MAJORITE ET OPPOSITION BUTENT SUR QUATRE POINTS
FIN DES TRAVAUX DE LA REVUE DU CODE ELECTORAL

A la clôture, hier, des travaux de la revue du code électoral, plusieurs points ont fait l’objet de discorde entre le pôle de la majorité et l’opposition. La majorité parle de deux points de désaccord, deux réserves et huit points qui ont fait l’objet de consensus. L’opposition liste, quant à elle, quatre points. La nouveauté c’est que maintenant, les militaires et les civiles votent le même jour.
Les travaux de la revue du code électoral ont butté sur des points de désaccord. Le pole de la majorité et celui de l’opposition ne sont pas tombés d’accord sur notamment 4 points sur les 12 qui étaient soumis à leur appréciation. Ces points seront probablement réexaminés au mois de septembre prochain. Le premier point qui a divisé les membres de la commission concerne la refonte partielle du fichier. Même si toutes les parties sont d’accord sur le principe de la refonte partielle du fichier, l’achoppement se trouve sur la radiation de tout électeur qui ne confirme pas son nom sur le fichier après une élection. «Nous ne sommes pas d’accord sur les dispositions de la refonte du fichier. Le pôle de la majorité veut que chaque électeur confirme s’il veut que son nom reste ou pas dans le fichier électoral. Et puis que tout électeur qui ne confirme pas soit radié du fichier électoral. Nous sommes opposés à cette proposition », a souligné le plénipotentiaire de l’opposition Déthié Fall.
L’institution d’un bulletin unique a également opposé la mouvance présidentielle et l’opposition. L’opposition souhaite l’établissement du bulletin unique pour éviter à l’Etat des dépenses sur le tirage des bulletins de chaque candidat, combattre l’achat de conscience, le bourrage des urnes et la rapidité du vote. Mais la mouvance présidentielle ne veut pas entendre de cette proposition. La majorité plaide pour le statut quo. Idem pour le nombre de députés. Si la majorité présidentielle veut faire passer le nombre de députés à 160 avec l’avènement des députés de la diaspora, l’opposition estime elle, que le quota des Sénégalais de l’extérieur doit être pris sur les 150 parlementaires.
Déthié Fall et compagnie ont également souhaité la modification du mode de scrutin aux élections législatives. Ils ne veulent plus du scrutin à majorité à deux tours. La mouvance présidentielle pense que le mode de scrutin ne doit pas faire objet de changement. Le rapporteur général du pôle de la majorité présidentielle, Me Ousmane Sèye pense que les travaux de la revue du code électoral ont été un succès. Car, il y a eu deux points de désaccord, deux points de réserve et 8 qui ont fait l’objet d’un consensus des membres de la commission. «C’est la synthèse faite par le président de la Commission électorale nationale autonome (Cena) qui a dirigé les travaux en présence de l’administration. J’ai été surpris d’entendre des membres de la commission (Ndlr, Me Babou du pôle des non alignés) dire que leurs préoccupations n’ont pas été prises en compte. Je me demande pourquoi ils sont restés jusqu’à la fin des travaux, alors qu’ils ont toujours menacé de bouder si leurs inquiétudes ne sont pas prises en charge», précise le rapporteur général du pôle de la majorité. A en croire Me Ousmane Sèye, les points soulevés par l’opposition n’étaient pas retenus au début des travaux. «C’est la Cena qui a rejeté les points auxquels ils font allusion, parce qu’ils ne font pas partie des 12 points. Nous n’avons aucun intérêt à nous réunir un mois sans avancer», soutient l’avocat.
LES MILITAIRES ET LES CIVILS VOTENT LE MEME JOUR
Par ailleurs, il y a eu un consensus sur plusieurs points qui constituent une avancée du code électoral. Désormais, les militaires et les civils vont voter le même jour.
C’est une manière selon le viceprésident de Rewmi, Déthié Fall d’éviter une fraude sur le vote des militaires. Car, il n’est pas prudent, à leurs yeux, de laisser les bulletins de vote des militaires dans les urnes pendant une semaine pour dépouiller. Les candidatures indépendantes, la carte électorale et l’encadrement de la caution ont fait objet de consensus. A cela s’ajoute le principe de la refonte partielle du fichier électoral.