LES OFF DU POP DE CE MARDI

Autopsie
Le ministre de la Justice l’avait annoncé, samedi, au sortir de sa rencontre avec les détenus de Rebeuss : l’autopsie d’Ibrahima Fall, le jeune prisonnier tué dans la mutinerie à la prison centrale de Ndakaaru, mardi dernier, a été faite, hier lundi. Et il ressort des premiers éléments de cette autopsie qu’Ibrahima Fall a bien été tué par balle. C’est en tout cas, la conclusion à laquelle a abouti le médecin légiste de l’hôpital Aristed Le Dantec qui a pratiqué cette autopsie. Selon l’homme de l’art, Ibrahima Sall avait des plaies pénétrantes au thorax et au niveau du crâne et des perforations sur le poumon droit. Ce qui signifie qu’il a reçu de coups. Car, et ce n’est pas tout, Ibrahima Fall a aussi été victime de lésion cérébrale et de plusieurs hémorragies.
Autopsie (bis)
Toutefois, le légiste a estimé que c’est le coup reçu d’une arme à feu qui est la cause du décès. Pour dire qu’il a été donc tué par balle. L’autopsie terminée, son corps a été mis à sa disposition de sa famille qui peut désormais le récupérer afin de procéder à son enterrement. Une famille qui a pu prendre connaissance des résultats de l’autopsie et dont la journée d’hier s’est résumée en une valse entre l’hôpital Le Dantec, le bureau du Directeur de l’administration pénitentiaire, le Colonel Daouda Diop, et la Division des investigations criminelles (Dic) de la police pour les besoins des auditions, dans le cadre de l’enquête ordonnée par le procureur de la République. A Rebeuss où ils ont été reçus par le Colonel Diop, les parents du défunt ont eu la promesse ferme que toute la lumière sera faite sur cette affaire.
Aïda Mbodj…
Le député Aïda Mbodji pêche dans les eaux troubles de l’Alliance pour la République dans la commune de Mbacké. A peine la mouvance présidentielle a-t-elle savouré sa victoire à l’élection des Hauts conseillers des collectivités territoriale, que l’ancienne mairesse de Bambey entame un processus de démantèlement des bases de l’Apr à Mbacké pour massifier son mouvement, l’Alliance pour la démocratie. Aly Penda Diouf de l’Association pour le développement des quartiers périphériques, membre de l’Apr vient de quitter cette formation avec l’écrasante majorité des habitants de Senthiou Darou Salam. M. Diouf a descendu en flammes le maire de la ville et les responsables locaux pour leur mépris et le non-respect de leurs engagements. «Voilà une localité de 10 000 habitants qui est laissée à elle-même. Il n’y a ni eau, ni électricité, ni poste de santé encore moins de voies d’accès. Cette partie de Mbacké est le dépotoir des ordures de la ville», dénonce M. Diouf.
…Débauche à l’Apr Mbacké
Il regrette aussi «l’insécurité galopante à cause du manque d’éclairage». Et pourtant, dit-il, «nous détenons près de 50% de l’électorat à Mbacké. Le maire de la ville nous a utilisés pour accéder à la mairie avant de nous tourner le dos. Lors du référendum, nous avons soutenu Benno Bokk Yakaar qui nous a trahis. Moustapha Cissé Lo nous a même dit que ‘l’Apr est une formation sans leader je ne connais rien de ce parti et je ne peux rien faire pour vous débrouiller vous. Je ne peux pas être votre interlocuteur’». Les autres responsables, poursuit-il, «n’en parlons même pas. Nous avons décidé de rallier l’opposition avec Aïda Mbodji pour défaire Bby aux prochaines législatives et accompagner notre leader jusqu’au palais en 2019». A partir d’aujourd’hui, «nous allons combattre (SMS) jusqu'à sa chute en février 2019», clame-t-il devant une foule en extase. Il annonce pour la semaine prochaine, un grand meeting de rentrée politique dans le département en perspective des législatives de 2017.
Bilan accident
Le bilan de l’accident survenu avant-hier samedi sur l’axe Dahra-Touba s’alourdit. Un troisième cas de décès vient d’être enregistré dans la nuit du dimanche. Il s’agit d’un jeune garçon âgé de 18 ans répondant au nom de Cheikh Ndiaye qui a finalement succombé à ses blessures après son évacuation à Saint Louis. Ce qui porte désormais le nombre de décès à 3. Pour rappel, un Wopouya transportant l’équipe de football Diamdji de Diamdialé était entré en collision avec un car Ndiaga Ndiaye à hauteur du virage de Khatali, samedi après-midi vers 19h30. L’accident avait coûté la vie à deux jeunes supporters et occasionné 29 blessés dont 6 dans un état grave.
Un sous-préfet interdit…
Le sous-préfet de l’arrondissement de Sagatta Djoloff, Moussa Yatt dit s’opposer à toute forme de mariage précoce dans son arrondissement, mettant en garde les parents qui seraient tentés de se tourner vers cette pratique en donnant en mariage leurs enfants sans leur consentement et avant l’âge de 18 ans. Selon lui, les mariages sont fréquents dans cette zone où vivent exclusivement des Peuls. «Si on ne prend pas nos dispositions, il n’y aurait plus de filles dans les écoles», dit l’autorité administrative déterminée à lutter contre ce fléau qui plombe le maintien des filles dans les écoles rurales. Il lance un appel à tout le monde à l’aviser à chaque fois qu’un cas de mariage précoce se présente dans l’arrondissement de Sagatta. Désormais le sous-préfet Moussa Yatt n’acceptera plus qu’une fille qui a moins de 18 ans soit donnée en mariage.
…Les mariages précoces
Les parents qui refusent de se conformer à cette loi seront traduits devant la justice martèle-t-il. Il faut signaler qu’au Djoloff, le maintien des filles à l’école est un casse-tête pour les autorités en charge de l’éducation. Malgré les campagnes de sensibilisation, ce fléau demeure toujours un handicap chez les filles. Le sous-préfet Moussa Yatt s’exprimait en marge des journées culturelles organisées par l’Association pour le développement de Deck Vote. Les populations de cette localité, située dans la commune de Thiaméne-Pass, ont profité de la présence des autorités et du parrain de la présente édition, Moussa Sow professeur d’’anglais à l’Université Gaston Berger de Saint Louis et originaire de Deck Vote, pour réclamer de l’électricité, de l’eau et d’une piste de production qui relie le village à la route Nationale 3 distante d’un kilomètre.
Le Sytjust…
C’est parti, aujourd’hui, pour une nouvelle grève de 72h des travailleurs de la justice. Elle entre dans le cadre du 4ème plan d’actions du Sytjust et sera observée sur toute l’étendue du territoire national. Pour les responsables du syndicat, le déclenchement de ce 4e plan d’actions est «en réaction au non-respect des engagements auxquels le (nguurnement) avait souscrit dans le cadre des négociations avec le Sytjust le 8 août 2016 au ministère de la Justice». Ayé Boun Malick Diop & Cie rappellent que «le comité technique créé pour réfléchir sur la réparation du dommage causé aux Travailleurs de la Justice par le décret réduisant les frais de nantissement devait déposer ses recommandations avant le 29 août 2016». Ils ajoutent que «les travaux du second comité technique qui devait procéder, le 18 août 2016, à la relecture des projets de statuts produits par le ministère de la Justice et le Sytjust ont été sabotés par le ministre de la Fonction publique et le Directeur général de la Fonction publique».
…En grève pour…
En d’autres termes, disent-ils, «aucun des deux comités techniques n’a, à ce jour, accompli les tâches qui lui ont été assignées». Les responsables du Syjust renseignent aussi que «la décision d’observer cet arrêt collectif du travail est par ailleurs motivée par l’absence de réaction du (nguurnement) après le déroulement du troisième plan d’action du Sytjust, plus particulièrement le mutisme du ministre de la Justice sur les questions relatives à ce mouvement d’humeur des travailleurs exerçant sous sa tutelle». Pis, disent-ils, «le constat est que depuis son retour de voyage, le Garde des Sceaux ne s’est préoccupé visiblement que de la mutinerie des détenus de la Maison d’arrêt de Reubess. Et pourtant, le dysfonctionnement du service public de la justice devait enregistrer le minimum d’attention de sa
part».
…72 heures
«Malheureusement, jusqu’à cet instant, il n’y a eu aucune invite faite au Sytjust par les soins de la chancellerie pour renouer le fil du dialogue», regrettent-ils, se désolant en outre que «ce manque d’égard manifeste est caractéristique du dilatoire auquel le (nguurnement) fait recours pour esquiver la résolution des doléances des travailleurs de la justice dont la satisfaction est intrinsèquement liée à l’amélioration de la qualité du service public de la Justice». D’ailleurs, relèvent-ils, «les longues détentions dans les lieux de privation de liberté tels que les camps pénaux et maisons d’arrêt et de correction sont, dans une large proportion, liées à la qualité du service public de la justice, très souvent défectueuse. C’est dire qu’il serait illusoire de vouloir résoudre l’équation des longues détentions sans au préalable tenter d’apporter des solutions durables aux doléances des travailleurs de la Justice».
Plaidoyer
Le Pr Amsatou Sow Sidibe, invitée à la 23eme session de l'Assemblée générale des Nations unies, a fait une importante intervention devant environ 500 délégués venus des cinq continents. Elle a saisi cette occasion pour sensibiliser la communauté internationale sur la traite des êtres humains et la migration forcée. Le cas de Mbayang Diop, cette Sénégalaise de 22 ans condamnée à mort en Arabie Saoudite, a été au coeur de son plaidoyer qui a ému toute l'assistance, implorant la communauté internationale, l'ONU et l'Arabie Saoudite "pays frère", autour de cette jeune sénégalaise. Le Pr Amsatou Sow Sidibe a, à l'occasion de son séjour newyorkais, partagé avec la communauté sénégalaise d'importants moments de communion, ponctués de rencontres et d'échanges à travers les médias.
Kankouran
Saër Ndao, le préfet de Mbour qui craignait des incidents liés à la sortie du Kankouran, avait décidé de son interdiction, fin août dernier, avant de revenir finalement sur son arrêté, après des protestations et médiations intenses, rapporte seneweb. Ce dimanche, des affrontements entre membres de la communauté mandingue, organisatrice du kankourang, ont occasionné une quinzaine de blessés, dont 1 grave, informe la radio Rfm dans ses éditions du soir. «Je suis le garant de l’ordre public et je prendrai mes responsabilités chaque fois que l’ordre public est menacé. C’est ce que j’ai fait en prenant cet arrêté», avait déclaré Saër Ndao pour justifier sa décision. Avant d'ajouter: «Si on les laisse faire, avec les menaces sérieuses qui fusaient de partout, on pourrait arriver à une situation dramatique. Ce sont des traditions et coutumes et nous n’allons pas nous immiscer dans leur façon de faire. Ma décision est justifiée par une action qui s’est passée. Si cette situation n’existe plus, cette décision ne peut pas demeurer éternellement».