chanvre indien. Arrêtée et interrogée, Madeleine Diatta a indiqué que la drogue (48 kg) lui a été remise par Doudou Sané. Quant à Philomène Diémé, elle soutient qu’elle était venue rendre visite à sa cousine par hasard. Mais, elle ignorait le contenu du sachet de même que les activités de Madeleine Diatta.
Face au juge de la chambre criminelle de Dakar, Madeleine Diatta a expliqué que sa cousine Philomène est venue lui rendre visite. «Alors que je la raccompagnais, nous avons été arrêtées par les policiers. Ils ont effectué une perquisition chez moi, mais ils n’ont rien trouvé», argue-telle. Interrogée Philomène Diémé a mouillé son amie. «Au moment où je rentrais chez moi, elle m’a remis un sachet qu’elle m’a demandé de mettre dans mon sac. J’ignorais le contenu du sachet, mais aussi, je ne connaissais pas la destination. C’est quand les policiers nous ont interpellées, que j’ai su que c’était de la drogue. Une perquisition a été faite chez ma cousine où les policiers ont trouvé d’autres paquets de chanvre indien», informe Philomène Diémé. Le parquet a requis l’acquittement pour Philomène Diémé et 15 ans de travaux forcés contre Madeleine Diatta.
Pour le conseil de la défense, Philomène est une victime dans cette affaire avant de demander la relaxe. Par contre, l’avocat de son acolyte, plaide une application
bienveillante de la loi. Délibéré au 7 novembre prochain.
LA GRANDE BRETAGNE INVESTIT AU SÉNÉGAL
Le Commonwealth Development Corporation projette d'injecter un peu plus de 4 milliards $ dans les cinq prochaines années, sur des investissements directs ou indirects dans des pays africains
Le Commonwealth Development Corporation, l'institution de financement du développement de la Grande Bretagne, projette d'injecter un peu plus de 4 milliards $ dans les cinq prochaines années, sur des investissements directs ou indirects en Afrique.
Des responsables de l'institution sont actuellement en tournée en Afrique de l'ouest, et ont indiqué que, dans le cadre de ce nouveau cycle d'investissement, un focus sera fait sur des pays comme le Sénégal et la Côte d'Ivoire, les deux économies les plus dynamiques de la sous-région UEMOA.
« Nous entrevoyons de grandes opportunités dans cette sous-région. Le CDC y a investi même lorsqu'elle était perçue comme risquée et problématique. Nous utilisons ce voyage pour établir de nouvelles connexions et conclure des accords de façon plus innovante et plus efficace dans le soutien de la croissance des entreprises locales », a fait savoir Mark Pay, le directeur des investissements privés au sein de l'institution britannique.
Au delà du Sénégal et de la Côte d'Ivoire, l'ambition du CDC est de porter la part de ses engagements en Afrique sub-saharienne francophone, à 20% de l'encours global de ses investissements en Afrique. Il sera cependant intéressant de voir, à quelle hauteur ce nouvel engagement touchera aussi les Petites et Moyennes Entreprises.
Dans un rapport produit en 2016 par le cabinet ivoirien ES Partners, il ressortait que les besoins de financement de ces acteurs économiques opérant en Côte d'ivoire, avoisinait une moyenne de 3575 milliards de FCFA (6,4 milliards $). Une enveloppe que, seuls, le gouvernement et le système financier local ne peuvent satisfaire.
LES CHINOIS DESERTENT LE MARCHE SENEGALAIS
Le cours mondial s’est effondré à cause de la surabondance de la production arachidière dans plusieurs pays
L’hivernage tire à sa fin. En ce qui concerne l’arachide, une production record est attendue par les acteurs de la filière. Cependant, les Chinois qui, à pareille époque, achetaient une bonne partie des graines récoltées, brillent cette année par leur absence. Une surproduction mondiale de l’arachide en Chine en est une des raisons, d’après des acteurs de la filière qui ne désespèrent pas de voir l’Etat subventionner le prix pour permettre aux huiliers de tout acheter.
La Sonacos a du plomb dans les ailes. Son envol risque de se faire un rythme peu soutenu. Alors qu’elle vendait la tonne d’huile à l’international à 1550 dollars, désormais, elle la vend à seulement 1300 dollars. Le cours mondial s’est effondré à cause de la surabondance de la production arachidière dans plusieurs pays. La Chine, importatrice, a eu une production de 20 millions de tonnes, un record jamais battu. En conséquence, cette année donc, la campagne agricole risque de ne pas connaître un succès retentissant.
Les étrangers sont devenus des acteurs clés dans la campagne de commercialisation ces dernières années. Parmi eux, les Chinois sont les plus visibles. Perçus comme des concurrents par les huiliers locaux, les Chinois envahissaient chaque année le marché sénégalais à la période des récoltes. Avec des entrepôts installés dans le bassin arachidier et dans plusieurs régions du pays, ils participent, d’une certaine façon, à une régulation du prix de l’arachide. En effet, les paysans pouvaient écouler leurs marchandises auprès des Chinois à des moments très opportuns. Comme à l’occasion du grand Magal de Touba, à l’ouverture des classes ainsi que lors des grands événements religieux, permettant aux paysans du bassin arachidier et des autres localités du pays de vendre leurs récoltes arachidières à des prix plus élevés que ceux fixés par l’Etat du Sénégal.
En effet, alors que le prix officiellement fixé était à 200 francs, les chinois pouvaient acheter jusqu’à 250 francs ou même 300 francs le Kg d’arachide. Ainsi le producteur, dans le besoin, trouvait acheteurs chez les Chinois. En dépit de la décision prise par l’Etat d’augmenter la taxe jusqu’à 40 francs sur le kg d’arachide pour décourager les exportations, une forte présence chinoise étaient constatée à chaque fin d’hivernage, au grand bonheur des producteurs. Mais, l’absence de ces exportateurs chinois suscite moult commentaires. Néanmoins, la remarque est unanime chez les acteurs de la filière arachidière. Les chinois qui étaient bien là l’année dernière à cette période, se font désirer.
ABIB THIAM, PRESIDENT DU COPEGA : «L’ABSENCE DES CHINOIS PEUT AVOIR DES CONSEQUENCES DESASTREUSES SUR LA CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION DE L’ARACHIDE».
Selon le président du collectif des exportateurs, producteurs des graines d’arachides (Copega) du Sénégal, Abib Thiam, l’absence des Chinois cette année est réelle au Sénégal. Pour lui, il y a d’abord une raison principale liée à la taxe sur les exportations jugée trop élevée par les expirateurs. A cause de cela, dit-il, les Chinois sont réticents. L’autre raison est due, selon lui, à une surproduction mondiale de l’arachide. A l’en croire, l’absence des Chinois peut engendrer des conséquences désastreuses sur la présente campagne de commercialisation. S’il n’y a pas de concurrence, estimet- il, l’Etat va exercer un diktat sur la filière. Il considère qu’avec la production record attendue cette année sur l’arachide au Sénégal, cela pourrait entrainer même le retour des «bons impayés». Un avis que ne partage pas tout de même une source qui a préférer garder l’anonymat. Pour ce dernier, les huiliers (Sonacos Sa, Copéol, Wao entre autres) sont dans les dispositions pour acheter toute la production de cette année. En plus, dit-il, de la consommation locale. Pour ce faire, l’Etat devra subventionner le prix.
En réaction à cette opinion, le président des exportateurs et stockeurs, El Hadji Goumbala soutient que l’absence des Chinois n’aura aucun impact négatif sur la présente campagne de commercialisation. Pour lui, c’est trop vite aller en besogne que de discuter de l’absence des Chinois au Sénégal. Il considère qu’ils viendront dès le démarrage de la campagne. Car, dit-il, ils y ont leurs entrepôts et des représentants.
DBF: ABDOU NDÉNÉ SALL MENACE LES GRÉVISTES
Le ministre délégué chargé du développement du réseau ferroviaire a réagi aux menaces brandies par les travailleurs de Dakar Bamako ferroviaire (Dbf), ex-Transrail, d'entamer une grève de 48 heures
En réponse à leur sortie, la tutelle de rappeler la mise en place d'un plan de redressement ferroviaire de 7,5 milliards de FCfa sur le matériel roulant, les infrastructures et la sécurisation de 6 mois de salaire, souligne Abdou Ndéné Sall, dans un communiqué exploité par Vox Populi.
"Tous ces montants, précise-t-il, ont été mobilisés par les États et consommés sans pour autant relever la capacité de opérationnelle de Dbf. Néanmoins, les États continuaient d'appuyer par une prise en charge des salaires depuis 21 mois tout en poursuivant les négociations avec les partenaires pour une relance de la société".
Dakar Bamako ferroviaire dit toutefois réaffirmer "sa disponibilité pour un dialogue ouvert et constructif avec les partenaires sociaux du secteur et renouvelle son engagement à assurer les salaires de tous les travailleurs présents à leur poste de travail".
Excellente nouvelle pour les magistrats. «L’As» a appris de sources dignes de foi que l’Etat a octroyé 3 hectares de terrain à usage d’habitation aux juges du Sénégal. Le site se trouve à Guédiawaye dans une zone très prisé, le long des filaos, non loin de la mer, mais aussi de la nouvelle corniche en chantier et dont le premier tracé a été inauguré récemment par le président de la République. C’est dire que l’ère Teliko à la tête de l’Union des magistrats sénégalais (Ums) s’annonce sous de bons auspices.
Le Lamane de Touba Toul s’en est allé
Touba Toul sera certainement le point de convergence ce vendredi, de plusieurs personnalités du pays. Et pour cause, c’est le jour de la cérémonie religieuse dédiée au chef de village ou Lamane, en l’occurrence Ibrahima Diouf, par ailleurs père du député Fatou Sène de l’Apr. Né en 1924 et il a tiré sa révérence vendredi dernier à l’hôpital Saint Jean de Dieu de Thiès. Ibrahima Diouf est aussi l’un des rescapés de l’épidémie de peste survenue dans la zone avant la deuxième guerre mondiale. Il a largement contribué à la carrière politique de sa fille Fatou Sène devenue aujourd’hui député à l’Assemblée Nationale, après son investiture sur la liste départementale de la coalition Benno Bokk Yaakaar. D’ailleurs malgré la vieillesse, le Lamane Ibrahima Diouf avait tenu à accomplir son devoir civique lors des dernières élections législatives.
Les cheminots décrètent 48 heures de grève
Après l’assemblée générale tenue par le cadre unitaire des syndicats cheminots avant-hier mardi à la fosse de Dakar- Bamako-Ferroviaire (DBF) à Thiès, le secrétariat exécutif s’est retrouvé hier pour adopter un plan de lutte afin de contraindre les autorités à aller dans le sens de la relance du chemin de fer. Finalement, décision a été prise d’observer une grève générale de 48 heures à compter de minuit. En effet, audelà des multiples problèmes auxquels est confrontée l’entreprise, les travailleurs n’ont toujours pas perçu leurs salaires du mois de septembre. Et lors de l’assemblée générale qui s’est tenue en présence de la coalition des quatre centrales syndicales les plus représentatives du Sénégal, les cheminots avaient bandé les muscles et exprimé une claire volonté d’en découdre avec les pouvoirs publics.
Cent commentaires sur un décès à Thiès
Une personne âgée a rendu l’âme devant le centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès avant-hier mardi aux environs de 17 heures. Il s’agit, selon les témoins, d’un homme qui ne jouirait pas de toutes ses facultés mentales. Mais le décès a suscité mille commentaires. En effet, selon les témoins, il avait été évacué à l’hôpital par les sapeurs-pompiers avant d’être interné pendant une semaine environ. Mais c’est par la suite qu’il a été sorti de l’hôpital et déposé non loin de l’arrêt des motos jakarats où il a séjourné pendant plusieurs jours, avant de rendre l’âme mardi dernier dans des conditions insupportables.
Une femme chassée de l’audience pour avoir refusé d’enlever sa burqa
Une dame a été sommée hier par le juge de quitter la salle d’audience au Palais de justice Lat Dior de Dakar. Elle a refusé d’enlever sa burqa ou voile intégral. L’audience des flagrants délits se déroulait normalement et tout à coup une femme est appelée à la barre par la juge qui présidait le procès. Habillée tout en noir avec un voile couvrant le visage, elle reçut de la part du juge l’injonction d’enlever son voile. Elle est restée de marbre devant cette sommation. C’est ainsi que la présidente de l’audience a été obligée de la faire expulser de la salle. La dame est sortie calmement après avoir demandé l’autorisation à son mari qui était aussi dans la salle.
70 chefs d’entreprises en sit-in
Quelques 70 chefs d’entreprise contractés dans le cadre du projet Mcdar de la Direction de l’Assainissement, étaient en sitin, ce mercredi. Las de courir derrière leurs deux milliards Fcfa, les camarades d’Ibrahima Mbengue lancent un appel pressant au Président Macky pour rentrer dans leurs fonds. A en croire leur porte-parole Matar Sèye : «nous sommes un collectif fort de 70 chefs d’entreprise qui ont réalisé 600 édicules publics pour le compte de l’Etat du Sénégal à travers, notamment, certains foyers religieux du pays. Nous avons dépensé sur fonds propres et avons reçu des procès–verbaux de réception dûment signés par l’Autorité compétente. Mais depuis, on refuse de nous payer notre argent évalué à plus de 2 milliard Fcfa», s’est-il expliqué. Prenant la parole, le secrétaire général du collectif, Moustapha Fall, dénonce le mutisme de l’Etat. «Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissements M. Mansour Faye nous a reçus, mais rien. Nous avions disposé des contrats en bonne et due forme. Nous sommes des chefs de famille. Des banques et nos employeurs nous courent derrière. Il faut qu’on tienne compte de notre situation», a-til supplié.
Robert Sagna reçu par Macky Sall
Le secrétaire général du Rsd/Tds, Robert Sagna a été reçu hier par le président de la République. A la tête d’une forte délégation dont l’ancien ministre maire de Sédhiou Balla Moussa Daffé l’ancien maire de Ziguinchor et président du Groupe de Réflexion pour la Paix en Casamance a fait le point sur la situation en Casamance au chef de l’Etat. Après avoir dressé l’état des lieux, Rober Sagna et revenu également sur le pacte qui devrait permettre de trouver les meilleures solutions afin de sortir de la crise casamançaise. Satisfait du travail du Groupe de Réflexion pour la Paix en Casamance, Macky Sall a salué les initiatives et les actions de l’ancien maire de Ziguinchor et son équipe.
Sonko et le lotissement du virage
Le président du Pastef alerte sur le bradage des terres de l’aéroport international Léopold Sédar Senghor avec l’ouverture de l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd). Ousmane Sonko n’est pas du tout rassuré par la sortie du ministre des Transports aériens, Maïmouna Ndoye Seck soutenant que le site de l'aéroport Léopold Senghor ne sera pas vendu et que l'État y prévoit de grands projets. Il est loin d’être convaincu par cette déclaration du ministre. Car, renseigne-t-il, les opérations de bradage et d'enrichissement sur le foncier de l'aéroport ont d'ailleurs démarré durant la campagne des législatives. A l’en croire, le Président Macky Sall, en campagne (législatives), sous prétexte de reloger les déguerpis de la cité Tobago, «a autorisé, en violation des normes et malgré les réticences des services techniques, un premier lotissement dans l'enceinte de l'aéroport, du côté du virage Yoff». Le leader du Pastef soutient que le lotissement porte sur plusieurs hectares déjà.
Révélation de Ousmane Sonko sur la réserve foncière du camp Leclerc
Restons avec le leader du Pastef qui a soulevé un autre lièvre. Outre le bradage du site de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, Ousmane Sonko révèle la spéculation de la réserve foncière du camp le Leclerc. Le parlementaire pense que le gouvernement devrait aussi s'expliquer sur l'opération de spéculation sur la réserve foncière du camp Leclerc (Liberté 6) où des complicités administratives et politiques ont permis à des affairistes de mettre la main sur des hectares, revendus à coup de milliards. Il promet d’ailleurs d’y revenir amplement avec des informations époustouflantes.
La police interdit le rassemblement des Amazones de Khalifa
Les forces de l’ordre se sont opposées de manière catégorique au rassemblement des «Amazones» de Khalifa Sall qui devait se tenir devant le foyer des jeunes de Grand Yoff. Pour cause, la manifestation n’a pas été autorisée par le Préfet. Finalement ces inconditionnelle du maire de Dakar se sont retrouvées à la permanence Pape Babacar Mbaye pour tenir leur manifestation qui s’inscrit dans le cadre des «mercredi de deuil» et des «vendredi rouge». Loin de baisser les bars, ces femmes et jeunes fidèles à Khalifa Sall seront mercredi prochain à Pikine pour un rassemblement de protestation. L’ex-député Aminata Diallo annonce un grand rassemblement pour le 28 octobre prochain à la Place de l’Obélisque. Outre les sympathisants de l’édile de la capitale, selon Aminata Diallo, les organisations de la société civile et des gens épris de justice sont attendus.
Les travailleurs de l'Aéroport
Les travailleurs de la plateforme aéroportuaire de l'Aéroport international Léopold Sédar Senghor (AILSS) et Limak-Aibd-Summa (LAS), la nouvelle société de gestion de l'AIBD, ont signé, lundi 16 octobre 2017, un accord pour la reprise du personnel de l'aéroport de Dakar, ainsi que la conservation de leurs avantages et acquis sociaux. Toutefois, Cheikh Wade, porte-parole des travailleurs de la plateforme aéroportuaire de Dakar, a appelé au respect de ces accords. Il a réservé une mention spéciale à Maïmouna Ndoye Seck, ministre des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires (MTADIA) pour son implication et son engagement à leur côté durant les négociations qui ont permis de trouver une issue heureuse au bénéfice de tous.
CATALOGNE: L'INDÉPENDANCE PAS DÉCLARÉE, L'AUTONOMIE EN SURSIS
Le président de la Catalogne a répondu par écrit au Premier ministre espagnol qui avait fixé un ultimatum ce jeudi à 10 heures
Il devait dire avant 10 heures s’il faisait marche arrière dans la voie de l’indépendance, comme Madrid l’exigeait. Il n’en a rien fait. Au contraire, Carles Puigdemont, président de cette région espagnole, a expliqué ce jeudi que, si l’indépendance n’était pas déclarée, elle le serait si l’Etat espagnol suspendait l’autonomie catalane.
«Si le gouvernement de l’Etat persiste à empêcher le dialogue et poursuivre la répression, le Parlement de Catalogne pourra procéder, s’il l’estime opportun, au vote d’une déclaration formelle d’indépendance qu’il n’a pas votée le 10 octobre», écrit-il dans une lettre adressée au chef du gouvernement, Mariano Rajoy, après avoir évoqué la menace de suspension d’autonomie.
Dans la foulée de cette réponse, Madrid a fait savoir qu’elle comptait aller de l’avant dans le processus de suspension de l’autonomie. «Le gouvernement continuera les démarches prévues par l’article 155 de la Constitution pour restaurer la légalité» en Catalogne, constatant le «refus» de Carles Puigdemont de répondre à ses demandes. Un conseil des ministres extraordinaire est convoqué pour samedi. Les dirigeants catalans estiment que le référendum d’autodétermination qu’ils ont organisé le 1er octobre malgré l’interdiction de la justice leur donne un «mandat populaire» pour déclarer l’indépendance.
Selon leurs chiffres, invérifiables, le «oui» l’a emporté à 90 % avec 43 % de participation. Mais la société catalane est profondément divisée, presque à parts égales, sur la question. Une solution pour sortir par le haut de ce blocage pourrait être la convocation d’élections régionales anticipées.
«S’il (Carles Puigdemont) convoque des élections, et selon les modalités envisagées, cela pourrait être considéré comme un retour à la légalité», a déclaré une source gouvernementale.
AMY SARR FALL, UNE RÉUSSITE DANS LE MONDE DES MÉDIAS
Dans le monde très masculin des patrons de presse, Amy Sarr Fall ne passe pas inaperçue
À la voir en talons hauts, élégamment vêtue et impeccablement maquillée, dans son confortable bureau du centre-ville de Dakar, difficile de l’imaginer crapahutant sur les pentes de l’Himalaya. Pourtant, en 2013, Amy Sarr Fall a vaincu sa peur du vide pour aller interviewer, dans son fief, le dalaï-lama, le chef spirituel du bouddhisme tibétain. « Je ne m’attendais pas à une ascension à 6 000 m d’altitude pour le rencontrer, confie-t-elle. Mais il m’a toujours inspirée : j’ai lu ses livres et j’ai beaucoup appris de cette expérience. » La Sénégalaise a notamment réussi à vaincre sa hantise des hauteurs. « La peur n’est qu’imaginaire », résume-t-elle.
Des paroles inspirantes
Amy Sarr Fall enchaîne les défis comme certains de ses compatriotes égrènent les chapelets. En 2007, jeune diplômée en communication et en administration des affaires internationales, elle assiste, à New York, à une conférence de Barack Obama, alors sénateur de l’Illinois et candidat à l’investiture présidentielle démocrate.
Un mot d’ordre du futur président des États-Unis l’interpelle : « Le changement vient de la base. » Ces paroles sont pour elle comme une révélation : « J’ai su qu’il me fallait rentrer au Sénégal afin d’y jouer un rôle. » Pour y faire quoi ? « L’information m’a toujours passionnée. J’y vois un outil de transformation des consciences et de valorisation des idées et des personnes susceptibles de contribuer au développement », confie Amy Sarr Fall. Elle créera donc un média.
Rentrée au pays en 2009, la jeune femme se lance en solo, au culot. « J’ai rédigé et mis en page moi-même, sur Word, les 56 pages du premier numéro d’Intelligences Magazine, que j’ai envoyées directement à l’imprimeur », raconte-t-elle. En janvier 2010, le nouveau-né affiche en couverture : « Obama, Sarkozy et Wade sont-ils prêts pour 2012 ? » Les 5 000 exemplaires ne seront pas intégralement vendus, loin de là, mais le succès d’estime est au rendez-vous.
Soutien présidentiel
Grâce à un sens aigu de la communication événementielle, Amy Sarr Fall fait entrer son magazine dans la cour des grands dès le deuxième numéro. L’année 2010 marque en effet le cinquantième anniversaire de l’indépendance du Sénégal et l’an X de l’alternance à la tête de l’État. « J’ai voulu mettre en valeur les 50 femmes sénégalaises susceptibles, dans tous les domaines, d’être qualifiées de leaders d’exception, explique-t-elle. Nous avons organisé une cérémonie d’hommage que le président Abdoulaye Wade a accepté de présider. » L’ancien chef de l’État consent par ailleurs à accorder une interview exclusive à sa jeune compatriote, contribuant à crédibiliser le nouveau mensuel.
Amy Sarr Fall se défend pourtant de toute approche partisane. Au lendemain de son élection, en mars 2012, Macky Sall lui accordera sa première grande interview à la presse écrite sénégalaise. « Abdoulaye Wade et Macky Sall ont soutenu la jeunesse et l’ambition. Ils ont apparemment reconnu la qualité de notre travail et la sincérité de notre démarche », se réjouit la dynamique trentenaire.
Outre les principaux leaders politiques sénégalais, d’autres VIP se succéderont dans les colonnes d’Intelligences Magazine, comme la Canadienne Michaëlle Jean (dont Amy Sarr Fall soutiendra la candidature au poste de secrétaire général de la Francophonie, à la veille du sommet de Dakar, en novembre 2014), la présidente de la Commission de l’Union africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, ou encore la maire de Paris Anne Hidalgo. « Je côtoie beaucoup de personnalités, mais je sais qui je suis et d’où je viens, tempère cette hyperactive assumée. Ma grand-mère, qui venait du monde rural, a perdu la vie en donnant la vie. »
Bâtir le pays de l’intérieur
Du collège à l’université, la jeunesse sénégalaise s’est prise de sympathie pour cette figure atypique, incarnation du féminisme, apôtre de l’excellence et chantre d’un afro-optimisme décomplexé. En 2012, alors que l’année universitaire se présentait sous de mauvais auspices, Amy Sarr Fall a lancé la Grande Rentrée citoyenne : « Pendant une journée, des mentors sont venus parler aux jeunes, leur dire que l’émigration n’est pas forcément la clé de la réussite et que c’est en se battant ici, en refusant l’attentisme, qu’ils pourront forger l’avenir du pays. » L’événement fêtera sa cinquième édition mi-décembre
J’AI UTILISÉ DES POUVOIRS MYSTIQUES POUR QUE CES FILLES M’OBÉISSENT AU DOIGT ET À L’ŒIL
Ibrahima Sow, accusé de sequestration, viol, pédophilie
C’est le 7 novembre prochain que l’artiste Ibrahima Sow va connaître le sort qui lui est réservé par Dame justice. Placé sous mandat de dépôt pour séquestration, enlèvement de mineures, détournement de mineures, viol, pédophilie, vol et charlatanisme, il a reconnu partiellement les faits devant la Chambre criminelle de Dakar, ce mardi.
La Chambre criminelle de Dakar a jugé, hier, Ibrahima Sow pour séquestration, enlèvement de mineures, détournement de mineures, viol, pédophilie, vol et charlatanisme. Le parquet a demandé qu’il soit maintenu dans les liens de la prévention pour une durée de 20 ans de travaux forcés. Les faits de cette procédure remontent au 14 mai 2011.
Ce jour-là, renseigne le parquet, les éléments de la gendarmerie de Keur Massar ont reçu l’information selon laquelle des filles ont été enlevées par un individu en rasta. Des investigations ont été opérées par les enquêteurs afin de retrouver les filles âgées entre 10 et 14 ans, en compagnie de leurs parents.
Par coup de chance, ils sont parvenus à identifier Ibrahima Sow alias ‘’Aïdara’’. Ce dernier, sans broncher, a accepté de les conduire chez lui où les disparues Aïta Mbaye et Siamala Camara ont été retrouvées en présence de sa femme. Celle-ci a dit ignorer la véritable identité de son mari. ‘’C’est à la police que j’ai su son vrai nom. Pour les filles, il me les avait présentées comme étant ses nièces venues de Saint-Louis. Les victimes ne me disaient rien, non plus’’, a-t-elle déclaré à l’enquête.
Siamala s’est confiée aux gendarmes en renseignant avoir rencontré Ibrahima Sow devant une boutique. ‘’Après les salutations, il m’a dit qu’il était un ami et collaborateur de la chanteuse Viviane Chidid. Il m’a conduit dans un bâtiment inachevé où j’ai séjourné avec lui, avant de me faire violer. Ensuite, je suis partie avec lui dans un salon. Il m’a demandé de me présenter comme sa fille. Là-bas, j’ai fait la connaissance d’Aïta’’, a-t-elle narré.
Et d’avancer : ‘’Ibrahima Sow nous donnait des gris-gris, en nous disant que cela va rendre nos partenaires impuissants. Il a volé un téléphone portable appartenant à Djiby Ndiaye, avant de me le donner pour pouvoir me joindre quand il veut.’’
L’accusé, ‘’ami’’ de Viviane Chidid et de Karim Wade
Une autre fille du nom de Fatou Cissé Dieng a fait la connaissance d’Ibrahima Sow aux alentours d’un terrain de football, le 25 mai. Elle raconte avoir reçu de lui du lait caillé qu’elle a bu. Aussitôt, elle a perdu connaissance. Idem pour Fatou Thioye âgée seulement de 10 berges. Elle a déclaré que toutes ces filles sont restées chez l’accusé, après avoir été enlevées, durant la période du 11 au 30 mai. Soit 19 jours.
‘’Il voulait nous emmener à Saly (Mbour) pour nous vendre aux touristes, qui devaient nous faire tourner des films pornos, afin qu’il puisse gagner de l’argent. Egalement, on devait se faire photographier toutes nues. Aïdara nous a dit qu’il connaissait Karim Wade et qu’il devait se rendre ensemble à un baptême’’, raconte Aïta Mbaye.
La petite poursuit : ‘’Il a tenté d’abuser de moi sans y parvenir. J’ai été prise à l’Unité 14 des Parcelles-Assainies, avant d’être emmenée jusque derrière le palais de la République. Il m’a dit qu’il allait, par la suite, me rendre ma virginité, de retour à Saly. Il me caressait les parties intimes à l’aide d’un bâton.’’
Une fouille minutieuse de la chambre de l’accusé a permis de découvrir des papiers avec des écritures en arabe qui expliquent des pratiques qui servent à envoûter des gens ou les faire sortir de prison. Lui-même a essayé de se soustraire au glaive de la justice, mais cela n’a pas abouti, d’après le président de ladite chambre criminelle.
‘’J’ai juste été possédé par Satan et je le regrette’’
Debout devant la barre, la mère d’Aïta a déclaré : ‘’On a trouvé les filles avec des talismans. Ma fille m’a dit qu’elle ne pouvait plus parler. Elle ne faisait que pleurer.’’ La dame a réclamé 5 millions à titre de dommages et intérêts. Les autres victimes ont brillé par leur absence. L’accusé a essayé de se tirer d’affaire. Au juge, il a dit, en attendant le 7 novembre, date de son délibéré : ‘’La police m’a chargé. Je suis un artiste-chanteur. Je ne connais que les ‘’khassida’’.
Mais j’ai juste été possédé par Satan et je le regrette. En fait, j’ai appris le Coran à Touba. J’ai utilisé des pouvoirs mystiques pour que Siamala et Aïta m’obéissent au doigt et à l’œil. Je ne connais pas mes autres accusatrices.’’
Intervenus pour assurer sa défense, Mes Ciré Clédor Ly et Ahmed Sall ont demandé au juge de ne retenir que le délit de pédophilie. Tout en sollicitant une application bienveillante de la loi pénale.
LES CHEMINOTS ‘’EN GUERRE’’ CONTRE LE TER
Pour la relance des activités de Dakar-Bamako ferroviaire
L’intersyndicale des travailleurs du chemin de fer est persuadée que l’Etat veut sacrifier Dakar-Bamako ferroviaire au profit du Train express régional (TER). Hier à Thiès, ils ont décliné un plan d’action (arrêt de travail, marche…) pour amener l’État à réagir et à participer au processus de relance des activités du chemin fer qui a besoin d’une ligne de crédit de 10 milliards de F Cfa pour sortir de l’ornière.
Depuis quelques années, le train ne siffle presque pas dans la cité du Rail. Les cheminots vivent une situation difficile et paient, aujourd’hui, les impairs de la privatisation et de la transition de la société Transrail devenue Dakar-Bamako ferroviaire (Dbf). En assemblée générale de remobilisation et de relance des activités du chemin de fer, hier, les cheminots ont annoncé une batterie de mesures au plan local pour amener l’État à réagir.
A l’issue de leur rencontre, des grèves et des marches ont été prévues, dans les jours à venir. Ces décisions vont être entérinées, aujourd’hui par le secrétariat exécutif de l’intersyndicale des travailleurs du Rail, pour déterminer les dates, les heures et les itinéraires.
Selon le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts/Force du Changement), l’heure a sonné pour les cheminots. D’après Cheikh Diop, ils doivent prendre ‘’à bras le corps leur combat’’ pour tracer leur propre destin. Il appelle, également, à la mobilisation de toutes les forces sociales du pays autour du chemin de fer pour faire face à l’État et ‘’combattre l’injustice’’.
‘’A l’heure où nous tenons cette assemblée générale, les travailleurs du chemin fer n’ont toujours pas reçu leurs salaires du mois de septembre. Les retraités sont dans la même situation : leurs cotisations sociales ne sont plus versées et leurs familles sont laissées à elles-mêmes. Ils vivent une situation compliquée, et c’est l’État du Sénégal qui est le principal responsable’’, fulmine le syndicaliste.
10 milliards pour relancer Dakar-Bamako ferroviaire
L’intersyndicale des travailleurs du chemin de fer demande à l’État une valeur de 10 milliards de F Cfa pour relancer définitivement les activités de Dakar-Bamako ferroviaire (Dbf). Un montant qui n’est toujours pas mis à leur disposition.
C’est pourquoi le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs du rail (Satrail) estime que le président de la République a échoué sur le plan ferroviaire. En lieu et place du chemin de fer, soutient-il mordicus, le président Macky Sall veut installer le Train express régional (TER).
‘’Le chef de l’État veut enterrer définitivement le chemin de fer et mettre en place son TER. Et nous ne l’accepterons jamais. Ce projet va coûter à l’État du Sénégal plus de 500 milliards de F Cfa. Or, les cheminots n’ont besoin que de 10 milliards F Cfa. Le Président Macky Sall doit revoir sa politique. Le Train express régional, c’est de la traîtrise. C’est pour se débarrasser des travailleurs du rail qu’il a initié un tel projet. Le gouvernement a échoué dans le processus de privatisation et la reprise de DBF. Il faut oser le dire’’, tempête Mame Mbaye Diakhaté sous les applaudissements de ses collègues travailleurs. Aussi, ajoute-t-il, le combat pour ‘’restaurer leur dignité’’ ne fait que commencer et va se poursuivre dans la ‘’souveraineté’’.
‘’Pour inaugurer le TER, l’État doit passer sur nos corps’’
Pour sa part, Mame Mbaye Tounkara soutient qu’il est temps de joindre l’acte à la parole. La grève, affirme-t-il, est le seul moyen de faire réagir l’État du Sénégal. ‘’Nous avons combattu Jaber (Abass Jaber, ancien patron de Transrail et de la Sonacos : NDLR). Il est parti. Quelqu’un me disait qu’il a regretté son départ, parce que DBF, qui se trouvait être la solution idoine au problème des travailleurs du chemin de fer, est plus que jamais dans la tourmente. Jaber payait au moins les salaires. Aujourd’hui, nous sommes face à un gouvernement qui a lamentablement échoué dans sa politique de transition. L’État nous parle du TER. Nous ne voulons pas de ce projet’’, lance avec fermeté M. Tounkara.
Le secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs du rail (Sutrail) de dire que pour procéder à l’inauguration de son projet, ‘’l’État va passer sur leur corps’’. A ce jour, 71 retraités du chemin de fer courent derrière leurs indemnités de départ. Retraité et ancien secrétaire général du Syndicat autonome du chemin de fer, Oumar Bâ pense aussi que la priorité de l’État du Sénégal, c’est le TER et il veut ‘’détruire’’ le chemin de fer.
‘’Nous ne sommes pas contre le TER, mais le président de la République doit aussi savoir que le chemin de fer constitue un maillon essentiel dans l’économie du pays. Il nourrit des milliers de familles. Il est temps qu’on s’arrête pour régler définitivement ce problème. Si le gouvernement accepte de mettre sur la table 10 milliards de F Cfa, le problème sera résolu’’, souligne Oumar Bâ, invitant tous les travailleurs au respect des décisions prises dès aujourd’hui.
Après le coup d’audace de Praia le 7 octobre dernier qui a permis au Sénégal de s’imposer (2-0) devant le Cap-Vert avec trois systèmes de jeu différents (4-2-3-1 ; 4-4-2 et 4-3-3), Aliou Cissé a surpris plus d’un en retenant Sadio Mané dans sa liste des 25 Lions devant prendre part à la double confrontation entre l’Afrique du Sud et le Sénégal (le 10 novembre à Polokwane et le 14 novembre à Dakar). Et pour cause ! Après la blessure du feu-follet du Sénégal, son club, FC Liverpool a annoncé une durée d’indisponibilité de six semaines. Soit 42 jours ! Par conséquent, Sadio Mané ne devrait pas être opérationnel lors de cette double confrontation entre «Bafana Bafana» et «Lions». Voilà pourquoi, il avait été donné, à juste raison, forfait.
Qu’est ce qui explique alors qu’il soit convoqué ? D’accord, c’est parce que le joueur l’a voulu. En confiant à Aliou Cissé qu’il pourrait être opérationnel d’ici le 10 novembre, Sadio Mané fait encore preuve de patriotisme et d’amour pour le maillot national.
N’avait-il pas joué sur un terrain synthétique à Praia sans être totalement rétabli ? Son acte nous rappelle un certain Jules François Bertrand Bocandé qui n’hésitait pas à provoquer les arbitres afin de bénéficier des cartons devant déboucher sur son expulsion ou sa suspension, juste pour pouvoir se mettre à la disposition de la sélection nationale. A l’époque, la Fifa ne faisait pas de la libération des joueurs, une exigence comme c’est le cas de nos jours. Chapeau donc à Sadio Mané pour avoir clairement indiqué à son coach qu’il «sera prêt à 100 % pour les deux rencontres».
Mais que dire aussi de la prévoyance d’Aliou Cissé ? Le technicien sénégalais a-t-il flairé le «coup» du staff médical des Reeds ?
Difficile de répondre à cette question. Toujours est-il, qu’il n’a pas voulu se fier à la communication de ce club qui a avancé une indisponibilité de six semaines.
Pour ne pas avoir des remords, Cissé a tout simplement décidé de convoquer son attaquant-vedette dans les délais indiqués par la FIFA. Histoire de se prémunir.
La jurisprudence Diafra Sakho
Chat échaudé craint l’eau froide, dit l’adage. Les sénégalais se souviennent encore de l’affaire Diafra Sakho et sa fameuse blessure à la veille de la CAN 2015. L’attaquant de West Ham, rappelle-t-on, avait été convoqué par Alain Giresse, alors coach des Lions, le 18 décembre 2014 pour prendre part au stage d’entraînement de l’équipe nationale, organisé au Maroc du 5 au 16 janvier 2015, afin de pouvoir participer à la CAN 2015, organisée en Guinée-Equatoriale du 17 janvier au 8 février.
West Ham United avait alors, déclaré, qu’en raison d’une blessure, Diafra Sakho ne pouvait pas jouer ; encore moins prendre l’avion. Il n’a pu ainsi rejoindre les Lions. Mais, à la surprise générale, le 25 janvier 2015, le joueur va disputer un match officiel pour son club. Deux jours avant l’élimination du Sénégal par l’Algérie à Malabo.
Une procédure disciplinaire sera ouverte à l’encontre du joueur et de son club pour violation potentielle de l’article 6, alinéa 1 de l’annexe 1 du Règlement du Statut et du Transfert des Joueurs de la FIFA. On connaît la suite. Aliou Cissé ne retombera pas dans ce travers.