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2 mai 2025
PAR ABDOURAHMANE SARR
SORTIE RATÉE DU GOUVERNEUR DE LA BCEAO
Monsieur le Gouverneur, nous vous demandons dans le cadre actuel de votre mission, de vous occuper de l’émission monétaire du FCFA et du suivi de la couverture en réserves de change suffisantes de nos importations, rien d'autre
Le Gouverneur de la BCEAO accompagné de son staff en charge des questions dont il devait lui-même nous parler, a décidé de s’exprimer sur notre monnaie, le FCFA, à travers la chaine Radio France Internationale.
Oui, il s’agit bien de notre monnaie dont nous devons enlever la France de la gestion en éliminant les comptes d’opérations. Mais ce n’est pas le sujet de la contribution de ce jour, le Directeur National du Sénégal ayant déjà épuisé la plupart des questions. Nous voulions qu’il nous parle de sa gestion.
Le Gouverneur nous dit que la stabilité des prix est essentielle. Nous sommes d’accord mais la stabilité des prix en zone UEMOA ne dépend pas de la BCEAO. Ce qui est demandé à la BCEAO, c’est d’administrer notre émission monétaire de sorte que l’inflation d’origine monétaire constatée en zone euro soit la même qu’en zone FCFA.
Cette administration veut dire ne rien faire d’elle-même à part s’assurer que nous avons une bonne couverture par nos réserves de change d’un certain niveau de nos importations. Ceci, parce que si les prix en zone FCFA de biens importables devaient être plus élevés qu’en zone euro, les citoyens importeraient ces biens au taux de change fixe que la BCEAO assure.
L’impact serait des fuites de devises et un retour des prix au niveau équivalent en Europe, ce qui fait que ces écarts de prix à cause de l'inflation n’arrivent pas. La variable de couverture minimum de notre émission monétaire par les réserves de change est quant à elle impertinente bien que figurant dans les accords monétaires. Cette dernière variable n’a de pertinence que si la garantie de convertibilité par la France des FCFA émis devait intervenir, ce qui ne peut arriver qu’exceptionnellement, et nous n’en avons pas besoin.
L’existence des comptes d’opérations peut répondre d’autres considérations politiques et de financement budgétaire net de nos états par la France, et hors budget et bilan quelle que soit la taille de son économie et de la petitesse de la goutte d’eau de nos réserves, qu’on n’abordera pas ici.
Le sujet qui nous préoccupe est la gestion par Monsieur le Gouverneur de ce que nous lui avons confié. Un proverbe de chez nous dit « qui parle se dévoile». Monsieur le Gouverneur nous dit d’une part que la baisse relative de nos réserves de change (et nous ne parlons pas de la zone CEMAC) est due à la baisse des cours des matières premières et d’autre part que le rôle de la BCEAO est la structuration du financement de l’économie à travers les banques.
Non Monsieur le Gouverneur, la baisse tendancielle en couverture d’importations par nos réserves de change est antérieure à la baisse du cours de certaines matières premières. La baisse des cours du pétrole nous a même été bénéfique en zone UEMOA. Nos réserves avaient baissé (en couverture) à cause de votre seconde assertion qui consiste à dire que votre rôle est la structuration du financement de l’économie à travers les banques.
C’est cette erreur dans la compréhension de votre rôle dans les contraintes actuelles du régime du FCFA, qui vous a amené à financer les déficits budgétaires excessifs des états, notamment la Côte d’Ivoire, à travers les banques et qui nous a valu des importions excessives et des pertes en couverture de réserves de change.
La correction de cette erreur va nous valoir à présent un endettement extérieur en devises car les états ont des déficits budgétaires encore trop élevés qu’ils ont en partie eu l’habitude de financer chez vous et vous avez maintenant besoin de reconstituer vos réserves.
En effet, beaucoup d’analystes ne se sont pas rendu compte que la BCEAO a fait sienne l’injonction de François Hollande de 2013 nous disant: «pourquoi ne réfléchirions nous pas à l’utilisation de vos réserves de change pour financer le développement ?».
Oui, les réserves de change ont déjà leur contrepartie dans l’économie, mais la BCEAO a accommodé leur utilisation à travers le refinancement de titres d’états achetés par les banques pour financer les déficits budgétaires, ce qui a permis aux états d’avoir accès aux réserves de change en question.
La suggestion de François Hollande, Abdoulaye Wade avant lui, Alassane Ouattara peut être après eux, n’était pas à suivre d’où la nécessité d’une réforme de la gouvernance institutionnelle de la BCEAO. Il nous faut un collège de gouverneurs nationaux avec droit de vote. En effet, il est difficile de voter valablement sur une matière qu’on ne suit pas au jour le jour.
En somme, Monsieur le Gouverneur, en matière de politique monétaire, nous vous demandons dans le cadre actuel de votre mission, de vous occuper de l’émission monétaire du FCFA et du suivi de la couverture en réserves de change suffisantes de nos importations, rien d’autre.
Ce que vous pensez être votre rôle de financement ne sera possible que lorsque nous aurons réussi à nous libérer du caractère figé de notre monnaie et qu’on vous aura donné une autonomie d’objectif sur notre taux de change. Cette autonomie d’objectif sur le taux de change, nous vous la souhaitons de tout cœur ainsi qu’à votre staff de haute compétence pour que vous puissiez l’utiliser tout en nous garantissant la stabilité des prix.
Mais en attendant que le combat pour la libération du FCFA aboutisse, nous vous demandons de mieux vous concentrer au volant et de ne répondre à aucune injonction, ni de la France, ni de nos Etats.
VALIDITÉ PROLONGÉE
Le président de la République a prorogé la date de validité des anciennes cartes d'identité
L'Etat du Sénégal a décidé de prolonger la validité des anciennes cartes d'identité numérisées jusqu'en fin décembre.
Un décret de prorogation a été publié par le président de la République pour permettre aux populations qui ne sont pas encore en possession des nouvelles cartes d'identité biométriques d'utiliser leurs anciennes cartes jusqu'à la fin de l'année 2017.
La durée de validité des cartes nationales d’identité numérisées a encore été prorogée une nouvelle fois. Cette prorogation est la quatrième depuis l’expiration officielle de ces cartes en décembre 2016. Avec cette nouvelle prorogation, les cartes nationales d’identité numérisées seront valables jusqu’au 31 décembre 2017.
Dans un communiqué du ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique, on informe «les organismes internationaux, institutions, et établissements bancaires que par décret n°2017-1777 du 29 septembre 2017 la durée de validité des cartes nationales d’identité numérisées précédemment étendue au 30 septembre est prorogée jusqu’au 31 décembre 2017».
Les services dudit ministère ajoutent dans le document que «les cartes nationales d’identité numérisées non expirées demeurent valables jusqu’à qu’un texte légal ou réglementaire les annule ». On renseigne aussi dans le même document que «les centres d’instruction des cartes d’identité biométrique sans données électorales sont en cours d’installation dans les commissariats de police, les sous-préfectures et certaines brigades de gendarmerie». Il faut rappeler que les cartes nationales d’identité numérisées, ayant expiré en décembre 2016 leur durée de validité, ont été prorogées pour une première fois jusqu’au mois de mars 2017, ensuite juin, puis septembre. Cette nouvelle prorogation est la quatrième alors que les opérations de dépôt pour l’obtention des cartes d’identité biométrique ayant été interrompues avant les élections législatives n’ont pas encore repris.
Pour Ndongo Sarr, Secrétaire général adjoint du Cusems, «il est inadmissible que des établissements soient fermés par la seule volonté de l’extérieur. Nous allons nous battre pour montrer que le système éducatif Sénégalais est un et indivisible».
A sa suite, toujours sur la Rfm, ce lundi à 12 heures, Awa Wade, secrétaire général de l’Uden, est d’avis que «le Gouvernement doit revoir sa position afin de permettre aux enfants de ces écoles de poursuivre leurs études».
Par arrêté numéro 18553 du 07 décembre 2016, il a été prononcé le retrait de l’autorisation d’exercer de l’association dénommée Baskent Egitim qui ne peut plus, dès lors, exercer d’activités au Sénégal. En conséquence, «il a été procédé à la fermeture des écoles portant l’appellation Yavuz Selim par arrêté numéro 19360 du 11 septembre 2017».
Pour éviter d’éventuels troubles, «le gouvernement invite donc les parents d’élèves et l’ensemble des acteurs à veiller au respect scrupuleux de ces prescriptions », demande l’arrêté ministériel. Lequel se dit « soucieux de la sauvegarde de l’intérêt des élèves, engagera les concertations nécessaires avec tous les acteurs afin de trouver les solutions adéquates pour assurer la continuité des études».
D’ailleurs, selon la Rfm, le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, rencontre ce lundi, dans l’après-midi, les parents d’élèves de ces établissement concernés.
«JE N’AI JAMAIS PERDU MA LIBERTE DE TON»
ENTRETIEN AVEC… Abdoul Aziz Tall, ancien ministre en charge du suivi du Pse
Le dernier remaniement ministériel a donné lieu à des réactions et commentaires laissant éclater la colère chez certains, exprimée de manière publique et sans retenue, et chez d’autres des manifestations de réjouissance aux allures de meeting politique jusque dans des espaces symboliques de la République. Abdoul Aziz Tall, qui avait en charge jusqu’ici le suivi du Pse, et son remplaçant Cheikh Kanté se sont fait remarquer par une sobriété inattendue. Sur cette question et sur d’autres, il a levé le voile avec Le Quotidien.
Monsieur le ministre, on ne vous a pas entendu depuis que vous avez quitté vos fonctions de ministre en charge du suivi du Pse...
Ce n’est pas parce qu’on quitte un gouvernement que l’on doit forcément vous entendre. Et surtout pas de manière qui laisse apparaître des regrets et ressentiments. Une équipe gouvernementale est comparable à bien des égards à celle du domaine des sports. Il appartient à l’entraîneur de désigner ses joueurs aux postes auxquels ils doivent évoluer. Il n’est pas dit que le joueur doit impérativement garder son poste durant toute la partie. Tout est fonction de la stratégie du moment définie par le coach pour remporter la victoire. Rapporté sur le terrain de l’Etat et de l’Administration, ce principe équivaut au pouvoir discrétionnaire du président de la République de désigner les membres de l’équipe avec lesquels il compte accomplir sa mission. Si chaque acteur voit les changements intervenus récemment sous cet angle, il n’y a pas lieu de manifester des états d’âme lorsque l’on n’est plus membre d’un gouvernement ou d’une quelconque équipe d’ailleurs.
Donc vous vous étiez préparé à quitter votre poste ?
Tout croyant doit s’attendre à quitter ce bas monde à tout moment, a fortiori les positions qu’il y occupe, quel que soit par ailleurs le secteur dans lequel il évolue.
Est-ce cela qui vous a permis de rester aussi zen ?
Je me suis gardé de considérer que la fonction ministérielle est éternelle. Et j’ai tout fait pour ne pas m’enivrer des avantages et attributs de la fonction, ou de me considérer comme supérieur aux autres. Et j’ai tout fait pour faire partager cette conception de la fonction aux membres de ma propre famille. Il est loisible de constater que chez moi il n’y a ni gendarme ni policier, encore moins un gardien civil. Même quand j’étais ministre, directeur de Cabinet de Monsieur le président de la République, il en était ainsi. Je peux ajouter que je n’ai jamais sollicité les services d’un garde du corps. Je n’ai jamais occupé de logement de fonction et dans bien des occasions, le week-end, j’utilise ma voiture personnelle pour mes déplacements privés. Je dois tout de même préciser qu’un second véhicule de liaison m’a toujours été affecté. Ma dotation de carburant est exclusivement réservée aux besoins du service et elle est gérée par mon chauffeur personnel. Nombreux sont les matériels et équipements dans le bureau que j’occupais que j’ai payés de ma propre poche. Je peux citer d’autres exemples à travers lesquels on peut toujours se préparer psychologiquement à quitter la fonction ministérielle sans conséquences fâcheuses.
N’est-ce pas là une manière d’adopter une attitude de réserve qui peut être suspecte aux yeux de l’autorité ?
Certainement pas ! L’autorité, on lui doit fondamentalement trois obligations. La loyauté, la transparence dans la gestion des affaires de l’Etat et la compétence par rapport à l’exécution des missions qui vous sont confiées, c’est l’obligation de résultats. Les points que je viens d’évoquer relèvent plutôt de cette exigence de transparence et c’est cette attitude qui vous garantit la sérénité à tout instant et qui vous conduit à ne pas avoir des ressentiments lorsqu’on quitte une fonction, quelle qu’elle soit. En d’autres termes, il y a toujours lieu d’observer un détachement lorsqu’il s’agit de gérer les biens publics.
Il semblerait que l’on ait reproché à certains ministres qui n’ont pas été reconduits de ne pas s’être suffisamment engagés en politique. Est-ce votre cas ?
Je constate heureusement que vous utilisez le conditionnel pour formuler votre question. A mon avis, il y a plusieurs manières d’être politique. Certains le font dans des instances formelles où ils drainent des militants au profit du parti au pouvoir. D’autres en revanche sont plus enclins à servir le pays à travers des activités sans lesquelles aucune réalisation ne serait possible dans la mise en oeuvre de nos politiques publiques, donc aucun bilan ne saurait être présenté. Ceux-là ne sont pas forcément dans la mobilisation des foules. Pour autant, ils sont extrêmement politiques au sens étymologique du terme dans la mesure où ils contribuent à la mise en oeuvre des objectifs fixés dans la politique définie par le chef de l’Etat. Il est vrai que les deux démarches ne s’excluent pas, je dirais même qu’elles sont complémentaires.
Mais dans le cadre de votre travail, peut-on penser qu’il ait pu exister des divergences entre vous et le président de la République ?
Pas à ma connaissance. Mais je vous ai expliqué tout à l’heure que sortir d’une équipe gouvernementale ne signifie pas qu’on a des divergences avec le Président ou avec quiconque d’ailleurs. C’est les exigences du moment qui justifient le maintien ou nond’un acteur dans le gouvernement. Cela dit, je crois qu’il est utopique de croire que lorsqu’on siège dans un Conseil des ministres, on est toujours en phase avec ce qui se dit ou se fait. Il est même souhaitable qu’il y ait des différences de points de vue qui doivent être plutôt perçues comme des sources d’enrichissement. A défaut, on est dans l’unilatéralisme qui est l’une des principales causes des mauvaises décisions. Le Président Kennedy ne disait-il pas qu’il commencerait à s’inquiéter le jour où tous ses collaborateurs seraient d’accord avec lui sur un sujet. Avoir la possibilité d’exprimer un point de vue différent est donc la première règle d’un management participatif. Cela dit, il y a un certain nombre de précautions à observer lorsqu’il s’agit de défendre ses positions, surtout devant un chef d’Etat. Adopter une attitude de respect et d’humilité n’est pas la moindre. Se garder surtout de considérer qu’on est dépositaire d’une science infuse. Respecter les points de vue des uns et des autres, et surtout éviter de les considérer comme des attaques personnelles lorsqu’ils ne sont pas en phase avec la position que vous défendez. Garder le secret des échanges de cette nature et ne point en faire un sujet d’expression de sa propre vanité ou de son besoin de considération. Un homme d’Etat aussi doit se prêter volontiers à cet exercice de débats contradictoires. Bien sûr en conservant l’idée qu’en dernier ressort c’est lui qui prendra la décision finale.
Considérez-vous que le Président Macky Sall ait cet esprit d’ouverture ?
Pour ce que j’en sais, il est non seulement ouvert au débat contradictoire, mais il lui arrive même de le susciter. Cela dit, cette prédisposition ne saurait être considérée comme un acquis définitif dans le style de management d’un homme d’Etat. Il y a des situations où il est seul à détenir des éléments d’informations qui ne sont pas à la portée de tous les acteurs. A partir de ce moment, il peut prendre des décisions qui peuvent apparaître surprenantes, voire incongrues pour un profane ; d‘où la nécessité d’un dispositif de communication adéquat pour expliquer ses positions, car aujourd’hui les Peuples refusent de mourir idiots.
Quelques exemples ?
`Vous vous doutez bien que je ne vais pas vous en donner le moindre. Rires …
Il a été dit que vous avez quitté le gouvernement parce que vous ne seriez pas dans les bonnes grâces de la Première dame…
Je me demande si je devrais répondre à cette question parce je trouve ce genre d’information sans objet. La Première dame, je la respecte comme il se doit, au regard de son statut et du rôle qu’elle joue auprès de son époux. Elle-même a du respect et de la considération à mon endroit, au point qu’elle m’appelle toujours tonton, dans la pure tradition de nos valeurs traditionnelles africaines, dans les rares occasions que j’ai eu à la rencontrer.
Avez-vous déjà effectué votre passation de services avec votre successeur ?
Oui. Depuis la semaine dernière. Je lui ai souhaité plein succès et assuré de toute ma disponibilité, le temps qu’il s’habitue aux dossiers de suivi du Pse. Cheikh Kanté est quelqu’un qui me voue beaucoup de respect et c’est réciproque. Je souhaite ardemment qu’il réussisse dans cette exaltante mission que le Président lui a confiée.
Apparemment la passation n’a pas été médiatisée…
La passation de services au sein de l’Administration publique est un acte qui s’inscrit dans la pure tradition républicaine. En principe, elle ne concerne que trois acteurs. L’Inspecteur général d’Etat qui supervise l’opération, l’autorité entrante et celle sortante. Le caractère solennel de cette instance est symbolisé par la présence de l’Ige. Dès lors, il ne saurait y avoir place à des manifestations de réjouissance aux allures de meeting politicien. C’est à la limite choquant pour tous ceux qui se soucient tant soit peu de l’orthodoxie républicaine. On croyait ces pratiques totalement révolues avec la fin du précédent régime. En tout cas, elles sont très mal perçues par les populations qui les considèrent comme l’expression d’une forme d’arrogance, en plus de violer les principes fondamentaux qui gouvernent le fonctionnement d’une Administration publique, à savoir la neutralité, la mutabilité et l’égalité. Le manque d’humilité est la plus grosse menace qui guette tout détenteur d’une autorité publique. Je pense qu’à l’avenir, le président de la République devrait interdire formellement ce genre de manifestations qui polluent l’image de nos institutions. Ce serait pour lui, entre autres, une bonne manière de traduire en actes la gouvernance sobre et vertueuse.
Apparemment vous avez repris votre liberté de ton…
Je ne sais pas ce que vous entendez par liberté de ton. Si c’est le fait de jouer un rôle d’alerte par rapport aux dysfonctionnements dans l’Administration, je n’ai jamais cessé de le faire. Je peux même dire que c’était une des raisons d’être de ma présence aux côtés de Monsieur le président de la République. Je continuerai de le faire aussi longtemps que j’aurai le privilège d’être écouté par ce dernier. C’est dans le même esprit d’ailleurs qu’il ne faut jamais croire que je pourrai m’aventurer à révéler des choses qui résident dans le registre du secret ou de la confidentialité. C’est mon image et ma réputation personnelles qui en pâtiraient. Lorsqu’on a occupé certaines fonctions dans sa carrière, il y a des informations et connaissances que l’on doit forcément emporter dans sa tombe.
L’actualité c’est aussi la disparition du vénéré Abdoul Aziz Sy Al Amine. Quel témoignage pouvezvous faire sur l’homme ?
Serigne Abdoul Aziz Al Amine me considérait comme son propre jeune frère, au regard des relations étroites que mon grandpère Mame Beug Maodo et mon père El hadji Alioune Tall disciple et intendant de Seydi Hadj Malick Sy avaient avec Serigne Babacar Sy et mon homonyme Abdoul Aziz Sy Dabakh. Il était à la fois un leader au plan politique et social d’une générosité légendaire. Mais il avait une dimension spirituelle que beaucoup de gens ignoraient. Sa relation physique et mystique avec son père n’a jamais cessé d’exister après la disparition de ce dernier en 1957.
Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique a ordonné dans un arrêté sorti ce samedi la fermeture des écoles Yavuz Selim. En écho, la société Yavuz Selim Sa parle d’une décision sans objet et d’une tentative de manipuler l’opinion et de saper le moral des parents d’élèves et rappelle que l’Association Baskent Egitim lui a cédé ses parts
Ça ne s’arrête pas. Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique a publié ce samedi un communiqué pour ordonner la fermeture des écoles Yavuz Selim. Alors que les procédures judiciaires ne sont pas totalement vidées. En réaction à cet arrêté, la société Yavuz Selim Sa estime que cette décision est «manifestement sans objet et n’est qu’une tentative de plus pour essayer de manipuler l’opinion publique et saper le moral des parents d’élèves». Apportant des précisions, Yavuz Selim Sa souligne dans un communiqué que ses établissements ont été «cédés par l’Association Baskent Egitim à la société Yavuz Selim Sa par acte notarié du 8 novembre 2016, bien avant l’arrêté n°18353 du 7 décembre 2016, portant abrogation de l’Association Baskent Egitim et notifié le 6 février 2017». La société estime en outre que Yavuz Selim Sa est «propriétaire exclusive desdits établissements avec un capital détenu majoritairement par une société de droit français dénommée Horizon Education», lit-on dans le communiqué.
En vertu de cette concession «faite par acte authentique», indique Yavuz Selim Sa, la sauvegarde des intérêts des élèves et des parents, ainsi que la continuité du fonctionnement des établissements Yavuz Selim sont assurées par la société Yavuz Selim Sa qui est l’unique propriétaire, soutient- elle. Elle rappelle que l’Association Baskent Egitim n’est plus propriétaire d’aucun établissement scolaire au Sénégal et n’a rien à voir avec la société Yavuz Selim Sa, créée depuis le 26 mai 2015 par acte notarié. Pourtant, ce samedi, le ministre de l’Intérieur a publié un communiqué pour rendre effectif l’arrêté du 7 décembre 2016 où il a été prononcé le retrait de l’autorisation d’exercer de l’Association Baskent Egitim. Il ordonne ainsi la fermeture de toutes les écoles Yavuz Selim. Il a, à cet effet, invité les parents d’élèves et l’ensemble des acteurs à veiller au respect scrupuleux de ces prescriptions.
Le gouvernement, qui se dit soucieux de la sauvegarde des intérêts des élèves, annonce qu’il «va engager des concertations nécessaires avec tous les acteurs afin de trouver une solution adéquate pour assurer la continuité des études», lit-on dans le communiqué. Il a en outre appelé à la collaboration et à la responsabilité de tous.
Le groupe scolaire Yavuz Selim avait attaqué l’arrêté du 7 décembre devant la Cour suprême. Jusqu’à ce jour, la juridiction n’a pas encore vidé le contentieux. Parallèlement à cette affaire, l’Agent judiciaire de l’Etat a aussi saisi le juge des référés du Tribunal régional de Dakar pour demander au juge de désigner la Fondation turque Maarif comme l’administrateur provisoire des écoles Yavuz Selim. Le délibéré est prévu ce 9 octobre. L’Etat, visiblement très pressé d’en finir avec cette affaire, n’a pas attendu les verdicts de la justice pour ordonner la fermeture des établissements du groupe scolaire.
Nouveau coup dur pour l’entraîneur de l’équipe nationale de football du Sénégal. après le forfait du rennais Ismaila Sarr, Aliou Cissé devrait composer sans le bordelais Youssouf Sabaly, touché en championnat. selon Jocelyn Gourvennec, le joueur ne sera pas du voyage au Cap-Vert
L’infirmerie des Lions accueille un nouveau pensionnaire. Après la terrible blessure de Ismaila Sarr ayant entraîné son forfait pour le reste des éliminatoires de la Coupe du monde 2018, Youssouf Sabaly vient s’ajouter à la liste. Touché, le latéral convoqué pour la première fois en équipe nationale du Sénégal ne devrait pas être du regroupement des Lions. «Il a probablement une lésion à l’ischiogauche. C’est pour ça qu’on a été obligé de faire un changement très tôt. Il ne partira pas en sélection au Sénégal», a déclaré Jocelyn Gourvennec, l’entraineur des Girondins de Bordeaux, en marge de la rencontre. Au Parc des Princes, Bordeaux n’a pas seulement coulé (6-2). En plus de la lourde défaite, les Girondins ont perdu leur latéral Youssouf Sabaly, avant même la mi-temps.
Touché à la jambe gauche, le joueur formé au PSG a été immédiatement remplacé par Lewczuk (34’). Si les résultats des analyses demeurent encore inconnus, la participation du joueur polyvalent, au prochain regroupement des Lions, est quasiment compromise.
LAMINE GASSAMA INCERTAIN
Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour l’équipe nationale du Sénégal. Si l’entraîneur des Girondins de Bordeaux a déclaré que Youssouf Sabaly ne serait pas du regroupement des Lions, un autre pourrait rater cette 5ème journée des éliminatoires du mondial 2018. Touché à la cheville le 22 septembre dernier contre Trabzonspor (4-3), Lamine Gassama (Alanyaspor D1 Turquie) est très incertain pour le déplacement des Lions à Praia. Le joueur de 27 ans qui avait quitté ses coéquipiers en fin de première période (39’) n’a pas participé à la large victoire de son club hier sur Genclerbirligi (4-1). Si son absence pour ce match se confirme, Aliou Cissé fera face à une situation extrêmement difficile. En plus de trouver un remplaçant à Ismaila Sarr (Rennes), il devra en faire autant pour ses couloirs. Le forfait annoncé de Youssouf Sabaly (Bordeaux) et l’incertitude autour de Lamine Gassama (Alanyaspor) devraient amener le sélectionneur national à revoir ses plans durant le regroupement, avant l’expédition de Praia.
A deux journées de la fin des éliminatoires de la Coupe du monde 2018, le Sénégal (3ème, 5 pts+1) est distancé dans la poule D par le Cap-Vert (2ème, 6 pts-2), son adversaire du 7 octobre prochain à Praia. Leader du groupe, le Burkina Faso (1er, 6 pts+2) fera face à l’Afrique du Sud (4ème, 3 pts).
MBAYE NIANG OUVRE SON COMPTEUR, DIAFRA ET KOULIBALY DECISIFS
PELOUSES D’EUROPE : WEEK-END DES LIONS SELECTIONNES
Avant de rejoindre le regroupement des Lions à Saly (Mbour), plusieurs sénégalais sélectionnés se sont illustrés dans leurs clubs respectifs. en italie, Mbaye Niang a ouvert son compteur but avec le torino, alors que Kalidou Koulibaly a participé au festival de Naples contre cagliari. dans le championnat anglais, Diafra Sakho a offert la victoire à West ham.
MBAYE NIANG SE LIBERE, KOULIBALY MARQUE ENCORE
La 7ème journée a été la bonne pour Mbaye Niang. L’attaquant convoqué pour la première fois en équipe nationale du Sénégal s’est illustré lors du match nul de Torino (2-2) contre le Hellas Vérone. Le joueur prêté par le Milan AC a ouvert la marque peu avant la pause (44’), sur une passe de Ljajic. Remplacé en seconde période (71’), le joueur formé à Caen assistera au retour en force des visiteurs qui arrachent le point du nul. Mbaye Niang qui était muet depuis le début de la saison a retrouvé son efficacité, à moins d’une semaine de la rencontre du Sénégal contre le Cap-Vert. Une bonne nouvelle pour le coach Aliou Cissé qui souhaite une attaque de feu contre les Requins bleus.
Victorieux de Cagliari, Naples (1er, 21 pts+20) continue de mettre la pression sur la Juventus Turin (2ème, 19 pts). Titulaire indiscutable depuis le début de la saison, Kalidou Koulibaly a joué un rôle important dans la victoire des siens. En plus de s’occuper des attaquants adverses, l’international sénégalais a donné un coup de main au secteur offensif. Le taulier de la défense sénégalaise a marqué (47’) le troisième but de Naples, participant ainsi au festival des hommes de Maurizio Sarri. Le jeune gardien Alfred Gomis a tenu son rang avec SPAL face à Crotone. Mais le promu a laissé filer de précieux points à domicile (1-1), face à un adversaire à sa portée.
ACCROCHE PAR DIAME, SADIO MANE S’ELOIGNE DU «BIG FOUR»
Liverpool marque un temps d’arrêt. Après sa victoire sur Leicester (3-2, 6ème j), le club de la Mersey a été tenu hier en échec à Newcastle (1-1). Pour son grand retour en championnat (après sa suspension de trois matchs), Sadio Mané n’a pas été bien inspiré. L’international sénégalais a multiplié les initiatives, mais sans jamais parvenir à inquiéter la défense des Magpies. Le compteur de l’ancien joueur de Southampton restera bloquer à trois buts en 7 journées de championnat. Au classement, Liverpool se retrouve à la 7ème place (12 pts+1), à égalité avec Burley (6ème, 12 pts+2). Entré dans les ultimes moments de la partie, Momo Diamé (Newcastle) a donné quelques sueurs froides à l’arrière garde de Liverpool. Au classement, Everton de Idrissa Gana Guéye a réalisé la mauvaise opération de cette 7ème journée en s’inclinant à domicile contre Burnley (1-0). Malgré la première titularisation de Baye Oumar Niasse, l’équipe de Ronald Koeman n’est jamais parvenue à installer le danger dans le camp des visiteurs. Comme à son habitude, le milieu de terrain sénégalais a livré une prestation solide. A West Ham, le «sauveur» se nomme Diafra Sakho. Entré à la 78ème minute à la place du Mexicain Chicharito, l’ancien joueur de Génération Foot (Sénégal) a offert la victoire aux Hammers (1-0), sur une des dernières actions de la rencontre (90’) contre Swansea. Son coéquipier en sélection Cheikhou Kouyaté a disputé toute la partie. Dans la deuxième division anglaise, Birmingham de Cheikh Ndoye a ramené une valise de son déplacement à Hull City (6-1). L’ancien capitaine du SCO d’Angers (D1 France) a passé une soirée agitée. En Allemagne, Hanovre de Salif Sané a chuté sur la pelouse du Borussia M’gladbach (2-1).
LA « MCN » EXPLOSE BORDEAUX DE SABALY
Le week-end a été faste pour le PSG. Quelques jours seulement après sa victoire sur le grand Bayern Munich en Ligue des Champions (3-0), le club de la capitale française s’est offert Bordeaux, laminé au Parc des Princes (6-2). Touché à la cheville, Youssouf Sabaly n’a pas terminé la partie. Non retenu en sélection, son coéquipier Younousse Sankharé a marqué l’un des buts des Girondins. Mené par Lille (1-0) sur sa pelouse, Amiens de Moussa Konaté a vu l’arbitre de la partie arrêter le match après l’effondrement d’une barrière de sécurité. Caen de Adama Mbengue a réalisé une bonne opération en allant battre Rennes (1-0), privé de Ismaila Sarr (blessé et forfait jusqu’en 2018). Rien ne va pour le FC Metz, battu samedi par Nantes et lanterne rouge de la Ligue 1 française. Opa Nguette a joué ’intégralité de la partie, alors que le défenseur Fallou Diagne est entré en cours de jeu. Hier dimanche, Angers de Saliou Ciss a arraché le point du nul (3-3) contre Lyon, alors que Saint- Etienne de Assane Dioussé a perdu à Troyes (2-1). Malgré l’entrée de Keita Diao Baldé dans les ultimes moments de la partie, Monaco a été tenu en échec vendredi par Montpellier (1-1).
Leader du championnat turc avec Galatasaray, Pape Aliou Ndiaye a confirmé face à Karabukspor (3- 0). Sans son défenseur sénégalais Lamine Gassama (blessé et incertain contre le Cap-Vert en éliminatoires du mondial 2018), Alanyaspor a corrigé Genclerbirligi (4-1). Dans le championnat belge, AS Upen de Moussa Wagué a partagé les points avec Genk (3-3), alors que Anderlecht a dominé le Standard de Liège (1-0). De retour de blessure, l’international sénégalais Kara Mbodji a disputé toute la partie. Dans la MLS, Los Angeles de Clément Diop a été accroché hier par le Real Salt Lake (1-1). Vendredi, Al-Ahli Dubai (Emirats arabes unis) avait chuté sur la pelouse d’Al-Ain (2-1). L’international sénégalais Moussa Sow n’a toujours pas disputé le moindre match avec son nouveau club.