AMADOU SALL ET LES MENACES TERRORISTES
EXCLUSIF SENEPLUS - L'émergence soudaine d'une alerte terroriste médiatisée, simultanément à la révélation d'un scandale financier impliquant le fils de Macky Sall, questionne. On en revient à la fameuse méthode du “contre-feu

Il est de sagesse populaire qu’un baobab qui tombe fait beaucoup de bruit. Il en est de même pour les régimes dégagés par la volonté populaire. Après le choc psychologique de la défaite, s’en sont suivies les suppliques auprès de son successeur pour quitter le pays. Et ensuite le chef déchu, une fois loin du pays, rumine sa colère et entretient son plan de retour, car croit-il, en Afrique tout est possible. Comme au Ghana avec le retour du jadis détesté John Mahamat. Il est souvent aidé dans ces plans tirés sur la comète par des groupes lobbyistes et de presse qui n’en veulent qu’à son gros magot et par des forces occultes qui détestent les velléités souverainistes du nouveau regime.
Face à une telle situation, il nous faut aiguiser nos sens : l’annonce par une certaine presse internationale du risque de terrorisme au Sénégal coïncide très étrangement avec l’évocation de ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Amadou Sall, le fils de l’ancien président Macky Sall. Âgé d’à peine 30 ans, un virement de 10 milliards aurait été effectué sur son compte bancaire. On ne connaît à Amadou Sall aucune activité génératrice de milliards. Son père, l’ancien président Macky Sall sait très bien que l’affaire est très grave.
Et tout d’un coup nous apparaît une menace terroriste comme si la situation au Mali ou en Afrique de l’Ouest est une nouvelle pour nos forces de sécurité en alerte permanente depuis bien longtemps. On en revient à la fameuse méthode du “contre-feu”: pour évacuer un sujet déplaisant de l’actualité, il faut le remplacer par un sujet suffisamment grave pour détourner l’attention publique. Sauf que le parquet judiciaire financier ne semble pas faiblir dans son énergie et ses ambitions de poursuivre les braqueurs de nos deniers publics.
Restons vigilants, car le bruit du baobab qui tombe résonne longtemps après sa chute.