MAMADOU DIOP DECROIX CLAME SES VÉRITÉS
« Seul un retour à des règles consensuelles en matière électorale peut nous éloigner du désordre », à en croire le leader d’And-Jef/Pads

« Seul un retour à des règles consensuelles en matière électorale peut nous éloigner du désordre » : telle est la conviction de Mamadou Diop «Decroix» qui se prononçait en conférence de presse hier, lundi, sur la controverse autour des listes de candidatures. Le leader d’And-Jef/Pads et de la coalition Sopi Doxaliin n’a pas manqué aussi de clamer ses vérités sur le parrainage et la prochaine Assemblée nationale.
« Nous en sommes toujours, il est vrai aux contestations, aux recours et aux surenchères concernant les parrainages rejetés et la validation des listes de candidats aux élections législatives du 31 juillet prochain », a dit Mamadou Diop « Decroix » d’And-Jef/Pads et de la coalition la coalition Sopi Doxaliin, qui a été recalée au contrôle des parrainages pour les Législatives de juillet.
Et de préciser dans la foulée : « En ce qui nous concerne, lorsque nos parrainages ont été rejetés, nous avons immédiatement formé un recours devant le Conseil constitutionnel et nous avons bon espoir, si le droit est dit, que notre dossier de déclaration de candidature finira par être validé ». Néanmoins, a-t-il tenu à relever : « Il reste constant que le type de contentieux électoraux auquel nous assistons et qui empeste l´atmosphère sociale après avoir empoisonné le monde politique à la veille de chaque élection, doit absolument connaître un terme. Un pays qui vote depuis plus de 100 ans ne peut pas se permettre, au 21ème siècle de vivre des situations aussi saugrenues ».
Pour autant, a-t-il fait savoir : « Nous réitérons notre position selon laquelle seul un retour à des règles consensuelles en matière électorale peut nous éloigner du désordre ». En rupture contre le système du parrainage, Mamadou Diop Decroix ne se montrera pas moins virulent contre celui-ci. « Le système de parrainage exige des candidats, partis ou coalitions, la collecte de 34580 à 55327 parrains sans doublons et sans erreurs matérielles de saisie. Et, tout ceci dans des délais brefs. Dans de telles conditions, sauf à disposer d´une expertise haut de gamme et en quantité, ce défi s’avère titanesque. Nous avons, en ce qui nous concerne rassembler plus de 70000 parrains au prix de mille et un sacrifices mais qui, à l´arrivée, ne permettent pas de valider la liste pour des raisons totalement irrationnelles ». Se prononçant en outre sur la prochaine législature, il a tenu à relever qu’elle sera « une assemblée de courte durée de laquelle on ne devrait pas attendre grand-chose ».
Et d’arguer : « Faut-il ajouter à ce qui précède le fait que la prochaine législature sera de courte durée ? En effet, l´actuel processus de recomposition politique rendra inéluctable la dissolution de cette assemblée nationale qui sortira du scrutin de juillet prochain. Si nous devons nous dire la vérité, une assemblée de courte durée dans le cadre d´une constitution ultra présidentialiste ne peut apporter et n´apportera aucune nouveauté radicale qu’elle que soit par ailleurs sa configuration ».
En gros, a noté Mamadou Diop Decroix, « L´institution parlementaire susceptible (nous disons bien susceptible) d´apporter les véritables changements tant attendus est celle qui sera en place en 2024 s´il plaît à Dieu. En effet, il faut s´attendre en 2024 à une remise à plat de toutes les institutions du pays et une reconfiguration du paysage politique qu´il est difficile d´entrevoir dans le moment »