BIRAME SOULEYE DIOP ET ABASS FALL EN PRISON EN ATTENDANT… SONKO
Apparemment, une épée de Damoclès plane sur les têtes des hommes qui murmurent aux oreilles de l’opposant radical Ousmane Sonko !

Le bras de fer politico-judiciaire qui fait rage dans notre pays est en train de se traduire par des arrestations et inculpations des cerveaux qui entourent le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko. Ce, si on se fonde sur la journée d’hier marquée par le placement sous mandat de dépôt du coordonnateur de Pastef à Dakar, Abass Fall, de l’administrateur du parti, Birame Souleye Diop. L’épouse de ce dernier, Marceline Gandoul, l’ingénieur en télécoms Dahirou Thiam, Fatima Mbengue et Bawaré Dia ont été placés sous le régime du contrôle judiciaire.
Apparemment, une épée de Damoclès plane sur les têtes des hommes qui murmurent aux oreilles de l’opposant radical Ousmane Sonko ! C’est ce qui semble ressortir des différentes décisions judiciaires tombées hier concernant des responsables du parti Pastef et des proches de son leader. Arrêté en premier depuis le 14 février par des éléments de la Division des investigations criminelles (DIC), Abass Fall, le coordonnateur à Dakar de cette formation politique, a été finalement placé hier sous mandat de dépôt. Son camarade de parti, Birame Soulèye Diop, a vu le même sort lui être réservé. Tous les deux sont poursuivis pour les mêmes chefs d’accusations à savoir association de malfaiteurs, violence et diffusions de contenus contraires aux bonnes mœurs. Quant au reste du groupe composé de Mariame Ngandoul, épouse de l’administrateur du parti Pastef, Fatima Mbengue, Bawaré Dia ainsi que Dahirou Thiam, ces deux derniers étant des agents de la Sonatel, il a été placé en régime de contrôle judiciaire par le doyen des juges qui a suivi à la lettre les réquisitions du procureur. Pour rappel, cette série d’arrestations fait suite aux tensions politiques nées de l’affaire présumée viol qui met en scène une masseuse de 21 ans et le leader du parti Pastef /les patriotes, Ousmane Sonko. Il reste qu’en jetant en prison Birame Souleye Diop et Abass Sall, des dirigeants parmi les plus en vue de Pastef, le régime décapite la direction de cette formation politique qui l’empêche de dormir. Ces deux grands responsables devancent certainement en prison leur leader Ousmane Sonko qui pourrait difficilement échapper à une incarcération au vu des charges qui pèsent sur lui.
Les activistes Guy Marius Sagna, Clédor et Assane Diouf aussi arrêtés
D’autres activistes ont fait les frais de la furie répressive du pouvoir. Ce suite à l’appel à la résistance du leader de Pastef qui s’était traduit dès le lendemain de son lancement par de violentes manifestations à Dakar et dans plusieurs villes du pays. Depuis lors, on assiste à une spirale d’interpellations non seulement dans l’entourage d’Ousmane Sonko mais aussi dans la mouvance des activistes qui donnent le plus de fil à retordre au régime du président Macky Sall.
Dans ces mêmes colonnes, nous annoncions jeudi dernier la naissance d’une « coalition de feu » contre le président de la République et dont les figures de proue sont Amadou Clédor S7ne, l’ « insulteur numéro 1 » Assane Diouf, l’activiste Guy Marius Sagna, le rappeur Karim « Xrum Xaxx » et le syndicaliste Dame Mbodj. Pour son baptême du feu, cette coalition projetait d’organiser une marche ce mercredi. Le pouvoir ne lui en a pas laissé le temps puisque lundi déjà, il a procédé à l’arrestation d’Assane Diouf et Guy Marius Sagna, rejoints hier en garde-à-vue par Amadou Clédor Sène. Ils sont tous arrêtés pour menaces de troubles à l’ordre public. Cueilli très tôt à son domicile au cours de la matinée d’hier, par des éléments de la DIC, à la suite d’un de ses messages pour la résistance (qui aurait fuité), Clédor Sène, le cerveau de nouvelle organisation dénommée le « Le peuple », a tout assumé lors de son audition. « Assane Diouf n’a rien fait. Guy Marius Sagna n’a rien fait. L’enregistrement, est de moi et j’assume tout », a-t-il revendiqué lors de son interrogatoire par les limiers de la division des investigations criminelles (DIC).
L’activiste a évoqué également, dans ses motivations, une guerre psychologique face au pouvoir en place que lui et ses camarades accusent de vouloir liquider le leader de Pastef, Ousmane Sonko, à travers un complot d’Etat. Mais puisque le président de la République soutient qu’il n’a rien à voir dans cette affaire…