NDEYE SALY DIENG SURVOLE SON SUJET ET SE FAIT PLEBISCITER PAR LES DEPUTES
Hier, lors du vote du budget du ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants dirigé par Mme Ndeye Saly Diop Dieng, les questions relatives à l’exploitation des enfants et aux affres du viol ont été au cœur des débats.

Hier, lors du vote du budget du ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants dirigé par Mme Ndeye Saly Diop Dieng, les questions relatives à l’exploitation des enfants et aux affres du viol ont été au cœur des débats. Le moins que l’on peut dire, c’est que c’est une Mme Ndèye Saly Diop Dieng maîtrisant son sujet sur le bout des doigts qui a répondu aux questions des députés. Lesquels l’ont plébiscitée en votant à l’unanimité le budget de son ministère. Perçue jusque-là comme la technicienne qu’elle est en tant qu’ingénieure électricienne, Mme Dieng a surpris son monde hier de par son éloquence, son charisme et sa connaissance des dossiers au point de survoler son sujet.
L’Assemblée nationale a approuvé et voté à l’unanimité le budget du ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants. Un budget arrêté à la somme de 21 610 119 825 cfa en crédits de paiement et de 93 107 056 262 cfa en autorisations d’engagement avec une hausse de 21,6%. C’était hier, lors du dernier du jour marathon budgétaire pour l’exercice 2020.
Face aux députés, le ministre Mme Ndeye Saly Diop Dieng a relevé le défi de la persuasion et de la plaidoirie pour convaincre les députés de voter son budget. Un exercice dans lequel elle s’est illustrée brillamment en se faisant l’avocate de la protection des couches les plus vulnérables de notre société. Le ministre s’est notamment engagé à exécuter la politique du président de la République dans sa volonté inébranlable de protéger l'enfant contre l'exploitation et les abus sexuels ainsi que la femme contre les violences. « D’ailleurs en durcissant la répression du viol et de la pédophilie, le président de la République Macky Sall a déjà donné satisfaction à vos revendications. Ce bien qu’il ne soit point exagéré de soutenir que nous sommes en face d’un problème aigu, persistant et préoccupant de par la diversité de ses formes d’expression et de ses impacts négatifs sur la qualité de vie des femmes et des filles » a souligné Mme Ndèye Saly Diop Dieng.
Le cours magistral de Madame le ministre sur le « genre » !
Mme Ndeye Saly Diop Dieng en a profité des débats à l’occasion du vote du budget de son département pour donner un cours magistral à ceux qui prenaient le mot « Genre » sous l’angle d’une d'orientation sexuelle. A ce sujet, elle a rappelé avec verve et pertinence que le programme Famille-Genre vise à renforcer l’intégration du genre dans les politiques publiques, à lutter contre les violences basées sur le genre et à améliorer le bien-être des groupes vulnérables à travers la promotion de l’équité, le renforcement du tissu familial et la lutte contre la pauvreté. « Chers députés, vous m’avez donné l’occasion de mieux débattre sur le mot « Genre » afin de lever toute équivoque de nature à le discréditer. Je peux bien comprendre le débat autour du concept et de ses déclinaisons ; le genre fait partie, en effet, de ces mots polysémiques comme la paix, la laïcité qui se prêtent à des acceptations dépendant des contextes, des croyances et des cultures. De ce fait, l’on devrait se garder davantage des jugements de valeur et des préjugés, tout comme des rapprochements avec les questions liées à l’orientation sexuelle, question sur laquelle le Chef de l’Etat avait donné à la face du monde notre position qui devrait pouvoir mettre fin à toutes les polémiques » s’est brillamment expliquée sur ce sujet ô combien sensible Mme Ndèye Saly Diop Dieng sous un tonnerre d’applaudissements.
Dans leurs interventions, les représentants du peuple ont salué le travail « remarquable » du ministre avant de l’inviter à poursuivre son action pour la promotion de la gent féminine et, surtout, le retrait des enfants de la rue. Deux préoccupations majeures qui d’ailleurs constituent la feuille de route du ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection de l’enfance. A l’en croire, l’autonomisation économique des femmes est le levier sur lequel s’appuyer pour qu’elles soient à leur niveau dans l’environnement économique national. « En ce sens, les financements classiques consistant à la distribution de petits montants doivent être révolus. Cette page doit être tournée afin que les femmes puissent aller vers un niveau plus élevé de responsabilités. Nous voulons avoir des femmes grandes entrepreneuses à l’image des hommes à la tête de la gestion de grands groupes industriels du pays. Pour les accompagner, le président de la République a prévu une manne financière de 199 milliards cfa dans la période 2020-2024 pour des avancées rapides », a informé, pour s’en féliciter, Mme Ndèye Saly Diop Dieng ;
Des centres d’accueil pour les femmes victimes de violences
En revenant sur les problèmes de violences basées sur le genre ainsi que sur la problématique de l’épanouissement des femmes soulevés par les députés, le ministre Ndeye Saly Diop Dieng a annoncé la création « imminente » de centres d’accueil pour la prise en charge des femmes victimes de violences. « Ces établissements, indique-t-elle, vont contribuer à l’accompagnement juridique et social des traumatisées ». Interpellée sur la lancinante question de la maltraitance des enfants et leur retrait de la rue, Mme Dieng a souligné que ses services sont en passe de réactualiser le projet avec l’implication de tous les acteurs concernés. « Nous avons récemment rencontré les « Serigne daara » afin de chercher les voies et moyens pour éradiquer ce fléau à la source. Cependant, les « daaras » ne sont pas les seuls facteurs générateurs d’enfants de la rue, il y a également d’autres causes parmi lesquelles figurent la pauvreté et l’exclusion sociale » a expliqué la ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection de l’Enfant lors de l’adoption du projet de budget de son département ministériel dont le ministre des Finances et du Budget, M. Abdoulaye Daouda Diallo, venu assister à la plénière, a magnifié l’importance des programmes.