MANSOUR NDIAYE DE «BSS» VILIPENDE MACKY SALL
DES PROPOSITIONS DU PEUPLE ZAPPEES DANS LE PROJET DE REVISION CONSTITUTIONNELLE

Membre de la Conférence des leaders de "Benno siggil senegaal" (Bss), Mansour Ndiaye dit être resté sur sa faim par rapport au projet de révision de la Constitution. Il dénonce le fait que certaines propositions du peuple aient été ignorées par le chef de l'Etat dans ledit projet.
"Ces propositions du peuple que Macky évite !". Tel est l'intitulé de la déclaration rendue publique, hier, par Mansour Ndiaye, membre de la Conférence des leaders de "Benno siggil Senegaal" (Bss).
Dans ce document, le président de l'Union pour la démocratie et la réforme (Udr)/Dooley yakaar fait dans la dénonciation en ce qui concerne le projet de révision de la Constitution.
"C’est dommage que le travail inclusif qui a été fait par la Cnri soit charcuté et chamboulé par une seule personne qui en décide à son bon vouloir et selon les humeurs de son camp. C’est vrai ! Sur le mandat de 5 ans, il n’a pas le choix, et il est dos au mur, si l’on connaît la volonté populaire. Nous ne lui laisserons aucun répit !", indique M. Ndiaye.
Avant de souligner : "Sur le rapport de la Cnri, le point sur la consolidation de l'État de droit me paraît crucial pour l’avancement de la démocratie et le respect des citoyens. J’invite le citoyen sénégalais à se battre pour 'le juge des libertés' qui devrait pouvoir ordonner des mesures provisoires, mais rapides, tendant à préserver les droits du prévenu, s’il estime que ses droits fondamentaux ont été violés. Il en est de même pour la présence d’un avocat après 24 heures de garde à vue. Le rapprochement du justiciable au juge devrait être une lame de fond dans cette nouvelle Constitution".
"Deuxièmement, le chef de l'État devrait arrêter d’être chef de parti, chef de clan ; ce saut qualitatif et courageux devrait renforcer l’unité nationale et éviter les clivages dans notre société. Le moment et l’instant sont cruciaux face aux risques de déstabilisation, et nous estimons que le Président devrait être progressiste sur ce point et mettre en avant l’intérêt national et la cohésion sociale, au détriment de l’esprit partisan", affirme également le leader de l'Udr.
Saisine d’Ong étrangères sur la question des prisonniers politiques
En outre, Mansour Ndiaye estime qu'"il faut maintenir les modalités et principes de création des partis politiques. Mais, il faut aller vers la mise sur pied d’une autorité de régulation de la démocratie qui travaillera sur tout le processus électoral, qui aura la charge de la régulation des partis politiques et le contrôle de leur fonctionnement, et enfin le contrôle des financements des campagnes électorales. Cette importante proposition de réforme permettrait d’éviter les crispations par moments de notre système électoral".
Pour lui, "l’érection en principe constitutionnel de la concertation avec les secteurs concernés devra faire passer les citoyens d’un rôle passif d’usager à un rôle plus actif dans les propositions de loi, la définition ou la prise d’options fondamentales en matière de politiques publiques (décisions dans les secteurs miniers, pétrole, immobiliers, éducatif, etc.)".
"Enfin, je suis convaincu que l’Opa (Offre publique d’achat) de l’exécutif sur la justice devrait être allégée, à défaut d’être levée complétement. Il faut, pour notre pays, une Cour constitutionnelle à même de s’occuper des avancements des magistrats, et de leurs nominations. Tous ces attributs entre les mains du chef de l'État ne font qu’affaiblir l’indépendance de la justice".
Il faut souligner que "Dooley yakaar" vient d’installer ses bureaux communaux à Dagana, sous l’égide de son président, qui était en tournée dans le nord du pays.
En dehors des instances politiques, Mansour Ndiaye a mis en place des organes dédiés à la promotion du développement des localités qu'il a visitées, notamment le Réseau des femmes actives (Refac), orienté vers des initiatives agricoles, de renforcement des capacités et de veille citoyenne.
M. Ndiaye qui a reçu plusieurs responsables politiques, chefs coutumiers et cadres du département de Dagana, a annoncé la saisine d’un pool d’Ong étrangères sur la question des prisonniers politiques au Sénégal.