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26 avril 2025
Éducation
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DABA, L'ANGE DU CHAOS
Gacha élève Daba. La plasticienne camerounaise rend un hommage mérité à la musicienne sénégalaise, l’une des rares femmes à moto, à Dakar, en toute sérénité, avec une « liberté sans concession » et un caractère qui émerveillent les petites filles.
Deux ans après sa participation dans l’exposition internationale, l’artiste franco-camerounaise Beya Gille Gacha est de retour cette année à la 15è édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, Dak’Art 2024. Toujours avec la même finesse dans ses créations, Beya Gille Gacha a cette année proposé deux installations parmi lesquelles celle intitulée L’Amazone. Œuvre à travers laquelle elle rend un bel hommage à une autre artiste, la musicienne sénégalaise Daba Makhouredia, une des rares femmes motorisées à Dakar et dont la Camerounaise est prise d’admiration.
Ainsi, Gacha, la Camerounaise, a décidé de rendre plutôt un « femmeage » à Daba la Sénégalaise parce qu’inspirante, impressionnante. Pour Gacha, Daba s’affirme à travers sa personnalité, son caractère, « sa liberté sans concession » en se mettant souvent à moto sans se préoccuper du qu’en dira-t-on. Tant que sa manière d’être parle aux petites filles, et même aux petits garçons, ce n’est que du bien.
Pour Beya, Daba fait partie de ces personnes qui changent le monde en y apportant du « chaos » dans un sens mélioratif du terme. Elle parle de « l’ange du chaos ». A travers sa « liberté sans concession » Daba donne au monde une certaine « grandeur, de l’avis de la plasticienne.
Dans sa deuxième installation, l’artiste franco-camerounaise a proposé d’une création particulière, un objet en rapport avec la Seconde Guerre mondiale qui nous plonge dans la problématique de la préservation de l’environnement, du rapport de l’humain à la nature. Pour Beya Gille Gacha que l’Homme se résolve à protéger la nature ou pas, cela ne semble pas très grave parce que la nature « finira toujours par prendre ses droits. »
DABA, L’ANGE DU CHAOS
KOULIBALY RENOVE L’ECOLE DE PONT GENDARME DE NGANO
Après son village natal Ngano à Matam et Ourossogui, Kalidou Koulibaly est revenu à la charge pour encore mener des actions humanitaires cette fois-ci en faveur du secteur de l’éducation.
Baye DIAGNE correspondant permanent à St-Louis |
Publication 12/11/2024
Après son village natal Ngano à Matam et Ourossogui, Kalidou Koulibaly est revenu à la charge pour encore mener des actions humanitaires cette fois-ci en faveur du secteur de l’éducation. Le capitaine des Lions, à travers son Association « Capitaine du Cœur « et son partenaire Total Énergie, a procédé ce lundi 11 novembre, à Pont Gendarme, localité située dans la commune de Diama, dans le département de Dagana à l’inauguration des salles de classe de l’école élémentaire, qu’il a entièrement rénovée.
En plus de cela, le capitaine des Lions de la Teranga a remis des Kits scolaires et cinquante tables bancs à l’école. La cérémonie de remise symbolique a eu lieu en présence des acteurs de l’éducation, des populations, notabilités et élèves de la localité. Au total, le capitaine des Lions du Sénégal a offert cinquante tables bancs, et des kits scolaires à l’école de Pont Gendarme. Après la levée des couleurs, le défenseur d’Al Hilal en Arabie Saoudite a procédé à une visite guidée des salles de classe, de l’espace vert de l’école, avant de procéder à l’arrosage d’arbres et au dévoilement de la plaque. Kalidou Koulibaly s’est engagé à continuer à s’activer dans le social à chaque fois que le besoin se fera sentir. « Je ne suis pas natif de Saint-Louis, mais voir les jeunes en difficulté et les aider est très important pour moi. On va continuer sur cette lancée. Vous les jeunes, vous constituez l’avenir, on sait que c’est difficile, mais avec le travail, on peut atteindre tous les objectifs. Moi qui vous parle, je n’ai jamais été talentueux, mais je me suis toujours évertué à travailler avec acharnement. J’ai essayé de le faire à l’école, mais j’ai eu la chance d’être un footballeur professionnel. Tout ce que j’ai aujourd’hui, je vais essayer de vous le transmettre, car vous constituez le futur « a-t-il déclaré à l’endroit des élèves avant de remercier son partenaire Total énergie qui le soutient. Le défenseur central et capitaine des Lions trouve ce geste plus bénéfique pour lui que pour les bénéficiaires. Il a demandé aux jeunes de bien travailler à l’école, d’avoir de bons résultats pour disposer d’un métier stable. Koulibaly a faits avoir qu’il n’en est pas à sa première activité et ne compte pas s’arrêter. Il a promis de sensibiliser et d’inviter ses autres camarades et coéquipiers footballeurs à faire de même. Le natif de Ngano a exprimé sa volonté de mettre les jeunes dans les meilleures conditions pour leur permettre d’avoir une bonne éducation et un bon apprentissage pour qu’ils soient parmi les meilleurs dans le monde.
Un geste citoyen très apprécié par l’Inspecteur de l’Education et de la Formation de Dagana et le directeur de l’école de Pont Gendarme. «En quarante-huit heures, l’école de Pont Gendarme a complètement changé de visage .La centralité de tout c’est l’apprenant dans la classe, c’est pourquoi je demande au directeur de l’école de tout faire pour avoir les meilleurs résultats de la zone et que l’établissement puisse être cité en exemple « a-t-il indiqué. L’IEF de Dagana a également invité les autorités administratives, locales, à se joindre autour de l’école et les parents d’élèves à encadrer les enfants à la maison. « Nous devons rester patriotes quels que soit nos moyens, accompagner les jeunes et suivre l’exemple de Kalidou Koulibaly qui est natif de Matam, mais qui a jugé nécessaire d’aider les élèves de la région de Saint-Louis « a-t-il souligné. Les témoignages ont été unanimes sur le capitaine courage des Lions de la Teranga qui, malgré un calendrier très chargé a tenu à faire le déplacement pour rehausser de sa présence cet événement qui lui va droit au cœur. Kalidou Koulibaly a très tôt compris que le sport rime parfaitement avec action humanitaire. Depuis quelques années, le défenseur central international sénégalais s’active dans le social dans tous les domaines.
LES BERGERS DE LA RÉPUBLIQUE
Un jour dans l'opposition, le lendemain au pouvoir. Les élus sénégalais excellent dans l'art du grand écart politique. Une étude universitaire décortique le phénomène de la transhumance qui transforme l'arène politique en marché aux bestiaux
(SenePlus) - Dans un mémoire universitaire minutieusement réalisé en 2005-2006 à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, M. Tiensigué Diabaté analyse un phénomène qui gangrène la vie politique sénégalaise depuis l'avènement du multipartisme : la transhumance.
"Le matin, le 'nomade' politique flirte avec l'opposition, l'après-midi, il se laisse séduire par le pouvoir. Puis, déçu de ne pas avoir été bombardé ministre, il renoue avec ses premières amours, qu'il délaissera à la première occasion pour les allées du pouvoir", décrit avec acuité le journaliste Francis Kpatindé dans Jeune Afrique, cité en introduction du document.
Cette pratique se manifeste sous diverses formes : "scissions au sein des formations politiques, défections, démissions de militants ou responsables d'un parti politique pour rejoindre un autre, organisations de meetings de ralliement, actes de fusion, migration des élus vers d'autres partis", énumère l'auteur.
Les racines du mal
L'étude identifie plusieurs causes profondes de ce phénomène. "Les conditions de vie précaires et l'état de pauvreté des populations constituent un facteur favorisant la transhumance", note le document citant une étude du R.A.D.I. Le chercheur souligne également que "l'absence d'une forte tradition idéologique dans l'énonciation du politique et l'analphabétisme d'une bonne partie de la population font que le rapport entre le militant et son parti est moins un rapport idéologique que personnel."
Le phénomène a pris une ampleur particulière après l'alternance politique de 2000. "Ceux du PS, après quarante ans de régime socialiste semblent avoir mal vécu le sevrage que leur a imposé l'alternance. Ils sont pour la plupart aujourd'hui au parti libéral du président Abdoulaye Wade", observe Tiensigué Diabaté. Les chiffres sont éloquents : le Parti Socialiste étaient alors passé de 93 députés sous son règne à seulement 10 représentants après son passage dans l'opposition.
Face à ce phénomène, le législateur sénégalais a tenté de réagir. L'article 60 de la Constitution sanctionne la transhumance des députés, une disposition que le constitutionnaliste Ismaëla Madior Fall qualifie de "progrès historique dans la marche vers la civilisation politique". Toutefois, son application reste limitée en l'absence d'une loi organique précisant les conditions de remplacement des élus "transhumants".
L'étude met en lumière les effets dévastateurs de ces pratiques sur la vie démocratique. "La transhumance travaille à pervertir les esprits et à dégrader les caractères", souligne l'auteur. Le phénomène contribue également à la "déliquescence des mœurs politiques" et au "culte de l'impunité", les auteurs de mauvaise gestion échappant à toute poursuite judiciaire dès qu'ils rejoignent le parti au pouvoir.
Solutions proposées
Le mémoire suggère plusieurs pistes pour lutter contre ce fléau : renforcer le dispositif constitutionnel, lutter contre la corruption, mais aussi et surtout investir dans l'éducation politique des citoyens. "L'éducation, la formation politique et civique doivent guider les partis politiques afin que la donne change. Ainsi, le temps viendra où l'on votera par conviction", préconise Tiensigué Diabaté.
En conclusion, cette recherche universitaire rappelle, citant Rousseau, que "le peuple pense être libre ; il se trompe fort, il ne l'est que durant l'élection des membres du parlement ; sitôt qu'ils sont élus, il est esclave, il n'est rien." Une citation qui résonne particulièrement dans le contexte politique sénégalais.
ABOUBACRINE SOW PRONE UNE MEILLEURE VALORISATION DE LA LANGUE ARABE
Professeur d’arabe depuis plusieurs années et pur produit du daraa, Aboubacrine Sow, formateur en discipline arabe au Crfpe de Thiès, est l’auteur de l’ouvrage Appui à l’enseignement de la grammaire, la morphologie et la conjugaison.
Pour reconnaître la richesse culturelle et linguistique portée par l’arabe, mais également aider les enseignants, les apprenants et même les personnes qui sont intéressées à parler cette langue, Aboubacrine Sow, formateur en discipline arabe au Crfpe de Thiès, vient de sortir un ouvrage intitulé «Appui à l’enseignement de la grammaire, la morphologie et la conjugaison».
Professeur d’arabe depuis plusieurs années et pur produit du daraa, Aboubacrine Sow, formateur en discipline arabe au Crfpe de Thiès, est l’auteur de l’ouvrage Appui à l’enseignement de la grammaire, la morphologie et la conjugaison. La cérémonie de dédicace de ce manuel scolaire a eu lieu samedi dernier au Lycée Demba Diop de Mbour. L’amour de de langue arabe a poussé l’auteur à aller en Mauritanie, en Tunisie et enfin au Maroc, pour mieux l’apprendre. Après ses études, il est revenu au Sénégal pour faire des formations professionnelles. «J’ai fait la Fastef, la Caem, le Caes. J’ai enseigné dans les écoles privées traditionnelles, les écoles privées modernes et les écoles publiques. J’ai aussi constaté que la bibliothèque sénégalaise en langue arabe est presque vide. Je me suis dit pourquoi ne pas essayer d’apporter ma contribution à cette bibliothèque», a déclaré Aboubacrine Sow lors de la cérémonie de dédicace. Il a également souligné qu’au-delà de cet aspect, il veut que les générations futures puissent bénéficier de son travail, comme les gens de sa génération ont eu la chance de bénéficier du travail de leurs anciens. «C’est cela qui m’a inspiré, après quelques efforts, à sortir ce livre qu’on peut considérer comme un manuel scolaire. Le titre du livre, c’est Appui à l’enseignement de la grammaire, la morphologie et la conjugaison pour l’arabe langue vivante au Sénégal -tous les niveaux. Donc, ce sont trois éléments indispensables pour maîtriser une langue. Le livre peut aussi appuyer l’enseignant, mais en même temps l’apprenant, pour la pratique ou l’apprentissage de la langue arabe», a précisé le formateur au Crfpe de Thiès.
Selon lui, la langue arabe fait partie des premières langues étrangères à être pratiquées au Sénégal et jusqu’à présent, il y a beaucoup de mots arabes dans le wolof. Ce qui fait que les Sénégalais pratiquent cette langue sans même le savoir. «Beaucoup de Sénégalais aussi ont le complexe de parler cette langue. D’ailleurs, on veut confiner cette langue et la réserver juste pour les cérémonies religieuses. Cette langue est enfermée dans les cérémonies mortuaires, les baptêmes, les mosquées et autres. Il faut savoir que ce qui est valable pour les autres langues l’est aussi pour l’arabe. C’est une langue vivante, c’est une langue de la société que l’économie, la technologie, la politique, entre autres, utilisent.» Ce livre va ainsi motiver les jeunes, les apprenants pour qu’ils puissent parler sans gêne cette langue. Il va aussi faciliter pour les enseignants, les élèves et même ceux qui ne sont pas dans le milieu scolaire, la maîtrise de cette langue. L’auteur révèle aussi que l’écriture de ce livre est partie d’une émission qu’il fait chaque mercredi à la radio Xew-Xew Fm à Mbour, et qui s’intitule Jariba arabiyataka, «Tester votre arabe». «Pour mieux faire la promotion de cette langue, j’ai pensé écrire ce livre qui va sillonner le monde pour enrichir l’apprentissage de cette langue», précise Aboubacrine Sow
AMADOU MAKHTAR MBOW CELEBRÉ LE 14 PROCHAIN
L’Unesco rendra hommage, le 14 novembre prochain, à Amadou Makhtar Mbow, ancien directeur général de l’institution, décédé le 24 septembre à l’âge de 103 ans. Cette commémoration se déroulera au siège de l’Unesco à Paris
L’Unesco rendra hommage, le 14 novembre prochain, à Amadou Makhtar Mbow, ancien directeur général de l’institution, décédé le 24 septembre à l’âge de 103 ans. Cette commémoration, qui se déroulera au siège de l’Unesco à Paris, mettra en lumière le parcours exceptionnel de ce grand défenseur de l’éducation, de la culture et du patrimoine mondial.
Amadou Makhtar Mbow a dirigé l’Unesco pendant près de 15 ans, de 1974 à 1987. Premier Africain à occuper ce poste prestigieux, il a consacré son mandat à promouvoir l’égalité d’accès à l’éducation et à valoriser les cultures du monde entier. Son leadership a permis de renforcer le rôle de l’Unesco en tant qu’institution clé pour la coopération internationale dans les domaines de l’éducation, des sciences et de la culture. Sous sa direction, plusieurs initiatives majeures ont été mises en place, visant à réduire les inégalités et à favoriser la paix à travers la connaissance et le respect mutuel des cultures.
Selon les informations relayées par le journal L’AS, c’est Amadou Kane, porte-parole de la famille et ancien ministre, qui a annoncé cette cérémonie d’hommage. Ce dernier a exprimé sa gratitude envers l’Unesco pour cette reconnaissance posthume. Il a également souligné l’importance de préserver l’héritage d’Amadou Makhtar Mbow en intégrant son parcours et ses contributions dans le programme scolaire sénégalais, afin que les jeunes générations puissent s’inspirer de ses idéaux et de son engagement pour un monde plus juste.
L’initiative de l’Unesco témoigne de la portée internationale de l’œuvre d’Amadou Makhtar Mbow et de l’impact durable de ses actions. Son parcours, marqué par des engagements pour le développement de l’éducation et la promotion de la diversité culturelle, reste une source d’inspiration pour les générations actuelles et futures.
SCIENCES PO OUVRE UN BUREAU REGIONAL A DAKAR
L’ouverture du bureau de Dakar, après celui de Nairobi en 2018, permettra de nouer et renforcer les liens de proximité entre Sciences Po et ses partenaires en Afrique.
L’Université française Sciences Po a ouvert un bureau de représentation sous régional à Dakar. La cérémonie marquant l’ouverture officielle de ce bureau régional, s’est déroulée hier, mardi 5 novembre à Dakar. L’ouverture du bureau de Dakar, après celui de Nairobi en 2018, permettra de nouer et renforcer les liens de proximité entre Sciences Po et ses partenaires en Afrique.
Après Nairobi en 2018, Sciences Po vient d’implémenter une autre délégation permanente en Afrique francophone. « Un projet qui a muri depuis un certain nombre de temps de par des liens qui existent depuis très longtemps entre Sciences Po et les institutions, ici au Sénégal, et de manière plus générale, en Afrique subsaharienne », déclare Jeremy Perelman, Directeur des affaires internationales de Sciences Po.
De l’avis du Directeur des affaires internationales de Sciences Po, l’ouverture d’un nouveau bureau à Dakar, en partenariat avec l’Université Rose Dieng France-Sénégal et avec le soutien de la Mastercard, « témoigne de la volonté de Sciences Po de continuer de faire rayonner son offre à travers tout le continent et d’élargir les modalités de partenariat avec les universités… »
Donc, l’implémentation du bureau de Dakar et celui de Nairobi va contribuer à « fédérer les communautés futures et passées de Sciences Po en Afrique, avec une promotion active de l’offre de formation d’une part, et de l’animation des réseaux d’alumni d’autre part », a indiqué Jeremy Perelman.
Aussi ajoute M. Perelman, « Sciences Po porte l’ambition de favoriser des partenariats de recherche, de mobilité professorale et doctorale, pour une plus grande richesse d’enseignants et d’enseignements à Sciences Po. »
Dans leur partenariat, l’ambition conjointe de Sciences Po et de la Mastercard Foundation, d’ici 10 ans, c’est de soutenir, former et accompagner vers la transition professionnelle de 1450 étudiants et jeunes professionnels africains faisant preuve de parcours d’excellence.
De son côté, le Professeur Serigne Magueye Guèye, Directeur général de l’Université Rose-Dieng France-Sénégal, a précisé que ce bureau est un projet transnational à gouvernance paritaire, une université publique de droit sénégalais.
A l’en croire « les établissements d’enseignement supérieur français ont les mêmes droits, c’est-à-dire ont la même dignité au niveau de cet établissement, qui a déjà des partenariats avec des universités sénégalaises publiques, des établissements privés d’enseignement supérieur. »
« Nous avons beaucoup de projets de formation qui mettent en relation des universités françaises et des universités sénégalaises, mais incubés dans les universités partenaires », a-t-il ajouté.
Les formations sont structurées autour de cinq pôles à savoir le pôle intelligence agricole et transition écologique, le pôle intelligence artificielle, Sciences fondamentales et appliquées, le pôle Sciences de la vie, de la santé et du sport, un pôle Industrie culturelle et créative et le pôle Sciences sociales, lettres et sciences humaines.
LE G7 INVITE LE GOUVERNEMENT A CONVOQUER LE COMITE DE SUIVI DES ACCORDS
Des syndicats parmi les plus représentatifs du secteur de l’enseignement ont réclamé mardi la convocation du comité de suivi des accords signés le 22 février 2022 avec le gouvernement, en vue de “diligenter” leur mise en œuvre.
Des syndicats parmi les plus représentatifs du secteur de l’enseignement ont réclamé mardi la convocation du comité de suivi des accords signés le 22 février 2022 avec le gouvernement, en vue de “diligenter” leur mise en œuvre.
“En dehors de la revalorisation de la rémunération des personnels de l’éducation et de la formation, aucune avancée majeure n’a été notée depuis la signature du protocole d’accord le 26 février 2022”, a déclaré Ndongo Sarr, au nom des secrétaires généraux des syndicats en question.
Les centrales en question, regroupées au sein du G7, déplorent des “lenteurs” dans la mise en œuvre de ces accords conclus avec le gouvernement, a-t-il ajouté au cours d’un point de presse tenu au siège du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), à Dakar.
La mise en œuvre des accords portant sur le statut, la carrière et le plan de formation des enseignants et des inspecteurs se trouve ainsi “plombée par des lenteurs”, a-t-il ajouté en présence des secrétaires généraux des syndicats concernés.
Il a cité la digitalisation des actes et des procédures de la fonction publique, la révision du statut des décisionnaires et la revalorisation de leurs pensions de retraite, le parachèvement de la formation diplômante.
Les accords portant sur l’enseignement de l’arabe, mais également ceux signés avec le syndicat des inspecteurs de l’enseignement font également partie des points pas encore mis en œuvre, selon Ndongo Sarr, secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (SAEMSS).
Selon lui, “les actions entreprises par les syndicats pour amener le gouvernement à respecter ses engagements ont buté sur l’effet inhibant de la crise sociopolitique que notre pays a traversée entre mars 2021 et mars 2024”.
“Aujourd’hui, cette situation est dépassée, au lendemain de l’élection présidentielle du 24 mars 2024 ayant abouti à l’avènement d’une troisième alternance politique au Sénégal”, a-t-il relevé.
Pour le syndicaliste, “les enseignants, de par leur engagement patriotique et leur amour de la nation, ont consenti depuis des décennies des sacrifices immenses pour éduquer et former les fils et filles de la nation, en étant moins rémunérés que ceux évoluant dans d’autres secteurs dont le niveau de qualification est inférieur”.
Les syndicats du G7 rappellent au nouveau gouvernement que “l’éducation demeure un secteur prioritaire, moteur de développement”.
“Toute dépense effectuée pour la bonne marche de notre école représente un investissement primordial pour sortir notre pays de l’ornière”, a-t-il relevé.
Aussi, les syndicats regroupés au sein du G7 invite les autorités à revoir à la hausse les investissements dans le secteur de l’éducation et de la formation, afin de “transformer l’école sénégalaise en une école de qualité et de la réussite”.
Ils appellent aussi à “booster le capital humain grâce un système éducatif performant” et à “éradiquer les abris provisoires”.
Le G7 a saisi l’occasion de ce point de presse pour exprimer sa “compassion et sa solidarité” à l’endroit des populations affectées par la crue du fleuve Sénégal et à la communauté éducative suite aux dégâts notés dans les écoles.
Les syndicalistes se sont engagés à mobiliser des ressources pour les accompagner et venir en appui aux enseignants victimes des inondations
LE G7 HAUSSE LA VOIX
Faiblesse du financement de l’éducation, respect des accords - Après plusieurs mois d’accalmie dans le domaine de l’éducation, des syndicats haussent le ton pour se faire entendre.
En conférence de presse tenue hier, mardi 5 novembre, au siège du Sels, le G7 appelle les autorités étatiques à revoir à la hausse les investissements dans le secteur de l'éducation et de la formation afin de transformer l’école sénégalaise en une école de qualité et de la réussite. Une suggestion émise après l’étude du référentiel « Sénégal 2050 » présenté au peuple sénégalais. Les acteurs syndicaux interpellent aussi l’Etat sur l’apurement du passif découlant des accords déjà signés avec le gouvernement en 2022 tout en appelant à la table des négociations pour le problème des décisionnaires.
Après plusieurs mois d’accalmie dans le domaine de l’éducation, des syndicats haussent le ton pour se faire entendre. Selon le G7 qui regroupe les 7 syndicats les plus représentatifs du secteur de l’éducation, en dehors des améliorations notées dans le cadre de la revalorisation de la rémunération des personnels de l'éducation et de la formation, en particulier, et de l'administration publique, en général, aucune avancée majeure n'a été réalisée depuis 2022. Selon Abdourahmane Guèye : « nous sommes des syndicats responsables et nous devons, de par le passé, montrer notre volonté à continuer à trouver des solutions pour l'intérêt des écoles sénégalaises. Malheureusement, vous avez constaté que nos communautés, celles qui ont été mises en place, n'ont été convoquées qu'une seule fois. Cela dénote un manque de responsabilité, d'engagement et de volonté des gouvernements pour que, ensemble, la partie syndicale et celle gouvernementale puissent continuer à trouver des solutions par rapport aux problèmes qui se posent parmi nous».
Face à cette situation, le G7 avance que la mise en œuvre des accords portant notamment sur le statut, la carrière et le plan de formation des enseignants et des inspecteurs est jusqu'à présent plombée par des lenteurs ayant trait à la digitalisation des actes et des procédures de la Fonction publique ainsi que l'interconnexion des plateformes des différents ministères; la révision du statut des décisionnaires et la revalorisation de leurs pensions de retraite; le parachèvement de la formation diplômante des chargés de cours, des demandeurs de mise en position de stage, des professeurs contractuels ayant capitalisé plusieurs années d'expérience, des chargés de cours en EPS ainsi que du résiduel des 5000 enseignants recrutés. Aujourd’hui, les camarades de Hamidou Diédhiou, secrétaire général du Sels, ne demandent que l’application de tous les accords signés avec le G7 portant sur l'enseignement de l'arabe ainsi que la mise en œuvre intégrale des accords signés avec le syndicat des inspecteurs.
« Les actions entreprises par les syndicats pour amener le Gouvernement à respecter ses engagements ont buté sur l'effet inhibant de la crise sociopolitique que notre pays a traversée entre mars 2021 et mars 2024. Aujourd'hui, cette situation est dépassée au lendemain de l'élection présidentielle du 24 mars 2024 ayant abouti à l'avènement d'une troisième alternance politique au Sénégal », relève le G7 dans sa déclaration.
Sur un autre registre, les acteurs sont revenus sur le référentiel « Sénégal 2050 ». Selon le G7, « nous avons constaté que le secteur de l'éducation et de la formation, levier fondamental de transformation du capital humain et socle du développement de toute nation, ne figure pas parmi les huit réformes majeures annoncées. A cela s'ajoute la faiblesse de la part de budget qui lui est encore réservée ». En effet, dans le Plan d'Actions Prioritaires, PAP 2025-2029, la part d'investissement pour l'éducation, la formation et la recherche ne représente que 10% des investissements publics. Un constat qui montre, selon eux, encore une fois, que le binôme capital humain / progrès social demeure le parent pauvre des politiques publiques. « Nous invitons le Gouvernement à convoquer le Comité de suivi des accords pour diligenter la mise en œuvre des accords signés avec le G7 ». Le G7 a aussi saisi l'opportunité de cette déclaration pour exprimer sa compassion et sa solidarité à l'endroit des populations riveraines affectées par la crue du fleuve Sénégal ainsi qu'à toute la communauté éducative suite aux dégâts collatéraux notés dans les écoles.
PLAIDOYER POUR UNE ADAPTATION DU SYSTÈME ÉDUCATIF SÉNÉGALAIS AUX EXIGENCES MONDIALES
À l'ouverture d'un colloque international à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, le directeur de l’UFR Sciences de l’éducation et des sports a appelé à intégrer davantage les outils numériques et l’IA pour mieux préparer les jeunes générations.
Saint-Louis, 5 nov (APS) – Le directeur de l’unité de formation et de recherche en sciences de l’éducation et des sports de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Assane Diakhaté, a plaidé, mardi, pour une meilleure adaptation du système d’enseignement sénégalais aux “exigences du monde” qui, de plus en plus, font appellent, entre autres, à la formation à distance et à l’intelligence artificielle.
“Nos pratiques doivent être adaptées à un monde beaucoup plus exigeant avec le développement des outils numériques, la formation à distance, l’intelligence artificielle, nous devrons repenser notre pratique en éducation et formation”, a-t-il déclaré.
Le professeur Diakhaté s’entretenait avec des journalistes, en marge de l’ouverture d’un colloque international de quatre jours portant sur le développement de la recherche pour le développement.
Ce colloque, à s a deuxième édition, est initié par l’unité de formation et de recherche en sciences de l’éducation et des sports (UFR-SEFS) de l’UGB.
Il regroupe tous les deux ans des chercheurs d’Afrique, d’Europe et d’Amérique, sur le thème “De la petite enfance à l’âge adulte : transformer les pratiques en éducation”.
“Quand vous voyez les exigences du développement, les difficultés que rencontrent les acteurs de l’éducation, que ce soient les enseignants, les parents ou les enfants, les infrastructures, vous vous rendez compte que le soubassement, c’est l’éducation”, a-t-il déclaré.
Assane Diakhaté considère qu’il faut agir pour relever le capital humain, qui, dit-il, “est très bas, se situant à 0,4 au Sénégal”. Il “doit monter à 0,6 par les effets conjugués des enseignants chercheurs”, a-t-il expliqué.
La petite enfance est le point sur lequel “il faut le plus agir”, “si nous voulons redresser le développement du capital humain. Il faudra stimuler l’enfant sur le plan cognitif”, a-t-il préconisé.
Il note que des recherches en psychologie cognitive “ont montré que 80 pour cent du développement du cerveau se passent dans les mille premiers jours”, d’où selon lui la nécessité de stipuler l’enfant dès ses premières années.
“Si nous n’avons pas des pratiques qui permettent de stimuler sur le plan cognitif les enfants, nous serons en retard”, a ajouté le directeur de l’unité de formation et de recherche en sciences de l’éducation et des sports de l’université Gaston Berger.
La réflexion engagée par cette UFR porte sur les voies et moyens d’arriver à un système éducatif dans lequel “les bacheliers auront entre 13 et 14 ans au lieu de 20 ans”, a indiqué son directeur.
Selon le professeur Omar Sougou, le président de son comité d’organisation, ce colloque s’inscrit “dans une dynamique de multidisciplinarité”.
Il se veut une plateforme d’échanges pour les professionnels de l’éducation, a-t-il dit.
Au total, 120 communications sont au programme de cette rencontre de quatre jours qui enregistre la participation de chercheurs de quinze nationalités différentes.
Ces communications portent sur des thèmes relatifs à différents domaines des sciences de l’éducation, indique-t-on.
LE LYNAQE OUVRE SES PORTES À SÉDHIOU ET IMPOSE UN MODÈLE ÉDUCATIF STRICT
Inspiré du modèle militaire de Saint-Louis, ce lycée vise à promouvoir l’équité et l’intégration avec un encadrement mixte, combinant personnel civil et militaire
Dans une interview accordée à RTS Sédhiou, le commandant du Lycée Armée-Nation pour la Qualité et l’Équité (LYNAQE) de Sédhiou, le colonel Cheikh el Walid Mbodj, a annoncé que « tout est prêt pour démarrer les enseignements aujourd’hui, bien que le processus ne soit pas encore à 100 %, notamment en raison de la délicatesse de l’opération de ramassage des élèves. »
Il précise : « L’idée est de le faire de manière progressive. » Ainsi, les élèves des académies de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou ont commencé à arriver dès dimanche, et le reste des effectifs est attendu d’ici mercredi.
Le colonel Mbodj indique également que des professeurs sont prêts à prendre en charge les classes de 6ème, de 5ème et de seconde. Concernant le modèle organisationnel de l’établissement, il révèle : « C’est un colonel qui sera à la tête de l’école. »
Cette structure s’inspire du modèle du prytanée militaire de Saint-Louis, tel que souhaité par le ministre Moustapha Mamba Guirassy, qui avait sollicité l’appui du ministère des Forces armées pour établir un modèle adapté. Une commission a ainsi été mise en place pour réfléchir et proposer une organisation similaire.
« Nous avons proposé un modèle proche du prytanée militaire, où le commandement est assuré par un colonel assisté d’un commandant. L’intendant est également un militaire, tandis que le directeur des études et le surveillant général sont des civils. Tout le personnel enseignant est civil », précise le colonel Mbodj.
En ce qui concerne l’internat, l’encadrement est assuré par des militaires, avec un surveillant général militaire. Pour l’encadrement des filles, des femmes gendarmes en activité ont été désignées comme cheffes de quartiers.
Abordant la question de l’utilisation des téléphones portables par les élèves, le colonel Mbodj souligne les différences entre les règlements de l’éducation nationale et ceux de l’armée. « Contrairement à l’éducation nationale où les règlements sont communautaires, dans l’armée, vous arrivez et vous soumettez au règlement existant. » Il précise que « les téléphones portables ne seront pas autorisés pendant la semaine. Les élèves ne pourront les utiliser que le week-end. »
Concernant les objectifs du LYNAQE, le colonel Mbodj rappelle qu’il s’agit d’un lycée dédié à l’équité et à l’intégration, où le processus de sélection des élèves a pris en compte ces valeurs.
L’établissement accueille actuellement 480 élèves répartis en deux classes de 6ème, deux classes de 5ème et deux classes de seconde. En raison de retards infrastructurels, les élèves de Kaffrine ont été provisoirement regroupés à Sédhiou, selon une décision du ministère de l’Éducation nationale.