IBRAHIMA FALL ET CIE MENACENT DE VOTER CONTRE
REFERENDUM SUR LA RÉVISION CONSTITUTIONNELLE

Ibrahima Fall, ancien ministre sous Abdou Diouf et ex-candidat à la présidentielle de 2012, et son parti Taxaw Temm, se démarquent de la proposition de révision constitutionnelle rendue publique par le président de la République. A l’issue de sa dernière rencontre d’instance «aux fins d’examiner la situation nationale et singulièrement l’actualité du moment dominée par le retour ou non du quinquennat et la tenue d’un référendum», le Secrétariat exécutif de Taxaw Temm a promis en effet de dire non à Macky Sall si…
Le parti d’Ibrahima Fall a ainsi exprimé « son désaccord aussi bien sur la forme que sur le fond de la démarche relatifs à la réduction de la durée du mandat présidentiel de 7 à 5 ans, et aux réformes institutionnelles».
Taxaw Temm a de fait estimé que le retour au quinquennat, dans les conditions du débat actuel, est strictement une promesse électorale du candidat d’alors et actuel président de la République, Macky Sall. Et le «respect ou non de cet engagement relève plus de l’éthique et de la morale personnelles que d’une obligation légale ou légitime».
Poursuivant, Ibrahima Fall et cie ont affirmé : «La question du mandat ne saurait donc point parasiter ou polluer la seule exigence qui vaille aujourd’hui, à savoir procéder à une réforme globale des Institutions en général et de la Constitution en particulier, lesquelles réformes devant aboutir à une satisfaction des aspirations pour une république plus forte et un régime politique plus équilibré, contrairement à l’exposé des motifs qui sous-tendent les quinze (15) propositions du pouvoir exécutif». Qui plus est, dira Taxaw Teem, «Ces réformes devraient se faire sur la base des conclusions des Assises Nationales et des propositions de la CNRI, et principalement son avant-projet de Constitution… »
Dans la foulée, Ibrahima Fall et cie ont dénoncé, avec le projet en question, « une concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’une seule personne, le Président de la République, grâce à un régime hyper-présidentiel voire monarchique»
Exigeant par ailleurs le respect du calendrier électoral pour les élections législatives et sa tenue avant toute élection présidentielle afin de sécuriser le pouvoir de l’Assemblée Nationale en évitant l’emprise du Président sur la majorité parlementaire», Taxaw Temm a tenu à averti le régime en place comme la classe politique. «A défaut d’un consensus fort sur les réformes institutionnelles assurant l’équilibre et la séparation des pouvoirs, Taxaw Temm battra campagne contre tout référendum constitutionnel qui ne créerait pas les conditions et les garanties idoines pour la mise en place d’institutions durables, stables, sécurisées et démocratiques».