1 800 PERSONNES DONT 1 500 A DEPISTER DANS LES SITES D’ORPAILLAGES D’ICI JUIN 2016
RIPOSTE CONTRE LE VIH/SIDA A TAMBACOUNDA

La forte concentration humaine dans les sites d’orpaillages rend difficile le contrôle du Vih Sida dans la Sénégal oriental. Mais, d’ici le mois de juin 2016, l’’Alliance nationale contre le Sida (Ancs) compte dépister 1 800 personnes dont 1 500 dans les sites d’orpaillages.
Tambacounda - L’Alliance nationale contre le Sida (Ancs) a tenu, hier, un panel sur le respect des droits humains en matière de lutte contre le Vih/Sida dans la région de Tambacounda. Cette rencontre a mobilisé les autoritrés religieuses, les personnels de santé, les associations de femmes et juristes.
Représentant régional de l’Ancs à Tambacounda, Barra Lamine Fall a saisi l’occasion pour faire une présentation exhaustive de son programme de dépistage dans le Sénégal oriental. «L’Ancs espère, de mars à juin 2016, dépister 1 800 personnes dont 1 500 dans les sites d’orpaillages, 250 professionnelles de sexe à Kidira et 50 homosexuels dans le district de Tambacounda. Et des cercles de solidarité ont été installés dans les sept districts de la région pour continuer la sensibilisation», a informé M. Fall.
«Le taux de prévalence dans la région est de 1,4%. Un taux supérieur à la moyenne nationale qui est de 0,7%. Et ce chiffre peut évoluer, car le dépistage suit son cours. La forte concentration humaine dans les sites d’orpaillages rend le contrôle difficile. Car la plupart des prostituées évoluent dans la clandestinité», a relevé le représentant.
Toutefois, l’Ancs a tenu à préciser que l’analyse de la riposte au virus, en lien avec le respect des droits des personnes porteuses du virus en termes d’accès aux services de prévention, de soutien et de traitement, a montré la subsistance des cas de violations des droits humains. Réduisant ainsi l’accès aux services à des personnes ou groupes de populations vulnérables.
En outre, le document souligne que ces populations à risques telles que les professionnelles du sexe, les usagers de drogues par injections et les homosexuel sont souvent objet de stigmatisation et d’abandon. «Or il est démontré que la protection des droits humains et le respect de l’égalité des genres sont des éléments contribuant à la réduction de la vulnérabilité à l’infection au virus du Sida mais aussi des facteurs déterminants d’une réponse effective à la maladie», a relevé L’Ancs.
«Il convient dès lors d’impliquer toutes les franges de la population, car cette thématique n’est pas seulement des médecins ni des juristes ou des Ong pour apporter la riposte qui correspond à la menace, a indiqué Bara Lamine Fall, pour qui, il est nécessaire de se focaliser sur les personnes cibles que sont les professionnelles du sexe, les homosexuels et les usagers de drogues par injection et inhalation. «Des groupes de populations à ne pas perdre de vue pour éviter une propagation de la maladie», a-t-il averti.