LE FIASCO JURIDIQUE DE PASTEF
"Un comble de narcissisme et de bêtise populiste" : c'est en ces termes que la République des valeurs dénonce la communication du régime suite à la décision du Conseil constitutionnel. Il fustige le parti au pouvoir pour sa "déraison"

Dans un communiqué acerbe, la République des valeurs/Réewum Ngor fustige le régime Pastef pour sa "déraison" et son "incompétence", pointant notamment le considérant 31 de la décision qui interdit explicitement l'amnistie de crimes graves comme l'assassinat, le meurtre ou la torture, même lorsqu'ils sont liés à l'exercice d'une liberté publique.
"La décision du Conseil constitutionnel n° 1/C/2025, déclarant contraire à la Constitution la loi portant interprétation de l’amnistie, constitue un camouflet pour le régime Pastef et ses juristes autoproclamés. Il est pour le moins curieux de constater qu’ils persistent dans la manipulation, tentant de faire passer une décision censurant leur loi pour une décision qui leur donnerait raison. Le comble du narcissisme et de la bêtise populiste.
Voici ce qu’il convient de retenir de cette décision du Conseil constitutionnel :
1. Les arguments soulevés dans les mémoires de l’Agent judiciaire de l’État et du Président de l’Assemblée nationale pour faire déclarer irrecevable la requête des députés de l’opposition n’ont pas convaincu le juge constitutionnel.
2. La loi dite interprétative modifie en réalité substantiellement la loi portant amnistie. À ce titre, elle doit être considérée, au regard de son contenu, comme une loi pénale plus sévère, insusceptible de rétroactivité. Contrairement au discours tenu par Pastef, cette loi n’était interprétative que dans son intitulé : sur le fond, elle constituait une modification de la loi d’amnistie.
3. L’article 1er, alinéa 2, de cette loi prétendument interprétative, qui permettait l’amnistie de crimes imprescriptibles (assassinat, meurtre, torture, actes de barbarie, etc.) dès lors qu’ils sont liés à l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique, viole la Constitution (voir considérant 31).
Contrairement à la communication de PAstef, fondée sur la manipulation, le considérant 31 de la décision du Conseil constitutionnel rejette fermement cette tentative de contournement juridique. Le juge constitutionnel rappelle clairement que ces crimes imprescriptibles ne peuvent faire l’objet d’une amnistie, même lorsqu’ils sont liés à l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique.
C’est à se demander s’il ne règne pas au sein de Pastef une épidémie de déraison entretenue par un gourou comme dans certaines sectes apocalyptiques. Après avoir trouvé matière à interpréter une loi d’amnistie d’une clarté manifeste, les voilà récidiver en se glorifiant d’une décision qui étale toute leur incompétence."