BARTHELEMY DIAS INTERPELLE LES AUTORITES DE REGULATION
NON CONTENT DE LA PUBLICATION DU PROCES VERBAL DE L’AUDITION DE KHALIFA SALL PAR CERTAINS ORGANES

Le traitement fait du procès verbal de l’audition du maire socialiste de la Ville de Dakar, Khalifa Sall, par les enquêteurs de la Division des affaires générales (Dag), par une certaine presse n’est pas du gout du maire socialiste de Mermoz Sacré Cœur. Barthélémy Dias pense, qu’à ce jour, la procédure est en fait «un règlement de compte» et non «une reddition des comptes». Il a par conséquent invité les organes de régulation des médias à mettre de l’ordre dans le secteur, non sans dire que Khalifa Sall ne livrera des informations sur «la caisse d’avance» de la mairie que si seulement Macky Sall, Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse font autant.
«Je voudrais dire que nous ne sommes pas aujourd’hui dans une procédure de reddition des comptes, mais dans une procédure de règlement des comptes». Tels sont les propos du maire de Mermoz Sacré Cœur, Barthélémy Dias, tenus hier, mercredi 22 février, au Tribunal de Dakar, au deuxième jour de l’audition du maire de la ville de Dakar dans l’affaire de la caisse d’avance de la municipalité. S’expliquant, “Dias fils“ indique «qu’au delà de la complicité de certains appareils politiques», il y a en fait «la complicité de certains organes de presse». Citant nommément certains organes, Barth estime que «faire fuiter des procès verbaux dans un complot aussi vaste, aussi vulgaire que celui-ci, cela n’honore pas la profession de journaliste». Pour lui, le fait que ces organes disposent des procès verbaux, alors que les conseils de Khalifa Sall n’en ont pas eu accès «relève d’un vaste complot qui dépasse maintenant le monde politique pour toucher au monde journalistique». Ce qui est, pour lui, une chose à dénoncer.
Par conséquent, il a attiré l’attention des autorités de régulations de l’audiovisuel. Il a ainsi invité «le Cnra, de la même façon interpeller toutes autorités de régulation qui a un mot à dire sur le traitement des informations» à se saisir de la question. Pour lui, il est temps que ces organes de régulation mettent «de l’ordre dans ce milieu». Parce qu’à son avis, «ces journaux sont en train de violer la loi».
S’attaquant, par ailleurs, à la procédure enclenchée contre le maire de Dakar, l’édile de Mermoz Sacré Cœur fait savoir que Khalifa Sall ne donnera aucune information sur ladite caisse, soumise à un régime dérogatoire. Pour lui, son mentor ne parlera de ces fonds que quand le président de la République, Macky Sall, celui de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, et enfin celui du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), Ousmane Tanor Dieng, accepteront de livrer les informations sur leurs caisses soumises au même régime.
A l’en croire, il faut d’abord que Moustapha Niasse s’explique sur les 500 millions qui lui sont alloués à l’Assemblée nationale, qu’Ousmane Tanor Dieng fasse autant sur les 500 millions à lui alloué au niveau du Hcct, et que Macky Sall s’explique aussi sur sa «caisse noire». En sommes, il tonne que «quand Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse et Macky Sall accepteront de se justifier sur les 9 milliards, nous accepterons de parler de ces 360 millions qui nous sont alloué sous le régime dérogatoire».