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3 mai 2025
Éducation
DÉGEL À GÉOMÉTRIE VARIABLE
Si les cinq syndicats (SIENS, SELS, UDEN, SELS/A, SNELAS/FC) ont accepté les propositions du gouvernement et les ont matérialisées par leur signature vendredi dernier, le CUSEMS et le SAEMSS, quant à eux, n’ont pas encore donné de réponse
La crise scolaire n’est pas encore totalement résolue. Au terme de la rencontre entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants du G7 vendredi dernier, seuls cinq syndicats ont décidé de lever leur mot d’ordre de grève après les propositions du gouvernement.
Il faudra encore attendre un peu pour parler d’une sortie de crise de l’école. Si les cinq syndicats (SIENS, SELS, UDEN, SELS/A, SNELAS/FC) ont accepté les propositions du gouvernement et les ont matérialisées par leur signature vendredi dernier, 25 février, au terme de la rencontre d’échanges, le CUSEMS et le SAEMSS, quant à eux, n’ont pas encore donné de réponse.
Les deux syndicats disent attendre la décision de leurs bases pour leur dernier mot. « La levée d’un mot d’ordre de grève se matérialise par la signature d’un protocole. Nous n’avons pass signé un protocole parce que si nous devons signer un protocole, c’est à nos bases de nous le dire. L’autre élément, c’est une remarque que nous avons faite dans la salle, la lutte que nous menons, elle était destinée à exiger du gouvernement le respect du protocole du 30 avril 2018. Donc, tous les travaux que nous avons faits dans cette dynamique, sont des travaux qui peuvent être sanctionnés par un procès-verbal sinon si nous venons encore aujourd’hui signer un protocole sur un autre protocole, pour nous, ça n’aurait pas de sens. C’est la raison pour laquelle nous avons dit à la partie gouvernementale, laissez-nous référer à la base comme nous le faisons d’habitude et nous vous reviendrons », a déclaré le secrétaire général du SAEMSS, Saourou Sène.
En effet, vendredi dernier, le gouvernement et les cinq syndicats précités sont parvenus à un terrain d’entente. Ces derniers ont décidé de lever leur mot d’ordre de grève. Le gouvernement a revu en hausse sa proposition de 90 milliards de F Cfa dans le cadre de l’amélioration du niveau de rémunération des enseignants. « Le montant qui était à hauteur de 90 milliards a connu une hausse et nous sommes en train de faire les derniers calculs mais globalement nous ne nous sommes pas attardés sur le niveau du montant mais plutôt de sa soutenabilité au niveau budgétaire parce que le Président de la République est très attentif aux questions de l’éducation. C’est pourquoi, il nous a fait confiance et nous a instruits de tout faire dans la mesure de la soutenabilité budgétaire de satisfaire au mieux que possible les revendications des enseignants de façon générale. Le montant a évolué bien évidemment mais dans des propositions qui restent encore soutenables par le budget de ce pays », a fait savoir le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo.
Dans ce cadre, plusieurs mesures qui devront prendre effet à compter du 1er mai 2022, ont été prises. « Sur la base des documents que nous avons signés, je pourrai vous dire qu’il y a eu beaucoup de points sur lesquels des relèvements significatifs ont été opérés. Notamment sur la rémunération du personnel de l’éducation et de la formation. Pour la revalorisation de la prime scolaire qui a augmenté de 220%, la revalorisation de l’indemnité spéciale d’enseignement qui a augmenté de 10%. Il est passé de 50 à 60 %. La revalorisation de l’indemnité de contrôle et d’encadrement pédagogique qui a augmenté aussi de 100%, l’indemnité de recherche documentaire et de surcharge horaire qui a augmenté de 114%. La revalorisation du point indiciaire de 5 points qui est passé de 51,44 francs Cfa à 56,43 francs CFA. L’indemnité représentative de logement a été défiscalisée totalement », a tenu à préciser Abdoulaye Daouda Diallo.
Le CUSEMS et le SAEMSS devront revenir au gouvernement ce lundi.
LE COFOMISS INTERPELLE L'ETAT SUR SES ENGAGEMENTS
Le Bureau exécutif national du Collectif des formateurs du moyen secondaire du Sénégal (Cofomiss) rappelle à l'État la nécessité de signer les décrets d'application qui octroient une indemnité à ce corps du ministère de l'Education nationale.
Le Bureau exécutif national du Collectif des formateurs du moyen secondaire du Sénégal (Cofomiss) rappelle à l'État la nécessité de signer les décrets d'application qui octroient une indemnité à ce corps du ministère de l'Education nationale.
Prévu dans les décrets 2011-625 du 11 mai 2011 portant création et fonctionnement des Crfpe et 2020-795 du 19 mars 2020 fixant les règles d'organisation et de fonctionnement des centres régionaux de formation des personnels de l'éducation (Crfpe), l'indemnité pour les formateurs du ministère de l'Éducation nationale n'a pas été donnée depuis plusieurs années.
"Le formateur du moyen secondaire, faut-il le rappeler, exerce des tâches multiformes, à savoir : la formation continue et l'encadrement pédagogique des enseignants du secteur, le suivi et le contrôle des progressions harmonisées, l'accompagnement de la formation à distance (FAD) des enseignants contractuels du secteur, ainsi que l'inspection desdits enseignants.
En outre, le Formateur du moyen secondaire participe, de bout en bout, au choix et à la validation des sujets du baccalauréat et du Concours général...", explique le Dr Ibra Mboup.
Ces formateurs participent aussi aux examens du baccalauréat comme présidents de jury. Mieux encore, ils dispensent des modules, dans le cadre de la formation permanente des élèves-maîtres au sein des Crfpe.
Or, le Dr Mboup précise que dans certaines académies, des collègues assurent "la formation des chefs d'établissement du moyen secondaire, comme d'ailleurs ce fut du temps des pôles régionaux de formation où des conseillers pédagogiques itinérants avaient assuré, à un moment donné, cette formation des chefs d'établissement. Bref, les formateurs du moyen secondaire avaient satisfait à la commande du ministère consistant, en octobre dernier, à former les 1 500 professeurs du quota spécial afin de leur permettre d´être opérationnels en ce début d’année scolaire".
Il estime, en outre, qu'aucun agent du ministère de l'Éducation nationale n'assume plus que "le formateur du moyen secondaire des responsabilités liées à la bonne marche du département".
Toutefois, dénonce-t-il, "des générations de formateurs passent et partent à la retraite sans percevoir leur indemnité.
VERS LA FIN DE LA CRISE SCOLAIRE
Cinq syndicats du G7, une coalition regroupant les principaux syndicats du secteur de l’enseignement au Sénégal, ont décidé de lever leur mot d’ordre de grève, après signature vendredi tard dans la soirée d'un accord avec le gouvernement
Cinq syndicats du G 7, une coalition regroupant les principaux syndicats du secteur de l’enseignement au Sénégal, ont décidé de lever leur mot d’ordre de grève, après avoir signé vendredi tard dans la soirée un accord sur la base des propositions faites par le gouvernement, indique un document dont copie est parvenue à l’APS.
Les cinq signataires de cet accord sont le SELS, le SELS/A, le SNELAS / FC, l’UDEN et le SIENS, précise le document.
En revanche, il indique que les syndicats du moyen secondaire, le SAEMS et le CUSEMSS, ont pris acte des propositions annoncées par le gouvernement et ont décidé de rendre compte à leurs bases.
Le gouvernement représenté par les ministres de la Fonction Publique (Mariama Sarr), du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions (Samba Sy), des Finances et du Budget ( Abdoulaye Daouda Diallo), de l’Education nationale (Mamadou Talla), de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Artisanat et de l’Insertion (Dame Diop) a rencontré vendredi les syndicats d’enseignants les plus représentatifs.
Cette rencontre devait examiner les propositions relatives à l’amélioration de la rémunération des enseignants afin de corriger les iniquités, conformément aux conclusions issues de la réunion du 19 février 2022. Les partenaires sociaux ont assisté à la rencontre.
Le G7, coalition regroupant les principaux syndicats du secteur de l’enseignement au Sénégal observe une grève depuis plusieurs semaines.
Les syndicats grévistes réclament du gouvernement l’application du protocole d’accord signé par les deux parties en 2018, lequel porte principalement sur l’amélioration de la rémunération des enseignants, à travers le relèvement du montant de plusieurs indemnités (logement, d’enseignement ou de contrôle et d’encadrement).
Le G7, créé en 2019, regroupe le Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire (CUSEMS), le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (SAEMS), le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), l’Union démocratique des enseignants du Sénégal (UDEN), le Syndicats des inspectrices et inspecteurs de l’éducation (SIEN).
Le Syndicat national des enseignants en langue arabe du Sénégal (SNELAS/FC et le SELS/A en font aussi partie.
LES ÉLÈVES «REVENDIQUENT» DANS LA RUE
Ils réclament la reprise des cours, la réduction du programme, le report des examens et le respect des accords signés entre les syndicats d’enseignants et le gouvernement.
Face à la crise qui secoue le secteur de l’éducation, les gouvernements scolaires des écoles publiques du département de Dakar ont organisé hier, jeudi 24 février, une marche allant de la Place de la Nation jusqu’au rond-point de la Rts. Ils réclament la reprise des cours, la réduction du programme, le report des examens et le respect des accords signés entre les syndicats d’enseignants et le gouvernement.
Ils étaient nombreux hier, jeudi 24 février, à la Place de la Nation à se faire entendre. Des élèves des écoles publiques de Dakar, à l’appel des gouvernements scolaires, sont descendus dans la rue pour exprimer leur colère à la suite des grèves répétitives des syndicats d’enseignants. « Nous voulons étudier », scandent en chœur les potaches qui disent n’en pouvoir plus des perturbations dans le secteur de l’éducation.
Sur les écriteaux brandis, l’on pouvait lire leurs principales revendications. Il s’agit de la « reprise des cours, la réduction du programme, le report des examens et le respect des accords signés entre les syndicats d’enseignants et le gouvernement ». « Ça fait trois mois qu’on n’a pas fait cours. Les élèves viennent à l’école à 8 heures et rentrent à 9 heures. Nous, élèves, qui doivent subir des examens et nos frères qui sont dans les classes préparatoires, comment peut-on avoir un bon niveau alors que durant toute la semaine, on ne fait cours qu’un seul jour ? On veut le retour des professeurs dans les salles de classes et qu’on fasse les compositions », a déclaré le représentant des gouvernements scolaires, Cheikh Tidiane Dia.
Aussi, ajoutera-t-il : « Nous, les élèves de la série L par exemple, on a 40 leçons en Histoire et Géographie alors qu’il ne reste que 10 semaines pour le déroulement du bac. Quant aux élèves de la série S, ils ont plus de 30 leçons en SVT qui font partie de leurs matières dominantes. Nous voulons que les dates des examens soient repoussées ».
Depuis le début de l’année scolaire, les syndicats d’enseignants sont en mouvement de grève pour exiger le respect des accords signés avec le gouvernement depuis 2018. Ils campent toujours sur leur position dans les négociations avec le gouvernement au grand dam des élèves.
A l’occasion de la marche qui les a conduits jusqu’au rond-point de la RTS, les élèves ont pu compter sur le soutien de la jeune députée Marième Soda Ndiaye et du coordonnateur de Frapp France Dégage, Guy Marius Sagna. « Nous voulons retourner en classe, à l’école. Nous voulons bénéficier d’un enseignement de qualité. Nous voulons étudier dans de bonnes conditions. Oui, nous sommes venus mêler nos voix aux leurs pour dire qu’une grève de trois mois, ça suffit. Quand on ouvre une école, on ferme une prison. Ça veut dire que ça fait trois mois que le Président Macky Sall a ouvert des prisons », a dit Guy Marius Sagna.
De son côté, la jeune députée, Marième Soda Ndiaye, dira : « nous voulons des solutions durables pour sauver l’école sénégalaise. Nous voulons que nos sœurs et frères étudient dans de bonnes conditions. Nous ne voulons plus d’abris provisoires dans ce pays. On ne veut pas qu’on sacrifie cette génération. Nous, les députés, on va poursuivre la bataille pour que nos frères et sœurs puissent reprendre les cours».
Pour rappel, les négociations entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants en vue de trouver une solution pour l’apaisement de l’espace scolaire vont se poursuivre ce vendredi 25 février, après deux rencontres soldées en échec.
LES CENSEURS RÉCLAMENT L’ALIGNEMENT EN FONCTION DE LA HIÉRARCHIE
Les censeurs ne veulent pas être logés à la même enseigne que les intendants ou les principaux concernant les indemnités proposées par le gouvernement lors des négociations de samedi dernier
Les censeurs ne veulent pas être logés à la même enseigne que les intendants ou les principaux concernant les indemnités proposées par le gouvernement lors des négociations de samedi dernier. Dans une note, le Collectif des censeurs demande aux secrétaires généraux du Cusems et Saemss d’attirer l’attention sur l’alignement des indemnités en fonction de la hiérarchie.
Les propositions faites par le gouvernement, concernant les indemnités octroyées aux enseignants, sont loin de satisfaire tous les membres de ce corps. Le Collectif des censeurs attire l’attention des secrétaires généraux du Cusems et du Saemss sur «l’alignement des indemnités de logement en fonction de la hiérarchie et la création du corps des administrateurs scolaires, entre autres». Dans une note, ledit collectif «considère comme préjudiciable le fait de vouloir attribuer aux censeurs, aux principaux et aux intendants le même montant forfaitaire». Selon les membres de cette organisation, «non seulement ils ne sont pas de la même hiérarchie, mais leurs charges de travail sont disproportionnelles».
A les en croire, «les tâches des censeurs représentent 95% du fonctionnement d'un établissement». Et d’expliquer : «Il arrive le premier à l’école et rentre après tout le monde. Il coordonne l'activité pédagogique et contrôle, au premier plan, le personnel placé sous sa tutelle. En outre, sachant que le censeur est le vice- président du Cge et l’adjoint du Proviseur qu’il peut remplacer en cas d’absence, il est, par ricochet, le supérieur hiérarchique de l'intendant qui n'est nullement de la hiérarchie A1. De ce point de vue, au regard de ses charges et de sa hiérarchie, le censeur ne mérite pas le même traitement indemnitaire que l'intendant et le principal, car jusque-là, on ne rencontre pas d’intendants ni de principaux de la hiérarchie A1. Certes, il y a aussi bien des censeurs Pem que de censeurs Pes. Mais des principaux ou des intendants de rang A1, c’est quasi inexistant.» L’autre point qui constitue un problème pour les censeurs, c’est «l'écart entre les indemnités proposées par le gouvernement pour les secrétaires généraux des Ia, des Ief et des proviseurs» qu’ils estiment «trop grand». Or, soulignent-ils, «tout le monde sait que les proviseurs sont de rang A1 au même titre que les Ia». Dans le but de corriger «toutes ces iniquités préjudiciables aux statuts des corps et cadres que l’on retrouve dans les postes de direction du moyen et du secondaire, le Collectif des censeurs reconduit les mêmes propositions faites par les syndicats le 22 janvier dernier».
D’après le collectif, «c’est seulement la ligne réservée à l’intendant qu’il y ajoute. Ainsi le collectif propose pour les indemnités d’administration que celle du proviseur qui s’élève actuellement à 76500 F Cfa soit ramenée à 250 000 F Cfa, celle du censeur/ directeur des études de 60 800 F Cfa à 200 000 F Cfa, le principal de 47 500 à 150 000 F Cfa, chef des travaux de 47 500 à 125 000 F Cfa, intendant de 68 800 à 100 000 F Cfa, surveillant général de 38 000 à 80 000 F Cfa. Dans la dynamique d’organisation du système éducatif, le Collectif des censeurs a invité «les représentants à appeler l'Etat du Sénégal à prendre exemple sur la Côte d'ivoire, le Burkina Faso et la Guinée Conakry qui ont donné forme aux corps des administrateurs scolaires qui constituent un rouage pour la bonne réalisation des performances scolaires».
Le Collectif des censeurs rappelle aussi «aux leaders syndicaux, la nécessité pour les ministères concernés de tenir compte de la hiérarchie et du corps dans l'attribution des indemnités d'administration et de sujétion». Comme détaillé plus haut, les censeurs estiment que «ce critère est plus objectif et plus méritoire que l’approche fonctionnelle qui risque de piétiner la valeur du diplôme professionnel qui doit donner droit aux fonctions qui lui correspondent et non le contraire». S’agissant du corps des administrations scolaires, le collectif fait remarquer que sa création «répond à la modernité et à la réhabilitation de la dignité des chefs de services scolaires». Expliquant la pertinence de cette idée, il souligne que «ces derniers ont parfois plus de responsabilités que certaines agences de l’Etat qui ne gèrent pas un personnel de plus de 10 agents ni un effectif de 2000 personnes par jour».
De ce fait, les membres dudit collectif suggèrent «la formation des chefs d’établissement et des censeurs». Par ailleurs, ils estiment «que le poste d’intendant doit, à partir de cette année, être mis en compétition à travers le mouvement national comme tous les autres corps de l’enseignement».
LE SUDES PRONE L’UNITE D’ACTION
L’unité syndicale pour obtenir gain de cause dans la lutte pour la révision du système indemnitaire de la Fonction publique : c’est le souhait du Sudes.
L’unité syndicale pour obtenir gain de cause dans la lutte pour la révision du système indemnitaire de la Fonction publique : c’est le souhait du Sudes.
Dans un communiqué, l’organisation estime que «l’issue victorieuse de ce qui parait être «l’assaut final» au bénéfice de tous les enseignants, réside dans l’unité d’action sur le terrain et autour de la table des négociations où en plus, l’expertise et la lucidité sont de mise.»
A cet égard, fait-elle savoir, «notre syndicat recommande fortement à tous, particulièrement aux responsables syndicaux, l’unité et la cohésion par respect pour les principes fondamentaux de solidarité, d’équité et de Justice, qui sont le socle du syndicalisme».
Dans la même veine, le Sudes «met en garde le gouvernement contre toute tentation de faire fi du principe sacro-saint de l’équité en matière d’allocations indemnitaires dans le traitement salarial des différents corps de l’enseignement». D’après les auteurs de ce document, «l’approche des problèmes et de leurs solutions, avec une vision systémique voire holistique, est une exigence pour bien faire dans le système éducatif».
Dans ce cadre, soulignent-ils, «il ne faudra pas oublier ou traiter en parents pauvres les Mc et les Pc qui sont certes des corps transitoires, mais à cause des lenteurs administratives, ils demeurent longtemps plus que de raison».
Et les syndicalistes de cette organisation de prévenir : «En tout état de cause, tout manquement au respect des nécessaires équilibres entre les corps, par la rationalisation des écarts, ne pourra que provoquer et entretenir de profondes frustrations qui seront sans doute, la sève nourricière de futures perturbations à court ou moyen terme.»
Pour le Sudes, «après des décennies de perturbations récurrentes d’ampleur et de durée croissantes au fil du temps, le secteur public de l’éducation a grandement besoin de paix sociale et de stabilité durables pour regagner la confiance des populations qui ont tout aussi envie de disposer de ‘’l’école publique de la réussite’’».
Et de conclure : «Aussi, les enjeux des luttes et négociations en cours sont-ils cruciaux pour l’avenir de l’Ecole et de la Nation.»
LE CUSEMS ET LE SAEMSS NE RANGENT PAS LES ARMES
Éducation – Le 10ème plan d’actions démarre aujourd’hui : L’espoir est permis, mais ce n’est pas encore la fin des problèmes
Les syndicalistes membres du Cusems et du Saemss qui rencontrent le gouvernement demain, entament leur 10ème plan d’actions aujourd’hui par un débrayage à 9 heures.
L’espoir est permis, mais ce n’est pas encore la fin des problèmes. Le Cusems et le Saemss entament leur 10ème plan d’action aujourd’hui, par un dé¬brayage à 9 heures. Jeudi, les cours vont être suspendus à la même heure. Après demain, les syndicalistes vont observer une grève totale. Ils continuent d’exiger la correction du système de rémunération, le respect du protocole d’accords du 30 avril 2018. Mais aussi la fin des lenteurs administratives.
Les grévistes maintiennent également le boycott de toutes les évaluations, des activités d’éducation physique et sportive et des activités de cellules pédagogiques. Mais aussi, ils appellent leurs camarades à la rétention de l’information administrative, en attendant leur prochaine marche à Dakar, dont la date n’est pas encore précise.
Pour une sortie de crise dans le milieu scolaire, le gouvernement et les syndicalistes sont en pourparlers depuis des semaines. D’ailleurs, demain, les deux parties doivent se retrouver à nouveau pour trouver un terrain d’entente.
L’Etat a fait une proposition de près de 90 milliards F Cfa que la partie syndicale juge insuffisante pour la prise en charge de ses préoccupations. «Confor¬mément aux résultats de l’étude sur le système de rémunération des agents de l’Etat, réalisée par le cabinet Mgp Afrique, qui a révélé des iniquités et injustices, nous avons demandé la modulation de l’indemnité de logement et le paiement de cette indemnité, en tenant compte des hiérarchies pour corriger les iniquités et injustices», avait soutenu Abdoulaye Ndoye, Secrétaire général du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen-secondaire (Cusems).
Avant d’ajouter : «Le deuxième point d’achoppement, c’est le point indiciaire. On l’avait porté à 10% lors de la réunion restreinte entre la direction de la Solde et les organisations syndicales les plus représentatives. Mais aujourd’hui, ils l’ont ramené à 5%. Ça également, ce n’est pas possible. Il y a également l’indemnité d’enseignement qui a été portée lors de la commission, à 70% d’augmentation. Aujourd’hui, on nous parle de 60%.»
Pour sa part, le ministre des Finances et du budget avait rassuré que l’application des mesures prises par le gouvernement, va être faite au mois de mai prochain. Il s’agit de la revalorisation de la prime scolaire qui passe de 25 000 francs Cfa à 60 mille F Cfa, le relèvement de l’indemnité d’enseignement qui doit quitter 50% pour atteindre 60 %. Il y a aussi l’indemnité de recherche documentaire, entre autres.
Selon lui, les syndicalistes ont introduit une nouvelle demande liée à l’augmentation de l’indemnité de logement, en dehors de sa défiscalisation. Ainsi, le gouvernement se dit disposé à examiner la requête dans le futur.
LES AUTRES MAUX DE L’ÉCOLE
Le constat est accablant : insuffisance des manuels d’apprentissage, inadéquation des laboratoires … Tels sont entre autres, les goulots qui freinent le bon déroulement des apprentissages dans notre pays
Aujourd’hui, l’école est secouée par une grève des enseignants qui réclament un meilleur traitement salarial. Mais, l’école est aussi frappée par des problèmes de manuels, d’équipements des labos, selon une étude de «Ressources éducatives».
Le constat est accablant : insuffisance des manuels d’apprentissage, inadéquation des laboratoires … Tels sont entre autres, les goulots qui freinent le bon déroulement des apprentissages dans notre pays, d’après les résultats de l’analyse diagnostique de stratégies de production et de diffusion des ressources éducatives au Sénégal, qui s’inscrit dans le cadre du projet «Ressources éducatives». «Cette analyse nous a permis de voir les différentes difficultés», a insisté mardi Bineta Bâ Kâ, cheffe de la Division édition et manuels scolaires à l’Ineade, lors de l’atelier de restitution. «D’abord, les manuels sont insuffisants à l’élémentaire. On a observé une pénurie chronique au moyen. Maintenant au secondaire, il y a une extrême rareté qui est observée. Nous avons constaté que les laboratoires dans les établissements, s’il en existe, ne sont pas fonctionnels, faute d’intrants», a-t-il dévoilé comme résultat. «Globalement, la norme, c’est un manuel par élève. Ce n’est pas respecté, alors que l’élémentaire est plus pourvu en manuels que le moyen-secondaire. Au moyen, on a parfois presque 4 manuels pour 10 élèves. Au secondaire, c’est parfois un manuel pour 100 élèves dans certaines localités», a poursuivi Mme Kâ, par ailleurs membre de l’équipe technique auteure du premier rapport d’évaluation.
«L’amélioration de la qualité des services d’éducation et de formation, un des axes stratégiques de notre plan sectoriel, passe par l’inscription des ressources éducatives, dont celles numériques, au centre de notre politique éducative», a souligné pour sa part Aminata Dieyna Ndiaye, ayant présidé la rencontre au nom du Secrétaire général du ministère de l’Education nationale. Elle s’est réjouie du projet «Ressources éducatives», qui va permettre de déceler les points faibles afin d’y amener les corrections nécessaires. Comme la mise en place d’un système de financement endogène des ressources éducationnelles, d’un plan de formation des enseignants à l’utilisation de ces ressources, sans oublier de gestion de ces manuels scolaires. Ce sont ainsi, selon Mme Kâ, des recommandations à réaliser pour renverser la tendance.
Pour Guillaume Husson, chef du secteur Education du Bureau régional de l’Unesco pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, il faudra renforcer le dialogue avec le ministère de l’Education nationale du Sénégal, pour développer une stratégie ou des stratégies visant à renforcer la politique nationale en vue de produire des ressources éducatives en abondance, de qualité et qui soient à moindre coût. Le projet se déroule dans 16 pays, en Afrique subsaharienne francophone. Les résultats du diagnostic ont porté sur les trois pays pilotes que sont le Sénégal, le Burkina Faso et le Togo. «Ressources éducatives» et ses partenaires comptent ainsi mutualiser les actions dans les 16 pays concernés, pour la production de ressources pertinentes à moindre coût. Il sera aussi question de contextualiser les productions en fonction des réalités dans chacun des pays.
VOYAGE CHEZ LES FUTURS CHAMPIONS D’AFRIQUE DE L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE
L’université américaine des Sciences et Technologies de Dakar (DAUST) est à la pointe de la technologie et de l’innovation et n’a quasiment rien à envier à l’Université de Massachusetts Institute of Technology (MIT)
Ornithoptère, force aérodynamique du rotor, structure matérielle gyroide, exploration de l’espace, intelligence artificielle… L’université américaine des Sciences et Technologies de Dakar (DAUST) est à la pointe de la technologie et de l’innovation et n’a quasiment rien à envier à l’Université de Massachusetts Institute of Technology (MIT). Des étudiants venus des quatre coins du Sénégal y sont formés pour relever les défis de la technologie au Sénégal et en Afrique.
Niché au cœur de la Petite Côte à Mbour, le village de Somone est connu pour ses belles plages, ses restaurants, ses hôtels de luxe et ses touristes qui viennent profiter du soleil et de l’environnement exotique qu’offre cette station balnéaire située à 77 km de Dakar. Toutefois, il est impossible de se douter que dans ce haut lieu touristique où certains Européens, torse nu à cause de la chaleur étouffante, jouent à la pétanque, se trouvent les futurs champions de l’innovation technologique du Sénégal.
Créée par un scientifique sénégalais du nom de Sidy Ndao, la DAUST est une université qui sort de l’ordinaire. Des étudiants sénégalais, venus de tous les coins du pays, y sont formés pour devenir des génies de l’innovation technologique. L’université offre des opportunités d’enseignement et de recherche aux étudiants de premier cycle et aux diplômés dans les domaines de l’ingénierie et de la technologie.
Ainsi, ces ingénieurs pourront développer des solutions technologiques pour répondre aux besoins et aux défis sociétaux de l’Afrique. DAUST propose, dans ce sens, une éducation à l’américaine avec une réputation internationale d’excellence sanctionnée par un diplôme d’ingénieur en cinq ans. Avec un apprentissage qui contraste avec celui de l’ingénierie dans les universités africaines qui est théorique en raison du coût souvent élevé des équipements de laboratoire, DAUST a des équipes de dernière génération et de qualité. Ce qui lui permet de pouvoir former les futurs ingénieurs, scientifiques et innovateurs de classe mondiale de l’Afrique. Ce qui frappe en premier lorsqu’on franchit les portes de cette université créée en 2017, c’est l’environnement très anglo-saxon.
Pourtant formés sur le tard, les étudiants maîtrisent parfaitement l’anglais, la langue de l’enseignement. Même en expliquant leurs projets, ils ont du mal à se départir de leur accent «américain». Très «open mind», ces étudiants accèdent à DAUST à travers des études de dossiers. «L’idée, pour nous, c’est de changer l’éducation supérieure et de permettre aux élèves d’où qu’ils viennent et quelle que soit leur situation socio-économique de pouvoir accéder à la connaissance comme elle est dispensée aux Etats-Unis et dans les grandes écoles du monde», a soutenu le président-fondateur Sidy Ndao avant d’indiquer qu’ils ont de nombreux outils qui leur permettent de faire des recherches pointues.
«YAYE AK DOOM» POUR LUTTER CONTRE LES DÉCÈS DES FEMMES À L’ACCOUCHEMENT
Par ailleurs, les étudiants travaillent sur plusieurs projets innovants comme celui dénommé «Yaye ak Doom» afin d’améliorer les conditions des femmes enceintes. «On est allé à Kédougou pour vérifier certaines informations sur la situation des femmes enceintes. Et en effet, les conditions sont très précaires. On a vu que dans le Sud, beaucoup de femmes perdent la vie en donnant naissance. Dans un hôpital, on avait constaté qu’il n’y avait qu’un seul docteur. Avec tous ces problèmes, on a voulu apporter des solutions en créant ce miroir intelligent», a souligné Serigne Ahmadou Mbacké Fall pour justifier la pertinence de leur projet. Expliquant les modalités de ce miroir intelligent qui peut soulager les femmes enceintes, l’ingénieur affirme : «C’est un projet à base de miroir intelligent pour les femmes enceintes. Pour ce miroir, on aura une consultation prénatale. Et pour les consultations prénatales, on aura un carnet de santé digitalisé où toutes les données de la femme seront enregistrées sur une plateforme.» Entouré de ses camarades, l’étudiant ajoute : «On aura des médecins qui seront disponibles pour une télémédecine. Ainsi, il sera possible de faire un appel vidéo à un médecin qui est à Dakar ou n’importe où.» Par la même occasion, ils ont prévu une autre application qui pourra donner des informations utiles à la femme enceinte, mais aussi des conseils.
«PROJET BALLON» POUR EXPLORER L’ESPACE
Dans le même souci de trouver des solutions aux défis technologiques du pays, des étudiants en deuxième année ont travaillé sur une thématique générale : «Exploration de la Terre et de l’Espace». L’objectif du “projet ballon” est d’envoyer un ballon météo dans la stratosphère. Le ballon peut atteindre une altitude de 40 kilomètres après le lancement. Le but du lancement, comme l’explique Mame Marième Mbaye (une des porteuses du projet), est de voir la courbure de la planète Terre, mais aussi d’obtenir des informations sur le niveau de rayonnement UV, infrarouge et bien d’autres données comme la pression. «On a mis un GPS pour localiser, mais avant d’envoyer le ballon vers la stratosphère, on fait des prédictions de vol. Elles se font par semaine», explique l’étudiante qui souligne que pour ce projet, ils ont eu besoin de l’Anacim pour leur fournir des permis de vol pour ne pas toucher la base aérienne.
L’objectif de l’étude est de connaître la température, la vitesse d’ascension, la pression, l’humidité et les rayonnements ultraviolets. «Il y a des ballons qu’on lance tous les jours à Anacim et Asecna, mais elles n’ont pas le contrôle sur ces ballons. Notre objectif, c’est de trouver un enregistreur de données qui permet de connaître la température, la pression et l’humidité en temps réel», affirme Mame Marième Mbaye. Pour ce projet, une équipe est chargée de la construction du ballon météo, en ajoutant les capteurs et la caméra ; et une autre doit tester les matériaux, la technologie et déterminer les itinéraires de vol et la quantité d’hélium pour propulser le ballon météo.
L’intelligence artificielle est au cœur de la formation à DAUST. Des étudiants ont conçu un jeu ‘’TETRIS’’. Le but de ce jeu est de disposer des blocs qui descendent dans le but de laisser le moins d’espace possible. Ils utilisent le cerveau humain comme une analogie biologique. Le but est de voir que le lien entre l’IA et le cerveau humain est le réseau de neurones artificiels (ANN). Cet ANN va aider à appliquer au jeu un programme qui agit comme un être humain.
UNE CORRECTION DU SYSTÈME DE RÉMUNÉRATION ET LA SIGNATURE D'UN DÉCRET PRÉSIDENTIEL COMME GARANTIE
Les enseignants accepteraient de se contenter d’une augmentation non imposable avec effet immédiat accompagnée d’un décret présidentiel comme garantie.
Les syndicalistes de l’enseignement avaient convoqué des assemblées générales hier. Objectif : rendre compte à leurs bases. Des bases qui ont dit refuser la logique de l’augmentation indemnitaire, exigeant une « correction » sans délai du système de rémunération des agents de la fonction publique. A défaut, ces enseignants accepteraient de se contenter d’une augmentation non imposable avec effet immédiat accompagnée d’un décret présidentiel comme garantie.
Au Cem (collège d’enseignement moyen) et lycée Valdiodio Ndiaye, la base a rejeté la logique d’augmentation indemnitaire tout en exigeant la correction « sans délai » du traitement salarial des enseignants. Elle demande la restauration de la dignité de la fonction enseignante et fustige ce qu’elle estime être la « mauvaise volonté » de l’Etat. Un Etat qui, selon ces enseignants de la base, aurait pu épargner l’école sénégalaise des perturbations en cours depuis plusieurs mois s’il avait procédé à la correction du système de rémunération des agents de la Fonction publique. Ce, depuis le début. En demandant l’arrêt des surimpositions et des «arnaques», ils plaident surtout pour l’apurement des rappels de soldes et d’indemnités, la fin des lenteurs administratives et la fin de la campagne de dénigrement ainsi que de la communication tendant à les diaboliser en avançant des montants «qui ne sont pas exacts». C’est pourquoi, et contrairement aux attentes de l’opinion, ces enseignants ont voté le maintien du mot d’ordre de grève.
Leurs collègues du lycée de Maka, dans l’Ief (Inspection de l’Education et de la Formation) de Tambacounda s’inscrivent également dans la même logique de continuer la lutte. Ils estiment en effet que, «en aucun cas, le mot d’ordre ne devrait être levé sans la «satisfaction totale» de la revendication principale qui concerne la correction du système de rémunération des agents de l’Etat. Ils considèrent que les leaders syndicaux doivent faire en sorte que le gouvernement accepte leurs propositions - c’est-à-dire une augmentation nette des salaires —, et ne surtout pas répéter les « erreurs » de 2018. Autrement dit, de ne jamais signer un pacte de stabilité avec le gouvernement. Au Cem Etab, l’assemblée générale, qui dit ne pas rejeter la proposition du gouvernement, propose la poursuite de la lutte jusqu’à une «satisfaction totale» du point relatif à la révision du traitement salarial des enseignants. Elle demande aux leaders syndicaux d’être très vigilants sur les montants proposés par le gouvernement. Elle veut d’abord non seulement savoir la somme nette à percevoir est imposable ou pas, mais aussi exige «un effet immédiat avec un décret présidentiel comme garantie».
A Kaolack, on veut que la lutte continue
A Kaolack commune, les enseignants demandent de continuer la lutte et de publier un nouveau plan d’action «le temps d’apprécier» les propositions qui émaneront de la rencontre de jeudi prochain. Dans la capitale du Bassin arachidier, les enseignants exigent surtout l’élaboration d’un document technique bien ficelé par les dirigeants syndicaux en collaboration avec des experts dans le domaine des impôts et des finances pour les éclairer sur le jeu «clairobscur» du Gouvernement par rapport aux chiffres avancés. Histoire de démontrer «le mensonge», selon eux, de ce dernier sur ces chiffres qu’ils jugent «erronés». Ils refusent aussi toute prolongation de l’année en cas de ponction sur leurs salaires pour les jours de grève.
Aux lycées et collèges de Touba Toul, les professeurs ont également largement épilogué sur la rencontre de samedi dernier et surtout échangé sur l’imposition ou pas des sommes proposées. Ils ont insisté en outre sur le rapprochement des échéances à payer avant fin juin. Revenant sur ce qu’ils appellent l’ambiguïté du tableau et l’iniquité notée de part et d’autre, les enseignants de ces deux établissements disent ne toujours pas être satisfaits des propositions du gouvernement qui, selon eux, fait dans le «clair-obscur». Ils sont formels. L’objectif de la grève, c’était pour la correction du système de rémunération et pas des «augmentations floues du genre» de celles proposées par le Gouvernement. Ainsi, ils demandent aux leaders «apparemment satisfaits» de la proposition du gouvernement, d’engager la bataille médiatique, sur les plateaux de télé, d’être prudents et surtout de ne pas lever le mot d’ordre de grève. Ils exigent aussi des «bulletins de simulation» pour chaque grade afin de mieux comprendre les chiffres indiciaires et de gains proposés par la partie gouvernementale.