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25 avril 2025
Développement
SAMUEL ETO'O, DU GAMIN CLANDESTIN À LA GLOIRE
Samuel Eto’o s’est fait connaître en Espagne. Mais avant de signer au Real Madrid, il a vécu quelques semaines en France, dans des conditions rocambolesques
Jeune Afrique |
Alexis Billebault |
Publication 14/08/2022
Certains clubs français doivent encore s’en mordre les doigts. À plusieurs reprises, ils ont laissé filer l’un des meilleurs attaquants de sa génération, Samuel Eto’o. Les opportunités n’ont pourtant pas manqué de faire signer le Camerounais, né à Nkon, dans la banlieue de Yaoundé, et animé d’une volonté sans faille de rejoindre l’Europe pour s’y imposer.
À 15 ans, le futur capitaine des Lions indomptables, qui évolue alors en Division 2, à l’Union Camerounaise des Brasseries de Douala, obtient un visa de courte durée pour la France. Objectif : participer à un camp d’entraînement agrémenté de plusieurs matches amicaux et organisé près d’Avignon par Joseph-Antoine Bell, l’ancien gardien du Cameroun.
Recalé par Le Havre
Dans le Vaucluse, Eto’o se fait remarquer en marquant de nombreux buts, et décide, alors que son équipe doit reprendre l’avion pour Douala depuis Paris, de s’évaporer dans la nature, à la faveur d’un quartier libre accordé par les encadrants. Le jeune Camerounais trouve refuge chez une tante, en Seine-Saint-Denis. Son visa expiré, Eto’o devient clandestin et c’est après neuf mois qu’il se décide à rentrer dans son pays.
Il change de club et est engagé par la Kadji Sports Academy, un centre de formation jouissant d’une bonne réputation, partenaire du club français du Havre. Une nouvelle fois, le talent d’Eto’o saute aux yeux de nombreux formateurs. Il est invité à se rendre en Normandie pour y passer des tests. Mais il ne donne pas le meilleur de lui-même et Jean-Marc Nobilo, le directeur du centre de formation du Havre, n’est pas emballé par l’attaquant camerounais. À Cannes, puis à Saint-Étienne, il échouera également à convaincre les recruteurs.
« Un phénomène »
Paradoxalement, alors que des clubs français d’envergure secondaire ne s’attardent pas sur le potentiel du Camerounais, il retient l’attention du Real Madrid. Le club madrilène, qui dispose d’un solide réseau d’informateurs, notamment en Afrique, apprend qu’un certain Samuel Eto’o mérite le coup d’œil. Les Espagnols l’invitent pour passer des tests, et Eto’o se fait très vite remarquer. Vicente del Bosque, directeur du centre de formation madrilène, est surpris par sa vitesse, sa précision devant le but, mais aussi sa forte personnalité. Le technicien le qualifie de « phénomène ». C’est donc au prestigieux Real Madrid qu’Eto’o signera, en 1996 et à seulement 15 ans, son premier contrat sur le Vieux-Continent.
Lors de la saison 1997-1998, le Real le prête à Leganès, en Ligue 2. Il y marque 4 buts, revient à Madrid, qui l’expédiera en 1999 à l’Espanyol Barcelone puis au Real Majorque, en 2002, où il sera définitivement transféré. Celui-ci, après avoir trouvé un accord financier complexe avec le Real, en achetant pour 7,2 millions d’euros 50 % des droits du joueur, ne se doute pas qu’il a sans doute réalisé la meilleure opération de son histoire. Eto’o y empile les buts (64 en 152 matches) et remporte la Coupe d’Espagne en 2003. L’Olympique lyonnais approche l’attaquant cette même année. Il réclame un salaire mensuel de 150 000 euros, une somme jugée trop élevée par Jean-Michel Aulas, le président rhodanien.
LE RALLIEMENT DE PAPE DIOP À BBY N'EST PAS UNE SURPRISE
Mamadou Lamine Sarr, chercheur à l'université virtuelle du Sénégal, décrypte le soutien apporté par le patron de Bokk Gis Gis au camp présidentiel à l'Assemblée nationale
Mamadou Lamine Sarr, chercheur à l'université virtuelle du Sénégal, décrypte le soutien apporté par le patron de Bokk Gis Gis au camp présidentiel à l'Assemblée nationale, sur TV5 Monde Afrique;
DAKAR SOULIGNE LA GRAVITÉ DES VIOLENCES POLICIÈRES CONTRE UNE DE SES DIPLOMATES À OTTAWA
La diplomate sénégalaise Niang Oumou Kalsoum Sall a été menottée et frappée, selon Dakar, lors d'une descente musclée de la police à son domicile dans la banlieue d'Ottawa, au Québec
L'ambassade du Sénégal à Ottawa a déploré samedi la diffusion d'informations "fausses et choquantes" sur une de ses collaboratrices, visant selon elle à "diluer la gravité" des "violences policières inadmissibles" subies par la diplomate.
Son interpellation début août avait provoqué un tollé au Sénégal et l'embarras du gouvernement canadien.
Mme Niang Oumou Kalsoum Sall, conseillère des Affaires étrangères, a été victime d'une "violence physique et morale humiliante", en étant menottée et frappée, selon Dakar, lors d'une intervention à son domicile de la police de Gatineau, banlieue québécoise d'Ottawa.
L'intervention visait à accompagner un huissier venant notifier à la diplomate une ordonnance d'un tribunal administratif du logement. Celle-ci, obtenue par Radio Canada et consultée par l'AFP condamnait la diplomate à payer plus de 45.000 dollars canadiens (34.000 euros) à son propriétaire pour "loyer non payé" et dommages au logement.
Dans une note d'information en fin de semaine, l'ambassade du Sénégal estime que les "allégations" contre Mme Niang "trahissent une volonté manifeste de diluer la gravité de l'incident qui porte sur une violation flagrante et grave des dispositions de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques".
Elle regrette aussi que les informations relayées par la presse "soient fondées sur la seule version du bailleur".
Entendant "rétablir les faits", la note détaille les longues démêlées de Mme Niang avec son propriétaire, faisant valoir que celle-ci a été de bonne foi tout au long, qu'elle avait subi depuis le début des problèmes de chauffage et d'humidité dus à un non respect des normes de construction et que son propriétaire s'était montré menaçant à son égard.
Exaspérée, Mme Niang a finalement décidé de déménager en octobre 2020 et, lors de la remise des clés, a offert au gestionnaire du logement le dernier loyer dû, ce que celui-ci a refusé.
Toujours selon l'ambassade, Mme Niang a reçu quelques mois plus tard par voie d'huissier une demande de paiement de 57.207 dollars (43.000 euros) devant couvrir notamment les frais de reconstruction de la maison.
Mme Niang de son côté indiqué par voie d'avocat qu'elle ne devait au propriétaire que le loyer du mois d'octobre que le gestionnaire n'avait pas voulu prendre.
L'ambassade estime qu'à la lumière de ces explications les accusations portées contre Mme Niang ne tiennent pas.
"Rien dans cette affaire ne peut justifier les violences subies par Mme Niang et ses enfants mineurs", conclut l'ambassade en indiquant "suivre de très près l'enquête qui a été ordonnée sur les agissements inacceptables des agents de la police".
Le gouvernement canadien avait condamné l'incident, le jugeant inacceptable.
PAR Madieye Mbodj
LA DESCENTE IMPLACABLE AUX ENFERS DE MACKY/APR/BBY
Le peuple s’est gardé de donner carte blanche à qui que ce soit, en indiquant cependant la voie pour l’avènement d’un vrai député du peuple, d’un renouveau du pouvoir parlementaire, pour la rupture et un nouveau départ
Les sept « Sages » du Conseil constitutionnel du Macky viennent tout juste, encore une fois sans surprise, de valider tels quels les résultats traficotés et déjà proclamés nuitamment, le 31 juillet même, par madame la tête de liste de Bennoo Bokk Yaakaar. Cette précipitation suspecte visait de toute évidente à préparer l’opinion, en toute illégalité, à accepter une fausse victoire autoproclamée, et à camoufler ainsi la défaite historique de BBY. Elle a raté son retour en grâce et aura bu le calice jusqu‘à la lie, madame la tête de liste de Bennoo.
Malgré les diverses manipulations du fichier électoral, les transferts d’électeurs, les désordres volontaires sur la carte électorale, les achats de consciences et autres tentatives de fraudes avant, pendant et après le scrutin, le peuple sénégalais, en toute souveraineté et lucidité, a infligé une défaite mémorable à Macky-APR-BBY. Le tripatouillage éhonté de PV fabriqués, sans signature ni du bureau de vote ni des représentants des candidats, ce dans quatre départements (Podor, Matam, Kanel, Ranérou) du Nord du pays estampillé « titre foncier» par le président Macky Sall (selon la nouvelle tactique des fraudes ciblées, bien circonscrites et mathématiquement exécutées), pourrait suffire à mettre en évidence l’indignité de ces gens-là qui gouvernent le Sénégal à coups de truquages et de brigandages, jusque-s-aux plus hauts sommets de l’Etat. Une seule illustration : comment faire admettre que la modeste bourgade de Podor a pu faire comptabiliser au profit de la coalition BBY, brusquement et comme par enchantement, 91 653 suffrages valablement exprimés, soit presque plus de 02 ou même 03 fois le nombre de votants de plusieurs grands bassins électoraux comme, dans le désordre, Pikine (5 sièges), Thiès (4 sièges), Mbour (4 sièges), Guédiawaye, Keur Massar, Rufisque, Kaolack, Saint Louis, Louga, Fatick- pour ne citer que ces départements ! Seuls Dakar (7 sièges) et Mbacké (5 sièges) arrivent ainsi à dépasser Podor en termes de suffrages ! Grossière « opération de bourrage d’urnes », suivie d’une « tentative éhontée de bourrage de cranes » ! Mais en face, démontrant qu’il a toujours le dernier mot face à toutes les velléités de confiscation de sa volonté, notre peuple a plus que confirmé les résultats éloquents de l’opposition, de la coalition Yewwi Askan Wi en particulier, à l’occasion des élections locales de janvier dernier.
Devant l’ampleur de l’échec d’une 13ème législature symbolisé par des complots de bas étages contre les opposants politiques, les scandales des trafics de faux billets ou de passeports diplomatiques de la part de députés BBY, les scènes d’agressions au sein de l’hémicycle ou les menaces de mort au coupe-coupe à l’encontre de parlementaires de l’opposition, madame la tête de liste de BBY a choisi de miser, tout au long de la campagne, sur « le bilan et les réalisations do président Macky Sall », anticipant ainsi l’élection présidentielle de 2024 ! Résultat des courses, triple malheur lui en a pris : d’abord, perte de la majorité absolue à l’Assemblée ; ensuite, sort du 3ème mandat d’ores et déjà tranché par le peuple ; enfin, défaite anticipée du camp Macky/ APR /BBY pour la présidentielle de 2024 !
La sanction des urnes est donc plus que claire pour qui veut bien voir la réalité en face : en effet, malgré tous les subterfuges évoqués ci-dessus, le pouvoir Macky/APR/BBY est devenu minoritaire à l’Assemblée, tel qu’illustré par ses propres chiffres : un total de plus de 1 540 000 suffrages pour l’inter-coalition Yewwi-Wallu (47% des voix pour 80 députés, soit 48,7% des sièges), contre un peu plus de 1 518 000 (46% des voix pour 82 députés soit 49,69% des sièges) au profit de BBY, sur un total de 3 281 583 votants devant élire 165 députés. Naturellement nos preux soldats du Macky si prompts à mettre en exergue leur ‘’majorité’’ en termes de sièges, se gardent bien de pointer la majorité populaire de l’inter-coalition Yewwi-Wallu en termes de voix, ce qui signerait la défaite sans équivoque de Macky Sall s’il s’agissait d’une élection présidentielle. Ces chiffres officiels, bien que contestables et contestés par Yewwi, parlent d’eux-mêmes : 82 députés contre 80, 48% des voix contre 49 ; on est bien loin d’un dos à dos ne serait-ce que parce que BBY non seulement perd sa majorité absolue à l’Assemblée, mais en même temps enregistre une perte sèche de 43 sièges, soit -34% par rapport à l’actuelle législature : échec ne saurait être aussi évident. Plus fondamentalement, quand un pouvoir n’inspire plus ni espoir ni confiance, il a tout perdu.
L’inter-coalition Yewwi-Wallu, faut-il le rappeler, n’a pas été bricolée après coup : fondée sur l’analyse lucide des résultats des élections locales de janvier, elle a été mis en place, en pleine conscience des enjeux, avant même le dépôt des listes, en portant publiquement à la connaissance des citoyens- électeurs le mécanisme original établi à travers d’une part, deux listes nationales séparées, d’autre par des listes départementales intégrées sur l’ensemble du territoire national comme dans la diaspora : ce dispositif s’est révélé gagnant, et le score aurait pu même être plus costaud si dans certaines localités (Mbour, Louga, Bounkiline par exemple) les consignes de vote étaient mieux comprises et strictement appliquées et si l’abstention n'avait pas atteint le taux élevé de 53% ! Certes un faible taux de participation aux élections législatives est quasiment une constante dans notre pays : rarement plus de 40% (33% en 2007, 36% en 2012, 53% exceptionnellement en 2017 avec 47 listes en lice et environ 47% en 2022). Le message ainsi exprimé par les électeurs est clair : il renvoie à la nécessité de faire la politique autrement et de redorer le blason du parlement, crédibilisation qui passe par la refondation de notre république et de ses institutions, la crédibilité des hommes et des femmes qui les incarnent, en termes d’éthique, de dignité, de respect de la parole donnée et de respect dû aux citoyens électeurs.
Consciente de ne pas disposer de majorité absolue à l’Assemblée, BBY a cherché par tous les moyens à s’en fabriquer une (jéem a lijjënti) par des manœuvres de corruption et de débauchage de député-e-s de l’opposition. Pape Diop de Bokk Gis-gis vient de lui offrir son unique siège en vue de faire pencher la balance du côté du pouvoir. Sans conditions, précise-t-il, mais sans surprise, pourrait-il ajouter ! En cette période décisive dans l’évolution de notre pays, elle est bien arrivée l’heure des choix clairs, chacun-e assume, le peuple jugera. Il reste clair cependant que, miser sur un clash de l’inter-coalition au profit de Macky/APR/BBY reviendrait à miser sur un cheval perdant, un non partant en 2024, et relèverait d’un mauvais calcul de très courte vue. De plus, seule une majorité des 3/5, soit 99 députés, pourrait permettre légalement à Macky/APR/ BBY de faire passer comme lettre à la poste et comme à l’accoutumée, des lois organiques ou constitutionnelles scélérates, comme par exemple une modification de la Constitution par voie parlementaire pour, par exemple, la suppression de la clause de limitation à deux des mandats présidentiels !
En tout état de cause, l‘expérience récente est encore là toute fraiche, qui enseigne que le peuple des citoyens-électeurs veille au grain, prêt à sanctionner impitoyablement les transhumants et les traitres de tous bords. Et il en sera ainsi tant que le système néocolonial de prédation et de servitude volontaire aux intérêts impérialistes, gardera peu ou prou solide sa capacité de reproduction. Les décisions de Wallu-Yewwi, prises à l’unanimité et qui viennent d’être rendues publiques, de continuer à cheminer ensemble dans le cadre d’une alliance de législature d’une part, et d‘autre part, de tourner le dos à une mascarade d’élections pour le renouvellement des membres du HCCT, institution parfaitement inutile, clientéliste et budgétivore, vont assurément dans le bon sens. Le peuple a gagné et en retirant la majorité absolue à Macky/APR/Bennoo, il s’est gardé de donner carte blanche à qui que ce soit, en indiquant cependant la voie pour l’avènement d’un vrai député du peuple, d’un renouveau du pouvoir parlementaire, pour la rupture et un nouveau départ. Tout un programme, un vaste chantier ! Voilà pourquoi, pour consolider les acquis et maintenir la dynamique de victoire vers le 3ème jalon de la présidentielle de février 2024, après les locales de janvier et les législatives de juillet 2022, il est question de renforcer sans retard, à quelque dix-huit mois de la prochaine échéance, l’organisation dans ses différents compartiments, la mobilisation et l’unité de lutte du peuple pour :
- continuer de combattre toute manipulation et fraude électorales, tout en appelant à la vigilance et à la lucidité contre toute éventuelle stratégie du chaos fomentée par un pouvoir dictatorial finissant, prêt à tous les coups fourrés, quitte à brûler le pays dans le dessein machiavélique d’installer un environnement de violence, de peur et d’ingouvernabilité afin d’endiguer tout changement véritable au service du peuple ;
- lancer une campagne soutenue d’inscription sur les listes électorales, en préparant d’ores et déjà, la prochaine révision ordinaire de 2023, et surtout en s’organisant mieux pour aller voter massivement le jour J ;
- parachever le processus de fusion au sein de Pastef/Les Patriotes, en faisant preuve d’innovations pour renforcer la liaison diversifiée avec les masses populaires des villes comme des campagnes et mobiliser les ressources financières, matérielles ou logistiques nécessaires au combat ;
- contribuer positivement à la mise à jour, à la diffusion, à l’appropriation et à l’application des Conclusions des Assises nationales et de l’avant-projet de constitution de la CNRI, dans le sens de la refondation de la société et de l’Etat. Le régime politique sénégalais étant caractérisé, au moins depuis la Constitution de 1963, par un hyper-présidentialisme néocolonial, autocratique et prédateur, l’enjeu et l’impératif de la présidentielle de 2024 consistent, par conséquent, à assurer à la fois la victoire et la rupture, afin de changer de système et de cap. Le texte intitulé : « Appel à l’actualisation et à l’application des Conclusions des Assises nationales » signé et publié le 29 juillet dernier par un certain nombre de personnalités, d’organisations politiques et de mouvements citoyens constitue, sous ce rapport, une initiative opportune, faisant le pont entre les législatives et la présidentielle prochaine, initiative à poursuivre avec esprit de suite et d’ouverture ;
- accompagner les députés du peuple, renforcer leur formation et leurs capacités multiformes, les outiller et les appuyer à remplir au mieux leurs missions de représentants authentiques du peuple, d’impulsion du débat politique et de contrôle de l’exécutif …
Il faut donc féliciter le peuple sénégalais, la jeunesse patriotique en tête, pour la défaite cinglante infligée à l’État-parti Macky-APR-BBY. Féliciter et encourager tous et toutes les responsables ainsi que l’ensemble des député-e-s de l’inter-coalition Yewwi-Wallu, tout en les engageant à persévérer dans le respect du serment de fidélité au peuple. Féliciter de façon chaleureuse et soutenue nos compatriotes de la diaspora qui, non seulement ont remporté la plupart des sièges des circonscriptions de l’extérieur, mais aussi ont participé, directement ou indirectement, à la mobilisation victorieuse de Yewwi-Wallu dans nombre de localités sur le territoire national. Féliciter tout particulièrement Guy Marius Sagna qui n’a pas attendu de se retrouver à l’hémicycle pour assumer un statut de défenseur intransigeant des intérêts populaires, sans oublier son adversaire à Ziguinchor, la dame Victorine Ndey de BBY qui, contrairement à Mimi tête de liste, non seulement a accepté la tenue d’un débat public contradictoire mais aussi s’est employée, dès l’affichage des résultats des bureaux de vote, à reconnaitre la victoire de Yewwi et à exprimer ses félicitations à l’endroit de son vis-à- vis. Last but not least, il faut adresser une mention spéciale à Ousmane Sonko, président de Pastef/ Les Patriotes, pour avoir battu campagne avec abnégation et courage, malgré l’invalidation illégale de la liste nationale des titulaires de Yewwi dont il était à la tête et malgré les menaces publiques sur sa vie. Partout sur le trajet de sa caravane, le peuple l’a adopté, la jeunesse aux premiers rangs, et a exprimé son adhésion enthousiaste à sa cause, la cause du Sénégal, la cause d’une Afrique décomplexée et souveraine.
La 14ème législature s’annonce dans un contexte social toujours très tendu, marqué en particulier par la triste image que nous offre la gestion des entreprises nationales par les DG politiciens du Macky, pendant que les inondations refont surface de façon plus dramatique, malgré les centaines de milliards des contribuables engloutis prétendument dans l’éradication de ce fléau ; que la hausse de tous les prix est devenue insupportable, que la distribution de l’eau et de l’électricité est de nouveau gravement perturbée. Sans oublier les nombreux dossiers à scandales s’amoncelant impunément sous le coude du régime Faye-Sall.
Autant de préoccupations, entre autres, qui interpellent urgemment tout député du peuple soucieux du présent et du futur de notre pays et de notre continent. Dans notre sous-région, plus globalement en Afrique et partout dans le monde, s’intensifient les luttes des pays pour l’indépendance, des nations pour la libération et des peuples pour la révolution. C’est dire encore ici, comme souligné plus haut, l’impératif, pour ce qui nous concerne encore plus directement nous de Pastef, de Yoonu Askan Wi et de l’ensemble des composantes du pôle de fusion, d’élargir et de consolider les rangs de Pastef/ Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité en tant que parti incarnant l’espoir, le projet de transformation sociale au service des peuples du Sénégal et de l’Afrique : il nous appartient d’œuvrer collectivement à en faire à la fois le fer de lance de l’alternative de rupture et un garant à part entière de la poursuite et de la pérennisation d’une telle dynamique. Le peuple a fait sa part de boulot et a indiqué la voie, à présent la balle est dans notre camp !
EN AFRIQUE DU SUD, UNE VILLE ENTIÈREMENT BLANCHE, SURVIVANCE DE L'APARTHEID
La communauté d'Orania, qui compte 2 500 habitants afrikaners, a été fondée en 1991 par le gendre de l’ancien premier ministre Hendrik Verwoerd, idéologue du régime raciste
Aucun accès sécurisé pour entrer dans ce bourg rural d'Afrique du Sud, semblable à tant d'autres. Très vite pourtant, la singularité d'Orania saute aux yeux: ici tout le monde est blanc.
Niché dans le Karoo, zone semi-désertique perdue au milieu du pays, sa population de 2.500 Afrikaners, descendants de Néerlandais et Français huguenots arrivés au 17e siècle, a presque décuplé depuis sa fondation il y a trente ans, à l'effondrement du régime ségrégationniste de l'apartheid.
Ici, on assure n'être pas raciste: on veut vivre entre soi, en sécurité, loin de la décadence du reste du pays qui connaît coupures de courant, défaillances administratives, violences inouïes et inégalités criantes.
"Quand les gens voient qu'il n'y a pas de travailleurs noirs ici", que les jardiniers, femmes de ménage, ouvriers agricoles sont tous blancs, "leur première réaction c'est de se dire +bon sang, ces gens sont vraiment racistes+, mais ce n'est pas du tout ça", plaide Wynand Boshoff, un des premiers résidents d'Orania.
La petite ville s'enorgueillit au contraire d'avoir rompu avec des pratiques de travail coloniales, "consistant à utiliser de la main d'œuvre noire bon marché pour tous les travaux pénibles ou subalternes", souligne son porte-parole Joost Strydom.
En attendant, au quotidien, ses habitants vivent dans une réalité parallèle où les Sud-Africains noirs... n'existent pas. Ou sont du moins invisibles.
En ce matin frisquet d'hiver austral, un homme blanc passe la serpillière dans la supérette, un autre agite un souffleur pour dégager les feuilles mortes des trottoirs.
- "Un lieu à nous" -
Le terrain de 8.000 hectares au bord du fleuve Orange où fut fondé Orania, avait été acheté par le gendre d'Hendrik Verwoerd, ancien Premier ministre considéré comme l'architecte de l'apartheid, et quelques autres familles afrikaners.
La localité, tolérée par l'Etat, s'appuie sur un article de la Constitution qui défend le droit à l'autodétermination.
Son autonomie, qui mise largement sur l'énergie solaire pour ne plus dépendre des caprices du réseau électrique national, essoufflé par des décennies de mauvaise gestion et de corruption, est très attractive, assure M. Strydom, jeune homme de 28 ans né en pays zoulou, qui évoque une croissance démographique de +17% par an.
Pour M. Boshoff, 52 ans, petit-fils de Verwoerd et lui-même parlementaire de droite, les Afrikaners ont rêvé et créé Orania pour avoir un endroit à eux.
"Comme les tribus ou clans africains. Ici, chacun possède un lieu référence qui lui est propre", relève-t-il auprès de l'AFP, après son sermon du dimanche matin dans une des églises réformées de la petite ville.
Orania fonctionne en autarcie. Elle possède sa propre banque et monnaie, l'ora, dont le cours est égal à celui du rand sud-africain.
Et elle "fait désormais partie du paysage sud-africain", dédramatise M. Boshoff. De petits drapeaux orange-blanc-bleu ciel -les couleurs de l'ancien drapeau sud-africain - sont fièrement hissés sur les bâtiments en construction.
De vieilles bâtisses de style hollandais, aux murs blancs, côtoient des maisons en rangées, avec leurs jardins proprets. Des enfants se coursent à vélo, croisant des joggeurs du dimanche.
- "Valeurs" partagées -
Ranci Pizer, 58 ans, a quitté Pretoria il y a quelques mois pour s'installer ici. "Je peux exprimer ma propre culture. J'ai plus d'interactions sociales dans la rue, avec les voisins", explique cette ex employée des impôts.
Annatjie Joubert, 66 ans, productrice de noix de pécan, a aussi quitté la capitale politique en 2007 et apprécie le "style de vie beaucoup plus détendu".
La résidence à Orania est accordée à l'issue d'un processus de vérification, notamment du casier judiciaire. "C'est comme un mariage, les deux parties doivent être prêtes à s'assister mutuellement", note M. Strydom.
Rien à voir selon lui avec une "re-création ou un retour désespéré à l'apartheid".
D'ailleurs rien n'empêche théoriquement des non-blancs dont la langue maternelle est l'afrikaans (comme beaucoup de "coloured", la catégorie des métis identifiée sous l'apartheid) de postuler. "A ce jour, nous n'avons reçu aucune demande", note M. Boshoff avec le plus grand sérieux.
"Orania est destinée à des Afrikaners qui partagent les mêmes valeurs", insiste Joost Strydom.
Pour Sandile Swana, expert en gouvernance municipale, la création de villes privées comme Orania n'a rien d'inhabituel. Vous allez en voir d'autres", assure-t-il, "mais la spécificité ici est qu'ils ont choisi leur origine ethnique et propre culture" comme condition préalable.
Une petite maison sans prétention a reçu en 1995 la visite de Nelson Mandela, premier président noir du pays. Il était venu boire le thé avec la veuve de Hendrick Verwoerd, cherchant inlassablement à réconcilier une Afrique du Sud meurtrie et divisée.
En haut d'une colline, s'expose une collection de statues abandonnées après la fin de l'apartheid par de nombreuses communes. "L'histoire afrikaner est presque criminalisée", se désole M. Strydom, fier qu'Orania puisse les préserver.
DJAÏLI AMADOU AMAL, PORTE-VOIX INSOUMISE
Figure incontournable de la littérature camerounaise et lauréate du Goncourt des lycéens 2020, l’autrice publie un nouveau roman courageux, « Cœur du Sahel », dans lequel elle se dresse contre les différences de castes au sein de son pays
Jeune Afrique |
Clarisse Juompan-Yakam |
Publication 13/08/2022
En 2020, avec Les Impatientes, Djaïli Amadou Amal nous conduisait dans l’intimité d’un saaré où de jeunes femmes d’un milieu plutôt privilégié subissaient, du fond de leur prison dorée, les affres du mariage forcé et de la polygamie. Deux ans plus tard, avec Cœur du Sahel, l’autrice multiprimée agrandit l’espace et brosse le tableau d’une région sahélienne marquée par les conséquences désastreuses du terrorisme et du changement climatique.
Nous plongeons ainsi dans le quotidien de femmes domestiques, des invisibles qui luttent pour leur survie dans une société nord-camerounaise régie par des clivages fondés sur les appartenances sociale, ethnique et religieuse. L’on suit les parcours de deux d’entre elles, Faydé et Bintou, qui tentent, chacune à sa manière, d’échapper à leur condition pour s’élever dans la hiérarchie sociale. Comme l’on ouvre une boîte de pandore, sans rien éluder, Djaïli Amadou Amal qui, petite fille, rêvait de vivre dans un monde enchanté, s’attaque de manière frontale à des sujets que d’aucuns voudraient maintenir tabous : la xénophobie, le mépris de classe, l’esclavage moderne, le viol érigé en tradition. Des thèmes âpres, qui n’enlèvent rien à la beauté de l’histoire d’amour entre Faydé et Boukar deux êtres que tout semble séparer.
Dans Les Impatientes, vous évoquiez de manière allusive le viol d’une domestique. Dans Cœur du Sahel, vous donnez à cette dernière une identité.
Djaïli Amadou Amal : En terminant la rédaction des Impatientes, je savais déjà quel serait le thème de mon prochain livre. Alors que dans le premier, ce viol était un non-événement, un « simple troussage de domestique » qui n’avait ému personne, dans Cœur du Sahel, j’ai voulu attribuer une identité à la victime, explorer son ressenti, lui rendre la parole. Parce qu’elles sont invisibles, interdites d’éducation et soumises au bon vouloir des hommes qui les violentent, de nombreuses femmes en sont privées. Or ce qu’elles endurent mériterait d’être entendu. Je me fais volontiers leur porte-voix, passant aux yeux de certains pour une rebelle, une insoumise. Et l’insoumission est un tel affront !
Le viol est omniprésent dans votre littérature. Vous faites dire à l’un de vos personnages que c’est une « tradition » dans les sociétés sahéliennes.
Dans Cœur du Sahel, il est question de mariage par le rapt. Suivant une tradition qui perdure dans les montagnes du Nord-Cameroun, un homme qui désire une femme peut s’arroger le droit de l’enlever pour l’épouser. Pour s’assurer que rien ne viendra entraver son projet, il la viole parfois publiquement – ce qui en fait d’emblée son épouse –, en toute impunité, au vu et au su de tout le monde, sans que nul ne songe à s’en indigner. Même l’État apparaît assez permissif : pas plus les rapts que les viols ne sont punis. Le sujet reste tabou. De la même manière, les femmes domestiques sont souvent la proie de leurs employeurs et subissent parfois le viol de différents membres de la famille, sans jamais oser porter plainte. Honteuses d’être des victimes, elles se murent dans le silence, ce qui conforte leurs bourreaux dans l’idée que violer une domestique ne prête pas à conséquence.
MALGRÉ LES PROMESSES DE LA JUNTE, L'INSÉCURITÉ CROIT AU MALI
En dépit des engagements pris par les autorités maliennes, soutenues par la Russie, les attaques djihadistes se multiplient. Les centres urbains sont désormais menacés
DW Afrique |
Mahamadou Kane |
Publication 13/08/2022
Les autorités de transition ont annoncé mercedi (10.082022) un deuil national de trois jours à compter de ce jeudi pourTessi rendre hommage aux 42 soldats maliens et aux quatre civils tués dimanche 7 août à Tessit, dans le nord-est du pays, près de la frontière du Burkina Faso et du Niger.
Allaye Bocoum de la Convention pour le Mali n'a aucun doute sur la question de savoir qui est responsable de la recrudescence des attaques djihadistes dans le pays. Selon ce proche du Premier ministre Choguel Kokalla Maiga, c'est la France qui soutiendrait les groupes terroristes :
"Nous savons que Barkhane est en train de plier bagages. Et subitement on reçoit le même jour un communiqué qui dit que Barkhane a éliminé des terroristes, il a fait ceci, il a fait cela. Nous croyons que ces rebelles-là bénéficient de la logistique d'un pays. Je crois que c'est la France. Tout le monde sait que la France aujourd'hui, au lieu de privilégier le dialogue et le respect avec les autorités maliennes, avec le peuple malien, préfère venir forcer les choses."
Soutien russe partiel
Pour l'analyste Alexis Kalembry, du bi-hebdomadaire Mali Tribune, c'est au contraire la stratégie des forces russes qui est mal adaptée aux réalités maliennes :
"De façon conventionnelle, les forces étrangères internationales, les Russes notamment, s'efforcent de tracer les communications, de retrouver les gens avec les téléphones, mais les djihadistes restent dans le traditionnel. Les communications sont interpersonnelles, on déplace les gens pour dire les choses, très peu passent par les moyens modernes de communication. Ça complique énormément la tâche. Et si en plus vous ajoutez le fait que les Russes ne parlent pas les langues nationales, ne savent pas décoder les coutumes et les comportements, vous verrez que de ce côté, leur apport serait vraiment négligeable. Les Russes peuvent aider pour ce qui est opérationnel, mais tout ce qui est tactique et stratégique, ça va être difficile."
Mercredi, le colonel Assimi Goita a pu s'entretenir avec son homologue russe, le président Vladimir Poutine. Dans son tweet, le président de la transition malienne a salué la qualité du partenariat entre les deux pays. Un partenariat, je cite "respectueux de la souveraineté du Mali et des aspirations de sa population."
MACKY SALL NE PEUT PLUS GOUVERNER SEUL
Le président devrait, dans un dernier sursaut de lucidité, ne pas tenter le diable, se faire une raison, se convaincre qu’il n’est pas dans le destin des hommes, d’être éternels - DÉCLARATION DU CPR DOOLEEL PIT
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration du Comité pour la Plate-forme de Réflexions Doleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi reçue le 13 août 2022, sur la situation sociopolitique nationale.
« Il n'y a nul doute à entretenir au sortir des élections législatives du 31 juillet 2022 : une aube nouvelle est en train de poindre dans le ciel sénégalais...
Les résultats ainsi connus, traduisent une surprenante défaite politique, historique et indéniable de la coalition BBY au pouvoir depuis dix ans.
Autrement dit, même si, en cette période où l'histoire semble bégayer, il y a de légitimes raisons de s'inquiéter du prix qu'il faudra payer pour amener Macky Sall et ses souteneurs locaux et étrangers à l'accepter et à renoncer à leur projet liberticide de confiscation de la volonté, de la souveraineté populaire, par le biais de l'imposition d'une candidature que la loi fondamentale tout autant que la morale réprouvent.
Désormais, il est plus évident que les jours que le président Macky Sall va passer à la tête du pays ne peuvent excéder, dans le pire des cas, l'horizon du 25 février 2024.
Les élections législatives ont constitué un véritable séisme, car il est extrêmement rare, sous nos cieux, qu’un parti-État, coaché par un hyper-président, subisse un désaveu aussi massif à l’occasion de ces joutes électorales. Cela renseigne sur le rôle de garant du caractère irréversible de nos acquis démocratiques, que joue le peuple tout entier, face à des velléités dictatoriales menaçant nos droits et libertés.
Le taux d’abstention particulièrement élevé, observé lors de ce scrutin suscite bien des interrogations. Il pourrait relever de la programmation (période hivernage, examens de fin d'année scolaire) et de la démarche d’exclusion qui a été celle de l’administration électorale ayant écarté pas moins de 17 dossiers de candidature et amputé la liste de Benno Bokk Yakaar de ses suppléants et celle de Yeewwi Askan Wi de ses titulaires.
Il y a également eu la vive tension pré-électorale avec son lot de surenchère, d’arrestations arbitraires, de violences et même de morts, qui faisait craindre des affrontements, le jour du scrutin.
En définitive, la coalition BBY, qui proclame une victoire entachée, a certes engrangé le plus grand nombre de députés élus, 82 au total, mais ne peut plus gouverner seule, car n’ayant pas atteint la majorité absolue qui est de 83. Elle a également perdu le vote populaire, parce qu’elle a obtenu moins de suffrages que les coalitions de l'opposition réunies (YAW et Wallu ayant eu respectivement 56 et 24 sièges et s’étaient constituées tactiquement en Inter-coalition). Enfin, trois autres coalitions, Bokk Gis Gis, AAR Sénégal et Les Serviteurs obtiennent, chacune, un député, devenant, ainsi, malgré elles, les arbitres du jeu politique, contraignant le camp présidentiel à un équilibrisme, à défaut de cohabitation.
La percée historique de l'opposition confirme les résultats des élections territoriales de janvier 2022 dans les grandes villes et démontre l'impopularité du président Macky Sall.
En effet, les élections législatives du 31 juillet dernier ont revêtu un caractère référendaire, du fait que les ténors de la coalition présidentielle ont choisi de mettre en avant les réalisations de leur mentor, dans le même temps, où l’opposition exhortait les électeurs à ne pas accorder la victoire à Benno Bokk Yakaar, qui pourrait être tentée de l’assimiler à un blanc-seing accordé à Macky Sall pour postuler à un troisième mandat.
Les Sénégalais devraient aussi, au-delà des artifices et du clinquant, se choisir pour dirigeants des femmes et des hommes à la probité avérée, attentifs aux valeurs de la République, au respect de la parole donnée, à l’éthique de gestion. Le président Macky Sall doit ouvrir ses yeux et sortir de sa « bulle », de sa puérile et pathétique stratégie d’autosuggestion pour se rendre à l’évidence.
Il devrait, dans un dernier sursaut de lucidité, ne pas tenter le diable, se faire une raison, se convaincre qu’il n’est pas dans le destin des hommes, d’être éternels.
Au vu de cette situation, le Comité pour la Plateforme de Réflexions "Dooleel Pit-Sénégal ngir defaraat reewmi", convaincu de la nécessité d’une réflexion autour des conclusions des Assises nationales et des recommandations de la CNRI :
appelle le président Macky Sall à respecter sa promesse maintes fois réitérée de ne pas postuler à un troisième mandat présidentiel, en se conformant à la Constitution de notre pays et en prenant en compte la large désapprobation populaire de toute nouvelle tentative de reniement de sa parole, telle qu’elle est ressortie dans les résultats des élections législatives qui viennent de se tenir,
l’invite à créer les conditions pour une réforme des institutions, en vue de :
- rompre avec l'hyper-présidentialisme qui gangrène la société en développant le clientélisme et la courtisanerie,
- garantir l’équilibre et la séparation réelle des pouvoirs,
- suspendre la loi sur le parrainage, en attendant de la réformer,
- parvenir à un assainissement du jeu politique et à une modernisation du rôle des partis politiques, auxquels, il sera plus tard, loisible de se fédérer par affinité idéologique ou autre...
- protéger davantage les droits et libertés des citoyens sénégalais,
- ouvrir de larges concertations inclusives sur le processus électoral, en tirant les leçons des errements des deux dernières décennies, pour en arriver à un nouveau code électoral consensuel,
- permettre la tenue d'élections dans la transparence, la paix civile et la stabilité politique,
exhorte la classe politique et la société civile à tout mettre en œuvre pour éloigner les démons de la malédiction de nos ressources
En direction de notre septième Congrès de décembre prochain, le Comité pour la Plateforme de Réflexions "Dooleel Pit-Sénégal ngir defaraat reewmi", fidèle à son manifeste du 3 décembre 2020, interpelle les instances du Parti, afin qu’elles tirent toutes les leçons de notre expérience politique de ces deux alternances, en vue de :
- lutter contre le danger que représente la prédominance de valeurs qui nous sont étrangères sur nos modes d’élaboration, de décision, de vie, de pensée,
- réenraciner le PIT-Sénégal dans le camp du travail et du progrès social et
- renforcer l’unité de la gauche sénégalaise pour espérer diriger et transformer le pays. »
DES DOCUMENTS CLASSÉS ULTRA-SECRETS ONT ÉTÉ SAISIS AU DOMICILE DE TRUMP
Les enquêteurs soupçonnent le républicain, avec la détention illégale de documents classifiés, d’avoir violé une loi américaine sur l’espionnage
La police fédérale américaine, le FBI, a saisi des documents ultra-secrets lors de sa perquisition chez l’ancien président Donald Trump, en possible violation de la loi sur l’espionnage, selon des documents judiciaires publiés vendredi.
Les enquêteurs soupçonnent le républicain, avec la détention illégale de documents classifiés, d’avoir violé une loi américaine sur l’espionnage.
Plusieurs documents judiciaires ont été publiés vendredi par un juge de Floride : le mandat autorisant la perquisition, avant que celle-ci ne soit menée, et un long inventaire des documents saisis lundi par les agents du FBI.
Dans cette liste est mentionné un ensemble de documents concernant le « président de la France », sans plus de précisions.
L’opération, conduite dans la résidence de Donald Trump à Mar-a-Lago en Floride, avait provoqué la fureur de ses partisans évoquant une « persécution politique », ainsi que de nombreux ténors républicains.
Jeudi, le procureur général Merrick Garland avait, dans une prise de parole exceptionnelle, demandé qu’un juge rende public ce mandat autorisant la perquisition afin que ses motifs soient connus de tous.
Cette demande-très inhabituelle-avait été favorablement accueillie par Donald Trump.
« Non seulement je ne m’opposerai pas à la publication des documents […] mais j’irai plus loin en ENCOURAGEANT leur publication immédiate », a écrit jeudi soir le milliardaire, qui s’était pourtant abstenu de rendre publique la copie du mandat qu’il avait reçue.
L’ex-président a assuré dans un communiqué vendredi que les documents récupérés par la police avaient tous été déclassifiés.
« Pas à la légère »
Jeudi, au cours de sa brève allocution télévisée, Merrick Garland a assuré avoir « personnellement approuvé » cette perquisition.
« Le département ne prend pas ce genre de décision à la légère », a souligné le procureur général, ajoutant que l’affaire revêtait un « intérêt public important », à trois mois des élections législatives de mi-mandat.
La loi oblige les présidents américains à transmettre l’ensemble de ses courriels, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales américaines.
Or Donald Trump avait emporté, lors de son départ de la Maison-Blanche en janvier 2021, quinze cartons de documents, que des agents des Archives avaient dû récupérer en janvier, déjà à Mar-a-Lago.
La perquisition de lundi était la première ayant jamais visé un ancien président des États-Unis.
Outré, Donald Trump a raconté lundi sur Truth Social que ses avocats coopéraient « pleinement » avec les autorités lorsque « soudain et sans prévenir, Mar-a-Lago a été perquisitionnée, à 6 h 30 du matin, par un très grand nombre d’agents ».
Il s’est notamment plaint du fait que les agents du FBI aient « fouillé les placards de la première dame » Melania Trump.
Mercredi, il a même suggéré que la police fédérale ait pu avoir « placé » de fausses preuves contre lui lors de cette opération.
Bloc de partisans
Des sympathisants républicains, pourtant connus pour leur soutien aux forces de l’ordre, ont fustigé l’intervention du FBI, à tel point qu’une association d’agents a dénoncé des appels « inacceptables […] à la violence contre la police ».
Le procureur général a aussi signalé des « attaques infondées » contre son département et les agents de la police fédérale.
Jeudi, un homme armé qui avait tenté de pénétrer dans des bureaux du FBI dans l’Ohio (nord des États-Unis) a été tué par les forces de l’ordre après une longue confrontation.
Après la perquisition, les ténors républicains avaient fait bloc avec leur ancien président, qui conserve une forte emprise sur le parti conservateur et envisage d’être de nouveau candidat à la présidentielle en 2024.
L’ex-magnat de l’immobilier, au cœur de l’actualité judiciaire aux États-Unis, a aussi été soumis mercredi à une audition sous serment face à la procureure générale de New York, qui enquête au civil sur des soupçons de fraudes financières fiscales au sein du groupe familial Trump Organization.
Il n’a alors cessé d’invoquer son droit de ne pas répondre aux questions en vertu du 5e amendement de la Constitution.
L'AMÉRIQUE RÉORIENTE SA STRATÉGIE EN AFRIQUE
Retour sur la dernière visite du ministre américain des Affaires étrangères en RDC et au Rwanda, symbole du redéploiement de Washington sur le continent africain, avec René Lake, Jean-Pierre Karegeye et Henri Désiré N'zouzi au micro de VOA
Lors de sa récente tournée sur le continent, le patron du département d’Etat Anthony Blinken a mis en valeur la vision de Washington pour le continent dans un contexte de poussée russe et chinoise. La démocratie, la relance économique post-Covid, la sécurité, le climat et la transition énergétique sont les grands axes de la réorientation de la politique américaine en Afrique.
Vers quel type relation entre Washington et le continent ? Comment l’Afrique, convoitée par les grandes puissances, peut-elle profiter de cet intérêt envers elle ? Éléments de réponse avec René Lake, Jean-Pierre Karegeye et Henri Désiré N'zouzi sur VOA.