L’Afrique de l’Ouest veut balancer le pouvoir énergétique en faveur des femmes à travers l’autonomisation et l'accès à cette ressource. C'est à ce sujet qu'un atelier consacré à la Validation de la Politique de la CEDEAO pour l'Intégration du Genre dans l'accès à l'énergie est ouvert ce jeudi 4 juin à Dakar sur le thème : ‘’Promouvoir l'inclusion sociale en faveur de l'énergie durable pour tous (SE4ALL)’’.
La dimension genre est de plus en plus omniprésente dans tout projet de développement. Le secteur énergétique n’y fait pas exception. Ainsi, dans son projet régional d’énergie moderne, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) veut impliquer activement les femmes dans tout le système : du processus de production technique d à la consommation. Ainsi, un atelier de validation du projet se tient les 4 et 5 juin à Dakar. Organisé par l'institution régionale et ses partenaires, des experts des différents pays membres de y participent.
Ce projet énergétique régional a un enjeu important pour la gent féminine parce qu'il va atténuer ses déboires sur le plan d'abord de l'accès à l'énergie propre. En effet, l’utilisation de l’énergie traditionnelle reste problématique et son accès très pénible pour les femmes qui sont presque exclusivement les premières utilisatrices. Cette énergie expose dangereusement aussi bien les femmes que les jeunes filles aux risques sanitaires à cause des substances toxiques qui se dégagent du combustible, y découlant d’une part. Et d'autre part, l’énergie traditionnelle compromet, dans un certainement mesure, l’éducation de la jeune fille au vu des difficultés d’accès du bois de chauffe dont elle participe à l'acquisition.
En tant que grandes utilisatrices du bois, les femmes doivent parcourir parfois de longues distances pour acquérir cette matière sans compter des risques supplémentaires qui s'y ajoutent
Dans certaines zones en conflit comme au Tchad par exemple, les risques sont encore plus importants. Quelques 60% des femmes réfugiées sont exposées à toutes les formes de harcèlement sexuel (viol, tentatives de viol…) lorsqu’elles vont à la recherche du bois mort loin des camps, pour la cuisson explique, Dr Joséphine Odera, la directrice de ONU femmes dans son discours. D’où la pertinence de l’introduction de la dimension genre dans la production et la consommation de l’énergie renouvelable.
Le projet régional de la CEDEAO vise non seulement à faciliter l’accès égal à l’énergie moderne aux femmes et aux hommes, mais aussi et surtout l’autonomisation des femmes vis-à-vis de cette ressource. Il s’agit d’un enjeu non négligeable du développement.
Le représentant régional de l’Organisation des Nations Unies pour l'industrie, (ONUDI) a pour sa part indiqué que le facteur genre dans le domaine énergétique est un moyen d’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et au delà, un facteur de développement de manière générale.
L’Afrique de l’Ouest n’est assurément pas démunie en matière d’atouts naturels pour la production d’énergie propre, au regard du soleil qui brille sur la région et des vents qui soufflent et traversent au quotidien la région, a noté, en ce qui le concerne Moralye Bangoura, le Commissaire de la CEDEAO chargé de l'Énergie. M. Bangoura relève toutefois que malgré les efforts, le bilan global de l’accès à l’énergie est prédominé à 80% par la biomasse.
Le document qui est discuté par les experts une fois validé, placera les femmes au cœur même du système, en l’occurrence dans les techniques de production de l'énergie pour qu'elles quittent le sattut de simples consommatrices au statut de productrices.
L'hypertension artérielle, surnommée le tueur silencieux par les spécialistes, prend des proportions alarmantes. On estime à 1 milliard les personnes touchées à travers le monde. Ce taux inspire aussi inquiétudes au Sénégal, puisqu'il tourne autour de 25%. Cette maladie déroule son tapis de complications en affectant les organes nobles que sont le cœur, le cerveau et les reins, si elle n'est pas prise en charge très tôt. Docteur Mbaye Paye Cardiologue explique les raisons de l'augmentation de la prévalence et ses dangers et donne des conseils pour sa prise en charge.
Céphalées, maux de tête le matin, à la nuque, bourdonnement d'oreilles, flou visuel, sensation de mouches volant devant les yeux : attention à l'Hypertension Artérielle (HTA) !
Cette maladie qui se manifeste chez d'autres personnes par des dyspnées, c'est-à-dire un essoufflement quand vous marchez, des palpitations ou saignement du nez, peut être asymptomatique. Au Sénégal, on ne connaît pas la prévalence réelle à cause d'une absence d'enquête épidémiologique d'envergure. Mais la prévalence tourne autour de 20 à 25%.
Très connue par la population sénégalaise, l'HTA communément appelée "tension" est en nette progression. Beaucoup de personnes sont hypertendues sans le savoir. Ce à cause de son caractère asymptomatique. Cette maladie traduit l'augmentation de la pression du sang dans les artères.
Sa meilleure connaissance nécessite de comprendre le mode de fonctionnement du cœur et des artères qui sont des tuyaux connectés au cœur, explique le Docteur Mbaye Paye cardiologue au centre de santé de Hann Bel Air.
"La tension artérielle est déclinée en deux chiffres. Celui du haut renvoie à la pression systolique (contraction du cœur) ou maxima, tandis que le chiffre situé en bas est la pression diastolique (repos du cœur) ou minima. Et on est hypertendu lorsque la systole et la diastole dépassent la norme : c'est quand la systole atteint 140 millimètres de mercure ou 14.9 comme on le dit habituellement et que la diastole est à 90 millimètres de mercure chez le sujet âgés de 18 à 60 ans. Chez les diabétiques et ceux qui ont des maladies rénales, c'est 13.8", a expliqué Dr Paye.
Mais, poursuit-il, récemment, des Américains ont encore changé la classification en soutenant que chez les sujets de plus de 60 ans, qui n'ont pas de diabète ni aucune maladie, ce n'est plus 14.9 mais c'est 15.9. L'HTA va accélérer la détérioration des artères. Il peut y avoir une rupture des artères, ou elles se bouchent.
"On peut avoir, de façon progressive, une altération de l'artère qui s'épaissit et s'accule du cholestérol, des dépôts de calcaire et l'artère se bouche ; c'est ce qu'on appelle l'athérosclérose. Cette dernière a comme facteur de risque un certain nombre d'éléments comme l'Hypertension artérielle, le diabète", a-t-il soutenu.
Selon le docteur Mbaye Paye, l'hypertension est grave par ses complications. Il est prouvé que si vous ne prenez pas vos médicaments, vous êtes exposé aux complications cérébrales. D'abord, un AVC hémorragique. Il y a plus de 90% de mortalité, si vous avez un AVC hémorragique au scanner ou URM ; c'est la mort assurée ; c'est un vaisseau qui saigne. Il y a aussi l'AVC ischémique.
L'ischémie, c'est un vaisseau qui ne saigne pas mais qui est bouché par le cholestérol ou un thrombus et constitue 80 % des AVC ; les hémorragiques, c'est 20%. Les malades ont en général des AVC ischémiques qui se manifestent le plus souvent par l'aphasie (ils ne peuvent plus parler et la bouche est déviée d'un côté, ou ils ne peuvent plus lever le bras ou le pied). Et le traitement est coûteux.
"Les médicaments coûtent entre deux mille et 20 mille Fcfa ; et si le malade a un AVC ischémique, il faut mettre un anti cholestérol et ça coûte plus cher. Je parle d'AVC ischémique et hémorragique, donc le cerveau. Après le cerveau, c'est le cœur (l'insuffisance cardiaque). Parce que le cœur lutte contre l'obstacle artériel, et à la longue, il s'essouffle, devient insuffisant, le malade a des œdèmes. Il s'essouffle ; il y a de l'eau parfois dans les poumons. Et l'insuffisance cardiaque le plus grave, c'est quand l'HTA attaque les coronaires, il les bouche. Après cela, il y a l'insuffisance rénale (dialyse qui est à vie). C'est pourquoi on dit aux malades de prendre leurs médicaments, c'est pour leur éviter les complications", explique le Dr Paye.
Un tueur silencieux
L'hypertension est grave par ses complications et le traitement est à vie. Certains l'assimilent même à un tueur silencieux. D'où la nécessité, selon les spécialistes de la maladie, de respecter un certain nombre de mesures hygiéno-diététiques.
L'hypertension artérielle est une maladie en constante évolution. Les projections de l'OMS pour les années à venir sont alarmantes en ce qui concerne d'une manière générale les maladies chroniques, c'est-à-dire le diabète et autres. L'OMS dit que dans le monde, il y a 1 milliard d'hypertendus et chaque année, ça augmente. Il prévoit en 2030, si rien n'est fait, 1 milliard 200 millions d'hypertendus.
Au Sénégal, on ne connaît pas la prévalence réelle. On n'a pas d'enquête épidémiologique d'envergure. Mais selon le Docteur Mbaye Paye, la prévalence tourne autour de 20 à 25%. "Le professeur Abdoul Kane avait fait une étude à Saint-Louis. Il a trouvé 46% d'hypertendus dans la région alors que les chiffres disent 20 à 25%, donc c'est en nette progression", a-t-il précisé.
C'est une maladie silencieuse, parce qu'elle est longtemps négligée et ne se manifeste que par des complications cérébrales, cardiaques, rénales.
"C'est un tueur silencieux et maintenant, si on ne fait pas de la prévention dans les années à venir, surtout dans les pays en développement, ça risque de dégénérer. Parce que nous avons des problèmes pour prendre en charge les complications de l'hypertension artérielle. Ce qu'il nous faut, c'est un programme national, régional, départemental et même communautaire des maladies chroniques. Parce que souvent, les hypertendus ont le diabète et d'autres maladies. Donc on ne peut pas prendre en charge l'hypertension artérielle seule. C'est un syndrome poli métabolique ; on les prend ensemble", estiment les spécialistes de la maladie.
Des milliers de Sénégalais sont hypertendus, mais ne le savent pas. C'est pourquoi, d'une minute à l'autre, ils peuvent plonger dans le coma, surtout que les signes avant-coureurs comme les maux de tête, les bourdonnements d'oreilles, ne sont pas spécifiques à l'HTA.
"Plusieurs Sénégalais sont des porteurs ignorants de cette affection. Il est important de faire comprendre aux gens qu'il n'y a pas forcément de liens entre l'hypertension sévère et des manifestations quelles qu'elles soient. C'est une maladie extrêmement sournoise. On l'appelle d'habitude le tueur silencieux. Dans la plupart des cas, elle ne se manifeste pas du tout", indique le cardiologue.
On peut donc avoir une hypertension artérielle qui peut même, dans la seconde ou la minute qui suit, entraîner un AVC très grave, une paralysie sans que l'on ne ressente rien auparavant. C'est pourquoi le Dr Paye conseille à toute personne âgée de 40 ans de vérifier régulièrement sa tension. "Parce qu'une personne qui n'a jamais rien ressenti peut se réveiller avec une insuffisance rénale et on lui fait une dialyse. C'est un traumatisme", soutient-il.
Prise en charge
Pour Docteur Mbaye Paye, la prise en charge, c'est d'abord la prévention, ensuite les mesures hygiéno-diététiques. Il faut aussi stratifier le niveau de risque cardiovasculaire, c'est très important. "Un patient qui est seulement hypertendu ne peut pas être traité de la même façon qu'un hypertendu diabétique, obèse ou autre. Donc il faut stratifier le niveau de risque", explique le Dr Mbaye Paye, selon qui l'hypertension est grave par ses complications et le traitement est à vie.
L'hérédité, la mauvaise alimentation, l'obésité, facteurs de risques
L'hypertension artérielle primaire n'a pas de cause. Mais il y a des facteurs de risques que sont le diabète, le cholestérol, la sédentarité, l'obésité, le stress, le fait de manger beaucoup de sel, la mauvaise alimentation.
"L'industrie alimentaire n'était pas si développée au début parce que nos parents mangeaient beaucoup de fruits et légumes. Maintenant, ce n'est pas le cas. Et pourtant, ce n'est pas cher. Les fruits et légumes sont des médicaments parce qu'ils contiennent des vitamines, des micro-nutriments, de l'eau des caroténoïdes et les fla zoïdes qui luttent contre les adicolibres. Si vous éliminez les adicolibres, vous luttez contre les maladies cardiovasculaires, cancéreuses et le vieillissement. L'hypertension est en évolution à cause de notre alimentation qui a changé car elle est devenue grasse et salée", souligne le docteur.
Autres facteurs de risque, c'est le manque d'activité physique. Selon Mbaye Paye, le sport lutte contre tout cela. Il régule la tension artérielle diminue le cholestérol, les graisses, le poids et améliore la circulation sanguine et le volume d'oxygène dont on a besoin. Il y a le stress aussi.
L'âge est le premier facteur de risque de l'HTA, (supérieur à 50 ans chez l'homme, 60 ans chez la femme). Plus on vieillit, plus nos vaisseaux se durcissent, plus on tend vers l'hypertension. Il y a aussi l'hérédité. "Si vous êtes dans une famille hypertendue de maladies cardiaques, il y a le risque. Le diabète mal traité peut causer aussi une HTA, l'alimentation riche en cholestérol, surtout le LDL qui est le mauvais cholestérol, l'obésité et le poids", renseigne-t-il.
Au-delà de ces facteurs, il y a le tabac et l'alcool. "Les gens pensent qu'il faut arrêter le tabac et prendre la cigarette électronique. C'est banni. C'est un facteur de risque cardiovasculaire pour l'hypertension artérielle. Il faut également réduire la consommation de bière, mais le vin est toléré. On préconise deux verres de vin chez l'homme et trois chez la femme parce qu'il a des effets protecteurs. Mais il faut diminuer la consommation de bière et de whisky. Il faut dormir suffisamment, boire beaucoup d'eau", préconise Docteur Mbaye Paye.
MULTIPLE PHOTOS
LA CEA DISPOSÉE À SOUTENIR LES POLITIQUES DE DÉVELOPPEMENT
Dakar, 2 juin (APS) - La Commission économique des nations-unies pour l’Afrique (CEA) a réitéré, mardi à Dakar, par la voix de Dimitri Sanga, le directeur de son bureau sous régional pour l’Afrique, son engagement à soutenir le Sénégal dans ses efforts quotidiens de développement.
''Le Sénégal est en phase de notre orientation dans plusieurs thématiques et sous-programmes'', a dit, Dimitri Sanga, à l’occasion d’un atelier de lancement du projet de renforcement de capacités du Sénégal en matière de planification du développement.
Il s’agit, entre autres, des politiques macros économiques, la planification, les statistiques et l’administration du développement.
M. Sanga s'est félicite qu'avec le Plan Sénégal émergent (PSE), le Sénégal ''se soit résolument inscrit dans cette dynamique''. ‘’Notre appui au système de planification du Sénégal est en phase de notre nouvelle orientation de la CEA’’, a-t-il réaffirmé.
''Cette orientation, a-t-il souligné, a été réaffirmée lors de la dernière restructuration de l’institution en 2013 qui s’est donnée comme objectif global d’aider les pays africains à formuler et à mettre en œuvre des politiques et programmes qui conduiront à une transformation structurelle de leurs économies, afin d’avoir une croissance économique durable''.
‘’C’est une approche qui est largement partagée aussi bien par les pays africains que les organisations qui sont convaincues que c’est le principal vecteur qui peut rendre la croissance plus durable, plus inclusive et plus porteuse de développement’’, a expliqué Dimitri Sanga.
La CEA vise à offrir aux Etats membres et aux communautés économiques régionales une assistance technique en appuyant la formulation et la mise en œuvre des stratégies visant à promouvoir leur développement économique et social.
Selon Dimitri Sanga, la vision du Sénégal pour l’horizon 2035 et le Paln Sénégal émergent ''en constituent une belle illustration''.
De plus, la CEA veut ''renforcer les capacités du personnel sur les techniques de cadrage et de projection macro économique''. ‘’Nous nous attendons à renforcer les capacités du personnel sur les innovations en matière de planification et la prise en compte des initiatives régionales dans la planification du développement’’, a-t-il fait observer.
LES TRANSACTIONS ILLICITES COÛTENT 60 MILLIARDS DE DOLLARS CHAQUE ANNÉE
Dakar, 2 juin (APS) - Soixante milliards de dollars sont détournés chaque année en Afrique du fait de la corruption et autres transactions illicites, provoquant une ''hémorragie financière'' qui dépasse l'aide publique au développement nette reçue par le continent, a révélé, mardi à Dakar, le directeur du bureau régional PNUD pour l'Afrique Abdoulaye Mar Dièye.
''L'Afrique subit du fait de la corruption et autres transactions illicites, une hémorragie financière de l'ordre de 60 milliards de dollars par an'', a expliqué le directeur régional du du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD).
M. Dièye prenait part à la cérémonie officielle d’ouverture d’une conférence interministérielle sur le ‘’renforcement de l’Etat de droit et lutte contre la corruption en Afrique’’. La rencontre est à l’initiative des gouvernements du Qatar, du Sénégal et du PNUD.
De hautes personnalités de divers horizons dont des ministres de la Justice des Etats membres des Nations Unies, de l’Afrique de l’Ouest, du Maghreb, et des experts en plusieurs domaines prennent part à cette rencontre.
Durant trois jours, les participants vont animer des panels suivis de discussions avec le public.
Pour M. Dièye, ce flux financier illicite ''dépasse l'aide publique au développement nette reçue par le continent et égale les transferts de fonds des émigrés''.
Il a souligné que les effets de la corruption dans le monde sont estimés à quelque ''2 600 milliards de dollars qui sont détournés chaque année, soit plus de 3% du Produit intérieur brut (PIB) du monde''.
''La corruption est une tragédie pernicieuse qui sape les fondements de l'état de droit et alimente les pratiques mafieuses, tels que le terrorisme et les conflits qui hypothèquent la paix et la sécurité'', a fait savoir Abdoulaye Mar Dièye.
La conférence de Dakar va permettre, selon les initiateurs, de croiser les expériences, de solliciter des experts de divers horizons et domaines, de susciter des discussions à travers des panels, pour travailler à une initiative commune’’.
Il s’agit, à la fin de la conférence, ‘’d’aboutir à un communiqué qui définira des actions à entreprendre dans le cadre d’une initiative partagée, ayant pour but d’apporter stabilité et développement, mais aussi de soutenir les systèmes judiciaires en Afrique’’.
LE PASSAGE DES OMD AUX ODD DOIT ÊTRE UNE RÉUSSITE, SELON UN OFFICIEL
Dakar, 2 juin (APS) – Le directeur de cabinet du ministère des Affaires étrangères, Fodé Seck, a souligné, mardi à Dakar, la nécessité de réussir le passage des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) aux Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2015.
‘’Il est nécessaire de réussir le passage des OMD aux ODD par la définition et la mise en œuvre d’un programme ambitieux de développement’’ a-t-il suggéré, à l’ouverture d’un atelier de formation francophone sur la diplomatie et la santé.
L’atelier porte sur le thème: ‘’Agenda post 2015 et nouveaux enjeux mondiaux : cas de la santé’’. Elle se tient à l’Ecole nationale d’administration (ENA) qui doit abriter à partir en novembre une formation de haut niveau de 5 jours sur ‘’Diplomatie et santé’’.
D’après Fodé Seck, cet agenda post 2015 mobilise la communauté internationale à travers notamment les Nations Unies qui sont en train d’élaborer les ODD qui doivent prendre le relais des OMD dont le terme est fixé à la fin de l’année 2015.
Il a fait noter que les ODD devraient assurément tenir compte du bilan de la mise en œuvre des OMD, ''parce qu’en dépit des progrès réalisés, après plus d’une décennie, il reste encore beaucoup à faire''.
‘’Pour près d’un milliard de personnes, la vie ne s’est pas améliorée dans l’accès aux services sociaux de base, notamment l’alimentation, le logement, l’éducation et les soins de santé’’, a-t-il fait observer.
Selon le diplomate, en plus de ces besoins, le contexte international est marqué par ''d’autres défis multiples et multiformes'' lié au chômage des jeunes, aux changements climatiques, ainsi qu’à des menaces transversales dont le terrorisme et l’extrémisme violent.
A l’en croire, sur le plan international, l’orientation de la diplomatie sénégalaise en matière de santé consiste à œuvrer pour un meilleur épanouissement des populations et pour la prise en charge de cette dimension comme un défi prioritaire.
‘’Une telle posture amène notre pays à nouer des partenariats et à mener une bataille commune avec tous les Etats ayant la même vision pour faire face à la prolifération des problèmes sanitaires dont, la menace grandissante des maladies transmissibles'', a expliqué Fodé Seck.
‘’Le Sénégal est un pays exemplaire en matière de santé publique’’ a pour sa part fait savoir Michel Kazatchine, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU en Europe de l’Est et en Asie centrale, co-directeur de la formation de haut niveau.
‘’C’est un modèle de pays qui s’est doté d’une stratégie remarquable de santé maternelle et infantile’’ a-t-il confié, précisant que la santé ''n’est plus maintenant un enjeu national, mais international, et même global''.
Michel Kazatchine a confié que la formation de haut niveau qui se tenait jadis à Genève sera alternative avec Dakar à partir de 2015. ‘’Tous les ans, la formation se fera alternativement entre Genève et Dakar'', a-t-il assuré.
EN 2014, 44% DES FEMMES ONT ACCOUCHÉ CHEZ ELLES
KOLDA-PAUVRETÉ, MANQUE DE MOYENS DE TRANSPORT, ROUTES DÉFECTUEUSES
Le nombre de femmes qui accouchent dans les maisons inquiète à Kolda. Le chiffre est de 44% en 2014. Les Organisations communautaires de base (OCB) prennent la question à bras le corps.
Selon la coordonnatrice de la santé de la reproduction de la région médicale de Kolda, Reine Marie Coly, le taux d'accouchements dans les structures sanitaires de la région de Kolda est de 56% pour 2014. 44% des femmes ont accouché à domicile, à leurs risques et périls.
En 2013-2014, le district sanitaire de Kolda a dénombré plus de 200 cas d'accouchements à domicile. Selon le médecin chef de ladite structure, Dr Abdoulaye Mangane, il s'agit de femmes qui ont accouché à domicile et qui viennent au district sanitaire avec leurs bébés pour bénéficier de soins médicaux.
Dr Mangane souligne pourtant que beaucoup d'efforts et de programmes sont orientés vers la santé maternelle et néonatale, dans le but de réduire ces accouchements à domicile. "Il y a la gratuité des accouchements et la gratuité de la césarienne. Toutes ces politiques du ministère de la Santé et de l'État contribuent à ce que la question financière ne soit pas un frein pour les accouchements au niveau de toutes les structures de santé. Malgré tout, on continue de dénombrer des cas d'accouchement à domicile", se désole-t-il.
Toutefois, le médecin souligne que "l'accouchement à domicile n'est pas une question spécifique à la région de Kolda. C'est une réalité dans tout le pays".
Pour déterminer la fréquence des accouchements à domicile, ainsi que les facteurs favorisant le choix de ce lieu, les Organisations communautaires de base (OCB) de la commune de Kolda ont mené une enquête de ménages, du 27 au 31 mai 2015. Ils ont visité certains quartiers pauvres dont Hafia, Sinthiang Samba Coulibaly, Saré Kémo, Hilèle et Zone Lycée.
Il est ressorti de cette étude que 18% des accouchements ont eu lieu en dehors d'une maternité, entre janvier 2015 et le mois de mai. Les femmes interrogées, qui sont pour la plupart analphabètes et sans profession, ont en moyenne entre 20 à 30 ans. 64 % d'entre elles méconnaissaient les risques liés à la grossesse et à l'accouchement à domicile. Par ailleurs, 26 % de ces femmes trouvent l'accueil à la maternité mauvais.
L'enquête révèle aussi que les facteurs qui favorisent ces accouchements sont l'inaccessibilité géographique et financière, l'ignorance des femmes et la mauvaise perception des services de maternité. A ce casse-tête se greffent d'autres difficultés, notamment le manque de maternités, de blocs opératoires dans la région de Kolda, l'insuffisance des structures bien équipées, des routes très défectueuses, le manque d'ambulances dans certains postes de santé, entre autres.
"Elles disent toujours avoir été surprises par l'accouchement. Parfois, elles soulignent n'avoir pas eu de moyens de transport pour se rendre au poste de santé le plus proche. Mais aussi, elles évoquent la question de la pauvreté", a indiqué Reine Marie Coly.
3 taxis à la disposition des postes de santé
Pour réduire les accouchements à domicile, des maternités vont être ouvertes dans la région de Kolda, annonce Mme Coly. Le président des organisations communautaires de base, Boubacar Salif Diallo, d'ajouter qu'un plan de collaboration va être mis en place.
"Nous voulons que les comités de santé qui sont les cordons ombilicaux entre la communauté et les postes de santé puissent collaborer avec trois chauffeurs de taxi. Au moins, que nous puissions avoir dans chaque poste de santé deux à trois chauffeurs qui seront sollicités, dès que le besoin se fera sentir pour assurer le transport des femmes enceintes vers le poste le plus proche. Le comité de santé va gérer le billet d'aller et le (la) patient (e), assure le billet de retour", explique le président des OCB.
LE WEEK-END SEC ET SOMBRE DES DAKAROIS
ARRÊT USINE DE KEUR MOMAR SARR, SÉRIE DE DÉLESTAGES…
Les robinets n'ont pas coulé dans certains quartiers de la capitale depuis vendredi dernier. Des perturbations dans la distribution en eau qui font rejaillir le spectre de la pénurie d'il y a moins de deux ans. Pour la Sénégalaise des Eaux (Sde), la maintenance de la Senelec, à Sakal, est à l'origine de ce dysfonctionnement. Dans les cités nouvelles (Nord-foire, Diamalaye, cité Bceao, Djily Mbaye…), les résidents trinquent.
Le pic croissant de consommation énergétique en cet été débutant fait-il déjà détraquer les machines de nos sociétés nationales, d'eau et d'électricité (Sde et Senelec) ? Ce week-end sec et sombre est-il l'avant-première d'un sketch qui a tendance à se jouer en période de forte canicule ? Certainement pas, si l'on en croit au communiqué de la Sde sur le manque d'eau.
"Les perturbations seront dues aux travaux de maintenance annuelle de la Senelec sur le poste haute tension de Sakal qui assure l'alimentation électrique des principaux centres de production d'eau. A cause de ces travaux, les unités de Dakar, l'usine de Keur Momar Sarr, les forages de Kelle-Kébémer et du littoral nord seront à l'arrêt", indique le communiqué passé en boucle toute la semaine durant.
Le message est clair, mais rien qu'à l'évocation de Keur Momar Sarr, les gens se montrent moins confiants voire totalement méfiants par rapport à cet avertissement. "Rappelez-vous la pénurie d'eau d'il y a deux ans. Ils (les gens de la Sde) avaient dit que le liquide allait revenir au bout de deux ou trois jours. Finalement nous étions restés plus d'un mois, les robinets à sec", déplore Abdou Diop.
Le visage en sueur, le débardeur blanc tout aussi trempé, il actionne la pompe manuelle qui se trouve à la cité Djily Mbaye. Une dizaine de bidons jaunes déjà remplies sont rangées dans la benne de son pick-up blanc. Ce jeune fonctionnaire locataire s'insurge déjà contre le premier manquement dans la communication de la Sde.
"Ils avaient dit que la coupure surviendrait samedi, alors que les robinets ont été fermés la veille, le vendredi", déplore-t-il essayant de contrôler une pointe de colère qui pointait dans sa voix rauque. Ce week-end n'aura pas été incommode que pour lui. Il rappelle à bien des égards les mauvais souvenirs de juillet à septembre 2013 où bidons, bouteilles plastiques, seaux étaient les accessoires-surprises d'un été finissant.
Avant-hier, Samedi passé, la capitale offrait par endroits des scènes dignes d'une carte postale rurale. De longues files de personnes patientaient devant les pompes, à la quête du liquide précieux. A la cité Diamalaye, le grincement aigu des rouages d'une pompe à eau se fait entendre dès que l'on franchit le portail vert de la mosquée qui l'abrite. Derrière la bâtisse des toilettes, hommes, femmes, enfants, de tous âges, attendent leur tour pour puiser l'eau. Ce point de ravitaillement n'est pas le seul, mais est toujours pris d'assaut par les habitants à chaque pénurie.
Certains se sont levés très tôt pour se procurer de l'eau. "Je suis là depuis la prière du matin, c'est-à-dire aux environs de 6 heures. Nous sommes prises de court car la coupure était supposée avoir lieu samedi et non vendredi", déclare Abibatou Sané, accompagnée de ses enfants pour transporter seaux et bidons. Pour parer au plus pressé, certains proposent une limite de trois seaux maximum par personne pour le remplissage. Ils se sont toutefois heurtés au refus des premiers venus qui ne veulent même pas en entendre parler. Et ils ont obtenu gain de cause, sans plus d'opposition.
Ces eaux de 'pompage' utilisées pour des besoins domestiques ; les boutiquiers se frottent les mains en écoulant des stocks d'eau en sachet, ainsi que de l'eau minérale, qui avaient pris poussière dans leurs magasins. Le dispositif de camions-citernes promis par la Sde pour "soulager les populations des quartiers les plus impactés par ces travaux" ne sont pas parvenus dans cette zone.
Les résidents des cités nouvelles n'ont pas d'autres choix pour la boisson que de se tourner vers les boutiquiers. "Je viens de faire une nouvelle commande car mon stock est épuisé. Les gens se bousculent pour avoir l'eau", déclare Yoro Diallo qui tient son négoce en face du dancing 'Yengoulène'. Dans cette zone où l'eau est un luxe, même en temps normal, le pack qui naguère coûtait entre 800 et 900 FCfa est miraculeusement passé à 1000 francs dans les boutiques en l'espace de deux jours.
Une situation que déplorent des clients, qui ne se sentent toutefois pas d'humeur à ergoter sur une hausse de 100 ou 200 francs, "pourvu que cette 'sécheresse' ne dure pas", concède Ibnou Sy, un résident. Une situation, justement qui devait revenir à la normale depuis hier, selon le communiqué de la Sde.
Des coupures d'électricité de plus de 5 heures de temps
Ces perturbations de la distribution d'eau auraient pu passer si l'électricité ne s'en était pas mêlée. D'ailleurs, elle est à l'origine de ce 'dysfonctionnement' hydraulique, selon la Sde. Des coupures par roulement qui ne sont pas sans rappeler les longues séries d'obscurité de 2012-2013. Le jus qui était disponible de 13 à 19 heures passées, s'est fait désirer jusqu'aux environs de minuit, où il est revenu pour disparaître moins d'une heure plus tard.
La soirée du samedi a été cauchemardesque surtout pour les amateurs de foot qui se délectaient déjà des affiches finales de leurs clubs préférés. "La Senelec a bien choisi son moment pour nous mettre dans les ténèbres", ironise Toldo, un jeune supporter du FC Barcelone qui regrette ne pas avoir suivi la finale de la Coupe d'Espagne. Mor Fall, quant à lui, à des préoccupations plus pratiques. "Si on doit être dans l'obscurité, qu'on ne nous laisse pas mourir de soif et vice-versa. A ce siècle, on aurait déjà dû dépasser ce stade ", déplore-t-il.
''PUBLIEZ CE QUE VOUS PAYEZ'' ADOPTE SES OUTILS DE GOUVERNANCE
Tambacounda, 1 er juin (APS) - La coalition sénégalaise ‘’Publiez ce que vous payez’’ (PCQVP), a bouclé dimanche à Tambacounda (est), deux jours de travaux au terme desquels elle a adopté les outils de gouvernance devant régir son fonctionnement.
Les outils de gouvernance que sont le statut de la coalition, le règlement intérieur, le manuel de procédure, la charte de bonne conduite, ont été validés lors de cet atelier qui est la première activité du programme gouvernance et paix (PGP) de l’USAID.
Ce projet vise à renforcer les capacités des acteurs de la coalition, a indiqué Omar Diallo, secrétaire chargé des programmes à la section sénégalaise de PCQVP, et coordonnateur de ce projet.
D’autres aspects liés à la démocratie interne, à la reddition des comptes, à la communication interne et avec les organisations délégataires de la coalition, étaient aussi au menu de cette rencontre, a relevé M. Diallo.
Reconnue par la coalition internationale ''Publiez ce que vous payez'', la coalition sénégalaise regroupe 16 organisations, dont des organismes de défense des droits de l’homme, de défense des communautés, de gouvernance économique, entre autres, selon Omar Diallo.
‘’Publiez ce que vous payez’’ vise à faire en sorte que l’exploitation des ressources minières soit un facteur de développement pour les populations, en amenant les Etats à faire preuve de transparence dans la gestion des revenus qu’elle génère.
La coalition sénégalaise fédère les entités qui intervenaient déjà dans ce domaine, comme la coalition des organisations de la société civile pour la transparence dans les industries extractives, a précisé Elhadji Abdoulaye Seck, vice-président de PCQVP/Sénégal.
M. Diallo n’a pas manqué de souligner la nécessité pour les organisations du genre, qui incitent les gouvernants à la transparence, de ‘’donner l’exemple’’ en matière de gouvernance. D’où l’importance de l’adoption de cette charte devant régir le mode de fonctionnement de la coalition.
L’étape suivante consistera, a-t-il laissé entendre, à renforcer les capacités des populations de Kédougou, à travers leurs leaders locaux. Il est prévu aussi d’en faire de même à Thiès, Ziguinchor, Dakar et Matam.
‘’C’est un projet qui vient à son heure, compte tenu de ce qui se passe au Sénégal, de ce débat sur le Code minier’’, a dit le coordonnateur du projet.
Pour lui, le Code minier sénégalais est un ‘’code attractif, qui faisait venir les INVESTISSEURS, mais qui ne prenait pas suffisamment en compte le respect de l’environnement, la question de la transparence et des droits de l’homme’’.
‘’Le Sénégal a un gisement de gaz, et du pétrole a été trouvé off-shore’’, a noté M. Diallo, indiquant que cela élargit le domaine d’intervention de la coalition qui est amenée à corriger son plan d’actions pour les prendre en compte.
500 TONNES DE POISSON PÊCHÉES DANS UNE FERME PISCICOLE À DIAMA MARAYE
Une forte délégation de l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (Anida), conduite par son directeur général, Malick Sarr, a assisté, samedi, à l’opération de la première pêche de carpes et de tilapias. Des espèces de poisson d’eau douce élevées dans la ferme piscicole de Diama Maraye (commune de Diama, département de Dagana).
Les agents de la ferme piscicole de Diama Maraye ont pêché, à l'issue de leur première campagne de production de six mois, près de 500 tonnes de poisson qu’ils ont pu vendre, séance tenante, à 1500 FCfa le kilogramme.
Le Dg de l’Anida, Malick Sarr, s’est réjoui des résultats obtenus dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet du gouvernement qui a permis de contribuer efficacement à la lutte contre la pauvreté, à la réalisation du Plan Sénégal émergent (Pse), etc. Cette ferme est aménagée sur une superficie de 25 hectares par l’Anida et peut produire plus de 800 tonnes de poisson par an, soit 400 tonnes tous les six mois.
L’Anida, selon M. Sarr, a aménagé cette ferme piscicole dans la commune de Diama, plus précisément à Maraye, pour contribuer à la transformation structurelle de l’économie nationale dans le sens de soutenir une croissance forte et génératrice de richesse et d’emplois.
Cette ferme permet en même temps aux populations de Maraye et des villages environnants d’acheter régulièrement des carpes à des prix très abordables.
En période hivernale, avec la rareté des ressources halieutiques, notamment la sardinelle (yaboye), les populations de Diama Maraye pourraient trouver dans cette ferme piscicole la quantité de poisson d’eau douce dont elles ont besoin pour préparer le fameux « riz au poisson » (plat national sénégalais).
Une écloserie d’une capacité de 20 millions d’alevins
Après avoir rendu hommage à la coopération espagnole, qui a contribué à hauteur de deux millions d’euros (1,3 milliard de FCfa) à la mise en œuvre de ce programme global de réalisation des fermes piscicoles dans notre pays, Malick Sarr a réitéré l’engagement indéfectible de l’Etat à aménager, d’ici à 2017, par l’entremise de l’Anida et de ses partenaires, plus de 350 unités de fermes « Naatangué » sur l’ensemble du territoire.
Un tour effectué dans cette partie de Diama a permis à la délégation de l’Anida de constater que cette ferme comprend, outre le bloc technique administratif, les infrastructures et équipements, une écloserie d’une capacité de cinq millions d’alevins, 20 étangs d’un demi-hectare pour le pré-grossissement et 20 étangs d’un hectare pour le grossissement.
Après la ferme laitière de Mbilor, située dans la commune de Mbane, et le démarrage des activités piscicoles à Diama, l’Anida renforce et réalise l’une de ses options stratégiques : la diversification des spéculations agricoles par l’introduction de l’élevage de carpe et de bovins dans la vallée du fleuve Sénégal où la principale activité est la production de riz.
Ainsi, les sources de revenus des producteurs sont diversifiées et davantage sécurisée selon le DG Malick Sarr, 30 bénéficiaires ont été sélectionnés et installés progressivement dans la ferme de Maraye pour l’exploitation de 50 % des étangs, soit 20 étangs, de manière à atteindre le niveau de revenus standard visé dans les fermes de l’agence, soit 800.000 à un million de FCfa par an.
Les trois étangs mis en valeur ont une production de trois tonnes à l’hectare, donc neuf tonnes pour un chiffre d’affaires gion de Saint-Louis, la convention de partenariat signée entre l’Anida et l’Université Gaston Berger permet aux étudiants de faire des stages et des travaux pratiques, de soutenir des thèses et mémoires en pisciculture, mais aussi, elle offre des opportunités d’insertion de jeunes diplômés dans les fermes réalisées.
Une partie de la production exportée
Parmi une vingtaine d’opérateurs privés qui ont manifesté leur intérêt à intégrer la ferme, trois d’entre eux ont été sélectionnés sur la base d’un cahier de charges et installés actuellement dans les 10 étangs réservés à des promoteurs. Une partie de la production de ces étangs est destinée à l’export.
Tenant compte de la vocation scientifique et académique de la région de Saint-Louis, la convention de partenariat signée entre l’Anida et l’Université Gaston Berger permet aux étudiants de faire des stages et des travaux pratiques, de soutenir des thèses et mémoires en pisciculture, mais aussi, elle offre des opportunités d’insertion de jeunes diplômés dans les fermes réalisées.
L’agence, a précisé M. Sarr, compte maintenir cette stratégie de diversification dans le Nord du Sénégal par la poursuite de la réalisation de fermes orientées vers les espèces à cycle court, comme l’aviculture et l’élevage de chèvres, en ciblant les grandes agglomérations et les villes secondaires pour améliorer, par ricochet, le profil alimentaire des populations.
La tournée du Dg de l’Anida s’est déroulée en présence de l’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives, Babacar Bâ, et du directeur général de l’Agence nationale d’aquaculture (Ana), Dr Magatte Bâ,
TRAVAILLER À LA CRÉATION DE RICHESSES ET NON PAS À LA GESTION DE LA PAUVRETÉ
Banque Africaine de Développement – Election du Président : Déclaration de Cristina Duarte, Ministre des Finances et du Plan, République du Cap Vert
"Notre agenda doit viser à mettre fin à la gestion de la pauvreté pour se concentrer sur la création et la meilleure gestion des richesses en Afrique" – Cristina Duarte
ABIDJAN, Côte d'Ivoire, 29 mai 2015/African Press Organization (APO)/— Déclaration de Cristina Duarte, Ministre des Finances et du Plan, République du Cap Vert (http://www.minfin.gov.cv) :
Le docteur Akinwumi Adesina, Ministre de l'Agriculture du Nigeria, a été élu le 28 Mai 2015 comme futur Présidente de la Banque africaine de développement (BAD). Je voudrais le féliciter ainsi que son pays.
En même temps, je tiens a remercier tous les gouvernements et peuples qui ont soutenu ma candidature durant cette compétition. C'est avec humilité que j'ai reçue votre appui. Le même m'habitait quand je me suis lancée dans cette épreuve. Je voudrais aussi remercier mes compatriotes et le gouvernement de mon pays qui m'a présentée a ce poste. Je tiens bien sur a remercier les différents candidats qui ont pris part a ce processus démocratique et transparent qui a permis a l'Afrique de montrer la voie a suivre. C'est une victoire de l'Afrique.
Il est maintenant temps de retourner au travail. En tant que pan-Africaniste, je continuerai d'être engagée dans les causes de la Bad et a contribuer dans la limite de mes capacités pour soutenir son nouveau Président ainsi qu'a pousser pour les nécessaires reformes de nature a assurer a notre banque le statut de catalyseur pour la transformation de l'Afrique.
Ceci nécessitera que nous renforcions les progrès réalisés au cours de 50 dernières années tout en prenant en compte les enjeux émergents. A cet égard, nous devons bâtir une banque fondée sur le mérite, en ayant une concentration intense sur les résultats et l'impact du développement, l'efficacité et l'efficience autant qu'un dialogue relevé et la provision de conseil de qualité aux gouvernements africains. La Banque africaine de développement doit devenir innovante et nous devons nous appuyer sur la capacité de la banque a être une force de mutualisation des capacités des partenaires et des parties-prenantes, y compris les gouvernements africains, les agences de développement, et le partenaires du secteur prive, des banques commerciales et de la société civile. Il s'agit ensemble de faire face aux grands défis de notre temps concernant l'intégration régionale, le renforcement du statut des femmes, la promotion de la science et de la technologies, les questions d'insularité, le changement climatique ou la fragilité des Etats.
En somme, notre agenda doit viser a mettre fin a la gestion de la pauvreté pour se concentrer sur la création et la meilleure gestion des richesses en Afrique. Sur ce plan, je vais consacrer une importante part de mon énergie pour contribuer a faire en sorte que les aspirations du milliard d'Africains pour une nouvelle aube africaine, un continent en paix avec lui même, qui participe a la compétition mondiale sur un pied d'égalité avec les autres acteurs, une Afrique capable de se prendre en charge, que cela devienne une réalité !
Vive l'Afrique ! Que Dieu bénisse l'Afrique!
Cristina Duarte
Ministre des Finances et du Plan
République du Cap Vert
Distribué par APO (African Press Organization) pour le Ministère des Finances et du Plan, République du Cap Vert.
SOURCE
Ministère des Finances et du Plan, République du Cap Vert