Fraude fiscale à l’Assemblée nationale ? Pape Birame Touré balaie du revers de la main les accusations du député Ousmane Sonko. Le vice-président du groupe parlementaire Benno bokk yaakaar estime que l’ancien inspecteur des Impôts s’est trompé de mode de calcul. En somme, clarifie M. Touré, l’«Assemblée nationale ne traîne aucune dette fiscale»
Défaut de Moustapha Niasse, Ousmane Sonko a eu la réponse de Pape Birame Touré sur les accusations de fraude fiscale à l’Assemblée nationale. Le viceprésident du groupe parlementaire Benno bokk yaakaar s’attaque d’abord à la forme de la lettre au contenu «surprenant» du député non-inscrit et destiné au président de l’Assemblée nationale. Le député-maire de Diakhao se demande «comment comprendre qu’un député adresse une lettre au président de l’Assemblée nationale et la fasse publier dans la presse, avant même que celle-ci ne parvienne à son destinataire».
Dans le fond, le député apériste de Fatick rappelle au leader de Pastef que «le système légal qui sert de base de calcul pour l’impôt que paient les députés est différent du système général, en ce que la Loi organique qu’est le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale indique : ‘’Une loi organique fixe le nombre des membres de l’Assemblée nationale, leurs indemnités, les conditions d’éligibilité, le régime des inéligibilités et des incompatibilités.
Les députés perçoivent une indemnité égale au traitement afférent à l’indice maximum de la hiérarchie générale des cadres du personnel de la Magistrature, du personnel militaire et des corps de fonctionnaires de l’Etat. La moitié de cette indemnité est représentative de frais professionnels’’.»
Pour ce technicien de bâtiment, la base de calcul de Ousmane Sonko est «totalement différente» de celle qui avait conduit à la «fausse évaluation» selon laquelle le député doit payer chaque mois, sous forme de retenues sur ses indemnités, en matière d’impôt.
S’appuyant sur les réponses apportées par le questeur Daouda Dia le 21 juin 2016, suite aux interpellations de Sonko, Pape Birame Touré affirme qu’«à la date du 2 octobre 2017 (hier), il n’existe pas d’arriérés de paiement, d’impôt ni de Tva, les montants retenus étant reversés régulièrement au Trésor public, dans le compte de la Direction générale des impôts et domaines». Selon lui, les relevés du Trésor public sont disponibles et «prouvent» que l’Assemblée nationale «a effectivement et intégralement versé les montants retenus».
«L’Assemblée nationale n’a aucune dette fiscale vis-à-vis du Trésor public»
Sur les pénalités qui auraient été détournées, M. Touré rappelle que celle-ci est une somme versée dans les caisses de l’Etat, à l’issue d’un processus de traitement d’un délit commis. «S’il y avait des pénalités à verser sur ce dossier des impôts des députés, c’est l’Etat lui-même qui les verserait, l’Assemblée nationale étant une institution de la République.» Au demeurant, Pape Birame Touré se demande «comment une pénalité peut-elle être détournée». A l’en croire, le député Sonko «parle de fraude fiscale, alors que tous les éléments de ce dossier sont transparents et peuvent être effectivement vérifiés. Sans quoi, le Trésor public n’aurait pas, dans ses relevés, mentionné et authentifié les paiements».
Enfin l’Assemblée nationale «refuse de polémiquer», insiste Pape Birame Touré pour qui cette institution «n’a, encore une fois, aucune dette fiscale vis-àvis du Trésor public».
La compagnie aérienne Air Sénégal devrait bientôt se doter d’un personnel requis. Le nouveau Directeur général, Philippe Bohn, vient de lancer un processus de recrutement.
Air Sénégal prépare son décollage. «Alors que la compagnie ne possède à ce jour aucun employé (elle n’a que des prestataires de services dont pour la grande majorité des contrats est arrivée à échéance), le Directeur général a initié la mise en place d’un large processus de recrutement d’un personnel compétent et qualifié pour garantir un service d’excellence», a annoncé hier la compagnie aérienne dans un communiqué. Ce recrutement, précise-t-elle, «vise l’ensemble des Sénégalais qui pourront avoir accès aux opportunités d’emplois d’Air Sénégal via un processus transparent et impartial. Ce processus est important d’autant plus que la règlementation exige pour l’obtention du Pea (Permis d’exploitation aérienne) qu’un certain nombre de postes-clés soit doté de contrats de travail en bonne et due forme. A cet effet, un mandat a été confié au Cabinet de recrutement Eco Afrique».
Ainsi, mentionne le document, «la compagnie aérienne Air Sénégal, plus engagée que jamais, rentre dans la phase primordiale de préparation de son lancement. Elle s’est fixé des objectifs clairs et pertinents dans la perspective de se hisser au plus haut sommet du marché aérien africain, et passe donc à l’implémentation d’une compagnie aérienne prête à s’envoler. Pour un succès garanti, Air Sénégal entend répondre aux normes et standards internationaux ».
En outre, «la compagnie s’installe dans une dynamique de sécurité, de fiabilité et de performance financière à même de lui permettre d’assurer sa pérennité. Cette dynamique s’inscrit autour de valeurs fondamentales que sont l’intégrité, le professionnalisme et la rigueur».
Outre le recrutement de plus d’une centaine de talents sénégalais dans les prochains mois, la compagnie informe aussi, que «le Directeur général s’emploie, dans le cadre de l’achat des deux ATR 72-600s contractualisé par son prédécesseur en juin dernier, à sécuriser un financement international par Crédit export dans des conditions financières extrêmement avantageuses pour un montant global de l’ordre 20 milliards de francs Cfa».
Pour rappel, «Air Sénégal contribuera à faire de notre pays une référence sur le marché aérien notamment avec le lancement prochain du nouvel aéroport international Blaise Diagne. Cet édifice, qui est un véritable joyau, participera activement au développement socio-économique du Sénégal avec la création de plusieurs centaines d’emplois directs et indirects. Le projet qui arrive à son terme mérite d’être encouragé et salué par tous les Sénégalais.
Créée en 2016, Air Sénégal est une nouvelle compagnie aérienne qui permettra dans les prochains mois à chaque Sénégalais de voyager sur le réseau domestique et régional. Elle ambitionne d’étendre ensuite très rapidement ses activités vers l’Afrique de l’Ouest et l’intercontinental ».
La Couverture du risque maladie destinée aux élèves (Cmu-élève), lancée depuis avril dernier, sera palpable dès cette rentrée des classes. L’assurance est de l’agence de la Couverture maladie universelle (Cmu).
«La Couverture du risque maladie destinée aux élèves des écoles publiques ou privées sera effective dès cette rentrée scolaire. » L’annonce a été faite hier à travers un communiqué. Qui rappelle que ce mécanisme de prévention du risque maladie est un régime contributif de prise en charge médicale des élèves des cycles élémentaire, moyen et secondaire du Sénégal au niveau des postes de santé, des centres de santé, des hôpitaux et des officines pharmaceutiques par le biais des mutuelles de santé. «Ce régime de prise en charge, subventionné par l’Etat et encadré par le ministère de la Santé et de l’action sociale à travers la Couverture maladie universelle (Cmu) et le ministère de l’Education nationale dans le cadre du Programme d’amélioration de la qualité de l’équité et de la transparence (Paquet), est mis en place par arrêté interministériel et n’est pas encore obligatoire », renseigne Aly Fall, chef communication de la Cmu.
Selon lui, il offre l’opportunité à chaque élève, avec une cotisation de 1 000 francs Cfa par an, le «droit au moins à un paquet de services de base, notamment les prestations offertes au niveau des postes de santé, centres de santé et pharmacies»
Toutefois, souligne le document, l’élève a aussi le choix de donner 3 500 Cfa par an comme tous les Sénégalais pour bénéficier, en plus du paquet de base, des prestations offertes à l’hôpital. «En d’autres termes, la différence entre la cotisation de 1 000 francs Cfa et de 3 500 francs Cfa réside dans l’accès au paquet de l’hôpital», fait-il savoir. L’on informe en outre que la mutuelle de santé d’affiliation peut être celle du lieu de résidence de l’élève. «Dans les 14 régions du Sénégal, les activités d’information vont démarrer à partir de la semaine de rentrée scolaire sous l’égide des chefs de service, en collaboration avec les inspecteurs de l’Education, les Associations de parents d’élèves et les mutuelles de santé», dixit M. Fall.
A propos de la demande d’affiliation ouverte en octobre jusqu’à décembre 2017, ajoute-til, l’élève doit se munir d’un formulaire à remplir, du reçu de versement de la cotisation annuelle de 1 000 Cfa ou de 3 500 Cfa et de deux photos. «Cette demande sera par la suite remise au chef d’établissement ou à la personne habilitée pour rendre effective l’affiliation de l’élève», précise le document.
Responsable de l’alliance pour la république (Apr) dans le département de Podor, Sidy Ardo Sow est très remonté contre le président Macky Sall à l’instar de la grande majorité des militants apéristes dans le département de Podor. Cet énarque, qui a roulé sa bosse dans plusieurs ministères avant de rejoindre le haut commissariat aux refugiés, reproche au président Sall de choisir toujours les mêmes personnes impopulaires dans le département de podor qui regorge de cadres. Sidy Ardo Sow accuse le président Macky Sall n’avoir respecté aucune promesse. raison pour laquelle, lui et ses camarades ont décidé de se faire entendre. Et si Macky Sall et son parti ne réagissent pas, ils menacent de prendre leurs responsabilités.
«DEROULEMENT DES INVESTITURES POUR LES LEGISLATIVES»
«Nous n’avons jamais été associés aux activités du parti. Après la présidentielle de 2012 qui a porté Macky Sall au pouvoir, nous avons décidé de l’observer pour voir comment il va réagir. Parce que nous avons participé à la campagne présidentielle de 2012 avec nos propres moyens. Nous nous sommes investis physiquement et matériellement. Il a formé son gouvernement. Lors des investitures des législatives de 2012, il prend un responsable de Pété et une femme. On n’a jamais associé la base dans les investitures des députés. Ils se sont réunis à Dakar dans un hôtel avec Harouna Dia pour concocter les listes des investitures. On s’est dit que peut être c’est un parti qui vient de naître, c’est pourquoi il y a eu ces dysfonctionnements.
«LE MAIRE DE NDIAYENE PENDAW ET SES 5 POSTES»
«Par la suite, il y a eu les élections locales de 2014. Ils ont investi encore la même femme, Yéta Sow, qui a pourtant perdu dans les trois bureaux de vote de son village. Si Bby a gagné la commune de Ndiayène Pendaw, c’est grâce à nous. Moi j’étais sur la liste du Parti socialiste. Ils ont truqué les élections pour gagner. Mais cela ne m’avait pas fait trop mal comme j’étais militant de l’Apr. Elle est devenue maire. Ainsi Yéta Sow cumule 5 fonctions de maire, député, de vice-président du Conseil départemental de Podor, adjointe au chargé de l’organisation de l’Association des maires du Sénégal (Ams) etc. Nous estimons que trop c’est trop. On ne peut pas donner tous les postes à une seule personne, alors qu’il y a des cadres dans le département.
A Ndiayène Pendaw, le parti tient ses réunions dans une maison parce qu’ils ne veulent pas qu’on y assiste. Nous avons été patients jusqu’aux dernières législatives (2017) en espérant qu’on va choisir un responsable représentatif du département. On nous dit encore que c’est le président qui va décider. Il a reconduit les mêmes personnes (Ndlr : maires de Pété et Ndiayène Pendaw) qui ont été battus dans leurs villages. Trop c’est trop. En militant disciplinés, nous avons voté pour Macky Sall et non pour ces responsables. Les maires de Ndioum Cheikh Oumar Hann, de Golléré Mamoudou Dème et le président de l’Association des éleveurs Harouna Gallo Dia sont venus nous voir. Parce que tout le monde était partant pour sanctionner la liste de Benno Book Yaakaar (Bby). On allait voter pour la liste de Me Aïssata Tall Sall. Après les rencontres, on a laissé tomber en attendant de poser le débat au sein des structures du parti après les législatives. Mais depuis lors, rien n’a bougé.
«Depuis un mois, nous avons entamé des tournées dans le département de Podor. Nous avons sillonné les 22 collectivités locales du département pour rencontre les responsables. On s’est rendu compte que trois quarts des militants de l’Apr dans le département de Podor sont frustrés y compris les maires. On a pris la décision de nous faire entendre et respecter. Il faut qu’ils discutent avec nous. J’avais saisi le chef de Cabinet de l’ancien ministre de l’Intérieur, qui devait saisir le coordonnateur du parti, Abdoulaye Daouda Diallo. Jusqu’à présent, rien n’a bougé. Nous avons saisi plusieurs autorités du département de Podor, en vain. Maintenant, on a crée un comité de veille. C’est dans ce sens qu’on a effectué des tournées dans le département. On a convoqué une réunion à Gamadji Saré avec 4 représentants par commune. Nous avons décidé de poser le problème et de discuter avec le parti. Si le parti nous entend, c’est tant mieux. Par contre, si le parti ne nous entend pas, nous prendrons nos responsabilités. Parce que nous ne sommes mariés à personne. Si le parti a besoin de nous (c’est nous qui faisons vivre le parti, les autres sont là à Dakar) tant mieux parce que cela ne peut pas continuer. Nous n’allons plus accepter que des gens récoltent les fruits de notre travail. Cette politique-là, c’est fini.
Le Président Macky Sall est passé plusieurs fois chez moi avant la présidentielle de 2012. Mais depuis qu’il est élu Président, je ne l’ai plus entendu ni vu. Lors de son passage dans le département de Podor pendant sa tournée économique, il nous a zappés. Pourtant, le Président Macky Sall avait promis de faire de moi le porte-parole adjoint de l’Apr, lorsqu’il m’avait rencontré en 2009, alors que j’étais le responsable départemental de l’Union pour le Renouveau démocratique (Urd). Il m’avait convaincu de travailler avec lui. Séance tenante, il m’a dit qu’il allait prendre tout de suite un arrêté pour faire de moi le porte-parole adjoint de Seydou Guèye. Je lui ai dit d’attendre que j’en rende compte aux militants. Lorsque j’ai rassemblé ces derniers, ils ont accepté de rejoindre l’Apr avec moi. Après ce rassemblement, le Président Macky Sall qui était au Maroc m’a envoyé un sms pour me féliciter. Par la suite, nous avons effectué ensemble une tournée avec mes propres moyens. Mais, le Président Macky Sall n’a respecté aucune de ses promesses.
Aussi, je ne peux pas comprendre que des responsables qui gagnent dans leur localité, au lieu d’être promus, soient sanctionnés. Je peux citer le cas de Thierno Seydou Niane qui a été limogé de la direction de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et remplacé par Aliou Sall (frère du Président). Depuis notre sortie, les gens pensent que je suis à la solde d’une tendance. Le Président Macky Sall me connaît très bien. Il sait que je ne roule jamais pour une tendance. Je suis là pour le parti. Il n’y a personne derrière moi sinon mes compagnons et amis.
QUAND LE MASSACRE DES ROHINGYAS «DYNAMITE» LE LEGS D'ALFRED NOBEL
La cérémonie de remise du prix nobel de la paix, qui est prévue le 6 octobre prochain, intervient dans un contexte marqué par le massacre des rohingyas minorité musulmane) en birmanie dirigée par le premier ministre aung San Suu kyi. Le silence de cette dernière qui a reçu cette distinction en 1991 sape la crédibilité de cette consécration planétaire.
Nelson Mandela, Martin Luther King, Mère Teresa…ont été tous récipiendaires du Prix Nobel de la Paix. La portée universaliste et humaniste de ce prix qui a été décerné pour la première fois en 1901 ne souffre d’aucune contestation. Mais le silence qualifié par les analystes de «douteux» du Premier ministre birmane Aung San Suu Kyi semble porter un coup à la légitimité des choix du comité Nobel norvégien qui n’ont pas toujours fait l’unanimité.
Le Prix Nobel de la Paix doit «récompenser la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix», avait affirmé dans son testament Alfred Nobel, l’inventeur de la dynamite et qui légua sa fortune pour la création d'une institution chargée de récompenser les hommes qui oeuvrent à la progression des connaissances avant sa mort.
Ainsi l’ancienne lauréate et non moins Premier ministre de la Birmanie qui a été fortement critiquée ces derniers mois pour n’avoir pas condamné ouvertement le massacre subi par les Rohingyas et considéré par les Nations Unies comme «un exemple classique de nettoyage ethnique» remet en cause les dernières volontés du chimiste. La non condamnation de cette extermination qui a fait plus de 500 morts et plus de 30.000 déplacés par le Premier ministre birmane qui a reçu aussi le prix Sakharov (honorant les personnes qui ont consacré leur existence à la défense des droits de l’homme et des libertés fondamentales) est en déphasage avec les idéaux qui ont concouru à la consécration du prix Nobel de la paix de 1991.
Pourtant, son discours sur les droits de l’homme est resté dans les annales. «Dans sa forme la plus insidieuse, la peur prend le masque du bon sens, voire de la sagesse, en condamnant comme insensés, imprudents, inefficaces ou inutiles les petits gestes quotidiens de courage qui aident à préserver respect de soi et dignité humaine. Dans un système qui dénie l’existence des droits humains fondamentaux, la peur tend à faire partie de l’ordre des choses. Mais aucune machinerie d’État, fût-elle la plus écrasante, ne peut empêcher le courage de ressurgir encore et toujours, car la peur n’est pas l’élément naturel de l’homme civilisé», avaitelle déclaré.
Le Prix Nobel de la Paix qui fait l’objet de nombreuses convoitises est en train de perdre de sa superbe avec des choix souvent très controversés. Henry Kissinger (ancien secrétaire d’Etat américain), Yasser Arafat (président de l’Organisation de la libération de la Palestine), l’Union Européenne, Theodore Roosevelt (ancien président des Etats Unis) ont été primés. Mais, leurs distinctions avaient fait couler beaucoup d’encre et de salive. A propos du dernier nommé, le «New York Times» avait écrit que le prix a été attribué au «plus belliqueux des citoyens américains.
En attendant la distinction du prix Nobel de la Paix de cette année, celui de la Médecine a été attribué hier à trois chercheurs américains Jeffrey Hall, Michael Rosbash et Michael Young pour leurs travaux sur l’horloge biologique.