L’ECONOMIE SENEGALAISE EST RESTEE COLONIALE SELON SONKO
Le Sénégal est resté enfermé dans un ‘’modèle économique colonial’’ basé essentiellement sur l’exportation de matières premières, a relevé le Premier ministre en faisant sa déclaration de politique générale devant les députés, vendredi, à Dakar.

Le Sénégal est resté enfermé dans un ‘’modèle économique colonial’’ basé essentiellement sur l’exportation de matières premières, a relevé le Premier ministre en faisant sa déclaration de politique générale devant les députés, vendredi, à Dakar.
‘’Le Sénégal est resté enfermé dans le modèle économique colonial en exportant ses matières premières, de l’or, du poisson, de l’arachide, des phosphates, du zircon et, bientôt du pétrole et du gaz’’, a dit Ousmane Sonko.
Ces exportations effectuées en même temps que le pays importe de grosses quantités de produits transformés ont engendré un déficit de la balance commerciale de l’ordre de 5.300 milliards de francs en 2023, presque 30 % du produit intérieur brut du pays.
Le déficit commercial se creuse d’année en année, rendant l’économie sénégalaise peu compétitive, selon le chef du gouvernement.
‘’Cela s’est traduit par une croissance trop faible et trop fragile. La croissance annuelle moyenne, de 1960 à 2023, est seulement de 3,1 %’’, a signalé M. Sonko, soulignant que la population a augmenté en moyenne de 2,7 % par année durant la même période.
Le revenu réel par habitant n’a ‘’jamais décollé’’, a ajouté le Premier ministre. Selon lui, les Sénégalais ont quasiment le même niveau de revenu qu’ils avaient lorsque le pays est devenu un État souverain en 1960.
‘’La triste réalité des chiffres depuis l’indépendance montre que notre pays est enfermé dans un cercle vicieux de sous-développement et de pauvreté’’, s’est inquiété le chef du gouvernement en parlant d’‘’un secteur privé national qui ne décolle pas’’, de ‘’filières peu compétitives’’, d’une ‘’croissance structurellement faible et fragile’’.
‘’Chaque année, le nombre d’emplois formels créés est très largement inférieur au nombre de jeunes arrivant sur le marché du travail’’, a-t-il relevé.