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4 mai 2025
Développement
PAR Jean-Louis CORREA
AU-DELÀ DU VOILE, L'ÉCOLE PUBLIQUE EN QUESTION
Des réformes et des compromissions piégeuses de l’école publique ont été acceptées, comme enseigner la religion à l’école - Les musulmans sont devenus plus musulmans et les chrétiens plus chrétiens, c’est le règne de l’entre-soi et du repli identitaire
Un profond sentiment déceptif m’anime au vu des débats, pire des affrontements, sur la question dite de l’affaire du voile à l’Institution Sainte Jeanne d’Arc. Des voix autorisées ont eu des comportements grossiers et cavaliers, élever des propos parfois peu amènes. En guise d’exemple, Madame l’inspectrice d’académie de Dakar. Une responsable de cet acabit doit s’imposer la réserve qui sied à son rang et aux circonstances. J’ai eu le mince espoir d’apercevoir cette grandeur comportementale et républicaine dans ses premières sorties médiatiques pondérées, calmes, à la hauteur de son rang et de sa mission au service de tous les sénégalais.
Permettez-moi, Madame, de vous rappeler que le Sénégal, notre pays, appartient à tous ses fils et filles qui, à des niveaux différents, participent à son développement, quelle qu’ait été leur religion. La malheureuse phrase que l’on vous prête « ici, c’est le Sénégal, toutes les femmes devraient être voilées » tient, j’ose espérer, plus d’unemaladresse langagière que d’une énonciation consciente et réfléchie. Dans le cas contraire, elle témoignerait d’un refoulement volontaire, dans les abysses de la mémoire, de l’état d’acculturation profonde du peuple sénégalais et du peuplement divers et multiple de notre chère patrie.
Mais de tous, j’ai peu ou prou entendu les intellectuels, universitaires et autres sachants, savants en tout et subitement inexperts aussitôt la question tangente ou clivante.
Profond défenseur du vivre ensemble, il me tient de rappeler mon attachement sincère et indéfectible à la paix, à la tolérance, à l’égalité, à l’équité, à la liberté religieuse, et à la liberté d’expression, dans nos environnements de vie quotidienne, de travail, à l’école et à l’Université. Ce sont ces valeurs, adossées au travail, qui permettront de bâtir un Sénégal prospère et ouvert. Certains propos haineux et irrespectueux, entendus de tous bords, sont intolérables et jurent d’avec nos traditions ancestrales. La liberté religieuse implique celle de croire, de ne pas croire, de changer de religion et de laisser aussi les autres en faire autant.
Au-delà de ces inconduites, cette affaire interpelle sur le chavirement de l’école publique sénégalaise. Celle en laquelle nous croyons, qui nous a formés, doit être le rempart contre l’installation d’un ordre moral, promoteur d’un discours de haine, ferment d’un terrorisme pseudo-intellectuel anesthésiant de la libre pensée. L’école publique est morte de sa belle mort par suite de compromissions qui en ont extirpéles missions fondamentales. Le même sort est réservé à l’école privée catholique et à elle uniquement, parce qu’en la matière, une discrimination profonde se déroule sous nos yeux que nous n’avons pas le courage de dénoncer. Où l’on peut constater que les acteurs de l’école la subissent plus qu’ils ne la pensent, se contentant vilement de la panser. Nous devons, tous les démocrates, tirer profit de cette affaire pour réhabiliter et sauver l’école…publique.
L’école publique est le véhicule d’un projet de société, d’un vivre ensemble. C’est le lieu de la construction des valeurs essentielles permettant d’asseoir des citoyens capables de conduire le développement de leur pays. Les défis du développement qui nous interpellent, renforcés par la révolution numérique et l’économie de la connaissance, s’accommodent mal d’une école du repli identitaro-religieux et de l’entre-soi. Des réformes et des compromissions piégeuses de l’école publique ont été acceptées comme enseigner la religion à l’école. J’entends bien, mais l’école ne saurait être le lieu de l’enseignement de la religion. Elle est le lieu de l’enseignement de la raison kantienne, de la critique etde la réfutation popperienne, de la logique aristotélicienne, des mathématiques, de l’art, de la musique et, surtout, de notre histoire négro-africaine dépourvue de biais acculturant.
Une sorte de paresse intellectuelle et parfois d’inculture nous conduisent à un enjambement de l’histoire ne nous révélant que ce qui flatte nos égos. Aucune acculturation, d’où qu’elle vienne, ne devrait nous conduire à la tabula rasa. Malheureusement, l’Afrique est le seul continent qui pense son développement par procuration conceptuelle etemprunt de pensée. Nos imaginaires et autre cosmogonie sont contraints par les forces de l’acculturation. Nous vivons une situation de refoulement de notre ontologie nègre. Enfants, nous faisions Leeboon- Leepoon, Laambi Golo, Tadjaboon. Nous sommes rendus, quelques décennies plustard, à une société a-historique, où l’on peut comprendre que notre futur est compromis. Tant que l’on n’assumera pas notre héritage ceeddo, négro-africain, à quoi se sont greffés les impérialismes orientaux et occidentaux, les présupposés mentaux de notre décollage économique ne seront pas posés. A regarder le Sénégal, les musulmans sont devenus plus musulmans et les chrétiens plus chrétiens, c’est le règne de l’entre-soi et du repli identitaire.
Le déclin de l’école publique a beaucoup à voir dans ce constat. L’espace partagé par tous les sénégalais était l’école publique, au projet bien pensé, à la qualité éprouvée. Cette école a formé les élites actuelles du pays, pour l’essentiel. Il ne me semble pas qu’il y ait eu un travestissement religieux ou une sécularisation outrancière de la société sénégalaise, pour cette raison. Les ferments religieux de la société sénégalaise sont, aujourd’hui plus qu’hier, plus que raffermis. Le chavirement de l’école publique est la faute des élites politiques qui l’ont abandonné pour diverses raisons. L’appât du gain, avec l’arrivée massive des capitaux privés et le gain politique, dans une forme de transaction politicienne en sont des causes certaines. Les élites politiques ont conspiré contre cette institution républicaine pour mieux célébrer leurs noces avec les établissements privés d’enseignement.
A part piéger l’école, y enseigner la religion n’est que la soumission de l’Etat à un diktat impérialiste. Les penseurs de l’école ont failli. La caste des inspecteurs et autres décideurs de l’école a été incapable de s’élever au-dessus des contingences populistes. Penser l’école ne se résume pas seulement à la manipulation sans science des curricula, à l’empilement des trimestres et autres semestres, à la distribution de prix et autres récompenses. L’école, c’est un projet d’hommes et de femmes éduqués à dessein. La théorisation du projet de l’école sénégalaise est perfectible.
L’école publique, dans son ensemble, est piégée. Un projet funeste étant ourdi contre elle. Ils sont rares ceux qui osent affirmer clairement le dessein de leur projet pédagogique, à l’instar de beaucoup d’écoles privées, laïques ou confessionnelles. L’école privée a un projet d’éducation propre, s’incorporant certes dans le cadre défini par les autorités nationales, mais pourvu d’une autonomie suffisante pour édifier les hommes et les femmes souhaités. La contemplation du projet pédagogique du privé interpelle sur celui du public dont l’ambition devrait être d’aller plus loin que le simple apprentissage de la lecture, de l’écriture et des mathématiques.
J’interpelle les familles qui, pour la plupart, ont désinvesti, défroqué. Un défaussement égoïste et inconsidéré sur l’Etat se constate. En cela, l’Etat aussi est piégé, assaillit qu’il est par des demandes illégitimes parce que méconnaissantes des missions premières d’un Etat. Alors, j’exhorte les hommes politiques, porteurs de projets de société pour notre pays, à repenser la question de l’école, en dehors des calculs politiciens. De la bonne prise en charge de cette question dépend la reconstruction du lien social perdu, du vivre ensemble écorné. L’école publique est le garant de la laïcité et de l’égalité des chances. Devons-nous, démocrates et républicains de ce pays, la laisser aller à vau-l’eau par lâcheté intellectuelle ? Nous avons un devoir de sauver notre école publique, de la sortir du piège anti-républicain qui ceint, tel un lutteur son adversaire, le préau. Nous le devons à cette école.
La société civile, surtout celle spécialisée dans l’éducation, doit cesser d’être la caisse de résonnance des puissances étrangères pour devenir des acteurs d’un projet d’éducation endogène.
Au-delà du voile de Jeanne d’Arc, se pose la question de la démocratie participative dans la société sénégalaise, notamment du contenu discursif de celle-ci. L’horizontalité induite par le web 2.0, notamment les réseaux sociaux, rend audible tout type de discours, de même que le mode de scrutin présidentiel fait prendre des décisions purement circonstanciées aux hommes politiques. La responsabilité des pouvoirs publics est ici interpellée. Non seulement dans la formulation d’un projet d’école crédible mais également dans la rationalisation des initiatives privées et des capitaux étrangers intervenant dans le système. Que l’absence de l’Etat ou sa faible présence dans certaines zones du territoire national n’emporte pas comme conséquence le pullulementd’offres de formation non ouverts et démocratiques. Ce ne sont pas des saillies et autres enfoncements de portes ouvertes proposés par le Ministère de l’éducation nationale qui font office de lignes de conduite aux protagonistes du système, encore moins des états généraux aussi récurrents qu’inutiles. Il s’agit plutôt de savoir l’ambition de l’Etat en la matière, son projet d’avenir pour nos enfants, les actions envisagées et les résultats attendus.
Mais, enfin, le voile de Jeanne d’Arc pose le double problème de l’expression de la religion dans la sphère publique et les politiques publiques et celui de la détermination de son espace de confinement.
Mon maitre, le Pr. Babacar Kanté, disait, « quand j’ai des étudiants en face de moi, il m’importe peu de savoir s’ils sont chrétiens ou musulmans. Je vois des étudiants ». Devant la République aussi, il n’y a que des citoyens. Mais pour ce faire, l’Etat doit avoir les moyens de ses ambitions.
Jean-Louis CORREA est Agrégé des Facultés de Droit
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LA BANQUE MONDIALE VUE PAR TIDJANE THIAM
Dans un argumentaire empreint d'humour, le Franco-Ivoirien patron de Credit Suisse, déconstruit la vision décalée de l'institution de Bretton Words à propos des pays africains
Dans un argumentaire empreint d'humour, le Franco-Ivoirien patron de Credit Suisse, déconstruit la vision décalée de l'institution de Bretton Words à propos des pays africains.
LA CLASSE POLITIQUE INVITÉE À "BANNIR LA PRATIQUE DE LA CHAISE VIDE"
Le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye a appelé à des concertations véritablement inclusives ce jeudi, lors de l'ouverture des dsicussions autour des termes de référence du dialogue national souhaité par Macky Sall
Le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye a appelé jeudi la classe politique sénégalaise à "bannir la pratique de la chaise vide", estimant que "le dialogue s’impose" entre ses membres.
"Notre démocratie en vaut la peine", a-t-il insisté en ouvrant la réunion marquant le démarrage des concertations pour le dialogue politique prôné par le chef de l’Etat, Macky Sall.
L’objectif de cette rencontre est "essentiellement de présenter les termes de référence dudit dialogue, notamment en son volet lié aux élections, mais également de recueillir toute proposition utile", indique la Direction générale des élections (DGE).
POUR UN ASSAINISSEMENT DU SECTEUR DE LA PRESSE
L’avènement des réseaux sociaux remet en cause la prérogative du professionnalisme du journalisme et fait perdre simultanément au journaliste professionnel et aux médias traditionnels, leur monopole de l’information
La case foyer du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) a abrité la cérémonie officielle de la célébration de la Journée mondiale de la presse. Le thème cette année a porté sur : «Médias pour la démocratie : le journalisme et les élections en période de désinformation.» Les différents acteurs ont regretté les nombreuses difficultés du secteur de la presse.
L’avènement des réseaux sociaux remet en cause la prérogative du professionnalisme du journalisme et fait perdre simultanément au journaliste professionnel et aux médias traditionnels, leur monopole de l’information. Cela est suffisant pour que le ministre de la Communication et de la culture se désole de la situation de la presse au Sénégal. En présidant la cérémonie officielle de la 26ème édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse, au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), Abdoulaye Diop constate, pour le regretter, l’ouverture de l’espace médiatique et la multiplicité des acteurs. Par conséquent, se désole-t-il, «nous recevons des flots d’informations que les médias traditionnels reprennent souvent». Pour résister à ce phénomène et jouer pleinement leur rôle, le ministre exhorte les journalistes à s’en remettre aux principes fondamentaux d’éthique et de déontologie qui régissent la profession journalistique. «L’information étant sensible, ne doit être manipulée que par des professionnels suffisamment outillés pour éviter les dérives», recommande-t-il.
Il annonce que le gouverne ment a engagé un processus d’assainissement de la profession et de son renforcement. Ainsi, il a ajouté que le nouveau code de la presse a été voté par les acteurs avant de rassurer que toutes les dispositions seront prises pour l’application rapide de l’ensemble de ses textes. La tutelle a également salué les efforts consentis dans la recherche de la liberté de la presse et du pluralisme médiatique au Sénégal. Ces principes fondamentaux, selon lui, sont consacrés par la Constitution qui permet à tout citoyen de créer un journal, de l’animer et de participer à la vie publique sans pour autant avoir besoin d’une autorisation préalable. Selon M. Diop, cette volonté politique relative à la liberté d’exercer le journalisme au Sénégal se traduit par un paysage médiatique riche avec l’existence sur toute l’étendue du territoire de plus de 400 organes d’informations.
Pour sa part, Dimitri Sanga, directeur du bureau régional de l’Unesco à Dakar, a prêché pour la liberté de la presse, condition sine qua non de la paix, de la justice, du développement durable et des droits de la personne. A son avis, il ne saurait y avoir de pleine démocratie sans accès à une information transparente et fiable. Mieux, la liberté de la presse est la pierre angulaire de l’édification d’institutions justes et impartiales. Elle permet aussi de mettre les dirigeants devant leurs responsabilités et d’exprimer la vérité face aux puissants.
Dérives dans les réseaux sociaux
La directrice du Cesti, Madame Cousson Traoré Sall, dans son allocution, a mis l’accent sur le rôle incontournable des médias et à travers eux, la place du journalisme dans la mise en œuvre de chacune des valeurs et pratiques démocratiques. «Il est sans conteste que l’information constitue l’épine dorsale de toute société démocratique dont les médias assurent le principe de pluralisme, de transparence et de gouvernance participative», a-t-elle déclaré. Mais, elle a tout de même déploré les méfaits de la prolifération des réseaux sociaux. Pour Mme Sall, les contours et l’identité de la profession du journaliste sont tous bousculés, les frontières de son exercice sont devenues confuses et le citoyen est balloté par une myriade de messages du fait de la prolifération des réseaux sociaux dont l’anonymat de la source et les techniques de manipulation le rendent vulnérable à la désinformation. Et, malheureusement, il devient incapable de distinguer le vrai du faux, s’inquiète la directrice du Cesti.
Plus de cent journalistes tués en 2018
Le Secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics), Bamba Kassé, a loué le bel environnement du journalisme au Sénégal où la pratique journalistique n’est pas à son avis synonyme de privation des libertés. Toutefois, il tient à noter des manquements dans la profession. Entre autres points qui entravent le plein essor du journalisme, M. Kassé cite la lenteur notée dans l’application du code de la presse, l’inexistence dans l’arsenal juridique d’une loi d’accès universelle à l’information. Il a déploré également la montée du discours de la haine contre les médias qui engendre la recrudescence d’actes de violence et de harcèlements contre les journalistes. Ce qui a entrainé, pour 2018, plus de 100 journalistes tués dans le monde dans l’exercice de leur fonction.
PAPE FAYE LAUREAT DU ''TOOROODO D'HONNEUR''
Le Centre de recherche sur le patrimoine intellectuel africain a décerné la distinction à l’artiste pour son engagement dans la valorisation du patrimoine africain
Pour la première édition du «Tooroodo d’honneur», le Centre de recherche sur le patrimoine intellectuel africain a décerné la distinction à l’artiste Pape Faye pour son engagement dans la valorisation du patrimoine africain.
Pour ses efforts consacrés à faire vivre l’histoire du Sénégal à travers ses grands hommes, le Centre de recherche sur le patrimoine intellectuel africain Baajoordo, a décerné la distinction de Tooroodo d’honneur à l’artiste comédien Pape Faye. «Il était temps de rendre hommage à certains acteurs, à certains hommes de culture parce qu’ils travaillent beaucoup pour la défense et la sauvegarde du patrimoine intellectuel africain. Pape Faye est l’un de ces acteurs-là. Il a tellement incarné des figures historiques. Il a essayé d’exprimer, d’exalter certaines valeurs de notre société et il était temps de l’honorer et Baajoordo s’est fait l’honneur de le faire», explique Mamadou Youry Sall, directeur du Centre de recherche sur le patrimoine intellectuel africain. Pour Pape Faye, lauréat du prix, c’est à la fois un sentiment de fierté et une reconnaissance de son engagement pour la valorisation du patrimoine africain. «C’est pour avoir incarné les personnages les plus audacieux de l’histoire du Sénégal qu’ils ont bien voulu me décerner le trophée du Tooroodo d’honneur. Egalement pour mon engagement pour la promotion de la paix et la valorisation du patrimoine africain», explique le lauréat.
Tooroodo d’honneur est une distinction tirée de la caste des Tooroobé. Selon le Pr Aboubacry Moussa Lam du département d’histoire à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), cette caste est celle des hommes lettrés qui avaient fait des études coraniques et des études en sciences islamiques et qui sont venus occuper la première marche de la société haalpular et ont instauré l’Almamiya en 1776. Un exemple, celui de Thierno Souleymane Baal, symbole du «Tooroodo», qui est un érudit de l’islam et qui à travers sa révolution a suggéré à son peuple de mener des élections sans effusion de sang. Un personnage que Pape Faye n’exclut pas d’incarner.
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 8 mai 2019.
"Au titre des mesures individuelles, le Chef a pris les décisions suivantes :
Monsieur Pierre NDIAYE, Ingénieur Statisticien Economiste, précédemment Directeur général de la Planification et des Politiques économiques au Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération.
Monsieur Mouhamadou Bamba DIOP, Ingénieur Statisticien Economiste, précédemment Directeur de la Planification à la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques au Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, est nommé Directeur général de la Planification et des Politiques économiques au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, en remplacement de Monsieur Pierre NDIAYE appelé à d’autres fonctions.
Docteur Serigne Moustapha SENE, Economiste, précédemment Directeur de la Prévision et des Etudes économiques à la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques au Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, est nommé Coordonnateur de la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, poste vacant.
Monsieur Alhousseynou DIALLO, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde n° 373 291/E, Directeur de Cabinet du Ministre des Affaires Etrangères et des sénégalais de l’Extérieur, est élevé au rang d’Ambassadeur.
Monsieur Oumar BA, Urbaniste, titulaire d’un Master en Aménagement urbain et de développement local, est nommé Directeur Général du Cadre de Vie et de l’Hygiène publique au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.
Monsieur El Hadji Abdoulaye GUEYE, Administrateur Civil, Matricule de solde n° 624 581/J, est nommé Directeur de l’Administration Général et de l’Equipement au Ministère de l’urbanisme, du Logement et de l’Hygiène Publique, en remplacement de Monsieur Aliou YAGUE appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Mbaye DIOP, Urbaniste, matricule de solde n° 611 876/A, précédemment Directeur du cadre de vie et des Espaces verts urbains, est nommé Directeur des Paysages urbains et des espaces publics à la Direction Général du Cadre de vie et de l’Hygiène publique au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.
Monsieur Diomaye DIENG, Chimiste Environnementaliste, est nommé Directeur de la propreté et de l’Hygiène publique à la Direction Général du Cadre de vie et de l’Hygiène publique au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.
Monsieur Amadou Matar CISSE, Administrateur Civil Principal, matricule de solde n° 519 795/J, est nommé Directeur Général de la Fonction Publique, en remplacement de Monsieur Abdoulaye Ndiaye, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Amadou DIALLO, Titulaire d’un master 2 en gestion des projets, est nommé Directeur du renouveau du Service public au Ministère de la Fonction Publique, poste vacant.
Monsieur Aliou SOW, Administrateur Civil Principal, matricule de solde 604 139/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement (DAGE) du Ministère du Développement Communautaire, de l’Equité sociale et territoriale.
Monsieur Saër DIOP, Ingénieur Polytechnicien, est nommé Directeur Général de l’Agence pour l’Economie et la Maîtrise de l’Energie (AEME), poste vacant.
Monsieur Abdoul Aziz SARR, Commissaire de Police Principal, matricule de solde 606 832/E, précédemment en service à l’Office National de lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) est nommé Directeur des Opérations Electorales en remplacement de Monsieur El Hadji Malick MBENGUE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Monsieur Abdoulaye SENE, Ingénieur en génie civil et hydraulique, est nommé Secrétaire exécutif pour l’organisation du 9eForum mondial de l’eau, prévu à Dakar en 2021.
Monsieur Abdoulaye SY, Inspecteur des Impôts et Domaines, matricule de solde n° 616 193/P, précédemment Chef du Centre des services fiscaux des Parcelles assainies est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du Ministère de la Justice, en remplacement de Monsieur Aliou SOW.
Monsieur Ibrahima SAKHO, Administrateur Civil Principal, matricule de solde n° 508 635/E, précédemment Directeur général de l’Administration territoriale au Ministère de l’Intérieur, est nommé Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur.
Monsieur Amadou SY, Administrateur Civil Principal, matricule de solde n° 508 509/A, précédemment Gouverneur de la Région de Thiès, est nommé Directeur général de l’Administration territorial en remplacement de Monsieur Ibrahima SAKHO.
Monsieur Fiacre Bruno Léopold BADIANE, Commissaire de Police Principal, matricule de solde n°505 840/F, est nommé Directeur de l’Automatisation des Fichiers (DAF) au Ministère de l’Intérieur, en remplacement de Monsieur Ibrahima DIALLO.
Monsieur Al Hassan SALL, Administrateur civil, Mle de solde n° 604 141/L, précédemment Gouverneur de la Région de Kaolack, est nommé Gouverneur de la Région de Dakar, en remplacement de Monsieur Mohamet FALL, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Gorgui MBAYE, Administrateur civil, Mle de solde n° 510 411/Z, précédemment Gouverneur de la Région de Fatick, est nommé Gouverneur de la Région de Diourbel, en remplacement de M. Mouhamadou M. NDAO, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Seynabou GUEYE, Administrateur civil, Mle de solde n° 608 876/G, précédemment Préfet du Département de Guinguinéo, est nommé Gouverneur de la Région de Fatick, en remplacement de M. Gorgui MBAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Alioune Badara MBENGUE, Administrateur civil, Mle de solde n° 518 383/N, précédemment Gouverneur de la région de Louga, est nommé Gouverneur de la Région de Kaolack, en remplacement de M. Al Hassan Sall, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur El Hadji Bouya AMAR, Administrateur civil, Matricule de solde n° 604 453/H, précédemment Gouverneur de la région de Tambacounda, est nommé Gouverneur de la Région de Louga, en remplacement de M. Alioune Badara MBENGUE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mouhamadou Moctar WATT, Administrateur civil, Mle de solde n° 519 025/J, précédemment Préfet du Département de Kaolack, est nommé Gouverneur de la Région de Matam, en remplacement de M. Oumar Mamadou Baldé, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Oumar Mamadou BALDE, Administrateur civil, Mle de solde n° 519 796/I, précédemment Gouverneur de la région de Matam, est nommé Gouverneur de la Région de Tambacounda, en remplacement de M. El Hadji Bouya AMAR, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mouhamadou Moustapha NDAO, Administrateur civil, Mle de solde n° 510 592/F, précédemment Gouverneur de la Région de Diourbel, est nommé Gouverneur de la Région de Thiès, en remplacement de Monsieur Amadou SY, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Ndèye Nguénar MBODJI, Administrateur Civil, Préfet du Département de Fatick, est nommée Préfet du Département de Guinguinéo, en replacement de Madame Seynabou GUEYE, appelée à d’autres fonctions.
Monsieur Cheikh Ahmet Tidiane, Administrateur Civil, adjoint au Gouverneur de Diourbel est nommé Préfet du Département de Kaolack en remplacement de Monsieur Mouhamadou Moctar WATT, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Thierno Souleymane SOW, Administrateur civil, Mle de solde n° 602 494/I, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Matam, chargé des affaires administratives, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Kaolack, chargé des affaires administratives, poste vacant ;
Monsieur Cheikh Ahmadou NDOYE, Administrateur civil, Mle de solde n° 626 486/H, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Fatick, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Matam, chargé des affaires administratives, en remplacement de monsieur Thierno Souleymane SOW, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Maurice Latyre DIONE, Administrateur civil, Mle de solde n° 611 935/E, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Kolda, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Sédhiou, chargé des affaires administratives, en remplacement de monsieur Alioune Badara MBENGUE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Alioune Badara MBENGUE, Administrateur civil, Mle de solde n° 653 021/E, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Sédhiou, chargé des affaires administratives, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Kolda, chargé des affaires administratives, poste vacant ;
Madame Awa Ndiaye DIOP, Administrateur civil, Mle de solde n° 661 347/E, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Tambacounda, chargée du développement, est nommée Adjoint au Gouverneur de la Région de Kaffrine, chargée du développement, en remplacement de monsieur Cheikh NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Cheikh NDIAYE, Administrateur civil, Mle de solde n° 661 351/B, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Kaffrine, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Tambacounda, chargé du développement, en remplacement de madame Awa Ndiaye DIOP, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur El Hadji Malick Sémou DIOUF, Administrateur civil, Mle de solde n° 681 537/J, précédemment Adjoint au Préfet du département de Rufisque, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Fatick, chargé du développement, en remplacement de monsieur Cheikh Ahmadou NDOYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Boubacar Bahinghou SAGNA, Administrateur civil, Mle de solde n° 681 540/B, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Pikine, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Kolda, chargé du développement, en remplacement de monsieur Maurice Latyre DIONE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Modou GUEYE, Administrateur civil, Mle de solde n° 681 541/C, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Guédiawaye, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Sédhiou, chargé du développement, poste vacant ;
Monsieur Aliou BA, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 626 267/G, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Thiès, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Dodji, Département de Linguére, en remplacement de monsieur Ndiogou NDONG, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ndiogou NDONG, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 512 106/A, précédemment Sous-préfet de l’arrondissement de Dodji, département de Linguére, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Pambal, Département de Tivaouane, en remplacement de monsieur Ibrahima Baîla BA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Matar SARR, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 629 727/A, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Bignona, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de yang yang, Département de Linguère, en remplacement de monsieur Abou MANGANE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Mouhamadou SOW, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 67 445/G, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Vélingara, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Ndoulo, Département de Diourbel, en remplacement de monsieur Paul BASSE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Mamadou DIOUF, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 600 563/D, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Sédhiou, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Mabo, Département de Birkelane, en remplacement de monsieur Malick MBENGUE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Jean Marie KASSOKA, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 608 361/I, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Médina Yéro Foula, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Lour Escale, Département de Koungheul, en remplacement de monsieur Léopold DIOUF, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Alsény BANGOURA, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 653 091/L, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Mbour, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Dakately, Département de Salémata, en remplacement de monsieur Bou Papa FALL, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Al Hassane FAYE, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 653 088/D, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Matam, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Mampatim, Département de Kolda, en remplacement de monsieur Birame SECK, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Abdoulaye SOW, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 515 894/F, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Sare Bidji, Département de Kolda, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Ndiob, Département de Fatick, poste vacant ;
Monsieur Papa Amadou Ngoumb BA, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 603 471/K, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Ziguinchor, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Sare Bidji, Département."
L'ÉTAT VEUT RENFORCER SA DIPLOMATIE ÉCONOMIQUE
Le gouvernement est invité à engager l’optimisation de notre potentiel de coopération internationale et amplifier nos relations avec l’ensemble de nos partenaires autour des secteurs accélérateurs de croissance - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 8 mai 2019.
"Le Président de la République, son Excellence Monsieur Macky Sall a présidé ce mercredi 08 mai à 10h la réunion du Conseil des ministres.
Le chef de l’Etata ouvert sa communication, en rendant un fervent hommage à la communauté musulmane du Sénégal, et à la OUMAH Islamique, à l’occasion du mois béni du ramadan. Il a sollicité les prières de tous les musulmans du Pays, particulièrement des guides et dignitaires religieux, pour un Sénégal de paix, et de concorde uni dans la foi d’un devenir collectif meilleur.
Il a formulé ainsi ses vœux de bon ramadan à tous nos compatriotes de même qu’aux étrangers qui vivent parmi nous et a salué sur la profondeur du dialogue islamo chrétien au Sénégal.
Le Chef de l’Etat a réaffirmé au plan diplomatique l’importance centrale à l’ancrage d’une véritable diplomatie économique, porteuse d’opportunités, dans le cadre de notre stratégie de développement économique et social. Il a par conséquent invité le gouvernement à engager l’optimisation de notre potentiel de coopération internationale et amplifier nos relations avec l’ensemble de nos partenaires financiers et techniques autour des secteurs accélérateurs de croissance, en ciblant les partenaires offrant ces opportunités.
Au plan stratégique, le Président de la République a invité le Premier Ministre, à instituer un comité semestriel de coordination sur la Coopération internationale sous sa présidence, et à organiser annuellement un forum international sur la coopération et le partenariat.
Le Premier Ministre, a débuté sa communication en félicitant le Chef de l’Etat d’avoir bien voulu décidé de la réforme institutionnelle, ayant abouti à la suppression du poste de Premier Ministre, avec davantage de proximité, d’efficacité.
Poursuivant sa communication, le Premier Ministre, Secrétaire Général de la Présidence a par ailleurs, fait le point sur la réunion tenue sur le port de Ndayane.
Il a également, informé le Conseil des dispositions prises par les cimentiers pour lever les contraintes entravant la poursuite des travaux relatifs au TER. Dans le même ordre, il a proposé la tenue d’un Conseil Présidentiel sur la construction des 100 000 logements.
Enfin, le Premier Ministre, a attiré l’attention sur l’urgence de diligenter le lancement du PSE vert, et la création de l’Agence de protection des forêts, en 2019.
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur l’état d’exécution du budget et le projet de loi de Finances rectificative.
Le Ministre des Affaires étrangères a fait une communication sur la situation internationale, et l’organisation du pèlerinage à la Mecque, édition 2019.
Le Ministre du Développement communautaire a fait le point sur l’exécution des chantiers du PUMA, et la situation des stocks de sécurité alimentaire.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la collecte et l’exportation des produits agricoles.
Le ministre du Tourisme, a informé le conseil des conclusions issues du forum sur les prévisions saisonnières.
Le Ministre du Commerce a fait le point sur la visite effectuée par ses services, pour contrôler la vente des petites dosettes d’alcool, utilisées par les jeunes.
Le Ministre de l’Economie numérique a fait une communication, portant sur le sommet : « Transfom Africa », dans le cadre de SMART AFRICA qui se déroulera à Kigali du 15 au 16 mai prochain
Le Ministre du PSE a fait une communication sur les niches à exploiter pour des opportunités de croissance
Au titre des textes législatifs, le conseil, adopté le projet de loi portant autorisation de la création de la société nationale de gestion du patrimoine du Train Express régional « SEN- TER »
Au titre des mesures individuelles, le Chef a pris les décisions suivantes :
Monsieur Pierre NDIAYE, Ingénieur Statisticien Economiste, précédemment Directeur général de la Planification et des Politiques économiques au Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération.
Monsieur Mouhamadou Bamba DIOP, Ingénieur Statisticien Economiste, précédemment Directeur de la Planification à la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques au Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, est nommé Directeur général de la Planification et des Politiques économiques au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, en remplacement de Monsieur Pierre NDIAYE appelé à d’autres fonctions.
Docteur Serigne Moustapha SENE, Economiste, précédemment Directeur de la Prévision et des Etudes économiques à la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques au Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, est nommé Coordonnateur de la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, poste vacant.
Monsieur Alhousseynou DIALLO, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde n° 373 291/E, Directeur de Cabinet du Ministre des Affaires Etrangères et des sénégalais de l’Extérieur, est élevé au rang d’Ambassadeur.
Monsieur Oumar BA, Urbaniste, titulaire d’un Master en Aménagement urbain et de développement local, est nommé Directeur Général du Cadre de Vie et de l’Hygiène publique au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.
Monsieur El Hadji Abdoulaye GUEYE, Administrateur Civil, Matricule de solde n° 624 581/J, est nommé Directeur de l’Administration Général et de l’Equipement au Ministère de l’urbanisme, du Logement et de l’Hygiène Publique, en remplacement de Monsieur Aliou YAGUE appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Mbaye DIOP, Urbaniste, matricule de solde n° 611 876/A, précédemment Directeur du cadre de vie et des Espaces verts urbains, est nommé Directeur des Paysages urbains et des espaces publics à la Direction Général du Cadre de vie et de l’Hygiène publique au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.
Monsieur Diomaye DIENG, Chimiste Environnementaliste, est nommé Directeur de la propreté et de l’Hygiène publique à la Direction Général du Cadre de vie et de l’Hygiène publique au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.
Monsieur Amadou Matar CISSE, Administrateur Civil Principal, matricule de solde n° 519 795/J, est nommé Directeur Général de la Fonction Publique, en remplacement de Monsieur Abdoulaye Ndiaye, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Amadou DIALLO, Titulaire d’un master 2 en gestion des projets, est nommé Directeur du renouveau du Service public au Ministère de la Fonction Publique, poste vacant.
Monsieur Aliou SOW, Administrateur Civil Principal, matricule de solde 604 139/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement (DAGE) du Ministère du Développement Communautaire, de l’Equité sociale et territoriale.
Monsieur Saër DIOP, Ingénieur Polytechnicien, est nommé Directeur Général de l’Agence pour l’Economie et la Maîtrise de l’Energie (AEME), poste vacant.
Monsieur Abdoul Aziz SARR, Commissaire de Police Principal, matricule de solde 606 832/E, précédemment en service à l’Office National de lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) est nommé Directeur des Opérations Electorales en remplacement de Monsieur El Hadji Malick MBENGUE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Monsieur Abdoulaye SENE, Ingénieur en génie civil et hydraulique, est nommé Secrétaire exécutif pour l’organisation du 9eForum mondial de l’eau, prévu à Dakar en 2021.
Monsieur Abdoulaye SY, Inspecteur des Impôts et Domaines, matricule de solde n° 616 193/P, précédemment Chef du Centre des services fiscaux des Parcelles assainies est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du Ministère de la Justice, en remplacement de Monsieur Aliou SOW.
Monsieur Ibrahima SAKHO, Administrateur Civil Principal, matricule de solde n° 508 635/E, précédemment Directeur général de l’Administration territoriale au Ministère de l’Intérieur, est nommé Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur.
Monsieur Amadou SY, Administrateur Civil Principal, matricule de solde n° 508 509/A, précédemment Gouverneur de la Région de Thiès, est nommé Directeur général de l’Administration territorial en remplacement de Monsieur Ibrahima SAKHO.
Monsieur Fiacre Bruno Léopold BADIANE, Commissaire de Police Principal, matricule de solde n°505 840/F, est nommé Directeur de l’Automatisation des Fichiers (DAF) au Ministère de l’Intérieur, en remplacement de Monsieur Ibrahima DIALLO.
Monsieur Al Hassan SALL, Administrateur civil, Mle de solde n° 604 141/L, précédemment Gouverneur de la Région de Kaolack, est nommé Gouverneur de la Région de Dakar, en remplacement de Monsieur Mohamet FALL, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Gorgui MBAYE, Administrateur civil, Mle de solde n° 510 411/Z, précédemment Gouverneur de la Région de Fatick, est nommé Gouverneur de la Région de Diourbel, en remplacement de M. Mouhamadou M. NDAO, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Seynabou GUEYE, Administrateur civil, Mle de solde n° 608 876/G, précédemment Préfet du Département de Guinguinéo, est nommé Gouverneur de la Région de Fatick, en remplacement de M. Gorgui MBAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Alioune Badara MBENGUE, Administrateur civil, Mle de solde n° 518 383/N, précédemment Gouverneur de la région de Louga, est nommé Gouverneur de la Région de Kaolack, en remplacement de M. Al Hassan Sall, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur El Hadji Bouya AMAR, Administrateur civil, Matricule de solde n° 604 453/H, précédemment Gouverneur de la région de Tambacounda, est nommé Gouverneur de la Région de Louga, en remplacement de M. Alioune Badara MBENGUE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mouhamadou Moctar WATT, Administrateur civil, Mle de solde n° 519 025/J, précédemment Préfet du Département de Kaolack, est nommé Gouverneur de la Région de Matam, en remplacement de M. Oumar Mamadou Baldé, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Oumar Mamadou BALDE, Administrateur civil, Mle de solde n° 519 796/I, précédemment Gouverneur de la région de Matam, est nommé Gouverneur de la Région de Tambacounda, en remplacement de M. El Hadji Bouya AMAR, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mouhamadou Moustapha NDAO, Administrateur civil, Mle de solde n° 510 592/F, précédemment Gouverneur de la Région de Diourbel, est nommé Gouverneur de la Région de Thiès, en remplacement de Monsieur Amadou SY, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Ndèye Nguénar MBODJI, Administrateur Civil, Préfet du Département de Fatick, est nommée Préfet du Département de Guinguinéo, en replacement de Madame Seynabou GUEYE, appelée à d’autres fonctions.
Monsieur Cheikh Ahmet Tidiane, Administrateur Civil, adjoint au Gouverneur de Diourbel est nommé Préfet du Département de Kaolack en remplacement de Monsieur Mouhamadou Moctar WATT, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Thierno Souleymane SOW, Administrateur civil, Mle de solde n° 602 494/I, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Matam, chargé des affaires administratives, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Kaolack, chargé des affaires administratives, poste vacant ;
Monsieur Cheikh Ahmadou NDOYE, Administrateur civil, Mle de solde n° 626 486/H, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Fatick, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Matam, chargé des affaires administratives, en remplacement de monsieur Thierno Souleymane SOW, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Maurice Latyre DIONE, Administrateur civil, Mle de solde n° 611 935/E, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Kolda, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Sédhiou, chargé des affaires administratives, en remplacement de monsieur Alioune Badara MBENGUE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Alioune Badara MBENGUE, Administrateur civil, Mle de solde n° 653 021/E, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Sédhiou, chargé des affaires administratives, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Kolda, chargé des affaires administratives, poste vacant ;
Madame Awa Ndiaye DIOP, Administrateur civil, Mle de solde n° 661 347/E, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Tambacounda, chargée du développement, est nommée Adjoint au Gouverneur de la Région de Kaffrine, chargée du développement, en remplacement de monsieur Cheikh NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Cheikh NDIAYE, Administrateur civil, Mle de solde n° 661 351/B, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Kaffrine, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Tambacounda, chargé du développement, en remplacement de madame Awa Ndiaye DIOP, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur El Hadji Malick Sémou DIOUF, Administrateur civil, Mle de solde n° 681 537/J, précédemment Adjoint au Préfet du département de Rufisque, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Fatick, chargé du développement, en remplacement de monsieur Cheikh Ahmadou NDOYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Boubacar Bahinghou SAGNA, Administrateur civil, Mle de solde n° 681 540/B, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Pikine, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Kolda, chargé du développement, en remplacement de monsieur Maurice Latyre DIONE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Modou GUEYE, Administrateur civil, Mle de solde n° 681 541/C, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Guédiawaye, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Sédhiou, chargé du développement, poste vacant ;
Monsieur Aliou BA, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 626 267/G, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Thiès, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Dodji, Département de Linguére, en remplacement de monsieur Ndiogou NDONG, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ndiogou NDONG, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 512 106/A, précédemment Sous-préfet de l’arrondissement de Dodji, département de Linguére, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Pambal, Département de Tivaouane, en remplacement de monsieur Ibrahima Baîla BA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Matar SARR, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 629 727/A, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Bignona, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de yang yang, Département de Linguère, en remplacement de monsieur Abou MANGANE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Mouhamadou SOW, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 67 445/G, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Vélingara, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Ndoulo, Département de Diourbel, en remplacement de monsieur Paul BASSE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Mamadou DIOUF, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 600 563/D, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Sédhiou, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Mabo, Département de Birkelane, en remplacement de monsieur Malick MBENGUE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Jean Marie KASSOKA, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 608 361/I, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Médina Yéro Foula, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Lour Escale, Département de Koungheul, en remplacement de monsieur Léopold DIOUF, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Alsény BANGOURA, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 653 091/L, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Mbour, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Dakately, Département de Salémata, en remplacement de monsieur Bou Papa FALL, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Al Hassane FAYE, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 653 088/D, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Matam, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Mampatim, Département de Kolda, en remplacement de monsieur Birame SECK, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Abdoulaye SOW, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 515 894/F, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Sare Bidji, Département de Kolda, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Ndiob, Département de Fatick, poste vacant ;
Monsieur Papa Amadou Ngoumb BA, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 603 471/K, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Ziguinchor, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Sare Bidji, Département."
WADE BOUDE LE DIALOGUE NATIONAL
Il n’est pas acceptable que cette réunion soit présidée par Aly Ngouille Ndiaye - Le PDS rappelle que sa participation au dialogue est conditionnée par la libération immédiate de Khalifa, et par la révision du procès de Karim - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du PDS, daté du 8 mai 2019, relatif au démarrage ce jeudi, des concertations sur les termes de référence du dialogue national souhaité par Macky Sall.
«Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) informe l’opinion nationale et internationale qu’il ne participera pas à la « réunion de démarrage des concertations sur les termes de référence du dialogue politique du chef de l’État », qui démarrera jeudi 09 mai sous la présidence du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye.
Le PDS rappelle qu’il a toujours été attaché au dialogue politique entre l’opposition et le pouvoir, ce principe est d’ailleurs inscrit dans son programme fondamental et l’histoire de notre parti le démontre largement.
Si le PDS prend acte de la volonté du chef de l’État Macky Sall d’engager un dialogue politique, il n’est pas acceptable que cette réunion soit présidée par Aly Ngouille Ndiaye.
Aly Ngouille Ndiaye est d’abord disqualifié du fait de son implication dans les scandales économiques et financiers MITTAL et PETROTIM qui ont fait perdre plus de 5.000 milliards de F.CFA au Sénégal et qui auraient certainement pu éviter le chaos économique et social dans lequel le Sénégal va être plongé avec l’augmentation prochaine des prix.
Aly Ngouille Ndiaye est surtout totalement disqualifié pour présider une telle rencontre car il a été le maître d’œuvre de la fraude électorale massive qu’il a annoncée devant la presse et l’opinion en affirmant haut et fort qu’il avait été nommé ministre de l‘Intérieur pour faire gagner son patron Macky Sall. Il s’est révélé être le pire ministre de l’Intérieur que le Sénégal n’ait jamais eu, le ministre de l’Intérieur le plus partisan de notre histoire, celui qui a toujours affiché ses positions dans le mépris le plus total de l’opposition, responsable de l’élimination arbitraire de notre candidat, de la répression violente de l’opposition sénégalaise et de l’arrestation de certains de ses responsables. Il est responsable devant l’histoire du grave recul des libertés et de la régression démocratique de notre pays.
Le PDS rappelle qu’il n’est pas contre le dialogue politique, mais qu’une telle réunion devrait être présidée par une personnalité crédible, neutre, indépendante, consensuelle et respectée.
Le PDS rappelle également que sa participation au dialogue politique est conditionnée par la libération immédiate de Khalifa Sall et par la révision du procès de Karim Wade, en application des décisions de justice internationale condamnant l’État du Sénégal, notamment celle du Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies qui prescrit cette révision. »
PAR Momar Dieng
POURQUOI MACKY NE TOUCHE PAS À SES PRIVILÈGES PERSONNELS ?
Entre ses voyages incessants à bord de l’avion de commandement, les largesses offertes à ses alliés du HCTT, les planques politiciennes que représente le CESE, il y aurait de quoi rediriger plusieurs de milliards francs Cfa dans des secteurs productifs
Pour le président de la République, l’enfer c’est vraiment les autres ! Dans la dynamique actuelle visant à restreindre les dépenses publiques non vitales, le chef de l’Etat semble oublier ses propres cordons, jusque là intouchables. C’est le silence total en ce qui le concerne ! Entre ses voyages incessants à bord de l’avion de commandement, les largesses offertes à ses alliés stratégiques de l’assemblée nationale et du Haut conseil des collectivités territoriales, les planques politiciennes que représentent le Conseil économique, social et environnemental et divers autres organes futiles au pays, il y aurait en effet de quoi rediriger plusieurs de milliards de francs Cfa dans des secteurs « productifs » pour la nation.
Le gigantesque chamboulement de la constitution voté par les députés le samedi 4 mai, la disparition du poste de premier ministre, la remise en cause de certains pouvoirs historiques de l’assemblée nationale sont des tournants politiques et institutionnels essentiels qui précipitent le Sénégal dans un nouveau régime dont on peine à comprendre l’horizon et à déterminer les objectifs non avoués d’ici à l’échéance 2024.
En parallèle à cette option brutale de gouvernance verticale imposée au pas de charge par le président Macky Sall, une politique d’austérité (présumée) semble devoir s’imposer également afin que l’Etat et les pouvoirs publics aient les moyens et ressources de donner corps aux engagements électoraux du chef de l’Etat. C’est dans ce cadre que ce dernier s’est d’ailleurs empressé de fermer la porte à toutes demandes de hausses salariales aux organisations syndicales à l’occasion de la fête du 1er mai dernier.
Quand la rareté des ressources de l’Etat devient porteuse de risques sociaux parce que le gouvernement n’aura pas eu les moyens de dérouler de vraies politiques de justice sociale, le réalisme et la raison imposent de changer de cap. On ignore ce que donnera la nouvelle résolution du président Sall à cet effet, mais on sait qu’elle échouera si lui-même ne se met pas en première ligne.
Assemblée nationale, Hcct, Cese…
Le discours présidentiel sur l’idéologie naissante du fast-track et de la rationalisation des ressources publiques ne saurait en effet avoir de sens que si le chef accepte de sacrifier une part significative des intérêts économiques et financiers que la loi met à sa disposition. Or, de la réduction de ses propres dépenses, ce chef n’en parle pas. Comme si l’enfer de l’austérité ne devait concerner que les autres.
Par souci d’équité et de rigueur, et si tant est que ce pays connaît des difficultés qui ne lui permettent pas de discuter de hausse salariale avec les syndicats, si l’Etat semble incapable de respecter la plateforme des accords financiers signés avec les syndicats d’enseignants, si le prix du ciment doit même subir une hausse sous la pression des multinationales Dangoté, Vicat et Ciments du Sahel implantées au Sénégal, alors, le président Sall se doit d’être plus courageux et cohérent dans sa démarche.
A défaut de supprimer le Conseil économique social et environnemental (Cese) et le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), l’urgence invoquée exige la réduction drastique de leurs budgets et le passage à terme à un système indemnitaire symbolique pour les conseillers de ces deux organes. Pour 2019, le budget du Cese est de 6 milliards 202 millions de francs Cfa, alors que celui du Hcct est de 8 milliards 640 millions de francs Cfa (avec une hausse de près de 340 millions de francs Cfa par rapport à l’année 2018).
Opacité totale sur les destinations de fonds
L’opinion comprend bien la réalité triste tapie derrière l’existence de ces deux institutions à l’utilité absolument douteuse : des outils d’insertion-fidélisation d’une cohorte de politiciens et de syndicalistes professionnels renforcés par des cadres et experts dont les avis finissent dans les tiroirs à tous les coups. Pendant ce temps, l’assemblée nationale, censée être le sanctuaire du peuple souverain, finasse autour d’un budget de presque 17 milliards de francs Cfa pour l’exercice 2019, avec une opacité totale sur l’utilisation d’une partie des fonds publics.
La politique politicienne au Sénégal est une grande dévoreuse de ressources financières et matérielles. Si le Hcct, le Hcct ou l’assemblée nationale sont des « nains » en la matière, la présidence de la République, sous tous les régimes, reste le nœud gordien de la dilapidation et de la corruption des élites et des masses. L’austérité y trouve donc difficilement sa place.
Des « fonds spéciaux » intouchables
Mamadou Abdoulaye Sow, inspecteur principal du Trésor à la retraite, évalue aujourd’hui les « fonds spéciaux » de la présidence de la République à la somme d’environ 17 milliards de francs Cfa sous forme d’«autorisations budgétaires» diverses. Pourquoi le président de la République n’inclurait pas une bonne partie de cette manne financière dans l’escarcelle des économies envisagées dans le train de vie de l’Etat ? La question paraît fondamentale en dépit de la nécessité de tenir en compte les principes de souveraineté et de sécurité qui sous-tendent le sujet.
L’idée de rationaliser les dépenses publiques peut se défendre car le gaspillage est une réalité insoutenable pour chaque pays et chaque Etat. La vérité est que, dans le cas du Sénégal, avec les objectifs avancés par le chef de l’Etat, il ne semble pas rationnel de faire un aller-retour entre Dakar et Ankara (ou Istanbul) avec…l’avion présidentiel et toutes les dépenses induites par un tel déplacement… Sinon l’enfer sera toujours pour les autres !
PAR Thomas Hofnung
EN LIBYE COMME AU MALI, LA FRANCE JOUE UN DOUBLE JEU
A Tripoli et Bamako, Paris soutient les autorités légitimes tout en apportant son aide à des forces rivales jugées plus à même de lutter contre le terrorisme
Confrontée depuis un mois à une offensive brutale des troupes du maréchal Khalifa Haftar, une partie de la population de Tripoli, en Libye, conspue la France, accusée de duplicité. On pourrait considérer que Paris est un bouc émissaire facile pour les partisans du gouvernement de Fayez Al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale mais incapable de ramener la paix dans son pays. Ce serait toutefois négliger qu’ils pointent peut-être là une attitude que la France a déjà adoptée ailleurs. De fait, comme au Mali, Paris joue un double jeu en Libye, et cela depuis des années.
Ce double jeu a éclaté au grand jour dans l’est du pays, il y a près de trois ans. Le 17 juillet 2016, un hélicoptère transportant trois sous-officiers français s’écrasait dans la région de Benghazi, le fief de Khalifa Haftar. Rapidement, et contrairement aux usages habituels (sans doute pour éteindre les rumeurs), le ministère français de la défense reconnaissait leur mort dans un communiqué laconique, précisant que les trois hommes étaient « en service commandé ». En clair, il s’agissait d’agents du service action de la DGSE, le renseignement extérieur français.
Fureur à Tripoli, car au même moment des soldats des forces spéciales françaises œuvraient aux côtés des troupes du gouvernement légal, lequel ignorait tout des agissements de la DGSE dans l’est. Le Commandement des opérations spéciales (COS) fut alors obligé de « démonter » dans l’urgence son dispositif, comme le confiait par la suite l’un de ses hauts responsables*. Autrement dit, de plier bagage. Cet épisode provoqua aussi de fortes tensions à Paris, où le COS reprochait à la DGSE, dirigée alors par Bernard Bajolet, de faire cavalier seul dans une totale opacité.
Choix stratégique
Malgré ces poussées de fièvre récurrentes, Paris n’a pas vraiment d’états d’âme et assume ce double jeu, dicté par les circonstances. Face à la montée en puissance du groupe Etat islamique (EI) dans l’est de la Libye, la France a fait un choix stratégique depuis plusieurs années. Elle s’est résolue à soutenir discrètement Khalifa Haftar pour tenter de réduire la menace terroriste.
Après le succès de l’opération « Serval » au Mali en 2013, Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la défense et aujourd’hui aux affaires étrangères, a longtemps fait pression, y compris publiquement, pour qu’une action armée soit menée contre les groupes armés installés dans le sud de la Libye, mais aussi sur les rives de la Méditerranée. Sans succès : après l’intervention militaire de 2011, qui s’est soldée par la mort de Mouammar Kadhafi, impossible d’obtenir l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU, notamment des Russes, furieux.
Toutes choses égales par ailleurs, ce double jeu français – soutien aux autorités légales, appui à des forces rivales jugées capables de contribuer à la lutte antiterroriste – n’est pas sans rappeler ce qui se passe au Mali depuis des années. En janvier 2013, Paris avait justifié l’opération « Serval » par la volonté d’aider le gouvernement de Bamako à recouvrer l’intégralité de son territoire, dont les deux tiers étaient tombés sous le contrôle de groupes djihadistes et touareg séparatistes. Cette opération fut rondement menée : en quelques mois, Paris put clamer victoire et remettre les clés du pays au gouvernement, dirigé depuis l’été 2013 par Ibrahim Boubacar Keïta.
Effet boomerang
Mais des tensions ont rapidement fait leur apparition entre les deux alliés. Nul n’ignore à Bamako que dans l’extrême-nord du Mali, l’armée et les services de renseignement français s’appuient sur des réseaux touareg pour traquer les chefs djihadistes qui ont réussi à passer entre les mailles des opérations « Serval » puis « Barkhane » (depuis 2014) et pour tenter de retrouver la trace d’otages français. Or, bien plus que des groupes djihadistes perçus comme une menace exogène et conjoncturelle, ces groupes touareg qui cherchent à s’émanciper de la tutelle de Bamako depuis l’indépendance du Mali, en 1960, représentent le principal danger aux yeux des autorités locales.
Ces différences d’appréciation et d’agenda sont reléguées au second plan quand, sur le terrain, les choses se passent bien, le processus de stabilisation politique progresse et la lutte antiterroriste marque des points. Mais dès que la situation se détériore, comme c’est le cas notamment dans le centre du Mali, les tensions réapparaissent. Tel un effet boomerang, l’opinion demande alors des comptes à l’allié étranger, dont l’action n’apparaît plus très lisible et qu’on soupçonne de tout et son contraire. Début avril, quelques jours après un terrible massacre commis par des milices dogon contre des civils peuls dans la localité d’Ogossagou, des milliers de personnes ont manifesté à Bamako contre le gouvernement, mais aussi contre la France.
Soutien aux séparatistes touareg dans le nord, passivité face aux massacres commis dans le centre du pays ? Cela fait beaucoup pour un seul et même acteur. Mais cette confusion à Bamako, entretenue localement par ceux qui souhaitent le départ des soldats de « Barkhane », résulte aussi de la partie complexe que Paris joue au Mali, comme en Libye, en soutenant un processus chaotique de stabilisation politique tout en poursuivant sans relâche la lutte contre la menace terroriste.